La consoude, charpentier du corps
Cet article est paru dans le magazine Plantes & Santé n°165
Avez-vous des maladroits à la maison, des têtes en l’air qui se donnent des coups de marteau sur les doigts, des imprudents qui dégringolent de l’échelle? Si c’est le cas, vous avez définitivement besoin d’un plant de consoude au jardin.
Cette herbacée est la grande réparatrice de la charpente humaine.
Traumatisme osseux
La consoude, comme son nom l’indique, a la capacité de ressouder les fêlures et les cassures. Elle agit sur les os, le cartilage et, d'une manière générale, sur tout tissu abîmé, peau et muqueuses incluses. C’est sa richesse en allantoïne et en silice qui en font une telle reconstructrice.
Ayez le réflexe consoude si vous avez reçu un choc aux os ou au cartilage. Mais attention, l’os doit être remis en place avant d’appliquer la plante ou il pourrait bien être ressoudé de travers. En cas de la présence d’un plâtre, on fera le maximum pour appliquer la consoude le plus près possible du traumatisme.
Attention pour les plaies ouvertes et profondes: elle les referme rapidement, mais en surface. Si la plaie n’est pas résolue en profondeur, il y a risque d’abcès. J’ai fait moi-même cette erreur à la suite d’une grosse coupure au doigt.
En interne, la plante était jadis prise sous forme de teinture ou d’infusion afin de réparer toute ulcération des muqueuses digestives, ulcère gastrique en particulier. Aujourd’hui, on déconseille son utilisation en interne à cause de la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, des substances toxiques pour le foie. On s’en tiendra donc à des applications externes : teinture diluée dans de l’eau, infusion bien concentrée des feuilles sèches, huile infusée, onguent ou crème (voir ci-dessous).
Au jardin
La plante est difficile à trouver en jardinerie. Mieux vaut la commander chez un pépiniériste qui connaît les médicinales. Achetez la vraie consoude officinale (Symphytum officinale) et pas la variété russe (Symphytum x uplandicum) qui contient beaucoup plus d’alcaloïdes problématiques pour le foie.
Les graines d’abord
Pour que la graine germe plus facilement, stratifiez-la à froid pendant trente jours avant de semer en plaçant la graine dans un peu de sable humide dans un sac au réfrigérateur. Puis semez dans un terreau et recouvrez d’une fine couche de terre. Tassez bien et gardez humide. La germination peut prendre entre quinze et trente jours.
Une fois germée, gardez la plantule dans des pots individuels pendant au moins trois mois avant de la transplanter. En Provence, la consoude apprécie le soleil du matin et l’ombre l’après-midi. Il lui faut un sol riche et humide avec un bon drainage. Pensez à arroser régulièrement. Si ces conditions sont remplies, votre consoude vous donnera une profusion de feuilles.
Pailler les pieds
Au bout de quelques mois, les feuilles à la base de la plante commencent à dépérir. Afin de relancer une nouvelle croissance, vous pouvez la rabattre et utiliser les feuilles pour faire un paillage tout autour du pied.
Attention, la plante devient vite envahissante. De plus, elle est quasiment impossible à éradiquer : il suffit d’un petit bout de racine pour qu’elle reparte la saison suivante. Afin de calmer ses ardeurs, vous pouvez la garder dans un gros pot (une quinzaine de litres) et placer celui-ci en terre, sachant que vous cueillerez alors plutôt les feuilles que les racines.
La consoude est vivace. Rabattez-la avant les jours froids et n’oubliez pas d’incorporer en surface une bonne couche de compost au début du printemps suivant.
Récolte et séchage
La racine, médicinale, a l’avantage d’être très mucilagineuse. Fraîche, elle fait d’excellents cataplasmes car on peut la pilonner pour la transformer en bouillie. Mais pour la plupart des préparations, la feuille est plus facile à ramasser et tout aussi efficace.
Les jeunes feuilles contiennent beaucoup d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, les feuilles matures beaucoup moins. Cueillez les feuilles les plus grosses. Faites-les sécher entières ou coupées en morceaux (la feuille peut être très grosse) à plat sur une grille. Gardez-les ensuite dans de grands sacs en papier dans un endroit le plus sec possible. L’humidité les ferait noircir.
