Produits à base de plantes

Notre santé nous appartient. Et pour la maintenir, nous avons besoin d’outils : les produits à base de plante.

Le modèle de consommation actuel est problématique. Nous attendons que l’industrie pharmaceutique nous ponde la prochaine version d’un complément alimentaire miracle, d’une gélule sans goût, contenant le nouvel ingrédient du mois, si possible avec un nom extrêmement complexe et exotique.

Il faut rompre ce cycle.

Dans cette rubrique, je vous donne tous les outils dont vous avez besoin pour fabriquer vos propres produits. Ces produits ont démontré une efficacité ancestrale. Ce sont des formes simples, fabriquées à partir de la plante brute.

Fini le gris terne et l’odeur de paille. Fini l’insipidité. Ces produits ont du goût. Ces produits ont une odeur. Ces produits ont une couleur.

Bref, ces produits regorgent de vie. Alors sortez théières et bocaux, nous allons expérimenter ensemble. Et pour un accompagnement complet, n’oubliez pas mon programme ci-dessous !

 


Les infusions et décoctions

Produits à base de plantes : les infusions

Que vous achetiez vos plantes en herboristerie, ou que vous les cueilliez vous-même, il faut un minimum de préparation afin d’en extraire les composants actifs.

Voici les formes les plus simples, celles qui ont encore et toujours démontré leur valeur.

Mais elles ne sont plus à la mode !

Il faut leur redonner un nom et une réputation.

L’infusion est belle dans sa simplicité. Un peu d’eau chaude. Une branchette et quelques feuilles. Quelques fleurs aussi.

Un concert de saveurs se développe dans la théière. Puis je verse le liquide fumant. De l’aromathérapie en tasse !

Je vais même pousser la réflexion plus loin en vous proposant une véritable méditation autour du rituel de l’infusion. Je vous invite même à partager une infusion d’aubépine dans cette petite vidéo qui devrait vous relaxer en profondeur

La décoction, où comment plonger une plante fibreuse dans un bain de bulles afin de la relaxer. Car c’est bien connu, une fois en état de relaxation, nous pouvons donner le meilleur de nous même.

  • Décoction des racines, branches et autres parties charnues…
  • …et une application pratique autour de l’aubier de tilleul, l’une de mes plantes favorites.

Les teintures

Produits à base de plantes : les teintures

La teinture, macération alcoolique, ou alcoolature de plante, a été utilisée pendant des siècles, avec une apogée autour des années 1800 et début des années 1900.

Puis le médicament à déboulé à toute vitesse et forcé ces produits dans un vieux tiroir.

Sortez vos chiffons, car nous dépoussiérons les fioles dans les articles suivants !

  • La méthode la plus simple, la macération alcoolique, fonctionne très bien pour les plantes fraiches ou sèches…
  • De plus, si vous avez une presse à café, je vous explique en vidéo comment l’utiliser très simplement pour faire une teinture (intrigué ? Regardez la vidéo ici !).
  • Dans cette vidéo je vous explique comment presser et filtrer une teinture de manière simple.
  • …et une application pratique avec la teinture d’échinacée, indispensable pour l’hiver, ainsi que la teinture de marron d’Inde pour les problèmes de retour veineux (cette dernière est sous format vidéo).
  • Pour les plus aventureux, la percolation, méthode largement supérieure à la macération pour la plante sèche… Pas si compliqué en fait, et la percolation nous permet de faire des produits concentrés comme cet extrait optimal d’échinacée.
  • Et le nec plus ultra, la préparation ultime, l’extrait fluide, 5 fois plus concentré que la teinture.
  • Pour les champignons de type reishi, shiitake, maitake ou chaga, je vous conseille d’essayer la double-extraction, seul moyen d’extraire la majorité des constituants.

Et pourquoi ne pas mélanger quelques teintures ensembles en prévision des petits problèmes digestifs ?

Saviez-vous qu’entre la fabrication d’une alcoolature et d’une liqueur, il n’y a qu’un petit pas à franchir ? Franchissons-le, en fabriquant une petite liqueur de verveine maison


Les huiles et les crèmes

onguent de souci

Ne mettez pas sur votre peau ce que vous ne mettriez pas dans votre bouche ! 

Vous trouverez dans cette rubrique toutes les informations nécessaires pour fabriquer vos propres produits cosmétiques.

Tout commence par la fabrication d’un bon macérat huileux, qui servira de base pour d’autres préparations. Et pour faire un bon macérat, il faut de bonnes huiles végétales !

L’étape d’après est de fabriquer un onguent avec l’huile macérée et de la cire d’abeille. Simple.

