Voici une petite plante rampante qui ne paye pas de mine au jardin. Mais ne vous fiez pas à son caractère discret de couvre sol - elle est utilisée depuis des millénaires en Inde, Chine, Indonésie et Malaisie. Elle n'a pas son égale pour stimuler nos capacités mentales ainsi que pour nous aider à réparer une peau endommagée. Facile à cultiver, elle vous demandera un petit coin chaud et beaucoup d'humidité. Je vous en dis plus dans cette fiche de plante.
Mais d'abord, un résumé en vidéo.
Nom commun : Gotu-kola, Kula kud (Inde), Brahmi (Inde), Mandukaparni (Inde), Pegaga (Malaisie)
Note : le nom Brahmi est aussi utilisé pour le Bacopa monnieri, autre plante de médecine ayurvédique, ce qui sème la confusion.
Nom latin : Centella asiatica, parfois Hydrocotyle asiatica
Famille : Apiacée
Note : d'apparence, la plante n'a rien d'une apiacée classique, et pourtant, c'est bien sa famille d'appartenance.
Constituants :
- Triterpènes (acide asiatique, acide madécassique et leurs glycosides : asiaticoside, madécassoside)
- Flavonoïdes
- Phytostérols
- Huiles essentielles
- Tanins
Goût :
- Amer
- Douceâtre
Energétique :
- Refroidissante
Propriétés du Gotu kola
Système nerveux
Le gotu kola est tout d'abord un protecteur cérébral. La consommation régulière de la plante permet de prévenir le développement de maladies neurodégénératives - Alzheimer, Parkinson, etc. (Lokanathan, 2016). Notez que la plante, dans ce contexte, se prend à petites doses sur le long terme.
Le gotu kola améliore les performances cognitives, mémoire et concentration, y compris chez la personne âgée (Wattanathorn, 2008). De ce point de vue là, elle agit comme agent nootropique, améliorant la circulation cérébrale. Elle a d'ailleurs un long historique d'utilisation traditionnelle pour bâtir un cerveau sain et solide. Elle peut, dans ce contexte, être utilisée chez l'étudiant surmené.
La plante a un effet anxiolytique marqué, atténuant non seulement les symptômes classiques des états anxieux, mais aussi l'état de stress ou de dépression associé (Jana, 2010). Et on connait bien l'effet du stress ou de l'anxiété sur la cognition : on en perd nos moyens, l'esprit saute d'idée en idée sans jamais se poser. Le gotu kola calme "l'esprit papillon" et ancre la réflexion.
Le gotu kola est d'ailleurs utilisé comme aide à la méditation, afin d'augmenter clarté d'esprit et capacité de concentration. La lumière est plus claire, les couleurs sont plus vives, les sons mieux définis.
Energie et vitalité
La plante est considérée comme rasayana en médecine ayurvédique - elle régénère et reconstruit la personne épuisée. D'ailleurs, elle est vendue sur les marchés en Thaïlande comme infusion revigorante. On utilise aussi le jus de la plante avec du sucre et de l'eau pour stimuler à la fois le physique et le mental (Winston, 2007).
Régénération de la peau
Ceci est l'une des grandes forces de la plante. C'est un anti-inflammatoire puissant pour tout tissus rouge et douloureux. On l'utilise pour calmer l'eczéma, le psoriasis ou les brûlures de peau. K.P. Khalsa, expert en médecine ayurvédique, recommande de fortes doses journalières pour arriver à des résultats (plusieurs grammes de plante par jour - voir section dosages). On peut aussi l'utiliser en externe sous forme de macérat huileux, onguent, crème ou cataplasme.
Elle est utilisée traditionnellement pour aider à la résolution des blessures. On l'utilise aussi pour toute faiblesse des capillaires sanguins qui ont tendance à vite se briser au moindre coup, chez la personne qui a, comme on le dit, la "peau qui marque vite". La plante renforce en effet l'intégrité de tous ces tissus (Tierra, 2011).
Le gotu kola stimule la régénération de nouveaux tissus, aide à réparer des lésions de longue date qui trainent et ceci en minimisant les cicatrices. Elle favorise la prolifération des fibroblastes (cellules qui sécrètent la matrice extracellulaire et permettent une peau souple et élastique), favorise la production de collagène et améliore fermeté et résistance de la peau (Bylka, 2013).
Moore recommande la plante après toute chirurgie afin de stimuler une bonne réparation et cicatrisation (demandez conseil à votre médecin si vous êtes sous médicamentation).
