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Je me dois de vous rappeler que je ne suis ni médecin, ni pharmacien et que ceci ne se substitue pas à un avis médical et n'est pas une prescription. Faites preuve de bon sens et si vous voyez que votre situation requiert une intervention médicale, appelez votre médecin traitant ou le SAMU sans attendre.
Dans cet article Coronavirus et plantes, je voudrais vous proposer des exemples de mélanges à infusion pour vous aider à traverser cette période de pandémie. Certains mélanges peuvent être utilisés en prévention, d’autres lorsqu’il y a une infection respiratoire déclarée.
Si vous ne connaissez pas du tout le monde de la phytothérapie et de l'herboristerie, cette page sera probablement un peu trop avancée pour vous. Elle n'est pas forcément destinée au débutant. En revanche, j'espère qu'elle aura une utilité pour ceux qui ont commencé à acquérir les bases de l'herboristerie.
Cet article a été écrit dans une période un peu spéciale de notre histoire, une période de pandémie. Une page se tourne, une nouvelle commence. Je pense sincèrement qu’il est temps que nous cessions d’agir dans la peur et que nous prenions nos responsabilités. Vous et moi. Car nous pouvons aider notre prochain et participer au désengorgement d’un système médical au bord de l’épuisement.
Respect pour ce qui sont en première ligne. Respect pour la profession médicale. Nous pouvons, nous aussi, de manière tout à fait complémentaire, apporter notre contribution en agissant dans une grande prudence, en connaissance de nos limites.
Si vous n'avez pas lu mon article sur les plantes anti-inflammatoires et le coronavirus, merci de le faire maintenant.
Dans tous les cas, je suppose que le médecin a été prévenu et qu’il a donné les instructions suivantes : garder la personne à la maison car ce n’est pas une forme grave. Si vous voyez que votre situation se détériore ou requiert une intervention médicale, appelez votre médecin traitant ou le SAMU sans attendre.
Coronavirus et plantes : 5 catégories de plantes
Je vais d’abord expliquer les actions qui me semblent essentielles. Connaître les actions vous permettra de ne pas vous focaliser sur une plante en particulier et de trouver des alternatives si vous n’avez pas la plante en question.
Je vais volontairement faire des choix simples, car dans cette période de confinement, trouver certaines plantes peut être compliqué. Je vais donc me limiter à ce que l’on pourrait avoir dans nos placards, nos jardins, ou ce qu’on a pu ramasser la saison précédente.
Il faudra vous approprier ces mélanges, expérimenter, modifier, tester. Ils ne sont qu’un point de départ pour votre pratique et ils sont basés sur mon expérience. Au fil du temps, vous apprendrez à créer les vôtres.
Et si vous n’avez pas une plante en particulier ? Utilisez-en une autre qui a les mêmes propriétés. Et si vous n’avez que 3 plantes au lieu de 4 ? Ajustez les doses. Goûtez. Trop fort ? Mettez-en un peu moins. Trop faible ? Augmentez les doses. Etc. C’est ça, l’herboristerie de terrain.
➜ Catégorie 1 : les « réchauffantes »
Ce sont des plantes épicées qui nous aident soit en prévention pendant les périodes froides, soit pendant l’infection (période fébrile, « froid jusqu’aux os »).
- Le gingembre (Zingiber officinale) est ma favorite, rhizomes frais, vous en trouverez chez votre primeur.
- Autres choix : cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum), écorce en poudre – piment (Capsicum spp.), fruits en poudre dans de très faibles quantités (une petite pincée dans une tisane de thym par exemple) – cardamome (Elettaria cardamomum), les fruits contenant les petites graines noires – Giroflier (Syzygium aromaticum), les boutons floraux aussi appelés « clous de girofle ».
➜ Catégorie 2 : les stimulantes de l’immunité.
Nous en avons de nombreuses, je vais en choisir ici quelques-unes qui sont simples et s’intègrent bien dans un mélange à tisane.
- Sureau noir (Sambucus nigra), les fleurs
- Autres choix : gingembre (Zingiber officinale), les rhizomes frais – thym (Thymus vulgaris), les feuilles – origan (Origanum vulgare), les feuilles – sarriette des montagnes (Satureja montana), les feuilles.
Je ne vais pas inclure les cynorrhodons car la préparation optimale passe par une macération à froid, ce qui va nous compliquer les choses. Si vous en avez chez vous, n’hésitez pas à les utiliser en consultant le mode de préparation sur cette page ici.
