Confection d’un sirop
A base de plantes médicinales
Si vous avez des enfants et que vous vous intéressez aux plantes médicinales, vous avez sûrement essayé de faire prendre à votre enfant une petite tisane de temps en temps. Et la réaction est souvent assez prévisible : “c’est pas bon” ou “c’est trop amer“.
Un sirop vous permet d’administrer une plante à un enfant (ou un adulte, car nous sommes parfois difficile aussi) sans avoir à négocier et forcer pendant des heures. Le goût sucré est en général suffisant pour leur faire oublier les autres désagréments.
Alors sortons nos bocaux de plantes sèches et nos casseroles. Nous allons voir comment confectionner un sirop en suivant les méthodes traditionnelles. En fin d’article, nous passerons aux travaux pratiques avec la fabrication d’un sirop de sureau pour les problèmes hivernaux.
Le sirop
Le sirop était autrefois une forme d’administration très appréciée pour les plantes médicinales, pour les raisons suivantes :
- Comme nous l’avons dit précédemment, enrober une substance amère ou “forte” dans un liquide sucré a de gros avantages gustatifs pour certaines personnes qui auraient vite un réflexe nauséeux.
- Le sucre est un conservateur qui stabilise une préparation, chose très importante à une époque ou la réfrigération n’existait pas.
- Le sucre était autrefois considéré comme nutritif. Les vues ont changées, dans le contexte actuel d’abus de glucides.
Substance sucrante
Pour fabriquer un sirop, utiliser la bonne concentration en substance sucrante est essentiel.
Le sucre nourrit les micro-organismes, donc si nous en mettons trop peu, il favorisera la dégradation plutôt que la conservation du sirop. Si nous augmentons suffisamment la quantité de sucre, il ralentit au contraire le développement de ces micro-organismes. Et si nous saturons la solution, il se précipite facilement.
La précipitation entraîne la formation de cristaux de sucres qui sont difficile à redissoudre. De plus, ce qui est précipité n’est plus dans le sirop et n’offre plus d’effet conservateur. Notre but sera donc d’approcher le point de saturation sans le dépasser.
Arriver au bon taux de sucre peut être compliqué pour les sirops faits à partir de plante fraîche, car la plante peut contenir plus ou moins d’eau. Ceci nécessite un peu d’expérimentation.
Sucre ou miel ?
Les fabricants de sirop n’utilisent en principe que du sucre blanc, car c’est un sucre pur qui a été raffiné. Il ne contient pas de débris qui pourraient entraîner des dépôts au fond de la bouteille.
Pour un produit maison, je suis un grand partisan du miel. Il a un pouvoir désinfectant indéniable et de nombreuses vertus pour la santé. Rien à voir avec le sucre blanc qui ne contient que des calories « vides ». Dans les recettes ci-dessous, vous pouvez remplacer le sucre par le même poids de miel.
Conservation
Afin de préserver un sirop le plus longtemps possible, on le stocke dans des bouteilles avec bouchon hermétique qui ont été préalablement stérilisés dans de l’eau bouillante. Une fois stérilisées, les bouteilles doivent être séchées afin d’éviter une dilution involontaire du sirop ou une fermentation qui se développe dans une goutte d’eau oubliée.
L’eau utilisée pour le sirop sera bouillie, idéalement à partir d’eau distillée, d’eau minérale à faible résidus à sec, ou d’eau du robinet filtrée.
Il est conseillé de stocker votre sirop dans des bouteilles de petite taille afin de ne pas exposer une trop grande quantité de sirop à l’air à chaque fois que vous ouvrez la bouteille. Mieux vaut plusieurs petites bouteilles qu’une grande. Une bouteille recyclée de sirop contre la toux par exemple fera l’affaire.
Si le sirop est préparé avec la bonne proportion de sucre, vous pourrez le garder à température ambiante. Mais afin de ne pas prendre de risque, je recommande de garder le sirop au réfrigérateur. Une exposition directe aux rayons du soleil doit aussi être évitée autant que possible. Le sirop aura tendance à cristalliser avec le temps au réfrigérateur. Il n’y a pas grand chose à y faire pour éviter ce phénomène.
Nous utilisons le sucre blanc le plus raffiné possible. Le sucre roux ou rapadura contiennent trop de composants organiques ou de micro-organismes qui ne sont pas désirés dans notre sirop.
D’autres agents de conservation peuvent être rajoutés :
- Quelques gouttes d’huiles essentielles, qui vont bien sûr modifier le goût et la propriété du sirop final. Les huiles essentielles de pin et d’eucalyptus sont bien adaptées pour les sirops contre la toux. L’huile essentielle de menthe est intéressante pour un sirop digestif. L’huile essentielle de romarin est un excellent stabilisateur et antioxydant, mais donne un goût très prononcé. Je n’utilise en général pas les huiles essentielles en interne, sauf lorsqu’elles sont très diluées comme dans le cas d’un sirop.
- De l’alcool, idéalement concentré à 90°, impossible à trouver aujourd’hui en France. Les alcools dilués de type rhum ou vodka vont diluer le sirop à cause de leur concentration en eau (un rhum à 50° contient bien évidemment 50% d’eau). Il faudra donc prendre en compte cette dilution supplémentaire.
- De la glycérine végétale, qui peut aider à retarder la fermentation du sirop, et retarde aussi la précipitation de certaines substances. Le sirop doit contenir au moins 30% de glycérine pour pouvoir bénéficier de ces propriétés. Voir chapitre suivant.
- Du jus de citron, afin de faire baisser le pH du sirop, ce qui ralenti le développement des bactéries et autres levures.
- De l’acide citrique, en remplacement du citron, que vous pouvez acheter en pharmacie.
La glycérine végétale
La glycérine végétale est très employée pour la fabrication de produits à base de plante dans les pays anglosaxons. Du coté français, elle reste peu connue du monde de l’herboristerie. Vous la trouvez sur internet ou dans les pharmacies, sachant que le pharmacien vous dira en général “pour application externe”.
