Romarin (Salvia rosmarinus) : grand tonique, dépuratif et protecteur

Romarin (Rosmarinus officinalis) : la puissance aromatique audio (abonnez-vous au podcast ici) :

Le romarin, plante oubliée, catégorisée comme vulgaire conservateur de plats industrialisés, rendue insipide par les marchands d’aromates.

Je vous le dis avec conviction : le romarin est une plante qui peut nous aider à reconstruire notre résilience face à un monde changeant. Il protège nos cellules, notre cerveau et nos organes contre les méfaits du stress oxydatif. Il stimule nos capacités cérébrales et permet une meilleure évacuation des toxines au niveau du foie. Il agit sur l’inflammation chronique. Qui de mieux adapté pour les dégénérescences actuelles ?

Je voulais aussi en parler, car nous sommes voisins, lui et moi. Il est habitant de mes collines calcaires, poussant dans une crevasse de rocher, sans terre ni eau, et dégageant un arôme enivrant qui n’a rien de comparable aux romarins des jardins.


Nom commun : Romarin

Nom latin : Salvia rosmarinus

Famille : Lamiaceae

Constituants responsables des propriétés du romarin :

  • Diterpènes (carnosol, acide carnosolique, rosmariquinone) ;
  • Triterpènes (acide oléanolique, acide ursolique) ;
  • Acide rosmarinique et autres acides phénoliques (tanins) ;
  • Salicylates
  • Flavonoïdes (apigénine, diosmétine, diosmine, lutéonine, etc)
  • Huiles essentielles : Eucalyptol (15 à 30 %), α-pinène (˜25 %), Camphre (15 à 25 %), Bornéol, Camphène, Linalool, Limonène, etc. voir les 3 différents phénotypes définis par l’aromathérapie.

Goût :

  • Aromatique
  • Amer
  • Astringent

Energétique :

  • Réchauffant
  • Asséchant

Romarin en fleurs


Bienfaits romarin, propriétés du romarin

Romarin, Foie et digestion

On oublie souvent que le romarin a longtemps été utilisé comme plante du foie. Il est classé comme aromatique amer par Cazin (ref : Cazin). Faites le test – mâchez une feuille de romarin, laissez passer l’aspect aromatique et notez l’effet amer en bouche.

Toute plante amère tonifie la digestion, d’un point de vue sécrétion de sucs (gastriques, pancréatiques et biliaires), donnant aussi une meilleure tonicité aux muscles lisses digestifs.

Les plantes amères agissent sur le foie et sur la vésicule biliaire. Elles sont cholérétiques (stimulent le foie à produire plus de bile, évacuant ainsi les toxines) et cholagogues (provoquent de meilleures contractions de la vésicule biliaire pour expulser la bile épaissie).

Le romarin peut donc être considéré comme plante dépurative douce. Je dis « douce » car je ne le considère pas aussi efficace que la racine de pissenlit ou de bardane, ou que la fumeterre par exemple. Mais c’est un effet non négligeable, gardons en tête que sous-jacent à toutes les indications qui suivent, le romarin aide aussi à expulser les déchets, ce qui contribue à mon sens à ses actions diverses.

L’effet aromatique se superpose à l’amer, les huiles essentielles ramenant la circulation vers des organes digestifs déficients. Les composants aromatiques sont aussi antispasmodiques et antibactériens, soulageant les crampes digestives et éliminant les bactéries responsables des fermentations.

En ce qui concerne le foie spécifiquement :

  • Chez la souris ayant ingéré une nourriture riche en sucres et en graisses, l’acide carnosique diminue le risque de stéatose hépatique (« foie gras ») et corrige les désordres métaboliques associés(1) ;
  • Chez la souris diabétique, une infusion de romarin exerce un effet hépatoprotecteur(2) (protège les cellules du foie contre le stress oxydatif et la destruction causée par certaines substances) ;
  • Chez la souris hypercholestérolémique, le romarin fait diminuer les taux de cholestérol(3) ;
  • Chez la souris souffrant de cirrhose du foie, le romarin protège le foie contre la nécrose, l’inflammation et la fibrose du foie(4) ;

De nombreuses autres études confirment le fait que le romarin est un protecteur du foie. Probablement pas aussi efficace et ciblé dans son action que le chardon-marie (Silybum marianum), l’andrographis (Andrographis paniculata) ou de desmodium (Desmodium adscendens). Mais accessible à tous, et efficace dans sa forme la plus simple : l’infusion.