A l'atelier : onguent de consoude
Un onguent est une préparation grasse faite à partir du macérat huileux de la plante et de cire d’abeille. Pour plus d’informations concernant le macérat huileux de consoude, voir l'article ici. Vous pouvez également vous le procurer tout prêt.
1. Faire chauffer la quantité de macérat huileux désirée au bain-marie. Rajouter 12 grammes de cire pour chaque 100 ml de macérat. Faire fondre en remuant.
2. Verser le mélange encore chaud dans des pots en verre préalablement stérilisés. Ne pas les refermer tout de suite.
3. Une fois que l’onguent commence à prendre (un fin anneau de cire apparaît sur le bord du pot) et pour chaque 100 ml de macérat huileux de départ, rajouter 6 gouttes d’huiles essentielles et 8 gouttes de vitamine E pour assurer une bonne conservation. Si vous utilisez des pots de 50 ml, cela fait 3 gouttes d’huile essentielle et 4 de vitamine E par pot. Mélanger à l’aide de baguettes et refermer immédiatement les pots. Les huiles essentielles les plus protectrices pour l’onguent sont celles de romarin (chémotype cinéole) ou de lavande vraie.
4. Conserver l’onguent dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière, jusqu'à deux ans s’il est accompagné de conservateurs. Il s’applique sur la zone traumatisée plusieurs fois par jour.
Teinture de consoude
Pour faire une teinture de consoude, coupez finement la feuille sèche et placez-la dans un bocal. Pour chaque 100 g de feuilles, rajoutez 500 ml d’alcool de fruits à 45° et laissez macérer deux semaines en remuant tous les jours. Lestez les feuilles à l’aide d'un galet si l’alcool ne les recouvre pas complètement. Cette teinture de feuilles diluée dans deux volumes d’eau fournit une excellente préparation à appliquer en compresse. La nature aqueuse et alcoolique de ce liquide assure une pénétration rapide au travers de la peau afin d’atteindre os et cartilage.
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marie christine casenove dit
Bonjour Christophe
J'ai en stock de la teinture de consoude, et j'aimerais l'incorporer dans une pommade ou un baume. Dans quelle proportion est il possible de le faire?
merci d'avance
Karim
sabine dit
Bonjour Marie Christine
Pas vraiment possible à incorporer dans un baume (huile +cire) , le mieux c'est avec une crème ou une pommade (eau+ cire+huile) et dans ce cas la TM doit être rajoutée à la base aqueuse. la proportion dépend de la plante et de l’effet, mais pas plus de 20 à 30% afin de ne pas rajouter un effet asséchant (l’alcool déshydrate la peau) et pour ne pas que la crème soit trop “forte”. Une TM de piment par exemple se rajoute en petites proportions (10%), alors qu’on peut monter plus haut pour une TM de consoude par exemple (30%).
Hervé GOURIOU dit
pardon, c'est effectivement Christophe qui avertissait des problèmes d'absorption d'humidité de la racine de consoude, mais je viens de voir que Sabine le signale très bien hier dans sa réponse à Virginie de Ti-Lipouz (encore une Bretonne... mais dans mon breton on dit Lapouz = poussin ?..). Kenavo !...
Hervé GOURIOU dit
Je viens d'avoir une très mauvaise surprise et qui confirme ce que disait Christophe sur la conservation de racines de consoude : Depuis plusieurs mois, j'avais enfermé des morceaux de racines de consoude coupées en dés et desséchées, dans une boite étanche en gros plastique. Ces morceaux secs étaient aussi durs que du véritable bois de chêne. Quand j'ai ouvert la boite aujourd'hui, les morceaux sont de véritables morceaux de caoutchouc et se cassent à la main... Certains commencent à se désagréger. Tout est à refaire... Heureusement j'ai de la matière première disponible. Moralité : On a intérêt à utiliser dans de brefs délais la racine de consoude sèche et ne pas la conserver trop longtemps, sauf peut-être en bocal de verre étanche et ne pas ouvrir le couvercle par temps humide.
