Bienfaits du génépi : une emblématique alpine menacée

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Chaque été, je vais me réfugier dès que possible dans les montagnes et il y a un coin que j’affectionne tout particulièrement, ce sont les Alpes. Les paysages d’altitudes sont absolument magnifiques, les plantes sont encore belles alors que chez moi en Provence, elles sont déjà bien cramées.

Si vous montez en altitude, dans les pierriers, vous verrez le génépi. Vous allez le trouver dans des paysages qui paraissent parfois un peu lunaires. Les vents soufflent très fort, les plantes sont au ras du sol, la végétation se fait beaucoup plus rare. Aujourd’hui je triche un peu, car je suis dans les pierriers chez moi en Provence.

Mais en montagne, dans les granites et les quartz, se cache le petit génépi. C’est une plante emblématique de la flore médicinale des montagnes. Et on va en parler dans cet épisode. C’est une plante menacée, donc on va surtout l’observer lorsqu’on la croise, en se remémorant les vieux livres de l’époque et tous les bienfaits que cette plante a pu apporter aux anciens.

On va aussi envisager des alternatives, car on va retrouver des propriétés similaires dans d’autres plantes que vous connaissez bien. Mais je ne vous en dis pas plus, on en parle dans quelques minutes.

Avant de démarrer, je vous rappelle que je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager ma passion avec vous. Mais ceci ne remplace aucunement un suivi médical, et n’a pas vocation d’être diagnostic ou prescription médicale.

Bienfaits du génépi. Christophe examine un brin de génépi dans un pierrier de haute montagne dans les Alpes


Différents types de génépi

Parlons d’abord de l’aspect botanique. Le génépi est une plante vivace de la famille des astéracées. On peut trouver différents types de génépis dans les montagnes. En termes de cueillette, renseignez-vous, la plante est protégée dans de nombreux écosystèmes. C’est une plante d’altitude qu’on trouve à partir de 1500 m et jusqu’à 3500 m pour certains génépis. On va compter 4 principaux génépis.

Génépi laineux :

Nous avons Artemisia eriantha, qu’on appelle aussi génépi laineux, génépi mâle ou génépi à fleurs cotonneuses. C’est le plus robuste des génépis : il peut dépasser 20 cm et porte de nombreux petits capitules tout le long de sa tige.

(https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Artemisia_eriantha.jpg)

Visuellement, on le reconnaît par son épaisse pilosité blanche, très soyeuse, qui lui donne un aspect un peu duveteux. Et c’est la seule espèce, à ma connaissance, totalement protégée dans les Alpes françaises (notamment dans les Hautes-Alpes et en Isère). Donc, on n’y touche pas.

Génépi noir :

Ensuite, nous avons Artemisia genipi, le génépi noir, aussi appelé génépi vrai. C’est celui qui est considéré un peu comme l’espèce de référence dans la pharmacopée. C’est l’un des génépis les plus aromatiques. Il a des fleurs groupées uniquement au sommet d’une courte tige. Et il présente des bractées noirâtres à la base des capitules floraux (c’est ce qui lui vaut son nom). On le rencontre lui aussi dans les éboulis, les moraines, les coins rocailleux.

(https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Artemisia_genipi_Piz-Cluenas-10.jpg)

La cueillette est souvent interdite. Il n’est autorisé à la cueillette que dans certaines zones non protégées, comme en Savoie, où une réglementation familiale et quotidienne (jusqu’à 120 brins par personne) peut s’appliquer.

Génépi blanc :

Vient ensuite Artemisia umbelliformis, plus connue sous le nom de génépi blanc (ou génépi jaune). C’est un génépi d’apparence plutôt fine et délicate. Il a de petits capitules qui sont étagés tout au long de la tige, en épis ou en grappes. Il est entièrement velu et soyeux. On le retrouve en Savoie, Haute-Savoie, Hautes-Alpes. C’est celui que je vous montre à l’écran si vous regardez la version vidéo de cet épisode.

La cueillette est parfois autorisée, mais limitée à 80 à 120 brins/an ou par jour, selon les lieux.

