Bétoine Ou Épiaire Officinale (Stachys Officinalis) - Plante Oubliée : (abonnez-vous au podcast ici)
Aujourd'hui, je vais vous parler d'une plante médicinale qui n'est pas très connue du grand public. Et basé sur ce que j'ai pu voir, pas très utilisée du côté français. J'en ai souvent entendu parler lorsque je vivais sur le continent nord-américain. C'est une plante très appréciée dans le monde anglophone. Mais chez nous, ce n'est pas l'une de nos favorites. Et du coup, je l'ai moi-même un peu délaissée, un peu oubliée.
C'est l'épiaire officinale, qu'on appelle aussi bétoine officinale. Le nom traditionnel, dans le monde de l'herboristerie, c'est plutôt bétoine plus qu'épiaire, du moins d'après ce que j'ai pu voir. En anglais, "wood betony", la bétoine des bois. Et le nom binomial : Stachys officinalis.
Je vous propose d'aborder les propriétés médicinales de cette plante. Je ne vais pas pouvoir lui rendre hommage dans tout ce qu'elle peut faire. Et puis, ça fait des listes à rallonges de propriétés, je ne vous cacherai pas que c'est un truc qui me soule un peu aujourd'hui. Je l'ai fait dans le passé, histoire d'être le plus complet possible. Mais aujourd'hui, je préfère passer plus de temps avec vous sur ce qui me parait le plus important, basé sur mon interprétation. Sachant qu'il y a toujours une part subjective dans tout ceci, bien sûr, vu que c'est moi qui vais faire ce choix.
Je vais aussi me reposer plus sur la tradition que sur la science pour cette plante, il s'avère que la science ne s'est pas beaucoup intéressée à elle, donc c'est plus dans les écrits des années 1700 à 1900 que j'ai trouvé des informations intéressantes.
Avant de démarrer, je vous rappelle deux choses importantes. Tout d'abord, je ne suis pas médecin, je ne suis pas pharmacien, je ne suis pas professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous, en toute humilité. Mais ceci ne remplace absolument pas un suivi médical, et n'a pas vocation d'être diagnostic ou prescription ou autre acte médical.
La bétoine : un peu de botanique
Allez, on commence par un peu de botanique. La bétoine officinale est une plante vivace de la famille des lamiacées, grande famille qui contient de nombreuses plantes médicinales. Je vais vous laisser consulter la description détaillée dans un ouvrage de botanique. Je vais juste vous donner quelques critères assez caractéristiques de la plante.
Pour cette lamiacée, vous allez trouver la plupart des feuilles organisées en rosette à la base de la tige. Pour plein d'autres lamiacées, vous allez voir de nombreuses paires de feuilles sur la tige, opposées-décussées sur tige de section carrée, typique de la famille. Mais là, sur cette tige de section carrée, vous allez voir peut-être une, deux ou trois paires de feuilles. Le reste, c'est au niveau de la rosette.
Si vous regardez la version vidéo de cet épisode, on va vous mettre de petites vidéos de la plante, et des photos aussi, dans l'article associé à cet épisode. Pour les vidéos, les bétoines à fleurs rose-rouge ont été prises dans le Puy-de-Dôme et celles à fleurs rose très clair ou même blanches, dans le Vaucluse, dans des endroits ombragés. Elle n'aime absolument pas le soleil chez moi.
Les feuilles sont de forme assez caractéristique aussi. On dit que la base est cordée, c'est-à-dire avec 2 arrondis en forme de cœur. Et puis elles sont dentelées, je ne connais pas beaucoup de lamiacées qui ont cette forme de feuilles en fait. Tout ceci reste très subjectif, mais en voyant simplement la rosette et la feuille, j'arrive rapidement à voir que c'est de la bétoine. La feuille dégage aussi un petit parfum discret qui me rappelle la vanille.
Les fleurs sont typiques des lamiacée avec corolle bilabiée. Ici, elles sont organisées en 1 ou 2 regroupements sur la tige, vous verrez clairement ceci sur la vidéo prise chez moi, avec les fleurs blanches. Chaque groupement peut être composé de plusieurs verticilles.
