Préface Cazin

Extrait du « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes » de F.-J. CAZIN, 1868



PRÉFACE DE LA PREMIÈRE EDITION

Après vingt années de pratique à Calais, j’ai dû, pour des raisons particulières, me fixer à la campagne, où j’ai exercé la médecine depuis 1832 jusqu’en 1846.

Il m’a suffi de jeter un coup d’œil sur l’état comparé des villes et des campagnes pour me convaincre, au point de vue médical, de l’énorme différence qui existe entre les ressources des unes et celles des autres.

Dans les villes, l’état social forme un corps dont toutes les parties distinctes, mais intimement liées, agissent et réagissent les unes sur les autres. L’aspect de la misère agglomérée y excite la pitié, et sollicite des secours qu’il est presque toujours facile de se procurer. Les villes ont des hospices, des bureaux de bienfaisance, des caisses de secours mutuels pour les ouvriers, des associations pieuses, des dispensaires, etc.

Les campagnes sont privées de tous ces avantages et restent abandonnées à elles-mêmes, comme si, formant un peuple à part, elles n’étaient pas régies par les mêmes lois et ne devaient pas prétendre aux mêmes bienfaits. Dans les communes rurales, plus qu’ailleurs, s’offre le contraste du bien-être des riches et de l’indigence des nombreux habitants qui n’ont d’autres biens que l’emploi de leurs forces. Si l’ouvrier des campagnes est moins à plaindre que celui des villes tant qu’il se porte bien, il est bien plus pauvre, plus écrasé par le malheur quand la maladie l’atteint. Le plus souvent, alors, il souffre sans secours, lutte péniblement, languit ignoré et meurt silencieux et résigné dans une chaumière où le froid, l’humidité, la malpropreté se joignent aux autres causes de destruction.

Le curé et le médecin assistent presque toujours seuls à ce déchirant spectacle de la misère aux prises avec la maladie. Si l’un, représentant la pensée religieuse comme une immortelle espérance entre la terre et le ciel, est la première providence du village ; l’autre, prodiguant avec désintéressement les secours et les consolations de son art, en est assurément la seconde. Quand, ne possédant par eux-mêmes que le strict nécessaire, ils ne peuvent faire, sous le rapport physique, tout le bien que leur suggèrent leurs bonnes intentions, réduits alors à solliciter des secours, à associer à leur dévouement quelques personnes charitables, ils deviennent, pour ainsi dire, les messagers de la bienfaisance , malheureusement trop restreinte et toujours insuffisante, des habitants aisés de la commune.

Cet état déplorable de nos campagnes, qui réclame toute la sollicitude du Gouvernement, et auquel on ne remédiera que par l’établissement d’un service de santé gratuit, m’a convaincu de la nécessité d’y faire de la médecine à bon marché. J’ai donc renoncé, dans ma pratique rurale, aux médicaments d’un prix plus ou moins élevé, et aux préparations pharmaceutiques dont le luxe ne peut être payé que par le riche, pour m’occuper de l’emploi si simple et si économique des plantes que la nature fait naître avec profusion autour de nous. « Sur nos rochers les plus stériles, dit M. Munaret, au fond « des ombreuses vallées, aux pieds de nos balsamiques sapins, sur les bords du ruisseau qui serpente inconnu dans la prairie, comme le long du sentier que je gravissais tous les matins pour visiter mes malades, partout j’ai pu récolter des espèces préférables, avec leurs sucs et leur naïve fraîcheur, à ces racines équivoques, à ces bois vermoulus que le Nouveau-Monde échange contre notre or, et souvent contre notre santé……(1). »

J’ai fait comme le spirituel auteur que je viens de citer, et les résultats que j’ai obtenus ont dépassé de beaucoup mes espérances. Livré à la pratique rurale après avoir été pendant longtemps familiarisé avec la thérapeutique urbaine, j’ai pu comparer et juger les deux genres de médication. L’expérience m’a démontré plus d’une fois que l’on doit presque toujours préférer les plantes indigènes, lorsqu’elles offrent les mêmes principes médicamenteux, aux substances exotiques, souvent altérées par le voyage ou le séjour dans les magasins, plus souvent encore falsifiées par la cupidité(2).

« La frelatation des drogues, dit Gilibert, est la seule science dont les marchands se piquent. Les drogues les plus chères sont les plus maltraitées. L’abus est poussé à un tel point, que certains articles quadruplent de masse en sortant de Marseille. On vend, par exemple, cent fois plus de quinquina que l’Amérique n’en peut fournir ; on vend cinquante fois plus de manne qu’il n’en arrive à Marseille. Les résines les plus précieuses, les aromates, les bois sont presque tous contrefaits ; pour y parvenir on ajoute des bois analogues qui prennent un peu d’aromate par le contact, on les peint, on les colore. etc.(3) »

Non-seulement on falsifie les substances exotiques dans leur pays natal, à leur arrivée dans nos ports et chez les droguistes, mais encore, quand elles sont d’un prix élevé, chez les pharmaciens avides et peu consciencieux.