Génépi des glaciers :

Et enfin, Artemisia glacialis, le fameux génépi des glaciers. C’est l’espèce la plus rare, avec des tiges courtes terminées par de gros capitules jaunes. On la trouve essentiellement dans la partie orientale des Hautes-Alpes ou en Vanoise, dans les éboulis et les moraines d’altitude.

(https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Artemisia_glacialis_Riffelhorn_Matterhorn.jpg)

Parfois autorisé à la cueillette. Dans le Mercantour par exemple, on peut ramasser 80 brins par personne par an, uniquement du 1ᵉʳ au 31 août.

Donc les réglementations sont très spécifiques par lieu géographique, par génépi, et cette partie-là n’est pas mon expertise. Je ne suis pas là pour vous lister la réglementation, je suis juste là pour vous dire : attention, le génépi sauvage est menacé, des alternatives existent, on n’a pas besoin d’aller la cueillir en altitude dans les pierriers.


Bienfaits du Génépi : parties utilisées

En ce qui concerne les parties utilisées, ce sont toutes les parties aériennes, qu’on appelle aussi les « brins » chez les montagnards. Le brin, c’est une tige avec les petites feuilles et les capitules floraux, coupée pas trop bas sur la tige pour ne pas trop abimer la plante. Nous, dans le monde de l’herboristerie, on parle plutôt de sommités fleuries. Elles sont ramassées les mois de juillet et août.

Il faut savoir que la cueillette, chez les locaux, c’est un peu secret. On ne révèle pas forcément où on ramasse le génépi. C’est un peu comme les champignons. On dit « par là-bas » en restant très vague et en montrant un pierrier tout au fond.

On notera aussi que la ramasse est risquée. Denise Delcour, dans son ouvrage « Plantes et Gens des Hauts« , nous dit que presque chaque famille des Alpes (du moins celles qu’elle a interviewées) évoque un accident survenu en allant chercher du génépi.

Génépi, boutons floraux


Goûts et Constituants

En termes de goûts et constituants, il y a deux aspects très marquants au génépi.

D’abord une dimension très aromatique, très pénétrante. Si on regarde les composés volatils, ça va dépendre de l’espèce et du lieu de ramasse comme toujours, mais on va retrouver des notes un peu camphrées, des monoterpènes de type α-pinène, β-pinène, du 1,8-cinéole que l’on connait bien vu qu’on le retrouve dans d’autres aromatiques comme l’eucalyptus, le ravintsara, le niaouli. Donc on s’en prend plein les narines, c’est fort et aromatique, et ça nous rappelle une autre astéracée bien connue pour les liqueurs : l’absinthe.

Ensuite, en bouche, nous avons une dimension bien amère. Et ceci, on le doit aux lactones sesquiterpéniques que l’on retrouve dans de nombreuses astéracées, un constituant décidément bien amer.

Mais revenons au goût. C’est une plante qu’on appelle une « amère-aromatique ». Et cette double dimension va nous en dire long sur ses propriétés.


Mais avant de vous parler des propriétés, je vous rappelle qu’AltheaProvence vous propose de nombreuses formations en ligne sur l’herboristerie pratique et appliquée aux problématiques d’aujourd’hui. Nous avons formé plus de 3500 étudiants depuis 2015. C’est de l’enseignement exclusif, basé sur l’expérience et la pratique, avec des programmes courts et des cursus longs. C’est en grande partie grâce à l’école que l’on peut vous produire régulièrement du contenu de grande qualité comme aujourd’hui, et toujours accessible gratuitement.


Bienfaits du Génépi : propriétés et vertus

Stimulant digestif

La première propriété bien connue du génépi, c’est comme stimulant digestif. Et là, on revient à son aspect amer-aromatique.

Amer : qui stimule toutes les sécrétions de la bouche à l’intestin en passant par le foie. Qui prépare le système digestif à recevoir les aliments et à les décomposer et les absorber d’une manière optimale. Rappelez-vous qu’on utilise l’amertume avant les repas en principe. On pensera à la gentiane ou aux autres grandes amères de notre pharmacopée. Ce sont des plantes « apéritives », pas au sens social du terme, mais au sens physiologique du terme. Qui ouvre l’appétit. Et donc, à utiliser avant les repas, mais qui apporte aussi un effet de relance si on les prend sur la digestion.

