AUNÉE DYSENTÉRIQUE (Inula dysenterica)

Extrait du « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes » de F.-J. CAZIN, 1868



Aunée Dysentérique

Inula dysenterica

Conysa media, asteris flore luteo. Dioscor., Bauh.— Conysa media vulgaris.
Cluc. — Aster autumnalis pratensis, conysae folio. Tourn.
Aster dysentericus. Scop. — Conysa media, seu arnica. — Pulicaria
dysenterica. Gaert. — Suedensis. Off., Murr.

Inule dysentérique, — inule conysière, — conyse moyenne,— inule tonique, —conyse des prés, — herbe de Saint-Roch, — aunée des prés.


Cette plante croit abondamment dans les lieux humides, au bord des fossés et des rivières.

Description. — Racine oblongue, épaisse, garnie de fibres capillaires, brune en dehors, blanchâtre intérieurement. — Tige droite, cylindrique, haute de 25 à 30 centimètres, velue, paniculée. — Feuilles assez grandes, amplexicaules, oblongues, d’un vert pâle en dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous. — Fleurs jaunes, pédonculées, disposées en corymbe au sommet des rameaux; involucre hémisphérique. (Août-septembre.)

La racine, les feuilles et les fleurs sont usitées.


L’aunée dysentérique, d’une saveur âcre, un peu aromatique et amère, a été vantée contre la diarrhée et la dysenterie. Les Russes, au rapport de Linné, l’ont employée avec succès dans une dysenterie épidémiqiic dont leur armée fut atteinte pendant leur expédition contre la Turquie. Elle a réussi à Dubois, de Tournay, dans deux cas, dont l’un de dysenterie et l’autre de diarrhée. Il faisait prendre la décoction des fleurs (30 gr. pour 1 kilogr. d’eau) par tasses dans la journée. J’ai administré, en 1846, l’inule dysentérique en décoction (racine et sommités) par tasses, dans un cas de diarrhée qui durait depuis un mois. Dès le deuxième jour, il y avait une amélioration sensible, et le cinquième jour le malade était guéri. Depuis, je l’ai employée dans deux autres cas analogues, où les astringents étaient indiqués, et j’en ai retiré le même avantage. Les propriétés de cette plante ne sont point imaginaires. Gleditsch et plusieurs autres médecins de Berlin lui ont prodigué des éloges dans le traitement des hémorrhagics.

 

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