Imaginons ensemble l’herboristerie de demain : fin octobre 2025 à Nyons

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Dates, lieu et lien vers l’évènement :


Transcription interview Vincent Segretain

Introduction

Christophe : Vincent, on est chez toi, dans le Puy-de-Dôme. On s’est calés ici dans tes magnifiques plantations. Tu es paysan-herboriste, membre du bureau de la Fédération des paysans herboristes (la FPH) qui co-organise un événement fin octobre qu’on attend tous avec beaucoup d’impatience, que vous avez intitulé « Imaginons ensemble l’herboristerie de demain ».

J’adore le titre. Co-organisé avec le syndicat Simple et le CFPPA de Nyons. Et on vous en parle aujourd’hui parce qu’on aimerait bien que vous veniez nous rejoindre. que vous veniez nous parler, échanger avec nous et nous apporter vos idées. Et je parle là de tous les amoureux des plantes médicinales et de l’herboristerie parce qu’il y aura des journées pro, il y aura des journées grand public.

Et donc on va parler de tout ça aujourd’hui au travers de ce petit échange, Vincent. Tu es prêt ? Allez !

Comment est née l’idée de ces rencontres ?

Vincent : C’est Thierry (Thévenin) qui, comme d’habitude, a un peu lancé l’idée. On était au CFPPA de Nyons, on était en train de rencontrer des politiques pour essayer que notre certification et tout le travail qu’on fait avec le CFPPA continue, et donc c’est Thierry qui a lancé l’idée.

Et moi, j’ai rebondi au vol direct parce que je pense que depuis dix ans, on a essayé de travailler ensemble, d’essayer de mettre du lien entre nous, de se rencontrer parce que je pense que la solution pour avancer, c’est vraiment qu’on soit tous dans la même barque et qu’on avance ensemble.

Et du coup, ça m’a fait tilter, je me suis dit, il faut y aller ensemble, il faut y aller quoi.

Christophe : pour ceux qui ne connaissent pas Thierry, c’est Thierry Thevenin, figure de proue de l’herboristerie française, en particulier de la partie producteurs, cueilleurs, paysannes. Et le fameux certificat dont tu parles, c’est nouveau certificat de paysan-herboriste qui a été accepté par France Compétences comme référentiel métier. Après un énorme boulot de la FPH, donc merci à vous pour tout ce que vous avez fait.

Pourquoi avoir choisi Nyons comme lieu pour cet événement ?

Vincent : Parce que justement, c’est une vieille histoire qui a démarré avec SIMPLES, le CFPPA qui s’est intéressé aux plantes aromatiques et médicinales, aux PAM. Et donc avec eux, il y a eu un long travail qui a été fait, on a continué, on a créé un UCARE, c’est un module dans le BPREA sur les savoirs populaires, les savoirs traditionnels, et on a essayé d’avancer toujours dans ce sens-là, parce qu’il y a énormément de gens qui font ce BPREA, qui s’installent en producteur en circuit court.

Comment faire pour qu’ils aient le bagage pour s’installer ? Aussi bien au niveau production, cueillette, transformation, mais aussi vente et information à la clientèle et comment informer. Et donc c’est cet ensemble de choses qu’on a essayé de mettre dans la certification sur laquelle on a travaillé avec Nyons énormément.

Toutes les filières métiers vont être représentées dans cet événement ?

Vincent : Le gros travail qu’on a fait depuis dix ans, c’était de définir que l’herboristerie en tant que telle, historiquement, comme elle a existé, il faut l’adapter à aujourd’hui.

Et aujourd’hui ce n’est pas un métier l’herboristerie, c’est des métiers avant tout, c’est plein de compétences et plein de gens qui vont travailler sur l’herboristerie. Et l’idée, c’est de tous se rencontrer pour essayer d’avancer dans le même sens et de comprendre nos différents, nos points, nos précisions qu’on peut avoir, nos particularités.

Et donc, dedans, il y a effectivement les paysans-herboristes comme tu as dit, mais il y a vous, bien sûr, les praticiens en herboristerie, parce que c’est aussi un métier de conseiller, d’essayer d’avoir la clientèle en face de vous, de leur conseiller, de leur dire « pour vous à mon avis » et d’évoluer avec eux dans ce que peuvent leur apporter les plantes.

