Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : mon analyse : (abonnez-vous au podcast ici)
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : ça fait des années que vous me demandez mon opinion sur ce produit, qui est un produit très populaire du commerce, qu'on trouve dans les boutiques de produits naturels, les magasins bios...
J'ai découvert ce produit dans les années 2000, donc ça fait un moment que je le connais, à une époque où on commençait juste à en parler, du moins là où j'habitais aux États-Unis. Et je traine un certain historique au sujet de cette substance comme vous pourrez le constater dans cet épisode. J'ai vécu ce qu'on avait appelé le "scandale des EPPs" dans nos cercles.
J'ai tardé à vous faire cette vidéo car je ne pensais pas être en capacité de rendre justice à ce produit, justement à cause de cet historique. Et aussi parce que je n'ai pas beaucoup d'expérience de conseil avec ce produit. Et comme vous le savez, j'essaie de vous parler des plantes d'une manière très ancrée dans ma pratique, du moins le plus possible.
Mais voilà, vous me demandez encore et encore de vous donner mon analyse, donc je me suis dit, allez, je vais m'y mettre. Je vais essayer de vous faire une revue la plus complète possible. Ce que vous allez entendre ici, c'est *un* point de vue. Je vous encourage à aller en chercher d'autres.
Je vais utiliser le terme EPP dans le reste de cet épisode pour Extrait de Pépins de Pamplemousse.
Avant de démarrer, je vous rappelle deux points importants. Tout d'abord, je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous, mais ceci ne remplace pas un suivi médical, et n'a pas vocation d'être diagnostic ou prescription.
Et deuxième point, vous nous demandez souvent comment vous pouvez nous soutenir pour tout ce contenu gratuit qu'AltheaProvence met à votre disposition depuis 2010 et qui représente des milliers d'heures de travail pour moi et toute l'équipe. Voici un lien avec des explications, on vous envoie, au passage, toute notre gratitude.
L'histoire de Jacob Harich
Allez, c'est parti. Tout démarre avec l'histoire de Jacob Harich, C'est un physicien né en Yougoslavie et qui a étudié la physique nucléaire en Allemagne. Après la 2ᵉ guerre, il décide de se consacrer à la médecine, spécifiquement la gynécologie et l'immunologie. Il immigre aux États-Unis en 1957 et se concentre sur les substances naturelles qui pourraient protéger l'humain contre les pathogènes.
Il aurait eu l'idée de l'EPP à partir d'observations de son compost, et du fait que les pépins de pamplemousse n'avaient pas l'air de moisir ou de pourrir contrairement à d'autres aliments. On est au début des années 1970.
Par la suite, il va solliciter des chercheurs qui vont pouvoir noter l'effet antibactérien de l'EPP. Dans les années 1980 on a des tests qui sont menés par le département Américain de l'agriculture, et qui vont confirmer que l'EPP est utile en traitement chez l'animal, comme antibactérien et antifongique.
Les études se sont poursuivies dans les années 1990, ce qui va nous amener à la controverse des années 2000, on va y revenir dans quelques minutes.
Que contiennent les pépins de pamplemousse
Lorsqu'on regarde la richesse en constituants des pépins, je pense qu'effectivement, il y a quelque chose de très intéressant d'un point de vue substances actives. Déjà, on a une grande richesse en flavonoïdes, ce sont les constituants principaux ici : celui qui a été le plus cité dans les études, c'est la naringine, qui est un hétéroside, c'est-à-dire une substance active attachée à un sucre. Lorsque cet hétéroside est hydrolysé, lorsque la liaison avec le sucre est cassée, cela libère la naringénine, qui est la substance active dans notre corps. La génine (ou l'aglycone) de l'hétéroside pour ceux qui s'y connaissent un peu en chimie des plantes.
Mais on a aussi de la quercétine, hespéridine, apigénine, rutoside, etc (1). Toute une liste de substances que l'on connait bien car on les retrouve dans de nombreuses autres plantes. Les flavonoïdes aujourd'hui, dans le monde des plantes, on les connait bien, ils ont une très grande diversité chimique, ils sont antioxydants, antiinflammatoires, protecteurs vasculaires, anticancéreux. Ils sont souvent synergiques entre eux. Donc dès qu'on voit un végétal qui contient un riche cocktail de flavonoïdes, on se dit que déjà ça commence bien d'un point de vue médicinal.
On a aussi de la vitamine C, qui est présente dans les pépins. Pas beaucoup comparé à d'autres compléments alimentaires à base de vitamine C, mais on en trouve un peu. On sait que certains laboratoires en rajoutent d'une manière artificielle dans l'EPP pour augmenter le pouvoir de conservation. Du coup, sur le produit final, on ne sait pas trop si la teneur en vitamine C vient des pépins ou de l'acide ascorbique qu'on a rajouté.
