Noms communs : Pissenlit, Liondent, Groin de porc, Laitue de chien, Couronne de moine, Salade de taupe
Nom latin : Taracaxum officinale
Famille : Astéracées
Constituants : le pissenlit contient :
- Des composants amers (sesquiterpènes lactones) ;
- Des triterpènes (composant résineux) ;
- Des acides phénoliques (agissent comme antioxydants) ;
- Des phytostérols (lipides similaires au cholestérol) ;
- Des minéraux (du potassium en particulier - jusqu'à 4,5% dans la feuille) ;
- Dans la racine : de l'inuline, surtout en automne ;
- Dans la racine : du fructose, surtout au printemps ;
- Dans la feuille : des flavonoïdes et des vitamines.
Description
Les botanistes m'excuseront, je m'apprête à grandement simplifier le monde complexe du pissenlit. Car au cas où vous ne le sauriez pas, il existe plus de 1,200 espèces et sous-espèces en Europe (sans parler du reste du monde).
Nous allons donc nous concentrer sur la grande famille du «dent de lion», facilement reconnaissable par les traits que je vais décrire. Et si cette vulgarisation inclut cent ou mille sous-individus, qu'importe. Car les propriétés médicinales seront les mêmes d'une sous-espèce à l'autre.
Le pissenlit est une plante vivace et non une annuelle comme certains le pensent. La partie aérienne de la plante reste ou disparait selon les températures en hiver, et l'énergie de la plante repart vers les racines. Lorsque la partie aérienne meurt, la plante donne naissance à une nouvelle rosette de feuilles à la fin de l'hiver ou au début du printemps.
Le pissenlit pousse dans les endroits suivants : à peu près partout. Dans les champs cultivés, les champs en friche, sur le bord des routes, aux abords des maisons. Certaines plantes médicinales sont dures à trouver. Pour le pissenlit, c'est plutôt l'inverse, l'éviter serait bien trop compliqué. Et c'est tant mieux, car comme nous le verrons plus bas, c'est une pharmacie à lui seul.
Le pissenlit est très variable en taille, en fonction de l'environnement dans lequel il pousse. Au plus le sol sera riche, au plus sa masse aérienne sera importante. La forme des feuilles varie grandement elle aussi, et est plus ou moins découpée et dentée.
Pour être sur de bien identifier le pissenlit «traditionnel», nous nous concentrerons sur la feuille divisée qui se termine en pointe de flèche comme montré sur l'image ci-dessous.
La base des feuilles est souvent blanche, puis la tige devient rougeâtre puis verte.
La tige florale est un tube creux qui laisse s'écouler un latex (lait blanc) lorsqu'on la casse. Ce que l'on appelle la fleur (le pompon jaune) est en fait un capitule constitué de petites fleurs jaunes.
Voici les fleurs encore en bouton :
Il n'y a qu'un seul capitule par tige florale. La fleur et très mellifère et attire une multitude d'abeilles. Les fleurs n'ont pas besoin d'être fécondées pour produire les graines.
Lorsque les fleurs deviennent matures, elles se referment pour ensuite se rouvrir et laisser échapper les petits parachutes portant la graine.
Il suffira d'un souffle pour disséminer les graines et assurer la propagation de l'espèce.
La racine est constituée d'une carotte centrale assez charnue d'où se détachent plusieurs racines beaucoup plus fines. La racine est elle aussi laiteuse si on la casse. Elle est de couleur brune pour sa couche externe et blanche à l'intérieur (il suffit de gratter la couche brune avec l'ongle pour voir apparaitre la couleur blanche).
Comme nous le verrons par la suite, la feuille et la racine sont toutes deux médicinales.
Tempérament
- Refroidissant
- Asséchant
Goût
- Amer
- Légèrement salé
- Racine : une douceur discrète
- Racine : huileux
L’aspect amer de la plante va refroidir les conditions et les tempéraments enflammés. Ce point là est particulièrement mis en avant dans la médecine Chinoise, qui utilise le pissenlit pour contrer la chaleur et le feu interne (voir plus bas).
L'aspect amer va aussi stimuler un système digestif qui tourne au ralenti. L’aspect amer/diurétique la rend asséchante. Comme nous le verrons, la feuille est particulièrement asséchante de par son aspect diurétique.
Propriétés Médicinales du Pissenlit
Dépuration
Le pissenlit est principalement connu comme plante dépurative, et ceci depuis des millénaires. Si l’on combine efficacité, accessibilité et abondance en nature, aucune autre plante n’arrive à l’égaler. C’est la racine qui sera employée dans ce contexte.
J’ai longuement parlé de la cure dépurative dans l’article à ce sujet. Elle est non seulement toujours d’actualité, elle est aussi un outil indispensable pour les personnes qui veulent faire de la prévention de maladies. Les organes d’élimination de l’homme moderne sont constamment sollicités. Lorsque petits excès et engorgements amènent à des problèmes d’encrassage (un terme de Jean Seignalet), le pissenlit peut faciliter l’évacuation des déchets en «ouvrant» les canaux d’élimination.