Chez la personne souffrant de migraines d’origine hépatobiliaire, le romarin peut être utilisé en cure prolongée pendant les périodes où le foie est malmené à cause d’un excès de nourriture ou d’alcool.

Romarin en fleurs


Bienfaits romarin pour protection cellulaire

Le romarin est l’un des antioxydants les plus puissants du monde végétal. Il bloque le processus de peroxydation des lipides. Pour parler dans des termes simples, il empêche les lipides de rancir. Il est utilisé par l’industrie agroalimentaire pour assurer la stabilité des plats préparés (et approuvé par la Communauté européenne à cet effet).

Nos cellules sont composées en grande partie de lipides. En raison du stress oxydatif créé par de divers facteurs de la vie moderne, nos cellules sont souvent détruites prématurément, ce qui amène au long terme un vieillissement externe (rides) mais aussi interne (maladies dégénératives). Le romarin, consommé régulièrement, peut donc protéger la cellule(5) contre le vieillissement.

La peroxydation des lipides, en particulier du LDL, est impliquée dans le développement de l’athérosclérose (voir article de la Nouvelle Société Française d’Athérosclérose à ce sujet). Les polyphénols du romarin pourraient donc diminuer le risque d’athérosclérose(6).

Pour moi, le romarin est une plante qui, pour fournir cet effet, doit être consommée régulièrement en petite quantité. L’idéal serait de le consommer d’une manière journalière, le matin, en infusion faiblement dosée.

Je recommande l’ajout de romarin en cuisine, spécifiquement pour toute viande ou poisson grillé ou passé au barbecue. Le romarin empêche la formation d’amines hétérocycliques, composant cancérigène formé lors du noircissement de ces aliments.

Le romarin est la plante idéale pour accompagner les compléments alimentaires d’oméga 3, acides gras polyinsaturés de nature fragile.


Vertus romarin pour cognition et santé cérébrale

Le romarin améliore la circulation périphérique en relaxant les muscles lisses des vaisseaux sanguins(7). Ceci peut être utile chez la personne âgée souffrant de troubles cognitifs dus à une mauvaise circulation vers les extrémités (la tête en particulier).

De plus, le romarin semble agir sur certains processus cérébraux, augmentant ainsi la cognition et la mémoire. Il inhibe par exemple l’enzyme acetylcholinesterase(8), ralentissant ainsi la dégradation de l’acétylcholine, un neurotransmetteur clé. Winston le classe dans la catégorie des nootropiques (ref : Winston & Maimes).

Le romarin, grâce à l’acide ursolique, agit aussi sur le système dopaminergique, exerçant un effet antidépresseur(9). Certaines études suggèrent donc l’utilisation du romarin pour traiter la dépression nerveuse, avec un effet similaire à la fluoxétine chez la souris(10).

En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, j’estime que le romarin a un fort potentiel, car justement il fournit cet effet multidimensionnel de protection et de stimulation de la sphère cérébrale.

Notons au passage les bons résultats obtenus dans une étude(21) examinant les effets de l’aromathérapie sur la démence de la personne âgée (une majorité des personnes étudiées avaient la maladie d’Alzheimer). Les huiles essentielles utilisées dans cette étude : romarin et citron le matin, lavande et orange le soir.

Je recommande une infusion journalière de romarin et de lavande dans les moments de votre vie où vous avez besoin de prendre de grandes décisions. Ces périodes sont souvent stressantes, nous sommes dispersés, incapables de nous concentrer. Le romarin fournira la clarté de pensée nécessaire.

Feuilles et branches de romarin


Vertus romarin pour cancer, radiations et UVs

Il semble logique de penser que si le romarin protège effectivement nos cellules, il peut agir dans la prévention contre le cancer. Les études confirment cette propriété. Notez néanmoins que ces études furent effectuées soit in-vitro, soit in-vivo sur animal, rendant une extrapolation à l’être humain difficile.

  • L’acide carnosique et le carnosol, deux composants du romarin, semblent inhiber le cancer de la prostate, basé sur des études in-vitro et in-vivo effectuées sur animal(11) ;
  • In-vitro, l’acide carnosique inhibe la croissance des cellules du cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes négatifs(12) ;
  • In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer des ovaires(13) ;
  • In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer du côlon(14) ;
  • In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du mélanome(15) ;

Le romarin protège nos cellules contre les radiations(16). Il diminue la péroxydation des lipides et augmente les taux de glutathion chez la souris irradiée(17). Certaines études utilisent même le terme « radioprotecteur »(18).