Le gotu kola peut aider à la régénération du cheveu et de l'ongle (Tierra, 2011).
Et pour la petite histoire, c'est l'une des plantes qui s'est avérée efficace chez les lépreux (des centaines de milliers de cas sont toujours recensés aujourd'hui dans les pays en voie de développement). Les recherches effectuées par les français donnèrent naissance au médicament Madécassol, à base de gotu kola, pour aider à la cicatrisation.
Régénération des muqueuses
Le gotu kola a des propriétés anti-ulcère. Ceci s'applique aux muqueuses de la bouche, de l'oesophage, de l'estomac et du duodénum. Khalsa recommande la plante, par exemple, pour tout problème de périodontite, en bain de bouche. Elle s'avère aussi très utile pour l'ulcère gastrique ou duodénal (Cheng, 2004).
Protection contre les radiations
Le gotu kola protège nos cellules contre l'effet destructeur des radiations. Ceci a été démontré in-vitro (Joy, 2009) et in-vivo sur des souris - moins de perte de poids et de mortalité (Sharma, 2002).
Contrindications et précautions
- Ne prenez pas de gotu kola si vous êtes enceinte (aucune donnée en ce qui concerne l’allaitement, donc prudence).
- A fortes doses, la plante peut provoquer des maux de tête et des palpitations.
- Certaines personnes sensibles peuvent faire une réaction allergique au contact de la plante.
- Certains experts en Ayurveda mentionnent que la plante provoque une élévation de la thyroxine, donc prudence dans les cas d'hyperthyroïdie. Je n'ai par contre pas trouvé de confirmation scientifique à ce sujet.
- Il existe, à ma connaissance, 3 cas de toxicité hépatique dus à l'utilisation de comprimés pour maigrir contenant du gotu kola (Jorge, 2005). D'un autre côté, les études faites sur animal et humain n'ont jamais démontré de risque. De plus, certaines études montrent au contraire un effet hépatoprotecteur (Duggina, 2015). Certains pensent que les cas en question pourraient être dus à un gotu kola qui n’était pas pur, qui était mal identifié ou coupé avec une plante hépatotoxique. Dans le doute, mieux vaut ne pas utiliser de fortes doses sur le long terme.
Préparation du gotu kola
La plante peut se cultiver à partir de graines ou s'acheter en pépinière. La plante pousse dans les régions chaudes et humides, pas forcément en plein soleil par contre. Elle demande beaucoup d'eau. On peut la conserver en pot et l'hiverner, puis la sortir au printemps pour la laisser s'étendre du pot en couvre sol (on enterre le pot). Arrosez souvent.
Pour reproduire la plante, c’est vraiment très simple. La plante fait des tiges (stolons), et au bout de ces tiges vous allez voir de petites grappes de fleurs, et parfois une ou deux feuilles (voir photo ci-dessous).
Prenez cette grappe et enterrez-la au tiers. Ne coupez pas encore la tige qui provient de la plante mère. Arrosez cette plantule qui va développer des racines et au bout de 2 ou 3 semaines, coupez la tige et vous aurez un nouveau plant.
La feuille se cueille et se prépare fraiche de préférence. Si vous comptez acheter la version sèche, que ce soit la feuille en vrac ou en poudre, la qualité est assez aléatoire dans mon expérience. Il faudra faire vos essais.
Si vous la faites sécher vous même, sachez qu'elle garde ses propriétés pendant plusieurs mois si vous prenez vos précautions : séchage sur claie à l'ombre dans un endroit bien aéré, puis stockage dans des sacs en papier dans un endroit frais et sec. Utilisez en infusion, ou pulvérisez au besoin, au moulin à café ou au blender, afin de faire des gélules.
Fraiche, elle se consomme à raison de quelques feuilles par jour, ou en la mélangeant à une salade verte - c'est un peu amer, mais tellement plus goûteux que la version sèche !
Formes utilisées
- Plante fraîche ou sèche
- Feuilles fraîches mâchées chaque jour.
- Feuilles fraîches passées à l'extracteur de jus, mélangé à un jus.
- Feuilles sèches réduites en poudre et rajoutées à une compote, yaourt, dans un verre d'eau, etc.
- Teinture
- Des feuilles fraîches au taux de 1:2 avec de l’alcool à 90° (une excellente préparation).
- Des feuilles récemment séchées au 1:5, alcool à 40°.
- Infusion
- De la plante récemment séchée. Winston recommande de laisser infuser 30 à 40 minutes.
- Gélules
- De la plante récemment séchée et réduite en poudre. Voir ma vidéo ici pour la pulvérisation.