Bon là je vous parle du pépin brut. Mais lorsqu'on passe du pépin à l'EPP, le produit transformé, ça se complique. Car on a différents laboratoires qui utilisent différents procédés de fabrication. En plus, tous les EPP n'utilisent pas les mêmes matières premières, certains utilisent les pépins de pomelo, d'autres les pépins de pamplemousse. Parfois on a les pépins et la pulpe, ou les pépins, la pulpe et les membranes blanches des agrumes. Parfois on met le péricarpe, c'est-à-dire la partie externe, la peau si vous voulez. Donc c'est difficile d'y voir clair.
Fabrication de l'EPP
Pour la fabrication de l'EPP "de base", voici ce que j'ai pu comprendre.
Pour un laboratoire, vous avez une première stratégie qui consiste à acheter les pépins de pamplemousse en gros. Donc déjà, il faut voir quels sont les producteurs dans le monde qui peuvent vous fournir. En termes de volumes, vous avez la Chine qui fournit quasiment 70% de la production mondiale d'après des données de 2015. Pas de grande surprise ici.
Ensuite, vous avez les États-Unis avec 11% de la production mondiale, gros producteur d'agrumes, en particulier en Floride. Le Mexique 7%, l'Afrique du Sud 6%. Puis quelques petits pourcentages pour Israël, la Turquie et l'Europe. Donc le fournisseur massif mondial, c'est la Chine.
Ensuite, à partir des pépins, le laboratoire va suivre un processus d'extraction qui inclut très souvent une pulvérisation des pépins secs, puis une macération dans de l'eau pour séparer les fibres et la pectine du reste. Ensuite, on fait évaporer l'eau, et on obtient ce qu'on appelle un extrait sec. Cet extrait sera mélangé à de la glycérine végétale puis chauffé sous haute pression. Parfois, on utilise de l'alcool pour l'extraction, parfois pas.
Je sais que certains ont réfléchi à des méthodes de fabrication maison. Vous avez partagé vos expériences avec moi au fil des années, je vous en remercie. Donc ça a l'air faisable, ceci dit je n'ai pas recherché le sujet en détail donc je n'en dirai pas plus.
La deuxième méthode consiste à faire venir un EPP déjà tout prêt de certains pays comme... suspens... la Chine ou les États-Unis et le revendre tout simplement chez nous, sous sa propre marque, ce qui est largement plus problématique car le laboratoire ne contrôle pas ce qu'il y a dans l'extrait d'origine.
Donc à choisir un produit, on va en choisir un qui a été fabriqué de A à Z par un laboratoire de confiance à partir de pépins de qualité bio avec un processus de contrôle qualité qui peut être clairement expliqué par le labo à ses consommateurs.
Lorsque le laboratoire fabrique lui-même l'EPP, le mode de fabrication est un secret bien gardé. On a une thèse de pharmacie de 2016... bon ça commence à dater un peu, mais moi je peine toujours à trouver des informations sur comment le produit est fabriqué. On nous dit dans la thèse : "malgré de nombreuses demandes auprès des laboratoires fabricant ou commercialisant les EPP, très peu d'informations ont pu être obtenues, la réponse revenant le plus souvent étant que le mode de fabrication de l'extrait de pépins de pamplemousse est confidentiel et protégé." (2)
Une autre citation tirée de la thèse : "Aucun détail n'est donné concernant les procédés de fabrication, qui restent très succincts, quant aux quantités de produits utilisés, aux températures, aux temps nécessaires à chaque étape, à l'identification aussi bien quantitative que qualitative des produits intermédiaires."
Ce manque d'information est un peu frustrant pour nous, praticiens, qui accompagnons et qui conseillons des individus... on a envie de connaître tous les détails sur un produit. Surtout à une période où on se questionne de plus en plus sur la possibilité de développer des circuits courts.
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : la controverse des années 2000
Ce qui nous amène à la controverse des années 2000. Et si vous vous intéressiez aux produits naturels à cette époque, vous avez peut-être suivi cette histoire. Personnellement, je m'en souviens, à une époque où on commençait vraiment à positionner l'extrait de pépins de pamplemousse comme produit phare pour tellement de choses, pour tout ce qui est infections hivernales en particulier.
Alors pour la petite histoire, à l'époque, j'habitais aux États-Unis, et c'est un pays qui est un énorme producteur d'agrumes. En Floride, en particulier, on a des plantations gigantesques. Les Américains ont été très actifs au niveau de la production et du marketing de l'EPP. Début des années 2000, on en mettait dans les carafes d'eau du robinet pour la "purifier", c'est pour vous dire combien ça devenait populaire.
Et puis, on a commencé à voir apparaitre des études qui ne datait pas d'hier en fait.
La première étude semble dater de 1991, publiée au Japon (3). Une équipe de chercheurs a analysé un EPP et a identifié 2 substances présentes : de l'hydroxybenzoate de méthyle, un conservateur, et du triclosan, un désinfectant utilisé depuis les années 1970. Du coup, grosse surprise.