La glycérine (ou glycérol) est en fait grandement utilisée comme additif alimentaire, sous le numéro E422. Il est donc consommable avec une faible toxicité. C’est un solvant, émulsifiant, stabilisant et humidifiant.
Ce qui nous intéresse ici est son goût très sucré, sans pour autant être un sucre, car elle est plus affiliée aux lipides. Elle est donc très intéressante pour fabriquer un sirop destiné aux personnes ayant des problèmes de glycémie sanguine (syndrome métabolique, diabète).
La glycérine peut être de type organique (dérivée du pétrole) ou végétale (obtenue à partir de graines de colza ou autre). J’utilise personnellement celle d’origine végétale. Plusieurs pharmaciens avec qui j’ai discuté m’ont confirmé, après avoir téléphoné aux labos, que les glycérines vendues en pharmacie (comme la Cooper sur la photo) sont d’origine végétale.
Une autre propriété qui la rend extrêmement intéressante : d’un point de vue chimique, ses groupements OH s’associent aux liaisons H+ des acides afin de les stabiliser. Dans les plantes, les tannins sont délivrés sous la forme d’acides tanniques, et ces acides ont tendances à s’associer aux bases dans une préparation, les alcaloïdes par exemple. Si vous avez une teinture ou un mélange de teintures contenant des taux non négligeables d’acides tanniques et d’alcaloïdes, ils se précipiteront en sel et ne seront plus biodisponibles. La glycérine, au taux de 10% dans ces teintures, stabilisera les acides tanniques et les empêchera de s’associer aux alcaloïdes. Les deux resteront biodisponibles. Le même effet anti-précipitation s’applique aux sirops.
Types de sirop
- Sirop simple (le sirop de base non-aromatisé pour fabriquer n°3 dans cette liste)
- Sirop aromatisé (le sirop de base aromatisé pour fabriquer n°3 dans cette liste)
- Sirop de plante rajoutée (teinture mère, plante pulvérisée, huiles essentielles rajoutées au sirop simple ou au sirop aromatisé)
- Sirop de plante infusée (sirop fabriqué à partir d’une infusion concentrée)
Dosage
Le dosage traditionnel est de 1 cuillère-à-café de sirop, au besoin.
Sirop simple
Le sirop simple ne contient que du sucre blanc dilué dans de l’eau. Il sert de base pour confectionner les sirops de plante ajoutée. Voici la recette :
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Notez que la dilution du sucre peut s’effectuer de manière plus rapide au bain marie.
Sirop aromatisé
Le sirop aromatisé sert de base pour délivrer une substance au goût désagréable. Le but est d’amener un goût fruité assez prononcé dans la base afin de masquer le goût de la plante choisie. Voici la recette :
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Sirop de plante rajoutée
Ceci n’est pas la recette traditionnelle du sirop, mais elle peut parfois être utile lorsqu’on n’a pas le temps de suivre la recette à base de plante infusée, et qu’on doit administrer une plante qui a mauvais goût.
Utilisez soit le sirop simple, soit le sirop aromatisé comme base. Rajoutez ensuite soit une proportion de teinture mère de plante, soit une proportion de plante pulvérisée finement (au moulin à café et tamisée, ou achetée pulvérisée directement).
La proportion de teinture ou de plante pulvérisée dépends évidemment de la plante choisie, certaines plantes étant utilisées dans des proportions plus ou moins grandes.
Pour un sirop expectorant à base de teinture de marrube (Marrubium vulgare) par exemple, utilisez :
- 1 volume de teinture mère de marrube ;
- 3 volumes de sirop aromatisé, le marrube étant très amer.
Prendre une cuillère à café au besoin. Pour des plantes de “puissance” similaire, la même proportion peut être utilisée.
Pour un sirop immuno-stimulant à base de racine d’astragale de chine récemment pulvérisée par exemple (Astragalus membranaceus), utilisez les proportions suivantes :
- 1 volume de plante pulvérisée finement (mesuré au verre mesureur) ;
- 4 volumes de sirop simple ou aromatisé.
Sirop de plante infusée
C’est la méthode traditionnelle de fabrication d’un sirop. Voici la recette :
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Note importante :
Faire réduire le sirop est problématique pour toute aromatique, car les composants aromatiques sont très volatiles et vont s’échapper de la préparation.
Pour les aromatiques, utilisez une infusion concentrée qui a infusée à couvert. Vous pouvez aussi faire une double infusion, en rajoutant de la plante non infusée au liquide déjà infusé afin de le concentrer sans avoir recours au processus d’évaporation.
Fabrication d’un sirop de sureau
Il est temps de passer aux travaux pratiques…
Sortez votre réserve les baies de sureau récemment séchées, achetées en herboristerie ou ramassées et séchées par vous même.
En suivant la recette décrite dans le paragraphe précédent, nous en pesons à peu près 60 grammes.
Mettez les baies dans une casserole. Rajoutez 1 litre d’eau distillée ou filtrée et faites chauffer doucement.
Faites frémir à découvert, et continuez à faire chauffer doucement jusqu’à ce que le liquide soit réduit de moitié, c’est-à-dire jusqu’à obtenir à peu près 500 ml.
Versez ensuite le liquide au travers d’une passoire de cuisine. Les baies de sureau cuites vont rester dans la passoire.
Afin de récupérer la bonne chair des baies, écrasez ensuite les baies au travers de la passoire à l’aide d’une cuillère en bois. Sur la photo ci-dessous, il ne reste plus ou moins que les graines et la peau.
Si vous avez une passoire plus fine ou un filtre à café permanent (non-utilisé pour faire du café), passez le sirop dans ce filtre plus fin. Mesurez la quantité de liquide obtenue et placez le liquide au bain marie.
Une fois au bain marie, rajoutez la bonne quantité de sucre. J’ai obtenu à peu près 450 ml de sirop, il faudrait donc préparer 900 ml de sucre au verre mesureur pour se conformer aux recettes traditionnelles de pharmacie.
Il s’avère que cette concentration est beaucoup trop sucrée à mon goût. Je me permet de réduire cette concentration car je vais garder le sirop au réfrigérateur, et je sais que je vais l’utiliser dans les 2 à 3 mois qui arrivent. J’utilise donc 400 ml de sucre que je fais fondre au bain marie.