Voir ici pour la mise en gélule.
- De la plante récemment séchée et réduite en poudre. Voir ma vidéo ici pour la pulvérisation.
- Macérat huileux
- Par intermédiaire alcoolique de préférence, de la plante récemment séchée. Si macération classique, broyer grossièrement avant de mettre en macération.
- Onguent ou Crème
- A partir du macérat huileux.
- Cataplasme
- Des feuilles fraîches ou récemment séchées.
Dosages
- Plante fraîche ou sèche
- 3 à 4 feuilles fraîches par jour.
- 1 à 2 g de feuilles sèches par jour (Tierra)
- Teinture
- 15 à 30 gouttes jusqu'à 3 fois par jour si teinture de plante fraîche (Moore)
- 20 à 40 gouttes jusqu'à 3 fois par jour si teinture de plante sèche (Moore)
- 20 à 40 gouttes 3 fois par jour (Winston - frais ou sec non précisé).
- Infusion
- 1 à 2 g de feuilles sèches par jour.
- Pour un problème aigu, Khalsa recommande de monter à 30 à 90 g par jour en infusion.
- Gélules
- 1 à 2 g par jour.
- Macérat huileux
- Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour.
- Onguent ou Crème
- Appliquer au besoin sur la peau, plusieurs fois par jour.
- Cataplasme
- Deux fois par jour.
Références
Lokanathan Y, Omar N, Ahmad Puzi NN, Saim A, Hj Idrus R. Recent Updates in Neuroprotective and Neuroregenerative Potential of Centella asiatica. Malays J Med Sci. 2016 Jan;23(1):4-14.
Wattanathorn J, Mator L, Muchimapura S, Tongun T, Pasuriwong O, Piyawatkul N, Yimtae K, Sripanidkulchai B, Singkhoraard J. Positive modulation of cognition and mood in the healthy elderly volunteer following the administration of Centella asiatica. J Ethnopharmacol. 2008 Mar 5;116(2):325-32.
Jana U, Sur TK, Maity LN, Debnath PK, Bhattacharyya D. A clinical study on the management of generalized anxiety disorder with Centella asiatica. Nepal Med Coll J. 2010 Mar;12(1):8-11.
Joy J, Nair CK. Protection of DNA and membranes from gamma-radiation induced damages by Centella asiatica. J Pharm Pharmacol. 2009 Jul;61(7):941-7.
Sharma J, Sharma R. Radioprotection of Swiss albino mouse by Centella asiatica extract. Phytother Res. 2002 Dec;16(8):785-6.
Bylka W, Znajdek-Awiżeń P, Studzińska-Sroka E, Brzezińska M. Centella asiatica in cosmetology. Postepy Dermatol Alergol. 2013 Feb;30(1):46-9.
Cheng CL, Guo JS, Luk J, Koo MW. The healing effects of Centella extract and asiaticoside on acetic acid induced gastric ulcers in rats. Life Sci. 2004 Mar 19;74(18):2237-49.
Jorge OA, Jorge AD. Hepatotoxicity associated with the ingestion of Centella asiatica. Rev Esp Enferm Dig. 2005 Feb;97(2):115-24.
Duggina P, Kalla CM, Varikasuvu SR, Bukke S, Tartte V. Protective effect of centella triterpene saponins against cyclophosphamide-induced immune and hepatic system dysfunction in rats: its possible mechanisms of action. J Physiol Biochem. 2015 Sep;71(3):435-54.
Vous trouverez les références sur l'utilisation pour la lèpre dans wikipedia ici.
Plus d'informations sur le Madécassol ici.
Ouvrages :
- Winston, Maimes, "Adaptogens: Herbs for Strength, Stamina, and Stress Relief", 2007
- Tierra, Khalsa, "The Way of Ayurvedic Herbs", 2010
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Klara dit
Bonjour, un retour concernant le macérat huileux de Centella par intermédiaire alcoolique. La plante a été commandée sur Aroma-zone, conditionnée par 50g. Je n'ai aucune autre référence et ne peux donc juger de sa qualité, aussi je vous donne les caractéristiques organoleptiques principales: poudre très fine vert glauque, dont l'odeur m'a évoqué le henné. L'alcool était un rhum à 55°, et après 2h d'imprégnation et une bonne chauffe au blender, j'ai obtenu une huile (base olive) très sombre, bien que l'odeur m'ait semblé un peu moins prononcé que la poudre elle-même (on sentait aussi l'olive, les odeurs doivent se mélanger).
