L’ail des ours, quel cadeau de mère nature !
Vous trouverez de nombreuses vidéos qui vous expliquent où le ramasser, comment le ramasser, comment ne pas le confondre avec le muguet ou d’autres plantes toxiques, etc. Je ne tiens pas à répéter tout cela.
En revanche, je vais aborder ses propriétés médicinales en détail, une partie qui est rarement abordée.
Il s’appelle Allium ursinum. Allium comme l’ail cultivé (Allium sativum). Comme vous le verrez, on va retrouver certaines propriétés similaires.
Ail des ours au jardin !
Il peut pousser dans toutes les régions ? Vraiment ?
J’aimerais partager mon expérience. La plante pousse dans les endroits ombragés, frais et humides avec une terre riche. J’habite en Provence, vous voyez la photo : chaud, sec et beaucoup de caillasse comme on dit chez nous.
Et donc on m’a toujours dit, laisse tomber, tu ne peux pas cultiver l’ail des ours chez toi. C’est pas possible, c’est pas le bon climat, le bon sol, etc. Logique non ?
Mais bon, j’aime essayer les choses par moi-même et conclure par moi-même. Et puis je suis complètement fou d’ail des ours. Donc je me suis dit, je vais essayer tout de même.
J’ai mis quelques pieds dans un gros pot comme celui-ci.
Ceci me permet de le peux le bouger si je vois qu’il souffre un peu trop de la chaleur. Et puis je l’ai surtout mis dans un endroit bien ombragé.
Pour préparer mon pot, j’ai utilisé une terre très riche avec un mélange de compost de cuisine, de fumier composté et de terre végétale. Tout en bas de mon pot, j’ai mis une bonne couche de feuilles. Et en surface, je paille pour garder l’humidité.
Eh bien je peux vous dire que chaque année, je récolte une grande quantité de feuilles. Cela fonctionne très bien ! J’ai des fleurs magnifiques aussi, et plein de graines.
J’ai testé à partir des graines, ça germe relativement bien si les graines sont fraiches. Dès que les graines sont mures sur vos plantes, vous les mettez en pleine terre et elles germeront l’année suivante.
Vous trouverez aussi de l’ail des ours dans certaines jardineries ou chez certains producteurs spécialisés. J’en ai vu parfois sur les marchés de plantes aromatiques. Cela vous permettra de démarrer une petite production assez rapidement.
Partie utilisée : plutôt la feuille
La partie que l’on va utiliser, c’est la feuille. La partie souterraine est un petit bulbe qui est médicinal lui aussi. Mais si vous voulez conserver vos plantes, utilisez plutôt la feuille. En effet, la plante est vivace. Si vous voulez la conserver d’une année sur l’autre, ne touchez pas au bulbe, c’est évident.
J’en profite au passage pour vous rappeler que certaines plantes sont protégées dans certaines régions, et que nous avons tous une responsabilité d’utiliser les ressources naturelles d’une manière raisonnée. Ceci s’applique à l’ail des ours et à toutes les plantes médicinales. Voir mon article sur l’éthique de la cueillette.
Je sais, cela peut être tentant lorsque l’on tombe sur une zone remplie d’ail des ours d’en ramasser des sacs. Comme ci-dessous.
Mais il faut essayer, au contraire, de prélever le minimum nécessaire pour ce qu’on a besoin de faire. Il faut être minimaliste. Sinon, si tout le monde s’y met, on va finir par tout raser.
Propriétés détoxifiantes
D’un point de vue historique, l’utilisation de l’ail des ours remonte à très loin. On a retrouvé des bulbes calcinés sur un site Mésolithique, c’est-à-dire la période entre le Paléolithique et le Néolithique. Utilisé pour l’alimentation ou en tant que remède à cette période ? On ne sait pas.
Les peuples Celtes l’ont utilisé. Le médecin grec Dioscoride parle de 4 types d’onions, l’un d’entre eux étant l’ail des ours et il explique que la plante a un effet détoxifiant. Ce qui est assez incroyable car aujourd’hui, on connait bien les propriétés détoxifiantes de l’ail et de l’ail des ours.