Aromatique : qui apporte, pour le génépi, un effet carminatif, c’est-à-dire qui calme les ballonnements et la production de gaz. Antispasmodique, c’est-à-dire qui calme les crampes digestives lorsque les organes digestifs ont un peu trop travaillé. Globalement, cette partie aromatique l’indiquerait plutôt sur la digestion, pour calmer ballonnement et crampes.

Du coup, lorsqu’on met ces deux aspects ensemble, amertume et aromatique, on prend le génépi avant le repas, ou sur la digestion ? En fait, c’est un peu comme on veut. C’est une plante qui peut aider à préparer la digestion, et à soulager une digestion difficile. Avant ou après, avant et après.

Plante des refroidissements

Autre propriété intéressante, le génépi était utilisé par les montagnards pour les refroidissements. Qu’est-ce qu’on entend par ce terme, eh bien tout simplement, on a pris un coup de froid. C’est l’hiver, on a choppé une infection et on se sent dans un état fébrile. C’est à ce moment-là qu’on sortait le génépi.

On l’utilisait aussi dans le gros de l’infection comme plante diaphorétique, qui aide à réguler et évacuer les excès de chaleur provoqués par la fièvre. Je vous rappelle d’ailleurs que je vous ai fait un épisode complet sur la grande utilité des plantes diaphorétiques lors des infections.

Valnet va plus loin en positionnant le génépi comme un « remède des chaud et froid ». Vous savez, ces périodes dans lesquelles une minute, on a des frissons et on a envie de se couvrir, et la minute suivante, on a chaud. Et si on regarde l’aspect énergétique, du moins comme je l’ai appris en herboristerie américaine, l’aspect amer est d’énergétique froide, l’aspect aromatique, pour le génépi, est pour moi d’énergétique chaude (au ressenti). Donc, on a ces deux énergies qui pourraient bien s’appliquer, comme le dit Valnet, aux situations d’alternance chaud-froid pendant une infection.

Paul-Victor Fournier nous dit : « utilisé très anciennement par les montagnards des Alpes pour provoquer la sudation dans les maladies aiguës et principalement la pleurésie« . Pourquoi Fournier nous parle de pleurésie, une inflammation de la plèvre (de cause infectieuse à l’époque) ? C’est vrai qu’on n’en parle plus trop aujourd’hui.

Eh bien parce que c’était souvent une complication d’une pneumonie. Et une pneumonie était parfois une complication d’une bronchite mal soignée (pas toujours, mais ça pouvait être le cas). Du coup, à une époque où on n’avait pas l’arsenal médicamenteux qu’on a aujourd’hui, une infection respiratoire mal soignée, lorsqu’elle était bactérienne en particulier, pouvait vite évoluer vers quelque chose de sérieux.

Donc pour simplifier ce que nous disent Valnet et Fournier, et l’appliquer à une époque plus moderne, on dirait que le génépi pourrait être utile dans les infections respiratoires avec fièvre.

Comment le génépi agit-il ici ? Les aromatiques apportent un aspect mucolytique et expectorant, désinfectant des bronches. Grâce à la présence de certains constituants amers, comme les lactones sesquiterpéniques, le génépi a probablement un aspect stimulant de l’immunité. Donc, on désinfecte, on aide à évacuer les déchets pulmonaires qui s’accumulent, on stimule l’immunité.

Tonique général

Le génépi est considéré comme un tonique général. C’est une propriété que vous allez souvent retrouver dans cette catégorie des amères-aromatiques.

Ça veut dire que dans le passé, la plante était utilisée dans toute situation de fatigue générale, d’asthénie avec manque d’appétit, peut-être suite à une longue maladie. Ces plantes toniques viennent nous accompagner dans une phase de reconstruction de la vitalité et de relance générale.

