Gemmothérapie, une introduction : interview de Valérie Catala : (abonnez-vous au podcast ici)
Je suis content de vous retrouver aujourd’hui pour un nouvel échange sur la gemmothérapie, avec une amoureuse des plantes, j’ai le plaisir d’être avec Valérie Catala.
Valérie, je vais te présenter en quelques mots. D’abord, bonjour, est-ce que tu vas bien ?
Bonjour Christophe, oui, je vais très bien et je suis ravie d’être avec toi et avec tous les passionnés de plantes qui te suivent sur tes réseaux.
Tu es herbaliste, conseillère en fleurs de Bach, praticienne en gemmothérapie et sylvothérapie. La gemmothérapie, aujourd’hui, ça va être le sujet de discussion. Tu pratiques en plein Comminges, au pied des Pyrénées, à 1 h de Toulouse et tu fais des accompagnements sous forme de consultations individuelles, tu fais des ateliers, des sorties nature. Tu interviens aussi comme formatrice professionnelle en centre de formation, tu écris des articles dans différents journaux, magazines et tu as écrit deux livres parus aux éditions Jouvence. Le premier, je te laisse nous le montrer, il s’appelle « Mon manuel de gemmothérapie » et le deuxième, c’est moi qui le montre, il est ici, c’est : « Grimoire moderne – 50 recettes naturelles de cosmétiques, produits d’hygiène et d’entretien ménager ». On va mettre un lien vers ton site bien évidemment pour que les gens puissent découvrir ton travail. Nous, notre petite histoire, comment on s’est rencontrés ? C’était l’été dernier en Haute-Savoie, au travers d’amis communs et on a passé de très bons moments, en particulier, une magnifique balade avec Guillaume Besson, vous l’avez peut-être déjà découvert sur ma chaîne d’ailleurs. Aujourd’hui, je voulais qu’on ait cette discussion sur la gemmothérapie, c’est une de tes spécialités, qu’on couvre les bases aujourd’hui pour ceux qui ne connaissent pas encore cette pratique et qui désirent la découvrir. J’ai une liste de questions pour toi, on va essayer de faire un style de question/réponse.
Un chassé-croisé.
Voilà, si on arrive à parcourir la liste. On ne va pas non plus trop se stresser, si tu as envie de développer un point plus en détails surtout ne te gêne pas. Je suis connu pour toujours dire que je vais faire une présentation rapide, et puis je finis par y passer des heures, donc ce n’est pas moi qui vais te donner une leçon aujourd’hui. Et pour la petite blague, parce que celle-là, il faut la faire, je me suis demandé si entre mon accent du sud-est et ton accent du sud-ouest, on ne devrait pas mettre les sous-titres. Eh bien, justement, j’en ai conclu que non, parce que nous, les gens du sud, on parle lentement, donc vous allez nous déchiffrer sans problème. Est-ce que tu es prête Valérie ? Est-ce qu’on y va ?
Avec grand plaisir, allons-y.
Ma première question pour qu’on découvre ton travail, c’est : comment tu as découvert la gemmothérapie et depuis quand tu la pratiques ?
Revenons au début. Evidemment, il n’y a pas de hasard, mais ce qui m’a mise en contact avec gemmothérapie, c’est quand je cherchais une alternative naturelle pour soigner ma fille cadette, qui avait un terrain allergique très inflammatoire. Elle faisait beaucoup d’asthme, beaucoup de rhinite allergique, c’était très compliqué. À l’époque, je n’avais pas commencé les études d’herbaliste, j’étais novice et je cherchais une alternative naturelle. J’habitais en Ariège à l’époque, je n’avais pas Internet chez moi, parce que j’étais perchée dans la montagne, donc tout ce qui était recherches, c’était compliqué. Je n’avais pas de grande librairie non plus à ma disposition. J’étais allé voir un pharmacien, c’était un jeune pharmacien que je ne remercierais jamais assez finalement, qui m’a écoutée et qui m’a dit, j’ai peut-être quelque chose qui pourrait vous intéresser. Ma fille à l’époque, avait quatre, cinq, ans, donc il fallait faire attention sur les posologies et il m’a présenté un macérat de gemmothérapie, là, c’était le cassissier en l’occurrence. Il m’a dit, vous devriez essayer ça. Bon, très bien, oui, volontiers. J’ai commencé avec ça et j’ai rapidement vu que c’était facile à utiliser, que ma fille, les enfants, les plantes, c’est toujours compliqué, il n’y avait aucune résistance. Là, j’ai commencé à utiliser du naturel et je me suis dit, il faut continuer, il faut que tu ailles plus loin, mais j’ai vu que déjà, au niveau du côté inflammatoire, quand elle était en pleine crise, ça écrêtait ses pics de crise. Donc, je me suis dit, waouh, c’est super intéressant ! Ça a commencé comme ça, avec ma fille.
D’accord. Et après, tu as continué, à un moment, tu as décidé d’en faire quelque chose plus pour ta pratique professionnelle ?
J’ai commencé par les plantes médicinales avec les études à l’école des plantes médicinales de Lyon, à l’antenne Sud-ouest. J’avais, évidemment, le coup de foudre avec les plantes médicinales. J’ai eu le besoin de m’orienter vers deux spécialités, ça a été les fleurs de Bach et ça, c’est assez rigolo, c’est une anecdote, il y avait, à Toulouse, deux journées dédiées à l’herboristerie en 2015 ou 2016, quelque chose comme ça. Évidemment, j’y ai été, je regardais les livres qui étaient proposés aux différents stands et je vois un bouquin « Gemmothérapie, élixirs de cristaux »,etc. Il y a eu un poum-poum, le cœur a fait poum-poum, mes yeux ont fait poum-poum, un peu comme dans les dessins animés. Je suis allé vers ce bouquin et ça a été un coup de foudre. J’ai acheté le bouquin et une semaine après, je m’inscrivais à la formation qui allait avec. J’ai commencé, je me suis dit, vraiment, ça a été un coup de foudre, oui, ce n’était pas du tout mental.
C’est quelque chose qu’on arrive tous à comprendre. Je pense que certains d’entre nous sont passés par ce stade aussi avec les plantes médicinales. Je regardais ma liste de questions et je me suis dit, je ne lui ai même pas posé la question pour démarrer : qu’est-ce que la gemmothérapie ? En quelques mots, explique-nous.
La gemmothérapie, elle propose d’utiliser des organes d’origine embryologique des végétaux. Ça va être des bourgeons, des jeunes pousses, plus rarement, mais ça existe, des radicelles ou de l’écorce interne de certaines tiges. En règle générale, la plus grande proportion des végétaux utilisés, c’est sous forme de bourgeons et de jeunes pousses, parce qu’on va s’intéresser aux cellules embryologiques. On va les mettre à macérer ces tissus vivants, qu’on vient juste de récolter, dans des solvants qui sont l’eau, l’alcool et la glycérine végétale de manière traditionnelle.
Gemmothérapie : le Dr. Pol Henry
D’accord. Il y a un grand monsieur de la gemmothérapie dont on parle souvent, qui est Pol Henry. Pourquoi on en parle autant quand on s’intéresse à la gemmothérapie ?
Pol Henry, c’était un docteur génialissime, un médecin homéopathe belge, qui, dans les années 50, a créé la gemmothérapie telle qu’on la connaît aujourd’hui. Évidemment, si on regarde dans l’histoire, l’utilisation des bourgeons était déjà présente dans beaucoup d’écrits, Sainte Hildegarde de Bingen ou Goethe, utilisaient des bourgeons pour faire des onguents, des sirops. Mais la gemmothérapie telle qu’on la connaît aujourd’hui, c’est le Docteur Pol Henry qui l’a créée en Belgique. Il s’est intéressé à ces bourgeons, il connaissait très bien les plantes médicinales et il a voulu prouver d’abord, leur efficacité avec un collègue à lui, qui avait un laboratoire d’analyses médicales. Si on resitue un peu le contexte, années 50, fin des années 40, début 50, il y avait l’herboristerie qui avait pris un sale coup sur la tête et tous les regards se tournaient vers la science technologique, moderne, la chimie, les molécules, on décortique, on se spécialise. Et, lui, il avait une connaissance des plantes et de la santé humaine et avec son collègue, qui lui, était i-tech, moderne, avec son laboratoire, ils ont fait des tests pour prouver dans un premier temps, l’efficacité curative des plantes médicinales, en l’occurrence, les Lamiaceae, les aromatiques. Au travers de ces recherches, petit à petit, il s’est rendu compte que les plantes avaient des résultats très intéressants quand on utilisait le totum de la plante. Ça, ça a été une pierre fondatrice pour la naissance de la gemmothérapie, cette histoire de totum. Donc totum de plante, ok, il y avait ça dans la besace. En tout cas, je pense qu’il tournait dans sa tête. Il y avait aussi le fait qu’ils testaient l’évolution des pathologies via des examens sanguins. Ils étudiaient différents facteurs sanguins et ils voyaient l’évolution de la pathologie. Lui, il s’intéressait aussi, il était très intrigué, par toute la période d’installation des pathologies chroniques, lourdes, où à un moment donné, on voit apparaître les symptômes et que là, on commence à se préoccuper de l’état de santé de la personne. Finalement, il s’aperçoit dans ses multiples expériences, qu’il y a une longue période d’installation de la maladie, de la dégradation du terrain, et que ça pourrait être très intéressant de pouvoir intervenir sur cette période, pour éviter l’apparition des symptômes.