➜ Catégorie 3 : mucolytiques et expectorantes pour les toux grasses
Ces plantes aident les bronches à produire un mucus fluide qui peut être expectoré plus facilement. Elles désinfectent aussi les sécrétions pulmonaires.
- Thym (Thymus vulgaris), les feuilles – eucalyptus (Eucalyptus globulus), les feuilles – hysope (Hyssopus officinalis), les sommités fleuries – laurier noble (Laurus nobilis), les feuilles – aunée (Inula helenium), les racines – pin sylvestre (Pinus sylvestris) ou sapin, les bourgeons - lierre terrestre (Glechoma hederacea), les parties aériennes.
➜ Catégorie 4 : adoucissantes pour les toux sèches
Les toux sèches peuvent fatiguer la personne et il est bon de tempérer le réflexe de toux avec ces plantes.
- Réglisse (Glycyrrhiza glabra), les rhizomes - bouillon-blanc (Verbascum thapsus) ou autre molène, les fleurs – mauve (Malva sylvestris), les fleurs - plantain lancéolé (Plantago lanceolata) ou majeur (ou autres plantains), les feuilles.
➜ Catégorie 5 : plantes diaphorétiques s’il y a fièvre
Ces plantes nous permettent de mieux évacuer la chaleur en nous faisant transpirer.
- Achillée millefeuille (Achillea millefolium), les sommités fleuries - sureau noir (Sambucus nigra), les fleurs
- Les plantes réchauffantes de la catégorie 1
Coronavirus et plantes : 3 mélanges à préparer
Avec les 5 catégories décrites plus haut, je vais composer 3 types de mélanges.
➜ Prévention
Notez que nous n’avons pas forcément besoin de prendre des plantes si votre immunité est bonne. Cela va dépendre de plusieurs paramètres : qualité de votre sommeil, votre capacité à gérer le stress actuel, votre alimentation, votre niveau de vitalité du moment. Si vous vous sentez en forme, il n’y a pas besoin de prendre ces mélanges. Mais si vous vous sentez fatiguée, faible, ou si vous êtes à risque pour une raison ou une autre, ces mélanges peuvent vous aider.
Pour la prévention, je vais insister sur 2 points : l’immunité et la protection du système respiratoire. Je ne vais pas insister sur l’aspect réchauffant et épicé car on commence à voir le printemps arriver, les températures se réchauffent, du moins dans certaines régions. Mais si vous êtes dans une région encore froide, il faut inclure la dimension réchauffante en prévention.
➜ Infection avec une dominante toux sèche
Je vais insister sur 4 catégories. Stimuler l’immunité, réchauffer car on est dans un état fébrile, adoucir le système respiratoire pour aider à mieux gérer la toux sèche sans rien bloquer, aider le corps à gérer la fièvre avec les plantes diaphorétiques.
➜ Infection avec une dominante toux grasse
Je vais insister sur 4 catégories. Stimuler l’immunité, réchauffer car on est dans un état fébrile, stimuler la fluidité du mucus des bronches et l’expectoration, et aider le corps à gérer la fièvre avec les plantes diaphorétiques.
Préparations
Pour la prévention, 2 à 3 tasses d’infusions par jour suffisent. Si infection déclarée, en revanche, nous allons préparer au minimum 1 litre d’infusion pour la journée, voir 1 litre et demi. La quantité compte. Voir mon article "infuser les plantes médicinales" https://www.altheaprovence.com/infuser/
Pour les dosages de plantes, vous remarquerez que le dosage tourne dans les 30 g de plante sèche par litre d’infusion pour un adulte, en moyenne. Cela peut paraître un peu fort en goût. C’est normal. Ce sont des doses traditionnelles utilisées dans le passé et dans différents pays pour faire évoluer la situation. Je n'ai rien inventé ici.
Si c’est trop dilué, cela ne fonctionnera pas aussi bien. D’un autre côté il faut que ce soit buvable. Donc si l’infusion est trop forte, on en met un peu moins.
Cela signifie qu’il faut avoir une bonne quantité de plantes dans les placards pour pouvoir passer plusieurs jours, une difficulté majeure lorsqu’on n’est pas préparé, je le reconnais.
Pour préparer l’infusion, je vous conseille de travailler au litre, avec un bocal d’un litre et demi ou de deux litres pour avoir assez d’espace pour l’eau et les plantes. Si vous avez une bouilloire qui permet de contrôler la température, faites chauffer à 90°C. Sinon vous faites bouillir, puis vous laissez reposer l’eau 5 minutes dans la bouilloire, puis vous versez sur les plantes.