Fournier nous dit : « remarquables par leurs propriétés aromatiques et stimulantes » pour tous les génépis. Stimulant, mais pas comme un excitant bien sûr. Stimulant, sur le long terme, en agissant sur les capacités digestives, immunitaires, et probablement d’une manière plus large qu’on a bien du mal à comprendre aujourd’hui.

Un autre aspect ethnobotanique à noter, c’est le fait que le génépi, c’était un peu le symbole de la survie montagnarde, de la vie dure en altitude. On a cette signature de la plante qui pousse dans des endroits très austères, sous les vents. Donc la plante qui aidait aussi le montagnard à vivre en montagne. C’est l’une des plantes qui renferme l’identité Alpine.

Emménagogue

Je vous donne une dernière propriété, en tant qu’emménagogue. Fournier nous rappelle que le génépi possède les propriétés d’autres armoises (comme l’armoise commune ou l’absinthe). Ces autres armoises médicinales sont effectivement emménagogues.

Je vous rappelle ce que signifie ce terme : qui favorise ou déclenche l’apparition des règles, en général en stimulant la circulation sanguine dans la région pelvienne. Donc on ramène l’énergie, le sang, l’oxygène, les nutriments vers une sphère utérine un peu « froide » et en manque de fonction.

Valnet nous dit « facilite la menstruation » et nous donne l’indication « règles insuffisantes ». Les plantes emménagogues sont effectivement utilisées pour les absences de règles, à faire diagnostiquer par votre médecin d’abord bien évidemment.

Je ne pense pas que le génépi ait été connu pour cette propriété dans les montagnes (je me trompe peut-être). Mais là, je pense qu’on a le savoir médical de Valnet qui vient se superposer à la tradition, et Valnet fait probablement le parallèle avec les autres armoises.

génépi, feuilles


Peut-on cultiver le génépi ?

Peut-on cultiver le génépi ? Oui, c’est possible, mais ce n’est pas pour autant facile. Elle demande des conditions très spécifiques. J’ai vu des cultures à petite échelle en Haute-Savoie, dans les Alpes Suisses. Certains producteurs spécialisés vendent des plantules pour la culture. La croissance sera lente les 2 premières années. Mais c’est tout à fait possible.

La germination est assez capricieuse, les graines sont très petites et ont besoin de stratification à froid. Voir mon site sur lequel je vous explique cette technique de germination.

La plante se plaira en altitude. La terre doit rester relativement pauvre, trop de matière organique pourrait rendre la plante moins résistante et moins aromatique. Faut pas oublier qu’elle pousse dans les pierriers, un environnement des plus pauvres.

Certains diront que la plante cultivée n’est pas aussi bonne que la sauvage. Oui, peut-être. Mais on en arrive à un stade où pour préserver les ressources naturelles, il faut faire des compromis, on n’a plus le choix.


Alternatives

D’ailleurs, je vous propose qu’on parle maintenant des alternatives au génépi.

Et j’aimerais démarrer la réflexion avec ce petit commentaire de Jean Valnet qui nous dit : « l’achillée laineuse (Achillea nana), bénéficie des mêmes pouvoirs ». Cette petite achillée pousse au ras du sol, dans les mêmes coins que le génépi, en altitude, dans les pierriers, sous les vents. Et alors, elle est super aromatique. Lorsqu’on la goutte, on est aussi frappé par ces mêmes dimensions amères et aromatiques stimulantes et puissantes.

Mais du coup, nous avons d’autres plantes qui ont ces propriétés amères et aromatiques-chaudes. Une achillée bien aromatique. Une absinthe. Et que penser d’un petit mélange avec une armoise commune, dans laquelle on va rajouter du thym ou de l’origan pour un petit côté antiinfectieux en plus, pour les troubles hivernaux, est-ce qu’on obtient pas des propriétés similaires ?

Pour une période de grande fatigue, et si on associait une petite centaurée ou une autre amère, comme la gentiane, avec la chaleur stimulante du romarin ? Et pourquoi pas un peu de gingembre ?