En fait, ces plantes contiennent des acides aminés soufrés, c’est-à-dire des acides aminés qui contiennent du soufre. Nous savons aujourd’hui que ces substances permettent au foie de mieux détoxifier, les substances cancérigènes par exemple.
On pense que c’est probablement de cette manière que l’on peut expliquer leur effet anticancer (1). Donc première propriété de l’ail des ours à retenir, une fonction de détoxification au niveau du foie, Dioscoride avait raison !
C’est une plante qui nous permet de mieux éliminer les substances toxiques. Et donc si on peut se le permettre, on va en consommer régulièrement, un peu de pesto par-ci par-là, surtout que l’on peut mettre le pesto au congélateur et donc on peut en avoir toute l’année.
Problèmes de peau
On continue avec ce concept de détoxification. Le docteur Allemand Hugo Schultz, qui était un expert en pharmacologie dans les années 1920, explique que ce dépuratif peut aider pour les problèmes de peau lorsqu’on le mange en salades.
En revanche, je ne pourrais pas vous dire les quantités ou les durées de prise pour que ceci soit efficace, je ne l’ai jamais testé dans ce contexte. Mais il est toujours intéressant de noter le lien entre problèmes de peau et la capacité de notre foie à détoxifier.
En effet, si le foie ne fait pas un travail efficace pour éliminer certaines substances inflammatoires, cette inflammation va s’installer à certains endroits. Quels endroits ? Cela dépend de nos faiblesses, et chez certains, c’est la peau qui prend le plus gros de la charge.
Donc dès qu’il y a problème de peau chronique, on va toujours faire quelque chose pour soutenir les fonctions du foie. C’est un concept bien ancré dans la pratique des plantes médicinales. Et donc pourquoi pas essayer une cure d’ail des ours si vous en avez ?
Protection cardiovasculaire
L’ail des ours protège le système cardiovasculaire : réquilibrage de la lipidémie sanguine (cholestérol total, HDL, LDL, triglycérides). Prévention de l’athérosclérose, donc de la plaque artérielle. Diminution de l’hypertension avec parfois des résultats supérieurs à ceux obtenus avec l’ail cultivé.
Pour vous donner un exemple, une étude effectuée sur animal (3) démontre que l’ail des ours est plus efficace pour réduire la tension artérielle que l’ail cultivé (qui est connu pour agir sur la tension). Pareil pour l’augmentation du cholestérol HDL et la diminution du cholestérol total.
Donc excellente plante pour garder un système cardiovasculaire en bonne santé avec des effets probablement supérieurs à l’ail cultivé. Ce qui est d’ailleurs une position que l’on retrouve dans les ouvrages classiques sur les plantes : les auteurs classiques pensent que l’ail des ours a conservé sa composition originelle, alors que l’ail cultivé à un perdu sa diversité au travers des siècles de culture et de sélection.
Protecteur pulmonaire
L’ail cultivé est une excellente plante pour toute infection pulmonaire. Les substances volatiles de l’ail vont passer en circulation sanguine, atteindre les poumons et être relâchées au niveau des alvéoles pulmonaires afin de les désinfecter et de favoriser une meilleure production de mucus.
Est-ce que l’ail des ours a la même propriété ? Je trouve qu’il n’a pas la même force de frappe que l’ail cultivé pour ce type de situation aiguë. Il lui manque un peu de punch.
D’un autre côté, il sera beaucoup mieux tolérée par la personne, car consommer de l’ail frais lorsqu’on a une infection de type bronchite, ça passe plutôt mal. Mais il faudrait en prendre beaucoup plus pour qu’il y ait un effet mucolytique et désinfectant au niveau des poumons (quelles quantités exactement, je ne sais pas).
Antibactérien, antiviral, antifongique
L’ail des ours a des propriétés antibactériennes, antivirale et antifongique assez exceptionnelle.
Les études confirment ceci pour de nombreux organismes de type Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Salmonella, Aspergillus, Candida albicans, etc (4).
Comment utiliser cette propriété d’une manière pratique ?
Tout d’abord, la feuille fraiche intégrée à l’alimentation peut nous aider à maintenir une flore intestinale saine car certaines souches problématiques, lorsqu’elles sont en surnombre, vont être régulées par l’ail des ours.
