Le Système Reproducteur
Résumé des Fonctions – Femme
Les fonctions sont plus faciles à décrire au travers du cycle œstral. À l’ovulation (jour 14-15), précédée par une augmentation massive d’œstrogènes ovariennes, l’Hormone folliculo-stimulante (FSH) est sécrétée par l’hypophyse (contrôlé par l’hypothalamus du cerveau). Un ovocyte mature est relâché d’un ovaire, et l’initiation de la maturation folliculaire pour le mois suivant commence. La douzaine (ou plus) de proto-follicules qui vont essayer d’atteindre la maturation sont graduellement réduits pour arriver, à la fin des règles, à un seul follicule dominant (celui qui va devenir mature et relâcher un ovocyte à l’ovulation prochaine). Le nouveau follicule vide provenant de l’ovulation CE mois ci se referme pour former le corpus luteum (corps jaune), glande endocrine temporaire qui va fabriquer la progestérone.
Les nouveaux follicules en développement seront source d’œstrogènes pour les 4 semaines (jusqu’à ce que le follicule survivant relâche l’ovocyte). Le corpus luteum (progestérone) et les follicules en maturation (œstrogènes) sécrètent leurs hormones sous l’influence d’une autre hormone hypophysaire, l’Hormone Lutéinisante (LH). La LH diminue 2 ou 3 jours avant les règles, le corpus luteum de dégrade (plus de progestérone pour ce cycle), et la production d’œstrogènes provenant des nouveaux follicules s’arrête.
La menstruation démarre (“jour 1” du cycle). Quelques jours plus tard, la LH est augmentée d’une manière significative par l’hypophyse jusqu’à ce que le niveau d’œstrogènes soit assez haut pour induire une augmentation de FSH, ce qui déclenche l’ovulation, l’initiation de la progestérone, et le fait que d’autres proto-follicules vont commencer leur maturation (jour 14-15).
Les ŒSTROGÈNES déclenchent la croissance de l’endomètre ainsi que des tissus mammaires après les règles (la phase proliférative). La dominance de la progestérone après l’ovulation (la phase sécrétoire) a pour résultat l’organisation sécrétoire et l’augmentation de l’arrivée sanguine vers les tissus précédemment stimulés par les œstrogènes. Les œstrogènes augmentent aussi les fonctions sympathiques et cataboliques.
La PROGESTÉRONE, une cousine de la testostérone, augmente le métabolisme des graisses et des protéines, la synthèse des globules rouges, empêche la rétention de sodium et atténue la réponse inflammatoire.
Lorsque les règles démarrent, le flux résultant a été organisé par la phase lutéale de telle manière qu’il y ait présence de l’héparine (anticoagulant), des lysozymes (antimicrobien) et du mucus afin d’aider à la dissolution de l’endomètre épaissi. L’augmentation du volume de tissus pendant la phase lutéale (en particulier dans la région mammaire) est réduite et la production d’urine légèrement augmentée. Les œstrogènes sont de nature “yin”, la progestérone de nature “yang”, et les femmes d’âge reproductif traversent des cycles de 4 semaines de contraction et d’expansion.
Résumé des Fonctions – Homme
La testostérone est l’hormone reproductive dominante, et la seule hormone importante présente en circulation sanguine. Elle est sécrétée par les cellules de Leydig des testicules (stimulées par la LH), et modérée par les cellules de Sertoli des testicules, qui sécrètent l’œstradiol et des androgènes d’une manière locale (stimulées par la FSH) et peuvent inhiber la LH et donc la testostérone.
Les variations entre les cellules de Leydig et de Sertoli constituent l’équivalent mâle de l’ambivalence œstrogènes-progestérone chez la femme, et l’équilibre yin/yang dans les testicules assure la fertilité, la santé de la prostate, et empêche une surdominance de la testostérone sur le corps.
Symptômes de déficience
Une déficience du système reproducteur chez la femme inclut : un cycle long (30 jours ou plus) ; des cycles erratiques ; des règles qui démarrent doucement, avec crampes et saignements et qui durent trop longtemps. Une déficience inclut aussi une inflammation et congestion vaginale ou utérine fréquente, une érosion du col de l’utérus avec ou sans historique de frottis vaginal positif, et des crises d’herpès autour de la menstruation. Comme une déficience du foie est souvent présente, le pic anabolique des jours 21 à 24 est souvent mal supporté, avec une impression de lourdeur, de malabsorption, et de congestion pelvienne due à un engorgement de la circulation porte.
Les envies de nourritures avant les règles ont tendance à être de nature sucrée et CHOCOLATÉE ! La femme se sent en général mieux en phase oestrogénique et en mode de dominance de catécholamines, et se sent moins bien sous l’influence de la progestérone.
Chez l’homme, une déficience est caractérisée par une hyperplasie bénigne de la prostate avant 45 ans, parfois des difficultés à maintenir une érection dans les bonnes circonstances, et une numération en spermatozoïdes faible avec une peau sèche. L’utilisation fréquente d’alcool, de cannabis ou de cocaïne peut provoquer une déficience acquise.
Les PLANTES STIMULANTES (tout sexe confondu) augmentent l’utilisation des hormones stéroïdes, améliorent la circulation pelvienne, ou ont un effet sur la relation hypothalamus/hypophyse.
Dans une déficience simple, vous pouvez considérer l’Angelica sinensis (Dong Quai) comme stimulant des hormones gonadiques primaires si elles sont basses (œstrogènes chez la femme, testostérone chez l’homme), et le Vitex agnus-castus comme stimulant de la deuxième phase (progestérone chez la femme et cellules de Sertoli chez l’homme).
Symptômes d’excès
Les symptômes d’un excès du système reproducteur chez la femme sont les suivantes : un cycle œstral court avec un pic d’œstrogènes rapide après les règles. Envie prémenstruelle plutôt de type protéique et gras… variant du gâteau au fromage blanc jusqu’au cheeseburger au tofu, aux fritures (en fonction du penchant ethnique et nutritionnel). La femme se sent mieux dans la phase lutéale, et se sent embourbée sous l’influence des œstrogènes, et peut être particulièrement sensible à la brève poussée d’œstrogènes juste avant l’ovulation.
Chez l’homme, les symptômes d’excès incluent une augmentation récente du caractère gras de la peau ou du cuir chevelu en l’absence d’une exposition récente à l’alcool ou aux dissolvants et produits chimiques.
NOTE : la consommation régulière d’alcool peut mimer la situation d’excès chez l’homme et la femme, la consommation de cannabis peut mimer un excès chez la femme.
Les PLANTES REFROIDISSANTES sont rarement importantes… comme pour un excès du foie, modifier la nutrition et les méthodes pour modifier le stress hypophysaire/hypothalamique sont plus utiles. L’exception serait l’effet calmant et d’apparence tonique de Pæonia et Nuphar. De plus, Vitex agnus-castus est aussi utile pour un excès reproductif chez l’homme… bien qu’il soit utilisé pour une déficience reproductive chez la femme.