Et n’oublions pas que de nos jours, les radiations et les rayons nous parviennent de sources multiples – téléphones portables, bornes wifi, etc. Le romarin pourrait bien être notre protecteur journalier, notre assurance contre les effets nocifs de ces ondes.

Il protège les cellules de la peau contre les dommages infligés par les UVs (effet photoprotecteur)(19). Chez le rat, le romarin protège contre la dégénérescence maculaire liée à la lumière(20) (les chercheurs extrapolent une utilisation pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge).


Bienfaits romarin pour la sphère cardiovasculaire

Comme le note Rudolf Weiss dans son fameux livre « Lehrbuch der Phytotherapie », l’hypotension est plus difficile à traiter que l’hypertension. Weiss explique que le romarin a un effet tonique général sur le système neurovasculaire. Il est utile pour traiter l’hypotension, probablement dû à sa teneur élevée en camphre. Il est particulièrement efficace chez le jeune adulte asthénique, pale et manquant d’énergie.

La constitution frêle, pâle (manque de circulation) et manquant de force vitale se retrouve dans de nombreux écrits et nous guide dans le choix du romarin en fonction de la personne.

Abeille sur romarin


Le romarin est tonique et stimulant

Vous entendrez souvent dire « le romarin est trop stimulant ». Il peut en effet être excitant chez certaines personnes sensibles s’il est mal utilisé, et calmant chez d’autres. Comment est-ce possible ? Je m’explique.

Chez la personne âgée ayant des problèmes de circulation et certains troubles cognitifs, le romarin pris au long terme peut améliorer la situation. Ces personnes sont souvent stressées par leur déclin, leurs petites pertes de mémoire, leur incapacité à faire certaines activités comme les mots croisés ou le sodoku. Dans ce cas de figure, le romarin peut au contraire calmer ce stress et ramener une certaine clarté d’esprit.

Chez la personne relativement jeune, en bonne santé, sportive, le romarin peut effectivement exciter. C’est un stimulant circulatoire, et ce genre de personne n’a pas besoin d’une telle stimulation. Si vous êtes dans ce cas et que vous désirez utiliser le romarin comme protecteur, je recommande une infusion régulière le matin, et faiblement dosée.

Le romarin est parfois utilisé comme succédané au café. Basé sur mes observations, il a tendance à fonctionner plutôt sur la personne de la gent féminine, ou sur la personne très sensible aux plantes. Chez les autres cherchant une stimulation similaire au café, le résultat est souvent décevant.

Leclerc considère le romarin comme « un simple doué de propriétés stimulantes incontestables », obtenant de bons résultats dans les cas de faiblesses qui suivent les grandes fièvres, dans les « dyspepsies atoniques » (troubles digestifs dus à un manque de sucs et de tonicité des muscles lisses digestifs), chez les malades affaiblis par le surmenage physique ou intellectuel (ref : Leclerc).


Astringent, antibactérien et antiinflammatoire

Le romarin est un antibactérien(22) et antifongique puissant(23). Il est aussi astringent, le rendant utile pour toute peau ou muqueuse infectée et enflammée – bouche, gorge, muqueuse digestive, et en application externe sur la peau pour une plaie qui a du mal à guérir (en infusion ou teinture mère diluée).

Son action antiinflammatoire(24) est parfois utilisée par les gens souffrants d’articulations douloureuses, en appliquant en externe une huile essentielle diluée de romarin, ou une teinture mère diluée. La méthode Mességué peut aussi être appliquée, en préparant une infusion de romarin et en baignant les parties concernées.

Romarin et son scarabé

Romarin cheveux

Voir ma vidéo et mon article sur l’alopécie androgénétique. Je vous mets un petit extrait ici…

La plante la plus connue pour les problèmes de calvitie est le romarin, qui semble augmenter la « perfusion capillaire », c’est-à-dire l’apport de sang vers le cuir chevelu, permettant ainsi une meilleure fonction.

Ici plusieurs formes possibles :

  • Une tisane de romarin avec laquelle on se rince les cheveux, puis on se sèche sans rincer avec de l’eau.
  • Même chose avec un hydrolat de romarin, encore plus simple à utiliser car il n’y a rien à préparer.
  • Pour l’utilisation de l’huile essentielle, voir l’article en question, car il y a des subtilités et précautions d’emploi.