Une fois le sucre dissout et la préparation refroidie, je rajoute ensuite 4 cuillères à soupe de rhum. Là encore, je me démarque de la recette, car je sais maintenant ajuster en fonction de la longueur de conservation désirée.
Je mets ensuite en bouteilles stérilisées. Mon petit entonnoir a lui aussi été stérilisé.
J’étiquette avec la plante principale et la date. La bouteille sera stockée immédiatement au réfrigérateur. Les baies de sureau inhibent la réplication du virus de la gripe. Je l’utiliserai donc pendant l’hiver lorsque je suspecte une infection virale.
Le point important
Il vous faudra un peu d’expérience afin de réaliser un sirop qui soit :
- En accord avec vos goûts ;
- Conforme à vos objectifs de conservation au plus ou moins long terme.
Tel un cuisinier, au fil du temps, vous vous démarquerez des recettes pour affiner vos propres préparations. J’ai personnellement beaucoup de mal avec les quantités de sucre que je diminue systématiquement, même s’il faut jeter une fin de bouteille au bout de quelques mois.
Et surtout, si vous arrivez à une recette qui vous plaît, n’hésitez pas à me l’envoyer, je la posterai en fin d’article en vous donnant tout le crédit que vous méritez bien évidemment.
D’autres sirops intéressants
- Sirop de thym pour le mal de gorge et la toux ;
- Sirop de grande aunée (Inula helenium) pour les bronchites ;
- Sirop d’ail frais pour les problèmes infectieux et de bronche ;
- Sirop de cataire (Nepeta cataria) pour les problèmes digestifs des enfants, avec un peu de teinture de graines de fenouil rajoutée ;
- Sirop de patience crépue (Rumex crispus) pour les petits problèmes de constipation ;
- Sirop de camomille allemande et mélisse pour les enfants énervés ;
- Sirop de gingembre ou piment (attention aux proportions) pour les phases montantes de fièvre ;
- Sirop dépuratif de racine de bardane (Arctium lappa) et de pissenlit (Taraxacum officinale) ;
- Sirop de souci (Calendula officinalis) et plantain (Plantago lanceolata) pour les ulcérations d’oesophage ou d’estomac ;
- Sirop d’aubépine (Crataegus monogyna) comme tonique pour le coeur ;
Bonjour à tous et toutes,
Je reviens sur un détail qui a peut être de l’importance pour certaines recettes
de sirop; notamment le miel foncé en couleur est plus riche que le miel clair,,,
Il est moins donneur de goût sucré que le sucre blanc,autant le savoir pour les personnes diabétiques,,,mais en comparaison du sucre blanc il faut en mettre plus pour obtenir la saveur sucrée identique( + – 20 % )
J’emploie parfois les 2 suivant les finalités à obtenir,
Le sucre blanc on peut aussi l’obtenir en grande quantité chez les coopératives qui s’occupent de l’apiculture,
Je vous conseille d’enlever la mousse qui se forme lorsque vous le mettez fondre au bain marie, cette mousse noire provient du charbon de bois qui a servi d’épurateur à sa fabrication,,,
Dans mon cas, je réalise des vins de fruits par fermentation, notamment la fleur de sureau pleine de pollen qui a été visitée par les insectes,c’est un vin très doux et une qualité que j’ai découverte,il cesse dans la 1/2 heure la crise de foie,,,
Un sirop qui est agréable à préparer et c’est le moment ,c’est celui de bourgeons de sapin, N’abusez pas de la cueillette, c’est interdit, sauf pour son usage personnel une à deux poignées, j’ai trouvé un vieux livre ou c’est consigné et je vous donnerai les détails pratiques,,,
Au plaisir de vous lire,
Cordialement
André
bonjour André
Et grand merci pour ce partage, très intéressant, et oui nous sommes preneurs des détails pratiques 🙂
Bonjour Christophe
Je regarde votre site depuis longtemps merci pour toutes ces infos .
Pour les sirops j’utilisais avant du sucre blanc mais j’aimerais utilisé un autre type de sucre le moins raffiné possible mais qui serait ok niveau micro organisme pour la conservation du sirop . J’ai tenté le rapadura mais je trouve le goût trop prononcé
Peut être du sucre de canne blond bio ? Qu’en pensez vous ?
Étant vegan je n’utilise pas le miel 😉
Merci pour votre réponse
Maryline
Bonjour Maryline
oui le sucre blond bio est une bonne option
…. suite, la Myrte , fraiche ou sèche ?…
je dirais que les deux sont biens 🙂
Bonsoir Christophe et Sabine,
Dans mon jardin trône une magnifique touffe verte produite par trois plants de Myrte verte…
De temps à autre je coupe quelques bouts de branches pour les faire infuser et je viens de voir sur Le Petit Larousse (qui, contrairement à son nom est vert également) des Plantes qui guérissent, la recette d’un sirop à partir de Myrte… Du coup j’ai pensé qu’en infusant allègrement des branchettes de Myrte en compagnie de quelques petites boules noires de sureau, on obtiendrait un sirop aux propriétés intéressantes pour la toux et les bronches… ou pour d’autres choses également !…
Qu’en pensez-vous ?… Bonne soirée… au coin du feu !…:-)
bonsoir Hervé
je n’ai jamais eu le loisir de goûter et tester le Myrte, mais effectivement c’est une plante intéressante pour les voies respiratoires et excellente idée le sirop avec les baies de sureau.
Bonjour Christophe , ( élève à Elpm en seconde année ), j’ ai testé un sirop maison spécial Hiver ^^ , Citron , curcuma , gingembre , miel de chateigne .
J’ai tout d’abord fait infuser une nuit le citron-curcuma-gingembre puis le lendemain j’ai fait une petite décoction , filtré et mis le poids de liquide restant en miel en refaisant chauffer et j’ai embouteillé .