Ensuite, vous couvrez bien et vous laissez infuser 10 à 15 minutes. Puis vous filtrez et vous stockez dans un thermos pour que le liquide reste chaud. On peut boire froid, les propriétés sont là, mais c’est beaucoup moins agréable que lorsque c’est chaud.
Prise de la tisane
Ces mélanges doivent être bus régulièrement si on veut voir une efficacité. L’idéal est de les garder dans un thermos et boire quelques gorgées très régulièrement. Toujours avoir la tasse et le thermos à portée. Si on est dérangé pendant la nuit à cause de l’infection, on peut en prendre à ce moment-là si nécessaire.
Il est important de démarrer tout de suite, dès les premiers symptômes et de ne pas attendre.
Il est important d’avoir des plantes de bonne qualité. Toutes les plantes aromatiques doivent avoir un bon parfum.
Cas particuliers
Je ne vais pas parler des enfants jeunes. La priorité ici est de voir ce que l’on peut faire pour les adultes, en particulier les tranches d’âge qui sont à risque. Idem pour la femme enceinte ou allaitante, c’est un sujet trop délicat pour être abordé ici.
I. Mélanges prévention
Les plantes ainsi que les mélanges présentés dans les sections ci-dessous sont inspirés de la littérature traditionnelle de différents pays.
Note : le thym, l’origan, la sarriette des montagnes et le laurier noble sont utilisés ici d’une manière plus ou moins interchangeable, en fonction de vos disponibilités. J’ai ajusté les dosages en fonction de ma connaissance des plantes et de leur force.
Exemple mélange 1
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 20 g | Stimule l’immunité |
Thym (Thymus vulgaris), feuilles (sec) | 10 g | Stimule l’immunité et protège le système respiratoire |
Miel, quelques rondelles de citron bio avec péricarpe (le « zeste ») | Au goût | Pour le goût et les propriétés antiinfectieuses du citron zeste |
Exemple mélange 2
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 15 g | Stimule l’immunité |
Origan (Origanum vulgare), feuilles (sec) | 15 g | Stimule l’immunité et protège le système respiratoire |
Miel, quelques rondelles de citron bio avec péricarpe (le « zeste ») | Au goût | Pour le goût et les propriétés antiinfectieuses du citron zeste |
Exemple mélange 3 (région froide)
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Gingembre (Zingiber officinale) frais et râpé ou coupé très finement | 15 à 20 g | Réchauffe et stimule l’immunité |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 10 g | Stimule l’immunité |
Sarriette des montagnes (Satureja montana), feuilles (sec) | 8 g | Stimule l’immunité et protège le système respiratoire |
Laurier noble (Laurus nobilis), feuilles (sec) | 8 g | Protège le système respiratoire |
Miel, quelques rondelles de citron bio avec péricarpe (le « zeste ») | Au goût | Pour le goût et les propriétés antiinfectieuses du citron zeste |
Voici des exemples encore plus simples, à la tasse, en supposant que vous n’avez pas de fleurs de sureau à la maison. Le gingembre est utilisé ici pour rajouter une composante stimulante de l’immunité vu que le sureau n’est plus présent.
A la tasse, exemple 1 :
- Thym, feuilles, une cuillère à café
- Gingembre, rhizomes frais et râpés, une cuillère à café (ou mois si trop fort)
- Citron, une rondelle avec zeste
- Miel
A la tasse, exemple 2 :
- Origan, feuilles, une bonne pincée
- Gingembre, rhizomes frais et râpés, une cuillère à café (ou mois si trop fort)
- Citron, une rondelle avec zeste
- Miel
II. Mélanges infection avec dominante toux sèche
Exemple mélange 1
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Gingembre (Zingiber officinale) frais et râpé ou coupé très finement | 15 à 20 g | Réchauffe, stimule l’immunité, diaphorétique |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 10 g | Stimule l’immunité, diaphorétique |
Plantain (Plantago lanceolata, P. major), feuilles (sec) | 8 g | Adoucit le système respiratoire |
Thym (Thymus vulgaris), feuilles (sec) | 5 g | Stimule l’immunité, antiinfectieux, module le réflexe de toux sans le bloquer |
Réglisse (Glycyrrhiza glabra), rhizomes en poudre | 5 g | Stimule l’immunité, adoucit le système respiratoire |
Miel | Au goût | Adoucit le système respiratoire |
Exemple mélange 2
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum), écorce en poudre | 5 g | Réchauffe, diaphorétique |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 15 g | Stimule l’immunité, diaphorétique |
Thym (Thymus vulgaris), feuilles (sec) | 5 g | Stimule l’immunité, antiinfectieux, module le réflexe de toux sans le bloquer |
Mauve (Malva sylvestris), fleurs (sec) | 10 g | Adoucit le système respiratoire |
Miel | Au goût | Adoucit le système respiratoire |
Voici des exemples encore plus simples, à la tasse, en supposant que vous n’avez pas tous les ingrédients à la maison.