Période qui peut durer des années parfois, qui peut être très longue, mais qui évolue d’une manière asymptomatique, un peu invisible, jusqu’à ce que les premiers symptômes commencent à apparaître. Parfois, c'est trop tard, parfois, non, on peut encore agir. Donc, lui, déjà, dans les années 50, il a ce modèle en tête. Nous, ça nous paraît évident aujourd’hui, c’est un modèle qu’on connaît bien, mais à l’époque, c’est assez révolutionnaire de penser comme ça.
Oui, c’est une vision holistique, très globale, de ne pas mettre une œillère, prendre une loupe et de fixer quelque chose, c’est une vision d’ensemble. Apparemment, c’était un amoureux de la nature avec un côté très sensible, une approche très sensible de la nature et lui, il regrettait qu’on n’utilise pas beaucoup les arbres dans la phytothérapie. Les herbacées sont très présentes, mais les arbres, beaucoup moins. Donc il était dans cette attente : qu’est-ce qu’on peut faire avec les arbres et comment, je peux retrouver le totum de la plante, cet effet totum ? Finalement, je pense, avec beaucoup d’observation botanique, etc. il s’est dirigé vers les bourgeons et les jeunes pousses, qui, quand on y regarde de plus près, symbolisent bien ce totum.
D’accord. Parce qu’on est dans le tissu embryonnaire, qui, plus tard, peut devenir différents types de cellules de l’arbre, donc dans ce petit amas de cellules, on a une représentation assez globale de cet être, de ce végétal.
Oui. L’appendice, cet appendice botanique, ce bourgeon, il est très caractéristique, on va retrouver chez lui, des cellules qu’on ne retrouve pas ailleurs dans le végétal. Sa fonction, ce n’est pas d’alimenter le végétal, sa fonction, c’est le développement du végétal et le bourgeon peut tout devenir. Il peut devenir une feuille, une fleur, une écorce, et en ce sens, il contient en lui, toutes les informations, tout le programme, à l’état latent, de l’arbre, de l’arbuste, de l’essence à laquelle, il appartient.
Finalement, avec tout le passé qu’on a sur les plantes médicinales, avec toute cette tradition, ces millénaires, c’est presque étonnant que ça arrive si tard dans notre histoire et qu’on se dise, tiens, « ce tissu particulier, cette partie de la plante particulière, et si on l’utilisait ? » Parce que comme tu le disais, historiquement, on a utilisé le bourgeon de peuplier par exemple, qui était très connu, pour faire des onguents en application locale, qui était anti-inflammatoire, mais on n’a pas énormément de bourgeons. Lui, Pol Henry, il arrive et il déroule une panoplie incroyable. Et non seulement, il nous déroule des nouveaux végétaux qu’on peut utiliser, mais en plus, il va valider ça dans la pratique, il va regarder au microscope. Qu’est-ce qu’il observe ? Comment il valide tout ça ?
Juste pour revenir sur ce que tu disais qui est très intéressant, c’est vrai que pour le bourgeon, on se dit « Pourquoi, on ne s’y est pas intéressé avant ? » Le bourgeon, déjà, il est tout petit, c’est quelque chose qui n’est pas très visible. Autant quand on est devant un champ de coquelicots, waouh ! Quand il y a les achillées, les Reines des près, etc. ça ne peut pas passer inaperçu. Le bourgeon, il passe inaperçu et en plus, les périodes auxquelles, il est là, ce sont souvent les périodes où nous, on aime rester au coin du feu, on n’est pas forcément en train de gambader dans la nature, donc deux fois moins aperçu le pauvre. Ensuite, ça va très vite, l’éclosion du bourgeon, il faut vraiment s’y intéresser pour être interpellé par ça. Ah, tiens, le bourgeon est en train d’éclore ! Il y en a qui sont très gros, mais il y a les tout petits, on ne les voit pas. Donc, déjà, ils sont assez discrets. Ensuite, pour répondre à ta question, le Docteur Pol Henry, il va mettre à macérer des bourgeons. On rappelle, les cellules embryologiques qu’on trouve dans le bourgeon, il va y en a voir deux catégories très intéressantes. À la base du bourgeon, il y a les cellules totipotentes. J’adore ce nom, il est rigolo ! Totipotentes, ça veut dire que ces cellules, elles ne sont pas encore différenciées, elles ne savent pas encore qui elles vont être, elles peuvent tout devenir. Ce sont elles qui attendent le signal qui va leur dire, on va se multiplier en cellules de fleurs, de feuilles ou d’écorces, elles peuvent tout devenir. Elles ont cette information, l’information du végétal et elles vont, ensuite, pouvoir se reproduire, ces cellules, grâce aux cellules méristématiques, qui sont un peu plus en hauteur. Ces cellules, elles ont le potentiel de se multiplier très rapidement, il y a un grand potentiel de régénération, de multiplication cellulaire, ce sont des qualités que l’on va retrouver dans les macérats. Donc, on peut les observer au microscope ces cellules, quand on fait des découpes, quand on fait des tranches. N’oublions pas qu’il était dans un laboratoire et que toutes les observations ont été faites dans un laboratoire.
C’est ça, mais quand je parlais de la partie microscope/observation, c’était pour la partie d’après aussi, c’est-à-dire qu’il a observé des patients, des personnes avec qui il travaillait, il a regardé les formules sanguines, il a observé ce qui se passait chez ces personnes lorsqu’elles prenaient les macérats de bourgeons. Est-ce que tu sais ce qu’il a pu observer ?
Ce que je sais, c’est qu’au démarrage, c’était avec des lapins. Avant de commencer avec ses contemporains, il a commencé avec des lapins et il mettait les macérats dans l’alimentation. Au démarrage, il avait commencé à juste faire macérer des bourgeons avec de l’alcool et il sentait qu’il n’arrivait pas à extraire tout le potentiel des bourgeons, donc, il a commencé avec des alcoolatures. Et la vie est bien faite, quand on recherche des choses, on tombe sur les personnes qu’il nous faut. À l’occasion d’un repas, à l’occasion d’une rencontre avec plusieurs industriels, il a fait la rencontre d’un industriel Français qui produisait de la glycérine végétale. Et là, il s’est dit, je devrais peut-être rajouter de la glycérine végétale. C’est comme ça qu’il a élaboré ce solvant composé d’eau, d’alcool et de glycérine végétale. Après, il a continué ses expériences sur les lapins en mettant ces macérats dans l’alimentation. Quand ils ont eu fait plein d’analyses et réussi à dire, tel bourgeon va avoir plutôt telle sphère d’action, celui-là, ça, ça, ça, il a eu des cobayes humains avec lesquels, en fonction des pathologies à traiter et des bourgeons qu’il avait déjà un peu déterminés au niveau des sphères d’action, il a continué, et il a regardé comment évaluer les facteurs sanguins pour telle ou telle pathologie. Ça, il l’a fait. Lui, il a fait des études de laboratoire et une fois qu’il a eu plusieurs résultats congruents, qui allaient tous dans le même sens, il a commencé à parler de sa découverte au congrès des médecins et de l’homéopathie et il a écrit un livre pour faire part de ses découvertes. C’est là qu’il a rencontré un médecin Français qui a aussi impacté la connaissance de la gemmothérapie, en tout cas, en France, mais aussi un peu partout dans le monde aujourd’hui.
Déjà, lui, parce qu’on va parler après des gens qui sont arrivés après lui, ce qui m’impressionne c'est qu’on parle d’une seule vie, d’un seul homme et on arrive à des indications très spécifiques, qui me rappellent, les indications homéopathiques, tellement on positionne non seulement dans le physique, mais parfois un petit peu dans l’émotionnel aussi.
Oui.
Donc il créait un formulaire détaillé de gemmothérapie. Après, arrivent des personnes comme Max Tétau. Qui sont ces personnes et comment, ces personnes, vont influencer la pratique ?
Oui. Juste pour revenir sur ce que tu disais avant, sur une vie d’homme, qui arrive en peu de temps à dire, tel bourgeon pour ça, tel bourgeon pour ça, ça, ça. Dans cette approche fine qu’il avait de la nature et ça rappelle ce côté uniciste homéopathe auquel tu fais allusion, il avait déterminé en fonction des espèces d’arbres et de l’endroit où elles évoluaient, où elles poussaient. Ça rappelle la théorie des signatures. Déjà, d’être capable de dire, une essence qui va pousser dans des endroits humides, des marécages, au bord des cours d’eau, etc. Ces essences vont avoir une action intéressante sur les pathologies où il peut y avoir stagnation d’eau, où il peut y avoir une problématique avec l’humidité, etc. Il est allé très loin dans cette subtilité d’observation, quand il allait conseiller des bourgeons, prescrire des bourgeons, il tenait compte de la façon dont poussait l’arbre. C’est-à-dire qu’un arbre qui va pousser de manière isolée, par exemple, le noyer, il ne va pas pousser dans une haie, il va y avoir des noyers qui vont trôner en solitaire. Si je dois comparer, le chêne a un autre comportement, il va avoir plein de potes à côté de lui, il peut tolérer plein d’autres espèces.
Il est plus sociable.
Ouais, il est plus sociable. Le noyer, dans sa façon de le prescrire, ça va être : je ne vais prescrire que le noyer, je ne vais pas l’associer à d’autres bourgeons. Il allait très, très loin, il était, je pense, dans une façon d’observer le vivant où il n’y avait pas de limites. C’est vrai qu’on se limite énormément dans nos observations.