5 ans plus tard, une autre équipe japonaise, de l'Institut National des Sciences de la Santé à Tokyo, compare un produit du commerce avec un extrait alcoolique qu'ils préparent eux-mêmes. Ils font la comparaison entre les deux, et devinez ce qu'ils trouvent dans le produit commercial - de l'hydroxybenzoate de méthyle et du triclosan, 1,66% de la préparation pour le premier et quasiment 2% de la préparation pour le deuxième, alors qu'ils ne trouvaient rien de tel dans leur propre extraction alcoolique.
Je mentionne ce point parce que certains fabricants se sont plus tard défendus en disant que certaines substances naturelles de l'extrait de pépins de pamplemousse ressemblent étrangement à ces toxines chimiques d'un point de vue configuration chimique de la molécule, et donc il y a eu confusion à l'identification. Ce qui n'est pas le cas dans l'étude japonaise.
On n'a pas parlé de ces 2 études à l'époque, dans les années 90, car elles ont été publiées dans des journaux japonais uniquement.
Il a fallu attendre les années 2000 pour qu'on voit déferler toute une liste d'études qui sèment un gros gros doute sur la légitimité des EPPs. Une étude allemande de 1999 (4) analyse 6 produits du marché. 5 extraits fonctionnent très bien en tant qu'antimicrobiens. Le problème, c'est que dans ces 5 extraits, on trouve du chlorure de benzéthonium, un autre antimicrobien de synthèse. Et le 6e produit, lui, semble tout à fait sain et naturel, mais voilà, il ne fournit aucune propriété antimicrobienne dans l'étude.
Ensuite 2 études américaines sur des produits très populaires du marché américain, un liquide et une poudre, études publiées en 2001 (5) et 2005 (6). On découvre que 8% du liquide, c'est du chlorure de benzethonium ! Vous vous rendez compte, 8%. Ben oui, ça désinfecte, donc autant en mettre un peu plus. Et attendez, dans l'étude de 2005, on trouve du chlorure de benzalkonium à raison de 22% en poids du produit ! Je n'ose même pas imaginer les risques de toxicité.
Une étude autrichienne (7) de 2007, avec 9 produits du commerce cette fois. On trouve du triclosan dans 3 produits, et du chlorure de benzethonium dans 8 produits sur 9.
Je vais m'arrêter là, mais sachez qu'il y a eu d'autres études par la suite (8, 9, 10, 11), je vous mets toutes les références sur mon site si ça vous intéresse. On a continué de trouver, année après année, des désinfectants de synthèse, et on en a trouvé des nouveaux, comme par exemple, le sympathique (accrochez-vous bien) chlorure de decytrimethylammonium.
Panique dans nos cercles...
Donc vous vous imaginez ce qu'on a commencé à se dire dans nos cercles il y a 20 ans ! Quasiment tous les extraits sur le marché pourraient être contaminés. Ceux qui fonctionnent sont efficaces grâce à des antimicrobiens de synthèse. C'est donc un grand coup de pied dans l'excitation qu'on avait eu au sujet de l'EPP. Et personnellement, à cette époque, j'ai fait une croix sur le produit, tout simplement.
Et depuis, j'ai ce biais, cet a priori qu'il a fallu que j'arrive à mettre de côté pour faire cet épisode. Je ne pense pas y être arrivé complètement, et puis je viens de vous biaiser avec cet historique, mais je voulais partager tout ça avec vous car l'EPP n'a pas un passé très clair et net.
Notez tout de même que le plus gros des études a été fait principalement aux États-Unis, dans un contexte réglementaire différent du nôtre, ici en Europe. Les américains, à l'époque, étaient beaucoup plus permissifs sur les solvants de synthèse. Ici en Europe, les normes sont plus strictes.
Allez, on va laisser cet historique derrière nous, on va maintenant se concentrer sur les données plus récentes.
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : les études plus récentes
Nous avons eu des études sur des EPPs préparés d'une manière simple et naturelle.
Par exemple, nous avons une étude de 2004 (12) qui démontre que l'EPP a un fort potentiel antioxydant. C'est-à-dire qu'il nous protège contre les effets néfastes des radicaux libres.
Nous avons une autre étude de 2004 (13) qui démontre l'activité antimicrobienne d'un EPP "fait maison" qui ne contient aucun conservateur synthétique. Donc ça, c'est positif.
Nous avons de nouvelles études qui continuent à être publiées. Par exemple une récente montre que l'EPP inhibe le développement de la bactérie Helicobacter pylori, responsable principal de nombreux ulcères digestifs (14). Mais je n'ai pas accès aux détails de l'étude et je ne peux pas dire si l'EPP utilisé est pur et sans conservateurs synthétiques.
Et nous avons aussi tout le travail qui a été fait dans les années 1960, 1970, 1980, je ne pense pas qu'à cette époque il y ait eu ces abus, bien que je n'en aie pas la certitude non plus.
Mais que nous dit la pratique ?
On l'utilise pour quoi ?