Je fais déjà des sirops médicinaux , alcoolatures , macérats avec les plantes que je ramasse autour de chez moi mais là c’est la première fois que je teste avec citron , ryshommes et miel que je ne connais pas encore vraiment . ( j’aime beaucoup travailler avec ce qui pousse alentour , j’habite dans le sud de la France au pied du Mt Ventoux )
Est ce que la préparation est adaptée ( infusé et décocté ) afin de garder/ valoriser les propriétés ?
Merci !
Bonjour Jessica
oui, ça me parait être une bonne préparation et qui doit être délicieuse à boire , lorsque vous dites: “infusé une nuit” , c’est d’une macération à froid dont vous parlez, pas une infusion sur feu doux toute une nuit ?
Bonjour Sabine 🙂
Oui absolument , mon terme n’était pas approprié et c’est bien une macération à froid toute la nuit et c’est ensuite que j’ai fait un décocté .
Je n’ai pas l’habitude de travailler des ryshommes et agrumes ( ha oui et ils sont frais , j’avais oublié de le préciser ) du coup au delà du très certainement bon gout ( ^^ ) je voulais savoir si cette forme galénique était adapté pour une bonne extraction et conservation des propriétés de ces plantes ?
Merci pour la rapidité de la réponse en tout cas 🙂
Où si une autre préparation était plus adapté ?
bonjour Jessica
votre question m’a fait cogiter et poser la question à Christophe , d’où mon retard à répondre 🙂
donc c’est une préparation que Christophe n’a pas expérimenté (ni moi ) , elle parait très intéressante mais pas de recul et je me posais la question au sujet de la vitamine C contenue dans le citron , sachant aussi que ce dernier est riche en minéraux (donc extraction longue intéressante)
réponse de Christophe : “Oui ça peut fonctionner mais je ne suis pas 100% sûr, il faut expérimenter. Il faut voir aussi qu’il y a des citroflavonoïdes qui sont très intéressants. Pour la vitamine C, il y aura effectivement une perte, mais d’un autre côté je me dis qu’il doit en rester vu le nombre de personnes qui se soignent au citron chaud et qui en sont très satisfaits (ou alors il y a plus que la vitamine C en jeu ici, ce qui est probablement le cas).”
Du coup le mélange rhizome et agrume a sa logique , par contre la décoction ne me parait pas vraiment utile , vu qu’il y a la macération à froid toute la nuit , et que juste faire frémir me parait suffisant (question d’essayer de garder le plus de vitamines possibles )
Super , merci pour vos indications 🙂
C’est juste pour la décoction , je n’y avais pas pensé ….. !
Monter à frémissement simplement et peut être faire une expression manuelle avant de faire chauffer le liquide aussi .
Je vais tester et me renseigner sur les citroflavonoides , sur la vitamine C et les autres composants biochimique du citron du coup , puis , ce que la chaleur et/ou la macération , dénature ou non .
à bientôt !
Bonjour, je découvre votre site. c’est génial.
Je me pose la question suivante concernant le gingembre et le curcuma frais, si on utilise du jus cru faut-il le chauffer ou on rajoute juste le reste des ingrédients.
Merci pour tout.
Reine
Bonjour Reine
Avec les jus crus nous sommes dans une autre démarche , je pense que si vous rajoutez du miel , ça risque de faire une fermentation , j’ai entendu parler du Cheong sirop fermenté de végétaux crus.
Ou alors vous pourriez essayer de faire comme pour le sirop de radis noir , disposer une couche de tranches de gingembre et de curcuma puis une couche de sucre etc…jusqu’en haut du bocal et laisser macérer quelques jours …(je n’ai pas essayé , mais je vais le faire ça m’inspire 🙂 )
Bonsoir Sabine,
j’ai réalisé mon sirop selon la méthode du sirop de radis noir comme vous me l’avez conseillé.
Je n’ai pas complètement rempli mon bocal et heureusement car cela a fait pas mal de jus.
Je suis satisfaite du résultat. Je pense le laisser macérer 2 semaines.
Merci de vos conseils.
bonsoir Reine
ravie aussi de votre résultat , demain j’essaye 🙂
Bonjour,
Merci pour vos articles vraiment intéressants et complets 🙂
J’aimerais faire un sirop de racines de pissenlits pour ma fille qui a très souvent la langue “géographique”… j’aimerais votre avis… est-ce que c’est une bonne idée pour une cure détox de trois semaines pour ma fille de 9 ans 1/2? Et quel procédés utiliser?
Merci beaucoup pour votre partage d’informations 🙂
Bonjour Virginie,
Le sirop est une possibilité effectivement. Vous pouvez faire une décoction avec 30 à 40 g de racines pour 1 L d’eau, puis vous faites réduire de moitié. Ensuite, 100 ml de miel liquide pour chaque 100 ml de décoction réduite. La décoction n’est pas si mauvaise que ça, c’est peut être encore plus simple, avec un peu de miel, une petite tasse matin et soir… et effectivement la langue géographique est une indication spécifique pour la racine de pissenlit.
Bonjour,
Je souhaite faire un sirop d’adaptogènes en poudre. Dois-je les faire infusée? Longtemps? ensuite je filtre et je fais réduire? Ou dois-je faire directement frémir et réduire?
Je pensais le faire avec du bon miel d’acacias…
Comment faire pour qu’il soit un peu épais?
Merci pour vos bons conseils
Bonjour Bérangère,
Il faudrait d’abord savoir quels adaptogènes 🙂
Prenons l’exemple de l’éleuthérocoque. Basé sur ma connaissance de la plante, voici ce que je ferais :
– Décoction lente pendant 10 minutes
– Laisser ensuite infuser pendant 30 minutes
– Faire réduire de moitié
– Sucrer au miel
Juste pour vous remercier de tout ce que vous nous apportez !! Vous êtes génial !
Bonjour Christophe.
Je confectionne des sirops depuis quelques années,ils sont efficaces.
Ma question est la suivante: Le miel est connu pour renforcer les effets des tisanes,donc si je remplace la moitié de mon poids de sucre par du miel,je devrais donc avoir la même conservation et en plus les effet du miel en plus? (le tout pour un prix raisonnable).
Bonjour Christophe,
Absolument, et je vous dirais que mes sirops sont aujourd’hui confectionnés 100% à base de miel.