Préparation du romarin

Le romarin sauvage est de loin préférable au romarin de jardin. Il dégage un arôme puissant qui, comme pour la vigne, est le résultat d’un environnement aride et pauvre en nutriment, forçant la plante à aller puiser ses ressources en profondeur.

L’herboristerie pratique nous dit bien évidemment ceci : si vous n’avez pas accès au romarin sauvage, le romarin de jardin fera aussi l’affaire, apportant certes des résultats moins marqués que son confrère habitant plus au sud.

Parties utilisées :

  • Parties aériennes en fleur si possible (printemps et automne), sinon feuilles toute l’année ;
  • Les jeunes pousses sont préférables au « vieux bois » (moins tanniques) ;
  • La plante est relativement stable au séchage ;

Formes utilisées :

  • La forme la plus simple : l’infusion de plante fraiche ou récemment séchée, communément appelée tisane de romarin ;
  • Teinture des sommités fleuries récemment séchées (1:5 – alcool à 50°) ;
  • Macérât huileux préparé à partir de la plante récemment séchée ;
  • Onguent, idem ;

Doses :

  • Tisane de romarin : 1 cuillère à soupe de plante récemment séchée par grande tasse, ou une branchette de plante fraiche ;
  • Teinture : Hoffmann recommande 1 à 2 ml 3 fois par jour (ref : Hoffmann) ;

Quelques précautions

  •  La plus connue, il peut exciter les personnes sensibles
    • En provoquant des troubles du sommeil, si c’est le cas vous en  prenez loin du coucher
    • Ou en provoquant des palpitations si c’est le cas vous prenez une autre plante ou vous
      diminuez les doses éventuellement
  • Vous verrez parfois écrit le fait que le romarin est épileptisant, c’est-à-dire qu’il peut provoquer une crise d’épilepsie. Ceci s’applique uniquement à l’huile essentielle et encore ça va dépendre du chémotype et de la dose. Bref, pour l’infusion ou la teinture, pas de souci de ce côté-là en principe.
  • quelques réactions allergiques (asthme, dermatites de contact) ont été signalées (source : Bruneton, Lorrain).
  • Un principe de précaution lorsque calculs biliaires ou obstruction biliaire (source : Lorrain). Bien que dans mon expérience, lorsque calculs biliaires, le romarin reste une plante qui est très bien tolérée, mais on n’est jamais trop prudent, en particulier dans le contexte actuel.

Questions/réponses

Au fil des années, j’ai reçu de nombreuses questions au sujet de notre cher romarin. Voici les plus courantes…

Quels sont les bienfaits du romarin ?

Il y en a plusieurs, comme vous avez pu le voir dans cet article. Si je devais retenir mon top 3, voici ce que je vous dirais :

  • C’est un antioxydant et protecteur suprême, un thé vert qui pousse très facilement chez nous. Il nous protège contre de nombreuses maladies dégénératives, que l’on parle de la sphère cardiovasculaire, métabolique ou neurologique. Il peut se prendre régulièrement, une tisane par-ci par-là durant votre semaine. Rajoutez une rondelle de citron, délicieux !
  • C’est une plante qui permet de retrouver un soulagement digestif lorsqu’on se sent un peu plein, un peu engorgé, en général après une période d’abus… si si vous voyez de quoi je parle 😉  On dit, de ce point de vue-là, que c’est une plante « dépurative du foie », elle aide cet organe à mieux gérer les excès précédents et retrouver des fonctions digestives normales. En cure d’une dizaine de jours.
  • C’est une plante « tonique » de toute la sphère cérébrale, qui permet de mieux réfléchir, de mieux mémoriser. Les études nous le confirment. De plus, certains chercheurs pensent que c’est peut-être l’une des meilleurs plantes pour prévenir la maladie d’Alzheimer.

Quels sont les bienfaits du romarin en infusion ?

Ce sont les mêmes que ceux mentionnés dans la réponse précédente. J’en profite pour vous dire que le romarin est très bien extrait par l’eau chaude. En d’autres termes, la forme tisane de romarin est excellente, puissante et active. Ce n’est pas le cas pour toutes les plantes. Certaines demandent de l’alcool pour une bonne extraction. Ici, un simple bain dans de l’eau chaude permettra à notre cher romarin de donner le meilleur de lui-même.