Alors oui, je sais, on n’arrivera jamais à reproduire une plante avec un mélange d’autres plantes. Je sais que le génépi est irremplaçable. Il est unique. Et si on le perd, à cause des changements climatiques, à cause des abus et de la surramasse, ça sera terrible. Raison pour laquelle il faut se pencher sur les alternatives, pour le laisser pousser tranquillement, dans ses éboulis.

Génépi dans son environnement


Formes et dosages

En ce qui concerne les formes et dosages.

  • Infusion des parties aériennes, 30 à 50 g des parties sèches par litre chez Valnet, 2 à 4 tasses par jour. C’est énorme comme dosage. Déjà, une pincée par tasse, c’est bien. Rien chez Fournier, rien chez Leclerc.
  • Je n’ai pas d’informations sur l’utilisation de la teinture ou l’alcoolature, mais connaissant la plante, je dirais dans les 20 à 30 gouttes de 2 à 3 fois par jour.

Si j’avais à l’utiliser aujourd’hui, version cultivée en altitude, avec un génépi bien aromatique, je me calerais probablement sur une teinture, avant les repas, une 20’aine de gouttes, pendant plusieurs semaines, pour une relance digestive ou une situation de fatigue.


Bienfaits du génépi : précautions

En ce qui concerne les précautions:

  • Contrindiqué aux personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées.
  • Contrindiqué chez la femme enceinte ou allaitante.
  • Attention si ulcère ou gastrite, car le génépi est très amer, la production accrue de sucs digestifs pourrait avoir un effet aggravant.
  • Et pour finir, un peu comme pour l’absinthe, nous avons une précaution au sujet de présence de thuyone (en quantité très variable et difficilement quantifiable) qui pourrait devenir problématique si la quantité ingérée était trop importante, provoquant des convulsions ou autres types de problèmes. Un peu spéculatif, mais c’est important de le rappeler.

Voilà, c’est terminé pour le génépi. Et encore une fois, je me répète, mais merci de respecter ces plantes qui sont en voie de disparition. On en parle ici pour ne pas perdre le savoir, et ça, c’est important, car c’est la mémoire de nos ancêtres qui est en jeu.

Merci d’être là, on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

génépi qui pousse dans les pierres


Recette de la liqueur au génépi

Les recettes tournent toujours autour des mêmes proportions :

  • 30 à 40 brins de génépi, 30 brins pour une liqueur plus douce, 40 pour une liqueur plus forte
  • 1 litre d’alcool à 40 à 45° type alcool pour fruits. Dans certaines régions, on utilise une eau-de-vie de raisin (Marc, fine, grappa) pour un fond définitivement plus “rustique”.
  • Un sirop constitué de 200 g sucre + 200 ml eau (faire dissoudre le sucre dans l’eau d’abord en faisant chauffer)
  • Mettre tous les ingrédients dans un bocal ou une bouteille et laissez macérer 30 à 40 jours.

Vous pouvez laisser les brins dans la bouteille pour un aspect esthétique.

11 réponses

  1. Petit bémol sur la gentiane aussi, qui est également une plante de montagne et qui est soumise, comme les autres, à la régulation de la cueillette afin de gérer la ressource. Il y a prochainement un webinaire de l’AFC d’ailleurs sur ce sujet.
    Bien à vous tous

    1. bonjour Claire
      Effectivement la récolte de la gentiane est réglementée selon les régions et qu’il est important de se renseigner