Marie dit
Bonjour Christophe,
tout d'abord un Grand Merci pour ton blog qui est une mine d'informations et pour tous ce travail rendant le monde de la phytothérapie plus accessible !
Je me permets de faire une remarque concernant l'utilisation de la consoude en tisane que tu déconseilles due à la présence d'alcaloïdes toxiques pour le foie.
Je consomme régulièrement cette plante (environ une fois par semaine dans un plat soupe, tarte, beignets... ce qui équivaut à environ 100g de plantes fraîches par plat pour 4 pers) depuis plusieurs années sans avoir remarquer d'effets secondaires indésirables.
Je me suis informée sur sa toxicité dans les ouvrages de Bernard Bertrand qui indique : ( qu'il y aurait eu un gros quiproquo sur la toxicologie de cette plante dans les années 70. Depuis Sir Lawrence D Hill, chef de file des défenseurs de la plante, a démontré qu'il faudrait consommer des dizaines de kilos de plantes fraîches par jour pour en courir un risque.)
Je voulais connaître ton avis sur cette information. Dois je arrêter de la consommer ? Car une tisane me semble moins concentrée en principes actifs qu'un plat cuisiné avec cette plante.
Je te remercie par avance pour le temps que tu accorderas à ma lecture.
Marie
sabine dit
Bonjour Marie
il y a une discussion sur le sujet où Christophe expose son point de vue 🙂 https://www.altheaprovence.com/blog/consoude-toxicite-alcaloides-pyrrolizidiniques/
Marie dit
Bonjour Sabine,
merci pour la rapidité de ta réponse. Cette discussion est très intéressante ! et malheureusement effroyable ! Je ne sais plus quoi penser de cette plante fétiche en cuisine...
gueguen dit
Bonjour,
Afin de faire un macérat huileux à froid, J'ai rappé de la racine de consoude, le résultat était blanc puis très rapidement ça devient marron. Ça à l'air de bien séché après l'avoir émietté.Puis je utiliser cette racine râpé pour réaliser mon huile?A froid, la consoude saura t'elle efficace?Merci pour votre réponse!Bonne journée.Virginie de Ti-Lipouz.
sabine dit
bonsoir Virginie
Le mieux c'est de faire sécher la racine en entier et de la couper (voire la râper ) au moment de faire la préparation , car la consoude étant mucilagineuse elle se gorge facilement d'eau à la moindre trace d'humidité , la râper en avance risque de la fragiliser ,
maintenant , si vous sentez qu'elle est bien sèche , qu'elle sent bon ... oui faites un macérat huileux , par contre le mieux pour la consoude, si vous le pouvez, c'est le macérat huileux avec intermédiaire alcoolique
Clarisse dit
Bonjour Christophe,
J'ai récolté des racines de consoude aujourd'hui et j'aimerai faire une macération simple sans alcool, est-ce possible de fair une macération huileuse avec les racines fraiches juste lavées et coupés en petits morceaux? J'ai peur que dans ma Lorraine, les racines mettent trop de temps à sécher et ramènent de l'humidité dans le grenier où sèchent d'autres plantes.
Merci pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Clarisse
Il vous faudra dans ce cas surveiller le bocal de prés pour observer si de l'eau ou pas au fond du bocal , pour éviter tout risque de moisissure
et essayer de les pré-sécher un maximum.
Clarisse dit
Bonjour Sabine,
Merci beaucoup pour votre réponse, je vais les pré-sécher pendant quelques jours alors. Si de l'eau apparait au fond du bocal, je peux la filtrer et continuer la macération solaire ou cela risque de moisir? Est-ce préférable de faire une macération plus courte au bain-marie si le soleil n'est pas vraiment au rendez-vous?
Merci encore!
sabine dit
bonjour Clarisse
oui si vous voyez de l'eau ,impératif de la séparer de l'huile , verser l'huile tout doucement de manière a ne prendre que l'huile.
et oui vous pouvez tenter le bain-marie ou même si vous avez une yaourtière , pour faire une macération à température contrôlée
Sophie bijoux dit
bonjour,
J'ai lu sur des livres de Phyto ( Maria Trebens et d'autres ...) qu 'on utilise uniquement les racines pour la teinture mère de consoude : est-ce que les feuilles ont les mêmes vertus que la racine pour le traitement des prb osseux et tendineux ,
Merci bcp pour votre site
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sophie,
Oui absolument, je confirme que la feuille est toute aussi active que la racine sous forme de teinture.