Cazin(1) nous dit qu’il l’utilise «en décoction dans les vices de sécrétion de la bile ; dans l’ictère essentiel ou symptomatique, et surtout dans les engorgements hépatiques ou spléniques qui suivent les fièvres intermittentes». Le terme ictère signifie jaunisse. On notera l’expression «vices de sécrétions de la bile», dénotant une faiblesse hépatobiliaire. Cette faiblesse se retrouve chez beaucoup d’individus aujourd’hui d’une manière constitutionnelle, et s’exprime souvent par des difficultés à digérer tout ce qui est gras. En effet, on se souviendra que la bile émulsifie les lipides afin d’augmenter leur surface de contact pour que les lipases puissent intervenir d’une manière efficace.
Plus tard, Leclerc(5) confirme ces propriétés : «L’observation clinique m’a mis à même de constater que le pissenlit possède réellement la propriété de favoriser le cours de la bile ; en le prescrivant à des malades atteints d’angiocholite chronique, de congestion du foie, de cholélithiase, j’ai vu s’atténuer les crises douloureuses et s’amender les symptômes d’insuffisance hépatique».
Les études récentes nous montrent que le pissenlit non seulement augmente l’activité du foie, mais il le protège aussi grâce à ses propriétés antioxydantes(2). Il peut donc être utilisé pour protéger un foie qui souffre (noté au travers de taux d’ALAT trop élevés par exemple).
Le pissenlit est connu comme «nettoyeur du sang». Cette vieille notion de «charge sanguine» peut être comprise par tous. De nombreux déchets sont véhiculés en circulation sanguine et doivent être éliminés rapidement par le foie. Lorsque le foie tourne au ralenti, le sang devient «sale». Le pissenlit, en activant le métabolisme de ces déchets au niveau du foie, peut nettoyer le sang.
«Le pissenlit essore l’éponge hépatique et rince le filtre rénal» Henry Leclerc
Cette notion s’applique à de nombreux déséquilibres de santé. Chez les allergiques par exemple, le foie doit se débarrasser des complexes immuns. Dans les douleurs articulaires liées à un excès d'acide urique, le foie et les reins doivent se débarrasser de cette substance problématique.
Lorsque les organes de nettoyages fonctionnent mieux, on arrive à s’imaginer comment d’autres processus physiologiques arrivent à en bénéficier. Le système immunitaire peut être plus efficace(3). La personne peut se sentir moins fatiguée(4).
De plus, tout ceci ne semble être qu'une vue partielle, en surface. Weiss(7) explique que «tous ces effets ne sont que des aspects partiels de l'effet général de la plante sur l'activité cellulaire». Le pissenlit agirait donc au coeur même de la cellule, ce qui nous amène à la section «anti-cancer» que vous trouverez plus bas.
Salade de pissenlit :
A la sortie de l'hiver, les rosettes des jeunes pissenlits sont tendres. La salade de pissenlit est une tradition dépurative ancestrale que je suis depuis plusieurs années. Voici une façon de les préparer, à la Provençale :
- Ramassez la rosette entière avec un tout petit morceau de la racine. Ceci permet d'obtenir l'effet hépatique de la racine et l'effet diurétique de la feuille. De plus, la racine donne du croustillant à la salade (et de l'amer aussi). N'en coupez qu'un tout petit bout près de la rosette afin que la plante puisse se régénérer ;
- Lavez vos pissenlits plusieurs fois ;
- Préparez une vinaigrette à base d'huile d'olive, de vinaigre de vin et de moutarde. Ne soyez pas avare sur la quantité ;
- Rajoutez de l'ail écrasé ;
- Rajoutez quelques anchois écrasés ;
- Mélangez le tout.
Le sel des anchois va légèrement s'opposer à l'effet diurétique afin d'éviter une urination trop abondante. L'huile d'olive, la moutarde et l'ail sont «réchauffants» et vont équilibrer la froideur de la plante. Nous rentrons ici dans la phytothérapie énergétique, et nous tentons d'équilibrer les énergies pour cette préparation qui doit rester nourrissante avant tout.
Digestive
Le pissenlit peut être utilisé comme digestif amer. On le prendra avant les repas afin de stimuler la sécrétion des sucs gastriques (au niveau de l’estomac, de la vésicule biliaire et du pancréas) et la tonicité des muscles lisses digestifs lorsque nécessaire.
Cazin(1) explique qu’il est efficace «pour relever les forces digestives et rétablir les sécrétions». On peut l'utiliser chez la personne manquant d'appétit après une longue maladie par exemple. Culpeper(10) parle de pissenlit dans les cas de cachexie, affaiblissement profond de l'organisme lié à une dénutrition importante.
La racine de pissenlit peut corriger les problèmes de constipation chronique en augmentant le débit de bile, notre laxatif naturel. La racine de pissenlit n'est pas aussi efficace que la racine de patience crépue pour la constipation, mais elle est par contre mieux tolérée sur le long terme. Chez l'enfant constipé, le pissenlit est mieux toléré que la patience crépue qui peut être trop irritante pour les muqueuses intestinales.
