Reine des prés (Filipendula ulmaria)

Reine des prés
(Filipendula ulmaria)

Reine des prés (Filipendula ulmaria)

La reine des prés, plante sacrée des druides, illumine de ses fleurs blanches les zones humides de nos campagnes. Son parfum est exquis lorsqu’elle est en fleur. Humez quelques minutes avant de vous jeter sur le sécateur.

C’est la plante qui a inspiré la création de la molécule d’acide acétylsalicylique, l’aspirine. Mais de même que le millepertuis n’est pas un Prozac naturel, la reine des prés ne peut pas être réduite à une aspirine végétale. Ce serait passer à côté de toutes les choses qu’elle a à nous offrir.

Quels sont les bienfaits de la reine des prés ? Nous allons le découvrir ci-dessous.


Nom commun : Reine des prés, ulmaire, filipendule

Nom latinFilipendula ulmaria

FamilleRosaceae

Constituants :

  • Flavonoïdes (3 à 5%), principalement rutine et autres hétérosides de quercétine
  • Tanins hydrolysables (10 à 15%, galliques et ellagiques)
  • Hétérosides phénoliques qui seront transformés en salicylates, les substances anti-inflammatoires (aglycone : salicylate de méthyle, salicylaldéhyde), Les salicylates libérés par l’hydrolyse des salicosides peuvent être transformés en acide salicylique via un processus métabolique appelé désacylation.
  • Huile essentielle (salicylate de méthyle, salicylaldéhyde)

Goût :

  • Très astringent
  • Aromatique (floral)

Energétique :

  • Asséchante locale et systémique (nous en parlerons plus loin)
  • Rafraîchissante (calme le feu de l’inflammation)

Où trouve-t-on la reine des prés ?

La reine des prés est une plante très commune de nos campagnes dans quasiment toutes les régions de France. Elle est rare chez moi, en Provence, car elle aime l’humidité.

Dans la nature, vous la trouverez :

  • Aux bords des cours d’eau, ruisseaux et fossés
  • Dans les prairies humides ou marécageuses
  • Dans les lisières de bois frais ou clairières
  • Dans les prés inondables

Quand planter la reine des prés ?

J’ai cultivé la plante au jardin dans une zone d’ombre et avec un arrosage fréquent, elle n’est pas de culture difficile. Comme de nombreuses plantes, vous pouvez la planter au printemps.

Faire germer la reine des prés n’est pas chose facile. Je n’ai jamais eu trop de succès à le faire. Pourtant, j’ai fait germer de nombreuses médicinales dans ma vie, certaines assez complexes. Je connais bien les processus de stratification à froid, etc. Mais là, mystère. Vous aurez peut-être plus de chances que moi.

Vu que la plante est abondante en nature, vous pouvez en prélever quelques petites plantules dans les endroits où elle abonde et l’introduire au jardin. Donnez-lui une terre riche et compostée, et comme dit précédemment, un arrosage régulier dans une zone mi-ombre, mi-soleil ou plein ombre si vous habitez dans le sud.


Reine des prés : bienfaits

Ulcères et reflux gastrique

Reine des prés (Filipendula ulmaria)

La reine des prés a des propriétés anti-ulcère bien établies par la science et la tradition.

Une infusion des fleurs réduit les lésions gastriques chez le rat ayant subi des agressions chimiques (alcool inclus) et mécaniques. La plante répare les lésions provoquées par une surconsommation d’aspirine (Barnaulov, 1980).

Notez l’ironie de la situation. Elle a permis l’invention de l’aspirine, qui crée des effets indésirables que non seulement la plante ne provoque pas, mais en plus qu’elle répare !

Bref, c’est l’une des plantes essentielles pour tout protocole anti-ulcère gastrique ou duodénal. Pour un ulcère, évitez la forme teinture (alcoolique) et faites simple – infusion des fleurs.

Tisane reine des prés

La plante est fragile à cause de ses dérivés salicylés volatiles. On s’assurera donc de ne chauffer l’eau qu’à 80-85°C et pas plus (on peut même faire moins, mais il faut que cela soit assez chaud tout de même pour assurer une bonne extraction). Assurez-vous aussi que la plante ait été séchée récemment.