J'en profite pour demander: sur Azoma-zone, on recommande d'utiliser la poudre via macérat hydro-glycériné, utilisable après 24h de macération... Ce qui me semble un temps trop bref pour une extraction suffisante, surtout à t° ambiante. Les proportions (pour 50ml, 5 g de Centella pour 45ml d'eau et 5 de glycérine) me semblent un peu légères également. Peut-être suffisant pour de la cosmétique, mais pas pour bénéficier des propriétés thérapeutiques de la plante, ce me semble... Et je me demandais s'il y aurait un intérêt à mélanger les 2, à savoir macérat huileux + macérat hydro-glycériné de Centella (avec un temps de macération plus long, 2-3 semaines), afin de cumuler une plus grande palette d'actifs?
merci à vous!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Klara,
Tout d'abord merci pour le retour sur votre préparation. Entre parenthèse, la version de macérat huileux par intermédiaire alcoolique se prépare en principe avec de l'alcool pur afin d'éviter une quantité de liquides qui pourrait faire tourner l'huile. Dans votre cas (alcool à 55°) il faudra une phase de décantation pour éliminer cette eau.
Pour la préparation glycérinée, il peut y avoir un intérêt : l'eau, et pas la glycérine. En effet, nous avons à notre disposition 2 solvants fantastiques - l'eau et l'alcool, et on jongle la plupart du temps avec ces deux afin d'extraire les composants des plantes. Les deux se complètent bien, ce que l'eau n'extrait pas, l'alcool l'extrait, et vice-versa. L'avantage ici serait de récupérer une partie des substances hydrosoluble pour lesquelles l'alcool pur n'aurait peut être pas fait un travail optimal. Mais ensuite, que faire de cette préparation - je suggère une crème, émulsion entre macérat huileux et cette préparation aqueuse et glycérinée. Le désavantage, un pouvoir de conservation relativement limité pour la crème...
Klara dit
Pour l'alcool à 55°, ce pourrait expliquer l'évaporation que je pouvais voir lors du passage au blender? Je me demandais si c'était des vapeurs d'alcool...
Et à propos de la décantation, je n'ai pas constaté de surcouche aqueuse dans mon huile. Combien de temps faudrait-il attendre pour la voir se former?
Christophe BERNARD dit
Au bout de quelques heures l'eau se dépose au fond du récipient. Attendez 24h pour être sûre, et regardez bien au fond, parfois c'est une couche très fine, mais il faut tout de même l'éliminer.
Beaudrey dit
Bonsoir merci pour votre publication ,j'ai voulus commander cette plante chez Solgar ,malheureusement cette plante est interdite en France !!! Merci les lobbys pharmaceutique ou s'en procurer à l'étranger merci
Perronne dit
Bonjour
J'ai dans ma cour à la campagne une plante qui ressemble à s' méprendre à cette plante. J'habite en Basse Normandie. Serait ce possible qu'il s'agisse de cette plante?
Merçi
cordialement
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Non ce n'est pas cette plante, c'est probablement du lierre terrestre (Glecoma hederacea).
venezia dit
Bonjour Christophe,
Meri de parler de la centella. Avec mes copines en cosmeto, nous avons à son sujet un débat depuis plusieurs années, je vous le soumets. Traditionnellement, on l'utilise en soins de peau sous la forme de macérât huileux. Or il semblerait que ses principes actifs soient d'abord hydrosolubles. Si vous pouviez nous éclairer…
Le gotu kola appartient aussi à la médecine Jamu (médecine traditionnelle de Java) où elle figure dans les thérapies complémentaires anti tumorales;
Christophe BERNARD dit
Bonjour Venezia,
C'est toujours compliqué de réduire la plante à certains constituants, mais dans le contexte des soins de peau, on pense aujourd'hui que les propriétés sont principalement dues à des saponines ainsi que leurs aglycones (car forme glycoside). Bref, ces formes sont largement plus hydrosolubles et secondairement solubles dans l'alcool que liposolubles effectivement. Je dirais même qu'elles ne sont pas liposolubles. D'où l'intérêt de passer par un macérat huileux par intermédiaire alcoolique. Mais a-t-on réellement une vue globale de la plante en ne considérant que ces saponosides ? Probablement pas.
Caroline dit
Bonsoir. Une amie asiatique m'a offert un plan de gotu kola mais il ne ressemble pas tout à fait à celui de la vidéo. Les feuilles sont plus tendres et il ne fait pas de stolons. S'agit il d'une autre variété ? A t'elle les même propriétés? Merci pour l'info...