Autre application possible : pour désinfecter une plaie. On pourrait faire une application externe d’une préparation à base de feuilles d’ail des ours, une macération alcoolique des feuilles fraiches par exemple.
Pour voir comment préparer tous ces produits à base de plantes chez vous, voir ma formation sur la fabrication de produits à base de plantes (téléchargez le livret gratuit d’abord afin d’accéder à la page d’information).
On dilue cette préparation qu’on appelle aussi une teinture, 1 volume de teinture pour 3 ou 4 volumes d’eau et on peut l’utiliser pour désinfecter une plaie d’une manière naturelle et efficace.
Préparations
Pour les préparations, je vais faire très rapide.
☀︎ Vous avez la forme feuilles fraîches que vous pouvez congeler, sous forme de pesto par exemple. Cela reste la forme la plus agréable à prendre, je trouve. Quel dosage pour un effet médicinal ? En toute franchise, je ne sais pas trop, à vous d’expérimenter.
☀︎ Une autre forme très intéressante : la teinture des feuilles fraiches. Pour les dosages, nous n’avons pas trop de recul sur l’utilisation de l’ail des ours comme plante médicinale dans notre tradition, mais je dirais dans les 15 à 20 gouttes par prises, ça suffit, la teinture est assez puissante, de 1 à 3 fois par jour selon le contexte.
Précautions d’emploi
- Faites attention si vous prenez des anticoagulants, d’une manière similaire à l’ail, il est possible et même probable que l’ail des ours interagisse avec ce type de médicament ;
- Ne prenez pas d’ail des ours si vous vous apprêtez à subir une intervention chirurgicale car il est possible qu’il modifie vos paramètres de coagulation. Les études montrent qu’il a un effet anti-agrégant plaquettaire (5).
Précautions de cueillette
Merci à Xavier d’avoir levé ce point important du danger de consommer des aliments sauvages crus ,tel l’ail des ours, provenant de jardins accessibles à des renards ou provenant d’endroits potentiellement souillés par des renards infectés ou animaux qui pourraient être contaminés par l’échinococcose alvéolaire.
L’échinococcose humaine est une zoonose, c’est à dire une maladie transmise à l’homme par l’animal et causée par des parasites, les ténias du genre Echinococcus (il y en a 4 formes mais les 2 formes principales chez l’homme sont l’échinococcose cystique et l’échinococcose alvéolaire.)
Les œufs (infectants) du parasite sont insensibles à la congélation à −20 °C, mais ils sont tués par la congélation à −80 °C ou par la chaleur (cuisson) ; le lavage ne suffit pas ;
Ils sont donc très résistants au froid mais craignent la chaleur et la dessiccation (séchage). Ils peuvent rester « infestants » longtemps dans un milieu extérieur humide et froid. Ils peuvent ainsi survivre plus de deux ans entre -30°C et +30°C. Ils sont détruits en moins de 3 heures à 45°C et une minute à 100°C. La congélation à -80°C les détruit en 2 à 4 jours. Les agents chimiques, comme les engrais, ou les désinfectants n’ont qu’une efficacité relative et ne tuent pas les embryophores.(6)
Références
(1) Bianchini F, Vainio H. Allium vegetables and organosulfur compounds: do they help prevent cancer? Environ Health Perspect. 2001 Sep;109(9):893-902. Review.
(2) Sparnins VL, Barany G, Wattenberg LW. Effects of organosulfur compounds from garlic and onions on benzo[a]pyrene-induced neoplasia and glutathione S-transferase activity in the mouse. Carcinogenesis. 1988 Jan;9(1):131-4.
(3) Preuss HG, Clouatre D, Mohamadi A, et al. Wild garlic has a greater effect than regular garlic on blood pressure and blood chemistries of rats. Int Urol Nephrol. 2001;32(4):525–530.
(4) Sobolewska D, Podolak I, Makowska-Wąs J. Allium ursinum: botanical, phytochemical and pharmacological overview. Phytochem Rev. 2013;14(1):81-97.