Est-ce que le romarin est bon pour le foie ?

Oui, le romarin est excellent pour le foie. Ses bienfaits se font au travers de 2 axes principaux :

  • Il est hépatoprotecteur. Il protège un foie qui souffre et l’aide à se régénérer. On le conseille parfois lorqu’il y a inflammation du foie, chose que l’on voit si votre médecin vous a fait faire une prise de sang et que vous aviez une élévation des marqueurs hépatiques (ASAT, ALAT, GammaGT). Ce n’est pas la plus classique de la pharmacopée française, on pensera beaucoup plus au chardon-marie ou au desmodium. En revanche, les études sont claires, il protège le foie.
  • Il est dépuratif (cholérétique et cholagogue). Cela signifie qu’il aide le foie à produire une quantité de bile plus importante, la bile étant un liquide digestif clé et contenant aussi les déchets du métabolisme des hépatocytes (les petites cellules fonctionnelles du foie). Cette propriété est utile lorsque vous avez le sentiment d’être engorgée, en général après une période un peu trop arrosée, ou après quelques abus alimentaires.

Quand tailler du romarin ?

Lorsque je veux tailler mon romarin, il m’arrive de le faire après les dernières gelées, donc plutôt en mars/avril chez moi en Provence. Parfois, je le fais à l’automne si je veux nettoyer un peu les partiges ligneuses peu productives (le bois). Pas trop tard non plus, ne taillez pas trop proche du gel.

La grande question est pourquoi le tailler ?

  • Car la partie très ligneuse (le bois) peut devenir peu productive, voir même ne plus pousser à cet endroit particulier. Vous avez donc un morceau de bois quasi mort qui occupe votre buisson de romarin. On peut le laisser bien sûr, ou le couper et d’autres branches prendront la place et seront de nouveau productives.
  • Pour maintenir une bonne forme au jardin.
  • Pour freiner un peu ses ardeurs lorsqu’il a tendance à un peu trop faire de l’ombre à d’autres par exemple.

Il est clair qu’une taille de toutes ces aromatiques du sud favorise une croissance plus dense et de nouvelles pousses.

Quand boire la tisane de romarin ?

Plutôt le matin, c’est la tisane énergisante idéale pour démarrer la journée. Pas de caféine, donc ne vous attendez pas non plus à un coup de fouet. Mais il y a définitivement un effet tonique cérébral qui facilite une bonne réflexion et mémorisation. Certains y voient aussi un effet tonique général, avec une meilleure vitalité. Il faut tester.


Références

(1) Park MY, Mun ST. Dietary carnosic acid suppresses hepatic steatosis formation via regulation of hepatic fatty acid metabolism in high-fat diet-fed mice. Nutr Res Pract. 2013 Aug;7(4):294-301.

(2) Ramadan KS, Khalil OA, Danial EN, Alnahdi HS, Ayaz NO. Hypoglycemic and hepatoprotective activity of Rosmarinus officinalis extract in diabetic rats. J Physiol Biochem. 2013 Apr 28.

(3) Afonso MS, de O Silva AM, Carvalho EB, Rivelli DP, Barros SB, Rogero MM, Lottenberg AM, Torres RP, Mancini-Filho J. Phenolic compounds from Rosemary (Rosmarinus officinalis L.) attenuate oxidative stress and reduce blood cholesterol concentrations in diet-induced hypercholesterolemic rats. Nutr Metab (Lond). 2013 Feb 2;10(1):19.

(4) Gutiérrez R, Alvarado JL, Presno M, Pérez-Veyna O, Serrano CJ, Yahuaca P. Oxidative stress modulation by Rosmarinus officinalis in CCl4-induced liver cirrhosis. Phytother Res. 2010 Apr;24(4):595-601.

(5)  Fadel O, El Kirat K, Morandat S. The natural antioxidant rosmarinic acid spontaneously penetrates membranes to inhibit lipid peroxidation in situ. Biochim Biophys Acta. 2011;1808:2973-80.

(6) Sinkovic A, Suran D, Lokar L, Fliser E, Skerget M, Novak Z, Knez Z. Rosemary extracts improve flow-mediated dilatation of the brachial artery and plasma PAI-1 activity in healthy young volunteers. Phytother Res. 2011 Mar;25(3):402-7.