Christophe BERNARD dit
Bonjour Caroline,
Aucune idée, il faudrait arriver à identifier l'espèce. Il y a de nombreuses plantes qui lui ressemblent sans en être vraiment. Ceci étant dit, peut être votre amie a l'expérience avec la plante, je ne sais pas.
caroline dit
Merci Christophe. En fait je commence à apercevoir les premiers stolons. Peut-être qu'elle est encore très jeune et doit grandir plus. Je vais la mettre dans un pot plus grand pour qu'elle ait la place de s'étaler. En tous cas merci pour votre réponse. Je vous suis toujours avec grand intérêt...
Théo dit
Bonjour,
Cette plante semble intéressante dans le cadre de nombreuses maladies lorsqu'il y a une hypoperfusion, comme dans le cadre d'une neuroborréliose.
Néanmoins l'hypoperfusion dans cette maladie n'aurait-elle pas une action protectrice pour le cerveau et donc il y aurait-il un risque à prendre cette plante?
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Théo,
Peut être une hypoperfusion protège l'environnement cérébral contre l'aggression continuelle de la borrelia provenant de circulation générale, je ne sais pas. D'un autre côté, la borrelia réside déjà dans l'environnement cérébral lors des neuroborreliose, et au contraire une hypoperfusion signifie hypofonction et symptômes aggravés, je pense. Mais bon, au final je n'en sais trop rien, je spécule. Le profil de la plante reste, pour moi, bien adapté à cette situation de troubles cognitifs, dépression, angoisse et brouillard mental de la neuroborreliose.
Theo dit
Merci Christophe!
Girardot dit
Bonjour Christophe
Naturopathe et étudiante en herboristerie, je suis un enfant de 11 ans qui souffre de Toc, j'ai lu que cette plante pouvait amélioré son état, qu'en pensez vous?
Merci pour votre réponse et merci pour toute les informations que vous diffusez
Christophe BERNARD dit
Bonjour, je pense que c'est une idée à explorer, probablement associé à d'autres plantes à action plus relaxante. Mais la combinaison relaxation + clarté mentale, qui fonctionne en général bien lorsqu'il y a TDAH par exemple, est probablement judicieuse.
Cy bu dit
Un grand merci pour ces videos et de nous faire profiter de tant de richesses. J ai entendu que le gotu kola pouvait poser des problemes au foie. Qu en pensez vous?
Christophe BERNARD dit
Il existe, à ma connaissance, un ou deux cas de toxicité reporté aux autorités. Mais les études faites sur animal et humain ne montrent pas de risque. Certains pensent donc que les cas en question pourraient être dus à une plante qui n'était pas pure, qui était mal identifiée ou coupée avec une plante hépatotoxique. Le doute persiste, mais là encore, pour l'instant les études ne semblent pas confirmer, à ma connaissance.
BERNARD Françoise Marie dit
Bonsoir Christophe! Merci pour ce précieux document, cette plante devrait me convenir mais s'agit-il de l'hydrocotyle que l'on plante dans les ruisseaux de nos jardins ? Car si tel est le cas, je pourrais la faire pousser à volonté dans mes lagunages (filtration naturelle pour mes bassins à carpes koi), dans de la pouzzolane, ombrée par les autres végétaux. Par contre il faudrait que j'en sauvegarde un pied à l'abri durant l'hiver mais ce doit être jouable je pense.
En cherchant sur d'autres sites s'il s'agit de la même plante que celle des ruisseaux ornementaux, j'ai vu aussi que la plante peut présenter des risques cancérogènes dus à un acide contenu dans les feuilles, ainsi que des risques d'allergie, ceci référencé par des études scientifiques. Qu'en est-il au juste ?
Son feuillage me fait penser au premier abord à celui du Lierre Terrestre que je récolte dans mon jardin, à l'état sauvage. Il y ressemble beaucoup par la feuille et aussi par sa façon de se propager.
Merci pour tous vos conseils.
Bonne soirée à vous.
Cordialement, Françoise
Christophe BERNARD dit
Pour la plante ornementale, il existe d'autres hydrocotyles (H. vulgaris par exemple) qui n'ont pas les propriétés médicinales.
Pour l'aspect cancérogène, il me faudrait la source. A l'heure actuelle, on pense, à l'inverse, qu'elle est plutôt utile dans les cas de cancers (voir la position par exemple de la American Cancer Society ici http://www.cancer.org/acs/groups/cid/documents/webcontent/002412-pdf.pdf).
