Extrait du « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes » de F.-J. CAZIN, 1868
Ail
Allium sativum
Allium hortense. Frichs.
Liliacées. — Hyacinthinées. Fam. nat. — Hexandrie Monogynie. L.
L'ail croît spontanément en Sicile, en Espagne, en Egypte. Il est cultivé dans les jardins pour l'art culinaire. Il est un objet de grande culture dans le Midi, où des champs entiers en sont annuellement couverts.
Description. — Racines fibreuses, bulbe composé de plusieurs petits cayeux nommés gousses, couverts de tuniques très-minces portées sur une sorte de plateau charnu qui jette de nombreux filaments, des espèces de chevelus, qui sont la seule véritable racine. — Tige de 30 centimètres et plus de haut, cylindrique. — Feuilles aplaties, linéaires. — Fleurs blanches ou rougeâtres à six pétales oblongs, étroits, concaves, droits sortant d'une spathe ovale, réunis en ombelle arrondie [entremêlées souvent de bulbilles charnus et écailleux.J — Etamines tritides (juin et juillet). Semences sous-erbiculaires.
Culture, récolte. — L'ail est cultivé dans tous les jardins potagers ; on peut le propager par graines, mais mieux par cayeux. En Provence, en Languedoc, on plante l'ail a la fin de novembre ou au commencement de décembre ; dans le Nord, on plante en mars. Une tête d'ail contient seize cayeux ; chaque cayeux fait sa plante dans l'année même. L'ail des provinces méridionales est beaucoup moins âcre que celui qu'on cultive dans le Nord. On le récolte en novembre, en lui conservant un peu de tige, pour en faire de petites bottes après dessiccation, qu'on conserve dans un lieu sec.
Parties usitées. — Les bulbes.
Propriétés physiques et chimiques. — L'ail, d'une saveur piquante et chaude, d'une odeur forte pénétrante, qui imprègne les appartements, passe dans nos humeurs et se communique à nos sécrétions, contient, d'après Bouillon-Lagrange et Cadet, une huile essentielle volatile très-âcre, pesante, de couleur jaune, de l'albumine, du soufre, une matière sucrée et de la fécule. « L'huile de l'ail, dit Berzélius, extraite de la tige et de la bulbe de cette plante, est très-volatile passe avec les premières portions d'eau, et tombe ensuite au fond de celle-ci. Sa couleur est jaune, son odeur pénétrante, sa saveur forte et âcre. Appliquée sur la peau, elle produit une douleur violente ; elle brûle en donnant beaucoup de suie et répandant une odeur d'acide sulfureux..... Elle est très-soluble dans l'alcool.
Cette huile est tellement diffusible et pénétrante, qu'on a vu l'odeur de l'ail transpirer par la surface des plaies ou des cautères quatre heures après l'ingestion de ce bulbe, si l'on frotte la surface extérieure du corps avec de l'ail, on ne tarde pas a être infecté de son goût, et l'haleine exhale bientôt une odeur alliacée. Le lait des vaches qui ont mangé des plantes alliacées est imprégné de l'odeur de ces végétaux. Desséché au point de perdre plus de la moitié de son poids, l'ail, dit Bodard, ne perd presque rien de sa saveur et de son odeur ; mais cuit dans l'eau ou dans le vinaigre, il perd l'une et l'autre et se réduit en un mucilage très-visqueux, qui peut rendre les plus grands services comme émollient, et remplacer les gommes arabique et adragant.
[L'ail peut être excitant, rubéfiant ou émollient ; il doit les deux premières propriétés à l'huile essentielle, la dernière au mucilage ; l'essence dérive du sulfocyanure de sulfure d'allyl ou essence de moutarde ; celle-ci traitée par le potassium est transformée en sulfure d'allyl ou essence d'ail. En effet:
Le radical hypothétique ou allyl est représenté par | C6H5 |
L'oxyde d'allyl | C6H5O |
L'essence d'ail ou sulfure d'allyl | C6H5S |
Et l'essence de moutarde ou sulfocyanure de sulfure d'allyl | C8H5AzS2 C6H5S + C2AzS Essence d'ail + Sulfocyanogène |
L'essence d'ail existe dans l'assa fœtida.]
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A l'intérieur
- Décoction, 4 à 15 gr. par 500 gr. d'eau ou de lait.
- Sirop (1 sur 2 d'eau et 2 de sucre), 30 à 60 gr. en potion.
- Huile par simple digestion des bulbes ; l'ail rend l'huile très-siccative.
- Suc, 25 à 60 centigr. en potion, bols ou pilules.
- [Sirop d'ail (pharmacopée des États-Unis. — Bulbes d'ail frais et nettoyés, 180 gr. ; acide acétique dilué, 500 gr. ; sucre en poudre grossière, 750 gr. Faites macérer l'ail dans 250 gr. d'acide pendant quatre jours. Passez et exprimez. Mettez le marc avec le reste de l'acide. Exprimez de nouveau pour obtenir un demi-litre de liquide. Filtrez et jetez le liquide sur le sucre renfermé dans une bouteille d'un litre, et agitez jusqu'à dissolution. Dose, 20 à 40 gr.]