Ça devait être un personnage fascinant, parce qu’il a un aspect relativement scientifique, on a l’impression, avec la partie laboratoire, l’étude, l’association avec certains médecins ou ceux qui ont fait les analyses en labo, et cette partie observation, mais très intuitive finalement « Que déduire de ce que j’observe ? ». Et il a combiné ça dans une seule pratique. Donc il lègue ce savoir qui est énorme et après, arrivent des personnages comme Max Tétau.
Oui, un médecin Français, homéopathe aussi, qui lui, a découvert les travaux du Docteur Pol Henry. Coup de foudre, il se dit, c’est merveilleux, c’est extraordinaire, je veux en savoir plus et ce qu’il va faire, c’est qu’il va nous proposer, nous léguer, toutes ses observations cliniques sur des patients. Là, on est sur des études cliniques, où il va tester tel ou tel macérat sur les patients qu’il avait et écrire, récolter les résultats, déduire, travailler sur les posologies, sur les associations, sur les durées de traitement, etc. un gros travail d’investigation. Il va aussi léguer pas mal de bouquins et il va s’associer lui aussi, par exemple, au Docteur Daniel Simeca. Ils vont écrire ensemble aussi. Ils vont s’intéresser à, à peu près, une cinquantaine de bourgeons et ils vont aller plus loin dans la démarche, ils vont parler du potentiel thérapeutique sur les organes, sur les pathologies d’ordre physique, et ils vont aussi mettre sur le devant de la scène, ce qu’ils ont appelé les « bourgeons de l’éveil ». C’est-à-dire les qualités plus subtiles que nous offre la gemmothérapie, qui intervient sur un ordre émotionnel, qui agit sur nos préoccupations mentales, émotionnelles. Ça aussi, ils vont en parler, ils vont y consacrer un grand chapitre qu’ils vont appeler les « bourgeons de l’éveil » et qui est intéressant, et qui rejoignent les travaux d’un autre médecin génial, qui a vécu en Angleterre, le Docteur Bach, quand on compare le résultat de leurs travaux.
On va revenir plus tard aux indications thérapeutiques de la gemmothérapie, mais si je devais résumer, Pol Henry, c’était un homme de nature, un homme de laboratoire, mais ce n’était pas vraiment un clinicien. Alors que Tétau, Simica et compagnie, arrivent, prennent ce savoir et l’appliquent dans la clinique. C’est ça ?
Oui, tout à fait.
Gemmothérapie : la fabrication
Parce qu’eux, ils ont des patients et on parle de grands nombres de personnes avec qui, ils ont travaillé. Du coup, ils ont fait évoluer de savoir avec cette perspective plus pratique et clinique. On bascule dans la fabrication si tu veux bien, une partie que j’aime beaucoup. On peut avoir l’impression que la gemmothérapie, c’est une forme de laboratoire, qu’il faut être un laboratoire pour fabriquer ces macérats de bourgeons, mais nous, on sait que non. Alors, est-ce qu’on peut fabriquer chez soi, ses macérats ?
Oui, d’ailleurs, je crois que si ça n’avait pas été possible, ça ne m’aurait pas intéressée autant franchement, parce que c’est une vraie proposition d’autonomie. Tout en gardant à l’esprit, mais ça, tu le dis et tu le redis dans tes vidéos, tout ce qu’on va pouvoir faire soi-même, évidemment, c’est bordé de limites et les limites, c’est la capacité à poser un diagnostic, à faire des examens approfondis, à avoir un suivi médical. Ça, c’est une partie essentielle pour toute thérapie. Donc en gemmothérapie, on n'a pas besoin d'avoir un laboratoire pour faire ses propres macérats. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au démarrage, quand le Docteur Pol Henry a créé la gemmothérapie, il était homéopathe et l’homéopathie repose sur le principe de la dilution. Les premiers macérats qu’utilisait Max Tétau, puisqu’il était homéopathe, ils étaient dilués en dilution Hahnemannienne dix fois, ce qu’on appelle un « DH ». Donc, là, c’est plus compliqué de faire des macérats dilués à un DH, il faut faire pas mal de manips, ça suppose d’avoir des qualités de « laborantin ». Ce qui s’est passé, c’est que dans les années 80, il y a eu l’émergence des macérats glycérinés concentrés, ceux qui vont nous permettre nous, d’être autonomes et de faire nos macérats. Ça, c’est Philippe Andrianne, on peut le citer, un Belge aussi, qui a démocratisé la gemmothérapie. Lui, il a fait connaître la gemmothérapie avec son laboratoire qu’il a revendu depuis, mais Herbalgem, c’est très connu, ça a fait connaître la gemmothérapie, ça l'a mondialisée. Ce qui est rigolo, c'est qu'il y a une grande différence entre les macérats glycérinés dilués et les macérats concentrés, au niveau législatif. Les dilués sont considérés comme des remèdes homéopathiques et les concentrés, sont considérés comme des compléments alimentaires. Qui dit, compléments alimentaires, dit, possibilité d’en trouver sur plein d’étalages différents, pas qu’en pharmacie. Finalement, il n’y a pas besoin de faire cette dilution Hahnemannienne et du coup, ça rend la pratique beaucoup plus facile.
Flexible.
Oui, tout à fait.
Ceci dit, même une dilution au 1 DH diluée dix fois, on peut faire ça chez soi, ce n’est pas si compliqué que ça, mais on peut pratiquer aussi avec le macérat concentré et d’un point de vue commercial, ça a facilité pas mal de choses, donc on en profite. Donc, on peut fabriquer ça chez soi. D’abord, il faut aller les chercher ces bourgeons. Comme tu disais tout à l’heure, des fois, on est bien au chaud, c’est pendant l’hiver ou juste à la sortie de l’hiver, et c’est là où il faut mettre l’écharpe et le bonnet et aller ramasser le végétal. À quel moment on cueille ces bourgeons ? Est-ce qu’on a un calendrier de cueillette ? Est-ce que chaque bourgeon a sa spécificité côté timing ?
Oui. Déjà, ce sont les premières cueillettes de l’année donc on est un peu fébrile, les cueillettes repartent, c’est l’époque des bourgeons et l’époque, dans le temps, elle est réduite. On va commencer par cueillir sur les lianes et les arbustes, les ronces, l’églantier, le noisetier, le sureau noir. Alors lui, il est terrible, à chaque fois, je me fait avoir, il démarre rapide, rapide, il faut le surveiller. Après, on va s’intéresser à des arbres au bois plus léger, le bouleau ou le charme, par exemple, et petit à petit, on va aller cueillir sur des arbres plus robustes, le chêne, le noyer, le hêtre. On va étaler en fonction des espèces, mais on peut aussi étaler en fonction de l’endroit où on habite. C’est-à-dire qu’en plaine, on va avoir l’éclosion des bourgeons beaucoup plus rapide qu’en montagne. Du coup, ça, c’est sympa, parce que si je n’ai pas eu le temps d’aller ramasser en plaine, je peux me dire, je n’ai pas eu ce bourgeon, c’était trop tard, mais je peux prévoir d’aller le chercher en montagne. Il y a entre 15 jours et trois semaines de décalage en moyenne, entre ces deux étages, c’est chouette. Après, il y a des principes à retenir pour la cueillette, mais je pense que tu vas vouloir parler de ça.
Cueillette éthique
Oui, je voulais qu’on enchaîne justement. Comment est-ce qu’on fait une cueillette respectueuse du végétal, lorsqu’on ramasse les bourgeons ?
J’ai envie de dire que ça commence avant même d’aller sur le terrain, cueillir, c’est-à-dire que c’est un état d’esprit la cueillette respectueuse du végétal, c’est une responsabilité personnelle. Déjà, c’est une première cueillette, on pourrait être dans la hâte, dans l’excitation, il faut être conscient de ça. Le conseil que je donnerais, c’est de faire un bilan des flacons qu’on a déjà sur nos étagères. Il faut savoir que les macérats se conservent très bien dans le temps, ce n’est peut-être pas la peine de refaire tous les bourgeons chaque année ou de se dire, du cassis, j’en ai largement, ça va suffire, je n’ai pas besoin d’en refaire cette année, du chêne, pareil. Être conscient aussi, des particularités de la famille, parce que d’une famille à l’autre, on ne va pas avoir les mêmes bourgeons chouchous. Il y en a dont on va avoir besoin souvent, donc, ok et d’autres, ce n’est pas la peine d’en faire de grandes quantités. Donc, déjà, on fait une liste des macérats à faire. L’autre conseil que je donnerais, c’est quand on part en cueillette, on se dit, grand max, je vais cueillir deux essences différentes. Je ne pars pas avec l’espoir de rencontrer six espèces différentes, et de cueillir les bourgeons de ces six espèces, parce que d’une part, je vais m’évaporer. Je l’ai déjà fait bien sûr, si je dis qu’il ne faut pas le faire, c’est que je l’ai fait et que j’ai vu que ça ne fonctionnait pas. On n’est pas à son affaire, on n’est pas présent de la bonne manière à la cueillette et on part dans tous les sens. Après, on se trompe, je me trompe de pot, etc. Donc deux essences, déjà, ça calme le jeu. Ensuite, ce qu’il est important de respecter, ce sont les conditions météorologiques, on ne va pas cueillir n’importe quand. On évite d’aller cueillir juste après une pluie, parce que la pluie va diluer les principes actifs contenus dans les bourgeons. Il faut beaucoup d’humilité. Il y a des années, s’il pleut sans cesse, il y a des espèces que je ne vais pas aller cueillir et là, je suis dans un respect, plus que du végétal, de la nature, des conditions qu’elle me propose. Une fois que je pars cueillir, il y a aussi la question de savoir si je pars cueillir seul ou à plusieurs, en groupe. Ça, ça a un impact aussi sur ce que l’on va laisser derrière soi. Chacun est libre de faire son choix, je ne peux pas donner de conseils, mais il faut avoir à l’esprit que si je pars seul ou si je pars à quatre, cinq ou six, la cueillette ne va pas avoir le même impact sur la nature qui va m’accueillir.
