Syndrome métabolique et résistance à l'insuline
D'après la Fédération Internationale du Diabète(1), plus de 20% de la population mondiale souffre du syndrome métabolique. Ce syndrome est caractérisé par une lipidémie et une glycémie sanguine complètement déréglée, comme nous le verrons plus loin.
Ces problèmes métaboliques rendent la personne :
- 3 fois plus susceptible d'avoir une crise cardiaque ou un AVC(1) ;
- 5 fois plus susceptible de développer un diabète de type 2 (diabète non-insulinodépendant)(1) ;
- Plus susceptible de développer un cancer(2) - cancer du foie, colorectal et cancer de la vessie chez l'homme(4), cancer de l'endomètre, du pancréas, du sein et colorectal chez la femme(3) ;
- A risque de devenir obèse, avec une impossibilité de perdre du poids ou de contrôler le signal de satiété ;
- A risque de développer un syndrome de Stein-Leventhal (ou « ovaires polykystiques »)(4) ;
Pourquoi de telles proportions ?
L'explication est évidente. Cette condition est le résultat de la sédentarité, d'une alimentation déséquilibrée et du stress chronique. Bref, c'est une conséquence de la vie moderne si l'on se laisse trop porter par la vague de l'industrialisation.
Enrayer le syndrome métabolique et l'empêcher d'évoluer vers un diabète de type 2 n'est pas une tache extrêmement compliquée. Il suffit d'avoir envie de faire un peu de ménage dans son mode de vie.
Les outils présentés dans cet article appartiennent à 4 catégories :
- L'alimentation
- Les compléments alimentaires
- Les plantes médicinales
- L'exercice et le sommeil
Ces outils sont efficaces. Combinées ensemble, ces 4 catégories vous permettent de bâtir un protocole qui, si respecté, vous permettra de mettre fin à ce dérèglement destructif.
Mise en garde : diminuer soudainement la charge glycémique de vos repas ou introduire des plantes hypoglycémiantes peuvent poser de gros problèmes si vous prenez actuellement des médicaments contre le diabète. Dans le doute, consultez votre médecin.
Définition du syndrome métabolique
Le syndrome métabolique est caractérisé par les tendances suivantes :
- Un tour de taille élevé (obésité abdominale) :
- Chez l'homme caucasien : rapport taille/hanche ≥ 1, ou taille ≥ 94 cm (le rapport taille/hanche est calculé en divisant le tour de taille en cm par le tour de hanche en cm) ;
- Chez la femme caucasienne : rapport taille/hanche ≥ 0,8, ou taille ≥ 80 cm ;
- Un taux élevé de triglycérides :
- ≥ 150 mg/dL (1.7 mmol/L) ;
- Un taux de HDL trop bas :
- < 40 mg/dL (1.03 mmol/L) chez l'homme ;
< 50 mg/dL (1.29 mmol/L) chez la femme ;
- < 40 mg/dL (1.03 mmol/L) chez l'homme ;
- Une tension artérielle élevée :
- Systolique ≥ 13,0 ou diastolique ≥ 8,5 ;
- Une glycémie à jeun et/ou postprandiale élevée :
- A jeun ≥ 100 mg/dL (5.6 mmol/L) ;
- La glycémie postprandiale est aussi une bonne indication, avec une glycémie problématique si ≥ 140 une heure après ingestion, et ≥ 120 deux heures après ingestion.
Vous n'avez pas forcément besoin d'avoir tous ces facteurs présents pour présenter un profil métabolique problématique. Notez aussi que certains experts américains considèrent des limites beaucoup plus basses :
- Glycémie à jeun : entre 90 et 100 mg/dL ;
- Glycémie postprandiale 2 heures après ingestion : à partir de 110 mg/dL ;
- Une hypoglycémie dite « réactionnelle » (due à l'hyperglycémie qui la précède) 2 à 5 heures après un repas ;
- Triglycérides : entre 100 et 150 mg/dL ;
Résistance à l'insuline
La cause principale du syndrome métabolique est la résistance de nos cellules à l'insuline. Voici comment le problème se développe.
L'alimentation moderne est trop glycémique. J'ai déjà amplement parlé des sucres rapides et lents dans l'article alimentation et cancer. Les médias parlent des « sucres lents », ce qui induit tout le monde en erreur. Ces sucres lents n'en sont pas. Les pâtes, le pain blanc, les pommes de terre et autres glucides sont transformés rapidement en glucose par notre système digestif, dès la bouche.
La guerre aux gras des dernières décennies a entrainé une phobie des lipides au profit des féculents. Les produits « light » ou « 0% » sont arrivés sur les rayons, certes sans gras, mais bourrés de sucres. L'alimentation moderne à donc évoluée vers une glycémie inquiétante.