Vous pouvez préparer l’infusion à l’avance (2 c-à-soupe pour 400 ml d’eau ou moins si vous trouvez le goût pénible à boire) et la garder dans un thermos. Buvez-en régulièrement pendant la journée, après les repas et entre les repas afin de recouvrir fréquemment les muqueuses ulcérées.

L’infusion peut aussi être utilisée pour calmer les désagréments du reflux gastrique (œsophagite incluse).

Si l’infusion est un peu trop dure à boire (dû à la quantité de tanins), laissez refroidir l’infusion et préparez un gel de guimauve dedans : ajoutez 3 g de racines de guimauve en poudre pour chaque 100 ml d’infusion froide de reine des prés, laissez reposer 1 heure en remuant de temps en temps, laissez la guimauve se déposer au fond du verre et buvez en plusieurs fois.

Vous pouvez aussi l’associer à la feuille de plantain et à la matricaire, en utilisant un tiers de chaque plante dans votre mélange à infusion (30 g du mélange par litre d’eau, 10 g de chaque plante).

Anti-inflammatoire

Reine des prés (Filipendula ulmaria)

Vous entendrez souvent la chose suivante : “diminuer l’inflammation sans agir sur les causes du problème, cela ne sert à rien”. Je ne suis pas d’accord. Il faut certes toujours essayer d’agir sur les causes sous-jacentes d’un problème chronique. Mais il faut aussi et en même temps calmer l’inflammation, car lorsqu’elle devient chronique, elle abime et détruit. La reine des prés est un excellent outil pour accomplir cela.

On a longtemps cru que c’était l’acide salicylique qui était responsable de l’action anti-inflammatoire. Aujourd’hui, on pense que c’est plutôt un ensemble de constituants agissant en synergie. C’est très souvent le cas, la plante n’est pas simplement une somme de ses constituants.

Une étude sur animal démontre que la reine des prés diminue la synthèse d’interleukine-2 et bloque la production de cytokines, deux médiateurs inflammatoires (Churin, 2008). Mais pourquoi aller torturer des souris pour démontrer ce que l’on savait déjà ? La tradition confirme que la plante aide à gérer les problèmes articulaires chroniques, arthrose, arthrite, rhumatisme, goutte, quel que soit le nom que l’on met sur la douleur.

Pour les douleurs articulaires, musculaires ou tendineuses chroniques, on prend de 2 à 3 tasses par jour de l’infusion (voir plus bas). Fournier mentionne aussi une application de l’infusion presque bouillante localement sur les membres douloureux.

Gestion des fièvres

Ceci découle de la propriété anti-inflammatoire évoquée précédemment. La reine des prés, consommée régulièrement pendant la journée, peut faire baisser la fièvre. Elle calme l’excitation fébrile qui accompagne certaines infections (Fournier).

Ses propriétés diaphorétiques permettent à la personne de transpirer plus abondamment afin d’évacuer la chaleur. Elle est en particulier indiquée si la fièvre est accompagnée d’une transpiration faible, voire inexistante (la personne est rouge, fébrile, agitée, mais ne transpire pas). Weiss recommande de la combiner avec les bractées de tilleul, une autre diaphorétique, et de boire l’infusion aussi chaude que possible (accentue l’effet diaphorétique) et en quantité.

D’un point de vue énergétique, la reine des prés est donc refroidissante.

Astringente

Reine des prés (Filipendula ulmaria)

Prenez une gorgée de l’infusion. L’aspect floral disparait très vite pour laisser place à une bouche sèche et pâteuse. Les tanins font cet effet. La plante en est riche – plus de 10%. Ce qui la rend d’ailleurs difficile à boire pour certains, car trop de tannins peuvent provoquer un état nauséeux. Les tanins expliquent son premier caractère asséchant : elle assèche localement, par contact, la peau ou les muqueuses.

On l’utilise pour les inflammations des muqueuses digestives :

  • Bouche (gingivites) : tisane reine des prés en bain de bouche
  • Gorge (angines) : tisane reine des prés en gargarismes
  • Brûlures d’œsophage et d’estomac
  • Inflammations intestinales (colites)
  • Diarrhées passagères ou chroniques (colopathie fonctionnelle)

Pour calmer les diarrhées, associez-la à la matricaire qui fournira un effet adoucissant supplémentaire et calmera les crampes.