STEPHANIE dit
Merci pour cet article et à l'ensemble des commentaires tous très instructifs !
Peut on utiliser la consoude sur un animal ?
merci pour votre réponse
Christophe BERNARD dit
Bonjour Stéphanie,
Je vous dirais que je ne suis pas expert en phytothérapie animale, mais en application externe, je pense que oui. Je connais une personne qui l'utilise sur les chevaux avec succès, une autre qui l'a utilisée sur un chien. A essayer je pense. En application externe, je me répète, car en interne, je ne connais pas l'effet des alcaloïdes pyrrolizidiniques sur le foie de l'animal.
Françoise dit
Bonjour Christophe,
Ma mère (très âgée) vient de se casser le col du fémur. J'ai une plante de consoude. Est ce que je peux mettre le hachis de feuilles fraîches sur sa hanche (quand il n'y aura plus de pansements) à travers une compresse pour ne pas irritée la peau ? Cela aura quand même un effet et combien de temps puis je le laisser ?
Merci beaucoup de tous les renseignements que l'on trouve sur ton blog.
Françoise
Christophe BERNARD dit
Bonjour Françoise,
Au travers d'un tissu, ça peut le faire comme ça peut irriter un peu, à voir. Il faut que le tout soit bien détrempé pour que la feuille écrasée rende bien de son jus. Vous laissez 30 minutes, c'est déjà bien.
francoise dit
merci beaucoup de ta réponse, te tiendrai au courant du résultat mais pas pour l'instant
Guilloux dit
Bonjour,
Vous dites qu'il faut éviter de consommer la consoude pour ne pas abîmer le foie, pourtant vous la conseillez en infusion, pourquoi? (En est il de meme pour la bourrache, je fais sécher les fleurs mais e ne les ai pas encore utilisées)
Faire un cataplasme de consoude cela consiste en quoi exactement?
J'ai eu deux opérations d'hernie discale il y a quelques années, les disques de ma colone vertébrale sont usés, un cataplasme serait il indiqué?
L'infusion à t elle les meme propriété que les cataplasmes sur les réparations osseuses?
Merci d'avance.
Christophe BERNARD dit
L'infusion peut être faite en application externe, et c'est le cas ici. On applique une infusion des feuilles avec une compresse, avec un effet similaire au cataplasme. Pour faire un cataplasme, voir mon article ici :
https://www.altheaprovence.com/blog/cataplasme-de-plantes-medicinales/
Pour la consoude, la racine fraiche donne un excellent cataplasme. La feuille par contre, attention, elle est irritante à cause de ses poils.
Cela pourrait effectivement aider pour des problèmes de disques usés.
Youle dit
Bonjour, je souhaite faire un baume ou une crème pour un ami qui souffre d'hernies discales. J'envisage de faire un mélange de consoude + reine des prés + ortie + prêle (pour combiner action réparatrice, anti-inflammatoire et reminéralisante), cependant comme je n'ai vu nulle part un mélange ressemblant à cela pour faire un baume (ou crème car je pense mettre les plantes en teinture mère pour qu'elles pénètrent mieux), je me pose la question de sa pertinence ? J'ai vu par ailleurs que vous préconisez des plantes chauffantes pour atténuer la douleur telles que le piment. Y a t'il des plantes chauffantes plus locales ?
sabine dit
Bonsoir Youle
disons que l'ortie et la prêle sont des plantes reminéralisantes et pour les minéraux l'alcool n'est pas le meilleur solvant
nous avons des plantes dites circulatoires et réchauffantes comme les aromatiques (thym, romarin , sarriette etc...) vous avez aussi des huiles essentielles qui peuvent calmer (menthe poivrée, lavande vraie, eucalyptus citronné, gaulthérie, helichryse , romarin, matricaire etc...)