Aujourd'hui, vous êtes nombreux dans nos cercles à utiliser l'EPP pour une multitude de choses, la liste est longue.
Mais on va simplifier et grouper en 2 catégories. La première, c'est la stimulation de l'immunité. Ce sont les bio flavonoïdes de l'EPP qui semblent fournir cet effet. Donc on l'utilise pour tout ce qui est prévention des infections, hivernales en particulier.
La deuxième catégorie d'action : il est considéré comme antibactérien, antiviral et antifongique. Donc on l'utilise en accompagnement d'une infection déclarée, en attaque.
Donc si vous associez ces deux catégories d'action, vous verrez que les conseils d'utilisation s'orientent autour de la prévention et de la gestion des infections :
- Hivernales
- Urinaires
- Digestives (candidose intestinales ou autre)
- Buccales
- Gastriques (Helicobacter pylori)
Donc c'est un spectre d'indications antiinfectieuses assez vaste en fait.
On a des applications externes aussi pour des situations de type acné, désinfectant pour les petites coupures, petits problèmes de peau.
Et c'est aussi un conservateur utilisé pour les préparations maison de nature aqueuse - pour la base aqueuse des émulsions, des crèmes, par exemple. Cela va permettre à la préparation de tenir plus longtemps dans la durée sans qu'on ait de problèmes de moisissures ou autre.
Ce que vous m'avez dit
Il y a un autre point que j'aimerais évoquer, et qui est toujours très important pour moi. C'est le fait que ces dernières années, vous m'avez envoyé des retours positifs sur ce produit. Certains d'entre vous sont arrivés à se protéger pendant l'hiver, à réduire la fréquence des infections respiratoires. Vous avez passé du temps à chercher un produit de qualité.
Certains d'entres-vous m'ont dit qu'il n'y avait pas eu de résultats avec certains EPPs, et des résultats qui semblent probants avec d'autres. Il semble que le type de produit spécifique soit très important. Du coup, comment bien choisir un EPP.
Bien choisir son EPP
Lorsque j'ai voulu acheter un EPP dans le commerce, voici les critères que j'ai utilisés :
➜ En principe, on utilise la variété Citrus x paradisi, techniquement le pomélo, c'est sur ce type de pamplemousse que le plus gros des études et des recherches ont été faites.
➜ Il faut bien évidemment acheter un extrait qui a été fait sans solvant chimique. Certains laboratoires vous garantissent un EPP sans colorant, sans conservateur, triclosan, benzethonium, benzalkonium, nanoparticule. Donc regardez bien toutes ces mentions.
➜ On dit qu'il faut que le produit soit préparé, en principe, sans pulpe ni péricarpe. Pour la pulpe, effectivement, ça fait plus de volume et c'est moins cher à produire, et je ne pense pas que la pulpe soit si intéressante que ça. En revanche, pour le péricarpe, je pense qu'il y a des constituants super intéressants, donc je ne serais pas si catégorique que ça pour le péricarpe. Mais bon, c'est vrai que ce n'est pas le produit fidèle aux découvertes de Harisch et qui a été étudié à l'origine de la découverte.
➜ Assurez-vous que l'on n'ait pas rajouté de bioflavonoïdes, vitamine C ou autres substances synthétiques pour donner l'impression que l'EPP est beaucoup plus riche en substances qui nous intéressent.
➜ En principe un bon EPP contient entre 400 et 800 mg de bioflavonoïdes pour 100 ml de produit. Et là, c'est encore une histoire un peu compliqué car on utilise ça comme argument marketing... au plus c'est titré en bioflavonoïdes, au mieux c'est... Du coup on en rajoute en plus, qui ne provient pas directement des pépins utilisés, mais d'un extrait fabriqué à part. Et encore un peu plus. Plus c'est mieux.
➜ Méfiez-vous des importations, des produits fabriqués dans certains pays ayant une éthique de produits douteuse. Et même si c'est fabriqué en France, mieux vaut demander des détails sur le procédé de fabrication.
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : dosages
Pour les dosages, en général on tourne entre 10 et 20 gouttes par prises de 2 à 3 fois par jour en moyenne.
Ensuite, il y a des protocoles spécifiques que vous trouverez facilement sur internet, pour application locale, pour bains de bouche, pour éviter la tourista lors des voyages, pour les candidoses intestinales, etc. Parfois, on monte à 20 à 30 gouttes par prise, parfois plus.
Je ne vais pas rentrer dans les précisions ici car je n'ai pas d'opinion tranchée sur le sujet. Je vous laisse lire les écrits d'autres praticiens pour explorer ceci plus en détail.
Précautions
Pour les précautions d'emploi, on va retenir principalement un risque d'interaction avec les médicaments, avec un risque un peu plus accru pour les médicaments à marge thérapeutique étroite.
En fait, c'est une contrindication bien connue pour le pamplemousse, pour le jus de pamplemousse. Il est contrindiqué lorsque prise d'immunosuppresseurs, prise de statines, prise d'anticoagulants, prise de médicaments pour le cœur, etc.