Et ne vous fiez pas au goût - ce n'est pas parce qu'un aliment n'a pas un goût sucré qu'il n'est pas transformé en sucre rapidement. Le pain blanc par exemple a le même index glycémique que le sucre blanc.
Lorsque la quantité de glucose sanguin augmente rapidement, le pancréas réagit en sécrétant l'insuline. Sous l'effet de l'insuline, nos cellules activent des récepteurs qui fixent le glucose afin de l'absorber à l'intérieur de la cellule. La glycémie sanguine redescend, et tout va bien.
Sauf qu'au bout d'années de glycémie trop élevée, nos cellules deviennent résistantes à l'insuline, comme pour se protéger de cet assaut constant. Le glucose reste donc plus longtemps en circulation sanguine. Ceci entraine des problèmes métaboliques. Le foie par exemple transforme massivement le glucose en triglycérides (d'ou les taux de triglycérides sanguins élevés). Ces triglycérides seront stockés dans les cellules adipeuses, provoquant peu à peu une obésité abdominale.
De plus, le pancréas doit sécréter toujours plus d'insuline, car les cellules deviennent de plus en plus résistantes. Cet état est appelé hyperinsulinémie. Si rien n'est fait, le pancréas finit par s'épuiser, ce qui mène au diabète de type 2 (diabète non-insulinodépendant).
Le glucose restant en circulation trop longtemps et en trop grande quantité provoque la glycation des protéines, une dégradation cellulaire entrainant des phénomènes inflammatoires au niveau vasculaire, provoquant ou aggravant l'artériosclérose.
L'hyperinsulinémie inhibe la production d'hormone de croissance, hormone responsable de la production de masse musculaire. L'hyperinsulinémie inhibe aussi le brulage de graisses. La masse musculaire diminue, la masse adipeuse augmente, amenant peu à peu à l'obésité.
Les solutions
1. Alimentation
Voici les grandes lignes du programme que j'utilise dans ma pratique :
- Adoption d'un programme nutritionnel à charge glycémique basse :
- Réduction, voire élimination des sucres rapides ;
- Réduction, voire élimination des sucres lents (pâtes, pain, pommes de terre, riz) ;
- Le petit déjeuner est souvent le plus problématique - on passe à un petit déjeuner de type salé si possible ;
- Consommation libérale de légumes à charge glycémique normale à faible, de poissons et de viandes, de bons lipides (saturés inclus) ;
- Consommation limitée de fruits.
- Elimination des acides gras riches en oméga 6 (huiles de tournesol, maïs, pépins de raisin, etc.) ;
- Elimination des graisses industrielles ;
- Augmentation des acides gras de type oméga 3 (poissons des mers froides, les formes végétales ne sont que très peu converties en EPA/DHA par notre système).
- Notez que certaines huiles végétales sont classées comme riches en oméga 3 (colza, chanvre, lin, etc). Elles sont en fait riche en ALA, un précurseur des EPA/DHA (les deux formes actives à action anti-inflammatoire). En revanche, il semble que notre système ne les convertit que très peu : entre 5% et 10% pour l'EPA et entre 2% et 5% pour le DHA (4bis). Dans les conditions de dérèglement de la cascade inflammatoire, ou les conditions de dérèglements métaboliques, je préfère donc conseiller directement les formes actives (riches en EPA/DHA) et éviter les huiles contenant beaucoup d'oméga 6 (même si elles contiennent une bonne quantité de ALA).
Réduire la consommation de sucres rapides et lents est facile à dire, mais pas si facile à mettre en pratique pour beaucoup de personnes. En effet, on peut aujourd'hui parler d'addiction au sucre, avec chez certaines personnes un besoin de sevrage progressif.
2. Compléments alimentaires
Les compléments alimentaires suivants vont aider à gérer la glycémie et à retrouver une sensibilité normale à l'insuline :
- Magnésium, en doses divisées et à tolérance digestive(5)
- Complexe de vitamines B (cofacteurs du métabolisme du magnésium)
- Chrome(6)
- Oméga 3 forme huiles de poissons des mers froides(7)
- Vitamine D3(7bis)
3. Plantes médicinales
J'aimerais attirer votre attention sur la chose suivante : beaucoup de plantes médicinales réduisent la glycémie sanguine. Mais certaines le font d'une manière qui n'est pas constructive.
Certaines plantes, comme le Gymnema sylvestre(11) ou le Panax ginseng(8) poussent le pancréas à sécréter plus d'insuline. Mais le problème n'est pas là : dans le syndrome métabolique, le pancréas est tout à fait apte à faire son travail, il est au contraire poussé dans ses limites car les cellules sont résistantes à l'insuline. Les plantes forçant le pancréas à produire encore plus d'insuline seront au long-terme problématiques, elles aggravent en effet l'hyperinsulinémie.