A la tasse, exemple :
- Thym, feuilles, une petite cuillère à café
- Plantain, feuilles, une pincée
- Réglisse, rhizomes en poudre, une demi-cuillère à café
- Un peu de miel (pas trop non plus car la réglisse est très sucrante)
III. Mélanges infection avec dominante toux grasse
Exemple mélange 1
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Giroflier (Syzygium aromaticum), clous | 20 clous de girofle | Réchauffe, diaphorétique |
Achillée millefeuille (Achillea millefolium), fleurs (sec) | 10 g | Réchauffe, diaphorétique |
Thym (Thymus vulgaris), feuilles (sec) | 10 g | Stimule l’immunité, mucolytique et expectorant |
Eucalyptus (Eucalyptus globulus), feuilles (sec) | 8 g | Stimule l’immunité, mucolytique et expectorant |
Miel | Au goût | Adoucit le système respiratoire |
Exemple mélange 2
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 10 g | Stimule l’immunité, diaphorétique |
Hysope (Hyssopus officinalis), sommités fleuries (sec) | 10 g | Mucolytique et expectorant |
Pin sylvestre (Pinus sylvestris), bourgeons (sec) | 10 g | Mucolytique et expectorant |
Miel | Au goût | Adoucit le système respiratoire |
Exemple mélange 3
Plante | Quantité pour 1 litre | Pourquoi ce choix ? |
Sureau noir (Sambucus nigra), fleurs (sec) | 10 g | Stimule l’immunité, diaphorétique |
Aunée (Inula helenium), racines finement coupées (sec) | 10 g | Mucolytique et expectorant |
Lierre terrestre (Glechoma hederacea), parties aériennes (sec) | 10 g | Mucolytique et expectorant |
Miel | Au goût | Adoucit le système respiratoire |
Attention pour ce dernier mélange, l’aunée requiert une décoction. Commencez par la décoction en plaçant les racines d’aunée dans un litre d’eau froide dans une casserole. Faites chauffer à couvert jusqu’à frémissement, puis laissez frémir 5 minutes. Arrêtez le gaz, rajoutez le sureau et le lierre terrestre, puis laissez infuser à couvert pendant encore 10 minutes.
NOTE : on ne parle pas de lierre grimpant ici (Hedera helix) mais bien de lierre terrestre, une plante de la famille des lamiacées. Ne pas confondre avec la plante qui grimpe aux arbres.
Voici des exemples encore plus simples, à la tasse, en supposant que vous n’avez pas tous les ingrédients à la maison.
A la tasse, exemple 1 :
- Thym, feuilles, une cuillère à café
- Eucalyptus, 2 ou 3 grosses feuilles cassées en petits morceaux
- Miel
A la tasse, exemple 2 :
- Lierre terrestre, une bonne pincée
- Bourgeons de pin ou de sapin, 4 ou 5
- Miel
Fortement recommandé :
- Inhalations humides toutes les 2 à 3 heures (lire ci-dessous)
Les plus :
- Sirop de radis noir fait maison (1 cuillère à soupe plusieurs fois par jour)
- Sirop d’oignon fait maison (1 cuillère à soupe plusieurs fois par jour)
Ces sirops se préparent d’une manière très rapide en alternant, dans un plat en verre, une couche de radis noir ou d’oignon (blanc, jaune) et une couche de sucre. Au bout de 2 ou 3 heures, le sucre à « tiré » le suc du radis noir ou de l’oignon et un sirop est apparu dans votre plat. Filtrez ce sirop à l’aide d’une passoire de cuisine et stockez-le au réfrigérateur.
Inhalations humides
Dans mon expérience, pour tout type d’infection pulmonaire, l’inhalation humide est une mesure qui soulage d’une manière significative.