Le pamplemousse inhibe une enzyme du foie et du système digestif responsable du métabolisme de nombreuses molécules, toxines, médicaments. On appelle cette enzyme CYP 3A4, c'est son petit nom, et elle fait partie d'un système qui s'appelle le cytochrome P450. Et il s'avère que le pamplemousse ralentit l'activité de cette enzyme spécifique. On dit que c'est un inhibiteur de l'activité de cette enzyme.
Alors, ça impressionne un peu tous ces termes, mais ce que ça signifie d'une manière pratique, c'est que vous allez métaboliser un médicament qui utilise cette enzyme d'une manière beaucoup plus lente qu'à l'habitude avec le pamplemousse, ce qui peut mener à des problèmes de surdosage du médicament. Votre corps aura plus de mal à éliminer cette molécule. Vous aurez plus de médicaments dans le sang que prévu. Et ça, ça peut être problématique.
C'est une précaution applicable pour le jus pamplemousse. Pour l'EPP spécifiquement, je ne sais pas si on a les données pour confirmer un effet similaire. Mais par principe de précaution, on va supposer une similarité. Donc prudence si médicament à marge thérapeutique étroite, il faudra consulter votre pharmacien, en particulier s'il s'y connait en produits naturels, il pourra vous aider.
Ma conclusion
Donc je vais conclure et clarifier ma position. Pour moi, il y a trop d'inconnues autour de l'EPP, que j'ai du mal à maitriser. Les parties du fruit utilisées, le processus de fabrication, la grande variabilité des produits du commerce. Je n'arrive pas à avoir une bonne info pour faire mes recommandations.
Basé sur mon expérience du marché américain des années 2000, je n'ai pas souvent utilisé ce produit. Parfois la personne que j'accompagnais me disait : "il m'en reste, est-ce que je peux l'utiliser pour telle ou telle situation" et effectivement, on travaillait avec. Donc j'ai ce retour indirect. Mais mon expérience, elle est, somme toute, limitée.
Pour moi, l'EPP n'est pas quelque-chose que je peux fabriquer facilement par rapport à un extrait liquide d'autres plantes. Et puis franchement, je connais de nombreuses plantes qui me semblent avoir une efficacité supérieure à l'EPP. Donc j'ai décidé de ne pas utiliser et recommander ce produit à l'heure actuelle dans ma pratique.
Mais sachez que je respecte l'opinion et l'expérience de ceux qui connaissent bien ce produit et qui l'apprécient. Je connais des praticiens qui en sont satisfaits, qui ont de bons résultats. Et des utilisateurs qui m'ont fait de bons retours sur leur capacité à traverser des périodes infectieuses.
Dans tout ce que je fais, mes trois sources d'information sont la tradition, la science et l'expérience pratique d'accompagnement des individus. C'est mon trio. Je ne mets pas une source d'information au-dessus de l'autre. Et nous, les praticiens, on s'est cassé les dents sur pas mal de situations complexes, donc les livres, c'est bien, la science, c'est bien, mais on accorde aussi énormément d'importance à la pratique.
Je vous rappellerai juste de faire très attention au fournisseur et de vous assurer que vous avez vraiment un produit de qualité. Si c'est le cas et si ça fonctionne pour vous, que le produit vous semble le plus éthique possible, alors c'est tout bon.
C'est tout pour cet épisode. Merci pour votre écoute. À très bientôt.
Bienfaits de l'extrait de pépins de pamplemousse : références
(1) Reagor L., Gusman J., McCoy L., Carino E., Heggers J. P. - 2002 - The Effectiveness of Processed Grapefruit-Seed Extract as An Antibacterial Agent : I. An In Vitro Agar Assay - The Journal of Alternative and Complementary Medicine - Volume 8 - Numéro 3 - p. 325-332.
(2) Cécile Blaisot. Le marché des extraits de pépins de pamplemousse : comparatif des produits existants et conseil à l’officine. Sciences pharmaceutiques. 2016. dumas-01496417
(3) Nishina A, Kihara H, Uchibori T, Oi T. Antimicrobial substances in“DF-100”, extract of grapefruit seeds. Bokin Bobai (J. Antibact Antifung Agents) 1991;19:401-404.
(4) Von Woedtke T, Schlüter B, Pflegel P, Lindequist U, Jülich W.-D. Aspects of the antimicrobial efficacy of grapefruit seed extract and its relation to preservative substances contained. Pharmazie;1999. 54:452-456.
(5) Takeoka G, Lan D, Wong RY, Lundin R, Mahoney N. Identification of benzethonium chloride in commercial grapefruit seed extracts. J Agric Food Chem. 2001;49:3316-3320.
(6) Takeoka GR, Dao LT, Wong RY, Harden LA. Identification of benzalkonium chloride in commercial grapefruit seed extracts. J Agric Food Chem. 2005;53:7630-7636.