Elle fleurit en général une bonne partie de l'été sauf chez moi où elle est plutôt rare en nature et elle craint le chaud. Donc floraison rapide fin juin / début juillet.
Voilà, ceci était une description très sommaire de la plante, comme toujours soyez prudents et armez-vous d'une bonne flore, formez-vous, sortez avec des gens qui connaissent bien les plantes sauvages plutôt que de ramasser un peu au hasard.
J'en ai planté au jardin pendant des années. Très belle plante, de culture facile, qui appréciera un arrosage régulier lorsqu'il fait chaud. Plante que j'ai gardé en position ombragée chez moi.
Le début de mon intérêt pour la bétoine
Bien, on va maintenant parler des propriétés médicinales. Ensuite on parlera des parties utilisées et des préparations.
La première grande propriété qui va attirer notre attention, du moins dans le monde anglophone, c'est son effet sur le système nerveux central.
La première fois que j'ai rencontré la bétoine dans les livres, c'était dans mes propres recherches au sujet de mes migraines. Je vous ai déjà expliqué que je suis migraineux depuis tout jeune, et j'ai longtemps recherché des solutions pour stabiliser la condition. Aujourd'hui, j'ai rarement des crises, donc je suis arrivé à quasiment les faire disparaitre. Mais il m'a fallu de longues années pour bien me connaître, mes déclencheurs, etc.
En tout cas à l'époque je démarrais juste mes recherches sur les plantes, et j'avais acheté une vieille édition d'un grand classique anglais qui s'appelle "A Modern Herbal" de Maud Grieve. Publié en 1931, en deux tomes. J'adore cet ouvrage, vraiment. Je le compare volontiers à notre Paul-Victor Fournier "Dictionnaire des plantes médicinales". Même générosité, même approche très englobante de toute la tradition des plantes médicinales jusqu'aux années 1930.
Et donc, à l'époque, je vois dans cet ouvrage que la bétoine était souveraine pour toutes les maladies de la tête. Grieve cite un ouvrage de 1666 qui s'appelle "Medicina Britannica", écrit par un médecin anglais, et qui dit "Les maux de tête les plus obstinés sont guéris avec une cure de 4 à 6 semaines de décoction de bétoine dans du lait".
Évidemment, en tant que migraineux, cette petite phrase m'a beaucoup fait réfléchir. On reviendra à mes résultats un peu plus tard.
Tonique du système nerveux
Maud Grieve explique que la bétoine agit comme tonique et calmant du système nerveux. Et là, vous allez me dire, ça calme ou ça tonifie ? Non parce que là, faut choisir ! Et je vous réponds, pas besoin de choisir. Ça fait les deux.
C'est un concept que vous allez retrouver pour certaines plantes spécifiques du système nerveux comme la scutellaire, tellement appréciée en herboristerie américaine, je vous en parlerai dans un prochain épisode. Comme l'avoine avec une préparation très particulière que l'on fait avec le fruit encore mou et laiteux, au printemps, en macération alcoolique.
Mais revenons à la bétoine. Le système nerveux s'épuise, je ne vous apprends rien. On tire sur nos ressources, on fonctionne hors de la zone de confort pendant trop longtemps. Stress au travail, stress familial, etc. Un peu l'histoire de l'humain au 21e siècle, emprisonné dans une société moderne, hyperconnectée, bétonnée, qui ne répond plus à nos besoins primaires.
Bref, beaucoup de réflexion sur ce point-là bien évidemment. Les plantes ne sont qu'une petite partie de cette réflexion. Mais elles sont tout de même sacrément utiles pour soutenir un système nerveux qui est parfois amené au point de cassure.
Un tonique nerveux va, tout simplement, savoir calmer en période d'hyperexcitation et relancer les fonctions nerveuses en période de fatigue. On parle parfois de plantes qui "nourrir le système nerveux". Ces plantes sont riches en minéraux, donc rien qu'avec cet apport, effectivement, quelque part elles nourrissent ces fonctions essentielles.
C'est pour ça que Maud Grieve en parle pour toutes les affections du système nerveux, et que son domaine d'applicabilité va être plutôt large. Qu'on se sente au fond du trou avec zéro de tension, ou tout en haut du pic de stress avec 22 de tension... c'est une image bien évidemment, si vous faites un coup de 22 de tension, faut aller voir votre médecin.