Et puis, il y a les herboristeries qui sont plus en ville aussi, qu’on appelle les herboristeries de comptoirs, qui, depuis cinq ans, prennent quand même un essor important avec l’association qui s’est créée, l’AHF. Et puis il y a également les formations d’herboristerie. Il y a les formations de base qui ont toujours existé depuis longtemps, qui sont autour de la Fédération Française des Écoles d’Herboristerie. Et puis il y a toutes les autres formations.

L’idée, c’était vraiment de tous se rencontrer, tous ces métiers. Il y a aussi ceux qui vont faire des visites botaniques et qui vont parler des plantes, c’est aussi un autre métier. Il y a les pharmaciens bien sûr, il y a les médecins qui conseillent les plantes. Tout ça, ça fait partie des métiers.

Et l’idée, c’est qu’on va réussir si on y va ensemble et si on reconnaît nos différences, nos particularités à chacun. De dire, je suis content, je suis très heureux qu’il y ait d’autres gens qui vont amener les gens à rencontrer ce monde extraordinaire qui est le monde des plantes.

Christophe : On en parlait tout à l’heure, le fait que ce terme « herboriste », en France est imprégné d’un métier particulier qui était le gestionnaire de la boutique qui vendait les plantes, souvent dans les villes. Et aujourd’hui, on a essayé de redéfinir ce terme d’une manière très inclusive pour inclure tous les métiers depuis le producteur, cueilleur jusqu’au conseiller et le fait qu’effectivement, on a tous notre place et on ne dit même pas ça d’une manière idéaliste, si on réfléchit vraiment d’un point de vue sociétal, ce qu’on peut apporter, personne ne se marche dessus, il n’y a pas de problème, on va tous pouvoir coexister et ces trois journées devraient pouvoir le montrer d’une manière assez remarquable.

Vous avez choisi un titre que j’adore et qui est très porteur de sens. Imaginons ensemble l’herboristerie de demain.

Que signifie pour toi chacun de ces mots individuellement, collectivement ?

Vincent : Au moment d’organiser ces rencontres, on s’est posés la question. On s’est dits, le monde va mal. Et c’est vrai que quelque part, le monde avance et d’un autre côté, ça se tend. On voit avec la loi Duplomb qui arrive, etc. Tout est compliqué, les intelligences artificielles, les gens qui vont sur des tutos se former au lieu de se rendre compte (dans la pratique). On est comme toi, on est les mains dedans, on travaille et on sait qu’un métier, il va s’apprendre pas uniquement devant un écran.

Donc face à tout ça, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on dit le monde est foutu, il faut absolument changer de monde ou est-ce qu’on va plutôt vers un truc plus positif et qui nous semble plus porteur, de se dire faisons vivre plutôt notre idée que de parler des choses qui nous fâchent et finalement qu’on va renforcer en en parlant.

Donc c’est pour ça qu’on a choisi ce mot qui est vraiment fort pour nous parce que c’est imaginer une herboristerie de demain, donc ce n’est pas l’herboristerie d’hier, c’est vraiment l’herboristerie de demain, et c’est véritablement comme je te l’ai dit, ensemble. C’est vraiment le côté important de dire, il faut qu’on se parle vachement.

Et c’est nous qui allons faire les propositions, on ne va pas attendre d’en haut qui nous descendent les propositions.

Christophe : Alors ça, c’est quelque chose que tu disais avant qu’on démarre l’enregistrement, que j’aime beaucoup, c’est le fait de toujours attendre du haut des choses qui ne viendront jamais alors qu’en bas, on va le faire, on le fait déjà et on va le définir du mieux possible et on espère qu’on sera accompagné du mieux possible.

Si ça ne vient pas, on a un métier à faire et on le fera du mieux possible. J’aime beaucoup cette vision et de casser un peu l’écoanxiété aussi parce que ça nous bouffe, ça nous plombe un peu plus tous les jours, redonner espoir et prendre une version positive de ce que pourrait être demain, ça j’aime beaucoup aussi.

Vincent : Oui, et donc en avant. Du coup il va y avoir beaucoup de jeunes parce que c’est vachement important, parce que c’est à eux.

Christophe : Tu veux dire que nous on est vieux ? (rires)

Vincent : Non, mais je trouve que c’est vachement important que ce soient eux qui soient là, qui portent, qui nous parlent aussi. Et quand on a parlé du titre (de l’évènement), c’est eux qui nous ont dit il faut positiver, nous on en a ras le bol des histoires.