Nous n'avons pas parlé du pancréas, mais les observations cliniques pointent vers une action positive du pissenlit sur la glycémie sanguine.
Fournier(6), en utilisant les termes de Ripperger, nous donne un beau résumé des propriétés digestives de la plante : «Le pissenlit est un exemple de l’harmonieuse pluralité d’action des remèdes végétaux, qui [...] concourent dans leur complexité à l’alternance harmonisée qu’exige l’ensemble de l’appareil digestif comme récepteur, transformateur, puis distributeur des substances alimentaires et en fin de compte, dont a besoin tout l'organisme pour son parfait fonctionnement».
Je simplifie : le pissenlit agit un peu comme chef d'orchestre de tous les organes digestifs.
Diurétique
Comme son nom l’indique, le pissenlit augmente la diurèse et ceci de manière notable. Et notez que c’est la feuille qui a une affinité particulière pour les reins, plus que la racine.
On l’utilise donc dans les cas de rétention d’eau et oedèmes. Si vous vous sentez gonflé et que vous suspectez une rétention d'eau, la feuille de pissenlit pourra valider cette hypothèse. Faites-en une cure pendant une semaine. Si vous perdez arrivez à perdre un peu de poids, vous n’avez hélas pas maigri d’une manière miraculeuse. Vous avez plutôt "pissé" une partie de votre eau (pardonnez l’expression).
Cazin(1) parle «d’hydropisie de poitrine» (ancien terme pour l’oedème) chez un patient : «l’usage du suc de pissenlit le soulagea beaucoup en excitant la sécrétion urinaire. Itard a vu une anasarque assez considérable se dissiper au bout de trois semaines par l’usage de ce suc. Hanin a eu aussi de fréquentes occasions d’observer les bons effets du pissenlit dans les hydropisies» (anasarque = syndrome œdémateux généralisé).
Weiss(7) la recommande chez la personne âgée, «elle encourage l'excrétion rénale et l'élimination des substances qui ont tendance à se déposer dans le corps» de ces personnes. Le pissenlit est aussi indiqué «pour contrer la tendance à développer des calculs».
Vous pouvez l'utiliser dans la gestion de l’hypertension essentielle, lorsque la pression systolique ne dépasse pas les 15 à 16.
Elle est aussi utile chez la femme dans la gestion de la rétention d’eau prémenstruelle. Dans ce contexte, mélangez racine et feuille. La feuille agira comme diurétique, la racine activera le foie, organe essentiel dans la gestion des problèmes hormonaux (le foie recycle le trop plein d'hormones).
Douleurs articulaires
Comme mentionné plus haut, un problème d'élimination peut être la cause de douleurs articulaires. C'est Weiss(7) qui en parle le mieux dans ce contexte : «L'utilisation du pissenlit pour le traitement des maladies dégénératives des articulations est beaucoup plus importante. Le processus arthritique est l'indication primaire pour Taraxacum. La plante a été utilisée avec beaucoup de succès dans les traitements préventifs».
Notez ici qu'on envisage le pissenlit lorsque les douleurs articulaires sont accompagnées de difficultés d'élimination (qui peuvent être dues à des causes constitutionnelles - le foie et les reins ont toujours été «paresseux» par exemple).
Anti-cancer
Siyaram Pandey, un chercheur à l'université de Windsor au Canada, étudie le pouvoir anti-cancer de la racine de pissenlit depuis plus de 3 ans. Il fut d'abord approché par le docteur Caroline Hamm, une oncologiste curieuse de comprendre pourquoi certains de ses patients buvant de l'infusion de pissenlit semblaient se rétablir mieux que les autres.
«Pour être honnête avec vous, j'étais très pessimiste au début» raconte Pandey lors d'un entretien avec CBC News. «Cela pouvait être une coïncidence».
Coïncidence ? Point du tout.
Les équipes de Pandey démontrèrent que la racine de pissenlit force les cellules cancéreuses les plus agressives à se suicider (un processus appelé l'apoptose), le tout dans le contexte de la leucémie myélo-monocytaire.
«C'était surprenant, mais pas aussi surprenant que de constater que le pissenlit était bénin pour les cellules normales» nous dit Pandey.
Michael Tierra, phytothérapeute américain très apprécié et fondateur de la East West School of Planetary Herbology, explique dans un article sur taraxacum et arctium : «J'ai étudié littéralement des centaines de plantes du monde entier, et en prenant en compte le coût, la disponibilité, le goût (à ne pas négliger car les gens souffrant de maladies chroniques comme le cancer doivent prendre leurs plantes au moins trois fois par jour pendant des mois) - il n'y a probablement aucune plante anti-cancer sur cette planète aussi simple et puissante que le pissenlit et la bardane» (nous parlerons de la bardane dans un futur article).
Tierra rajoute : «Ceci ne veut pas dire que le pissenlit et la bardane garantissent un traitement du cancer. La même affirmation ne peut être dite au sujet des traitements médicaux conventionnels. Ceci veut simplement dire que ces plantes sont capables d'optimiser les processus physiologiques nécessaires pour détruire les cellules cancéreuses et prévenir leur prolifération».