Si dans tous les temps on a préféré les objets difficiles à obtenir, dans tous les temps aussi il s’est trouvé des hommes assez dévoués à leur pays et à l’humanité pour combattre ce préjugé.

Pline se plaignait déjà de ce que, pour une légère excoriation, on mettait à contribution les rives de la mer Rouge, tandis que les vrais remèdes se trouvent partout à la portée de la classe la plus indigente(4).

Tabernœmontanus en Allemagne(5), Thomas Bartholin en Danemark(6), Beverovicius (Jean de Beverwick) en Hollande(7), Jean Prévost en Italie(8), Burtin(9) et Wauters(10) en Belgique; Campegius (Champier)(11), Antoine Constantin(12), Garidel(13), Coste et Wilmet(14), Bodart(15), Loiseleur-Deslonchamps(16), en France, ont prouvé que la nature ayant suffisamment pourvu chaque pays des secours nécessaires à ceux qui l’habitent, on peut, sans avoir recours aux substances exotiques, guérir les malades avec les remèdes tirés des plantes indigènes.

Ceux qui, pour ine servir de l’expression pittoresque de M. Munaret, sacrifient sur l’autel de l’exotisme leur raison et leur pays, objectent que les plantes indigènes ou naturalisées sont peu énergiques ou infidèles dans leur action sur nos organes.

Il suffit, pour réfuter la première objection, de rappeler que nous possédons des plantes amères, astringentes, aromatiques, purgatives, diurétiques, etc., tout aussi actives que celles que nous faisons venir à grands frais des régions lointaines ; que nous avons l’aconit, l’arnica, la bryone, la belladone, la chélidoine, le colchique, la coloquinte, la digitale, les ellébores, l’élatérion, les euphorbes indigènes, la gratiole, la jusquiame, la laitue vireuse. la moutarde, le nerprun, le pavot et l’opium indigène, la pulsatille, la scille, le seigle ergoté, le stramonium, le tabac, les varechs et l’iode, la valériane, etc.

La seconde objection n’est pas mieux fondée. La prétendue infidélité thérapeutique de nos plantes provient de causes que l’observation la moins attentive peut journellement constater, et qu’il est facile de faire disparaître. Indépendamment de la diversité des effets produits par les médicaments quelconques, suivant l’idiosyncrasie « les sujets et les circonstances morbides, dont la prévention ne tient aucun compte, nous ferons remarquer, dans nos grandes villes ; le défaut de soins et de précautions relativement au choix de la plante, à sa récolte, à sa conservation, à ses diverses préparations, etc.

Souvent, en effet, les plantes sont récoltées avant leur parfait développement, ou lorsqu’elles ont perdu la plus grande partie de leurs facultés, par des femmes qui n’ont d’autre instruction que la routine. Elles sont livrées à l’herboriste tantôt chargées de rosée, tantôt mouillées et rafraîchies pour les faire paraître plus récentes quand elles n’ont pas été vendues au marché précédent, et, dans cet état, elles s’altèrent au lieu de se conserver par la dessiccation(17). Les malades les emploient d’habitude sans les faire examiner par le médecin, lequel peut seul constater leur identité, savoir si elles sont en bon état, s’assurer si elles ne sont pas récoltées depuis plusieurs années, si elles ont été cueillies chacune dans la saison convenable, dans l’exposition, dans le climat et dans le terrain qui leur sont propres. On cultive souvent dans les jardins les végétaux les plus disparates, pour éviter la peine de les aller chercher dans les lieux où ils croissent naturellement. Une plante aromatique qui aime les montagnes et l’exposition au midi, se chargeant des principes au milieu desquels elle vit, devient aqueuse, se gonfle et perd les trois quarts de son énergie dans un terrain gras, trop humide, privé des rayons vivifiants du soleil.

Les extraits de nos plantes fournis par le commerce, et dont les médecins des villes et des hôpitaux se servent, sont-ils toujours convenablement préparés et bien conservés ? Non ; et j’en apporte pour preuve leur complète inertie dans des cas assez nombreux où un suc épaissi préparé sous mes yeux produisait constamment l’effet que je désirais obtenir.