Et il y a quelqu’un qui est très important et pourquoi aussi ces rencontres ont vraiment un sens, c’est le travail qu’a pu faire Joël Labbé. L’hommage, c’est un peu vieux comme mot, je n’ai pas forcément envie de prendre ce mot, mais c’est un peu voilà dans quelle dynamique il nous a mis, et dans quelle dynamique il nous met encore, et il va être là, il va être là, Joël, bien sûr.

Et puis, même s’il n’est plus sénateur et que maintenant, il a une retraite bien méritée, il s’occupe de sa famille, il s’occupe de plein de choses, il est encore vachement présent dans nos cœurs, toujours, parce que c’est un mec qui est vraiment… où le cœur travaille beaucoup avec lui et je pense que c’est important, il a réussi à faire de très belles choses pendant ses mandats, il a beaucoup morflé parce que c’est difficile, sa position n’était pas facile de porter des choses de la société, mais c’est vraiment bien qu’il puisse être là et il y a un vrai sens dans ses rencontres avec Joël aussi.

Christophe : Oui, donc la symbolique peut-être de la passation du flambeau aussi à d’autres personnes, d’autres générations, d’autres équipes.

Vincent : on n’en parle pas tellement dans la présentation, mais bien sûr ce qu’on espère et on fait tout pour, et je pense qu’ils seront là, des politiques qui vont être là à nous écouter et à se rendre compte dans quel sens on travaille et pourquoi c’est intéressant de nous emmener. On ne va pas parler de l’ensemble de la filière comme Joël a fait, nous, on part de notre point de vue qui est une plante et une façon de produire la plante de qualité, locale, qui a un côté éthique très fort, donc on s’est exprès positionné uniquement de ce côté-là parce que ça nous semble que ça a vraiment un sens de renouvellement et pour demain.

Christophe : Franchement, ça nous parle tous dans la filière parce qu’on peut réinventer l’herboristerie de demain en partant de ce point de départ et après en faisant des arborescences vers tous les différents métiers et réinventer toute la filière comme ça. Donc, je pense que ça ne va choquer personne et puis il faut le reconnaître, vous avez quand même été le cœur de métier qui a tout fait bouger et donc nous on s’est rangés derrière vous, on est vraiment reconnaissant et donc vous continuez et c’est génial quoi.

Vincent : Non non, c’est plus que ça, c’est que vous avez apporté énormément mais c’est vrai qu’avec le syndicat simple d’abord et d’autres gens, d’autres personnes sur la production, on a toujours porté ce métier. et on ne s’est pas arrêté, c’est-à-dire qu’il y a toujours eu des producteurs de plantes qui ont repris depuis les années 80, qui ont réaugmenté, et là maintenant il y a vraiment un engouement, on est plus de 1000 ou 2000 producteurs en circuit court, donc c’est vraiment important, et ça a vraiment un sens pour nous, et les plantes ce n’est pas un revenu direct, parce que comme on travaille en vendant nos plantes directement, il y a toujours une notion de service dans notre travail, de dire on est content d’apporter des belles plantes à nos clients qui ont un vrai sens, quand il y a des clients qui disent cette plante-là je n’arrive pas à la trouver, se poser la question, comment faire pour la produire…

Christophe : Du coup, cet événement à Nyons, c’est aussi envoyer le message, ça part du terroir. Et le terroir, ça nous parle parce qu’on est là avec l’origan, avec les soucis, avec les molènes, moi je n’ai pas envie de partir, je suis bien là, je vais planter ma tente et je reste chez vous.

Pourquoi ce choix d’avoir jeudi-vendredi deux journées professionnelles et samedi journée grand public ?

Vincent : Alors, on a structuré dans ce sens-là, on s’est dits que même si c’est un tout, c’est-à-dire qu’on n’existe pas sans notre clientèle, donc il faut leur faire une place importante, mais à un moment il faut qu’on réfléchisse aussi nous et qu’on ait cette responsabilité en tant que professionnels de ces métiers de faire des choix et en plus avec la connaissance qu’on voit, peut-être que le grand public, il se rend moins compte de certaines choses, mais nous on va discuter avec les ministères, on va discuter avec les pharmaciens, etc. et on se rend compte où est-ce qu’il faut qu’on aille en se nourrissant des uns et des autres.