Il est évident que tout ceci ne doit être entrepris qu'en complémentarité d'un accompagnement médical adéquat (et avec l'accord de l'oncologue).
Chaleur interne
Matthew Wood(8) nous donne des indications spécifiques liées à la médecine énergétique.
Il l'indique lorsque la chaleur descend profondément dans les tissus, épaississant les fluides et ralentissant le drainage des tissus. Ceci entraîne une inflammation des tissus profonds, ce qui peut infecter les muscles et les os. Le pissenlit va refroidir l'excès de chaleur et disperser les fluides épaissis. Culpeper d'ailleurs, dans son fameux ouvrage datant de 1652(10), nous disait déjà que le pissenlit a des qualités d'ouverture et de nettoyage des passages.
Wood utilise la langue pour déterminer si le pissenlit est nécessaire : la langue est «géographique», semble être ulcérée par endroits, avec des taches plus foncées et plus claires, et laissant entrevoir des points rouges et sensibles (une observation documentée par les homéopathes, Boericke en particulier). Cette cartographie peut parfois être observée au sommet ou sur la pointe de la langue, parfois sur les cotés.
Wood explique qu'«après avoir donné du pissenlit, la langue passe en général du rouge foncé au rose foncé, indiquant que la chaleur a été libérée des profondeurs, mais qu'une sensibilité à la chaleur persiste». Il a utilisé le pissenlit avec succès dans des cas de trouble maniaco-dépressif accompagné de langue géographique.
La médecine Chinoise parle aussi de taraxacum (T. mongolicum) pour «clarifier la chaleur toxique» entrainant abcès (du sein, du poumon, appendicite), douleurs et gonflements. Le point commun étant une chaleur et inflammation (le pissenlit étant de nature refroidissante) ainsi que du liquide épaissi et bloqué (le pissenlit étant diurétique et relâchant les fluides). On constate par exemple qu'une otite séreuse correspond à cette situation.
Sa capacité à éliminer non seulement la chaleur mais aussi la toxicité au niveau profond nous ramène à la détoxification cellulaire, les «pathologies d'encrassage» de Seignalet, et la propriété anti-cancer exposée ci-dessus.
Les études récentes(9) confirment un effet anti-inflammatoire au niveau cellulaire. Tout se recoupe...
Sphère émotionnelle
L'élixir floral de fleur de pissenlit apporte des propriétés intéressantes. On l'utilise pour la personne de type A, constamment en mouvement, constamment au travail, mettant la barre très haut.
La personnalité pissenlit est souvent l'entrepreneur qui connait seulement deux états : ON ou OFF. Le problème étant l'épuisement dû au stress chronique (le «burnout»). La personne abuse de sa résistance physique et n'arrive pas à s'écouter.
L'élixir va aider cette personne à écouter ses besoins corporels, à ralentir, à retrouver un équilibre. Il agit parfois sur les tensions musculaires provoquées par ce stress constant (un stress très souvent positif, mais qui néanmoins use la machine).
Là encore, tout se recoupe : on retrouve la personnalité Pita de médecine ayurvédique, caractérisée par le chaud et le feu, avec un pissenlit qui s'avère refroidissant et calmant. On pensera aussi à lui pour les caractères susceptibles et irascibles avec colères explosives et rougeur/chaleur à la tête - la montée du feu du foie de la médecine chinoise. On revient au foie, on boucle la boucle.
Indications diverses
- Le suc de la racine peut être utilisé pour brûler les verrues plantaires ;
Contrindications et précautions
- Le pissenlit est mal adapté à la personne fine, frêle et ayant tendance à avoir souvent froid ;
- Vu son effet diurétique, elle aggrave les problèmes de peau et muqueuse trop sèche ;
- Elle est contrindiquée chez la personne faisant de l’hypotension ;
- Vu l’effet marqué de la plante sur le foie, il peut y avoir interaction avec certaines classes de médicaments.
Utilisation du pissenlit
Les feuilles sont utilisées pour leur effet diurétique. La racine est utilisée pour son action sur le foie et au niveau cellulaire.
L'infusion des feuilles est beaucoup plus amère que la décoction des racines.
La plante est très facile à ramasser ou à trouver en herboristerie.
- Teinture des feuilles séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 40° à 50°. Prendre 40 à 60 gouttes de 2 à 3 fois par jour selon la personne et la condition ;
- Teinture des racines séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 50°. Sinon, utilisez la méthode de teinture de plante « quasi-fraîche » expliquée dans mon article sur les teintures mères. Même dosage ;
- Infusion des feuilles,30 g/L : prendre une tasse 2 à 3 fois par jour ;
- Décoction des racines, 30 à 50 g/L : prendre une tasse 2 à 3 fois par jour ;
- Racine pulvérisée (style médecine chinoise) : de 2 g à 15 g de poudre , à prendre en 2 ou 3 fois par jour selon l'objectif
- Suc de racine fraiche : 1 à 2 cuillères à soupe par jour(5).