- Teinture alcoolique, 10 à 15 gr.
- oxymel (1 de vinaigre d'ail sur 2 de miel), 30 à 60 gr. en potion.
- Vinaigre (1 sur 12 de vinaigre), 5 à 20 gr. dans 30 à 100 gr. de tisane.
A l'extérieur
- En substance comme épithème rubéfiant et vésicant. Le vinaigre d'ail pour lotions, fumigations, etc.
- L'ail entre dans le vinaigre aromatique dit des Quatre-Voleurs.
L'ail a été employé de temps immémorial comme aliment et comme assaisonnement, bien qu'il ait été tour à tour un objet d'estime et de mépris chez les anciens peuples. Les Athéniens étaient grands mangeurs d'ail. Avant de descendre dans l'arène, les lutteurs en mangeaient quelques gousses pour avoir plus de force et de courage. Chez les Romains, le peuple, les soldats, les moissonneurs, se nourrissaient d'ail. Les esprits faibles croyaient même qu'il avait la vertu d'éloigner les maléfices, comme aujourd'hui le peuple lui attribue la propriété de préserver des maladies épidémiques et même de la peste. Cependant l'ail était rarement admis dans la cuisine raffinée de Rome. Horace l'a comparé aux plus affreux poisons. De nos jours, les habitants des provinces méridionales en mettent presque tous dans leurs ragoûts. Dans ces pays, où la chaleur rend les fonctions digestives moins actives, on sent le besoin de ranimer l'estomac par l'usage des stimulants. Les habitants robustes de la haute Auvergne, des Alpes et des Pyrénées, qui vivent d'aliments grossiers, de pain mal fermenté, de viandes presque crues, font aussi beaucoup usage de l'ail, et s'en trouvent bien.
Quelle est l'action physiologique de l'ail ? De tout temps, ce bulbe a été considéré comme stimulant ; mais aujourd'hui on révoque en doute cette propriété. « On le regarde comme un excitant, parce qu'il pique sur la langue et sur la muqueuse en général. N'est-ce pas là un effet chimique dépendant du contact immédiat de l'huile alliacée, et qui ne décide rien sur la véritable action dynamique de ce végétal ? Cette action dépend de l'impression du principe en question sur l'organisme entier, après qu'il a passé dans le torrent de la circulation. Or, qu'observons-nous chez les campagnards, par exemple, qui font habituellement usage de l'ail dans leurs aliments grossiers ? Rien, si ce n'est que l'ail facilite la digestion ; mais on ne peut dire, pour cela, qu'il soit excitant ; car le vinaigre qu'on met dans la salade, et qui est, certes, loin d'être excitant, facilite également la digestion.... Un fait qui semble démentir la présomption de l'action excitante de l'ail, c'est que les buveurs préviennent l'ivresse en faisant infuser quelques gousses d'ail dans le vin qu'ils boivent, ou bien en mangeant de l'ail sur leur pain (Merat et Delens). »
On peut opposer à cette manière de voir l'action fébrigène de l'ail, que tout le monde connaît. On sait que les prisonniers, les conscrits, se procurent momentanément la fièvre en se servant de l'ail en suppositoire. J'ai fréquemment constaté ce fait chez des militaires qui désiraient obtenir leur entrée à l'hôpital. Ici, l'action primitive, instantanée et excitante de l'ail sur le système sanguin, par suite de son action locale irritante, ne laisse point de doute. Mais une action spéciale, simultanée ou secondaire de l'ail pris à trop grande dose, et due à la diffusibilité de son huile essentielle, peut s'exercer sur le système nerveux. « Verùm usus ejus frequentior molesfus est et noxius, partim ob foetorem intolerabilem prœcipuè vero quia dolorem capitis infert, sitim excitat, oculis nocet, sensuumque omnium instrumentis (Ray). »
Haller, cité par Bulliard, regarde l'ail comme suspect, et dit qu'il n'a pas de peine à croire Spigélius, lorsqu'il assure que cette plante trouble l'esprit.
L'ail, pris à dose ordinaire, augmente l'appétit et favorise les digestions. Il est généralement considéré comme un excitant énergique, d'une action momentanée sur tout l'organisme, mais se prononçant plus particulièrement et d'une manière plus soutenue sur l'appareil génito-urinaire, sur la peau et les organes respiratoires. Il augmente manifestement l'action des vaisseaux absorbants et les sécrétions.
On l'emploie dans diverses maladies chroniques sans phlegmasie, les fièvres intermittentes, les hydropisies, l'asthme humide, les catarrhes chroniques, la coqueluche, le scorbut, les affections vermineuses. On l'a proposé aussi contre les fièvres typhoïdes, le typhus, la pourriture d'hôpital, le choléra.