On a besoin de se retrouver entre nous pour essayer d’avancer sur certains points, c’est pour ça que ces rencontres ne sont vraiment pas verticales, où il y a des gens qui vont nous expliquer comment il faut penser, mais on essaye que ça soit vraiment ensemble, donc le terme ensemble il est important, et du coup ça va être transversal, participatif et au maximum ce qu’on essaie de faire.

Christophe : Donc si vous êtes pro, vous venez jeudi, vendredi, vous pouvez rester avec nous le samedi.

Vincent : Ça serait super, parce qu’il y aura plein de producteurs, de paysans-herboristes et paysannes-herboristes, d’herboristes de comptoir, de praticiens qui vont être là, d’écoles qui vont être là. Donc, soyez avec nous aussi le samedi, mais jeudi, vendredi, c’est vraiment pour vous. Et puis, le jeudi, vendredi, c’est aussi pour que toutes les personnes qui disent vous faites du bon boulot, venez avec nous, venez faire ce travail avec nous parce qu’on n’est pas très nombreux finalement à réfléchir, à essayer d’avancer, on a besoin d’être nombreux, je pense. Et on a besoin de se renouveler, on n’a pas besoin de forcément mettre des noms sur ce travail qui est fait, mais d’essayer que l’idée avance elle-même surtout.

Si on est dans la classe des professionnels, qu’espérez-vous qu’on en tire ?

Vincent : L’idée, c’est qu’on se nourrisse les uns les autres, qu’on se connaisse un peu mieux, parce que ça, c’est vraiment important, parce que nous à force, on finit par se voir dans toutes ces… ces rencontres, ces colloques qu’il y a pu avoir parce que ce n’est pas la première qu’on fait, il y a Bio Vallée, il y a eu un colloque au Sénat, il y a eu les rencontres de Nyons, il y a toutes les écoles d’herboristes qui font aussi des rencontres, etc.

Donc il y a beaucoup d’endroits où on se rencontre, mais là c’est pour essayer d’amener tout le monde à avoir ce temps à une époque où nous en tant que paysannes et paysans-herboristes, on n’ait plus le temps de se rencontrer, donc c’est un peu la fin de la saison, à être moins pressé par le temps parce que cette saison t’imagines, voilà les molènes il faudrait aller les ramasser mais voilà donc ces rencontres c’est pour que tout le monde puisse participer et être présent.

Pour la journée du samedi (grand public), qu’espérez-vous que ces passionnés des plantes tirent de cette journée ?

Vincent : L’idée, c’est de les nourrir de ce qu’on fait déjà, donc d’essayer toujours d’axer sur la qualité, le local, le durable, le renouvelable. On avait à un moment dit, parce qu’il y a des boîtes qui vont vendre des plantes qui sont en danger au niveau cueillette, donc essayer de les alerter aussi sur ces points-là, etc.

Et puis il y a d’autres choses très positives, il y a la fédération des écoles qui a créé une carte collaborative, et donc ça, c’est un très très bel outil, donc ça va être un peu son moment de lancement au grand public aussi, de pouvoir donner cette place. Et puis quelques conférences, et j’espère que tu en feras partie, des gens qui vont nous prendre un sujet précis et nous expliquer, donc ça on est en train de travailler dessus, il y aura quelques personnes qui vont faire des conférences, il y aura aussi des balades botaniques, il y aura aussi des ateliers pour faire son baume, pour faire son alcoolature éventuellement, pour faire ses crèmes, tout ce que tu as écrit très bien dans tes bouquins tellement bien. Et puis aussi plein de rencontres individuelles, d’échanges, c’est toujours très riche.

Il y a une session de réflexion collective le vendredi après-midi. Explique-nous ce que vous avez imaginé pour cet exercice-là.