C’est ça. Quand on est des fois avec l’arbre, ça choque. Tu vas cueillir sur le figuier par exemple, tu te dis « Waouh, mais il n’y a pas beaucoup de bourgeons ! Moi, je vais en prendre un, et juste un, ça va avoir un impact sur ce petit arbre. Ça fait réfléchir et c’est bien de se rapprocher, de connaître peut-être, les phases de développement de ce végétal particulier. J’ai beaucoup appris aussi des cueilleurs professionnels pour comprendre, parce que nous, on cueille en tant qu’amateurs et on a certaines considérations. Eux, ils cueillent en tant que professionnels, ils ont souvent la responsabilité d’un site en entier et ils voient le passage des cueilleurs particuliers. Ils voient que moi, je passe, je ramasse un peu, toi, tu passes, tu ramasses un peu et finalement, au bout de quelques semaines, il y a eu pas mal de ramasses. Je pense que déjà, cueillir d’une manière responsable, c’est connaître tout ça, connaître ce qui se passe au fil des années et comme tu dis, ne pas être trop pressé. Moi aussi, toutes les erreurs dont tu parles, je les ai faites aussi. Moi aussi, j’ai trop ramassé à certaines périodes, dans la grande excitation de la découverte. Aujourd’hui, on arrive à des périodes où on ne peut plus se permettre d’agir comme ça. Du coup, c’est long, ça peut paraître frustrant. Et peut-être que toi, quand tu sors avec des groupes, parce que tu fais des sorties, je ne sais pas ce que tu leur dis, peut-être que tu leur dis « On va aller à la découverte de la viorne, du noyer ou d’un autre arbre et on va juste regarder. On va apprendre à le connaître, on ne va rien ramasser. » Comment, est-ce que tu procèdes avec des groupes ?
Oui, j’aime bien les frustrer un petit peu. Pas trop, parce qu’on apprend à faire des macérats, donc on a besoin de matière. Ma proposition, c’est de les laisser aller à leur sensibilité, de faire une vraie rencontre avec le végétal. Il y a des personnes qui vont être très attirées par le noisetier, d’autres qui vont découvrir la viorne lantane et dire « Wouah ! C’est quoi ? Je n’avais jamais vu ! ». Donc je leur propose de se mettre en binôme et de ramasser très peu de bourgeons, parce qu’un des grands intérêts de la gemmothérapie, c'est qu’il n’y a pas besoin de beaucoup de végétal. Je vais te donner quelques chiffres pour te faire une petite idée. Avec 20 grammes de bourgeons, on peut réaliser à peu près, 200 ml de macérat glycériné, c’est énorme. Normalement, pour une cure de trois semaines, une personne qui voudrait faire une cure de trois semaines, en utilisant 10 gouttes par jour, c’est la dose moyenne, elle va utiliser 15 ml de macérat. Donc, si je compare avec mes 20 grammes de bourgeons, j'ai fait 200 ml, autrement dit, j’ai la possibilité de faire 13 cures de trois semaines, avec 20 grammes de bourgeons, waouh ! Du coup, là aussi, on se rend compte et j’ai fait la bêtise, de cueillir trop. Enfin, trop, après, j’en ai distribué autour de moi, mais tout dépend aussi du bourgeon que l’on va cueillir. Entre un bourgeon d’aubépine et un bourgeon de noyer, c’est beaucoup plus rapide d’arriver à 20 grammes de noyer que 20 grammes d’aubépine.
C’est ça.
Si vraiment, on veut faire cette cueillette responsable, c’est aussi, ce que tu disais, l’observation. Ne pas aller sur des sujets trop jeunes, être sûr d’avoir bien repéré et être sûr de l’espèce que l’on a en face de soi. Ça, ça peut être la difficulté pour la gemmothérapie, c’est qu’on va aller voir des arbres et des arbustes, qui n’ont pas encore les feuilles. On va avoir pour moyen de reconnaissance, le tronc, les bourgeons, parce que les bourgeons, ils sont tellement différents les uns des autres, qu’on peut rapidement se faire l’œil. Il y a tous les indices qu’ils laissent au sol, les restes de fruits, les restes de feuilles, qui nous permettent de déterminer l’essence, donc moi, je conseille toujours de faire ça sur une année. C’est-à-dire, que quand on n’a pas l’œil, de repérer pendant les beaux jours. Ah, là, il y a un châtaigner, ok, ah, là, il y a un sureau, de se faire l’œil, de se repérer et d’y retourner à la période de cueillette. Ça, déjà, c’est respectueux aussi du végétal, on fait une rencontre, on va voir, on s’intéresse, on n’est pas là juste pour aller cueillir, on fait vraiment une rencontre. Après, on ne s’acharne pas sur un spécimen, si j’ai vu un châtaigner qui m’intéresse, je ne vais peut-être pas cueillir tous mes bourgeons sur ce châtaigner, en fonction de son âge. Si c’est un grand mastodonte, je vais m’intéresser aux branches les plus basses, 20 grammes, ça va être rapide. Moi, maintenant, je ne cueille même plus 20 grammes, je cueille entre 5 et 10 grammes de bourgeons à chaque fois et j’en ai largement assez, parce qu’on se rend compte que, plus on se soigne avec les plantes et la gemmothérapie, moins on a besoin de se soigner au final.
C’est ça qui est fou, j’allais dire exactement ça. Finalement, au plus, on les utilise et au moins, on a besoin en quantité, parce qu’on développe cette finesse qui fait que, c’est la dose minimale qui est efficace et nécessaire. Quelle est la bonne dose ? C’est la dose minimale efficace et nécessaire. Et ça, au départ, on a du mal à voir ce que ça veut dire, il faut de la pratique pour y arriver.
Oui.
Gemmothérapie : indications thérapeutiques
Du coup, là, on revient dans la pratique. On était dans la nature, on va revenir en intérieur maintenant pour parler des indications thérapeutiques principales des bourgeons. Je voulais te demander : est-ce que ces bourgeons sont adaptés aux problématiques modernes, à ce qu’on est en train de voir ces dernières années ? Si oui, comment ?
Oui, à mon sens, mais je ne suis pas la seule à le dire. Déjà, Max Tétau, il avait un engouement vraiment incroyable pour la gemmothérapie, parce qu’il avait compris qu’un des axes majeurs des bourgeons, c’était de nettoyer, de drainer, de proposer un drainage cellulaire profond. Du coup, de permettre d’éviter l’encrassement progressif des organismes, qui est, à l’origine de nombreuses pathologies de civilisation. Le fait qu’aujourd’hui, il y ait une explosion des allergies, des maladies auto-immunes, des cancers, de toutes les pathologies pro-inflammatoires, ça concerne les terrains engorgés de toxines, qui vont créer des états inflammatoires chroniques. Ce sont des corps encrassés, des organismes qui vont se fatiguer, les organes qui sont là pour épurer le corps, vont être débordés de boulot et ne vont plus pouvoir faire le taf comme il faut. Et finalement, toute cette phase que le Docteur Pol Henry avait observée, qui prépare l’émergence de la pathologie chronique, le Docteur Max Tétau trouvait ça génialissime. Il se disait, avec ces pouvoirs de nettoyage des bourgeons, de circulation, d’élimination des toxines, on évite nombre de problèmes en cascade. Donc, si on doit retenir, une des grandes facultés de la gemmothérapie, c’est l’intervention à ce niveau. Effectivement, on a des vies modernes, qui favorisent ça, par l’alimentation, par ce qu’on respire, par ce qu’on boit, par la façon dont on supporte le stress chronique de nos vies trépidantes. Donc, la gemmothérapie, elle intervient sur un modèle de fonctionnement, qui encrasse nos systèmes et elle permet d’éviter que ça ne déborde. Après, j’ai envie de dire, toute proportion gardée, ce n’est pas parce que je vais prendre de la gemmothérapie toute l’année, mais que je vais continuer de fumer, de manger du vite fait, du pas vivant et rester sans activité physique, que je vais régler mes problèmes. On est d’accord.
On est d’accord. Là, on est vraiment dans le drainage, on est vraiment dans la prévention aussi. Est-ce que tu pourrais nous citer quelques préparations de gemmothérapie connues pour leurs propriétés drainantes, nettoyantes, de l’organisme ?
S’il y en a un, d’ailleurs, c’est un bourgeon que l’on peut garder à l’esprit quand on ne sait pas trop quoi faire, je le conseillerais par exemple aux personnes qui ont envie de tester la gemmothérapie, mais qui ne savent pas par quoi commencer. Qu’est-ce que je peux faire ? J’ai envie de prendre soin de moi, mais je ne sais pas ce que j’ai à traiter. Je sais qu’il faut que je fasse quelque chose, mais quoi ? Le bouleau, le bourgeon de bouleau. Si on veut voir les choses un petit peu comme Pol Henry, le bouleau, c’est un arbre pionnier qui va s’installer sur des sols acides, des sols pas très sympathiques, qui peuvent être hostiles à plusieurs essences d’arbre. Le bouleau, il arrive, il colonise ces endroits, quelque part, il nettoie, il prépare le terrain, pour que d’autres espèces, ensuite, puissent s’implanter. Du coup, on peut utiliser le bouleau de la même manière, en pionnier. Il va arriver, il va nettoyer le terrain de manière très générale, très douce. Lui, c’est un grand draineur. Il ne va pas focaliser son action sur le drainage du foie, des reins ou de la peau, il va toucher un peu à tout et il va permettre à l’organisme de se nettoyer de manière douce, parce qu’il reminéralise en même temps. En première intention, on ne fait aucune bêtise avec le bouleau. Lui, il est vraiment caractéristique, un peu comme la sève de bouleau.