(5) Hiyasat B, Sabha D, Grotzinger K, Kempfert J, Rauwald JW, Mohr FW, Dhein S. Antiplatelet activity of Allium ursinum and Allium sativum. Pharmacology. 2009;83(4):197-204.
76 réponses
Bonjour Christophe,
Je vois qu’il manque ici une recette, celle de la soupe !
Faire revenir un oignon dans un peu d’huile d’olive
Ajouter des pommes de terre coupées en dés, un bon litre d’eau, sel et poivre, laisser cuire 10mn.
Pendant ce temps, blanchir les feuilles d’ail des ours (mais pas trop !)
Les ajouter aux pommes de terre, mixer.
Ajouter un jus de citron, une bonne cuiller de crème fraîche: Quel délice !
Je trouve l’ail en très grande quantités dans notre forêt du Neuhof … cette année je vais essayer le pesto.
Merci Christophe, vous m’avez mis le pied dans les plantes il y a deux ans et c’est un vrai bonheur de continuer l’avancée dans ces cadeaux de la terre !
Merci Hélène
pour ce partage, de lire cette recette me met l’eau à la bouche 🙂
Bonjour tout le monde! Délicieuse lecture, comme toujours, et recettes appétissantes. Je consomme cette plante fraîche que je cueille dans les bois pour son goût, principalement, je n’en connaissais pas toutes les vertus, mais je dois apporter un bémol sur un danger potentiel non pas lié à la plante en elle même, mais aux renards qui peuvent déféquer sur la parcelle d’ail, leur crottes étant susceptibles de contenir des oeufs microscopiques d’une larve qui finira son cycle dans le foie humain qu’elle percera de toutes parts. La maladie est mortelle sur le long terme et vient des pays de l’est, et elle touche en priorité l’est de la France où de nombreux cas d’échinoccose alvéolaire sont recencés.
J’habite le Haut-Jura et peux vous dire qu’ici on prend la chose au sérieux: pas de myrtilles crues, de salade de jeunes pissenlits, ni rien de comestible à faible hauteur, là où un renard aurait pu déféquer même 2 ans ou plus auparavant (même les animaux de compagnie seraient susceptibles d’être porteurs involontaires). Ces oeufs sont coriaces, dans le sens où ils supportent des températures entre -40°C et + 60°C et sont invisibles. Pour l’ail des ours, même combat, il faut monter la température au dessus de + 60°C et donc proscrire toute consommation de fruits ou feuilles crus. Bienvenues tartes, quiches, confitures qui vont nous débarrasser de ce fléau par la cuisson! Je vous assure que c’est très sérieux, et que vos recettes à bases de feuilles crues sont inapplicables par ici si on veut être sûr de ne pas attraper cette saleté. La cuisson nous permet la consommation, mais on perd certainement en goût et en propriétés, mais on prolonge sa vie! Voici un lien vers le site Doctissimo (dont je ne suis pas un grand fan, mais qui a le mérite d’être bien fait et de résumer très correctement la situation:
http://www.doctissimo.fr/sante/news/echinococcose-alveolaire-une-maladie-grave-de-plus-en-plus-repandue-en-France et celui-ci:
https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-340/Echinococcose-la-menace-du-renard-urbain
Attention donc dans les chaumières! A bon entendeur, salut, soyez prudents et attentifs lors de vos balades et cueillettes. Je sais, ça casse le rêve, le goût etc, mais sans être alarmiste cette parasitose mérite qu’on en parle, non? même si elle tue moins que la route et d’autres maladies.
Bonjour Xavier
excellent point dit Christophe et important à savoir et à diffuser
je vais le rajouter dans l’article
On parle de la cuisson, mais est-ce qu’il n’existe pas un produit biochimique capable de tuer cette saleté et ainsi profiter des excellentes propriétés de cette plante?
Merci pour vos réponses
Cricri
Bonjour, je viens de recevoir un lien vers votre message. Je ne connais hélas pas de produit biochimique pour tuer les œufs de ce parasite, seule la cuisson au dessus de 40°c peut en venir à bout, d’après ce que j’en sais actuellement. Donc à ne pas manger cru, ni en pesto, ni en salade, ni…, ni…non, rien de tout ça! Bonne cueillette tout de même!