Bonjour Christophe, je souhaiterai faire un sirop de thym/cannelle, mais mon thym et mes bâtons de cannelle sont très secs, puisque je les ai depuis au moins 2 ans. Pensez-vous que je peux m’en servir?
Merci par avance.
Bonjour Nanette,
Pour le thym, faites le test suivant : préparez-vous une petite infusion. Si l’infusion est toujours bien aromatique, c’est tout bon.
Pour la cannelle, en principe elle se garde pendant assez longtemps et il ne devrait pas y avoir de problèmes, en particulier si elle est toujours en bâtons (la poudre se dégrade plus vite).
Bonjour Christophe,
Merci infiniment pour vos conseils précieux.
Bonne journée.
Bonjour Cher Christophe,
Merci pour toutes ces informations pratiques; je veux avoir votre concernant la préparation d’un sirop de thym :
– 50 ml d’eau purifiée
– 50 ml de glycérine végétale bio
– 1 ml d’huile essentielle de thym
– arôme alimentaire naturel citron, orange…
à conserver au réfrigérateur pendant un mois.
Bonjour Mustapha,
C’est une dilution d’huile essentielle à environ 1%. Ensuite il nous faudrait le chémotype de l’huile essentielle en question car vous en avez plusieurs pour le thym. Mais bon, en ce qui me concerne je préfère préparer un sirop à partir de la plante brute.
Bonjour,
Merci pour toutes ces infos,
Je n’ai pas vu -ou cela m’a échappé- si vous donniez la proportion d’acide citrique par rapport à la proportion de sirop.
Pourriez-vous me la donner.
Merci d’avance.
Dominique
Bonjour Dominique,
En général autour des 10 g d’acide citrique par litre de sirop. Commencez peut être autour des 8 g puis testez au papier pH. Faute de papier pH, 10 g par litre est en général OK.
bonjour,
J’aimerais essayer de faire un sirop à base de curcuma en poudre mais je ne sais pas quel sirop de base utiliser ni quelle quantité de poudre. Mon fils prend facilement celui acheté en réunion et il est très efficace mais difficile à se procurer ici.
Merci pour votre aide
Bonjour Mylène,
Plutôt qu’un sirop, il faudrait peut être considérer tout simplement une incorporation de la poudre de curcuma dans du miel liquide. Vous faites chauffer un peu votre miel au bain marie pour qu’il soit un peu plus fluide puis vous rajoutez votre poudre dans le miel. Combien, tout dépend de la tolérance de votre fils au goût, je dirais autant que possible afin de faire une pâte. Bien mélanger. La chaleur va favoriser une bonne incorporation et extraction. Ensuite stocker dans un bocal et prendre à la cuillère, ou du moins prendre la quantité estimée nécessaire qui correspond à la dose de poudre que vous voulez lui faire prendre.
Dans le sirop de la réunion, il faudrait aussi voir si le fabricant a rajouté un peu de poivre, gingembre ou autre plante qui facilite l’absorption du curcuma.
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre site, je suis fan!
Je me pose 2 questions concernant les sirops :
– Pour le thym, faut-il le ramasser en fleurs? Je n’ai pas bien compris le principe de la double infusion, ça veut dire qu’on filtre après avoir fait réduire?
– Pour les bourgeons de pin (j’espère qu’il s’agit bien de Pinus sylvestris!), j’ai d’abord fait macérer dans un peu d’alcool (20g bourgeons+20mL alcool absolu), puis je rajouterai l’eau bouillante et ferai infuser avant réduction. Ne risque-t-on pas de perdre trop de composés par évaporation de l’alcool?
Merci par avance!
Pour le thym, idéalement en fleurs, mais franchement, ramassez au besoin, c’est tout bon.
– Vous faites une première infusion, puis vous filtrez, puis dans cette eau toujours bien chaude, vous infusez une nouvelle quantité de thym. On ne fait pas réduire justement car faire réduire une infusion aromatique entraine une perte des huiles essentielles.
– Pour les bourgeons, pas la peine de faire réduire. Vous rajoutez juste la quantité d’eau nécessaire comme si vous aviez déjà fini la réduction, puis vous rajoutez votre sucre.
– Autre méthode pour faire un sirop de bourgeons de pin ou sapin : dans un bocal, une couche sucre blanc, une couche bourgeons, une couche sucre, une couche bourgeons, etc. Laisser macérer 7 à 8 semaines. En principe le sucre se liquéfie et récupère une partie des résines des bourgeons pour donner un sirop goûteux… et sans alcool.
Bonjour.
J’ai une petite question concernant la quantité d’huiles essentielles à rajouter: dans votre livre vous préconiser 4 gouttes par 100 ml de sirop et ici dans votre blog vous parlez d’une seule goutte par 100 ml.
Quelle est donc la bonne quantité?
4 gouttes, je vais rectifier dans l’article.
Merci beaucoup!
Et merci pour toutes ces informations.
Bonjour !
Pour le sirop de baies de sureau, si les baies sont fraîches, ça ne change rien au niveau des proportions ?
Je m’apprête à filtrer le macerat de sureau, la glycérine s’écoule bien à travers un tissu ?
Sinon pas de souci pour la formation…y’a pas urgence…Merci
Désolé réponse un peu tardive. Non ça ne change rien car de toute façon on fait réduire. Pour la glycérine, c’est parfois très épais, donc il faut parfois presser fort au travers du tissu.
Dans votre recette vous prenez 65g de baies de sureau pour 1L d’eau. Dans une recette d’un site de pharmacie (http://www.creapharma.ch/sirop-de-sureau.htm) ils prennent 1Kg de baies pour 1L d’eau. Le sirop est beaucoup plus concentré. Cela fait-il une grosse différence dans l’efficacité du sirop? Ou peut-être qu’il n’est pas nécessaire de mettre autant de baies?
Pour le sureau, je mets maintenant 100 g (il faut que je mette l’article à jour). Je n’ai jamais essayé 1 kg pour 1 litre, cela me semble énorme, je ne sais pas si l’eau arriverait à couvrir les baies. Mais oui effectivement, le sirop serait beaucoup plus concentré.