Diurétique

C’est son second côté asséchant. La reine des prés augmente la diurèse et nous fait perdre une partie de notre eau. C’est donc un effet asséchant systémique (qui affecte tout notre système, car moins d’eau sera disponible pour irriguer peau, muqueuses et autres organes).

Leclerc utilise cet effet dans le contexte des douleurs articulaires. Augmenter le volume urinaire permet d’évacuer les excès d’acide urique qui pourraient se déposer dans les articulations.

A ceci s’ajoute les utilisations classiques de la plante diurétique pour les rétentions d’eau, oedèmes, hypersécrétions (allergies), etc.

Reine des prés et foie

La reine des prés est-elle une « plante du foie » ? Déjà, elle a une certaine amertume, elle aura donc un effet cholérétique et cholagogue (ce qu’on appelle en langage courant un effet « dépuratif du foie ») comme tant d’autres plantes amères.

En revanche, ce n’est pas une « grande dépurative du foie » comme le pissenlit, l’artichaut, la fumeterre ou d’autres. Cela dit, elle aura probablement un effet antiinflammatoire hépatique si cet organe subit des assauts (élévation transaminases et gammaGT). Mais là encore, probablement pas aussi efficacement que les « grandes réparatrices du foie » comme le chardon-marie.

Précautions

  • Ne pas utiliser chez l’enfant (risque de syndrome de Reye, rare mais potentiellement mortel)
  • Ne pas utiliser si vous êtes allergique à l’aspirine
  • Ne pas utiliser si vous êtes sous anticoagulants (Kudriashov, 1990)
  • Due à sa teneur en tanins, prenez la reine des prés loin de la prise de tout médicament (interfère avec l’absorption) et loin des repas

Est-ce que la reine des prés fluidifie le sang ?

Pas exactement. Elle possède une action antiagrégant plaquettaire légère, mais elle n’est pas considérée comme un anticoagulant direct. Il faut arriver à faire la différence.

Les anticoagulants empêchent la formation des caillots en agissant directement sur les facteurs de la coagulation. C’est le cas de certains médicaments bien connus. Les antiagrégants plaquettaires, eux, empêchent les plaquettes de s’agglomérer entre elles, limitant le risque de formation de caillots.

C’est la différence (si vous connaissez ces médicaments) entre la warfarine et l’aspirine.

Donc pour revenir à la question, la reine des prés influence la fluidité sanguine en empêchant les plaquettes de s’agglomérer, et comme dit précédemment dans les précautions, ne l’utilisez pas (ou demandez l’avis de votre médecin) si vous êtes sous anticoagulants. Et même si vous êtes sous antiagregants plaquettaires, demandez avis à votre médecin, principe de précaution d’abord.

Quels sont les effets indésirables de la reine des prés ?

La combinaison d’astringence (richesse en tanins) et amertume rend parfois la tisane pénible à boire. On peut vite s’en lasser si on essaie de la doser à la manière traditionnelle d’une cuillère à soupe des fleurs par tasse. On peut développer un sentiment de nausée au bout de quelques jours.

Si c’est le cas, mieux vaudra passer à une teinture de plante fraiche, si vous tolérez le peu d’alcool que l’on trouve dans la teinture (exception : toute inflammation ou ulcération digestive).


Comment utiliser la reine des prés ?

Fleurs reine des prés : la partie utilisée

Reine des prés (Filipendula ulmaria)Ce sont les fleurs qui sont traditionnellement utilisées, bien que la feuille le soit parfois aussi (beaucoup moins aromatique) et la racine dans certaines traditions (Iroquois en Amérique du Nord par exemple).

Ramassez la fleur lorsque la plante est en début de floraison. Certaines fleurs seront bien ouvertes, d’autres encore fermées. Coupez les tiges fleuries entières et faites-les sécher en bouquet la tête en bas ou sur une claie de séchage. Une fois sèches, effritez les fleurs et stockez-les dans des sacs en papier.

Une bonne reine des prés sèche a un parfum très floral.

Formes utilisées

La reine des prés est avant tout une plante à infusion. Mais je vous donne les autres formes acceptables si l’infusion vous pose problème.