Du coup, est-elle adaptogène ?
Mais vous allez me dire, attend… du coup elle n'est pas adaptogène, ta bétoine ?
Je vous ai fait une série en 2 parties sur les adaptogènes relativement récemment, donc si je vous perds avec ce commentaire, mettez en pause et allez voir les 2 épisodes en question. Ceci dit, non, elle n'est pas adaptogène à ma connaissance. Elle n'a pas d'action aussi générale et systémique. De plus, elle semble devenir purgative si on en prend en forte quantité, on pourrait avoir une zone de toxicité, on n'en sait rien.
Tout de même, on va dire qu'elle est à réintégrer dans notre boite à outils, pour l'accompagnement des conditions nerveuses diverses et variées, depuis les hyperexcitabilités jusqu'aux angoisses, en passant par les situations de déprime, de burnout.
Maud Grieve nous donne une information importante, je pense qu'il est bon de la souligner. Elle nous dit que la plante est fréquemment combinée avec d'autres plantes du système nerveux. Et effectivement, c'est comme ça que je la vois aussi, plus en complément. Et là, je vais me fier à mes sens et à mon évaluation de l'énergétique de la plante, qui a un goût qui n'est pas très aromatique contrairement à certaines lamiacées. Il y a une petite amertume, il y a un goût vert qui me rappelle certaines plantes minéralisantes.
Du coup, je l'associerais plus à des plantes de type scutellaire, camomille romaine ou agripaume si on voulait un effet calmant. Pour un effet stimulant, j'irais plutôt combiner avec les toniques amères, plus qu'avec des aromatiques de type romarin ou sauge. Mais là, on est plus dans une approche intuitive et énergétique, et puis surtout des affinités personnelles.
Signal de douleur
J'aimerais maintenant passer à un point important au sujet de la bétoine. Quelque chose me dit qu'on a une clé d'utilisation ici, une clé que j'ai probablement mal comprise dans le passé.
C'est une action sur les douleurs situées principalement au niveau de la tête. Dans la tradition, on voit que c'est une plante qui soulage les maux de tête, les douleurs d'oreille, les névralgies faciales. Je pense que, un peu comme la scutellaire (du moins dans mon expérience de la scutellaire), c'est une plante qui nous aide à mieux gérer le signal de la douleur.
C'est vrai qu'elle est anti-inflammatoire, antioxydante comme beaucoup d'autres plantes. Mais là, je pense qu'on a quelque chose de spécifique sur notre manière d'appréhender la douleur. Il y a peut-être une action sur les récepteurs de la douleur, sur la communication nerveuse elle-même, peut-être les deux.
Matthew Wood, qui a beaucoup parlé de la bétoine, mentionne aussi qu'elle semble ramener la circulation vers le haut. Meilleure circulation cérébrale. Du coup, j'ai l'impression que si on combine tout ceci, meilleure communication nerveuse, meilleure circulation, quelque-part, on a peut-être une signature pour l'action plante sur la partie tête.
Et c'est dans ce contexte-là que j'aurais voulu la tester lorsque je me battais avec mes crises de migraines plusieurs jours par semaine. Pas comme plante seule, comme je l'ai fait. Toute seule, en cure longue ou en attaque, ça ne m'a rien fait du tout. Mais en tant que plante accompagnatrice, avec des plantes agissant sur l'inflammation cérébrale, d'autres sur le foie (en tout cas l'axe hépatique s'est révélé critique chez moi), ça aurait été intéressant. La bétoine, elle, sera peut-être spécialisée dans l'apaisement de l'axe nerveux et de la perception de la douleur.
Action vasculaire
Parlons maintenant de son aspect vasculaire et circulatoire. La bétoine est riche en tanins, en flavonoïdes, donc on va avoir une action à la fois tonique et protectrice des petites structures veineuses et lymphatiques.