Bonjour Christophe, merci pour votre dernière réponse. Les baies de sureau sont en plein séchage, je surveille dur car ce n’est vraiment pas facile, pourquoi sèches et pas fraîches ?
– Est -il possible que la glycérine fermente, je l’ai goûté pour la première fois hier (je n’avais jamais osé), ça m’a laissé une drôle d’impression en bouche (comme de l’alcool qui s’évapore). J’ai trouvé cela étrange et quand je l’ai versé dans le bol, il y avait des petites bulles. ça doit faire un an et demi que je l’ai. Et jusque là je ne l’utilisais que pour la gemmo. Alors pas trop de recul.
– encore une question, je suis à fond en ce moment, c’est l’automne. Je n’ai pas suffisamment de matricaire pour tenter le macérat glycériné si délicieux pour les enfants (aurait-il pu aider pour les célèbres coliques des nourrissons ? et y aurait-il une plante de remplacement. J’ai deux amies qui vont bientôt accoucher, d’où la question ! Merci Christophe. Bonne journée !
Non la glycérine pure ne devrait pas fermenter, et votre macérât glycériné devrait être stable si le taux de glycérine reste en dessus de 55% environ. Pour la matricaire et les petits maux de ventre, je dirais que le cataire m’a aussi toujours rendu service, en simple infusion, mais je pense que la plante fraiche devrait donner un macérat glycériné intéressant. Encore faut-il en avoir…
Bonjour,
Le sirop de fleurs de sureau (sans pédoncule) a -t-il aussi des propriétés médicinales ?
Quand j’achète du sureau noir chez un herboriste, on me vend des fleurs de sureau pas des baies.
La TM se fait avec les baies ou,les fleurs ?
Oui la fleur a des propriétés.
Elle est d’abord diaphorétique, aidant à la transpiration (gestion de la fièvre), bien que l’infusion soit préférable.
Elle est diurétique et peut être utilisée pour éliminer les excès d’acide urique par exemple et autre déchets acides, dans les cas d’inflammations articulaires par exemple.
Elle est souvent utilisée comme plante d’accompagnement des rhumes, rhinites, sinusites, etc. Rien de bien spécifique dans son action, mais une plante agréable pendant les froids. Aussi parfois utilisée par certains pour gérer les allergies (nez qui coule, yeux enflammés, etc).
On peut faire un sirop avec les fleurs, ou une teinture.
Peut-on faire une TM avec les baies ?
J’ai l’impression qu’on fait plutôt un sirop qu’une TM de baies de sureau. Si on fait une TM de baies sera-t-elle aussi efficace pour le rhume ou la grippe que le sirop?
Je pense que l’efficacité est similaire. J’utilise principalement le sirop, mais j’ai des collègues qui utilisent la teinture de baies fraiches et qui notent de bons résultats. Par contre, le niveau d’alcool me dérange vu le besoin de faire des prises rapprochées. Priorité au sirop.
C’est clair, merci.
Bonjour Christophe !
Je vais bientôt faire la récolte de baies de sureau et mettre en application votre recette de sirop, par contre elles ne figurent pas dans la liste des teintures mères possibles dans votre livre. Il y a une raison ?
Oui plusieurs raisons :
– c’est une plante d’une grande utilisé pour les enfants
– il faut en prendre souvent, toutes les 2 heures lorsqu’on est malade, et cela fait pas mal d’alcool
– il y a une bonne alternative – le sirop, la forme la plus utilisée
Par contre, préparation intéressante à expérimenter : macération glycérinée des baies fraiches, 100 g de baies fraiches pour 200 ml de glycérine végétale, passer au blender puis mettre à macérer 2 semaines. Top.
Ah génial, j’ai tout ce qu’il faut…je tente alors. Merci !
Bonjour Christophe,
lors de la préparation du sirop les baie sont cuites, donc perdent la toxine qu’elles ont.
Dans la macération glycérinée, les baies sont fraiches, crues. N’y a-t-il pas un risque ?
Cordialement
Ce sujet n’a pas l’air bien clair, même pour les experts. Voir opinion du CHU de Lille ci-desous.
http://cap.chru-lille.fr/GP/magazines/93326.html
C’est effectivement l’idée que j’en avais, purgatif/laxatif à forte dose, mais sinon comestible, on peut en faire des confitures par exemple. Et oui, le hièble, qui est souvent confondu avec le nigra, et nettement plus purgatif.
Ce qui ressort le plus c’est que si on consomme cru (uniquement le sambucus nigra, surtout pas le hièble) il faut que les baies soient bien mures et pas en grande quantité, bien qu’elles soient comestibles. Pour la confiture les baies sont cuites de toute façon donc dans ce cas pas de soucis.
Maintenant pour un jeune enfant, compte tenu de l’effet laxatif + possible vomissement à forte dose si consommé cru, le sirop avec des baies mures et cuites est certainement préférable.
Pour un adulte ou grand enfant le macérat glycériné, pourquoi pas.
Bonjour Christophe,
J’ai une question sur le sureau, plutôt l’arbre mais je ne sais pas dans quel topic la poser (j’ai essayé via le jardin des plantes médicinale mais ça n’a pas du fonctionner). Je vous ai acheté des graines de sureau pour faire pousser un arbre chez moi. J’ai cru comprendre que cet arbre attirait beaucoup de pucerons et que cela devenait de plus en plus problématique alors qu’avant l’arbre vivait avec sans soucis avec. Apparemment même les prédateurs naturels tels les coccinelles n’arriveraient plus à les éliminer efficacement.
Ma question, compte tenu ces soucis de pucerons très nombreux, porte sur l’endroit où le faire pousser. Ces pucerons peuvent-ils être un problème pour les autres arbres (haies de lauriers palmes, arbres fruitiers) si à proximité ou même les légumes si je le fait pousser dans le potager ? Avec les feuilles de sureau on peut faire du purin pour le potager, donc c’est bien qu’il soit dans le potager mais les pucerons ??? Que me conseillez-vous ? Dans le potager c’est bien ? Mieux vaut le séparer des autres arbres et légumes ?