Certes le Panax ginseng aide aussi les cellules à retrouver une certaine sensibilité à l'insuline(9)(10), ce qui est constructif. Mais les effets stimulants sur le pancréas ne le sont pas.
Les feuilles de Vaccinium myrtillus (myrtille) sont hypoglycémiantes, mais Weiss mentionne des risques de toxicité due aux hydroquinones et ne la recommande pas pour une utilisation prolongée.
Les plantes suivantes sont à utiliser en priorité :
Le Fenugrec
Le fenugrec (Trigonella foenum graecum) est efficace(12)(13)(14)(15), sous forme de graines pulvérisées et dans des quantités suffisantes.
Gupta et al(12) démontrèrent que le fenugrec améliore la réponse glycémique après les repas, avec diminution de la sécrétion d'insuline (tendance désirable), et une réduction des triglycérides. Le fenugrec améliore aussi les niveaux de HDL, et la sensibilité des cellules à l'insuline est augmentée.
La Cannelle
La cannelle (Cinnamon spp.), prise généralement sous forme pulvérisée, améliore la résistance à l'insuline(16) dans le contexte du syndrome métabolique(17). Les chercheurs chinois ont aussi remarqué que la cannelle bloque la production de glucose au niveau du foie, d'une manière similaire à la metformine (médicament utilisé dans la gestion du diabète de type 2).
Des chercheurs pakistanais(18) démontrèrent que des doses modestes de cannelle consommées pendant 40 jours par des sujets souffrant de diabète de type 2 permet de faire baisser :
- La glycémie à jeun (18-29% selon la dose) ;
- Les triglycérides (23-30% selon la dose) ;
- Le LDL (7-27% selon la dose) ;
- Le cholestérol total (12-26% selon la dose).
Le Maitake
Le maitake (Grifola spp.) améliore la sensibilité à l'insuline. Les études montrent en effet qu'il permet de faire baisser la glycémie sans faire augmenter le taux d'insuline en circulation(19)(20).
Le Melon Amer
Le melon amer, encore appelé margose (Momordica charantia), a été utilisé depuis l'antiquité pour les problèmes de diabète en médecine ayurvédique, unani et égyptienne. Il fait baisser la glycémie et l'insulinémie(21).
Le Basilic
Le basilic culinaire (Ocimum basilicum) ou le basilic sacré (O. sanctum, O. gratissimum) fournissent un effet hypoglycémiant. Les études sur animaux(22) et sur humain(23) suggèrent une action grâce à l'amélioration de la sensibilité à l'insuline.
4. L'exercice et le sommeil
L'exercice physique constitue une partie importante du programme. Le but premier est d'améliorer le métabolisme du glucose. Le but second est de stimuler la relâche d'hormone de croissance, afin de faire basculer le corps en mode brulage de graisse et construction musculaire.
Les études nous disent que c'est l'intensité de l'exercice qui compte(24)(25), et pas forcément sa durée. Une série d'exercices intenses et courts peut donc être programmée pendant la journée. On pourra par exemple faire une série de 2 ou 3 fois 5 minutes par jours.
Pratiquez ces 5 minutes à l'intensité maximale autorisée par votre condition. Si vous avez des problèmes cardiaques par exemple, ou des problèmes musculaires ou articulaires, il faudra choisir des exercices appropriés.
L'idéal sera bien sûr de combiner cela avec des exercices de plus longue durée et moins intense, de style marche à pied. Mais si vous êtes restreint en temps, le plus important est de pratiquer des exercices courts et intenses.
Vous trouverez en annexe une vidéo démontrant ce concept, avec une série de 5 exercices d'une minute. La vidéo est en anglais, mais vous n'avez pas besoin de comprendre les paroles. Cette vidéo est très intense, destinée principalement aux hommes, et est présentée ici pour vous donner un exemple. Vous en trouverez d'autres plus adaptées à vos capacités physiques.
Les études(26)(27) nous montrent qu'un sommeil de mauvaise qualité augmente les risques de développer le syndrome métabolique. Pour se sortir du syndrome, il faudra donc s'assurer que le sommeil soit réparateur, en adoptant de bonnes habitudes et en utilisant les plantes si nécessaire.
Annexe : exemple d'exercices pour un syndrome métabolique
Références Syndrome Métabolique
(1) Voir document de la Fédération Internationale du Diabète sur le syndrome métabolique ici (en anglais) : http://www.idf.org/webdata/docs/IDF_Meta_def_final.pdf
(2) Berrino F. Life style prevention of cancer recurrence: the yin and the yang. Cancer Treat Res. 2014;159:341-51.