L'emploi de l'ail comme préservatif du mauvais air est tout à fait populaire. Son odeur forte, extrêmement volatile et très-pénétrante, semble justifier son usage pendant le règne des épidémies. Je ne pense pas qu'il agisse ici seulement comme tonique stimulant. Son arôme imprégnant l'atmosphère et pénétrant dans nos humeurs, peut les modifier et s'opposer à l'intoxication qui produit les fièvres de mauvais caractère, le typhus et la peste. J'ai connu des paysans qui ont pu se préserver de fièvres intermittentes sévissant dans les marais du Calaisis, en mangeant de l'ail matin et soir. Il serait à désirer qu'on en fit un usage habituel dans les lieux aquatiques. La vertu fébrifuge de l'ail, reconnue par Celse et constatée par Bergius et par Boerhaave, ne m'a laissé aucun doute depuis que je l'ai moi-même employé dans des cas de fièvres invétérées et accompagnées d'un état cachectique voisin de l'hydropisie. Comme les célèbres médecins que je viens de citer, je fais prendre matin et soir une gousse d'ail, que le malade mange ; j'augmente jusqu'au nombre de six. Quand la fièvre est passée, je fais diminuer jusqu'au nombre de deux, et le malade continue ce nombre pendant plusieurs semaines. J'emploie souvent comme fébrifuge et vermifuge, chez les sujets pauvres, lymphatiques, détériorés par la misère, un vin d'ail et d'absinthe, que j'administre par cuillerées plus ou moins rapprochées, suivant l'âge et le but que je me propose. Klokow(2) a recommandé la teinture de bulbes d'ail, contre les fièvres intermittentes, à la dose de 15 gr. à prendre à l'approche du stade de froid, et autant à sa cessation. Il fait continuer ce remède à la même dose, matin et soir, pendant quinze jours après la cessation de la fièvre.
La propriété anthelmintique de l'ail est connue depuis des siècles, et son usage comme tel est devenu populaire. Hippocrate, Galien, Dioscoride, en font mention. Rosenstein et Tissot ont réussi à faire rendre des tœnias en continuant l'usage de l'ail. Le premier cite une femme qui, après avoir mangé pendant six mois une gousse d'ail tous les matins, rendit enfin un taenia de 16 brasses de long. Goelis employait, contre les ascarides vermiculaires, des lavements de décoction d'ail. Le suc d'ail, à la dose de 15 gr. dans 180 gr. de lait sucré, et dont on prend une tasse matin et soir, est la meilleure préparation contre les ascarides lombricoïdes et les oxyures vermiculaires. Alibert a souvent employé avec succès des lavements préparés avec une décoction d'ail contre les ascarides qui tourmentent les enfants du premier âge. La médecine domestique, dit Roques, prescrit aux enfants tourmentés par les vers deux ou trois bulbes d'ail infusés dans du bouillon, dans du lait ou dans une tasse d'eau sucrée. Ce remède simple fait périr ou met en fuite les vers lombrics et les vers ascarides. Les paysannes se contentent de faire manger à leurs enfants quelques morceaux de pain bien frottés d'ail. On peut aussi leur appliquer sur le ventre une espèce de liniment préparé avec deux ou trois cuillerées d'huile d'olive et deux gousses d'ail écrasées.
Cependant, on ne doit employer ce bulbe qu'avec précaution chez les enfants dont les voies digestives sont irritables, et s'en abstenir dans les cas d'irritation gastro-intestinale qu'on observe fréquemment pendant la dentition. J'ai vu de graves accidents résulter de son administration en lavements chez les enfants à la mamelle. Outre l'action immédiate de ce médicament sur la muqueuse intestinale, plus ou moins irritable, il y a action dynamique sur tout l'organisme de l'enfant par l'absorption du principe actif de l'ail. (Coster(3) emploie en lavements, contre les oxyures, une décoction de fruits d'ail.)
L'ail a été recommandé comme diurétique dans les hydropisies. Petrus Forestus cite deux cas d'hydropisies très-graves dont la guérison fut opérée par le fréquent usage de l'ail cru. Bartholin, Cullen, Sydenham, ont également observé les bons effets de l'ail dans l'hydropisie. Vitet recommande contre l'hydrothorax le suc d'ail mêlé avec une infusion plus ou moins forte de racine d'aunée ou de feuilles d'hyssope, de marrube blanc ou de marrube noir. Le suc de ce bulbe, mêlé dans un verre de vin blanc et pris à jeun, m'a réussi pour dissiper en peu de temps l'anasarque essentielle, suite de suppression de transpiration ou de fièvres intermittentes. Le mélange de suc d'ail avec celui de citron, à parties égales dans l'infusion de raifort, m'a été aussi très-utile comme diurétique dans l'albuminurie chronique, les hydropisies, les fièvres intermittentes anciennes avec infiltration cachectique, etc.
Les anciens employaient l'ail comme atténuant et discussif contre « la pituite accumulée et épaissie dans l'organe de la respiration ». Dans ces cas son action est analogue à celle de la scille. Dioscoride en préconise l'usage « quand la toux est vieille ». Mead a confirmé cette opinion. Rosenstein administrait l'ail cuit dans du lait comme expectorant. Miller l'employait dans le catarrhe pulmonaire, l'asthme, la dyspnée. J'ai souvent retiré de grands avantages, dans ma pratique rurale, de l'oxymel et du sirop alliacés contre ces affections, surtout chez les sujets lymphatiques, lorsque l'expectoration était abondante et qu'il n'y avait ni irritation vive des bronches, ni fièvre. Dans un cas d'abcès du poumon, suite d'une pneumonie négligée, chez un cultivateur âgé de 26 ans, arrivé au dernier degré d'épuisement, expectorant un pus fétide en abondance et comme par régurgitation, ayant des sueurs nocturnes, etc., l'emploi simultané du sirop d'ail (six à dix cuillerées à bouche par jour), de la poudre de charbon à grande dose (quatre à six cuillerées à bouche dans les vingt-quatre heures) et d'une forte décoction d'écorce de saille pour boisson, ont amené la guérison en deux mois.