BERNARD Françoise Marie dit
Bonsoir Christophe ! Merci pour votre réponse.
J'ai retrouvé le site où il est question d'un risque cancérogène et je vous le transmet ici :
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=gotu_kola_ps
Peut-être en effet que des recherches plus récentes innocentent cette plante.
Bonne soirée à vous.
Cordialement, Françoise
Christophe BERNARD dit
Merci, effectivement cela n'a pas l'air très clair, mais je note tout de même cette information intéressante.
BERNARD Françoise Marie dit
Bonsoir Christophe! Merci pour cette réponse.
Bonne soirée à vous.
Cordialement, Françoise
florence beaufrere dit
Bonjour
merci pour cette belle vidéo.
Je cultive le gotu kola depuis quelques années et j'en mets tous les jours quelques feuilles dans mes salades,votre vidéo me rassure et me conforte dans cette utilisation (il ne gèle pas chez nous au milieu de l'atlantique et le temps est plutôt humide)
Je fais de même avec la marsilea minuta qui est aussi un joli couvre sol a la saveur agréable et qui aurait également des propriétés benefiques pour le cerveau mais une amie m'a dit de ne pas en abuser car elle empêcherait absorption de la vitamine B.
Si vous avez des infos concernant cette dernière cela m’intéresse.
cordialement
Christophe BERNARD dit
Merci Florence pour ce partage. Je ne connais pas marsilea minuta, je ne pense pas l'avoir croisé encore dans mes ouvrages ou autre. Par contre, une recherche rapide semble indiquer qu'elle contiendrait en effet de la thiaminase, une enzyme qui interfère avec la B1.
Jean-Romain dit
Merci pour cette présentation tout à fait passionnante, un ton calme et un descriptif clair et précis ! je viens de commander les graines sur ebay car les 2 sites en références sont en rupture
Christophe BERNARD dit
Il y avait des dispo au moment où j'ai écrit l'article mais je suppose que cela a entraîné pas mal de commandes... en espérant que les graines germent facilement !
Fanette dit
Bonjour Christophe,
Vos interventions sont toujours d'un intérêt remarquable, merci pour vos précieuses ressources qui me servent régulièrement pour approfondir mes connaissances, tout comme votre livre qui a le mérite de recenser tant de préparations.
Je m'intéresse plus particulièrement aux bienfaits cosmétologiques des plantes (ce qui ne m'empêche pas de boire une infusion de romarin chaque matin... et je vais tester aussi les feuilles à mâcher de Centella) et dans votre reportage, vous citez la prêle en association avec la Centella.
Puis-je penser à raison que les minéraux de la prêle peuvent pénétrer la peau par une simple application cutanée ? Quels vecteurs peuvent favoriser cette pénétration dans l'épiderme (alcool? autre?). Un grand Merci si vous pouviez m'éclairer.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Fanette,
Pour la prêle, je pensais à une prise en interne pour les minéraux, la silice en particulier qui intervient dans la formation du collagène.
PEIGNEY dit
Merci cet article très complet. J'ai regardé pour commander des plants et il n'y en n'a plus de disponibles. Cosméteuse, toujours en recherche de recettes miracles, je vais essayer dès que possible cette plante.
Je voulais aussi vous partager mon expérience sur l'utilisation de l'huile de tournesol pour mes mâcérats. j'ai gardé un flacon test de mâcérat plantain-lavande dans ma cuisine (à la lumière, pot transparent) fait depuis l'été 2013. L'odeur, la couleur et la texture sont inchangées (je ne sais pas au niveau propriétés, il aurait fallu analyser au départ et maintenant).
J'ai acheté votre livre sur la fabrication de produits et j'en suis très contente, encore plein de choses à tester !!!!
Dès que je le pourrai, je m'inscrirai à la formation d'herbaliste.
Bonne continuation et encore merci pour toutes ces infos.
Sabrina Marillier-Dubois dit
Bonjour Christophe !
Merci pour cet article ! Tu voulais des témoignages notamment en phytocosmétique alors c'est parti... 🙂
Comme tu l'as parfaitement dit, le Gotu-Kola se révèle exceptionnel pour les problèmes de peau (eczéma, psoriasis...). Du coup, en phytocosmétique, on utilisera surtout le macérat huileux que l'on va ou non combiner avec d'autres plantes pour en faire : des crèmes anti-rides, anti vergetures, des huiles raffermissantes (en association avec le MH de Pâquerette, c'est un bonheur !)... Tout ce qui va faire appel, donc, à ses propriétés cicatrisantes, anti-oxydantes, toniques, stimulantes du collagène...