Parmi les causes auxquelles on peut avec raison attribuer l’oubli dans lequel sont tombées les plantes qui croissent sur notre continent, il en est une que je dois particulièrement signaler : c’est la négligence que l’on apporte généralement dans l’étude de la botanique médicale. Si l’histoire naturelle et les diverses méthodes de classification des végétaux sont parvenues, par les travaux de nos savants, au plus haut degré de perfection, il n’en est pas ainsi de la science qui consiste à déterminer les propriétés thérapeutiques des plantes qu’il nous importe le plus de connaître. « La botanique, dit Fontenelle (éloge de Tournefort), ne serait qu’une simple curiosité, si elle ne se rapportait à la médecine ; et, quand on veut qu’elle soit utile, c’est la botanique de son pays qu’il faut étudier. » Et cependant, chose à peine croyable, le plus grand nombre des médecins ne s’occupent de cette partie essentielle de l’art de guérir que d’une manière très-superficielle, ou y sont même d’une ignorance absolue. On devrait exiger, dans les examens, la présentation d’un herbier contenant les plantes usuelles indigènes recueillies dans les herborisations, et fait par l’élève lui-même. Chaque plante de cette collection serait accompagnée d’une notice exposant succinctement ses noms, sa classe, sa description, le lieu où on l’a récoltée, l’époque de sa floraison et ses vertus. La peine qu’on s’est donnée pour acquérir une science se grave dans la mémoire, et inspire presque toujours le désir de la mettre à profit.

C’est surtout au médecin de campagne qu’il appartient d’employer les plantes indigènes. C’est pour lui une ressource dont il peut d’autant plus facilement tirer parti, que l’homme des champs lui-même témoigne de la prédilection pour les simples. Il en est tout autrement dans nos cités, où les préjugés de l’opulence, entretenus par l’intérêt du pharmacien, et même par celui du médecin, s’opposeront encore longtemps, et peut-être toujours, à l’adoption de la médecine économique. « Les hommes qui appartiennent aux premières classes de la société, dit Montalcon, ont sur les propriétés des médicaments des préjugés qu’il serait dangereux de heurter ; ils aiment la multiplicité des remèdes, ils prennent pour de grandes vertus la singularité de leurs noms, leur rareté, et surtout leur prix élevé. Médecins ! n’allez pas leur prescrire ces végétaux, précieux, mais d’un emploi trop vulgaire, que la nature fait croître abondamment dans nos campagnes : réservez-les pour le peuple ! Voulez-vous donner une haute idée de votre génie ; n’ordonnez jamais que des remèdes extraordinaires, ou des substances amenées à grands frais des contrées les plus éloignées(18). »

L’ouvrage que je soumets aujourd’hui au jugement du public médical est beaucoup plus volumineux que le mémoire qui m’a valu, en 1847, la récompense flatteuse décernée par la Société royale de Médecine de Marseille. N’ayant eu connaissance du prix proposé par cette Société, Sur les ressources que présente la Flore médicale indigène aux Médecins des campagnes, que peu de temps avant la clôture du concours, je n’ai pu lui présenter qu’un travail incomplet. L’addition d’un grand nombre d’articles, de compléments d’articles, d’observations, de notes pathologiques et thérapeutiques, etc., en a fait un Traité proportionné à l’importance du sujet.

Cependant, j’ai rapporté sommairement la plupart des faits que j’ai recueillis, et souvent même je me suis borné à une simple mention, afin de donner à cet ouvrage une concision toute pratique et propre à atteindre le plus directement possible le but d’utilité que je me suis proposé.

C’est l’expérience seule qui, en médecine, peut confirmer ou détruire les opinions qui nous ont précédés. Aussi ai-je cru nécessaire de répéter des essais déjà tentés sur les propriétés de beaucoup de plantes, afin de juger par moi-même de la réalité et du degré de leur action sur l’organisme(19). Également éloigné de la crédulité des anciens concernant les vertus de végétaux, et du dédain des modernes pour tout médicament qui ne vient pas d’un autre hémisphère, j’ai cherché sans prévention la vérité ; je l’ai quelquefois trouvée dans les pratiques traditionnelles des paysans. Qui ne sait, en effet, qu’un grand nombre de moyens préservatifs ou curatifs doivent leur origine à la médecine populaire(20) ?

En exposant les propriétés de chaque plante, je me suis particulièrement attaché à préciser les cas qui en indiquent ou en contre-indiquent l’emploi. Il n’est de remèdes que ceux qui sont adaptés à la circonstance ; c’est l’opportunité ou l’art de saisir l’occasion qui caractérise l’habileté pratique(21).