  • Infusion
    • Des fleurs sèches – l’infusion se fait à 85°C afin de ne pas détruire certains constituants fragiles de la plante. Faites bouillir l’eau à la bouilloire puis attendez 10 minutes après le « clic » avant de verser.
  • Teinture
    • Des fleurs fraiches (1:2 – alcool à 80°) ou sèches (1:5 – alcool à 45°). La forme « plante fraiche » (alcoolature) est, de loin, la forme la plus fidèle à la plante, vu que la plante a tendance à vite perdre au séchage.
  • Macérat huileux
    • Des fleurs sèches, par intermédiaire alcoolique si vous avez accès à de l’alcool pur. À appliquer sur les articulations douloureuses.

Doses

  • Infusion
    • 30 g par litre, jusqu’à 4 tasses par jour (Valnet)
    • 12 à 18 g par jour (Mills & Bone)
  • Teinture
    • Fleurs fraiches : 60 à 90 gouttes jusqu’à 4 fois par jour (Moore).
    • Fleurs sèches : 90 à 120 gouttes jusqu’à 4 fois par jour (Moore).
    • 1 à 2 cuillères à café (Leclerc)
    • 2 à 4 ml 3 fois par jour (Hoffmann)
  • Gélules
    • 2 à 6 g par jour (Hoffmann)
    • 2,5 à 3,5 g par jour (Commission E Allemande)

Références

Barnaulov OD, Denisenko PP. [Anti-ulcer action of a decoction of the flowers of the dropwort, Filipendula ulmaria (L.) Maxim]. Farmakol Toksikol. 1980 Nov-Dec;43(6):700-5.

Churin AA, Masnaia NV, Sherstoboev EIu, Shilova IV. [Effect of Filipendula ulmaria extract on immune system of CBA/CaLac and C57Bl/6 mice]. Eksp Klin Farmakol. 2008 Sep-Oct;71(5):32-6.

Kudriashov BA, Liapina LA, Azieva LD. [The content of a heparin-like anticoagulant in the flowers of the meadowsweet (Filipendula ulmaria)]. Farmakol Toksikol. 1990 Jul-Aug;53(4):39-41.

Ouvrages cités :

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143 réponses

  1. Bonjour Sabine,
    désireux de faire une cure de teinture de Reine des prés, je penche vers la forme galénique (plus pratique) Teinture.
    Je fais donc une recherche sur un site fournisseur desdites teintures et je vois qu’ils vendent de la teinture mère. Je ne suis pas spécialiste ( c’est bien pourquoi je vous interroge) mais il me semble qu’il y a une différence entre teinture (alcoolature) et teinture mère . Ces dernières semblant plus concentrées en principes actifs.
    Validez vous cette nuance ?
    Et dans ce cas (teinture mère) la posologie de Christophe semble ne pas devoir s’appliquer : »90 à 120 gouttes jusqu’à 4 fois par jour (Moore) » .
    Combien, alors, de gouttes devrai-je prendre quotidiennement en teinture mère ?
    Merci de me guider,
    cordialement,
    Jean

    1. Bonjour Jean
      Et oui c’est l’erreur que l’on va tous commettre, y compris nous c’est d’appeler les teintures « teintures mères » car c’est un terme réservé à une préparation bien précise dans le monde homéopathique. Donc sur le site on va souvent parler de tm alors qu’on est sur des teintures ou alcoolatures .
      Teinture : Macération d’une plante (sèche ou fraîche) dans un mélange hydro-alcoolique. Elle peut être préparée selon des ratios variés et ne suit pas forcément un protocole standardisé.
      Teinture mère (TM) : Préparation spécifique utilisée en homéopathie et en phytothérapie, réalisée selon un protocole strict (souvent défini par des pharmacopées). La TM est une solution de référence pour fabriquer des remèdes homéopathiques.
      Pour une teinture mère (1:10) on double souvent les dosages car moins concentrée
      mais en général ce qui est vendu ce sont des teintures ou des alcoolatures , après il faut demander aux vendeurs d’être en transparence sur la fabrication des produits

    2. Merci Sabine de cette réponse.
      Maintenant, si je me réfère au site Dietanat:
      Leur teinture mère « dosée au 10ème du poids sec de la plante » correspond à votre définition de la (vraie) teinture mère.
      Et leur préconisation en matière de posologie est « 25 gouttes dans un verre d’eau 3 fois par jour »
      Si je double le dosage , j’en arrive à 50 gouttes 3 fois par jour.
      Quel serait le dosage maximal à ne JAMAIS dépasser alors pour cette (vraie) teinture mère?