(3) Esposito K, Capuano A, Giugliano D. Metabolic syndrome and cancer: holistic or reductionist? Endocrine. 2013 Sep 26.
(4) Pasquali R, Gambineri A. Insulin sensitizers in polycystic ovary syndrome. Front Horm Res. 2013;40:83-102.
(4bis) Davis BC, Kris-Etherton PM. Achieving optimal essential fatty acid status in vegetarians: current knowledge and practical implications. Am J Clin Nutr. 2003 Sep;78(3 Suppl):640S-646S.
(5) Hruby A, Meigs JB, O'Donnell CJ, Jacques PF, McKeown NM. Higher magnesium intake reduces risk of impaired glucose and insulin metabolism, and progression from prediabetes to diabetes in middle-aged Americans. Diabetes Care. 2013 Oct 2.
(6) Power M, Pratley R. Alternative and complementary treatments for metabolic syndrome. Curr Diab Rep. 2011 Jun;11(3):173-8.
(7) Gray B, Steyn F, Davies PS, Vitetta L. Omega-3 fatty acids: a review of the effects on adiponectin and leptin and potential implications for obesity management. Eur J Clin Nutr. 2013 Oct 16.
(7bis) Barchetta I, De Bernardinis M, Capoccia D, Baroni MG, Fontana M, Fraioli A, Morini S, Leonetti F, Cavallo MG. Hypovitaminosis D is independently associated with metabolic syndrome in obese patients. PLoS One. 2013 Jul 31;8(7):e68689.
(8) Waki I, Kyo H, Yasuda M, Kimura M. Effects of a hypoglycemic component of ginseng radix on insulin biosynthesis in normal and diabetic animals. J Pharmacobiodyn. 1982 Aug;5(8):547-54.
(9) Liu Z, Li W, Li X, Zhang M, Chen L, Zheng YN, Sun GZ, Ruan CC. Antidiabetic effects of malonyl ginsenosides from Panax ginseng on type 2 diabetic rats induced by high-fat diet and streptozotocin. J Ethnopharmacol. 2013 Jan 9;145(1):233-40.
(10) Lee SH, Lee HJ, Lee YH, Lee BW, Cha BS, Kang ES, Ahn CW, Park JS, Kim HJ, Lee EY, Lee HC. Korean red ginseng (Panax ginseng) improves insulin sensitivity in high fat fed Sprague-Dawley rats. Phytother Res. 2012 Jan;26(1):142-7.
(11) Al-Romaiyan A, King AJ, Persaud SJ, Jones PM. A novel extract of Gymnema sylvestre improves glucose tolerance in vivo and stimulates insulin secretion and synthesis in vitro. Phytother Res. 2013 Jul;27(7):1006-11.
(12) Gupta A, Gupta R, Lal B. Effect of Trigonella foenum-graecum (fenugreek) seeds on glycaemic control and insulin resistance in type 2 diabetes mellitus: a double blind placebo controlled study. J Assoc Physicians India. 2001 Nov;49:1057-61.
(13) Shani (Mishinsky) J, Joseph B, Sulman FJ, Goldschmied A. Hypoglycaemic effect of trigonelline. Lancet. 1967;16:1311–1312.
(14) Moorthy Radha, Prabhu KM, Murthy PS. Studies on the isolation and effect of an orally active hypoglycemic principle from the seeds of fenugreek (Trigonella foenum graecum) Diabetes Bull. 1989;9:69–72.
(15) Moorthy R, Prabhu KM, Murthy PS. Anti-hyperglycemic compound GII from fenugreek (Trigonella foenum-graceum Linn) seeds, its purification and effect in diabetes mellitus. Ind J Exp Biol. 2010;48:1111–1118.
(16) Berrio LF, Polansky MM, Anderson RA. Insulin activity: stimulatory effects of cinnamon and brewer's yeast as influenced by albumin. Horm Res. 1992;37(6):225-9.
(17) Couturier K, Batandier C, Awada M, Hininger-Favier I, Canini F, Anderson RA, Leverve X, Roussel AM. Cinnamon improves insulin sensitivity and alters the body composition in an animal model of the metabolic syndrome. Arch Biochem Biophys. 2010 Sep 1;501(1):158-61.
(18) Khan A, Safdar M, Ali Khan MM, Khattak KN, Anderson RA. Cinnamon improves glucose and lipids of people with type 2 diabetes. Diabetes Care. 2003 Dec;26(12):3215-8.
(19) Preuss HG, Echard B, Bagchi D, Perricone NV, Zhuang C. Enhanced insulin-hypoglycemic activity in rats consuming a specific glycoprotein extracted from maitake mushroom. Mol Cell Biochem. 2007 Dec;306(1-2):105-13.