Dewecs(4) vante l'ail dans le traitement de la coqueluche. Il fait donner, matin, midi et soir, aux enfants de six à sept ans, le tiers, et aux enfants de onze ans la moitié d'une gousse d'ail, en augmentant graduellement la dose ; il fait frictionner en même temps toute la colonne vertébrale avec un liniment préparé avec du suc d'ail. Il est à remarquer que ce médecin ne le prescrit pas aux enfants du premier âge, auxquels d'ailleurs le sirop d'ail, administré avec prudence, conviendrait mieux. « Le liniment d'ail, dit Buchan, est un remède très-connu en Ecosse contre la coqueluche. On le prépare en pilant de l'ail dans un mortier, avec partie égale de saindoux : on en frotte la plante des pieds deux ou trois fois par jour. Mais la meilleure manière de l'employer est de l'étendre sur du linge et de l'appliquer sous forme d'emplâtre. On le renouvelle soir et matin, parce que l'ail perd promptement sa vertu. C'est un excellent remède contre la coqueluche et contre les toux opiniâtres. Cependant il faut prendre garde de l'employer quand le malade est échauffé ou qu'il y a de la disposition à la fièvre, parce qu'il augmente ces symptômes. » Cette dernière remarque vient à l'appui de ce que nous avons dit plus haut sur les précautions qu'exige l'emploi de l'ail chez les enfants.
J'ai fréquemment appliqué à la plante des pieds, contre la coqueluche, un mélange d'axonge, de feuilles de jusquiame et d'ail, réduit en pommade. Une légère rubéfaction avait lieu, et l'action de la jusquiame se faisait remarquer par une diminution marquée dans la fréquence des quintes. Cette diminution était moins prononcée par le simple mélange de l'ail et de l'axonge, employé comme révulsif, bien que la rubéfaction fût plus promptement produite.
W. Turnbull, au rapport de Buchan, employait avec avantage dans le croup la décoction suivante : ail et vinaigre, de chaque 20 gr. ; eau d'hyssope, un double décilitre. Broyez l'ail dans le vinaigre, versez peu à peu l'eau d'hyssope, et ajoutez : miel 90 gr. ; faites bouillir sur un feu doux ; passez. A prendre par cuillerées plus ou moins répétées suivant l'âge et les forces du malade. Le croup n'était pas alors considéré en Ecosse comme franchement inflammatoire. Les travaux de Bretonneau sur la diphtérite ont confirmé cette opinion après un demi-siècle d'incertitude et de tâtonnement.
Dans une lettre adressée par Michel, médecin à Avignon, au Bulletin de thérapeutique (année 1849), nous trouvons les passages suivants relatifs à l'emploi de l'ail dans le choléra épidémique : « Assurément, ce n'est point par amour d'innovation que nous exhumons de l'oubli un médicament aussi prosaïque que l'ail, mais parce que, en vérité, nous lui avons reconnu des propriétés que nul remède ne possède à un plus haut degré que lui. C'est ainsi que dans plusieurs affections adynamiques, léthargiques, dans la paralysie, l'atrophie des membres, divers cas cacochimiques et comateux, il relève les forces contractiles, met en jeu la circulation, et excite cette fièvre salutaire qui est souvent le sûr garant et le triomphe de la nature dans les crises qui vont s'effectuer.
« Dans la période algide du choléra, alors que tout l'organisme est stupéfié, et que la vie anéantie va s'éteindre, maintes fois, à notre grand étonnement, nous avons vu la réaction s'opérer, et le malade marcher sans entrave vers la guérison. Malgré la figure décomposée et livide, le pouls insensible, les ongles violets, les extrémités froides, le hoquet, les crampes, la stupeur et l'asphyxie cholérique, présages d'une mort certaine, nous avons vu, sous l'influence de l'ail, les ressorts de la vie se mettre en mouvement sur des cholériques pour ainsi dire agonisants.
« Pour produire cet heureux phénomène, il ne faut que piler quelques bulbes d'ail dans un mortier, avec addition de 50 à 75 cent. d'encens, qui se réduisent facilement en pommade, et l'employer en frictions et en cataplasmes sur plusieurs parties du corps, principalement sur les régions thoracique et abdominale, pendant que d'un autre côté on administre quelques tasses d'une infusion chaude préparée avec quelques gousses de cet asphodèle. Bientôt un sentiment de chaleur, suivi de sueur, se déclare avec une forte odeur alliacée. C'est le prélude de la réaction qui doit sauver le malade.