Bonjour, merci de mettre l’ail des ours au menu découverte ! C’est une plante excellente, son goût est subtile et s’adapte à toutes sortes de menus. Coté santé c’est le top, l’ail dans tous ses états ! Coté haleine … il faut savoir ce que l’on veut, mais c’est moins fort que l’ail cultivé. Par contre son parfum enivrant est une mémoire à vie pour ceux qui ont congelé de l’ail en feuilles fraîches directement dans le congélateur : tous les aliments sont aillés, même à travers les emballages !! Depuis je la conserve en Pesto. Je n’avais pas pensé au botulisme, je vais maintenant essayer en poudre de feuilles séchées… Cette plante est tellement puissante que je la transplante par graines d’un bois dans un autre en zone humides afin que sa rencontre soit un plaisir pour d’autres personnes… Il semblerai que les animaux en consomment aussi et ce depuis très longtemps !
C’est marrant mais au sujet de l’expérience du cynorrhodon à la place des tomates et de l’ail de Christophe arrachée comme une « dite » mauvaise herbe, j’ai eu la même surprise quand j’ai repiqué de la bardane dans mon jardin ! Quelle fût ma surprise de voir place nette un jour ou je faisait le tour de santé des légumes ! Mon épouse pour bien faire avait enlevé ces inconnues et donc forcément indésirables qui commençaient fièrement à se développer, elles gisaient à demi sèches sur le « tas » de déchets. J’ai effectivement pesté sans doute avec les mêmes mots que vous ! Rien de grave mais simplement ça démontre que nous avons beaucoup de progrès à comprendre et à partager les bienfaits de Dame Nature. Cordialement et encore merci Christophe pour ces partages. pascal
Merci mille fois pour toutes ces informations j’ai la chance de pouvoir en consommer très souvent mon jardin en est rempli.
Je fais un texto que je congèle dans des petits bacs à glaçons et que je sors au fur et à mesure délicieux dans les quiches dans les salades bref un délice mais un autre délice est celui de vous lire.
Merci mille fois
Bonjour, vos lettres, comme vos vidéos, sont toujours un plaisir voir une franche partie de rire ! Et parfois comme celle-ci, c’est terriblement appétissant !
Je rêve de cet ail depuis que je l’ai découvert en ligne !
A propos de sandwich, avez-vous déjà goûté la fleur de l’hémérocalle ? Toutes les variétés, parait-il, sont comestibles ! En tout cas, nature, en salade, en sandwich, miam ! L’hémérocalle a-t-elle une quelconque vertu ?
Ce serait plutôt chouette !
Beaucoup de fleurs sont comestibles, mais on a peu de renseignements sur d’éventuelles vertus ! Dommage !
Bonjour Rosemonde
effectivement peu d’informations sur le sujet, toutes les fleurs comestibles ne sont pas répertoriées….. il y a encore beaucoup de choses à découvrir
je ne connaissais pas l’hémérocalle …. merci pour le partage 🙂
Bonjour, pour partager une expérience; je consomme uniquement sur l’hémérocalle de couleur fauve (celle orangée). J’ai lu des informations contradictoires sur les différentes hémérocalles sans doute liées à des croisements ou hybridations… N’ayant pas d’outil d’analyse, sans informations validées, je reste prudent. Le lys (et non l’iris) qui est une fleur très ressemblante est du niveau alimentaire considéré comme toxique, mais conservé dans de l’alcool est utilisé comme soins sur des plaies. J’utilise l’hémérocalle pour épaissir les soupes et elle se mange également crue avec parcimonie dans une salade. Je reste néanmoins très prudent quand il s’agit de consommer des fleurs. Voilà mais ce n’est qu’un avis construit sur des lectures et discussions. Cdlt, pascal
Merci Christophe pour cet article.
MMMh, l’ail des ours, un délice. Nous attendons toujours avec impatience le printemps pour pouvoir nous en régaler.