(20) Manohar V, Talpur NA, Echard BW, Lieberman S, Preuss HG. Effects of a water-soluble extract of maitake mushroom on circulating glucose/insulin concentrations in KK mice. Diabetes Obes Metab. 2002 Jan;4(1):43-8.
(21) Miura T, Itoh C, Iwamoto N, Kato M, Kawai M, Park SR, Suzuki I. Hypoglycemic activity of the fruit of the Momordica charantia in type 2 diabetic mice. J Nutr Sci Vitaminol (Tokyo). 2001 Oct;47(5):340-4.
(22) Chattopadhyay RR. Hypoglycemic effect of Ocimum sanctum leaf extract in normal and streptozotocin diabetic rats. Indian J Exp Biol. 1993 Nov;31(11):891-3.
(23) Viseshakul D, Premvatana P, Chularojmontri V, Kewsiri D, Tinnarat P. Improved glucose tolerance induced by long term dietary supplementation with hairy basal seeds (Ocimum canum sim) in diabetics. J Med Assoc Thai. 1985 Aug;68(8):408-11.
(24) Felsing NE, Brasel JA, Cooper DM1992 Effect of low and high intensity exercise on circulating growth hormone in men. J Clin Endocrinol Metab 75:157–162. [PubMed]
(25) Pritzlaff CJ, Wideman L, Weltman JY, Abbott RD, Gutgesell ME, Hartman ML, Veldhuis JD, Weltman A. Impact of acute exercise intensity on pulsatile growth hormone release in men. J Appl Physiol (1985). 1999 Aug;87(2):498-504.
(26) Chaput JP, McNeil J, Després JP, Bouchard C, Tremblay A. Short sleep duration as a risk factor for the development of the metabolic syndrome in adults. Prev Med. 2013 Oct 5.
(27) Mesas AE, Guallar-Castillón P, López-García E, León-Muñoz LM, Graciani A, Banegas JR, Rodríguez-Artalejo F. Sleep quality and the metabolic syndrome: the role of sleep duration and lifestyle. Diabetes Metab Res Rev. 2013 Oct 3.
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Christiane dit
Bonjour,
Lorsque Christophe parle de prendre une supplémentation de magnesium à doses divisées , est-ce que cela veut dire qu'il faut fractionner la prise sur la journée ? C'est pour améliorer la tolérance digestive vu qu'on va prendre de fortes doses, c'est bien ça ?
sabine dit
bonjour Christiane
oui comme dit prendre en plusieurs fois, quand on dit jusqu'à tolérance digestive, c'est de prendre du magnésium en augmentant les doses jusqu'à ce que vos intestins se manifestent un peu trop rapidement, dès que vous avez atteint ce point , vous prenez la dose en dessous.
Sabrina dit
Tout d'abord bravo pour la qualité de vos articles ! Pourriez en faire un sur la ménopause avec SOPK préexistant ? Je retrouve ces thèmes dispersés dans plusieurs de vos articles mais ce serait formidable si vous y consacriez un article entièrement. Sujet très complexe mais merci d'avance pour votre réponse.
sabine dit
Bonjour Sabrina
Je vous remercie de cette idée sachant toutefois qu'ils sont déjà regroupés dans la formation sur la femme que Christophe propose
Gaultier dit
Bsr,y a t il un risque "vital " ( je m entends ) à éliminer les sucres lents ( pas de soucis pour les rapides) svp ? Merci !
sabine dit
bonjour Gaultier
voici la réponse de Christophe
"ce que j'ai observé, c'est qu'il peut y avoir une thyroïde qui sous-régule chez certaines personnes lorsqu'on enlève un peu trop de glucides, peut-être un peu trop vite. En théorie, les sucres lents ne sont pas vitaux, et en théorie, on peut très fonctionner en mode cétogène (c'est ce que l'on fait pendant un jeûne, on consomme nos acides gras car on a épuisé les réserves de glucose au bout de 3 jours). Cela dit, en pratique, on voit que certaines personnes ont du mal à faire la bascule vers un mode cétogène "adapté" dans lequel on se sent bien. Au départ (cela a été mon cas), on peut avoir une très grande fatigue et quelques symptomes un peu gênants (maux de têtes par ex) lorsque l'on coupe vraiment les féculents. Chacun aura sa sensibilité, à voir quel est l'objectif aussi. Les glucides, consommés en modération, ne sont pas non plus problématiques si nous n'avons pas de syndrome métabolique."
Fabienne dit
Bonsoir,
Les tanins de certaines plantes jouent-ils un rôle dans l’amélioration de la sensibilité des récepteurs à insuline ? Et si oui lequel ? Par un côté “irritant” ?