Sylvie Beauchemin dit
Bonjour,
J'aimerai savoir s,il est possible d'utiliser la consoude en percolation?
Si oui, quel pourcentage de plante versus d'alcool dois je utiliser?
Merci
Christophe BERNARD dit
Oui, tout à fait possible avec la feuille. Un peu pénible à réduire en poudre mais faisable. Alcool à 45° et suivre les proportions et pourcentages expliqués dans l'article et vidéo.
Adélaïde dit
Bonjour,
J'ai découvert votre site internet il y a peu, grâce à la lettre de Santé Nature Innovation et je suis ravie ! Vos articles sont exactement ce que je cherchais depuis longtemps.
Je me permets de vous poser une question au sujet de la consoude. En effet, il y a 10 ans j'ai mal réceptionné un ballon de volley. Je suis allée aux urgences et le verdict après radio fut "élongation", à la base du pouce. Mais malgré le port d'une attelle pendant 3 semaines, la douleur n'a pas diminué. 10 ans après elle est toujours là et il est très douloureux pour moi d'écrire plus d'une dizaine de lignes. Il semblerait qu'il se soit agit plutôt d'une micro-fracture. Pensez-vous que des cataplasmes de consoude pourraient agir sur une si vieille blessure? Merci d'avance.
En vous souhaitant une belle journée
Christophe BERNARD dit
Bonjour Adélaïde,
La consoude va être utile s'il y a toujours une opportunité de réparation des tissus. Et là, j'ai l'impression qu'il y a inflammation constante effectivement. Ca vaut la peine d'essayer. Cataplasme des feuilles, ou infusion bien concentrée des feuilles puis bain de la main. L'accident est peut-être vieux, mais la blessure, elle, persiste il me semble...
Adélaïde dit
En effet, ça vaut sûrement la peine d'essayer. C'est donc ce que je vais faire !
Merci d'avoir pris le temps de me répondre.
Hervé dit
les feuilles de consoude sont également d'excellents activateur de compost...
Hervé dit
Bonjour Christophe,
Personnellement j’ai beaucoup de consoude dans mon jardin car je l’utilise dans plusieurs circonstances mais pas seulement à des fins médicinales.
En effet, si l’on veut continuer à vivre dans la logique qui est la notre, me semble-t-il, de cultiver nos plantes à des fins médicinales mais également pour se nourrir ou tout simplement pour le plaisir des yeux, il est impératif de rayer de nos produits phytosanitaires, tout ce qui provient des industries chimiques qui nous empoisonnent suffisamment comme çà et nous tuent à petit feu…
Donc les feuilles de consoude peuvent également devenir un excellent désherbant ou aussi un excellent engrais suivant les dosages pour chaque destination. Je n’hésite pas non plus à mettre un broyat d’orties et de feuilles de consoude au fond des trous de plantations d’arbustes ou de rosiers, le résultat est radical….
Mais, je réserve les racines et les feuilles de couleur vert foncé pour me soigner. J’ai effectué une macération huileuse + alcool de feuilles suivant les conseils prodigués dans « les recettes secrètes de mon herbaliste » et j’effectue périodiquement des macérations à l’eau de racines que j’utilise l’une ou l’autre en massages ou en cataplasmes pour les racines (avec un film plastique suggéré par mon herbaliste…) pour mes arthroses des articulations (particulièrement des genoux) et les résultats se font sentir rapidement et pour des durées dans le temps de plusieurs mois…mais également en cas de chutes et d’échimoses douleureuses (par exemple chutes dans un escalier ou du haut d’un escabeau etc… car ça arrive et j’en sais quelque chose…) ; Ce type de cataplasme permet de se remettre rapidement et pour ma part en 48h… (efficace également pour un lumbago ou un « tour de reins » du à un faux mouvement…).