      1. bonjour Jean
        je ne sais pas répondre à cette question 🙂 que ce soit la teinture , l’alcoolature ou bien la tm , sur la dose maximale à ne pas dépasser , je dirais la dose qui ne doit pas faire exploser l’alcootest 🙂 je plaisante bien sûr

  2. Bonjour,
    1000 mercis pour cet article passionnant. J’ai rencontré hier la reine des prés qui emplissait des champs entiers. Un vrai bonheur !
    Je l’ai mise à teinturer dans de l’alcool à 96° en suivant le process du livre. Mais je lis ici qu’il faut utiliser un alcool à 80°. Dois-je donc réduire la durée de macération ?
    De même, je n’ai pas coupé les fleurs. Aurais-je dû ?
    Un tout grand merci par avance de guider mes premiers pas.
    Au plaisir de vous lire.

    1. Bonjour Christelle
      Dans la matéria medica de Michael Moore, voici ce qu’il préconise :Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 60 à 90 gouttes, teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] https://www.altheaprovence.com/materia-medica-michael-moore/
      maintenant il y a d’autres écoles comme celle de Rico Cech dans son ouvrage « making plant medicine » qui préconise de rajouter 10% de glycérine à un alcool à 75° donc pour la plante fraiche il préconise 1:2 (alc 75°+10% de glycérine) ce qui permettrait d’éviter une précipitation des constituants et donc un meilleure conservation . De mon côté la préparation avec alcool 95° 1:2 ne m’a jusqu’à présent jamais posé de problèmes.

  3. bonjour, si je propose des ateliers de degustations de tisanes dont une étant de la reine des prés et qu’il y a une personne sous anti coagulants parmi les participants à l’atelier. Est ce dangereux pour cette personne de boire une tasse de cette infusion ? merci.

    1. bonjour Haziel
      Pour une tasse de dégustation / découverte non ce n’est pas dangereux , par contre en mode thérapeutique mieux vaut éviter

  4. Bonjour,

    J’ai lu récemment sur un site internet que l’association reine des prés et paracétamol était toxique pour les reins. Je n’ai jamais vu cette contre indications dans un livre et ne trouve pas l’étude d’où sort cette information. De plus, je ne comprends pas par quel mécanisme cela serait toxique… Avez vous déjà entendu parlé de cette information ? Si vous avez une étude pour corroborer, je serais intéresser de la connaitre. Merci

  5. bonjour, le terroir et l’altitude peuvent ils faire varier la couleur de la plante au séchage (blanc ou jaune selon les lots) ou cela peut il être dû à un séchage trop »brutal »?merci d’avance pour votre réponse

    1. bonjour Thomas
      la reine des prés en séchant prend une couleur plus crème voire parfois jaunâtre , c’est normal , le tout c’est qu’elle garde son parfum

  6. Bonjour,
    merci pour cet article !
    J’aimerais faire une crème de reine des prés. N’est elle pas trop fragile pour faire un macérat huileux à intermédiaire alcoolique (au blender) ?
    Dans un commentaire plus bas, vous parlez d’ajouter de la teinture mère dans la partie aqueuse. Pouvez vous me renseigner sur la quantité ? eau et teinture mère ?
    belle soirée,
    Marion

      1. Merci beaucoup !
        J’ai lu dans un de vos articles que le temps de macération de la plante dans l’alcool (teinture mère) devait/pouvait être diminué (moins de 14 jours), pour les plantes ayant un fort taux de tanins. Conseillez vous de le faire pour la teinture mère de reine des prés ? Si c’est le cas vous parliez de 5 à 7 jours (je ne me rappelle plus quelle plante était prise en exemple) ? Qu’en pensez vous ?
        Merci d’avance

        1. Bonjour Marion
          une grande partie des propriétés de la reine des prés sont issues des tanins , donc c’est bien s’ils sont là, temps de macération 15 jours , par exemple pour une teinture de thym on va plutôt chercher à avoir les aromatiques et donc faire un temps de macération court (3-4jours)

  7. Bonjour, est-ce qu’on peut considérer que l’eau florale de reine des prés a les mêmes vertus que celles décrites ou pas ? Je me posais la question car c’est une forme d’utilisation que vous n’avez pas évoquée. Merci de votre réponse et belle journée à vous !