« Certainement nous ne voulons point signaler l'allium sativum comme un spécifique contre le choléra ; mais à l'aide de cet agent nous avons obtenu, nous le répétons, de si beaux résultats, que nous croyons utile de l'indiquer à nos confrères, faute jusqu'ici de médicament plus énergique contre cette maladie régnante. »
Lange, de Porancy (Marne)(5), se fondant sur les propriétés fébrigènes de l'ail, a aussi employé ce bulbe contre le choléra. Plusieurs de ses malades moururent ; quelques-uns qui semblaient très-gravement atteints résistèrent, et Lange crut pouvoir attribuer la guérison à la réaction déterminée par l'emploi de l'ail. Comme cette réaction peut arriver spontanément, ainsi qu'on l'a observé chez des cholériques qui n'avaient été soumis à aucun traitement, des faits répétés et bien appréciés peuvent seuls donner une certitude thérapeutique. Voici, du reste, le mode administratif employé par Lange : en boisson, 3 ou 4 gousses d'ail crues, écrasées et lavées dans un verre d'eau froide. En topique, l'ail cru, écrasé et réduit en pulpe, appliqué par plaques sur la peau, et contenu par une compresse de papier grossier, la matière gluante de l'ail le faisant d'ailleurs adhérer à la peau : ces topiques restent en place 12 heures et plus, et, en général, on ne les relève que lorsque la réaction est déclarée. En lavement, eau tiède et même froide provenant du lavage des gousses écrasées ; enfin, en suppositoire, une gousse d'ail d'un volume approprié, légèrement entamée.
A l'extérieur, l'ail agit comme rubéfiant et excite même des phlyctènes, comme la semence de moutarde. Je l'ai souvent employé dans mes tournées à la campagne, faute d'autres substances, pour remplacer la moutarde ou les cantharides. Il peut produire la vésication au bout d'une ou deux heures. C'est surtout pendant l'hiver que je me servais de ce moyen. Pendant l'été, des plantes âcres et vésicantes s'offrent en foule pour produire le même effet. A Sumatra, une feuille stimulante frottée d'ail sert de vésicatoire. On a employé l'ail en substance avec avantage contre l'ophthalmie catarrhale chronique. On touche momentanément la conjonctive avec un quartier d'ail; la muqueuse blanchit comme lorsqu'on la touche avec la pierre infernale.
L'ail est un antiseptique populaire. Le vinaigre d'ail convient en lotions dans la pourriture d'hôpital, la gangrène, les ulcères vermineux. On a aussi employé ce bulbe en topique contre les cors aux pieds, en instillation (le suc plus ou moins délayé dans l'eau), contre certaines surdités ; en frictions, mêlé avec l'axonge, contre la gale. J'ai vu un garçon de ferme se débarrasser de cette dernière affection par des frictions faites pendant huit jours avec un mélange de suc d'ail et de beurre salé. La pommade d'ail pourrait être employée comme résolutive sur les engorgements lymphatiques, les tumeurs scrofuleuses, etc., si son odeur désagréable ne lui faisait préférer d'autres résolutifs tout aussi efficaces.
(D'après Landerer, d'Athènes, l'huile essentielle d'ail est employée en Orient par le peuple en frictions contre les rhumatismes. Son action est très-rubéfiante : elle détermine souvent la production d'ampoules(6).)
Célérier, de Brannes(7), a traité six cas de scarlatine angineuse exclusivement par le vinaigre antiseptique. Il a cru remarquer qu'à mesure qu'il agissait sur l'angine et la modifiait par l'action de cet agent thérapeutique, la fièvre diminuait, ainsi que la rougeur de la peau. J'ai appliqué avec avantage, dans les mêmes cas, et dans l'angine couenneuse, sur les fausses membranes, le mélange, à parties égales, des sucs d'ail et de citron. (Voyez l'art. Citron.)
[Les autres espèces d'allium telles que l'A. porrum ou poireau, l'A. cepa ou oignon, l'A. schenoprasium ou civette, et l'A. scoroprasium ou rocambolle, renferment une huile essentielle analogue à celle d'ail, mais elle est moins abondante ; elles jouissent des mêmes propriétés, mais elles sont moins énergiques.]
(1) Écho médical, décembre 1858.
(2) Gazette médicale de Paris, 1830, p. 84.
(3) Journal de médecine de Gand, janvier 1863.
(4) A treatise on the phys. and med. treat. of children. Lonilon, 1826.
(5) Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, 1853.
(6) Echo médical, 1860.
(7) Union médicale de la Gironde, janvier 1856
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WOZNIAK dit
Bonjour Sabine et Christophe j'ai fait macerer l'ail 3 heures dans de l'eau a 50 degres gout exellent facilite la digestion mais es ce que tout les proprietes sont la ? Par ailleur je vient de lire que l'ail n'est pas recomande pour les anemiques et la je ne comprend pas . Toutes mes Amities Richard
sabine dit
bonjour Wozniak
une forte consommation d'ail peut entraîner une destruction des globules rouges - anémie hémolytique. On en parlait surtout pour les animaux. Mais Christophe a discuté avec un homme qui mettait bcp d'ail dans ses jus tous les matins, et ça lui est arrivé. En stoppant l'ail, il a stoppé le problème. Je pense qu'il existe un risque mais avec de fortes quantités par jour.
Claire Grenon dit
Gratitude pour tous ces partages Christophe.