  2. Bonjour, Haaa le génépi j’y pense à chaque fois que je vais en montagne, mais point j’en trouve ! Sans doute suis-je un mauvais botaniste n’utilisant pas les bonnes clés de reconnaissances. Par soucis de respect de la vie ; je ne cueille aucune plante en montagne ou ailleurs sans en connaître son utilité et surtout si je n’ai pas de raisons suffisantes pour l’utiliser. Alors peut être suis-je passé à côté d’un génépi ? Mais un jour nous nous rencontrerons dans un éboulis de pierres là en dehors des chemins tracés !
    Un montagnard avec qui j’ai passé un moment pour « bavacher » m’a fait le bonheur de me donner 40 brins de génépi et la recette qui va bien à l’issue de notre discussion sur la montagne, la nature et la vie dans ces conditions repos et de silence entrecoupé de passages plus ou moins faciles à vivre quand monsieur le climat essaie de nous passer des messages. C’est évident que les personnes qui vivent là dans cette nature douce et hostile sont d’autres gens avec une profondeur d’esprit, habités par une conscience que l’on ne rencontre pas tous les jours…
    Bref ces brins de génépis, je les ai soignés avec cette recette de montagnard et……….; quel délice, quelle puissance de nature, et à force de la faire gouter ma préparation s’est évaporée ! Non il me reste quelques centilitres que je garde avec les brins au fond de la bouteille en attendant de retenter cette liqueur unique.
    Bien à toi Christophe et à toute ton équipe
    Heureux aussi d’avoir relu Hervé GOURIOU que j’espère en bonne santé
    pascal

  3. J’aimerais avoir des indications sur les dosages à respecter pour une tisane d’Artemisia anneau. Mon médecin m’a prescrit une cure de 7 jours avant et après la nouvelle lune.

    Merci d’avance; GC

  4. Aussi exceptionnel et extraordinaire que cela puisse paraître, 2 jours avant que je lise et visionne votre nouveau post-vidéo sur le Génépi, j’évoquai avec mon fils, les circonstances qui m’avaient permis de connaître le Génépi et la Gentiane :
    Fin décembre 1965, je venais d’arriver à Digne, la préfecture des Basses Alpes (devenues Alpes de Haute Provence), pour des raisons professionnelles et conquis par la beauté majestueuses de cette Région j’y suis resté 5 ans ! A la mi janvier 1966 j’ai du me rendre dans la Vallée de l’Ubaye, par un froid historique, (- 25°C officiellement mais -35°C sur le pilier du « Pont Long » de Barcelonnette but de l’expédition), par une route de montagne enneigée et pleine de congères. Mon chauffeur, un pur Provençal bas-alpin, expérimenté en conduite sur routes enneigées de montagnes qui, chemin faisant, me désignant tous les sommets environnants, m’a conté avé son accent typiquement provençal mille histoires locales, dont celles des plantes comme le Génépi et de la Gentiane qui poussaient entre les cailloux des sommets à des altitudes de 1500m et jusqu’à 3000m et qu’il était nécessaire d’ être accompagné de guides expérimentés du Pays pour en trouver au printemps… Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir à cette époque connu les usages inconsidérés dont on fait aujourd’hui des « portables » pour pouvoir enregistrer et mémoriser les nombreux conseils de récoltes et de recettes pour le bien-être de mon organisme que me préconisait mon chauffeur en utilisant les Plantes des montagnes et montagnettes mais aussi des Vallées de sa merveilleuse Région. Mais je puis vous assurer que le vin chaud très épicé, que j’ai siroté à petites et chaudes gorgées avec un plaisir inégalé, ce jour-là à Barcelonnette, est lui, resté en ma mémoire.

  5. Bonjour Christophe ! Ici aussi tout le monde faisait sa liqueur de génépi sauvage. Qquns perpétuent la tradition, mais beaucoup ont planté une variété sans thuyone en fait.. Plus facile, ça pousse au jardin, plus safe niveau toxicologie, mais ça perd un peu en charme je trouve aussi. Après c’est pas plus mal de laisser cette plante tranquille sans cueillette humaine !

  6. Je suis montagnarde et connais bien cette merveille. Avec le réchauffement climatique le genepi au contraire ne va t il pas pouvoir se développer sur les moraines qui ont perdu leur glace et névé en gagnant un peu en altitude,,?

    1. Bonjour Françoise
      désolée mais je n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante, c’est une hypothèse intéressante

  7. Bonjour
    Je suis en Savoie à côté du parc de la vanoise, ici on parle de coup de froid avec un à 2 brins de génépi par tasse sinon ça emballe le cœur ! Et bien sur la liqueur pour mieux digérer
    Merci beaucoup

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