(7)Avula B, Dentali S, Khan IA. Simultaneous identification and quantification by liquid chromatography of benzethonium chloride, methyl paraben and triclosan in commercial products labeled as grapefruit seed extract. Pharmazie. 2007;62:593-596.
(8) Ganzera M, Aberham A, Stuppner H. Development and validation of an HPLC/UV/MS method for simultaneous determination of 18 preservatives in grapefruit seed extract. J Agric Food Chem. 2006;54:3768-3772.
(9) Spinosi V, Semprini P, Langella V. Presence of chemical additives and microbial inhibition capacity in grapefruit seed extracts used in apiculture. Veterinaria Italiana. 2007;43:109-113.
(10) Sugimoto N, Tada A, Kuroyanagi M, Yoneda Y, Yun YS, Kunugi A, Sato K, Yamazaki T, Tanamoto K. Survey of synthetic disinfectants in grapefruit seed extract and its compounded products. Shokuhin Eiseigaku Zasshi. 2008;49:56-62.
(11) Bekiroglu S, Myrberg O, Ostman K, Ek M, Arvidsson T, Rundlöf, T, Hakkarainen B. Validation of a quantitative NMR method for suspected counterfeit products exemplified on determination of benzethonium chloride in grapefruit seed extracts. J Pharm Biomed Anal 2008;47:958-961.
(12) Giamperi L, Fraternale D, Bucchini A, Ricci D. Antioxidant activity of Citrus paradisi seeds glyceric extract. Fitoterapia. 2004 Mar;75(2):221-4. doi: 10.1016/j.fitote.2003.12.010. PMID: 15030930.
(13) Cvetnic Z. & Vladimir-Knezevic S. - 2004 - Antimicrobial activity of grapefruit seed and pulp ethanolic extract - Acta pharmaceutica - Volume 54 - p. 243-250.
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Anne dit
Bonjour !
Passionnante cette analyse sur ce produit très "coté". J'ai beaucoup aimé la remarque de Christophe concernant le chlorure de benzethonium : "Alors, oui, ça désinfecte !". 😀
Merci pour cette touche d'humour qui cible bien les "petites" tendances à "améliorer" certains produits censés être "naturels".
Je n'avais pas encore expérimenté l'EPP, mais finalement, je pense que je ne vais pas le faire... 😉
PS : Petit souci, je n'ai pas reçu le mail annonçant votre nouvelle publication. Avez-vous un problème d'envoi ou de fichier ?
Merci encore pour toute cette précieuse ouverture sur la phyto.
sabine dit
bonjour Anne
Vérification faite, le mail vous a bien été envoyé
ALBERT Catherine dit
Il y a quelques années, mon dentiste m'a conseillé d'utiliser l'EPP (je perds mes dents) en bain de bouche puis d'avaler le produit et cela en cas d'inflammation. Pour une infection, je mets qques gouttes mélangées à de l'eau oxygénée 10% et je l'injecte à la seringue sous la gencive. Ca marche du tonnerre ! Depuis, je ne pars jamais sans amener mon EPP et mon eau oxygénée en cas de crise de dent. Sans cela, je pense qu'on m'aurait arraché ma molaire branlante depuis longtemps. Or ainsi, j'arrive à la sauvegarder, déjà depuis plusieurs années. C'est radical sur la douleur des dents et pour avoir longtemps souffert, j'ai vu la différence avec et sans EPP.
Joël dit
Bonjour Christophe.
Je n'ai qu'une connaissance superficielle des EPP. Mais, par hypothèse, les différentes molécules chimiques dont tu évoques la présence peu rassurante dans les EPP ne seraient-elles pas tout bonnement des contaminants culturaux, sachant l'appétence humaine (et chinoise tout particulièrement)pour les herbicides, pesticides, anti-fongiques et tous autres anti- ? Et comme la fabrication des produits commercialisés passe par l'extraction et concentration, ce ne serait pas étonnant qu'on concentre par la même des produits phyto-sanitaires non désirés... Déjà que pour consommer des agrumes de grandes cultures, ou les jus de fruits qui en sont issus, il faut du courage. Ou de l'inconscience!
En tout cas, merci encore pour cette mise au point qui est pour moi une mise en garde.
Joël
Pierrette Pineau dit
Bonjour, Merci pour votre article intéressant comme toujours. Vous mentionner: Et puis franchement, je connais de nombreuses plantes qui me semblent avoir une efficacité supérieure à l'EPP. Pourriez vous nommer ces plantes, cela me serait très utiles. Un grand merci. Bonne journée.