Vincent : Alors pour cet exercice, on s’est dit si on ne fait que des tables rondes avec des questions et réponses, en fait, on va vite laisser la parole à quelques personnes et il y a beaucoup de gens qui ne vont pas parler, qui n’aiment pas beaucoup parler sûrement, mais qui ont plein de choses toujours passionnantes à dire. Et comment profiter de cette intelligence qu’ils vont amener tous et de profiter de leur présence, mais pas uniquement en spectateur avec des applaudissements, des réflexions, des sourires, des clins d’œil, mais aussi qu’ils nous disent ce qu’ils en pensent. On va essayer de faire un travail en petits groupes pour que chacun ait le temps de s’exprimer, de dire ce qu’ils en pensent et vraiment sur la réflexion, l’herboristerie de demain concrètement, comment est-ce qu’on la voit, parce que c’est en la nommant qu’on va la faire exister en fait. Moi j’ai vraiment ce sentiment-là que de nommer les choses, ça commence à les faire exister et on la verra demain. Même si on se trompe, ce n’est pas grave du tout

Christophe : Il faudra même qu’on se trompe pour apprendre.

Vincent : Voilà, parce que de toute façon, c’est comme ça qu’on avance dans la vie, il faut se tromper, mais ça va permettre de véritablement faire qu’elle est là.

Christophe : Donc un exercice de co-création où toutes les filières des métiers vont être impliquées. Vous avez quelqu’un qui va modérer, qui va orchestrer cet exercice, on n’en dit pas plus.

Vincent : Une super équipe d’ailleurs. Il va y avoir une scénographie de la scène, ça va être extraordinaire. Il va y avoir des personnes qui travaillent avec nous pour la préparation, parce que tu imagines, c’est quand même énormément de boulot de préparer ça, et sur les tables rondes, et sur cet après-midi aussi. Véritablement, il y a une vraie équipe super de jeunes qui en a trouvé.

Christophe : Bon écoute, cette journée de vendredi après-midi, si vous faites partie des filières professionnelles, ça risque d’être très intéressant.

Quelle retombée concrète pourrait-on attendre de ces trois journées ?

Vincent : Nous, on ne dit pas qu’on est la solution, on fait partie d’une étape et on s’est dit, c’est peut-être à nous de jouer cette carte-là à ce moment-là. Voilà, donc on est dans une longue étape, il y a les rencontres de Biovallée qui sont à Crest, qui sont importantes, qui auront lieu aussi en 2026, mais on se dit que c’est important de continuer à en parler, de se voir entre nous parce qu’on s’est beaucoup vus, mais en tout petit groupe et on se dit, il faut élargir ce groupe pour qu’il y ait d’autres gens qui viennent qui travaillent avec nous, qui a envie de travailler avec nous.

Et puis, les retours, c’est élargir le groupe, élargir cette réflexion, mieux se connaître parce qu’il y a plein de paysans-herboristes qui ne connaissent pas ton métier, par exemple, et ça serait vachement bien que tous les gens se rendent compte qu’il y a des gens qui vont conseiller.

Les pharmaciens, il ne faut absolument pas qu’on se tire dans les pattes avec les pharmaciens. il faut absolument qu’on s’entende, qu’ils ont leur rôle à jouer dans les plantes. Ceux qui ont envie de véritablement bosser sur les plantes, il faut qu’ils soient avec nous, il faut qu’on soit tous en se disant on va servir ce monde végétal extraordinaire dont on a énormément besoin, nos grands-mères avant tout ce monde végétal, c’est d’eux qu’on vient.

Et puis, il y a tout le côté politique qui est important aussi. Et donc, on va essayer de faire venir des gens qui vont découvrir notre monde, qui vont, comme on avait fait avec Joël Labbé il y a dix ans, et ça, c’est un côté vachement important, je trouve, de soutien du monde politique, qui nous fassent confiance, qui nous disent oui, qui nous orientent aussi, qui nous disent ça, attention, c’est pas facile aujourd’hui, et qu’on les écoute, qu’on soit vraiment en échange avec eux.

Christophe : Donc des retombées à plusieurs niveaux, on espère.

Vincent : Voilà, et peut-être un colloque dans une Assemblée Nationale, peut-être en 2026, pourquoi pas. C’est aussi le démarrage de la certification professionnelle Paysans Herboristes à Nyons, donc c’est une très belle étape. Les étudiants vont rentrer en formation dix jours avant. Donc voilà c’est bien, le conseil régional Auvergne et Rhône-Alpes a misé et on est en train d’essayer de faire en sorte qu’ils financent chaque année 10 places, donc c’est quand même merci le conseil régional, merci les petites chevilles ouvrières qui sont les élus, L’élu local, je pense à Didier Claude, quelqu’un d’extraordinaire qui nous a vraiment cru en nous et qui se bat pour que ça avance et donc on est en train d’avoir 10 places sur les trois ans à venir pour cette formation, donc ça, c’est un joli combat.