Merci beaucoup encore de votre aide (je vous sollicite beaucoup en ce moment ;-))
sabine dit
Bonjour Fabienne
voici la réponse de Christophe
Oui toutes les plantes à tanins ont un effet hypoglycémiant. Il y a plusieurs effets, c'est assez complexe. Un effet par contact qui semble interférer avec les transporteurs de glucose au niveau des entérocytes. Et un effet systémique aussi, en circulation puis au niveau cellulaire, pour les tanins absorbables.
Anne dit
Bonjour Christophe et Sabine, J'ai vu que dans le Chardon-Marie, la silymarine réduit la résistance à l'insuline. Peut-on aussi utiliser cette plante dans le cas d'un SOPK avec résistance à l'insuline ? Merci pour cet éclairage.
sabine dit
bonjour Anne
c'est plus subtile que ça, le chardon Marie va redonner à nos cellules une meilleure sensibilité à l'insuline et peut faire baisser la glycémie sanguine
Dans le cas d'un sopk avec cette problématique , il va falloir plusieurs pistes pour arriver à cibler la problématique
mais de toute façon le chardon marie aura son utilité , donc oui on peut prendre cette plante avec sopk et résistance à l'insuline
Bertin dit
Merci pour cette présentation claire et instructive. Mon problème est celui-ci: La cannelle a un goût vraiment sucré, que devient son sucre dans le corps? Je crains de l'utiliser. J'aimerais avoir des informations complémentaires sur son devenir dans l'organisme.
sabine dit
Bonjour Bertin
voici la réponse de Christophe
Bruneton mentionne des mucilages ( dans sa composition). Ailleurs je vois des polyols type mannitol (probablement très peu car le goût ne me semble pas sucré). Du coup, au final, rien à ma connaissance qui ne se transforme en qque chose de glycémique. En revanche, son pouvoir hypoglycémiant est maintenant bien démontré. Je pense effectivement qu'on l'a tellement associée au sucré qu'on a du mal à séparer les deux goûts dans notre tête.
joelle mercier dit
Bonjour, Comme on m'a diagnostiqué un pré-diabète, je découvre cette conversation. Je voulais attirer votre attention sur la berberine, que vous conseillez.
Dans cet article : https://www.quechoisir.org/actualite-complements-alimentaires-mise-en-garde-contre-la-berberine-n73683/
Il y a de sérieuses mises en garde contre ce produit. Je voulais savoir de que vous en pensez.
Egalement, je voulais signaler que j'avais commencé à prendre des gélules de Cannelle et Chrome, mais j'ai dû arrêter à cause de la constipation qu'elles entraînent. Je pense qu'il faut faire un essai avant d'en acheter une grande quantité.
Merci d'avance pour votre réponse et pour toutes les informations merveilleuses auxquelles vous nous donnez accès.
sabine dit
bonjour Joëlle
pour clarifier la discussion, je n'ai pas conseillé la berbérine , j'ai signalé une étude qui parlait de son action sur le diabète 🙂
et voici la réponse de Christophe:
"Il faut clairement faire attention avec toute substance ayant une action hypoglycémiante chez le diabétique. Mais on pourrait en dire de même pour la cannelle, le fenugrec, le galega et d'autres qui peuvent faire baisser la glycémie. Lorsqu'il y a prise de médicaments hypoglycémiants, on peut provoquer un accident hypoglycémique. En revanche, les plantes riches en berbérine (dont l'épine-vinette, le mahonia, le coptis) ne sont pas une exception, ou un cas particulier. C'est une précaution connue à prendre avec ces plantes.
Les extraits de berbérine pure sont effectivement plus délicats à manipuler. Je vais rajouter une note sur l'article syndrome métabolique.
L'épine-vinette constituait de nombreuses haies dans le passé. En revanche, comme elle est vectrice de la rouille noire du blé, elle avait été interdite et détruite par arrêté gouvernemental (je ne sais plus quand exactement). Il y a maintenant des réglementations, il me semble, pour ne pas en introduire à une certaine distance des champs cultivés (blé uniquement ou autre, je ne sais pas).
NATIER dit
Bonjour,
Ma fille a un diabète gestationnel très léger, elle a corrigé son alimentation, j'ai essayé de faire le tri dans vos précieuses informations en cherchant le plus facile pour elle. Si je lui conseille de prendre des infusions de cannelle avec du romarin + mettre du basilic dans toutes ses salades + prendre magnésium et chrome cela est il correcte s'il vous plait et sans risque compte tenu de sa grossesse ?
Merci d'avance pour votre future réponse et pour tout ce que vous m'apportez de part votre générosité et grande compétence.