Oui, j’allais dire, nous, on a la feuille, on a l’écorce, on a la sève, en herboristerie traditionnelle et là, on a le bourgeon. Ça, c’est un des draineurs, que tu positionnes comme le plus simple à utiliser, parce que peut-être qu’il ne va pas provoquer parfois, les effets indésirables que l’on peut voir avec d’autres draineurs, qui sont peut-être plus énergiques. C’est ça ?
Ouais. Je vais parler de ma petite expérience de ce weekend par exemple.
Garde la pour la fin.
Je la garde pour après ?
Ouais, c’est ça.
Parce qu’elle est bien spécifique.
J’aimerais qu’on fasse quelques petites études de cas et des exemples, ça va être chouette pour illustrer. Quels sont les avantages de la gemmothérapie, pour toi ?
Moi, j’aime ce qui est simple et facile. C’est simple à utiliser, c’est facile à utiliser, il n’y a pas besoin de faire de grandes préparations. La préparation que l’on peut faire, c’est si, on en a parlé tout à l’heure, on réalise ses propres macérats, mais admettons que je n’ai pas cette passion et que je préfère acheter mes macérats de gemmothérapie. Eh bien, très bien, concrètement, j’ai un flacon, qui va me permettre, tous les jours, avec un petit verre d’eau, de compter un nombre de gouttes. Les posologies usuelles, c’est entre 5 et 30 gouttes par jour pour un adulte, en fonction des problèmes à traiter. Donc, un petit verre d’eau, quelques gouttes, on peut le faire en une prise ou trois prises par jour et je bois ça, terminé, je n’ai pas eu besoin de faire grand-chose comme manips.
Ceci dit, tu peux avoir un protocole à base de gemmothérapie aussi, c’est-à-dire, toi, dans tes conseils, tu peux recommander trois bourgeons différents et on va compter trois fois, les x gouttes par jour, ça reste aussi dans le domaine du facile.
Oui, c’est ça, on reste dans le domaine du facile. On peut faire des associations, ça m’arrive de monter jusqu’à l’association de cinq bourgeons sur des choses très… Je ne le fais pas pour beaucoup de choses, mais des fois, il y a besoin. Donc, là, effectivement, ça demande de compter avec le compte-gouttes, mais c’est une ou deux fois par jour, ce n’est pas très compliqué. Il n’y a pas besoin de beaucoup de place, ça, c’est le côté pratique, quelques flacons. Sur les étagères, je vois la différence entre l’étagère du gemmothérapeute et de l’herbaliste.
Ce ne sont pas des étagères, ce sont des pièces entières dont on a besoin. Un des avantages qu’on cite souvent aussi, c’est le travail avec les enfants par exemple.
Ouais, parce que déjà, le goût, il n’est pas fort du tout. Ça a un petit côté sucré, parce qu’il y a la glycérine végétale qui a ce côté doux, un peu sucrant. On va retrouver des arômes, si on prend le cassis par exemple, on sent très bien l’odeur du cassis, mais il n’y a pas d’amertume, pas d’âcreté. Ça, c’est pas mal pour ceux qui disent, je n’aime pas, ce n’est pas bon.
Les dosages sont relativement faibles aussi.
Tout à fait. Pour les enfants, en principe, on dit, pas avant trois ans, après, il faut voir la corpulence de l’enfant. Il y a des petitous, à deux ans déjà, ils en paraissent trois, ils sont bien costauds tout ça, il faut adapter en fonction des enfants. On regarde au niveau du poids et on fait une goutte pour 10 kg de poids pour un enfant. On peut rester à une goutte, trois gouttes. Il faut savoir qu’il y a des laboratoires aussi, qui proposent des macérats glycérinés sans alcool, ils ont fait tout un process d’évaporation. Ça, ça peut être intéressant à utiliser sur les enfants ou sur des personnes qui ne peuvent absolument pas consommer d’alcool.
C’est vrai. On peut préciser aussi que certains laboratoires font des formulations toutes faites. Donc, pour les gens qui démarrent juste, qui ne savent pas trop quoi choisir, certains laboratoires ont fait : la formule immunité, la formule circulation… Ça peut être pratique aussi.
Oui, toutes les formes sont bonnes, il y a autant de possibilités que de sensibilités. Je trouve que ces synergies, elles peuvent être sympas pour les personnes qui débutent, après, je reste partisane de…
L’individualisation.
Ouais, voilà, parce qu’on maîtrise ce que l’on fait et on est plus à même de sentir l’impact de tel ou tel bourgeon sur l’organisme, parce qu’on a des sensibilités différentes, il y a des bourgeons qui vont correspondre à certaines personnes et pas à d’autres.
Précautions et expérience
Une chose qu’on entend aussi, c’est que vu que c’est une forme douce, tout le monde peut les utiliser, il n’y a pas de précautions à connaître. Nous, on sait que si ça fonctionne, si ça agit, c’est que quelque part, ça fait bouger et les choses et il va y avoir des précautions à connaître. Pour la gemmothérapie, quelles sont les précautions principales que l’on doit savoir ?
C’est d’ailleurs la première des choses à regarder, ce sont les contre-indications, parce que même si elles ne sont pas nombreuses, elles sont quand même là. Vigilance avec les bourgeons qui ont une action hormonale et endocrinienne. On parlait du cassis, c’est la star, mais il y en a d’autres, on peut penser au chêne. Il y a des bourgeons qui vont avoir une action sur les surrénales par exemple. C’est très bien, ça permet de récupérer, ça permet d’avoir un effet un peu dopant, par contre, on ne va pas faire ça toute l’année. Si on fait ça sur une période maximale de trois mois, tous les bourgeons qui ont une action hormonale et endocrinienne, c’est trois mois max et on laisse une période au moins équivalente, de récupération, avant de réutiliser ce type de bourgeons. Les femmes enceintes n’ont pas le droit à ce type de bourgeons, ni les personnes qui ont eu ou qui ont, un cancer hormono-dépendant, on ne joue pas avec ça. Après, on peut trouver d’autres solutions, il y a beaucoup de bourgeons et on peut aller piocher aussi dans la phytothérapie. Donc, attention à ces bourgeons, attention aux bourgeons qui ont une action tonifiante. On va les prendre plutôt le matin que le soir, parce que l’endormissement avec une action tonifiante, ce n'est pas terrible. On va faire attention aussi aux gens qui sont sous traitement allopathique de types fluidifiants sanguins, aspirines ou anti-inflammatoires, il y a certains bourgeons qui ne vont pas être compatibles, donc toujours aller vérifier les contre-indications. Tout à l’heure, tu parlais des bourgeons qui ont une action ciblée pour aller drainer un organe, eh bien là, il faut prendre en compte le terrain de la personne. Une personne qui aura eu l’ablation d’un organe ou qui a un organe très fatigué, très usé, on ne va pas aller le drainer à fond. On va faire attention, on va passer par d’autres portes, on va faire quelque chose de beaucoup plus doux. Du bon sens aussi vis-à-vis des enfants. Pour les enfants, la gemmothérapie va être intéressante, sauf cas exceptionnels, pour soutenir leur immunité, aider à la croissance, on ne va pas faire des bourgeons avec d’autres actions, sauf quand il y a vraiment besoin sur du ponctuel, je pense aux problèmes divers, la toux, etc. Mais les cures, attention. Pour les bourgeons qui ont une action drainante du foie, quand on va drainer un foie, on va relarguer des toxines dans le sang et ça, ça peut être source d’inconforts pas sympas types gueule de bois, maux de tête, mon expérience de ce weekend m’a rappelée à l’ordre avec ça.
Bon, assez attendu, parle nous de ton expérience de ce weekend.
Vraiment, je trouve que ça, c’est parlant, quand on se retrouve dans ce type de difficulté. Je vais vous parler de genévrier, j’adore le genévrier. Déjà, au niveau culinaire, je trouve ça excellent, les petites baies de genièvre et on utilise les jeunes pousses de genévrier, pour drainer le foie, mais il a une action très costaud, c’est-à-dire qu’il va détoxifier les foies fatigués. Une personne par exemple, qui a eu pas mal de traitements allopathiques ou qui a une alimentation pas terrible, où le foie a vraiment besoin d’être bien nettoyé, un peu comme si on voulait essorer une éponge, ça fait ça. Ensuite, ça stimule la fonction rénale pour éliminer les toxines, donc, il envoie. J’adore ce genévrier et la période du drainage de foie, mais je m’y fais avoir quasi chaque année. J’ai commencé mon drainage tranquillement et là, je n’ai plus fait gaffe, ça faisait une semaine, j’ai mis une dose costaud, du style, 15 gouttes, direct comme ça dans mon verre, paf ! Trois heures après, j’ai commencé à avoir la barre ici, mais vraiment une barre et maintenant, c’est mon mari qui me dit « Tu n’as pas pris du genévrier ? » parce qu’il est habitué et je fais, mais oui, c’est vrai.