J’ai vu passer des informations sur le sujet dans le contexte du coronavirus. Certaines sont contradictoires. J’ai aussi lu des opinions disant que la vieille technique du saladier et de la serviette sur la tête n’était pas suffisante car la température descend trop vite, qu’il fallait utiliser un inhalateur en plastique, boucher les trous sur les côtés pour ne pas perdre la chaleur, etc.
Peut-être. Je ne dis pas que l’on ne peut pas optimiser pour essayer de faire le plus chaud possible (attention, sans se brûler, on peut se brûler les muqueuses nasales en faisant une inhalation humide si la vapeur d’eau est trop chaude). Mais ceci peut amener à l’immobilisme par peur de ne pas faire la manipulation parfaitement, ce qui me dérange.
Certes, le coronavirus est un pathogène un peu à part à cause de la virulence de l’attaque sur les poumons et de la fibrose engendrée par la poussée inflammatoire violente. Donc là encore, nous sommes un peu dans l’inconnu.
Mais personnellement, c’est quelque chose que je ferais toutes les 2 à 3 heures, c’est-à-dire très souvent dans la journée. J’insiste fortement sur ce point-là. Avec un saladier, une serviette sur la tête pour bien colmater tout autour, respirer profondément une fois par le nez, une fois par la bouche, le plus chaud possible sans se brûler.
Si vous voulez mettre une poignée de plantes aromatiques, c’est bien. Mais franchement, juste de la vapeur d’eau c’est excellent aussi. Et si vous avez du mal à dormir à cause de l’encombrement des bronches, vous pouvez vous lever, vous faites une inhalation humide, et parfois c’est suffisant pour vous accorder 2 bonnes heures de sommeil.
Contrindications pour les plantes mentionnées
Plantes | Précautions |
Achillée millefeuille (Achillea millefolium) | Ne pas utiliser si allergique à la famille des astéracées Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Aunée (Inula helenium) | Ne pas utiliser si allergique à la famille des astéracées De fortes doses peuvent provoquer des nausées, crampes et diarrhées Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Gingembre (Zingiber officinale) | Peut créer des irritations digestives Contrindiqué dans les cas d’obstruction des voies biliaires Avis médical requis si prise de médicaments anticoagulants |
Giroflier (Syzygium aromaticum), clous | Peut créer des irritations digestives Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Hysope (Hyssopus officinalis) | Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Laurier noble (Laurus nobilis) | Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Lierre terrestre (Glechoma hederacea) | Aucune connue |
Origan (Origanum vulgare) | Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Pin sylvestre (Pinus sylvestris) | Aucune connue |
Plantain (Plantago lanceolata, P. major) | Aucune connue |
Réglisse (Glycyrrhiza glabra) | Contrindiquée si hypertension Contrindiquée si passé de cancer hormonodépendant Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Sarriette des montagnes (Satureja montana) | Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Sureau noir (Sambucus nigra) | Aucune connue pour les fleurs |
Thym (Thymus vulgaris) | Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante |
Mauve (Malva sylvestris) | Aucune connue |
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Francine Côté dit
Bonjour, merci pour toutes ces précieuses informations! J’aimerais savoir avec quoi je peux remplacer la sarriette des montagnes (sarriette d’été ou d’hiver ??)et avez-vous un protocole pour l’ artemisia annua à suggérer aussi ? Et pour l’inhalation, pouvez-vous suggérer quelques plantes et leur quantité ?Merci infiniment pour votre réponse , bonne journée ❣️
sabine dit
bonjour Francine
pour la sariette vous avez votre réponse dans l'article, je cite :" Note : le thym, l’origan, la sarriette des montagnes et le laurier noble sont utilisés ici d’une manière plus ou moins interchangeable, en fonction de vos disponibilités. "
pour l'artemisia annua je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-1/
Marie dit
Re bonjour Sabine et Christophe
Je cherche une plante à caractère chaud, asséchante qui a un coté stimulant de l'immunité mais compatible femme enceinte. Pour une utilisation assez fréquente, donc à ce que j'ai lu pas d'origan, thym, hysope, sarriette... En existe t-il une ? remplissant ces fonctions ?
Merci infiniment et bonne journée !
sabine dit
bonjour Marie
voici la réponse de Christophe
"Il n'y aura pas mieux que le gingembre ici, accepté dans l'accompagnement de la femme enceinte, spécifiquement pour les états nauséeux. Ceci dit, elle a aussi les caractéristiques décrites ici. Consulter les références pour les quantités et fréquences recommandées chez la femme enceinte."