(7) Sagorchev P, Lukanov J, Beer AM. Investigations into the specific effects of rosemary oil at the receptor level. Phytomedicine. 2010 Jul;17(8-9):693-7.

(8) Ozarowski M, Mikolajczak PL, Bogacz A, Gryszczynska A, Kujawska M, Jodynis-Liebert J, Piasecka A, Napieczynska H, Szulc M, Kujawski R, Bartkowiak-Wieczorek J, Cichocka J, Bobkiewicz-Kozlowska T, Czerny B, Mrozikiewicz PM. Rosmarinus officinalis L. leaf extract improves memory impairment and affects acetylcholinesterase and butyrylcholinesterase activities in rat brain. Fitoterapia. 2013 Dec;91:261-71.

(9) Machado DG, Neis VB, Balen GO, Colla A, Cunha MP, Dalmarco JB, Pizzolatti MG, Prediger RD, Rodrigues AL. Antidepressant-like effect of ursolic acid isolated from Rosmarinus officinalis L. in mice: evidence for the involvement of the dopaminergic system. Pharmacol Biochem Behav. 2012 Dec;103(2):204-11.

(10) Machado DG, Cunha MP, Neis VB, Balen GO, Colla AR, Grando J, Brocardo PS, Bettio LE, Dalmarco JB, Rial D, Prediger RD, Pizzolatti MG, Rodrigues AL. Rosmarinus officinalis L. hydroalcoholic extract, similar to fluoxetine, reverses depressive-like behavior without altering learning deficit in olfactory bulbectomized mice. J Ethnopharmacol. 2012 Aug 30;143(1):158-69.

(11) Petiwala SM, Puthenveetil AG, Johnson JJ. Polyphenols from the Mediterranean herb rosemary (Rosmarinus officinalis) for prostate cancer. Front Pharmacol. 2013;4:29.

(12) Einbond LS, Wu HA, Kashiwazaki R, He K, Roller M, Su T, Wang X, Goldsberry S. Carnosic acid inhibits the growth of ER-negative human breast cancer cells and synergizes with curcumin. Fitoterapia. 2012 Oct;83(7):1160-8.

(13) Tai J, Cheung S, Wu M, Hasman D. Antiproliferation effect of Rosemary (Rosmarinus officinalis) on human ovarian cancer cells in vitro. Phytomedicine. 2012 Mar 15;19(5):436-43.

(14) Barni MV, Carlini MJ, Cafferata EG, Puricelli L, Moreno S. Carnosic acid inhibits the proliferation and migration capacity of human colorectal cancer cells. Oncol Rep. 2012 Apr;27(4):1041-8.

(15) Russo A, Lombardo L, Troncoso N, Garbarino J, Cardile V. Rosmarinus officinalis extract inhibits human melanoma cell growth. Nat Prod Commun. 2009 Dec;4(12):1707-10.

(16) Jindal A, Agrawal A, Goyal PK. Influence of Rosemarinus officinalis extract on radiation-induced intestinal injury in mice. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2010;29(3):169-79.

(17) Soyal D, Jindal A, Singh I, Goyal PK. Modulation of radiation-induced biochemical alterations in mice by rosemary (Rosemarinus officinalis) extract. Phytomedicine. 2007 Oct;14(10):701-5.

(18) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.

(19) Martin R, Pierrard C, Lejeune F, Hilaire P, Breton L, Bernerd F. Photoprotective effect of a water-soluble extract of Rosmarinus officinalis L. against UV-induced matrix metalloproteinase-1 in human dermal fibroblasts and reconstructed skin. Eur J Dermatol. 2008 Mar-Apr;18(2):128-35.

(20) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.

(21) Jimbo D, Kimura Y, Taniguchi M, Inoue M, Urakami K. Effect of aromatherapy on patients with Alzheimer’s disease. Psychogeriatrics. 2009 Dec;9(4):173-9.

(22) Sienkiewicz M, Łysakowska M, Pastuszka M, Bienias W, Kowalczyk E. The potential of use basil and rosemary essential oils as effective antibacterial agents. Molecules. 2013 Aug 5;18(8):9334-51.

(23) Centeno S, Calvo MA, Adelantado C, Figueroa S. Antifungal activity of extracts of Rosmarinus officinalis and Thymus vulgaris against Aspergillus flavus and A. ochraceus. Pak J Biol Sci. 2010 May 1;13(9):452-5.