Je consomme également des feuilles de consoude en mélange avec des feuilles d’orties, d’oseille et des feuilles de choux vert foncé du jardin que je mixe au blender avec des légumes pour potage en sachets surgelés du commerce (évidemment bio). La purée obtenue donne un potage excellent que j’assaisonne avec une pointe de piment rouge et du gingembre en poudre…
Mes premières racines de consoude je les ai acheté à un groupe de producteurs bretons de consoude qui ont réalisé, en 2014/2015 un livre blanc sur la consoude avec plusieurs centaines de témoignages d’utilisateurs à travers toute la France… Très intéressant et impératif d’aller consulter :
http://www.b-actif.fr/ ou contact@b-actif.fr
En tout cas merci pour cet article sur le sujet qui va compléter mes applications concrètes avec cette plante dont toutes les propriétés sont, je pense, loin d’être entièrement connues…. comme beaucoup d’autres plantes médicinales d’ailleurs… et que votre blog permet de mieux connaître par des témoignages de terrain…
La pluie et le froid sont arrivés ici… bonne journée d’automne quand même !…
Giraudon Nataly dit
Bonjour Christophe
j'ai testé la préparation de ce baume l'année dernière avec Annie-Jeanne Bertrand, je me permets de mettre ici la recette que nous avions faites qui est à base de racine !!
RECETTE D'UN BAUME
Une belle racine de consoude
huile d'olive biologique
cire d'abeille
un pot
BIEN nettoyer la racine et l'éplucher
La couper en petits dés ou la mixer (son côté gluant est surprenant)
La mettre dans un bocal et recouvrir d'huile, laisser macérer 21 jours puis filtrer.
Pour 80 gr d'huile , ajouter 20 gr de cire
Chauffer le mélange au bain-marie jusqu'à dissolution de la cire, bien mélanger et mettre en pot à l'abri de la lumière.
Pour soigner les plaies, les crevasses, l'eczéma.
Très apprécier par les personnes diabétiques en prévention, en massage de pieds .
On peut trouver dans le commerce la pommade de Maria Treben.
D'après la recette de Maria Treben , la macération doit être posée près d'une fenêtre, les avis sont partagés : "ce qui pousse à l'ombre doit rester à l'ombre"
Recette donnée par Annie-Jeanne Bertrand dans le livre"La consoude, trésor du jardin".
j'avais récupéré un morceau de racine, elle a pris mais malheureusement la plante est morte après 🙁
je vais essayer d'en récupérer 🙂
Belle fin de journée
Nataly
Christophe BERNARD dit
Merci Nataly pour ce partage et cette recette ! La racine est effectivement riche en mucilages, ce qui la rend gluante. La feuille en contient très peu par contre.
françoise caritan dit
Bonjour Christophe,
Est-il possible quand même de faire sécher la racine pour en faire un macérat huileux par la suite ?
Merci encore pour toutes ces explications.
Françoise
Christophe BERNARD dit
Bonjour Françoise,
Oui on peut, bien qu'elle est riche en mucilages et aura donc tendance à vite se regorger d'eau à la première opportunité. Le stockage et la conservation est donc un peu plus compliquée que pour d'autres plantes, en particulier s'il fait un peu humide dans votre région. Il faut la faire bien sécher, puis essayer de la conserver dans une pièce bien sèche par la suite. Si ces conditions sont réunies, on peut par la suite en faire un macérat huileux.
françoise caritan dit
Merci Christophe car de mémoire, il me semble que la racine est riche en alantoÏne en plus des mucilages (lesquels peuvent adoucir).
Bonne journée.
Françoise
PS merci pour la recette du baume et toutes les infos supplémentaires de tous les commentateurs.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Françoise,
La racine contient mucilages, alantoïne, silice et autres substances. La feuille aussi mais la feuille n'a pas les mucilages. A ma connaissance, la grosse différence entre feuille et racine est donc la présence ou pas de mucilages. C'est pour cela que personnellement, j'utilise quasi exclusivement la feuille.
françoise caritan dit
Merci bien Christophe pour cette précision.
Bonne journée
Françoise
Caro Armelle dit
Bonjour et merci à vous ! je cherchais des réponses : feuilles ou racines ..je suis comblée !
Anais dit
Bonjour,
J ai lance un macerat secondaire il y a 1 mois dans du tournesol, en laissant le bocal ouvert (pour évaporation de l eau) et en coupant en tronçons les racines fraiches.
