Ail et inhibition des pathogènes dans les cas de brûlures

Ail et brûlures
Ail et brûlures

Lorsqu’une brûlure endommage notre peau, cette barrière physique qui nous protège n’arrive plus à bloquer la pénétration des bactéries pathogènes. Ceci facilite la colonisation de la plaie par les bactéries, et augmente donc les risques d’infections.

A l’intérieur de la plaie, les bactéries forment souvent un « biofilm », une carapace qui les protègent contre les attaques du système immunitaire et leur permet de développer une résistance aux antibiotiques.

Vu la tendance inquiétante de prolifération de ces bactéries résistantes aux antibiotiques, les chercheurs regardent dans toutes les directions pour trouver de nouvelles approches. Et là encore, les plantes médicinales ne déçoivent pas.

L’ail (Allium sativum)

Une étude publiée dans la revue « Journal of Medical Microbiology » (2012 May;61(Pt 5):662-71) propose l’utilisation de l’ail pour empêcher la formation de ce biofilm et rendre les bactéries beaucoup plus vulnérables au système immunitaire et aux antibiotiques.

L’étude démontre qu’une crème à base d’ail est efficace pour bloquer le développement du biofilm pour les souches bactériennes suivantes :

  • Staphylococcus aureus (le fameux staphylocoque doré)
  • Staphylococcus epidermidis
  • Pseudomonas aeruginosa
  • Acinetobacter baumannii
  • Klebsiella pneumoniae

Comme nous le savions, l’ail est donc un anti-bactérien très efficace, en application externe aussi bien qu’en prise interne.

Mais sous quelle forme l’appliquer dans les cas de brûlures pour empêcher l’infection ? Car en ce qui concerne l’ail, les formes huileuses (et donc les crèmes aussi) posent des risques de développement de la bactérie responsable du botulisme. Les produits huileux à base d’ail se gardent très peu.

Voici ce que je propose dans les cas de brûlures qui risquent de s’infecter :

  1. Une application externe d’un jus dilué d’ail (presser l’ail au pressoir et en extraire quelques gouttes de jus), sinon le jus sera beaucoup trop caustique. Commencer par une dilution entre 5% et 10% (1 proportion de jus d’ail pour 10 à 20 proportions d’eau) et appliquer à l’aide d’une compresse, en testant sur une toute petite zone avant d’appliquer plus largement.
  2. Une prise en interne de 2 gousses d’ail écrasées, 2 fois par jour, laissé reposé 10 minutes à l’air (afin de faciliter la relâche d’allicine) et incorporée à la nourriture. Pour un enfant, utiliser 1 gousse d’ail 2 fois par jour. Nous savons que les composants de l’ail sont très bien distribué en circulation générale, ils feront donc un excellent travail de l’intérieur.
Facebook
Twitter
YouTube
Pinterest
Instagram
Licence Creative Commons
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Partager

4 réponses

  1. Merci pour ces explications. Justement, ce serait intéressant en pouvoir accéder aux données que vous mentionnez. Pourriez-vous me donner ces références?
    Merci encore!

  2. Bonjour!
    Vous écrivez: « Car en ce qui concerne l’ail, les formes huileuses posent des risques de développement de la bactérie responsable du botulisme. »
    Pourquoi ces précautions spécialement pour l’ail? Je pensais qu’en mettant de l’ail dans une préparation huileuse, justement, on prévenait le développement des spores responsables du botulisme.
    J’avais lu aussi une réponse à un commentaire, datée du 8 août dernier qui m’avait pas mal alarmée, mais je ne retrouve pas l’article dont il s’agissait:
    « A ma connaissance, les cas de botulisme sont rares et ont été détectés dans certaines préparations spécifiques, les macérations d’ail frais dans de l’huile en font partie. Mais c’est vrai qu’on a un peu étendu cette règle « pas de plante fraiche dans de l’huile sinon ça fermente et il y a des risques » à toute préparation.
    Pour minimiser les risques on peut faire décanter la préparation. »
    Merci pour vos précisions!

    1. bonjour Danielle
      voici la réponse de Christophe
      c’est le fait qu’il n’y a pas 36 préparations que l’on fait souvent à base de plante fraiche, et les macérations d’ail frais se font beaucoup en cuisine, donc on a bcp plus de données. Le risque de botulisme existe. Il est faible mais on ne peut pas le passer sous le tapis. A ma connaissance, la décantation ne fera rien pour faire disparaitre ce risque. Si le botulisme s’est développé dans votre huile, elle devient toxique. En ce qui me concerne, lorsque j’ai besoin d’une macération d’ail frais dans de l’huile, j’en fais au besoin. Je fais tiédir un peu d’huile, je râpe de l’ail dedans, je fais macérer disons 15 minutes puis je filtre et j’utilise dans les jours qui viennent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avant de poster, merci de lire les instructions ici

Découvrir plus
Thé de ronces fermentées
Articles

Tisane de ronces fermentées

https://youtube.com/shorts/YJfPrOYSXpI?si=pZTDSH8WKloa1iTb Voici une petite recette de tisane de ronces « fermentées ». Cueillez les feuilles de ronces (choisissez les plus belles et

Mentions légales - Conditions Générales de Vente - Conditions Générales d'Utilisation

Abonnez-vous à la lettre d’information gratuite de Christophe afin de garder ou retrouver la santé grâce aux plantes. En vous abonnant, vous recevrez le livret gratuit « Les 6 plantes pour les petits bobos de tous les jours ».