    1. bonjour Rita
      pour commencer il faut savoir qu’une infusion n’a rien à voir en terme de composants avec un hydrolat , avec les hydrolats nous entrons dans le domaine de l’aromathérapie , avec des concentrations moléculaires différentes
      Christophe n’en parle pas car ce n’est pas son expertise , et de mon côté je n’ai jamais expérimenté l’hydrolat de reine des prés et malheureusement je n’ai pas trouvé la composition de l’ha de reine des prés

  8. la filipendula vulgaris a-t-elle les mêmes propriétés que ulmaria ? près de chez moi je ne trouve que vulgaris
    merci pour toutes vos précieuses informations

    1. Bonjour Lyna
      Fournier écrit dans le « dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France  » que chez Filipendula commune , ce sont surtout les tubercules qui concentrent les principes actifs de la plantes , je n’ai jamais testé les tubercules , par contre j’ai goûté les feuilles qui ont ce goût de « médicaments » au contraire des fleurs. Donc par déduction je me dis que les feuilles doivent avoir un petit quelque chose, mais je ne l’ai jamais testé en mode thérapeutique

  9. Bonjour,

    merci pour cet article sur la superbe reine des prés. J’ai une question concernant ses composants. En effet, je ne vois pas l’acide salicylique dans la liste qui est mentionnée au début de l’article. Aussi y en a t -il ou pas dans la reine des prés. Merci. cordialement

    1. bonjour Haziel
      Effectivement Christophe n’a pas développé, il a parlé des hétérosides phénoliques , la reine des prés ne contient pas d’acide salicylique, ou seulement une quantité négligeable , mais elle contient des composés phénoliques
      dont les salicosides qui lorsque ingérés sont hydrolysés par des enzymes glycosidases, principalement présentes dans l’intestin grêle , libèrant ainsi la molécule de salicylate qui sera transformée ensuite en acide salicylique par un processus appelé désacylase qui a lieu principalement dans le foie.
      je vais d’ailleurs compléter sur l’article

  10. Bonjour! Tout d’abord un immense merci pour ces précieuses informations. Quand vous dites « dilution à 10% » est-ce que cela veut dire: 10 d’HE (de gaulthérie+eucalyptus+gingembre, toutes ensemble) et 100 de MH de millepertuis? Ça me semble une grande proportion d’HE! Merci pour cette précision!

    1. bonjour Danielle
      Tout va dépendre de votre objectif , par exemple si on veut une action cosmétique (raffermir la peau, tonifier etc. on rajoute 1% pour 100ml) , si on veut une action par exemple sur le système circulatoire , on va plutôt choisir 7% , pour une action musculaire, ou pour les articulations on ira jusqu’à 10%

  11. Bonjour. Tout d’abord un grand merci pour la richesse et le partage de vos connaissances.
    Je viens à vous concernant le macérat huileux de la reine des prés. J’aimerais m’en fabriquer pour soigner une rhizarthrose du pouce en crise inflammatoire. Je possèdes des sommités florales sèches. Utilisées en infusion, l’efficacité me semble trop modérée. Un cataplasme serait plus efficace. Vous écrivez pour faire le macérat huileux :
     » Des fleurs sèches, par intermédiaire alcoolique si vous avez accès à de l’alcool pur. A appliquer sur les articulations douloureuses. »
    L’alcool pur est introuvable. Je me demande s’il ne serait pas possible de faire une percolation avec les sommités florales (et de l’alcool à 49°C) ? Ce, afin de pouvoir l’utiliser rapidement. Faire un macérat et onguent avec les sommités florales est-il possible ? tout en pratiquant à l’identique de la production de macérat à la consoude ?
    Avez-vous d’autres suggestions ? Merci d’avance pour vos éclaircissements, bien à vous, Dominique Lemaitre

    1. bonjour Dominique
      oui vous pouvez faire une percolation
      oui 49 50° c’est correct , dans la materia medica de Michael Moore , vous trouverez pas mal de plantes avec les degrés d’alcool https://www.altheaprovence.com/materia-medica-michael-moore/
      vous pouvez faire aussi faire un macérat huileux classique avec la reine des prés et ensuite faire une crème en rajoutant dans la phase aqueuse de la teinture mère de reine des prés , ce qui permet d’avoir un produit assez complet au final ( si j’ai bien compris votre question)