Une question concernant l'ingestion de l'ail. La lactofermentation serait-elle recommandée ? Elle augmente la digestibilité, adoucit le goût de l'ail ... on dirait presque un bonbon. Un avis sur cette transformation et ses bienfaits ? Merci beaucoup.
sabine dit
Bonjour Claire
oui tout à fait et cette lacto fermentation non seulement préserve ses constituants mais aussi augmente l'efficacité des anti oxydant et ses autres vertus et serait aussi une bonne source de probiotiques Increased Anti-oxidative Potency of Garlic by Spontaneous Short-term Fermentation (Plant Foods for Human Nutrition 61: 157–160, 2006. c 2006 Springer Science+Business Media, Inc)
Geoffroy dit
Bonjour Christophe et Sabine, pour les préparation simple à base d'ail tous les matin (au delà du macérat ail/miel que je ne trouve pas assez fort), il faut selon les conseil de Christophe râpé le bulbe et laissé 15 min pour que les molécules d'allicine se mélanges et agissent ? on peut mélanger avec du miel durant ce processus et boire dans une boisson chaude, il n'y a pas d’altération ? Avez vous d'autres préparations a faire par à coups ?
Merci d'avance
sabine dit
bonjour Geoffroy
vous laissez d'abord l'ail à l'air pour lui laisser le temps de faire sa petite "mutation" et ensuite vous mélangez avec le miel et hop dans une boisson chaude 🙂
vous avez aussi la citronnade à l'ail (je vous garantis qu'aucun vampires n'osera s'approcher )
ail (entre 4 à 5 gousses) citron bio(1 gros ou 2 petit) gingembre frais(selon votre goût) et miel ) + eau bouillante (1 litre) ou bouillon de légumes , 3 ou 4 tasses dans la journée dès les premiers symptômes
vous mettez les ingrédients dans un bocal (vous pouvez rajoutez piment , raifort , cannelle ...) vous rajoutez l'eau bouillante et vous fermez le bocal hermétiquement et vous laissez macérer une bonne 1/2 heure , ensuite vous filtrez et mettez dans un thermos, à déguster avec un peu de miel tout au long de la journée
Geoffroy dit
Super merci bien et bon jus d'Ail 🙂
sabine dit
merci
et quand on est padawan de Christophe , la notion du "retour du jet-d'ail" est importante 🙂
bon je galéjade un peu (ce doit être un effet secondaire du confinement 🙂 )
Geoffroy dit
Merci encore pour recette citronnade, un dernière question sur votre mélange : Christophe pour toutes les infusions recommandent un minimum de 15min, pourquoi dans ce cas, 30 min ? Parce la gousse d'ail est non râpe et épluché ?
sabine dit
bonjour Geoffroy
je pense (sans certitude ) que c'est lié à l'extraction (par exemple des minéraux contenus dans la peau du citron , ou de la racine de gingembre , pour l'ail je l'épluche et le râpe ou l'écrase )
Geoffroy dit
Merci Sabine, dernière question est-ce que l'ail peut aussi se préparer en décoction pour les effets médicinal et ceux, dans du lait végétal ? ou de l'eau obligatoirement. Bonne journée.
sabine dit
bonjour Geoffroy
je pense que oui puisque le lait végétal est composé en grande partie d'eau , mais je n'ai pas trouvé d'études qui confirment
Geoffroy dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Je reviens à vous pour la question sur la préparation du bulbe d'Ail, on va finir par écrire un livre sur cette préparation. Donc, on le rappe, on attend 15min pour le mélange des molécules aromatiques, allicine, etc. et n l’incorpore dans une boissons chaude.
Cependant, est-ce-qu'il est nécessaire d'attendre encore, pour infuser dans le liquide ou c’est instantané ? du fait des 15min d'attente. Et enfin, la prise de l'ail c'est mieux à jeun ?
Bonne tisane.
sabine dit
bonjour Geoffroy
il y a toujours un temps d'infusion pour que le liquide fasse bien son rôle d'extraction
pour la prise de l'ail à jeun, tout dépend de votre capacité à le digérer , certaines personnes ne supportent pas, donc c'est à vous de voir si votre estomac est ok (oupas)
Geoffroy dit
Bonjour Sabine, merci de prendre le soin de répondre à toutes ces questions, je vous en remercie encore.
Par contre, combien de temps pour l'infusion dans le liquide de l'ail ? 5min, 10 ?
Aromatiquement.
sabine dit
bonjour Geoffroy
10mn me paraissent correct , votre infusion devrait être bien "odorante" si vous pensez qu'au bout de 10mn ce n'est pas suffisant augmentez un peu le temps d'infusion
Geoffroy dit
Bonsoir Sabine, ok pour les 10min d'infusion. Ainsi pour résumé pour une personne pas sensible sans problème estomac et pour avoir tout le bénéfice thérapeutique de l'ail. Si pas pressé le matin : 15min rapper et 10min infusion et pour une pers pressé: 15min rappé et directement la manger, sans infusion. Peut-on résumer ainsi ?
sabine dit
bonjour Geoffroy
oui c'est un bon résumé , j'avoue qu'écrasée sur une tartine grillée avec un chouia d'huile d'olive ça devient un met-sage délicieux (et le deuxième effet c'est que plus un seul vampire à l'horizon 🙂 )
Geoffroy dit
Merci Sabine pour vos réponses, est-ce que le miel fermenté à l'ail (cette recette https://nicrunicuit.com/faire/fermenter/legumes/ail-fermente-au-miel/ ) est tout aussi actif au niveau médicinal que la gousse rappée (15min) ? Il y a des matins on n'a pas trop le temps pour préparer et est-ce que cette méthode, peut remplacer cette préparation ?