Donc, ce n’est pas lui qui te donne le mal de tête, c’est vraiment le genévrier.
Ce n’est pas mon mari, c’est le genévrier. Du coup, là, c’est une indication à garder à l’esprit, quand on draine le foie, on le fait avec des petites doses au démarrage et on augmente progressivement. Moi, j’invite à commencer avec deux gouttes par jour, on augmente de deux ou trois gouttes par jour et on voit ce que ça donne. Si vraiment, on n’est pas bien, on repart en arrière et on le fait de manière douce, parce que ce n’est pas agréable de drainer à outrance.
C’est ça. Moi aussi, ça aurait été ma grande leçon. Une des grandes leçons, je pense, c’est que quand tu apprends, quand tu fais ton apprentissage, on fait passer le message comme quoi, parfois, il peut y avoir, occasionnellement, rarement, des petites réactions indésirables avec ces plantes qui agissent sur la détoxification hépatique. Et en pratique, tu t’aperçois que ce n’est pas si rare que ça et qu’il faut y aller avec une main très légère.
Oui.
Là, tu nous donnes un programme de monter en dose avec la gemmothérapie, une goutte à la fois finalement et c’est vrai que nous, avec les formes classiques d’herboristerie, on a aussi nos manières de monter en charge, mais il faut le faire. Et si on voit que la personne ne réagit pas de la manière attendue, peut-être faire une pause et essayer autre chose ou réessayer plus tard.
Oui ou par exemple, on parlait du bouleau, on peut très bien faire une cure de bouleau et ensuite, passer au drainage du foie, ça aura nettoyé le terrain, ça sera moins engorgé.
Vu qu’on fait un échange gemmothérapie/herboristerie traditionnelle, comment tu positionnes les deux ? Comment tu positionnes la gemmothérapie et l’herboristerie traditionnelle ?
Pour moi, c’est très complémentaire à plusieurs niveaux. À un niveau très personnel, je dirais que la gemmothérapie s’adresse à mon côté « je n’aime pas me baisser », « je n’aime pas avoir mal au dos quand je vais ramasser les plantes ». Et quand je vais cueillir mes herbacées dans la nature, aux beaux jours, je sais que j’ai mal au bas du dos et que c’est physique, c’est une activité physique la cueillette. Tout dépend de la quantité que l’on ramasse, mais quand même. La gemmothérapie, c’est à hauteur d’Homme, ce n’est pas le même type de cueillette, c’est moins physique. Il faut plus de patience, c’est au niveau de la patience que ça se joue. Donc, déjà, ça commence sur le terrain la complémentarité. Comme je le disais tout à l’heure, sur les étagères aussi. Si je n’ai pas trop de place chez moi pour avoir des stocks de boites, de sachets, de plantes sèches, tout ça. La gemmothérapie, une petite boite avec quelques flacons, c’est chouette. Il n’y a pas le plaisir d’ouvrir le sachet, de prendre l’odeur de la plante quand on va faire sa tisane, etc. C’est différent. L’autre complémentarité qui est très intéressante, c’est au niveau thérapeutique. La gemmothérapie permet de faire un travail de terrain, on l’aura compris. Elle intervient sur des formes aigües, mais sur le côté préventif, travail de terrain, c’est le top. Mais des fois, quand il y a des pathologies difficiles, très inconfortables, par exemple, des insomnies, des inflammations, des allergies, tout ça, la personne arrive, elle est en difficulté, faire un travail de terrain, ça peut être très éprouvant de dire, il faut attendre un peu, il y a besoin de temps pour agir. Des fois, il y a besoin d’avoir une action plus rapide et j’aime bien jumeler et aller chercher des alternatives avec des teintures, avec des tisanes, qui vont amener une rapidité d’action. Des fois, il y a besoin d’agir plus rapidement, donc, là, je trouve que c’est très complémentaire.
J’étais en train de me dire, on est en train de voir des formes mélangées dans le commerce et il me semble avoir vu passer des formulations, des mélanges, avec des teintures, des macérats glycérinés, dedans, et même, des huiles essentielles. On arrive dans une période de grands mélanges et de formulations, je ne vais pas nécessairement donner mon opinion là-dessus, parce qu’on ne va pas partir dans une tangente, mais toutes ces formes sont complémentaires. On pourrait dire presque de la plus concentrée, de la plus puissante, l’huile essentielle, jusqu’à la plus diluée et la plus douce, et là, c’est vrai qu’on aborde plus des formes comme la gemmothérapie.
Ouais.
Toi, dis-nous, Valérie, quels sont les deux ou trois macérats, que tu utilises le plus dans ta vie et pourquoi ?
Il y en a un que j’appelle mon « pimpon-pimpon », c’est le figuier. Le bourgeon de figuier, il m’aide énormément quand j’ai le mental qui prend le dessus, j’appelle ça le « petit vélo dans la tête ». Quand je n’arrive pas à m’en sortir, qu’il y a un stress mental, qui va impacter, moi, c’est direct, les intestins, les spasmes intestinaux. Il y a des personnes chez qui ça peut être la boule, le plexus solaire noué, etc. il n’y a plus rien qui ne passe. Le figuier, il est génial, parce qu’il détend tout ça. C’est une action rapide, que l’on peut mesurer rapidement. Au démarrage, c’est bien de faire connaissance avec une cure de trois semaines avec lui, en petit traitement de fond, et après, de l’utiliser à la demande, ça marche très bien. Le figuier m’aide beaucoup et je l’utilise. Ici, on n’a aucune contre-indication, parce que lui, sa contre-indication, c’est tout ce qui est fluidifiants sanguins, on n’y a pas droit. Ici, toute la famille l’utilise et il m’est même arrivé de l’utiliser une fois, sur une de mes filles qui faisait une crise nerveuse très compliquée. C’est-à-dire que quand tu parles aux personnes dans cet état, elles n’entendent plus rien. Donc, je suis allé chercher le figuier, j’ai mis 30 gouttes d’un pet, dans le verre, parce que là, ça partait mal. À côté, il y avait le « rescue », mais pour moi, le figuier, c’était évident, je me suis dit, 30 gouttes. Elle l’a bu comme ça, elle a fait un « shot » comme on l’appelle, je l’ai observée et dans les dix minutes qui ont suivie, tout s’est posé. Elle a pu pleurer, ça allait mieux et voilà. Ça peut intervenir sur ce type de problématique aussi. Je ne dis pas qu’il faut faire ça tous les jours 30 gouttes d’un pet, mais de manière épisodique, oui, on peut.
C’est vrai que le figuier, c’est un des macérats à avoir dans son placard lorsque l’on démarre. Dans les 4, 5, au top, on va mettre le figuier, il est vraiment super utile.
Oui et c’est dans nos tendances actuelles. C’est difficile de ne pas avoir le mental…sauf si on fait de la méditation tous les jours, ce qui n’est pas mon cas. Il y a deux autres bourgeons que j’aime beaucoup, du coup, c’est l’occasion pour moi, de vous faire une petite confidence, parce que je n’ai jamais parlé de ces problèmes personnels. Si je le fais aujourd’hui, avec toi, Christophe, c’est que j’ai une confiance absolue en toi.
Merci.
Dans ma problématique, j’ai une maladie auto-immune, on m’a diagnostiqué une sclérose en plaques, en 2016. J’ai beaucoup utilisé et j’utilise encore, les plantes, dans mon quotidien. Pas que, il y a l’alimentation qui est très importante, même capitale, élémentaire et plein d’autres soins, qui me permettent d’équilibrer tout mon organisme, mon état d’être général. Dans les problématiques auto-immunes, notamment, la sclérose en plaques, il y a deux bourgeons très utiles. Il y a, le tilleul. Le tilleul, c’est un bourgeon qui aime prendre son temps pour agir, il agit sur la composante nerveuse. Il est dépuratif. On va retrouver dans le tilleul, tout ce que l’on va retrouver dans l’arbre. L’écorce du tilleul est dépurative, diurétique, les bractées fleuries, vont être calmantes du système nerveux, et on a les feuilles, délicieuses, qui sont remplies de mucilages et donc, adoucissantes. Dans le bourgeon, on retrouve ça, donc, c’est génial. Donc, le tilleul, en traitement de fond, pour travailler sur la composante nerveuse. Quand on est un sujet où, on a appris à calibrer sa façon d’être et sa façon de faire, à l’ajuster, par rapport aux injonctions extérieures et que ce fonctionnement, ne nous convient pas et va nous nuire, on peut inviter le tilleul à faire un travail de déprogrammation pour reprogrammer sur le bon tempo. Ça prend du temps. Moi, j’aime le prendre par séries de trois mois, toujours avec des petites fenêtres thérapeutiques d’une semaine, et je répète ces semestres de tilleul. Au démarrage, je les faisais deux à trois fois par an. Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai moins besoin d’en prendre. Je m’écoute davantage, je le fais de manière beaucoup moins systématique et je ressens le besoin, je me dis, ah, là, j’ai besoin de tilleul et je vais me faire ma cure, qui aujourd’hui, va durer entre un et deux mois. Je ne vais plus jusqu’aux trois mois. Le tilleul, il ne faut pas l’oublier quand on a ce type de problématique. Ensuite, une autre star, c’est le noyer. Le noyer, je l’aime beaucoup et je pense qu’il peut faire du bien à beaucoup de personnes, parce qu’une de ses grandes facultés, c’est de régénérer la flore intestinale. On sait que la qualité de la flore intestinale, elle est au carrefour d’une bonne santé générale, et dans les pathologies auto-immunes, il faut prendre soin spécifiquement de l’intestin. Du coup, le noyer, il m’accompagne. Lui, pareil, c’est au besoin, je le sens, j’ai besoin du noyer. Ça peut très bien être aussi de faire une cure de probiotiques et ensuite, de prendre du noyer. Il ne faut pas hésiter, quand il y a ce type de pathologie, à faire des cures de noyer, régulièrement dans l’année.