C'est pour cette raison qu'on la voit indiquée dans les ulcères variqueux chez Fournier. Mais on pourrait très certainement étendre ceci aux problèmes de jambes lourdes et autres troubles du retour veineux. Bien que ce ne soit pas la première plante à laquelle on va penser, clairement. Mais peut-être que c'est elle qui sera disponible autour de chez nous, lorsqu'on en a besoin.
A cette partie veineuse et lymphatique, je vais rajouter la vue de Matthew Wood, qui voit une action circulatoire cérébrale comme je vous l'ai déjà expliqué, sachant qu'ici on est dans un aspect artériel, dans les apports de sang cérébral. Chez Wood, la bétoine est indiquée pour les troubles cognitifs, il en parle en particulier pour les troubles liés à l'âge, en combinaison avec le romarin et le ginkgo. Donc là encore cette énergie vers la tête.
Au passage, on notera une utilisation possible pour les acouphènes dus à des troubles circulatoires liés à l'âge.
Pour résumer, d'un point de vue circulatoire, elle aurait peut-être cette triple action régulatrice veineuse, lymphatique et artérielle qu'on ne trouve pas souvent dans le monde des plantes.
Calmante thyroïdienne
On a probablement une action calmante thyroïdienne, semblable à d'autres lamiacées de type agripaume ou lycope, ou (à un niveau plus faible) la mélisse.
Du coup, on aurait probablement des associations judicieuses pour les situations d'hyperthyroïdie de type lycope, mélisse et bétoine, ou lycope, agripaume et bétoine. Ou d'autres combinaisons.
Et pour les hypothyroïdie, c'est probablement une plante à éviter par principe de précaution.
Certains ont lié cette propriété à sa teneur en acide lithospermique, un constituant que l'on retrouve dans le grémil, une plante agissant sur l'orchestration hormonale au niveau hypophyse-hypothalamus. À ma connaissance, ce point n'a pas été confirmé par les analyses des constituants de la plante. Je n'ai rien trouvé lors de mon analyse bibliographique, donc je vais laisser ce point de côté.
Calmante cardiovasculaire
Dans certains ouvrages, on voit que la bétoine est une calmante du cœur. Fort probablement explicable par son action sur le système nerveux. Donc ici, on y pensera pour les troubles du rythme provoqués par une situation de stress ou d'anxiété : tachycardie, extrasystoles. Après avoir consulté un cardiologue bien évidemment.
Et là, je reviens à ma combinaison précédente de bétoine avec agripaume, et je rajoute une évidente, l'aubépine. Si je devais formuler une petite tisane ici, je mettrais probablement moitié aubépine, un quart bétoine et un quart agripaume et voir si j'ai besoin d'équilibrer le goût à cause de l'agripaume qui n'est pas très bonne à boire.
Elle a aussi été utilisée pour les problèmes d'hypertension, et là encore, je ne pense pas qu'on parle d'une action au niveau des reins avec une action très diurétique, je pense qu'on est vraiment dans le neuro-vasculaire, action sur le système nerveux, relaxation des artères. Donc si les variations de tension sont provoquées par le stress, garder la bétoine en tête... Je me répète, mais pas de bêtises, on passe par la case cardiologue d'abord.
Tonique et régulatrice digestive
Ce qui nous amène à la sphère digestive et je vais terminer sur ce dernier point. On voit dans les ouvrages qu'elle est tonique digestive, apéritive, anti-inflammatoire intestinale. On voit que certains ouvrages la positionnent d'une manière très favorable pour les digestions déficientes.
Je pense que la meilleure explication nous est probablement donnée, là encore, par Matthew Wood, qui pense que la bétoine agit au niveau du plexus solaire. Donc on reste dans le système nerveux, mais ici avec une action sur l'orchestration locale. Système nerveux local, entérique. Ce qui me fait dire qu'elle a un potentiel inexploré pour la colopathie fonctionnelle, qu'on appelle aussi syndrome de l'intestin irritable. Pourquoi pas en combinaison avec matricaire et mélisse.
Wood va encore plus loin avec cette histoire de plexus solaire, expliquant que c'est une plante qui nous aide à reconnecter avec le physique, avec l'instinct, avec les tripes si je puis dire. Intéressant à une époque où nous devenons des êtres de plus en plus cérébraux.