Christophe : Je n’avais pas réalisé que la première promotion au CFPPA de Nyons démarre juste avant l’événement, tu crois qu’on pourra aller voir s’ils font bien leurs devoirs ?

Vincent : Ils seront là, forcément là, ils vont nous aider, ça va être les petites mains importantes. Et ce que je dis quand même, c’est qu’en même temps, c’est la fin de la promotion de Montmorot, de la première promotion. Voilà, donc eux, ils finiront leur promotion, donc on va aussi les interroger sûrement pour savoir ce qu’ils en ont dit. Le vendredi matin, spécialement sur les formations, on aura un petit mot sur ce côté-là.

Christophe : Vincent, on va s’arrêter là, je pense qu’on a déjà partagé beaucoup d’informations. Imaginons ensemble l’herboristerie de demain, ça se passe à Nyons, on vous a donné les dates, On compte sur vous, on espère vous voir et on vous accueille avec grand plaisir pour échanger, accueillir toutes vos idées, vos envies pour justement définir l’herboristerie de demain. Vincent, merci.

Vincent : Grand merci à toi parce que c’est avec des gens comme toi que les choses avancent.

11 réponses

  1. Je suis sincèrement désolée pour la perte de votre papa.
    Vous donnez tellement de vous même avec générosité et humanité que j’ai envie, à mon tour, de vous envoyer toute ma chaleur et mes pensées dans cette épreuve.

    Que vous trouviez autour de vous la douceur et la force dont vous avez besoin

  2. Bonjour
    De tout coeur avec vous Christophe et Vincent , je vous souhaite une grande réussite pour « OSER » ces rencontres. Que ça interroge, germe et débouche sur des liens constructifs. Le secteur de la santé a besoin de toutes les compétences actuelles, mais surtout de se rencontrer, se connaître et réintégrer que nous sommes plus forts ensembles ! L’herboristerie est l’un des piliers de la santé; elle se combine avec notre nourriture pour générer un équilibre physique et psychologique du « vivre essentiel au quotidien » . Ne soyons ni suiveur ni attentiste mais créateur de notre avenir au présent.
    Bien à tous
    pascal

  3. Bonjour, est ce qu’il y aura une retransmission vidéo pour les personnes qui ne peuvent pas venir?

  4. Peut on en tant qu « amateur professionnel «  avec jardin medicinal, révoltes.. participer aux deux journées pro. Je suis docteure clinicienne et suis investie dans les plantes médicinales depuis 40 ans. J’ai par ailleurs une distillerie d huile essentielle, ( Floraluna)gérée par une petite équipe dans les PO?
    Merci
    Laurence de Rosen

  5. Bonjour…
    …Merci pour cet entretien .
    Pourriez-vous communiquez à vos lecteurs les indispensables (plantes) à mettre dans un carré médico-phyto ?
    Avec leurs indications thérapeutiques !
    Je crois que cela commence à être urgent avec la raréfaction des professionnels de santé : médecins , pharmaciens …
    Kalikagathè Héméra ! (belle et bonne journée)

    Daniel

  6. dans les journées pro, est ce que les acteurs de la filière de la phyto pour les animaux de ferme ou de compagnie seront présents ? et les labos phytos seront ils là ? car ce n’est pas avec des tisanes ou des décoctions qu’on peut soigner les chevaux ou les bovins . Il faut des extraits , concentrés , donc passer par des labos fabricants. idem pour les Huiles essentielles ou pour les bourgeons ? les fabricants seront ils là ? Les médecins et les vétos phyto sont ils invités ?
    merci de m’apporter des réponses pour savoir si on diffuse sur nos réseaux …
    et encore merci pour tout ce que tu fais cher Christophe autour de ce sujet.
    Pierre

    1. Bonjour Pierre
      voici ce que dit Christophe: » en principe les vetos (ou du moins certains, un qui fait de l’endobiogenie sera sur les panels mais je ne me rappelle plus de son nom), cela dit qui et combien de personnes, je ne sais pas trop. Je doute très fortement que les laboratoires soient présents car ce n’est pas du tout le thème et la direction donnée (circuits courts, paysans herboristes, etc). »

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