On l'utilisera aussi avec plaisir pour les problèmes de jambes lourdes : on pourra l'associer à des HE dans ce cas comme l'Hélichryse, le Ciste ladanifère...
On peut aussi l'associer à l'HV de coco : un massage de la tête avec cette synergie permet de retrouver le calme... Elle apaise le mental et favorise le sommeil. Une petite teinture de Passiflore ou de Valériane en plus, et on dort comme un bébé ! Sinon, on peut aussi mettre quelques gouttes d'HE de petit grain Bigarade dans la préparation : effet anti - angoisse garanti ! A mettre le soir, en massage sur les tempes et le front (attention aux yeux), sur le plexus solaire et les poignets (pour bénéficier des effluves calmantes du petit grain, une bonne partie de la nuit).
On peut aussi créé une synergie HV de coco, MH de Gotu-Kola et HE de menthe poivrée contre les maux de tête...
Et les cheveux !!! Le Brahmi (attention cette appellation est aussi utilisé pour le Bacopa Monnieri) s'utilisera en MH ici encore en synergie avec l'autre Brahmi justement, l'Amla et des HE comme l'Ylang-Ylang pour son côté hydratant et avec d'autres huiles comme celle de Ricin et / ou coco...
Il y en a des recettes ! Je ne peux pas tout développer ici mais c'est effectivement une plante à avoir ! Difficile aussi pour moi de la faire pousser correctement : même département, même combat contre la sécheresse...
Christophe BERNARD dit
Merci Sabrina !
Sabrina Marillier-Dubois dit
Allez ! Je vous livre une de mes recettes de sorcière que j'affectionne particulièrement contre les jambes lourdes...
Pour 100 ml d'huile :
- 50 ml de MH de Gotu-Kola (Centella asiatica ou Hydrocotyle asiatica) pour son effet stimulant et tonique veino-lymphatique.
- 40 ml de MH de Bleuet (Centaurea cyanus) pour son effet anti-oedème (Si, si !)
- 3 ml d'HE de Ciste ladanifère (Cistus ladaniferus) pour son effet raffermissant cutané qui va entrer en synergie, notamment, avec le Gotu-Kola.
Je trouve que ces deux plantes agissent bien ensemble. Elles sont complémentaires même au niveau énergétique : elles détendent et renforcent les capacités spirituelles. Je trouve cela intéressant, (même pour les jambes :)) car elles vont permettre d'alléger un ancrage trop fort à la Terre. Un massage, le soir, avec cette huile permet de bien se détendre et de "décrocher" pour se reposer efficacement.
- 3 ml d'HE d'Hélichryse italienne (Helichrysum italicum), "l'Arnica de l'aromathérapie", qui va entrer en synergie avec, notamment, le Bleuet pour contrer les œdèmes liés à une stase mais aussi le Gotu-Kola renforçant son action sur la lymphe.
- 3 ml d'HE de Cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens) pour son effet de décongestionnant veineux (surtout grâce à ses composants dérivés sesquiterpéniques et diterpéniques). Cette HE n'agit pas directement sur la protection vasculaire (contrairement à la plante entière) mais elle agit par un effet anti-inflammatoire.
- 1 ml d'HE de Menthe poivrée (Mentha piperita) pour son effet rafraîchissant.
Pour les femmes enceintes, on enlève les HE de cette recette bien sûr !
Vous n'avez pas ces HE ? On pourra remplacer par d'autres essences qui donneront un résultat très satisfaisant :
- le Ciste ladanifère par l'HE de Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus), très bon stimulant veineux et surtout lymphatique ;
- l'Hélichryse italienne (j'ai vraiment du mal à la remplacer celle-ci...) par l'HE de Citronnier (Citrus limon) qui possède des propriétés légèrement stimulantes veineuses contre l'agrégation sanguine grâce à ses coumarines. Attention, elle est de conservation difficile (le limonène s'oxyde facilement...) et peut entraîner des photosensibilisations. Alors, on se masse les jambes avant d'aller dormir... la nuit ! 🙂
- le Cyprès toujours vert par l'HE de Lavande vraie (Lavandula angustifolia), une superbe anti-inflammatoire...
- Et la Menthe ? Si vous n'en avez pas, ce n'est pas très grave...
On masse (ou on se fait masser, c'est nettement mieux et bien plus agréable...) du pied en remontant par la cheville jusqu'en haut de la cuisse.