D’accord. Merci de la petite confidence et d’avoir partagé avec nous, les bourgeons que tu utilises pour ta situation spécifique. Pour terminer, j’aimerais que tu nous parles de quelqu’un avec qui tu as peut-être travaillé. On va dire que l’on part d’un cas fictif, pour ne pas donner d’informations de santé. Peut-être nous donner une étude de cas où on voit ta manière de penser, quelqu’un qui avait besoin d’un coup de pouce en préventif et à un autre moment, en attaque. Comment tu arrives à ton conseil ? Comment tu arrives à composer, avec deux, trois, bourgeons, pour aider la personne et lui apporter un soulagement dans sa situation ? Je ne sais pas si tu as un cas en tête, que tu pourrais nous présenter.
J’ai plusieurs cas en tête. Ça fait écho à des besoins récurrents, qui reviennent régulièrement, où, finalement, on ne peut jamais éviter de faire un ménage de printemps. Ce sont souvent des personnes qui arrivent avec une accumulation. Quand on en arrive aux soins naturels, souvent, il ne faut pas oublier que c’est « Je n’en peux plus, j’ai besoin de trouver quelque chose. J’ai testé beaucoup de choses, du coup, je suis dans un état qui n’est vraiment pas sympa. » Il y a beaucoup de personnes qui disent, je suis un cas, j’en ai des choses à traiter. Je leur dis, ne vous inquiétez pas, on est tous un peu comme ça. Du coup, je parlais tout à l’heure, du bouleau. Le bouleau, quand on a plein de symptômes qui varient, un coup, c’est la tête, un coup, ce sont les articulations, un coup, c’est le système digestif, qu’il y a un terrain qui n’est pas très clair, on prend le bouleau. Mais je le disais tout à l’heure, on peut se dire, j’ai envie de commencer un traitement naturel et je commence par le bouleau, on fait un nettoyage de printemps. Ensuite, l’autre organe, pour lequel, c’est un passage obligé, c’est le foie. S’il n’est pas en bonne santé, derrière, il y a des troubles digestifs, des troubles hormonaux, des problèmes de fatigue, des problèmes de peau, des problèmes d’allergies, etc. Le drainage du foie, c’est à faire en préventif ou en curatif, mais en tout cas, c’est sûr qu’au moins une fois par an, il va falloir drainer le foie. Je parlais du genévrier tout à l’heure, mais on peut aussi penser au romarin, à la jeune pousse de romarin, qui va avoir une action tonifiante du foie. Suivant le style de vie de la personne et son état de santé général, on peut préférer le genévrier ou le romarin. Et j’aime bien, puisqu’on parlait tout à l’heure, des associations de phytothérapie et de gemmothérapie, pour des personnes qui ont un foie très fatigué, associer le Chardon-marie pour avoir un effet protecteur. Ça, c’est récurent, tout le temps, bouleau et foie.
Le protocole de base chez toi, c’est souvent ça en prévention.
En prévention et des fois, en curatif, parce qu’on ne sait pas par où commencer tellement il y a de choses à faire. Là, on sait qu’on ne se trompe pas et déjà, ça permet de voir comment réagit la personne à la gemmothérapie. Est-ce que c’est facile pour elle ? Est-ce que c’est quelque chose qu’elle aime bien faire ? Parce qu’on peut avoir le meilleur conseil du monde, si la personne n’arrive pas à l’appliquer dans son quotidien, ça ne sert à rien. Il faut toujours réajuster avec des galéniques ou des protocoles qui marchent bien. Les choses qui reviennent souvent, ce sont les problèmes de sommeil, ça aussi, c’est l’effet boule de neige. Quelqu’un qui n’arrive pas à dormir, derrière, il va y avoir l’émergence de plein d’autres pathologies. Tout à l’heure, je parlais du tilleul, bien sûr, on va d’office penser à lui, parce qu’il va avoir un impact très favorisant sur cette composante nerveuse et il améliore la qualité de sommeil. Par contre, il a besoin de temps pour agir, du coup, j’aime bien y associer, en fonction de la personnalité de la personne, comme j’en parlais tout à l’heure, le figuier. Ça peut être une personne qui a cette composante nerveuse, mentale et qui va avoir des troubles digestifs, mais je peux aussi avoir une composante plutôt anxieuse et nerveuse, avec une tendance à l’hypertension, ou alors, je suis tellement fatigué, que je suis en hypotension. Ça, ça va être l’aubépine, le bourgeon d’aubépine, qui va agir sur cette composante. Ça m’arrive aussi de penser aux bourgeons de pommier, là, plus pour les femmes. Quand les troubles nerveux sont associés aux cycles menstruels, où il y a cette espèce de feu intérieur, de bouillonnement, où on est prêt à éclater, où ça ne va pas, ça impacte la qualité du repos, du sommeil et là, le bourgeon de pommier, il est vraiment chouette. Il permet d’agir sur cette composante, par contre, lui, on fait attention, parce qu’il a une action hormonale.
D’accord. Tu nous as cité ces deux grands axes de travail, qui vont peut-être faire le plus gros de ce qu’on attend, l’axe drainage et tout ce travail sur le système nerveux, qui est tellement complexe aujourd’hui, dans toutes ses subtilités. Parce qu’on est des grands névrosés, des grands nerveux et que ça va avoir un impact sur les parties, métaboliques, hormonales, immunitaires et à peu près tout le reste. Dans le passé, on disait souvent, si tu ne sais pas trop quoi faire, commence par faire un travail sur le foie. Aujourd’hui, je dirais que si tu ne sais pas trop quoi faire, commence par faire un travail sur le système nerveux, et si tu mets les deux ensemble, déjà, il devrait y avoir pas mal de choses qui bougent.
Oui. Si on arrive à bien manger et à bien dormir, il y a des chances qu’on aille mieux dans le quotidien, ce sont deux composantes majeures, ouais.
Oui, il y a du travail. Écoute Valérie, ça fait une heure et quart qu’on discute, donc on va s’arrêter là pour cette introduction à la gemmothérapie. Je me suis fait violence pour ne pas prendre tout un tas de tangentes, parce qu’il y a plein de sujets qui m’intéresseraient, mais ça fera peut-être l’objet d’une discussion prochaine.
Avec plaisir.
Je voulais te remercier pour le temps que tu nous as consacré, c’était très sympathique de ta part. Je rappelle à ceux qui nous écoutent, que vous pouvez consulter l’ouvrage de Valérie sur la gemmothérapie, qui est très utile pour voir les indications, les dosages, comment utiliser et formuler. Au plaisir de te recroiser très bientôt.
Oui, plaisir partagé. C’était chouette comme façon d’échanger sur la gemmothérapie sans faire un gros focus, même s’il y en a eu quelques-uns. L’idée, c’était de se faire une idée, parce que « La gemmothérapie, j’ai envie d’essayer ou pas ? » c’est ça la question, on est faits pour certaines thérapies et pas d’autres. C’est juste décrire comment ça se passe et la faire connaître au grand public aussi, parce qu’elle est jeune cette thérapie, elle est née dans les années 50.
Oui, par rapport aux autres formes, elle est toute jeune. Un grand merci Valérie. On ira peut-être un petit peu plus loin la prochaine fois. En attendant, merci à vous d’avoir été avec nous aujourd’hui.
À bientôt.
À bientôt.
Le site de Valérie Catala : Du bourgeon à la fleur
Nous abordons les plantes médicinales et leur utilisations traditionnelles comme étant des soutiens pouvant améliorer notre santé, notre bien-être. Christophe Bernard n'est ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Les informations fournies dans les vidéos, articles ou autres contenus postés sur les réseaux sociaux ne remplacent en aucun cas un diagnostic et/ou traitement médical et ne dispensent aucunement de consulter un médecin, ce dernier étant le seul habilité à établir un diagnostic médical ainsi qu’un traitement médical adapté si nécessaire.
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Mélanie dit
Un livre pour débuter ?
Merci pour la qualité de cet échange !
Tout ça m'a vraiment donné envie d'expérimenter la gemmothérapie !
Auriez vous un livre a conseiller pour démarrer, avec les posologies ?
Merci par avance
sabine dit
bonjour Mélanie
il y a le livre de Valérie ,il est simple, clair, avec les recettes et les posologies https://www.mesfleursdebach.com/librairie/628-mon-manuel-de-gemmotherapie-par-valerie-catala.html
Eric63 dit
bonjour, l'article est très intéressant. j'aurais deux petites questions pratiques sur la gemmothérapie:
. j'ai l'impression qu'on retrouve dans les bourgeons les propriétés habituelles de la plante. Par exemple pour le tilleul ou l'aubépine. Est-ce que c'est général, donc est-ce que si on connaît et on utilise déjà une plante, ses feuilles ou son écorce pour une affection particulière, peut-on aussi utiliser son bourgeon pour le même sujet ?