Leclerc(5) donne la recette suivante pour stabiliser le suc de racine fraiche :
- Suc de racines fraiches de pissenlit : 100g
- Alcool à 90° : 18g
- Glycérine : 15g
- Eau : 17g
Cueillette et séchage
La feuille se ramasse au besoin tout au long de l'année, bien qu'elle soit plus tendre à la sortie de l'hiver pour les salades.
La racine se ramasse idéalement à l'automne lorsque l'énergie repart vers les racines. Mais l'herboristerie pratique nous dit ceci : on ramasse au besoin. J'ai ramassé la racine à tout moment de l'année, et les effets sont tout aussi satisfaisants.
La racine se présente sous la forme d'une carotte, il faut donc faire attention à ne pas la casser ou en laisser des morceaux dans le sol. L'idéal est de ramasser après une pluie, ou de déverser un arrosoir sur la plante, laisser pénétrer puis déraciner à la bêche.
Coupez les feuilles à l'aide d'un sécateur à la base de la partie blanche (en dessous du rouge).
Nettoyez et stockez la racine entière afin de minimiser la surface de contact avec l'air. La découpe pour la décoction ou la teinture, ou la pulvérisation se fait au dernier moment.
Stockez les feuilles entières. Pas besoin de les découper pour préparer la teinture mère de feuille, ou une infusion des feuilles.
Le stockage se fait dans des bocaux hermétiques, ou dans des sacs en papier gardés dans une pièce sombre, fraiche et sèche. La plante se garde assez longtemps sans perdre ses propriétés.
Références
(1) Cazin, F.J., « Traité pratique & raisonné des plantes médicinales indigènes , 1850
(2) Colle D, Arantes LP, Gubert P, da Luz SC, Athayde ML, Teixeira Rocha JB, Soares FA. Antioxidant properties of Taraxacum officinale leaf extract are involved in the protective effect against hepatoxicity induced by acetaminophen in mice. J Med Food. 2012 Jun;15(6):549-56.
(3) Lee BR, Lee JH, An HJ. Effects of Taraxacum officinale on fatigue and immunological parameters in mice. Molecules. 2012 Nov 7;17(11):13253-65.
(4) Jinchun Z, Jie C. The effects of Taraxacum officinale extracts (TOE) supplementation on physical fatigue in mice. Afr J Tradit Complement Altern Med. 2011;8(2):128-33.
(5) Leclerc, Henri, « Précis de phytothérapie : essais de thérapeutique par les plantes françaises », 1954
(6) Fournier, Paul-Victor, « Dictionnaire des Plantes Médicinales et Vénéneuses de France », 1947
(7) Weiss, Fintelmann, « Herbal Medicine » , 2000
(8) Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants », 2008.
(9) Koh YJ, Cha DS, Ko JS, Park HJ, Choi HD. Anti-inflammatory effect of Taraxacum officinale leaves on lipopolysaccharide-induced inflammatory responses in RAW 264.7 cells. J Med Food. 2010 Aug;13(4):870-8.
(10) Culpeper, « The English Physician », 1652
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benard dit
Bonjour Christophe, BRAVO pour vos articles, je ne me lasse pas de les lire. Je suis une femme et je vais avoir 69 ans. Je suis du type A très active, (pas de burn out, je suis en retraite). Le pissenlit conviendrait à ma faiblesse hépatobiliaire. Depuis peu j'ai également les pieds qui gonflent, et en plus depuis 1 an j'ai des boutons de fièvre sur la lèvre inférieure! Problème récurrent , depuis une dizaine d'années, j'ai la bouche très sèche JOUR et NUIT, les muqueuses sèches et la peau très sèche. Or je lis que le pissenlit aggrave le problème de peau et muqueuses trop sèche. Quelle plante puis-je ajouter au pissenlit? Merci
sabine dit
Bonjour Benard
Christophe propose la réglisse pour compenser la perte hydrique (si vous ne faites pas d'hypertension et pas sur du long terme
benard dit
Bonjour à Sabine et Christophe, Merci pour votre rapidité à répondre. Avant d'essayer je vais relire l'article sur la réglisse et le pissenlit.
sandra tribot dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Merci pour cet article complet sur le pissenlit et merci pour la présentation des études scientifiques récentes.
S'agissant d'une plante refroidissante, vous la déconseillez pour les personnes fines et de profil également "froid". Quelle plante recommanderiez-vous en cure dépurative pour ce type de tempérament ?
Merci d'avance pour votre réponse et bonne journée !
sabine dit
Bonjour Sandra
Vous avez le Romarin qui est une dépurative douce et réchauffante , ensuite un peu plus costaud vous avez l'aubier de Tilleul qui est légèrement réchauffant
taz dit
bonjour les amoureux de la nature!
