Pimprenelle (Sanguisorba officinalis) et cancer du sein

La pimprenelle (Sanguisorba officinalis) est une plante médicinale vivace que l’on trouve dans la plupart des régions de France. C’est une plante qui est principalement astringente. Historiquement, on l’a donc utilisée pour calmer les inflammations intestinales, les diarrhées et les saignements du tube digestif.

Pimprenelle (Sanguisorba officinalis)
Pimprenelle (Sanguisorba officinalis)

Une étude très intéressante publiée dans le journal « Expert Opinion on Therapeutic Targets » (2012 Mar;16 Suppl 1:S79-89) examine ses capacités à ralentir la progression du cancer du sein. C’est la première étude qui la présente comme plante anti-cancer.

Pimprenelle et cancer du sein

Les chercheurs travaillèrent sur deux souches de cellules de cancer du sein (MCF-7 and MDA-MB-231). L’étude comporte une partie in-vitro et une partie in-vivo.

Les résultats furent les suivants :

  • La pimprenelle inhibe la prolifération des deux souches de cellules cancéreuses ;
  • La pimprenelle déclenche l’apoptose (mort programmée) pour ces deux souches ;
  • Des études d’angiogénèse montrent que la pimprenelle inhibe le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire. En d’autre termes, elle freine la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui sont nécessaires pour la croissance du cancer du sein ;
  • La pimprenelle empêche les cellules endothéliales de migrer. Elle peut donc freiner la métastase du cancer du sein ;
  • La partie in-vivo de l’étude démontre que la pimprenelle réduit la taille de la tumeur.

D’après les chercheurs, ces propriétés peuvent être attribuées à deux substances principales de la plante :

  1. L’acide gallique
  2. L’acide ellagique

En conclusion, la pimprenelle peut être considérée pour la prévention du cancer du sein, mais aussi comme agent thérapeutique qui inhibe l’angiogénèse et induit l’apoptose des cellules cancéreuses. Des études additionnelles seraient nécessaires pour comprendre comment la plante est métabolisée par le patient et donc voir s’il y a des effets synergiques possibles avec la chimiothérapie.

Qui aurait cru que cette petite plante contienne autant de promesses pour l’une des maladies les plus redoutées ?

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14 réponses

  1. Bonjour Christophe et Sabine 🙂

    Pourriez-vous me renseigné
    S’il-vous plaît sur les effets secondaires possibles ou contres indications qui pourrait exister avec Pimprenelle Sanguisorba officinalis provoque t-elle de l’hypertension ou peut elle avoir une influence sur le rythme cardiaque ou les reins par ex ? etc je vous remercie beaucoup,
    Belle journée

    1. bonjour Vero
      je n’ai pas d’informations concernant des précautions ou des effets secondaires particuliers avec cette plante , je n’en ai pas trouvé

  2. Bonjour,

    Faut-il sécher les feuilles ou les fleurs ? Et même si j’ai bien compris que l’infusion est la meilleure façon de la consommer, un macérât est-il possible ? (y compris en ingestion ?)

    Merci,
    David

    1. Bonjour David
      les feuilles avant floraison et la racine à l’automne
      l’infusion des feuilles, et décoction pour les racines,vous pouvez tester le macérat en interne pourquoi pas

      1. Merci beaucoup Sabine pour votre aide précieuse. C’est donc trop tard pour les feuilles cette année et trop tôt pour les racines. J’attendrai donc l’an prochain 🙂

  3. Bonsoir Christophe,
    en ville diff. de la trouver fraiche et en herboristerie elle est introuvable sèche..sur internet je trouve des teintures mères (donc teinture de la plante fraiche en général). Pensez-vous que la teinture peut remplacer l’infusion et à quel dosage? Merci

    1. Bonjour, c’est une question complexe car cette étude ne mentionne pas les doses utilisées, les durées, le protocole détaillé (je n’ai pas accès à cette information). Oui je pense qu’une teinture peut aussi apporter les constituants mentionnés dans l’article.

  4. Bonjour,
    Mon jardin est rempli de pimprenelle, mais comment savoir s’il s’agit de Sanguisorba officinalis ou bien d’une autre variété (on m’a dit que c’était du poterium sanguisorba) ? Les autres variétés sont-elle aussi exploitables ? Quelles sont les parties de la plante utilisées ? Et enfin pour en avoir aussi en hiver, vaut-il mieux faire sécher la plante pour infusion ou bien en faire une teinture ?

    Merci beaucoup, votre site est une véritable mine d’information !

    1. Oui, bien que je serais un peu réticent à la combiner au repas, pour la raison suivante : elle est très astringente pour les muqueuses digestives, et va donc interférer avec la bonne absorption des nutriments. Je conseillerais plutôt de la prendre in infusions.

    1. C’est la méthode traditionnelle de préparation. L’extraction aqueuse (donc la bonne vieille infusion) est tout à fait appropriée pour l’acide gallique et les autres composants actifs de la plante.

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