Juste pour vous mettre l’eau à la bouche, testez un pesto à l’ail des ours (jeunes feuilles d’ail des ours (plus goûteuses), huile d’olive, noix de cajou ou amandes blanches, parmesan râpé + éventuellement tomates 1/2 séchées) sur des asperges vertes (ou mieux asperges sauvages) cuites faiblement à la vapeur pour garder leur croquant et décorez le tout de copeaux de parmesan, une petite entrée dont vous m’en direz des nouvelles. Bon appétit.
Je voulais aussi préciser que, par expérience, en cas d’ulcère d’estomac, de gastrite ou même chez certains de reflux gastrique, il vaut mieux s’abstenir de consommer de l’ail des ours frais, surtout les jeunes feuilles qui sont très fortes au goût, cela provoque des douleurs assez désagréables.
On lit souvent que les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les jeunes enfants doivent en principe s’en abstenir.
J’ai également en tête qu’il est conseillé en cas de vers intestinaux et qu’il est efficace pour éliminer les métaux lourds grâce au germanium et sélénium qu’il contient. On le dit très riche en vitamine C et en anti-oxydants.
Mes sources sont-elles fiables?
Je voudrais aussi attirer l’attention sur le fait que le pesto d’ail des ours (comme toute huile aromatisée avec des plantes fraîches) ne se conserve pas longtemps (1 semaine maximum au frigo, la réfrigération ralentit le développement des spores du botulisme, mais ne le stoppe pas complètement) ensuite, il faut le congeler afin d’éviter tous cas de botulisme.
Que tout ceci ne nous empêche pas de nous faire plaisir …
Bonsoir Bernadette
merci pour la recette, et réussi j’ai l’eau à la bouche …. j’attends avec impatience qu’il soit sorti 🙂
pour le côté détox, Christophe dit dans son article sur la détox des métaux lourds qu’il n’y a pas vraiment d’études qui le confirment, mais certains le recommandent https://www.altheaprovence.com/blog/detoxification-metaux-lourds/
quant aux femmes enceintes, allaitantes ou aux jeunes enfants….. toujours le fameux principe de précaution …
et merci pour la piqure de rappel concernant le botulisme (c’est valable aussi pour l’ail qui macère dans l’huile )
Merci Sabine
Bravo pour votre commentaire sur l’ail des ours qui pousse a profusion dans notre forêt etant donné que je digère très mal l’ail contrairement à l’ail des ours j’en profite au printemps en préparant des petites tartines de pain grillé un peu de beurre sur le lequel je mets l’ail des ours ciselé avec un peu de sel et poivre, on peu le servir en apéro, génial, tout le monde apprécie, santé et plaisir !
Bravo encore une fois. Toujours très agréable de vous lire. Dire que chez nous (dans le Finistère), l’ail des ours envahi les jardins, on ne sais pas comment s’en débarrasser.C’est un véritable fléau.Bon maintenant je verrais cette plante sous un autre jour et je vais la tester en salade. Merci Christophe.
Que je vous envie Chantal !
Bonjour est ce que si on le fait mariner dans du vinaigre ça tue les oeufs de machinccose ? Merci !
Bonjour Nathalie
à ma connaissance non , le vinaigre (avec 10% d’acide acétique) est reconnu comme fongicide et bactéricide mais pas antiparasitaire d’après ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire)
Alors on ne peut pas prendre le risque d’en manger à moins de s’en cultiver en pot… merci pour cette info sabine.
J’habite aussi dans le Finistère L’ail qui envahit nos jardins c’est l’ail ‘´ triquette ´´ la tige n’est pas ronde mais présente 3 angles
En Bretagne c’est une plante invasive. Je sais de quoi je parle
On peu tout de même l’employer de la même manière que l’ail des ours y compris le bulbe
slut Christophe , toujours aussi drôles tes petites expériences malheureuses au jardin quand tu débitais , je t’imagine mal inventer des insultes en Provencal à l’encontre de ton épouse : tu » galèges » un peu là …Bon ma question: 1. utilisation des feuilles sèches en poudre le reste de l’année : intérêt médicinal ou juste culinaire
2. as tu l’expérience en tant que vermifuge sur les animaux et si oui à quelle dose : on me pose cette question tous les jours … je sais que l’ail cru , soit disant toxique chez le chien ( 1 gousse d’ail cru / kg de chien est dangereuse car anémiante) on parle d’une gousse crue pour 10 à 20 kg … mais l’ail des ours , feuille? bulbe ?
merci et bonne journée
Bonjour Pierre,
Tu as raison, je pestais envers l’univers… sinon je dormais dans la baignoire 😀
1. Basé sur mon expérience avec la plante sèche commandée dans certaines herboristeries, c’est très moyen. Culinaire principalement je dirais.