L’étape ultime est de fabriquer cette émulsion huile + eau que l’on appelle crème, et qui fait le bonheur de la peau.

Après avoir parcouru ces articles, vous pourrez préparer vos propres produits à base de plantain, de souci, de millepertuis, de camomille, et de bien d’autres plantes.

Au passage, bien que cette recette ne contienne pas de plantes, je vous donne ma recette favorite de crème solaire naturelle fournissant une bonne protection.


Les gélules

Certaines plantes s’encapsulent bien. D’autres pas. En tout cas, lorsque l’on doit partager son temps entre enfants, travail et transports, les gélules fournissent parfois une forme bien pratique d’un point de vue logistique.


Les sirops

Douceur de sucre, puissance de plante. Que l’on parle de gorge qui gratte ou de crampes digestives, les petits comme les grands apprécieront une bonne cuillère de sirop fait maison.


Les miels médicinaux

Si vous salivez d’avance, je vous comprends ! Saviez-vous que l’on peut faire macérer les plantes médicinales dans du miel ? Je vous invite dans ce voyage mi-thérapeutique, mi-culinaire, afin de confectionner un miel à la monarde.

Cet article s’applique à de nombreuses autres plantes qui peuvent, par mégarde, trébucher dans un pot de miel. Laissez libre court à votre imagination. Miel à l’hysope ? Miel à l’angélique ?


Les cataplasmes

Bleus, contusions et bosses font partie de la vie quotidienne. Heureusement, le bon vieux cataplasme arrive à la rescousse ! Parmi les produits à base de plantes, il n’y a rien de plus simple à fabriquer.


Le vinaigre médicinal

Vinaigre de plantes médicinales

Le vinaigre est un solvant intéressant pour les plantes médicinales dans quelques cas bien spécifiques que vous allez découvrir dans cet article.

Bonus : vous pourrez surprendre vos convives avec des vinaigrettes au goût surprenant, d’une amertume à couper le souffle.

Bon, ok, peut-être pas le jour où vous voulez impressionner belle maman… mais pour les amateurs d’une salade de pissenlit avec un “kick” additionnel, pourquoi pas !


Le bain d’œil

Si vous souffres d’inflammation oculaire due à une allergie, une conjonctivite, ou si vous avez un orgelet ou une blépharite, le bain d’oeil vous sera d’un grand secours. Le tout illustré par une vidéo.


Autre réflexions

Matériel d’herboristerie maison

Entre totum (plante entière) et constituant actif isolé, qui l’emporte ?

319 réponses

  1. Bonjour,
    Je ne comprends toujours pas la différence entre Teinture mère et macérat alcoolique. Y en a t-il ?
    Sur internet, quand je cherche des macérations alcooliques, je ne trouve quasiment que des macérats HYDRO-alcooliques. Ont-ils la même puissance/efficacité que les macérats alcooliques ?
    Il semblerait que les macérats de plantes sèches dans de l’alcool tels que le décrit Christophe soient le monopole des pharmacies. Est-ce bien le cas ? Est-ce cela que l’on appelle teinture mère ?
    Merci par avance pour vos réponses. 🙂
    Françoise

    1. Bonjour Françoise
      Macération hydro-alcooliques ou macérations alcooliques désignent la même chose , une macération d’une plante sèche ou fraîche dans un alcool.
      Ensuite dans notre pratique on va appeler:
      teinture une macération de plantes sèche dans un alcool
      et alcoolature pour désigner une macération de plantes fraiches
      la teinture mère étant réservée aux préparations homéopathiques (macération alcoolique de plantes fraiches
      Dans le commerce la qualité et l’efficacité d’un produit va dépendre de celui qui fabrique

  2. Bonjour, j’aimerais faire un macérat de fleurs de Pittosporum Tobira pour capturer son parfum afin de réaliser des cosmétiques. Mais sur le net, les infos sont très diverses, certains disent que la plante est toxique, d’autres non. Savez vous où je pourrai avoir des informations sérieuses sur cette plante ?
    Afin d’avoir une huile parfumée, quelle type de macération me conseillez vous avec des fleurs séchées ?
    Je vous remercie par avance pour votre retour et vous remercie également pour ce site très instructif.
    Bien à vous, Alice

    1. Bonjour Alice
      Désolée mais pas d’information sur cette plante d’ornement.
      Si en séchant la fleur continue de sentir bon , vous avez peut-être une chance d’en capturer le parfum
      je ne connais pas vraiment les procédés d’extraction.