. ensuite, est-ce qu'il est vraiment nécessaire de compter les gouttes ? est-ce que c'est grave si on prend par exemple une petite cuillère à café de préparation, ce qui serait encore plus simple et plus rapide ?
merci beaucoup, votre partage est super ! Cela donne envie de se lancer.
sabine dit
bonjour Eric
voici la réponse de Valérie
- Il s’agit d’un raccourci très intéressant mais attention, il est nécessaire que chaque macérat ait passé des tests avant d’être utilisé. Certaines plantes contiennent des parties toxiques (type gui et houx) et leurs bourgeons ne sont généralement conseillés que par des spécialistes. Il y a tout de même des effets indésirables et contre-indications à prendre en compte avec la gemmothérapie. L’autonomie s’arrête avec « primere non nocere »
- Oui, il est important de compter les gouttes et de ne pas surdoser car les effets connus des macérats fonctionnent avec les posologies qui ont été testées et validées. Tout l’intérêt réside justement sur la moindre quantité à utiliser pour obtenir un résultat #respect de la ressource et sobriété
Eric63 dit
Merci pour cette réponse. En effet, le rappel sur la toxicité de certaines plantes est très utile.
NATHALIE AHUNON dit
Oh mais que oui j'ai tres tres envie d'essayer !! un grand merci ...j'ai adoré cette decouverte !
Christine dit
Bonjour Christophe,
Merci pour cet échange, j'ai vraiment aimé la clarté de cette présentation de la gemmothérapie. Je suis un peu néophyte avec les plantes et là c'était limpide. Merci beaucoup pour ça. Vous m'avez donné envie de me replonger dans un bouquin de Philippe Andrianne que j'ai négligé depuis quelques temps.
Du coup j'ai bien envie d'essayer de faire un macérat de tilleul car j'ai un beau vieux spécimen chez moi. J'ai bien compris qu'il fallait 20g de bourgeons pour 200 ml de liquide. Mais pour ce qui est de ce liquide, mélange d'eau, d'alcool et de glycérine végétale si j'ai bien compris. Quelles sont les proportions de chaque ? j'ai vu, plus haut, qu'on peut remplacer la glycérine par du miel, et j'en ai du bon. Quel serait alors la dose de miel à ajouter ?
Merci d'avance
sabine dit
bonjour Christine
voici la réponse de Valérie:
J'ai indiqué le ratio de 20 g de bourgeons pour 200 ml de macérat pour se faire une idée du besoin de peu de bourgeons pour réaliser un macérat. Il s’agit de la recette de macérat glycériné concentré au 1/20ème de poids sec qui demande de peser le poids frais de la récolte, d’estimer le poids sec et d’ajouter 20 fois plus de solvant constitué d’autant de glycérine végétale que d’alcool à 70°. Certains remplacent depuis quelques années la glycérine par le miel en conservant les mêmes proportions.
Julien dit
Bonjour Christophe et Valérie.
Je ne vous remercie pas.
Je m'étais instauré des barrières. Ju, ne t'étale pas, gemmothérapie, fleur de Bach, ayurvédique, MTC et compagnie, c'est bien beau mais à vouloir tout découvrir, tout étudier, tu ne vas rien retenir. Ton domaines, c'est les plantes du jardin, le potager, les fruitiers, les aromatique, tu y ajoutes déjà de plus en plus de médicinales, tu dérailles, tu débordes, allez, couché Brutus !
Et puis vous nous faites des articles bien prenants comme celui-là.
Non, vraiment, c'est pas sympa.
Mais c'est très intéressant. Vraiment très intéressant.
Grrrrr.
Et au grand plaisir de vous lire !
sabine dit
🙂
Pinguet Nicole dit
Bravo à vous deux. Très intéressant
Céline dit
Bonjour,
Je me demandais, si il est possible de faire un macérat sans alcool, en raison d'alcoolisme dans la famille.
Merci et bonne journée, Céline.
sabine dit
bonjour Céline
je ne connais pas de recette maison , mais cela existe et est fabriqué en laboratoire
Céline dit
Bonjour Sabine,
Je voulais savoir si l'alcool est obligatoire.
J'ai inventé une macération sans alcool avec grand succès.
J'avais essayé l'année dernière sur des bourgeons de cassis.
Je l'ai amélioré cette année : eau, miel, vinaigre.
J'ai respecter les ratios et sans alcool.
sabine dit
bonjour Céline
c'est super j'adore les géotrouvetout 🙂 , vous avez remplacé l'alcool par du vinaigre? pourriez vous nous en dire plus? et nous dire de quelle manière ce fut un grand succès?
Cathy dit
Bonjour, Merci pour ce bel échange qui complète ma formation en gemmothérapie. Juste une question pour Valérie. Vendez vous vos propres macérats ou faut-il les acheter via un laboratoire ? Merci de votre réponse. Naturellement votre.
sabine dit
bonjour Cathy
Valérie ne vend pas ses produits , par contre elle nous apprend à les faire, et autrement il faut les acheter via les laboratoires
Gisèle dit
Merci beaucoup Christophe pour et Valérie pour ces informations sur la gemmothérapie que j'ai beaucoup appréciées mais je n'ai pas vu le lien vers le site de Valérie.
sabine dit
bonjour Gisèle
oubli réparé 🙂
Gisèle dit
Merci sabine
NicholsWilliam dit
Mille bravo pour cette précieuse initiative de nous introduire à la gemmothérapie et nous faire connaître cette passionnante personne.
Merci Christophe
NATHALIE MOREL dit
Superbe échange, je n'ai pas vu le temps passé....
je commençais à m'intéresser à la gemmo et là j'ai vraiment envie d'aller plus loin.
Merci à vous deux pour ce partage
Joël dit
Bonjour Christophe.
Excellente cette introduction à la gemmothérapie! A prolonger, stp. Donc merci une fois encore pour cette abondance que tu nous livres.
Une question pratique pour moi qui n'ai jamais fabriqué de macérat: comment et où se procurer, en confiance, de la glycérine végétale?
Je vous salue bien, toi, Sabine et Valérie.
Joël
sabine dit
bonjour Joël
On en trouve sur internet (il faut chercher des sites bio) ou dans les magasins bio (c'est là que je l'achète )
Joël dit
OK! Merci. Encore une question: Pol Henry a-t-il laissé des écrits accessibles? je ne trouve rien dans mes recherches...
Très bon dimanche à vous (de l'eau et du soleil pour nous, en Loire-Rhône: le rêve).
Joël
sabine dit
bonjour Joël
voici ce que dit Valérie :
"En 1982 le docteur Pol Henry a publié à compte d’auteur un livre pour présenter ses recherches et sa méthode intitulé « Gemmothérapie – thérapeutique par les extraits embryonnaires végétaux »."
Par contre impossible de trouver ce livre et ses cahiers , cela n'a pas été ré éditer , pour je ne sais quelles raisons
Mascle dit
très bel échange entre vous deux , très instructif sur le pouvoir des plantes
france dit
Qui se plaint de votre accent ? il n'y a pas plus compréhensible qu'un accent méridional qui détache bien chaque syl-la-be, vous êtes parfait, ne changez rien !
pascal27 dit
Re bonjour, petite précision : Je cueilles régulièrement des bourgeons de ronces, il m'est arrivé d'y trouver des "tiques". Il semblerait qu'ils s'y sentent à l'abris et c'est vrai que les ronciers sont le refuges des sangliers souvent chargés de tiques. Attention à ce risque possible lors des cueillettes (couvrez vous bien ils sentent les ondes chaudes de ,notre corp et font des sauts de puces. Le bourgeon de ronces est bénéfique pour nos os, poumons et bien d'autres domaines. Cueilli plus tard en très jeune plantule il se sèche très bien pour nos tisanes. C'est une plante pionnière comme le bouleau.
belle journée à vous
pascal27 dit
Bonjour Christophe et Valérie Catala. Partage merveilleux, merci de mettre en éveil cette méthode assez simple à mettre en oeuvre qu'est la gemmothérapie du Dr Pol Henri. Merci d'avoir bien abordé la question de la cueillette raisonnée et la précision du nombre de cures pour quelques gramme de bourgeons prélevés. Il est primordial de connaître les répercussions de nos actes envers la nature pour ne pas entraver la croissance et la reproduction des arbres.
J'ai deux questions :
1) Peut-on remplacer la glycérine végétale par du miel et où se procurer de la glycérine végétale non animale ou synthétique ? Quoi penser de la glycérine végétale de palme ? Peut-elle être extraite de coco, olive... Si colza quel conséquence si provenant d'organisme génétiquement modifié ?
2) Est-il recommande de faire sécher les bourgeons quelques heurs avant de les plonger dans l'alcool/eau/glycérine pour éviter les moisissures ?
Gratitudes à vous
sabine dit
bonjour Pascal
1)oui on peut remplacer par du miel, Stéphane Boistard (cueilleur formateur en gemmothérapie ...) explore cette piste avec beaucoup de succès , on en trouve sur internet , dans les magasins bio aussi , pour les autres je ne sais pas
2)non, il faut les mettre en macération dès cueillis , c'est dans la sève que se trouve toute la magie du bourgeon
Brigitte LAURENT dit
Merci Christophe et Valérie pour cette initiation à la gemmothérapie. Passionnant ! Je vais essayer
Josée Rochon dit
Bonjour,
Merci pour votre introduction à la gemmothérapie, je ne connaissais pas. Cependant, vivant au Québec, je sais que depuis toujours les premières nations utilisent les bourgeons pour se soigner, pour cuisine. Par exemple le peulier baumier, le thé d Labrador... Je vous invite à lire ce texte:
/Users/josee/Desktop/Médecine traditionnelle des Premières Nations au Canada | l'Encyclopédie Canadienne.pdf
Josée Rochon dit
Excusez mes fautes de frappe - il est parti trop vite !