Cordialement.
sabine dit
Bonjour Natier
si c'est une utilisation alimentaire pas de problème (surtout pour la cannelle) si c'est pour une utilisation thérapeutique (avec des doses plus importantes, il vaut mieux rester prudents )
déjà si l'alimentation est bien ré équilibrée, (surtout concernant les sucres , les céréales industrielles (qui en recèlent beaucoup) cela fera une différence, pour les supplémentations il vaut mieux voir avec le médecin car parfois le trop est l'ennemi du bien
natier dit
Merci beaucoup votre réponse est précieuse et votre rapidité à la donner est extraordinaire.
Bien à vous.
Mme Natier
Frédéric Somprou dit
Bonjour Christophe,
Merci pour toutes vos vidéos très intéressantes, et très instructives.
Je viens de lire avec intérêt cet article, cependant un détail a retenu mon attention à savoir qu'il est dit de limiter sa consommation d'huiles riches en d’oméga 6 dont l'huile de colza. Après recherches, je vois que cette huile possède un ration omega6/omega3 des meilleurs, point sur lequel j'étais ancré.
Pouvez vous éclairer ma lanterne?
Merci d'avance pour votre réponse, et encore merci pour le partage de vos connaissances.
Frédéric.
sabine dit
Bonjour Frédéric
je vous invite à lire dans cet article le chapitre concernant les acides gras et les lipides
Nadine dit
Dans le cas d'une obésité morbide, y a-t-il une parade autre que le traitement hormonal ou une intervention chirurgicale dont j'ignore le but ? La personne est diabétique et refuserait le traitement hormonal. Son opération était programmée depuis un an pour le 17 mars 2020. Elle a été annulée pour cause de coronavirus.
Est-ce que le diabète serait la conséquence de l'obésité morbide ou sa cause ?
Bonne journée à toute l'équipe.
sabine dit
bonjour Nadine
désolée mais je n'ai pas de réponse à vous proposer , je pense que les choses sont beaucoup plus complexes que ça et bien imbriquées
Sandra dit
Bonjour, je souhaiterai savoir sous quelle forme et quelle quantité de cannelle faut-il prendre pour que celle-ci est un impact sur la glycémie? C'est pour ma maman qui n'est pas diabétique mais qui a un taux un peu élevé (à savoir qu'elle n'a qu'un rein qui fonctionne sans traitement).
Merci de vos retours.
Bonne journée
sabine dit
Bonsoir Sandra
c'est de la cannelle en poudre en infusion , mais pour la quantité je ne sais pas , dès que j'ai l'information je reviens vers vous
laurent dit
Bonjour Christophe,
Pour la canelle que l'on peut trouver en supermarché il y a la "normale" (de Chine principalement) et celle de Ceylan. Plusieurs sources indiquent qu'il faut privilégier la 2e car la 1ère serait toxique pour les reins. Je ne sais pas si vous en avez eu vent.
J'avais également une question quant à l'apport de glucides, j'ai une alimentation paléo mais je mange tout de même du riz à tous les repas (le riz n'est pas paléo) c'est du riz basmati donc IG un peu + bas que le blanc. A côté je me fais 2 shakers quotidiens contenant en général chacun 3 bananes et d'autres fruits, + avocat et sardines.
Pensez-vous que c'est trop de glucides au quotidien? Je ne mange rien d'industriel à côté, ni gluten ni sucre.
Ma glycémie à jeun est normale, la postprandiale aussi, je fais comme ça depuis 2 ans, j'en ai 40.
Merci 🙂
Christophe BERNARD dit
Bonjour Laurent,
Pour la cannelle, je confirme, celle de Ceylan est celle qu'il faut choisir.
Pour l'apport de glucide, vous avez de nombreux courants paléos, certains préfèrent une approche stricte (riz = calories vides), d'autres estiment que trop peu de glucides n'est en fait pas désirable (voir Paul Jaminet et ses observations sur l'hypothyroidie lorsque trop peu de glucides). Bref, comme toujours, un équilibre est nécessaire, et cet équilibre est basé sur les besoins de la personne, son activité physique en particulier, et les résultats de la prise de sang parlent d'eux même. On commence à éliminer ce type de glucide si la glycémie à jeun / post-prandiale, hémoglobine glyquée commencent à augmenter.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Laurent,
Pour la cannelle, je confirme, celle de Ceylan est celle qu'il faut choisir.