Bonne journée, aromatiquement.
sabine dit
bonjour Geoffroy
je ne suis pas une spécialiste de cette préparation mais elle me parait très intéressante et je pense que oui il y aura de bons effets
Michelle R dit
Bonsoir. Merci bcp pour cet exemple de recette, j'en garde trace et l'essaie dès que de besoin ! Effectivement associer une plante un peu forte en goût à d'autres, c'est très très agréable. Ça compte.
Arnaud Frontel dit
Bonjour Christophe, Bonjour Sabine,
Très tenté de faire une cure d'ail à raison d'un ou 2 gousses par jour tant ses vertus thérapeutiques préventives semblent être intéressantes, je sollicite votre avis car j'ai lu ici et là que le consommer pouvait entraîner d'éventuels problèmes aussi je souhaite donc votre éclairage là-dessus.
Pour étayer ma question, voici 2 liens, a priori non scientifiques; qui mettent en cause l'utilisation de l'ail :
https://se-booster.com/dangers-de-lail-cerveau/
https://www.lavozdeecuador.com/articles/diseases-and-conditions/does-garlic-in-abundance-damage-the-eyesight.html
et enfin un commentaire sur l'article de Mr Plantes https://www.mr-plantes.com/2016/09/ail-cru/#13
"Bonjour, depuis que je suis en Chine, je voudrais ajouter quelques enseignements tirés des Chinois.
Les Chinois consomment une quantité considérable d’ail pour se défendre contre la pollution des mégalopoles.
Un médecin chinois m’a dit que l’ail a tous les avantages ci-dessus, mais si on le consomme à long terme, il peut être nocif pour le foie, les reins et provoquer des symptômes tels que la bouche sèche et diminuer la vision.
Là-bas ils ont un dicton : l’ail a de nombreux avantages, mais le seul défaut c’est qu’il endommage les yeux !
Que pensez-vous de ce proverbe chinois ?"
Tout ceci n'est pas très rassurant pour un usage sur le long terme.
Merci d’avance pour votre réponse circonstanciée !
Arnaud
sabine dit
Bonjour Arnaud
Bien que l'ail soit considéré comme une substance sûre, des essais à long terme d'une durée raisonnable fourniraient des informations sur les effets secondaires possibles de différents extraits d'ail. La sécurité de l'ail doit être testée en particulier chez les femmes enceintes ou qui allaitent ainsi que chez les jeunes enfants (Budzynska et al., 2012; Dante et al., 2013)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4103721/
mais je n'ai pas trouvé d'études signalant le problème que vous soulevez , les sites que vous partagez ne donnant pas leurs sources c'est difficile de se faire une idée
PAGES Irene dit
Tout d'abord, un grand merci pour votre site, passionnant !
Je viens de refaire cette cure, que je n'avais plus pratiquée depuis peut-être 15 ans, et avec le confinement c'était plus facile, je ne craignais pas de faire fuir mon entourage !
J'aimerais savoir ce que vous en pensez ; en tous cas, j'ai constaté plusieurs signes, en particulier la disparition de brûlures dans le bas-ventre, que j'avais depuis le mois de novembre, et des diarrhées qui les accompagnaient, alors que des compléments alimentaires types prébiotiques n'y avaient pas changé grand chose.
Les ingrédients de la recette
• 350 g d’ail bio de préférence
• ¼ de litre d’alcool à 70 degrés
Préparation de la recette
Mélangez l’ail cru, épluché et pilé ou broyé à l’alcool dans une bouteille en verre. Fermez-la hermétiquement et laissez-la au réfrigérateur pendant 10 jours. Une fois les 10 jours écoulés, filtrez le liquide, qui a pu devenir verdâtre, avec un collant ou un autre tissu. Puis mettez-le de nouveau au réfrigérateur pour une période de 3 jours cette fois-ci, avant de pouvoir commencer votre cure.
Comment suivre la cure ?
Il est très important de suivre rigoureusement les règles d’élaboration de la préparation. Il vous faudra la prendre en suivant le nombre de gouttes indiquées, mélangées à un peu d’eau, 20 minutes avant chaque repas. Pour plus de facilité, vous pouvez utiliser un goutte-à-goutte que vous laisserez aussi au réfrigérateur.
- 1er jour : 1 goutte avant le petit-déjeuner, 2 gouttes avant le déjeuner, 3 gouttes avant le dîner.
- 2ème jour : 4 gouttes avant le petit-déjeuner, 5 gouttes avant le déjeuner, 3 gouttes avant le dîner.
- 3ème jour : 7 gouttes avant le petit-déjeuner, 8 gouttes avant le déjeuner, 9 gouttes le dîner.