Et on se détend ! Non mais ! 🙂
Monique dit
Bonjour,
Tout d abord, grand merci pour tout ce que vous nous apportez.
Pensez vous que l on puisse trouver cette plante en pharmacie sous forme sèche ou autre?
Merci d avance
Christophe BERNARD dit
Compliqué d'en trouver. La seule source à portée que je connaisse est aromazone. La qualité n'est pas formidable, mais ce n'est pas mauvais non plus, et vu que la plante ne tolère pas très bien le séchage dans mon expérience, c'est peut être le mieux que l'on puisse obtenir sec dans le commerce.
Mouliade dit
Bonjour Christophe .
Encore merci pour tout ce que vous nous apprenez.
Je ne connaissais pas,le Gotu Kola.
Je vais essayer d'en planter en suivant vos conseils.
J'ai noté les proprietes de cette plante sur mon cahier "spécial proprietes des plantes".
Je me soigne avec les plantes depuis qques années et je dois,dire que je vais beaucoup mieux , je ne prends plus de médicaments contre la colite
Bien sûr j'ai changé aussi mon alimentation .
Ce n'est pas toujours bien perçu par certaines personnes , la façon dont je me.soigne mais je sais que c'est la meilleure façon de se soigner et sans effets indésirables désastreux .
Encore merci pour vos messages et vidéos .
Bonne journée . Amicalement Marie-Paule
Valérie dit
Bonjour Christophe,
les propriétés de cette plante sont vraiment merveilleuses et j'ai bien envie de tenter l'aventure en l'invitant chez moi. J'ai une question par rapport à ses effets protecteurs sur la sphère cérébrale. Atteinte d'une SEP débutante, je suis un protocole de soins naturels depuis ce printemps dont les résultats sont très encourageants car à ce jour il n'y a pas d'évolution et même disparition de lésions cérébrales. Du coup je suis très intéressée par toutes les possibilités de soins préventifs qui permettraient de protéger la barrière hémato-encéphalique et d'éviter toute source inflammatoire à ce niveau. Pensez-vous que Centella soit appropriée ?
Je vous remercie pour toutes les découvertes que vous nous offrez si généreusement,
à bientôt.
Christophe BERNARD dit
Oui je pense, certaines études me font dire que l'effet de la plante pourrait avoir un effet protecteur pour la SEP. Par exemple :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18455381
ROBINSON dit
Bonjour Valérie, ça m'intéresserait de savoir si vous avez pris le gotu-kola et si vous avez des améliorations de votre état de santé. Pour ma part, j'ai une lésion au cervelet (maladie Lhermitte Duclos) et des anneaux de crampes dans l'iris de mes yeux (iridologie) dénotent d'un état nerveux effondré qui ouvre la route à la SEP. Pouvez-vous communiquer sur votre protocole de soin naturel ? Merci d'avance.
Cathy
renard-maday dit
Merci Christophe.
pour cette plante très intéressante. je vois une ressemblance avec le lierre de la St Jean.
pouvez-vous nous expliquer comment les différencier, avec tous mes remerciements, cordialement,
Christine.
Christophe BERNARD dit
Bonsoir Christine,
Déjà le lierre terrestre appartient à la famille des lamiacées, donc tige carrée, feuilles opposées, fleurs à lèvre supérieure et inférieure, de couleur rose à bleu-violet. Le gotu kola fait de toutes petites fleurs, le port de la plante est très différent (dur à expliquer par écrit !). Et surtout, le gotu kola ne pousse pas du tout chez nous 🙂
renard-maday dit
merci beaucoup pour cet éclaircissement, bien cordialement.
annick télégone dit
Bonjour Christophe
J'ai du Gotu-kola qui pousse spontanément dans mon jardin (je suis sur l'île de la Reunion) et je connaissais un peu ses vertus mais je n'avais jamais franchi le pas, après avoir lu votre très bon article j'ai décidé de faire une teinture alcoolique , si j'ai bien compris il faut pour 500ml d'alcool 250 gr de feuilles fraiches ? je vous remercie pour cette précision
Bien cordialement
Annick
Christophe BERNARD dit
C'est bien cela Annick, et si l'alcool à du mal à recouvrir la plante, c'est normal. Coupez les feuilles menu, et si nécessaire lestez avec une pierre pour que la plante passe sous l'alcool. Et si nécessaire, on peut rajouter un peu d'alcool aussi.
robert dit
merci pour cet article il est fort interressant,pourriez vous me dire ou je peus trouver de la creme ou onguant tout prêt.merci beaucoup.
josette