(24) Checker R, Sandur SK, Sharma D, Patwardhan RS, Jayakumar S, Kohli V, Sethi G, Aggarwal BB, Sainis KB. Potent anti-inflammatory activity of ursolic acid, a triterpenoid antioxidant, is mediated through suppression of NF-κB, AP-1 and NF-AT. PLoS One. 2012;7(2):e31318.

Livres et ouvrages cités :

  • Cazin, F.J., « Traité Pratique et Raisonné des Plants Médicinales Indigènes », 1850
  • Hoffmann, « Medical Herbalism », 2003
  • Leclerc, « Précis de Phytothérapie », 1973
  • Winston & Maimes, « Herbs for Strength, Stamina, and Stress Relief », 2007
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320 réponses

  1. Bonjour,
    Pour une consommation à l année, 1/2L par jour vous semble til raisonnable ? ou faut il se contenter d une seule tasse ?
    mon compagnon et moi decouvrons le romarin suite à une cure depurative douce (mon compagnon a subit une ablation d une partie du foie, alors j’y vais molo…) et nous constatons un effet tonique général fort appréciable !
    Merci d avance pour votre retour et bravo et merci à Christophe et toute l équipe pour la richesse de ce site 🙂

  2. bonjour,
    vous êtes toujours une reférence quand je cherche une info phyto fiable et honnête…
    question : peut-on prendre de l’hydrolat (1c soupe /jour) en cas de lactation ?
    merci
    laurent

    1. bonjour Gabriel
      Je n’ai pas trouvé d’informations scientifiques , mais 1 càs d’hydrolat (dilué) dans de l’eau , ne posera pas à ma connaissance de problème

      1. bonjour Sabine,
        j’etais arrivé à cette conclusion en tant qu' »amateur », mais votre avis me conforte dans ce sens.
        merci beaucoup pour votre reponse 🙂
        laurent

  3. Bonjour,
    Dans cet article, Christophe dit « Le romarin est la plante idéale pour accompagner les compléments alimentaires d’oméga 3, acides gras polyinsaturés de nature fragile ».
    Pourriez-vous svp être plus précis sur le « comment faire »?
    Un grand merci pour tout!
    Natalie

    1. bonjour Nathalie
      Bonne question 🙂 je ne reviens pas sur les qualités anti oxydantes du romarin (bien développées dans l’article de Christophe)
      concernant le comment , plusieurs pistes :
      Par exemple avant ou après la prise de vos oméga-3 (gélules ou huiles) ou par exemple les aliments riches en acides gras polyinsaturés (certaines graines comme le lin, les noix etc… ) prendre une petite infusion de romarin
      ou préparer un macérat huileux avec du romarin (on fait macérer quelques branches de romarin ) , dans l’agroalimentaire par exemple ils utilisent souvent l’extrait de romarin comme conservateur naturel (E392), justement pour éviter le rancissement des huiles.
      Certains compléments d’oméga-3 de qualité contiennent déjà de l’extrait de romarin il faut vérifier les étiquettes.

  4. Bonjour Sabine. Ok, cette étude a été menée aux Etats-Unis , autant pour moi 🙂 Que doit-on en retenir, effets peu probants à 750 mg et délétère sur la mémoire à 6000 mg ?

    1. bonjour Darel
      Comme le souligne Christophe nous n’avons pas suffisamment d’informations pour affirmer ou infirmer cette action , donc je ne sais pas répondre à cette question

  5. Re Sabine, via Google : Stéphane Bastianetto le romarin puis  » Passeport santé  » Le romarin – Bienfaits – Usage – Posologie – Indications

    1. Bonjour Darel
      Je suis partie à la recherche de cette étude , donc déjà pour clarifier ce n’est pas une étude menée par Stephane Bastianetto mais une étude citée par 🙂
      l’étude en question https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21877951/
      Voici le point de vue de Christophe
      Etude de 2011 faite avec des feuilles de romarin réduites en poudre. Sachant l’intérêt de préserver les constituants volatils du romarin, tester cette forme me semble très problématique. On a des données bcp plus récentes faites sur animaux et sur les différents constituants (un tour d’horizon ici https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38258779/) mais il nous manque clairement des études cliniques récentes for la forme « plante entière ». Nous avons des données positives sur la forme huile essentielle (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12690999/). Globalement, basé sur la somme des données que nous avons, il en faudra un peu plus pour démonter l’argument que le romarin a une influence positive sur les fonctions cognitives.

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