Ansérine anthelminthique
Chenopodium anthelminthicum
Chenopodium Lycopi folio perenne. Dill. — Ansérine vermifuge.
Chenopodées. — Cyclolobées. Fam. nat. — Pentandrie Digynie.
Plante vivace de l'Amérique du Nord, cultivée très-facilement dans nos jardins.
Description. — Tige de 1 mètre environ, droite, dure, grosse à peu près comme le doigt intérieurement, rougeâtre dans la plus grande partie de son étendue, striée, divisée en quelques rameaux presque vers sa partie moyenne. — Feuilles alternes, ovales, rétrécies à leur base, dentées à leurs bords, vertes des deux côtés, légèrement velues en dessous ; les radicales plus larges. — Fleurs naissant en petites grappes nues, verdâtres, situées dans les aisselles supérieures des feuilles, le long des rameaux et de la tige. — Calices de cinq folioles lancéolées, persistantes. — Cinq étamines de la longueur du calice, opposées à ses folioles et terminées par des anthères arrondies. — Un ovaire supérieur chargé d'un style extrêmement court, bifide et parfois trifide. — Graine petite, oblongue, comprimée, brune-luisante, renfermée dans le calice, qui forme cinq angles autour d'elle.
Partie usitées. — Feuilles et fruits.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES
A l'intérieur
- Suc des feuilles, 10 à 20 gr. pour un enfant de deux ans; — 30 a 60 gr. pour un adulte.
- Poudre des semences, 2 à 8 gr. divisés en plusieurs prises dans un véhicule, en électuaire, etc.
- Décoction, (plante), 15 à 20 gr. dans 500 gr. de lait
- Huile essentielle, 6 à 8 gouttes dans une potion
Les feuilles et les graines d'ansérine anthelminthique exhalent une odeur forte très-aromatique. La semence a été plus fréquemment employée comme vermifuge que les autres parties de la plante ; on la donne dans un véhicule approprié ou tout simplement étendue sur des tartines de beurre, ou mêlée avec une marmelade quelconque ; mais il faut toujours avoir soin, ajoute Biett(1), de diviser la dose en plusieurs prises pour ne point occasionner de dégoût. Chalmers recommande particulièrement un électuaire préparé avec les graines d'ansérine bien pulvérisées, et incorporé dans le miel. On prend durant trois jours, matin et soir, une cuillerée de cet électuaire, qui, si l'on en croit le médecin que nous venons de citer, est un vermifuge excellent et en quelque sorte infaillible. Gilibert assure que la poudre des feuilles d'ansérine anthelminthique est un excellent remède contre les vers. Ce vermifuge est très-usité aux Etats-Unis. Il est probable, disent Mérat et Delens, qu'il est bien supérieur à la plupart de ceux dont nous nous servons, et, comme nous pouvons nous le procurer frais avec une grande facilité, il est à désirer que son usage devienne vulgaire.
BELVÉDÈRE. Chenopodium scoparia. L. — Cette plante, du même genre que l'ansérine anthelminthique, spontanée en Italie et dans le midi de la France, est cultivée dans les jardins, où elle décore agréablement les parterres par la finesse et la verdure de son feuillage, ce qui lui a valu le nom français ou italien de belvédère (belle à voir). On la sème sur couche après les gelées. Lorsque le plant a quelques bonnes feuilles, on le repique. On la dit anthelminthique. Les Japonais la considèrent comme un des médicaments les plus précieux.
(1) Dictionnaire des sciences médicales, t. II, p. 179.
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Nadine dit
Article intéressant mais en utilisation culinaire je ne vois d'indications que pour le chénopode blanc. Y a-t-il une différence, du point de vue des vertus médicinales, entre les 2 plantes que vous présentez et le chénopode blanc ?
sabine dit
Bonjour Nadine
il y a souvent une confusion des noms et j'avoue que ce n'est pas facile de trouver des explications claires mais pour avoir rencontré les deux , on fait vite la différence l'ansérine a une odeur très puissante et pas forcément agréable (bon je sais ce n'est pas une explication botanique , mais ça peut aider 🙂 )
le chénopode blanc (Chenopium album )famille des chenopodiacées (celui souvent considéré comme une mauvaise herbe et qu'on appelle couramment l'épinard sauvage,
l'ansérine Dysphania ambrosioides, nommée avant Chenopodium ambroisie ou épazote, ou ansérine antheminthique) famille des amaranthacées
les propriétés médicinales du chénopode blanc n'est pas très documentés , mais c'est une bonne comestible riches en minéraux et protéines , attention il ne faut pas en abuser car riche aussi en acide oxalique