La fleur de pissenlit a t'elle des propriétés? retrouve t'on les molécules actifs des feuilles et des racines dans la fleur .Est elle intéressante en infusion fraiche ou sèche?
merciiiii
sabine dit
Bonjour Taz
oui la fleur de pissenlit est aussi très intéressante, elles sont peu utilisées en phytothérapie , je pense à cause de leurs difficultés à sécher, et en phyto les dosages sont donnés pour des plantes sèches (les fraiches étant plus compliquées à gérer car le taux d'humidité est très variable ) elles sont riches en flavonoïdes, caroténoïdes...
dans le pissenlit tout est bon 🙂
Cristina dit
J'aimerais beaucoup en savoir un peu plus sur l’élixir à base d'inflorescences de pissenlit. En avez-vous une recette ou une référence? MERCI!!!
sabine dit
Bonjour Cristina
l'elixir est une macération de plantes sèches (entre 60 et 100g) dans 1 litre d'alcool (entre 40 et 55° ) dans lequel on rajoute après filtrage du sucre ou du miel (selon son goût)
pour les fleurs de pissenlit la difficulté c'est de les faire sécher , donc si je devais en faire je prendrais un alcool un peu plus fort (style 60°-80°) il faut tester 🙂
il y a un petit manuel que Christophe avait écrit je pense qu'on doit encore le trouver "Vins médicinaux et élixirs. Recettes naturelles de mon herbaliste"
Renee dit
Bonjour, je desirerais faire une cure detox avec la racine de pissentlit mais je ne connais pas la dose journaliere a ingerer. J'ai achete 50 gr de racine en pharmacie mais j'ai cru comprendre que c' est la dose par jour. Quelqu'un peut il ' eclairer stp
sabine dit
Bonsoir Renée
pour une cure détox Christophe recommande 30g/litre décoction, à boire dans la journée
Sev dit
Bonjour à vous,
j'ai ramassé de belles racines cette année, que j'ai découpées et mises à sécher en prévision d'une petite cure hépatique... Je me demandé quel était l'intérêt dans faire une décoction ou de pulvériser, moi j'ai tendance à machouiller un petit bout de racine chaque jour car je trouve cela plus facile et j'y pense mieux. Est-ce une erreur?
Un grand merci pour votre aide et ce site trés bien fait qui m'accompagne chaque jour!
Bonne année 2019!
sabine dit
Bonsoir Sev
il n'y a aucun problème à mâchouiller la racine , par contre lorsque l'on veut mettre en place un protocole , il faut prendre les bonnes doses , et dans ce cas il vous faudrait grignoter plusieurs gramme de racine par jour (entre 30 et 50g)
martine pradel dit
Bonsoir,
j'ai toujours plaisir à vous lire et regarder vos vidéo et dès que possible je suivrais votre formation.
Mais pour le moment je voudrais vous poser une question.
Une de mes amies atteinte d'un cancer du sein à subie une ablation du sein et prend du Novaldex 20 mg pour éviter une récidive et voudrait que je lui fasse des gélules de racine de pissenlit et ma question justement est que peut on associer le Novaldex et la racine de pissenlit.
merci par avance de votre aide.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Martine,
Je ne pourrais pas vous dire, je n'ai aucune donnée sur le sujet. La discussion sur l’interaction entre les plantes est relativement nouvelle, nous manquons énormément d'information sur le sujet. Certaines interactions sont bien connues pour certaines plantes (ex : ginseng, millepertuis) et très peu connues pour d'autres.
Geoffroy Saillard dit
Bonsoir Christophe, merci pour votre travail et vos vidéos. Je voulais savoir avant toute emploi des racines en décoction s'il était impératif de le faire sécher ?
Continuez comme cela et bon courage.
Jardineusement.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Geoffroy,
Non pas forcément, on peut faire une décoction de racines fraîches. Et vu qu'elle est encore fraîche, vous pouvez la coupez menu, avec un couteau de cuisine ou un hachoir berceuse par exemple, cela fera une bien meilleure décoction.
Geoffroy Saillard dit
Ok merci de votre réponse Christophe, c'est partis pour la cueillette. On dit cependant, que les plantes sèches dégage plus de propriétés ? selon certains.
sabine dit
bonjour Geoffroy
non pas à ma connaissance, disons que pour une plante fraiche il faut une plus grande quantité car on doit tenir compte de son taux d'humidité, mais l'eau de la plante est aussi chargée de cette énergie vitale difficile à quantifiée mais qui je pense doit avoir aussi ses bienfaits
donc on fait avec ce que l'on a sous la main
Martine61 dit
Bonsoir,
Merci pour vos réponses précédentes et précieuses !
Je voudrais poser une autre question : je pense faire un vin apéritif à base de pissenlit (amer) car je n'ai pas de gentiane en Normandie... judicieux ? et si je mets mes racines sèches à macérer dans le vin blanc d'abord, puis filtrer, puis remettre les mêmes dans un peu d'alcool à 65° (c'est assez fort?) et ensuite mélanger les deux breuvages. Cette idée pour extraire plus de principes actifs pour que l'apéro soit aussi un peu médicinal. Non ? pas bonne idée ?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Martine,
Le pissenlit est amer, mais la gentiane est très amère 🙂 c'est dur de rivaliser avec elle. De plus, si vous utilisez la racine, vous verrez qu'il y a à peine une petite amertume.