Véronique dit
Bonjour, et, merci pour l'article sur l'EPP. Je n'achète plus d'EPP depuis longtemps, car je suis dubitative sur son efficacité ou peut-être sur sa qualité. Je n' ai jamais remarqué de résultat probant. Je souhaite savoir si vous allez écrire un article sur l'argent colloïdal, et, en particulier, sur le candida Albican. Bien cordialement, Véronique
Hélène dit
Merci pour ce bilan très complet sur l’EPP! Par conséquent, quel conservateur naturel conseillez-vous d’utiliser en cosmétique pour le remplacer?
sabine dit
bonjour Hélène
Dans mes cosmétiques , je ne mets pas de epp , je mets vitamine E et souvent quelques gouttes d'huile essentielles
Hélène dit
Merci Sabine pour votre réponse. J’utilise aussi de la vitamine E et des huiles essentielles pour conserver la phase huileuse, mais quel conservateur naturel employer pour la phase aqueuse à la place de l’EPP?
sabine dit
on peut rajouter de la tm ou des he , puisque de toute façon les deux phases seront émulsionnées
ROBBE dit
Intéressant. Personnellement j'arrive à saturation des produits naturels pour se soigner. Je reviens à utiliser quelques uns, rares, comme l'huile essentielle de Ravintsara (espérant après lecture de cet article qu'il n'y a pas les mêmes zones d'ombre...) Mais en ce qui concerne les pomelos et citrons et pommes que j'achète "bio", je consomme quelque peu leurs pépins direct. Et j'avais lu il y a longtemps que la chair blanche de ces fruits a des vertus. Excusez-moi je n'ai pas de sources à fournir. Somme toute si bio et propre ces fruits seraient entièrement consommables, sauf sensation gustative difficile.
Le pépin de pomme , je crois contient la même vitamine B17 que les amandes d'abricots, à plus petite quantité. Mais comme pour bien des choses, c'est l'excès qui peut-être du poison.
Comme tout ceci devient compliqué.
Une question : la consommation perturbe la prise de statines , mais dans quel sens? Potentialise ou inhibe ? Vu que ces médicaments sont fortement controversés...
sabine dit
bonjour Robe
Christophe vous donne l'explication dans l'article :
vous allez métaboliser un médicament qui utilise cette enzyme d'une manière beaucoup plus lente qu'à l'habitude avec le pamplemousse, ce qui peut mener à des problèmes de surdosage du médicament. Votre corps aura plus de mal à éliminer cette molécule. Vous aurez plus de médicaments dans le sang que prévu. Et ça, ça peut être problématique.
Anne dit
«Le pépin de pomme , je crois contient la même vitamine B17 que les amandes d'abricots, à plus petite quantité. Mais comme pour bien des choses, c'est l'excès qui peut-être du poison.»
Oui, justement, attention : les pépins de pomme contiennent de l'amygdaline qui se transforme en cyanure quand elle est ingérée (il faut quand même une grande quantité, mais c'est la raison pour laquelle il est généralement déconseillé de manger ces pépins.) Il me semble d'ailleurs que c'est aussi le cas des amandons d'abricots (et de pêches ?) Mais ma "science" s'arrête là 😉
Pascale de Rotrou dit
Bonjour, super interessant comme d'habitude.
Je voudrais savoir si de manger des pamplemousses interagit avec les herbes comme par exemple l'aubépine que je prends pour le coeur notamment. Je mets également les pépins dans les smoothies en espérant que cela aura de l'effet (minime , je l'admets, mais rien ne se perd...).
Je ne trouve rien sur le web à ce sujet en plusieurs langues.
Merci.
sabine dit
Bonjour Pascale
voici la réponse de Christophe:
Théoriquement, oui. Mais on n'a aucune idée de ce que tout ceci veut dire en pratique. On nage dans l'inconnu. On pense que prendre du pamplemousse avec différentes plantes réduira probablement la vitesse de métabolisme et d'élimination, mais à partir de quelle dose, et avec quelles répercussions, on n'en a aucune idée. Je ne me ferais pas trop de soucis sur ce sujet.
Mélanie dit
wahou, merci pour cet article ! pour ma part, je n'ai jamais réussi à utiliser ou à conseiller ce produit car je n'arrivais pas à les comparer entre eux... Et tout ça sans connaître la polémique des années 2000. à l'époque j'étais pas bio et encore moins herboriste. juste jardinière et paysagiste.
je serai curieuse de savoir par quoi, Christophe et Sabine, vous remplacez l'epp ?
pour ma part: j'ai toujours utilisé la propolis "à sa place"
des biz!
sabine dit
Coucou Mélanie 🙂
j'utilise bcp le thym en tm et le genévrier en tm aussi ainsi que la propolis quand attaque sauvage de virus et microbes mal intentionnés , les epp je n'ai jamais utilisé.
voici la réponse de Christophe
Grand, grand fan de la propolis je suis. Sinon, une combinaison de plantes pour stimuler l'immunité et de plantes à action antibactérienne/virale direct si j'estime que c'est nécessaire. Tout simplement, cela pourrait être échinacée, thym et propolis par exemple.
AGNES DURAND dit
Je l'ai utilisé à mes débuts mais pas longtemps. Etant radiesthésiste, je ne l'utilise plus du tout, pour la simple raison, que sur une page entière d'anti-infectieux, il ne répond absolument plus jamais. J'ai d'excellents résultats sans, donc pas besoin.