J’ai cru devoir exposer en tête de chaque article les divers modes d’administration de la plante qui en est le sujet. Quoique les préparations pharmaceutiques indiquées soient quelquefois très-nombreuses, je dois dire que je n’ai mis en usage dans ma pratique rurale que les plus simples et les moins coûteuses. J’emploie de préférence l’infusion théiforme ou la décoction aqueuse, la macération dans le vin, la bière ou le cidre, le suc exprimé dépuré ou épaissi par évaporation, la poudre mêlée avec du miel, dans un liquide ou en pilules, quelquefois l’extrait aqueux et la teinture alcoolique. « La simplicité des préparations, dit M. Munaret, économise l’argent du malade et le temps du médecin. — Gaubius nous fait un précepte de la première économie ; quant à la seconde, elle est d’autant plus appréciable, que toutes nos heures se dépensent en mille petits et imperceptibles détails attachés à la pratique des campagnes(22). »

L’ordre alphabétique, quoique éloignant toute idée de plan et de système, m’a paru le plus propre à faciliter les recherches. La classification thérapeutique placée à la fin aurait donné lieu, si je l’avais emplovée dans le corps de l’ouvrage, à de nombreuses répétitions nécessitées par les diverses propriétés d’une seule et même plante.

En me livrant à l’étude des végétaux indigènes considérés au point de vue des ressources qu’ils offrent à la médecine rurale, je n’avais ni l’intention de publier les résultats que j’ai obtenus, ni la prévision d’un concours. Mon seul désir était de me rendre utile aux indigents et aux cultivateurs peu aisés du canton dans lequel j’exerçais. Je suis déjà payé par le bien que j’ai pu faire, et par le suffrage de la Société savante qui m’a engagé, au nom de l’humanité, à poursuivre mes recherches, et à contribuer de tous mes efforts à la propagation des vérités pratiques dont je me suis fait le défenseur. Je serai doublement récompensé si les médecins de campagne, auxquels cet ouvrage est principalement destiné, adoptant mes vues d’économie, de bienfaisance et de patriotisme, répandent l’usage des plantes qui croissent naturellement dans les villages qu’ils parcourent.


(1) Du médecin des villes et du médecin de campagne, 2e édition, p. 259.

(2) Je ne fais d’exception qu’en faveur du quinquina, qu’il est impossible, quant à présent, de remplacer dans le traitement des fièvres pernicieuses.

(3) L’anarchie médicale ou la Médecine considérée comme nuisible à la société. Neufchâtel. 1772.

(4) Ulceri parvo medicina à mari rubro imputatur, cum remedia vera quotidie pauperrimus quisque tenet. (Pline, lib. xxiv.)

(5) Recueil des plantes (en allemand). Francfort, 1588. Cet auteur étudiait les vertus des plantes indigènes au lit des malades, et les employait de préférence aux exotiques.

(6) De medicina Danor. domeslica, etc. Copenhague, 1606.

(7) Introductio ad medicin. indigen. Leyde, 1644.

(8) Medicina pauperum, etc. Francfort, 1641 ; Lyon, 1643 ; Paris, 1654 ; Pavie, 1660 ; id., 1718.

(9) Quels sont les végétaux indigènes que l’on pourrait substituer dans les Pays-Bas aux végétaux exotiques relativement aux différents usages de la vie ? Bruxelles, 1734. Mémoire couronné en 1783 par l’Académie des sciences de Bruxelles.

(10) Repertor. remedior. indigen., etc. Gandae, 1810. Couronné en 1807 par la Société de médecine de Bordeaux.

(11) Hortusgallicus, etc. ,cuiaccedit analogia medicinar. exoticar. et gallicar. Lyon, 1533.

(12) Bref Traité de la pharmacie provençale et familière. Lyon, 1507.

(13) Histoire des plantes qui naissent aux environs d’Aix, etc. Paris, 1723.

(14) Essai botanique, chimique et pharmaceutique sur les plantes indigènes substituées avec succès à des végétaux exotiques. Nancy, 1776 ; Paris, 1793. Couronné par l’Académie de Lyon.

(15) Cours de botanique médicale comparée. Paris, 1810.

(16) 1° Recherches et observations sur l’emploi de plusieurs plantes de France qui, dans la pratique de la médecine, peuvent remplacer un certain nombre de substances exotiques. — 2° Manuel des plantes usuelles indigènes. Paris, 1819.

(17) La racine d’asaret, par exemple, sera considérée comme le meilleur succédané de l’ipécacuanha par le médecin qui l’emploiera dans les six premiers mois de la récolte, tandis que celui qui la mettra en usage après un ou deux ans ne lui trouvera qu’une propriété purgative, nu simplement diurétique.

(18) Dictionnaire des sciences médicales : Du Savoir-Faire, I. XXXI, p. 342.

(19) Liberam profiteor medicinum, nec ub antiquis sum, nec a novis : utrosque, ubi veritatem volunt, sequer. (Baglivi.)

(20) Ne pigeat ex plebeis sciscitari, si quid ad curationem utile. (hipp, In prœcept.)

(21) In morbis curandis magni semper momenti est opportunitatis. (Fernel, Method. medend., lib. t.)

(22) Du médecin des villes et du médecin de campagne. 2è edition, p. 233.

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