2. Aucune expérience. Je vais poser la question à Swanie Simon pour voir si elle a essayé.
Merci beaucoup Christophe de votre lettre sur l’ail des ours, vous m’avez bien fait rire, il y avait tellement longtemps que je n’avais pas ri autant, j’aime beaucoup votre humour, un vrai humour français, et au Canada, ça me manque beaucoup…
Un gros merci pour toutes vos lettres et votre site, j’ai été une de vos première étudiante à vos cours vidéos qui sont tellement bien faits, je vous regarde toujours car je continue à payer pour qu’elle soient toujours à ma disposition.
Un gros merci encore et surtout, je recommande à toutes personnes voulant s’instruire sur les plantes de suivre vos cours, vous êtes un très bon instructeur. MERCI pour tout.
Merci encore Christophe !
Juste pour l’anecdote, suite à celle que tu racontes dans ta newsletter avec l’arrachage des pousses d’ail des ours par ta tendre épouse… ma compagne du moment m’avait certainement fait produire autant de jurons gascons qu’il n’en existe pas assez, quand elle a trouvé très chouette ce pot de coulis de tomate au frigo pour faire des pâtes… avec mon cynorrhodon tout frais pressé et patiemment cueilli et péniblement pressé, afin de le consommer cru !!! Ceux qui ont tenté l’aventure comprendrons 😉 Ceci mi à part, j’ai aussi réussi des transplantations de pieds d’ail des ours depuis la forêt pour les mettre en pot. Ils repoussaient chaque année.
Hello Xavier. Hmmmm des pâtes immunostimulantes !
Je précise que les jurons étaient destinés à l’univers, pas ma femme 😉
j’en cultive aussi un peu plus haut dans le poitou et comme vous ce fut un émerveillement quand j’en ai trouvé en forét
excellent pour faire un pesto sans fromage de chèvre et pain à gluten (méme si c’est super bon) pour le pesto faire tremper des noix de
cajou 4,5 h, les rincer, dans un blender mettre les noix de cajou, l’ail des ours , un peu de sel (du bon) , une capsule de probiotiques ou levure de biére , bien mixer , laisser fermenter à température ambiante (ou pas), mettre au frigo et tartiner sur des petit pancakes( farine de chataigne, coco, riz ou sarrasin etc (du sans gluten) et je vous assure que c’est pas mal du tout
merci pour les belles photos
Bonjour
Vous ne parlez que de plantes fraiches, est ce parce que la plante sèche perds tout ou partie de ses qualités ?
En tout cas, comme vous le signalez, rien de tel qu’un pesto d’ail des ours sur un bon morceau de pain, pour faire des heureux à l’apéro ^^
Merci pour tout ces partages
bonsoir Nath
la plante perd au séchage malheureusement
Justement j’ai supplié mon mari de m’accompagner, hier, pour en chercher dans nos petits coins secrets….sous la pluie et le vent…j’en avais trop envie….
Je la mixe avec de l’huile d’olive et la congele dans des bacs à glacon pour en avoir toute l’annee surtout pour les soupes…ça leur donne un tout divin…
Petite question, pour en faire une teinture mère de feuilles fraîches, il faut utiliser de l’alcool à 95° et quelles proportions 1:5 ?
Merciiiii
Belle soirée
Bonsoir Metzger
pour plante fraiche 1:2
belle soirée à vous aussi
Merci Sabine…
Bonsoir Christophe,
Encore merci pour tous ces partages…et votre bonne humeur !
Une petite question: pour être sûr de ne pas se planter, si on froisse la feuille entre les doigts, y a-t’il une odeur caractéristique (d’ail !) qui permet une identification sans problème ???