Donc si vous voulez un apéritif bien amer afin de préparer la digestion, je vous conseille de tester une autre plante, la feuille d'artichaut par exemple.
Le pissenlit est excellent pour encourager le foie à relâcher ses déchets. L'idée de la double macération est intéressante, vous pouvez faire cela effectivement.
Kiki dit
Bonjour,
Savez vous pourquoi on ne trouve pas de pissenlit en forêt ?
Merci d avance
sabine dit
Bonjour kiki
on peut le trouver un peu partout où il est en capacité de pouvoir saluer le soleil 🙂 , on le trouve dans les prairies naturelles en plaine ou en montagne, à la lisière des forêts, dans les jardins ...etc , on peut le trouver dans des clairières aussi
DAMASSOH Clément dit
Bonjour Sabine. Je suis un béninois. Au fait, j'ai eu de mal à retrouver le pissenlit et je souhaite que vous aidiez avec son nom en langue ''fon''. Merci cordialement.
sabine dit
Bonjour Clément
je ne connais pas son nom dans votre langue mais peut-être que des lecteurs du site le sauront
Sylvie dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Je viens de lire que la feuille de pissenlit était une bonne diurétique. Ma soeur a été greffée des reins il y a quelques années (suite à un lupus) et est actuellement dans l'attente d'une deuxième greffe à cause d'un rejet chronique.
Elle se plaint beaucoup d'une forte rétention d'eau qui l'empêcherait de perdre du poids.
Comme elle n'est pas très portée sur la phytothérapie (ni même sur les médecines complémentaires), je voudrais savoir, avant de lui conseiller d'en parler à son médecin, si le pissenlit (ou même tout autre plante diurétique) serait dangereux pour elle ?
Si non, quelle forme serait alors la plus adaptée ?
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sylvie,
La feuille de pissenlit est l'un des meilleur diurétique dans le monde des plantes.
On l'utilise donc souvent pour les problèmes de rétention d'eau.
En revanche, dans le contexte spécifique de votre sœur, la situation est très délicate. Je suis mal placé pour formuler un avis sur la question hélas. Il est fort possible que tout diurétique lui fatigue des reins déjà bien abimés (l'état des reins explique d'ailleurs fort probablement la rétention d'eau). Il me semble qu'il y a contrindication mais il faudra valider avec le médecin.
Sylvie dit
Merci Christophe pour cet éclairage.
C'est bien ce que je craignais... Elle prends déjà une multitude de médicaments dont certains ne sont là que pour pallier les effets secondaires des médicaments indispensables. Ça ne ferai donc qu'empirer les choses effectivement.
ISABEL Blou dit
Bonjour à vous, j'ai fait ma teinture mère de racines de pissenlit mais un dépôt blanchâtre se dépose au fond du pot est-ce o.k??
merci beaucoup!
sabine dit
Bonjour Isabel
oui il y a de fortes probabilités que ce soit de l'inuline, il vous faudra juste secouer le flacon avant usage
Carla dit
Bonjour je voudrais faire de la teinture-mère de racines de pissenlit, y a t-il un intérêt à utiliser de l'alcool à 90? Combien de temps faut-il faire sécher les racines et combien de temps laisse-t'on macérer ? Merci d'avance pour vos réponses (je suis tout juste novice dans cet art).
sabine dit
Bonsoir Carla
voici l'article où vous trouverez les réponses que vous cherchez https://www.altheaprovence.com/blog/faire-une-teinture-mere-maceration/
Mathilde dit
Bonjour, merci pour votre vidéo.
Navrée si la question a déjà été posée, mais si j'ai bien compris, vous préconisez de faire sécher la racine entière, et de ne la découper qu'une fois séchée, avant de faire la décoction ?
N'est-elle pas trop dure ?
Même topo pour la racine de bardane ?
Grand merci
sabine dit
Bonjour Mathilde
si on veut être puriste, la racine de pissenlit une fois sèche se coupe relativement bien, mais vous pouvez la couper fraiche et faire sécher les morceaux, le tout est de les tenir à l'abri de la lumière dans un endroit sec.
la Bardane est plus aromatique, mais aussi plus dure à couper une fois sèche, et là mieux vaut la garder entière et ensuite utiliser le sécateur pour la couper
Mathilde dit
Ok merci, ça me fait de l'ouvrage de découpage en moins !
Saillard dit
Bonjour Christophe, merci pour votre travail et vos vidéos très riches et accessibles.
Au niveau de la préparation des racines, est ce que avant décoction, il est impératif de les sécher ou peut-on directement les faire en décoction ?
sabine dit
Bonjour Saillard
vous pouvez les utiliser fraiches
FANGET dit
Bonjour Sabine,
Merci pour votre réponse , ce sont les racines que je souhaite mettre en teinture.
Cordialement
Armelle
Fanget dit
Bonjour Christophe ,
Je souhaite réaliser une tm afin de que mes enfants boivent car quantité moins importante qu'une décoction , en plus les vertus sont amplifiées grâce à l 'alcool ?