      1. Bonjour et merci pour votre réponse. Cependant, je ne comprends pas la phrase « vous pouvez faire aussi faire un macérat huileux classique avec la reine des prés et ensuite faire une crème en rajoutant dans la phase aqueuse de la teinture mère de reine des prés « . Il n’y a pas de phase aqueuse dans un macérat huileux et pourquoi parler de teinture mère ? je pense qu’il y a eu un souci ou mélange dans votre réponse au niveau informatique ?
        Pour résumer : dois-je faire un macérat classique : faire macérer 45 jours les sommités florales de reine de prés sèches dans de l’huile d’olive bio et après, filtrer. Et je peux ce transformer ce macérat en onguent après avec un peu de cire d’abeille fondue au bain marie ?
        Merci d’avance pour vos précisions, Dominique L

        1. bonjour Dominique
          pour faire une crème il vous faut une partie huileuse (par exemple un macérat huileux) et une partie aqueuse
          et dans la partie aqueuse on peut rajouter de la teinture
          oui on peut faire un macérat huileux simple de reine des prés
          mais il se peut que je n ai pas bien compris votre question initiale (je l’ai relu et pas sûre d’avoir compris vos questions )

  12. bonsoir, et merci Christophe pour le tableau des infusions, par contre j’ai regardé pour la reine des prés, faut il vraiment une durée d’infusion de 12 heures? merci de votre réponse et bonne soirée

    1. bonjour Janine
      en pratique non , par contre elle est fragile, donc on la met dans l’eau froide (à couvert) on fait monter en température doucement pas plus de 85°, on éteint le feu, on laisse infuser quelques minutes (toujours à couvert) et filtrer

      1. Bonjour et merci Sabine, j’étais effectivement très étonnée d’avoir cette info sur le tableau des infusions

        je rectifie sur celui que j’ai téléchargé. Merci à Christophe pour ce tableau, c’est un gros travail et tellement utile.
        A vous 2 vous êtes une formidable équipe; et vous nous apportez beaucoup Bonne journée

          1. Bonjour ! Vous mentionnez la prise de l infusion de reine des prés éloignée des repas à cause des tanins qui pourraient avoir un impact sur l absorption. Dans le cas d’une infusion à visée digestive (reflux gastrique) à quel moment la prise serait la plus pertinente ? Car on a généralement tendance à consommer les tisanes digestives proches des repas. Merci pour votre éclairage :).

            1. bonjour Mélanie
              si vous faites la recette avec la guimauve (dans l’article) vous prenez une tasse au moment du reflux (reflux après repas? estomac vide ? ) , ensuite pour calmer la muqueuse , à prendre par petites gorgées tout au long de la journée
              guimauve et reine des prés sont une bonne association

    2. bonjour Janine
      en pratique non , par contre elle est fragile, donc on la met dans l’eau froide (à couvert) on fait monter en température doucement pas plus de 85°, on éteint le feu, on laisse infuser quelques minutes (toujours à couvert) et filtrer

  13. Bonjour n’ayant pas eu la présence d’esprit de ramasser des fleurs, je me demandais si les fruits dont on vante ses formes spiralées pouvaient avoir des effets phytothérapeutiques aussi? Merci en tout cas pour tout votre travail magnifique!

    1. Bonjour André
      à ma connaissance non, mais en fait je n’ai jamais testé ni trouvé d’études dessus ou de témoignages sur leur utilisation (mais il me reste encore tellement à lire et à découvrir )

  14. Bonjour, pour bénéficier des bienfait de la plante en infusion peut on l’utiliser aussi bien fraîche que séchée? Il me semble avoir lu quelque part que l’acide salicylique contenu dans la plante n’était présent que lorsque la plante avait été séchée, est-ce correct? d’avance merci

    1. bonjour Frédéric
      fraiche ou sèche même propriétés, il faut en mettre plus quand fraiche (de par la teneur en eau)
      une des spécificités de la plante est sa « fragilité » ne pas trop la faire chauffer
      pour ma part (j’en ai ramasser hier ) je la mets dans l’eau froide et la laisse macérer 2 – 3 heures (puis casserole couverte) je fais monter en température jusqu’au tout début du frémissement , j’éteins et laisse infuser 10 mn, ensuite je filtre

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