Cordialement
Bonjour Samuel,
Tout d’abord je confirme que le sureau peut devenir un vrai nid à pucerons. J’en ai un que je garde dans un gros pot et qui se trouve à proximité d’autres médicinales. Tout d’abord les fourmis s’installent dans le pot pour développer les colonies, puis cela devient vite incontrôlable. J’utilise une huile végétale émulsionnée (produit bio en jardinerie, parfois appelée “huile blanche”). Cela fonctionne bien.
Je n’ai pas remarqué une propagation des pucerons vers les autres plantes. Les pucerons s’installent toujours d’une manière très sélective. Ils ont infesté mes asclépiades tubéreuses cette année (comme les années précédents d’ailleurs). Et les médicinales tout autour : rien, pas un puceron.
Cela me semble sage effectivement.
Bonjour
J ai de la poudre de curcuma ramenee de la reunion je voudrais faire du sirop pouvez vous me donner les proportions
Merci d avance de vos bons conseils
Bonjour,
Il n’y a pas vraiment de proportions recommandées, cela va être à vous d’expérimenter par rapport à la quantité de curcuma que vous désirez incorporer dans votre sirop.
Commencez par 2 bonnes cuillères à soupe pour une petite casserole. Faites frémir, puis mettez le gaz au minimum et faites réduire afin d’épaissir le mélange, vous pouvez réduire de moitié.
Puis incorporez le miel comme indiqué dans l’article. Laissez la poudre de curcuma, le la filtrez pas. Ceci devrait donner un sirop épais et agréable en goût. Secouez bien avant l’utilisation.
Si vous essayez, dites-nous si vous êtes satisfait de la recette.
quelles sont les quantitees, eau, sucre, jus de gingembre, pour faire un sirup, le jus de gingembre etant extrait avec une centrifugeuse et quelles sont les inconvenients de cette methode.
Proportion jus de gingembre / eau, voir en fonction de votre tolérance à l’aspect épicé.
200 g de miel ou de sucre pour 100 ml de liquide. Aucun inconvénient.
Bonjour,
Pensez-vous que je puisse faire un sirop de fleurs de sureau et plus tard dans l’année un sirop de baies, pour ensuite mélanger les deux ensemble (ce qui donnnerait un genre de “sirop pour les petits maux de l’hiver”) ? Car d’un site à l’autre les avis divergent, certain disent qu’il est mieux de faire un sirop de fleurs et d’autres de baies (je parle là des bienfaits sur les maladies hivernales). Peut-être alors, qu’en conjuguant les deux, cela puisse faire un ensemble pas mal ?
Ou alors peut-être que les fleurs de sureau sont plus bénéfiques séchées et en tisane ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour Maëliss,
La seule manière de conclure est de bien comprendre l’action de chaque partie de la plante.
– la fleur est surtout diaphorétique, aidant l’échange de chaleur au travers de la transpiration pendant une fièvre
– le fruit est antiviral et stimulant du système immunitaire
Donc l’un n’est pas mieux que l’autre. Si immunité basse et tendance à attraper des virus, le sirop est indiqué. Si l’infection a démarré et qu’il y a une fièvre à gérer, la fleur est plus indiquée.
Les deux peuvent bien sur être conjugués. Mais pour moi, dans les temps qui courent, le fruit est plus intéressant.
D’accord, merci beaucoup, c’est bien plus clair.
Encore merci !
JE SUIS HERBORISTE ET JE CHERCHE UN CONSERVATEUR POUR STABILISER ET CONSERVER LONGTEMPS MES DÉCOCTION DE PLANTE. CONSEIL MOI DES CONSERVATEURS. MERCI DE ME RÉPONDRE.
Les seules manières de conserver une solution aqueuse, que ce soit infusion ou décoction, sont les suivantes :
1- Congélation
2- Stabilisation à raison de 20% d’alcool pur
Certaines herboristeries anglaises utilisent la deuxième méthode pour certaines plantes, c’est-à-dire qu’au lieu de préparer une teinture mère, elles préparent une décoction concentrée suivi d’une stabilisation à l’alcool. J’ai déjà testé ce genre de produit, et cela donne des résultats très satisfaisants pour les plantes que j’ai testé (glycyrrhiza, withania, bacopa).
Bonjour Christophe,
Etant donné que de nombreux problèmes de la sphère ORL sont causés par un excès de sucre, je pense aux sinusites, bronchites etc. Encore plus pour les enfants d’ailleurs. Donner un sirop, donc extrêmement sucré, est-il intéressant dans ce cas? Les vertus des composants des plantes est-il suffisamment supérieur aux effets du sucre que pour utiliser quand même un sirop?
Belle journée!
Nico
Bonjour Nico,
C’est une excellente question. Je n’utilise personnellement que du miel dans mes sirops car ses sucres sont moins perturbateurs sur le métabolisme. De plus, effectivement, l’effet des plantes est largement supérieur à l’effet que peut avoir le sucre sur le métabolisme. Notre corps est en fait tout à fait capable de gérer cette quantité de sucre. Le problème survient lorsque vous avez un petit déjeuner sucré, un gouter sucré, et un repas plutôt glycémique. Dans ce cas là nous avons définitivement un effet cumulatif. Mais si l’alimentation est bonne je ne vois pas de problème.
Merci, cela me semble cohérent en effet !
Bonjour Christophe, je cherche une recette pour un sirop que je souhaite faire à partir de curcuma frais que j’ai dans mon frigo…j’ai lu qu’il était très bon dans bien des domaines! Dois je le faire sécher?
Merci par avance
Bonjour Lio,
Je vous conseille d’envisager les 2 options suivantes pour votre liquide de départ pour faire le sirop.
– soit un jus de racines fraiches, à l’aide d’une centrifugeuse
– soit une décoction de racines sèches pulvérisées
Pour une décoction classique, le curcuma sec donne pour moi de meilleurs résultats, probablement dû au fait qu’une fois sec, il peut être passé au moulin à café (ou acheté déjà pulvérisé), ce qui augmente grandement la surface de contact avec l’eau pour faciliter l’extraction.