  3. Bonjour, je me pose une question concernant la fabrication de macérats glycérinés à partir de plantes fraîches. Est ce que (au lieu d’utiliser la glycérine végétale comme simple solvant) il serait pas possible d’appliquer la méthode d’extraction (comme pour les macerats huileux) par intermédiaire alcoolique ? c’est à dire juste un fond d’alcool pour une meilleure extraction des plantes puis ajouter ensuite la glycérine par dessus pour profiter de la qualité de l’alcool comme solvant en limitant la quantité d’alcool. Merci

  4. bonjour sabine
    pour une teinture de scrophulaire et d’egopode est il preferable d utiliser les feuilles seches ou fraiches
    merci

    1. bonjour Thiery
      si on a l’alcool c’est toujours (de mon point de vue) un peu mieux , mais les deux formes sont très bien

  5. Encore moi ! J’aimerais mieux comprendre ce qui influence la choix d’une forme galénique. Pour certaines plantes, les principes actifs sont solubles dans l’eau, je comprends donc que l’on privilégie la tisane. Pour d’autres plantes, les principes actifs sont solubles dans l’alcool, je comprends que l’on privilégie la teinture. Mais comment faire quand une plante se prête aussi bien à l’infusion qu’à la teinture? Je prends en exemple l’achillée millefeuille. De façon indifférenciée, l’infusion est possible, au même titre que la teinture. Qu’est-ce qui va me pousser à utiliser une forme plutôt qu’une autre? Est-ce juste une question de convenance personnelle ? Une forme est-elle jugée plus efficace ou préférable? Comme l’extrait hydro-alcoolique propose 2 solvants (eau +alcool), je suppose qu’il extrait plus de principes actifs. Est-ce le cas? En conclusion, comment faire pour déterminer si la tisane suffit ou s’il convient d’opter plutôt pour l’extrait hydro-alcoolique ? Merci !

    1. Bonjour Nelly
      Là nous entrons dans l’apprentissage, il faut du temps voire toute une vie pour apprendre à connaître les plantes et encore une vie n’y suffit pas, comprendre les synergies et comment les utiliser, Christophe dans ses formations nous aide à cheminer dans cet apprentissage.
      connaître la plante, sous quelle forme est elle le mieux à même d’apporter ses bienfaits (et effectivement souvent les formes sont interchangeables )
      comprendre les synergies entre plantes
      comprendre la physiologie humaine, savoir adapter ces synergies selon les cas particuliers etc..

  6. Bonjour Sabine,
    Pourriez-vous nous donner un exemple de petite pharmacie à base de teintures mères ?
    Je vis en montagne au milieu de toutes sortes de fleurs et plantes , je me suis rendu compte que je fabrique trop de produits entre teintures et mâcérats, j’en ai de très vieux et surtout, au moment de m’en servir je ne sais plus lequel choisir. Merci bien !

    1. bonjour Cerise
      difficile de vous conseiller car chacun à son mode opératoire
      je vous invite à tout sortir , lister sur un papier ce que vous avez, essayer de lister aussi leur principale qualité , (par exemple digestion , cardio vasculaire urinaire bref vous faites le tour , vous triez par exemple selon les problématiques familiales et vous choisissez celles qui vous semblent les meilleures
      ensuite vous les ouvrez les sentez, observer leur couleur , celles qui vous paraissent suspectes vous les éliminez
      (je vous propose un conseil qu’il va falloir que je suive moi-même 🙂 )

  7. Bonjour merci pour cette mine d info partagée avec abondance. Je voudrais réaliser une macération intermédiaire alcoolique avec de la consoude. J ai de l alcool pur. Est il préférable de prendre les racines et feuilles fraîches? Si oui, quelle quantité d alcool par rapport au poids en frais (1:2 en sec) et même question pour l huile (1:7 en sec)? Le contenant peut il être transparent ? Si non, lequel est préférable ? Merci pour votre retour. Bien à vous.

    1. Bonjour Paula
      pour un macérat avec intermédiaire mieux vaut les feuilles sèches et suivre la recette, pour la racine je n’ai jamais fait par intermédiaire alcoolique , je pense que ça doit se faire , bcp font avec racine fraiche recouverte d’huile (mais si avec intermédiaire alcoolique il faudra de la racine sèche et pulvérisée, difficile de pulvériser la plante fraiche )

  8. Bonjour,
    J’ai vu dans vos différents articles que certaines plantes perdent leur propriété lors du séchage.
    auriez-vous une liste de ces plantes ou des ouvrages de références pour clarifier les listes..
    (Je cherche par exemple à faire une Alcoolature de Millepertuis)
    Merci d’avance pour votre réponse, bonne journée !

