Je continue ma série sur l’histoire des plantes médicinales.
Dans cet épisode, nous allons voir ce qu’il s’est passé au 17e siècle après que Paracelse ait laissé sa marque (voir épisode précédent), à une époque où les métaux lourds et les substances chimiques purifiées commencent à faire sérieusement concurrence aux plantes.
>> Toute la série se trouve ici.
Résumé de l'épisode précédent
Nous avons passé en revue la vie de Paracelse, ce génie de la médecine et des plantes qui a mis un grand coup de pied dans la fourmilière de l’époque.
- Il a dénoncé les conflits d’intérêts dans le monde de la santé, a parlé des abus de ceux qui s’en mettaient plein les poches sur le dos de ceux qui souffraient de syphilis et des autres grandes maladies de l’époque.
- C’était un grand défenseur des plantes locales. Il était contre l’importation des plantes qui venaient de pays exotiques, qui étaient souvent trafiquées et vendues hors de prix.
- Il avait beaucoup de respect pour les remèdes du peuple.
- Il était passionné par certaines substances comme le mercure. Il était donc pour l’utilisation des métaux lourds en médecine à de très faibles doses, ce qui le démarquait de ses confrères. En effet, certains médecins utilisaient, au contraire, des potions qui contenaient des métaux lourds à forte dose pour les maladies graves. Pour les malades, ceci était une grande torture, souvent largement plus brutale que la maladie elle-même.
Donc Paracelse était pour l’utilisation des métaux lourds mais d’une manière très ciblée et à faible dose. J’insiste sur ce point car vous allez voir, après sa mort, il va devenir le porte-parole de ceux qui vont mettre les métaux lourds à toutes les sauces, ce qui l’a probablement fait se retourner dans sa tombe.
Médecine chimique ou galénique ?
Commençons notre épisode. Nous sommes dans les années 1600. Un gros débat fait rage dans les facultés de médecine des différents pays d’Europe: médecine chimique ou médecine galénique ? Quelle est la meilleure ?
On a parlé de Galien dans les premiers épisodes, médecin romain auprès du grand Marc Aurèle, qui a dicté la pratique de la médecine depuis les années 200 jusqu’en 1600, ce qui est tout de même assez incroyable.
Galien avait créé un modèle très compliqué, souvent éloigné de la réalité comme l’a décrié Paracelse. Et pourtant, c’est un modèle qui a été travaillé, retravaillé, et qui était toujours enseigné dans les facultés de médecine dans l’Europe des années 1600.
L’école galéniste traditionnelle utilise des remèdes et des plantes codifiées au travers de mélanges complexes qui font la richesse des apothicaires.
D'un autre côté, certains commencent à utiliser des substances isolées et chimiques comme les métaux lourds, ce qui va créer une fissure dans le monde médical. Et devinez qui va devenir le chef spirituel des utilisateurs de la chimie, lui qui s’est battu pour l’utilisation des plantes locales de son vivant ? Paracelse.
On rentre donc dans un conflit Galien contre Paracelse, pratique poussiéreuse et sclérosée contre pratique moderne et toxique. Donc galénistes contre paracelsiens.
Et pendant ce temps, le peuple continue à faire ce que le peuple a toujours fait : utiliser les plantes simples et locales pour soigner les troubles du quotidien et éviter de devoir consulter un médecin ce qui était un luxe à l’époque.
Métaux lourds à gogo
Les paracelsiens sont de fervents utilisateurs de mercure, d’arsenic, d’antimoine, de certaines formes de vitriol. N’oublions pas que c’était l’époque des grandes purges ! Dès qu’il y avait une maladie, la première des choses qu’on vous faisait faire c’est une saignée et une bonne purge.
Et pour vous faire vider par le haut et par le bas, quoi de mieux que quelques substances bien caustiques.
Les paracelsiens vont aussi beaucoup utiliser la distillation. Ils n’aiment pas utiliser la plante brute, celle que l’on vient juste de cueillir. Ils expliquent qu’elle n’est pas assez sublimée, il faut en extraire l’essence pour qu’elle fonctionne.