Si j'ai compris pour contrer l'effet asséchant , il faut atténuer avec du gingembre ?
Ma fille a du psoriasis et est très nerveuse ( 13 ans) puis je lui proposer cette teinture , quand à moi je souffre d'acné rosacé , le pissenlit n'aura t il pas un effet trop asséchant ?
Merci pour votre site .
Cordialement
Armelle
sabine dit
Bonsoir Armelle
l'alcool n’amplifie pas mais extrait des molécules que l'eau seule ne pourrait pas.
l'effet asséchant est crée par le côté diurétique des feuilles qui ont plus une affinité avec les reins (ce sont les feuilles que vous voulez mettre en teinture?)
la racine a plutôt une affinité avec le foie
et compliqué de vous proposer un conseil personnalisé dans le cadre du site, essayez de trouver un professionnel qui pourrait vous aider
Joanna dit
Bonjour, je voulais savoir s’il faut systématiquement faire sécher les racines de pissenlit ou si on peut les consommer fraîches ?
sabine dit
Bonjour Joanna
oui vous pouvez les consommer fraiches aussi
Joanna dit
Merci pour votre réponse rapide et pour toutes ce partage d’informations. Bon we
Céline dit
Je trouve que la fleur est oubliée....J'aimerais apprendre plus sur les bienfaits des fleurs de pissenlit sur la santé. J'ai eu de très bon résultat surtout chez mes enfants. Je fais de la glycérine et de l'huile avec les fleurs. L'infusion a un goût plutôt originale.... Merci pour cette vidéo.
Ludo dit
Bonjour
Que faire avec les tiges de pissenlits ?
Ont-elles le même effet que les feuilles ?
Merci pour vos avis.
sabine dit
Bonsoir Ludo
les tiges n'ont pas grand intérêt, du moins sur le plan médicinal
Ludo dit
Merci pour cette réponse rapide... Mais (car il y a toujours un "mais" :), cette réponse est-elle étayée par des recherches ou bien est-ce l'habitude de ne rien lire dessus ?
Faisant de la cramaillote, je me retrouve souvent avec beaucoup de tiges et cela me "gêne" de ne rien en faire...
sabine dit
bonjour Ludo
effectivement ce n'est pas basé sur des études avérées, mais je n'en sais pas plus
CROS dit
Dans un des livres de Maria TREBEN, elle parle de l'utilisation des tiges de pissenlit
Peut etre pourriez vous trouver des informations dans ces écrits?
Estelle Briard dit
Bonjour, merci pour tous vos bons conseils.
Une question sur le séchage des racines; vous voulez dire qu'elle sèche directement en bocal?
sabine dit
Bonjour Estelle
non, une fois sèches on peut les conserver dans un bocal
Hervé GOURIOU dit
bonjour à vous toutes et tous...
décidément des ondes prémonitoires semblent parcourir les distances qui nous séparent, car je vous disais que 15 mn avant de recevoir l'annonce d'une nouvelle vidéo mise en ligne par Christophe sur le Chiendent, je venais de maudire cette herbe en ayant dirigeant mes pensées vers Christophe qui ne nous avait pas encore parlé de cette herbe maudite et voilà mes désirs concrétisés... Pour ce qui est du Pissenlit, la veille de la parution de cette nouvelle vidéo , je faisais une collecte massive de pissenlits que j'avais laissé bien fleurir en pensant que dans le fonds le totum de la plante ne devait pas être mauvais pour obtenir un jus plus riche... Effectivement, j'ai passé ma journée entière à collecter, nettoyer et extraire le jus de mes pissenlits pour le stocker sous forme de glaçons... Tout y est passé, feuilles, fleurs, tiges et même les racines (plus difficiles à faire passer dans un extracteur... et inefficace, à mon avis, car je doute qu'une larme de jus soit obtenu à partir des racines ...). Ainsi si lutéine il y a , elle va se trouver concentré dans mes glaçons lors de leur décongélation.... Je réalise ces mêmes glaçons de jus, avec les feuilles et tiges d'orties, de plantain également, de fleurs et feuilles capucines, de gingembre, de curcuma, de lierre terrestre que j'ai en quantité, et de beaucoup d'autres plantes fraiches du jardin ... Quant à ma concentration de lutéine et de zéaxanthine je la trouve vraiment dans les fleurs des oeillets d'Inde de couleur rouge foncé dont je réalise de très belles teintures par percolation après pulvérisation des pétales....
Il y a vraiment beaucoup de choses à découvrir dans un jardin et à faire avec l'assistance technique des fiches et des livres de Christophe, que je consulte en permanence.... surtout en période estivale et de réception d'amis, son livre sur la confection de vins médicinaux et élixirs est une mine de recettes... auxquelles on peut rajouter des touches personnelles, comme celles que j'aime beaucoup de teinture de mélisse, d'orties ou de soucis en petits verres comme liqueurs (attention comme dit la mention légale "à consommer avec modération"!!!...
sabine dit
🙂