L'huile à une odeur étrange mais je ne sais dire si c est une odeur de rancissement ou l odeur de la racine?
et il y a sur les racines une pellicules blanches. Est ce du moisi?
Si vous pensez que je dois tout jeter, pensez vous qu'on puisse encore récolter les racines à cette période?
Merci beaucoup
sabine dit
Bonjour Anais
d'après ce que vous me dites , il y a de fortes probabilité pour que la préparation se soit altérée
il faudrait plutôt faire au bain pour être sûre qu'il y ait une bonne évaporation
vous pouvez récolter les feuilles qui sont utilisées avec autant de résultat , et moins problématique à travailler
PILLOIX Thomas dit
Bonjour Christophe,
Merci de tout ce travail qui rend l'utilisation des plantes très accessible.
Puisque la consoude aide à réparer les os et le cartilage, je me demandais si un cataplasme ou un onguent de consoude pourrait être utile pour aider à « réparer » le cartilage en cas d’arthrose du genou par exemple (bien sûr, il n’y pas la notion de coup). Ceci en plus de tout le protocole habituel (alimentation, curcuma 9-5-1, infusion d’ortie…)
Merci pour votre aide,
Thomas.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Thomas,
Certains constituants de la consoude comme la silice peuvent effectivement aider, ils ne vont pas calmer l'inflammation nécessairement, mais fournir la matière première pour permettre une meilleure reconstruction, en application locale. En parallèle, une prise de prêle en poudre en interne (on la trouve en herboristerie) peut être utile...
PILLOIX Thomas dit
Bonjour Christophe,
Encore quelques petites précisions...
Concernant l’inflammation, je sens qu’elle a fortement réduit (plus de chaleur sur le genou, il n’est quasiment plus enflé). La reprise de sport doux se passe plutôt bien (vélo, marche et bientôt ski de rando 😉
Je viens de revisionner la vidéo « retrouvez des os en béton avec le cataplasme de consoude ».
1) Pour la consoude, vaut-il mieux prévoir la teinture diluée à ¼ (avec action rapide) en application 2 fois par jour ou l’onguent/macéra huileux (avec action plus lente) ? La teinture semble plus rapide/pratique à appliquer ?
A moins que le cataplasme soit le plus efficace ?
2) Pour la silice par voie interne, 1 c à café de prêle pulvérisée dans un verre d'eau + 500mg de vitamine C 2 fois par jour est une bonne base ?
Dans la vidéo, il est question de 15j de traitement pour une fracture. Vu que l’action de la consoude/prêle a l’air assez rapide, c’est une bonne durée pour commencer ?
Encore merci pour vos réponses,
Thomas.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Thomas,
La teinture diluée, en attaque, est en effet plus intéressante que le macérat huileux ou le cataplasme pour aller en profondeur.
Pour la silice + vitamine C, ces doses me semblent appropriées. Je dirais qu'il vaut mieux accompagner le processus de guérison jusqu'à la fin, et la réparation complète peut prendre jusqu'à 60 jours selon les fractures.
PILLOIX Thomas dit
Bonjour,
Encore merci pour ces conseils.
Le temps de préparer la TM, je ferai un petit bilan d'ici 3 mois.
Thomas.
odile dit
Bonjour,
Certains herboristes préconisent l'utilisation de la racine de consoude plutôt que la feuille pour sa plus grande efficacité. Que sait-on finalement des propriétés de l'une et de l'autre ?
Bien cordialement,
Christophe BERNARD dit
Bonsoir Odile,
La racine contient beaucoup plus de mucilages, donc pratique à utiliser fraiche en cataplasme car elle permet de former une pâte un peu épaisse. A part cela, la feuille vaut franchement la racine, utilisation équivalente.
odile dit
Merci, il n'y a plus qu'à expérimenter...
Natacha Chauvet dit
J'oubliais..., la pommade consoude anti-douleur musculaire se fait avec les racines et pas avec les feuilles...
Natacha Chauvet dit
Bonjour, la pommade de consoude avec ajout d'H.E. de lavande fine est souveraine pour les douleurs musculaires, c'est l'onguent des sportifs et des gens courbaturés.
Christophe BERNARD dit
Bien dit Natacha. Merci.