Et, en effet, il y a une grande disparité dans la qualité. et dans la concentration.
GJ dit
Bonjour Christophe,
Très intéressant votre exposé d'aujourd'hui sur l'EPP.
Je me demande jusqu'à quel point, d'une façon préventive, une personne qui ne prend pas de médication qui peut être conflictuelle avec le pamplemousse, peut manger régulièrement la pulpe de son pomelo au petit déjeuner et bénéficier des avantages de l'EPP ?
Est-ce que vous avez recueilli des informations ou des expériences comparatives de ce type ?
Merci!
sabine dit
Bonjour Gj
Le péricarpe ainsi que les pépins sont beaucoup plus riches en actifs que la pulpe, disons que ce sont les deux parties qui ont été les plus étudiées. Les pépins pour l'EPP, le péricarpe pour l'huile essentielle. Je ne pense pas que la pulpe puisse remplacer l'effet plus concentré et plus puissant de ces deux autres parties.
Jacques B. Boislève dit
Expérience personnelle avec l’EPP
-----
Quand j’étais directeur scientifique d’un labo de compléments alimentaires, j’avais dans ma gamme un EPP approvisionné aux USA et était la manière première du Citricidal. J’ai découvert un peu tardivement que le produit n’était pas aussi naturel qu’on le disait. La version crédible que j’avais trouvée en enquêtant était qu’il y avait une phase d’activation par méthylation lors de la fabrication, ce qui expliquait la présence des composés méthylés analogues aux produits de synthèse sans qu’ils soient ajoutés ce qui donne un produit d’hémisynthèse. Dans tous les cas, on n’est plus dans un produit naturel !
J’insistais à l’époque sur le fait que les flavonoïdes (polyphénols) n’étant pas assimilés digestivement, il était illogique de les utiliser pour des infections autres que cutanéo-muqueuses (voie locale) ou digestive (voie orale). Certains disaient que ça marche, mais c’est habituel dans le monde des produits naturels d’avoir des résultats qui ne s’expliquent que par un effet placebo, et je cherchais pour ma part à associer effet placebo + effet produit avéré.
----
Plus tard, c’était en 2013, j’ai obtenu un rendez-vous avec le responsable de la société qui fabriquait le Grapex. Rencontre très intéressante avec un anthroposophe qui semblait très bien connaître son sujet. J’ai vu leur unité de fabrication, les pépins qui venaient du Vietnam si je me souviens bien, et ils m’ont raconté pas mal de choses que l’on retrouve dans la vidéo de Christophe, notamment que certains fabriquant ne s’embêtent même pas à partir de pépins, la pulpe donnant aussi des flavonoïdes ce qui permet d’annoncer un % élevé
J’ai surtout retenu de leur point de vue que l’EPP naturel est peu antiseptique direct mais agit de manière favorable sur le microbiote intestinal, ce qui n’est pas surprenant pour des polyphénols (flavonoïdes) alors que les EPP activés (hémisynthétiques sont beaucoup plus antiseptiques avec une action moins intéressante sur le microbiote. Donc ça rejoint bien le point de vue de Christophe.
-----
En pratique, j’utilise peu l’EPP. Pour un effet antimicrobien, l’aroma est à mon sens d’un autre niveau. En revanche, pour les cures de restauration de la muqueuse digestive et du microbiote intestinal, un EPP naturel (non activé) me semble un très bon allié.
Pierre MAY dit
je suis raccord à 100% avec toi cher Christophe, j'ai exactement les mêmes réticences que toi , même si sur certaines pathologies, en local ( par exemple sur les otites de chien) ça peut marcher. Je suis très sceptique sur la tracabilité et sur l'absence de "conservateurs" dans la formule qui sont probablement en fait le support réel de l'activité anti bactérienne et antifongique.
J'en parle encore dans mon nouveau bouquin mais avec exactement les mêmes doutes que toi et les même réserves . D'autant qu'on a tellement de plantes ou d'huilles essentielles ou de champignons qui marchent beaucoup mieux ,et eux, avec une tracabilité et un sérieux dans la composition, que je ne vois pas pouquoi j'irais m'embêter à utiliser un produit au "sourcing" très discutable. Résultat : je ne l'utilise plus depuis des années !
A bientôt et merci encore pour cette mise au point bien utile . En effet ce sont mes clients qui m'ont amené à utiliser l' EPP et je n'ai jamais été convaincu car j'ai vécu comme toi les polémiques et presque le scandale de l'EPP .
Bises , Pierre.
Maryse dit
Bonjour, le problème des solvants chimiques doit probablement être aussi valable pour la vitamine D extraite de la lanoline des moutons ?
sabine dit
bonjour Maryse
voici la réponse de Christophe
Alors c'est une bonne question, je ne sais pas je n'ai pas encore recherché le sujet