- 4ème jour : 10 gouttes avant le petit-déjeuner, 11 gouttes avant le déjeuner, 12 gouttes avant le dîner.
- 5ème jour : 13 gouttes avant le petit-déjeuner, 14 gouttes avant le déjeuner, 15 avant le dîner.
- 6ème jour : 15 gouttes avant le petit-déjeuner, 14 gouttes avant le déjeuner, 13 gouttes avant le dîner.
- 7ème jour : 12 gouttes avant le petit-déjeuner, 11 gouttes avant le déjeuner, 10 gouttes avant le dîner.
- 8ème jour : 9 gouttes avant le petit-déjeuner, 8 gouttes avant le déjeuner, 7 gouttes avant le dîner.
- 9ème jour : 6 gouttes avant le petit-déjeuner, 5 gouttes avant le déjeuner, 4 gouttes avant le dîner.
- 10ème jour : 3 gouttes avant le petit-déjeuner, 2 gouttes avant le déjeuner, 1 goutte avant le dîner.
À partir du 11ème jour, vous prendrez 25 gouttes 3 fois par jour jusqu’à terminer la préparation.
Il est important de préciser que, même si nous ne sommes pas capables de le justifier, d’après le manuscrit original, cette thérapie ne doit pas se répéter avant 5 ans.
sabine dit
bonjour Irène
je ne connais pas mais à première vue cela à l'air intéressant , cette recette vous a fait du bien? et de quel manuscrit parlez-vous , c
Irène Pagès dit
Bonjour Sabine,
En fait, j'avais connu cette pratique une première fois par un ami romain, en 1992 : il disait que ça venait d'Egypte ; je l'ai recommencée dix ans plus tard, toujours en Italie, avec un ami guérisseur dans la région de Bologne. Ensuite, je l'ai recherchée, et j'ai trouvé sur internet le texte que je vous ai joint : ils appellent ça la "cure tibétaine". Bon, j'ai quand même un doute quant à la provenance réelle 😉 Il s'avère que cela se pratique dans plusieurs endroits.
sabine dit
en tout cas merci pour le partage , je l'ai noté 🙂
charlene desjardins dit
Bonjour, tout d'abord je tiens a vous remercier pour vos articles qui sont une mine d'or. C'est un grand geste de partager tout ça, et de plus, en accès libre.. Merci
J'aimerais faire de la teinture dail, car elle est efficace pour vermifuger les lapins en élevage bio (cf https://www.produire-bio.fr/articles-pratiques/sante-elevage-de-lapins-bio-focus-trois-maladies-majeures-moyens-de-lutte/).
Est-ce qu'elle se prépare comme une teinture mère de plantes sèches ? J'ai vu les doses, 10 à 15 gr (pour 1L ?)
Merci d'avance pour votre réponse
sabine dit
bonjour Charlène
la teinture d'ail se prépare avec de l'ail frais (je n'ai pas d'indication pour le sec mais pourquoi pas)
alcool fort et ratio 1:2
Hervé GOURIOU dit
Bonsoir Sabine, Effectivement j'ai fait quelques recherches et apparemment c'est un procédé assez nouveau qui daterait de 1999/2000, découvert par des Japonais qui font chauffer l'ail blanc à 30°C pendant un mois et ensuite il le laisser sécher à l'air etc....??... L'ail noircit et se conserve... Les analyses pratiquées montreraient des qualités bien supérieures à l'ail blanc originel et un avantage consistant dans la suppression ou en tout cas la réduction de l'odeur très forte que dégage l'ail blanc.
Ce serait très intéressant d'avoir des données scientifiques, médicales ou de Laboratoires et de chercheurs, sur le sujet...
En attendant, je vous souhaite une bonne, voire excellente, soirée.... et un bon courage pour répondre à toutes nos questions 🙂
sabine dit
merci et toujours intéressée par votre curiosité 🙂
Hervé GOURIOU dit
J'ai réalisé une extraction de jus d'ail bio (suc) (25cl) avec succès, mais maintenant mon problème est de savoir comment conserver et surtout consommer ce suc, car une seule petite cuillerée pure est littéralement imbuvable pas au niveau du goût, certes très très fort, mais surtout pour les réactions au niveau de l'estomac... Je pense même qu'il y a danger de consommer du pur jus !... Avez-vous une ou des recettes à cet effet ?... Merci et Bonne journée (au soleil ?...)
sabine dit
bonsoir Hervé
à part la congélation peut être , le jus d'ail ne va pas se conserver très longtemps , mettez en dans tous vos plats ou mélangez le avec d'autres jus (carottes, jus verts etc..) je préparerais une sorte de beurre persillé , j'y mettrais un peu de jus d'ail et hop au congel pour des préparations futures 🙂
Hervé GOURIOU dit
J'ai découvert l'ail NOIR !... Les principes et actions thérapeutiques sont-elles comparables entre les deux sortes d'ails (ou d'aulx ?..)... hormis les couleurs réciproques : blanc c'est blanc et noir c'est noir 🙂
sabine dit
bonjour Hervé
l'ail noir est je crois une sorte de fermentation ? donc cela doit peut être développer des vertus différentes me semble t il