    1. bonjour Paul
      oui il y a des plantes qui perdent petit à petit leurs propriétés au fil des mois , particulièrement les plantes avec des molécules aromatiques
      ensuite tout dépend de la conservation , il faut surveiller leur évolution dans le temps , tant qu’elles gardent leur parfum ou leurs couleurs

  9. Bonjour.
    Pouvez vous m’aider dans ma recherche avec les plantes médicinales à préparer une tisane pour soulager les algies de la face.
    Mon fils souffre depuis plusieurs années de cette pathologie.
    Je vous remercie sincèrement pour tous les conseils.

    1. bonjour Geneviève
      je ne peux pas dans le cadre du site vous proposer un conseil personnalisé, l’algie vasculaire de la face est une pathologie complexe , je vous invite à vous rapprocher d’un professionnel qui pourrait accompagner votre fils , même si ce n’est pas la même chose je vous invite à consulter cet article , car les conseils qui y sont proposés pourraient peut-être apporter un petit soulagement https://www.altheaprovence.com/migraines-solutions-naturelles/

    1. bonjour
      j’imagine que vous voulez dire artemisia annua ? si c’est la cas je vous mets la posologie de la maison de l’artemisia
      1 g = une cuillère à café rase = 4 gélules de 250 mg

      Pour guérir du paludisme chez les personnes semi-immunisées et de la bilharziose (schistosomiase) médicalement diagnostiqués
      Consommer 3 g de poudre par jour (1 g matin, midi et soir) pendant 7 jours, même si les symptômes disparaissent avant la fin du traitement.
      Pour les enfants de moins de 5 ans (- de 15 kg), diminuer la prise de moitié : 1,5 g/jour pendant 7 jours.
      Pour prévenir du paludisme chez les personnes semi-immunisées
      Consommer 1 g de poudre 1 jour sur 2 (adultes et enfants).
      Péremption : la poudre a une durée d’action courte car elle se conserve au grand maximum 6 mois.
      https://maison-artemisia.org/du-cote-medical-et-legal/posologie/

  10. Bonjour,
    Je cherche sur votre site la traduction en français du Materica Medica de Michael MOORE (dont Christophe a fait la traduction). En vous remerciant par avance

  11. Bonjour, merci pour ce site que je consulte régulièrement avec grand intérêt. Je n’ai pas trouvé le thème adéquat pour poser ma question qui concerne la conservation des teintures et plantes en poudre. Je tente donc ici. Certaines circonstances ont fait qu’un colis de teintures et plantes en poudre (du protocole Buhner) est resté 2 mois (septembre/octobre) dans une boite aux lettres exposée au soleil… les plantes ont dû avoir chaud bien que parfaitement emballées. Je les ai inspectées, senties et elles ne semblent pas du tout dégradées. Pensez-vous qu’elles puissent avoir perdu de leur potentialité ou pire, qu’elles ne soient pas utilisable? Je vous remercie pour votre réponse.

    1. bonjour Mariel
      elles peuvent avoir été altérées , mais ne sont pas devenues dangereuses
      essayez les , le pire qui puisse arriver c’est qu’elles n’aient pas d’action

  12. Bonjour, j’ai fait selon vos conseils une huile de millepertuis, j’arrive au terme d’un mois de macération ( je l’ai remué régulièrement) et je dois la filtrer. Seulement elle n’est pas rouge , alors j’ai 2 questions /commentaires, est ce que la plante était trop vieille/sèche quand je l’ai cueilli ( été très ensoleillé et très chaud) et est ce que je peux l’utiliser quand même ? merci pour votre réponse

    1. bonjour Hélène
      hélas oui cela arrive ,sans que j’ai vraiment une réponse satisfaisante, je pense qu’il n’est pas à jeter , mais je me suis aperçue que cela fonctionnait mieux avec plante fraiche

      1. Bonjour,
        Je suis jardinier amateur depuis 40 ans. Personnellement j’utilise le calendrier des semis bio dynamique.
        L’intérêt de celui-ci est qu’il nous donne les périodes exactes pour cueillir, soit les racines, les fleurs, les fruits ou les feuilles.
        De ce fait les plantes ont le maximum de principes actifs lors de la récolte; à la condition de les utiliser dans les tranches journalières ou horaires bien définies.
        De plus, on peut éviter les périodes néfastes, elles sont précisément indiquées.
        Mes meilleures salutations.
        Michel.

  13. bonjour, j ai réalisé en gemmothérapie un macérât de boutons d eglantier au lieu de bourgeons d eglantiers. j ai donc cueilli les boutons des roses avant qu elles ne s ouvrent…puis je l utiliser tout de même ou est ce que cela n a aucun intérêt ? merci pour votre réponse.

    1. bonjour Virginie
      le bouton floral est déjà à un stade plus avancé que le bourgeon, et n’a plus les propriétés du bourgeon (à ma connaissance )

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