(Sur mon site, je vous mets encore quelques utilisations possibles, mais pour la version orale, je vais m'arrêter là.)
Action sur les poumons
D'après Fournier, la bétoine est utile dans les catarrhes pulmonaires (donc inflammation avec sécrétions abondantes). Ce qui nous amène aux bronchites, asthme et autres conditions nécessitant un petit coup de pouce pour "faire sortir" ce mucus qui a parfois tendance à un peu trop s'épaissir.
Formes et quantités
Parlons maintenant des formes que l'on peut utiliser et des quantités.
Tout d'abord, quelle partie de la plante utilise-t-on ?
Dans le passé, on utilisait les racines, qui sont plus fortes et acres que la partie aérienne, plus irritantes, elles étaient parfois utilisées comme émétiques et purgatives. Aujourd'hui, on utilise les feuilles avec ou sans les sommités fleuries. La tige est peu intéressante, en général on la composte après avoir récupéré les fleurs. Et on va récolter, idéalement, en début de floraison.
Que prépare-t-on avec ces feuilles ?
➜ Infusions : si la bétoine est utilisée seule, Valnet recommande entre 5 et 15 g de plante sèche pour 1/2 litre d'eau, 1 ou 2 tasses par jour. Donc ici on tournerait dans les 10 à 30 g par litre.
➜ Teinture de plante fraiche ou sèche : pour tout vous dire, j'ai un petit faible pour la teinture de plante fraiche qu'on appelle aussi alcoolature. Valnet recommande 10 gouttes 3 fois par jour. En ce qui me concerne, ceci est trop faiblement dosé, donc personnellement, je fais plutôt dans les 30 gouttes 3 fois par jour, si utilisée seule.
➜ Poudre : on fait sécher, on passe au moulin à café, on tamise puis on met en gélule ou on dilue dans un peu d'eau ou une compote ou autre. Valnet recommande de 1 à 2 g par jour.
Je vous rappelle que je vous explique comment faire toutes ces préparations à la maison dans mon programme "Fabrication de produits à base de plantes".
Précautions
Concernant les précautions et contrindications, on ne trouve pas grand-chose dans les ouvrages de référence, pour la simple raison que l'on s'est très peu intéressé à la plante ces dernières décennies.
Ceci dit, en voici quelques-unes.
▲ La plante était parfois positionnée comme emménagogue, donc qui stimule la fonction utérine. Ce qui veut dire qu'elle serait contrindiquée pendant la grossesse.
▲ Elle agit sur le système nerveux central, donc elle pourrait, en théorie, interagir avec les médicaments calmants, anxiolytiques, antidépresseurs. Je sais, c'est une annonce très générique et trop générique pour être utile. Mais logiquement, on aurait une interaction positive ici.
▲ La bétoine pourrait augmenter les effets des médicaments antihypertenseurs vu qu'elle agit sur la tension.
▲ Et pour terminer, on voit dans les vieux écrits que lorsque la plante était consommée en forte quantité, elle pouvait avoir un effet purgatif, mais ceci s'appliquait surtout à la racine et pas à la feuille, à ma connaissance.
Voici qui termine ce portrait de la bétoine, plante complètement oubliée de notre pharmacopée, et pourtant présente dans nos écosystèmes, d'une manière très discrète. Mais elle existe, elle est là. Ceci est une invitation à reprendre contact.
Merci, et à bientôt pour un prochain épisode !
La bétoine : références
Au sujet de la présence potentielle d'acide lithospermique, voir fiche wikiphyto : http://www.wikiphyto.org/wiki/B%C3%A9toine#Composition
Grieve, M. (1971). A modern herbal : The Medicinal, Culinary, Cosmetic and Economic Properties, Cultivation and Folk-lore of Herbs, Grasses, Fungi, Shrubs, & Trees with All Their Modern Scientific Uses. Courier Corporation. Disponible gratuitement sur le site suivant : https://www.botanical.com/botanical/mgmh/b/betowo35.html
Fournier, P. (1947). Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France.
Valnet, J. (1986). Phytothérapie : se soigner par les plantes.
Wood, M. (1997). The Book of Herbal Wisdom : Using Plants as Medicines. North Atlantic Books.