L’option jus est toujours intéressante, quoi qu’il fasse une certaine quantité de racines afin de faire une quantité suffisante de liquide pour faire un sirop.
Ceci étant dit, vous pouvez aussi expérimenter avec une décoction des racines fraiches, en prenant soin de les couper en tranches les plus fines possibles avec un couteau de cuisine avant de les mettre en décoction.
merci pour votre réponse! je vous tiendrais informé du résultat 😉
Bonjour christophe,
Au sujet des sirops pouvez vous me donner une recette pou booster les défenses de mes enfants la c est les allergies ils sont encore malade je dois les conduire chez le médecin j avoue que c est très pénible pour eu d être toujours enrhumé tousser gras la conjonctivite et j en passe merci les photos sont magnifiques
Mon préféré, sans hésiter, est fait à base de baies de sureau (celui décrit sur cette page). Ces jolis petits fruits sont non seulement délicieux pour les enfants, mais ils stimulent le système immunitaire et agissent comme anti-viraux. Ensuite, combiner d’autres plantes en fonction des petits soucis. Si allergies, plantain lancéolé. Si toux grasse avec difficulté à expectorer, racine de grande aunée. Il y a de nombreuses recettes possibles. En voici une : 1/3 baies de sureau, 1/3 racines d’aunée, 1/3 feuilles de plantain lancéolé.
– préparer les baies de sureau comme décrit et faire réduire le liquide de moitié
– à part, préparer une décoction de racines de grande aunée à couvert, arrêter le gaz une fois finie, puis soulever le couvercle et rajouter les feuilles de plantain. Couvrir et laisser infuser pendant 15 minutes. Ne pas faire réduire.
– combiner les deux liquides (sureau + aunée/plantain), rajouter le miel, et le sirop est prêt.
Il y a probablement plus optimisé en fonction de la problématique exacte, ceci est juste un exemple.
Bonjour Christophe
Je voudrais savoir si le sirop que vous me proposer ce conserve au frigo ou dans un placard merci
Tout est une question de sucre. En principe, si le sirop est saturé en sucre, il se conserve à température ambiante. Mais personnellement, je ne le sature pas car je préfère sucrer moins, donc je garde au frigo, sachant qu’il faut contrôler régulièrement voir s’il n’y a pas de moisissure qui apparaît à la surface du sirop. Je rajoute aussi parfois 1 c-à-soupe de rhum pour chaque 100 ml de sirop pour augmenter la stabilité – ok pour adultes, et parfois bienvenu pour calmer le réflexe de toux.
bonjour Christophe
je m’apprête à faire un sirop infusé (avec du thym et du romarin) j’ai fait une infusion très concentrée que j’ai fait frémir, puis j’ai laissé infuser toute la journée et filtré, maintenant si je veux faire une double infusion, je remets du thym dans la première infusion et je laisse infuser toute la nuit ? et ensuite je re-filtrerai ?
et lorsque je vais rajouter du sucre , il faudra bien que je fasse un peu chauffer , donc ma “double infusion” risque de se répandre en vapeur ?
Bonjour Sabine,
Oui pour la double infusion, quoi que si c’était moi, je ne laisserais pas infuser si longtemps, sauf si vous chercher à extraire spécifiquement les tannins et composants amers. Mais bon, les aromatiques seront définitivement là !
Pour faire fondre le sucre, pas trop de problème au bain-marie, meilleur contrôle de la température, et cela ne devrait pas faire perdre bcp d’aromatiques. Encore mieux avec du miel liquide qui va se dissoudre bcp plus facilement.
merci Christophe
je vais essayer avec du miel (mais ça ne risque pas de fermenter ?
Le puriste du sirop dirait oui, mais cela serait sans tenir compte du pouvoir antiseptique du miel. Je suis satisfait du résultat avec le miel, et j’utilise le miel en priorité pour tout sirop pour la gorge ou les poumons.
merci Christophe
ce sera donc miel (surtout que nous avons des ruches et que les abeilles nous en partagent un peu !)
Merci pour ce super article Christophe. Je n’avais jamais pensé à la glycérine mais je vais essayer, j’ai souvent des précipités sur mes sirops aux épices.
Concernant le dosage de sucre un rapport de 650g de sucre par litre d’eau et le minimum pour une bonne conservation, je n’en met jamais plus de 700g et j’évite de concentrer le sirop en faisant réduire. Surtout pour les sirops de feuilles ou de fleurs infusés. Je trouve que la réduction détruit les goûts (et donc probablement l’efficacité).
Une autre astuce pour la conservation: l’acidité, un sirop avec un ph entre 4 et 5.5 se conservera bien. J’aime bien utiliser du jus de citron, il acidifie, donne bon goût et apporte ses propriétés.
Merci pour ces commentaires Marjolaine. Oui la concentration est problématique pour toute aromatique, il faut que je précise cela dans l’article. Merci de me l’avoir rappelé. Pour l’acidité, effectivement c’est une excellente astuce, que je vais aussi rajouter sur tes bons conseils.
J’aimerais savoir également si le thym citron possède les mêmes propriétés que le thym classique.
Je ne trouve pas personnellement. Ses composants volatiles sont moins efficaces que ceux du thymus vulgaris, en particulier le sauvage. Il a été croisé et re-croisé pour faire ressortir la caractéristique citronnée au profit des autres composants. Disons qu’il fournit une faible version des propriétés du vulgaris. Je ne l’utilise personnellement que pour le culinaire.
Bonjour Christophe,
Concernant le sureau, c’est actuellement dans ma région la période optimale de ramassage. Mais, je ne pourrai pas le faire sécher (trop compliqué, ou alors dans mon appareil à dessiccation qui chauffe trop selon mon goût car il n’a pas de thermostat) aussi je voudrais savoir si je peux utiliser du sureau frais, et si je peux en congeler une partie afin de refaire du sirop au fur et à mesure des besoins.
Merci beaucoup pour tous vos conseils avisés.
Cordialement.
Bonjour Danielle. Oui vous pouvez utiliser les baies fraiches, et oui vous pouvez aussi les congeler afin de faire un sirop plus tard.