Pour l'apport de glucide, vous avez de nombreux courants paléos, certains préfèrent une approche stricte (riz = calories vides), d'autres estiment que trop peu de glucides n'est en fait pas désirable (voir Paul Jaminet et ses observations sur l'hypothyroidie lorsque trop peu de glucides). Bref, comme toujours, un équilibre est nécessaire, et cet équilibre est basé sur les besoins de la personne, son activité physique en particulier, et les résultats de la prise de sang parlent d'eux même. On commence à éliminer ce type de glucide si la glycémie à jeun / post-prandiale, hémoglobine glyquée commencent à augmenter.
mounirah dit
j'attends toujours une réponse au message qui était en attente de validation depuis mars et qui a disparu !!!!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Mounirah,
Je fais de mon mieux pour aider mes lecteurs. Lorsque j'ai une réponse qui ne va pas me demander de longues recherches ou un travail personnalisé, je réponds. Sinon, je ne peux pas me le permettre, pas le temps et trop délicat d'essayer de démêler une situation par commentaire de blog interposé. C'est pour cela qu'il m'arrive de supprimer certains articles.
Vaillant jo dit
entre un syndrome métabolique et un Dibète de type 2,
Faut il faire une différence d'interprétation, quant à la lecture du chapitre sur les plantes qui n'agissent pas de manière correcte comme Gynmema et Ginseng, en rapport à la stimulation du pancréas,
Christophe BERNARD dit
Oui même interprétation car le diabète de type 2 est une évolution du syndrome métabolique et implique lui aussi une résistance des cellules à l'insuline (ce qui est au coeur du problème).
Frédéric Somprou dit
Bonjour Christophe,
Que pensez vous de la berbérine pour lever la "résistance à l'insuline"?
Merci d'avance pour votre réponse.
Frédéric
sabine dit
Bonjour Fréderic
la berbérine (alcaloïde) est un constituant faisant partie de quelques plantes comme l'hydraste du Canada , l'épine vinette etc... et dans le cadre du site, Christophe oriente plutôt sur l'utilisation des plantes dans leur totum.
néanmoins une étude de 2019 semble indiquer de bons résultats, cette étude souligne que l'utilisation de berbérine pour les patients atteints du syndrome métabolique peut réguler efficacement la glycémie et les lipides et alléger la résistance à l'insuline et aussi réduire le niveau de réponse inflammatoire https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6434235/
Frédéric Somprou dit
Merci beaucoup pour votre répoinse
mounirah dit
novice en matière de blog, mais je me lance. Suite à un gros problème psychologique ( expulsion et perte de notre commerce) puis dépression et des symptômes survenus après ce traumatisme : Ballonnements, prise de poids cholestérol, pré diabète, triglycérides. Je grossis principalement au niveau de l’abdomen et suis passée d'une taille 36 à 40. Je fais attention à mon alimentation salade, crudités , poulet ou jambon, pamplemousse ou avocat etc avec ajout de graines de lin ou noix ou levure de bière , mélange curcuma gingembre poivre etc... Malgré mes efforts, je grossis et ne supporte plus mon corps. J'ai découvert il y a 1 mois votre site et prends des infusions ou décoction de racines de pissenlit, aubier, chardon marie, etc mais aucune amélioration. J'ai l'impression d’être enceinte de 6 mois mais j'ai 58 ans!!!. De part mes origines , j'utilise régulièrement le curcuma, le gingembre et autres épices dans mes plats ainsi que le fenugrec que j’utilise aussi en graines germées. Je suis désespérée et j'ai besoin d'aide. Je vis dans le 06 et souhaiterait rencontrer des personnes qui s’intéressent aux plantes médicinales et qui par le biais de ballades me permettrait de reconnaitre les plantes et éventuellement de les cueillir car j'habite en appartement. Cela m'aiderait aussi à rencontrer des personnes avec qui je pourrais partager mon intérêt pour les plantes et leurs bienfaits.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Mounirah,
Il faut souvent plus que des ajustements alimentaires pour se sortir d'un syndrome métabolique. Le magnésium et le chrome ont démontré une bonne efficacité dans les études pour retrouver un cycle glycémique normal. Ensuite certaines plantes rendent nos cellules de nouveau sensibles à l'insuline, mais il faut en prendre assez. Pour le fénugrec par exemple, il faut souvent en prendre entre 10 et 15 g par jour sous forme pulvérisée, ce qui fait pas mal de poudre (avec parfois des effets indésirables sur le transit). Bref, il n'y a pas une plante, mais plusieurs qui doivent être combinées pour un effet notable.
lola dit
Bonjour !
est ce que le fait d'être atteint de sopk signifie nécessairement que l'on est également atteint de syndrome métabolique ou pas du tout?
merci
Christophe BERNARD dit
Il y a une forte correlation entre les deux, comme expliqué dans de nombreuses études sur le sujet. Par exemple celle-ci :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4200666/
Je cite : "Insulin resistance appears to be the fundamental common pathway to disease amongst women with PCOS. "