Semer, planter, soigner votre Epilobe
Les plantes médicinales sont toutes intéressantes, elles apportent toutes leur petit caractère unique. Certaines sont flamboyantes et nous éblouissent de par leur couleur.
C’est le cas de l’épilobe. Elle est certes très utile en infusion, mais elle rajoute aussi une belle note rosée. Considéréz-la pour diversifier la palette des couleurs de votre jardin.
Pour l’utilisation de cette plante en naturopathie, voir mon article sur l’épilobe.
Les graines d’Epilobe
Les graines sont minuscules, faites donc attention de ne pas en perdre lorsque vous recevez votre paquet. Il suffirait d’un éternuement ou d’un courant d’air pour leur dire adieu.
Voir l’article « Réception des graines« . Je vous conseille d’ouvrir l’enveloppe ainsi que le petit papier sulfurisé contenant les graines au dessus d’un récipient.
Voir photo ci-dessous pour avoir une idée de la taille.
Cultiver l’Epilobe : techniques de germination
Avant d’aborder la germination des graines de plantes médicinales particulières, veuillez lire les deux articles consacrés à la germination :
– Germination (Partie I)
– Germination (Partie II)
Voici les détails spécifiques aux graines d’épilobe :
Annuelle ou Vivace | Vivace |
Stratification à froid | Non |
Exposition au chaud | Non |
Scarification | Non |
Exposition à la lumière directe | Oui |
En général, les toutes petites graines ont besoin de lumière pour germer. On suivra donc les techniques exposées dans l’article sur la germination (Partie II) afin de semer les graines juste en surface à l’aide d’un peu de sable tamisé. N’oubliez pas de bien tasser.
Plantez les graines au printemps. Plantez-les d’abord en bac, puis transplantez-les en godets lorsque les plantules sont assez fortes. La graine est tellement petite que je n’irais pas tenter une introduction au jardin directement en pleine terre.
Gardez la surface de la terre humide jusqu’à la germination. Gardez aussi le bac de plantation humide lorsque la plantule se développe.
Culture de l’épilobe
Exposition | Plein soleil |
Arrosage | Fréquent, la plante a besoin d’un sol souvent humide. |
Terre | Terre qui draine peu et qui garde l’eau. |
L’épilobe aime une terre qui reste humide et qui draine peu. Si votre terre est trop sableuse, il faudra l’amender, c’est-à-dire rajouter de la matière organique (fumier par exemple).
Trouvez-lui un emplacement en plein soleil et arrosez la régulièrement. Vérifiez régulièrement l’état de sécheresse de la terre avec vos doigts, en allant quelques centimètre en profondeur pour vous assurer que les racines restent humides.
La plante aime se développer en colonie. Laissez-lui un carré dégagé et introduisez quelques plants la première année. Les années suivantes, ils vont s’étendre grâce à un réseau de racine et coloniser le carré.
La floraison est magnifique, et rajoute une touche rosée et aérienne au jardin.
Gardez le carré toujours propre et net, sans « mauvaises herbes ». Car elle n’aime pas la concurrence et deviendra de plus en plus discrète, peut-être pour disparaître un jour si les concurrentes sont trop envahissantes.
Maud Grieve, dans son fameux « A Modern Herbal » de 1931, explique comment une large colonie s’était développé à Londres dans les districts de Kingsway et Aldwych après la démolition de vieux bâtiments, la plante semblant arriver de nulle part. Ce phénomène peut s’observer ailleurs, après un incendie en particulier.
La plante fleurit en Juillet et Août. Elle produit une quantité abondante de nectar et attire donc les insectes pollinisateurs.
Les fleurs se fanent ensuite pour laisser place à de longs réceptacles pleins de graines. Les graines sont enchevêtrées dans des poils soyeux et très volumineux, ce qui rend la tache difficile pour ceux qui récupèrent les graines.
Si vous désirez récupérer les graines, le mieux est de récolter tout l’amas poilu et de le mettre dans un sac, pour ensuite le malaxer entre ses mains afin de séparer les graines des poils. Une capsule contient plusieurs centaines de graines.
Insectes et maladies : les ennemis de l’Epilobe
J’ai introduit l’épilobe dans mon jardin l’an dernier, et je n’ai donc pas encore une énorme expérience avec les prédateurs et les maladies.
Après une première saison, rien à signaler !