Bonjour Dinosaurus
oui la feuille a une odeur d’ail (pardon pour le retard de la réponse) 🙂
bonjour
Vidéo super intéressante comme d’habitude !! J’ai tout de même une petite question à propos de l’effet sur la baisse de la tension artérielle. Je suis du genre hypotendue et je me demandais si une consommation régulière ne risque pas d’accentuer la chose ??
Merci d’avance pour votre réponse .
annie
Bonjour Annie,
J’essaie de me souvenir si l’ail culinaire (largement plus consommé que l’ail des ours, donc nous avons plus d’études de cas) cause des problèmes chez la personne en hypotension et en toute franchise je ne sais pas. Je ne pense pas mais je ne peux pas confirmer.
bonjour monsieur Bernard
j’habite dans l’est de la France; département de la haute-marne et à différents endroits assez fréquent on trouve des endroits de plusieurs dizaines de m2.
je consomme aussi la fleurs dans les salades,vous n’en parlez pas,peut-être n’a t-elle pas de propriétés spécifiques.j’en ai semé sous mes groseilliers et les plants se plaises trés biens.
Cher Christophe, deux lignes de cet espace ouvert à tous pour vous dire encore une fois comme j’aime lire vos textes dès que je les reçois ! Une sorte de cadeau de la vie chaque fois ! J’ai eu cette chance de déguster de l’ail des ours lors d’un séjour en France en avril 2007 chez des amis qui habitaient alors Bourbach-le-Haut. Il y en avait de la soupe au digestif en passant par la salade et la quiche au menu… Un délice tout frais tout neuf !
Cela dit, je me demande si ce que nous appelons au Québec « ail des bois » aurait sensiblement les mêmes propriétés ? Remarquez, sa récolte est TRÈS réglemente(voire interdite en plusieurs endroits), vaut mieux connaitre quelqu’un qui en possède sur ses terres pour en profiter un peu ! Les cueilleurs d’ici ont l’habitude de récolter principalement le bulbe et la tige, laissant les feuilles de côté… Quel dommage ! Que de méconnaissances, ajouterais-je…
Merci encore de nous faire profiter de toutes ces connaissances/expériences qui sont vôtres avec des textes à la fois poétiques et tellement vivants, voire percutants par moment ! Salutations et bises du Québec, croulant sous la neige dans ma région !(Lévis rive sud/droite du St-Laurent, en face de la ville de Québec)
Bonjour Esther,
Je viens de regarder, il semble que « ail des bois » désigne à la fois Allium ursinum et Allium tricoccum en fonction des régions. Et là chez vous je ne sais pas. Je ne connais pas du tout A. tricoccum et je ne sais pas comment il se ramasse.
Bon, je ne vais pas vous torturer en vous disant qu’ici il fera un beau soleil et 20°C cet après-midi…
Merci pour le sympathique mot au sujet de mon travail et ma lettre d’information (qui semble devenir un vrai journal intime parfois 🙂 )
j’ai un peu de mal à apprécier l’ail, son gout est vraiment très fort, l’ail des ours est-il aussi fort ? je précise être de la région parisienne. J’ai trouvé des pots d’ail doux la composition est : ail (55%)(ce sont des gousses) huile de colza, sel, vinaigre, épices , curcuma, curry. pensez-vous que cet ail a les mêmes vertus qu’un ail courant ou celui des ours. le grand avantage est qu’il peut être croqué à l’apéro, en salade…merci pour votre réponse
Bonjour Muriel,
Non il est beaucoup moins fort en goût, beaucoup plus équilibré, beaucoup plus agréable à consommer. Essayez-le, c’est vraiment un plaisir. Il semble avoir de nombreuses propriétés en commun avec l’ail culinaire, donc oui, je pense que c’est une version sauvage de notre ail culinaire d’un point de vue vertus.
Un grand merci et bravo. (Je n’arrive pas à trouver mieux). Je me régale à vous lire. Non seulement on s’instruit mais en plus on passe un moment de détente grâce à votre humour ! Moi qui suis du sud je me sens comme en famille en votre compagnie….et votre générosité de partager ainsi vos connaissances finit de vous assurer ma sympathie, ma reconnaissance, mon admiration.
🙂