Et le plus ironique, c’est qu’ils utilisent ces essences de plantes pour contrer l’effet corrosif des autres remèdes qu’ils utilisent. Et là, ils vont chercher dans les écrits de Paracelse pour trouver les bons outils : pour toute inflammation des muqueuses provoquées par les remèdes caustiques, ils vont chercher le plantain, le souci, le millepertuis.
Et le pire, c’est que pour certains problèmes, les problèmes de parasite en particulier (gale par exemple), les onguents à base d’arsenic ou de mercure sont incroyablement efficaces. Les effets secondaires n’apparaissent pas tout de suite, souvent il faut des années pour que la personne commence a perdre sa vitalité, avec un cœur abimé, des reins abimés, et une empoisonnement général aux métaux lourds.
Les plantes, elles, ne sont plus en vogue. On vend toujours des teintures et des plantes en vrac, surtout pour les gens non éduqués. Mais on aime surtout les nouveaux remèdes très compacts, sous forme de sels ou de poudres.
Fini les sirops galéniques compliqués à manipuler, les macérats huileux dégoulinants et collants. C’est l’ère du petit cachet et de la petite poudre qui commence.
Facultés de médecine dépassées
Tout ceci pose un gros problème pour les facultés de médecine. En effet, elles enseignent toujours les théories galénistes avec le système d’humeurs, la classification des remèdes avec les différents degrés de chaud et de froid.
Certains galénistes observent tout de même que les nouvelles substances caustiques ont des propriétés très pratiques qui peuvent être intégrées dans la pratique galéniste : elles permettent de purger, de faire vomir, de provoquer la diurèse et de provoquer la transpiration, comme le mercure peut si bien le faire.
C’est ce qu’il se passe en Angleterre, le très conservateur collège de médecine est en train de tout doucement adopter la chimie des paracelsiens.
A l’inverse, les médecins de la faculté de médecine de Paris sont furieux et s’opposent totalement à l’influence des paracelsiens. Et ils sont complètement dégoûtés quand Henri IV choisit un paracelsien, Théodore Turquet de Mayerne, comme médecin personnel.
L'influence de Turquet de Mayerne
Mayerne a fait ses études dans la faculté de Montpellier, une faculté qui à l’époque se détache de toutes les autres car justement elle adopte le mouvement paracelsien. Mayerne devra partir travailler pour le roi James Ier d’Angleterre après l’assassinat d’Henri IV tellement la pression de la faculté de paris est forte.
Mayerne adore les médicaments chimiques. Et entre parenthèses, j’emploie le terme « chimique » ici car c’est le terme qu’on utilisait à l’époque pour contraster avec les médicaments traditionnels. Le terme « chimique » avait une certaine modernité, un certain prestige.
Et je peux vous dire que Mayerne n’hésite pas à mettre la dose. Par exemple, pour la syphilis, une recette de Paracelse aurait inclus une faible quantité de mercure. Très toxique évidemment, avec les métaux lourds toute dose est toxique.
Mais dans les pilules de Mayerne, il fallait mettre 20 fois la dose préconisée par Paracelse ! Pour les vers intestinaux des enfants, Mayerne provoquait des purges au mercure.
En 1618, lorsque le collège de médecine de Londres prépare sa première pharmacopée (recueil écrit des remèdes officiels), c’est Mayerne qui sera responsable de l’écriture de toute la partie chimique.
Il introduit en particulier une préparation qu’il a récupéré ailleurs, un mélange d’esprit de vitriol et de sels de mercure qui donne une poudre qu’il appellera calomel et qui va devenir un succès immédiat. Le même métal que Paracelse avait considéré comme très dangereux, même pour les cas de syphilis, va maintenant être utilisé comme simple purge pour tout type de problème de santé.
Le roi sur-médicalisé
Du côté français, c’est Louis XIV qui aura une grande influence sur la médecine à cette époque. D’abord, il a probablement été le roi le plus médicalisé de l’histoire. Des médecins attendaient qu’il se lève le matin pour l’examiner. Des médecins l’examinaient le soir lorsqu’il allait dormir.
Dès qu’il quittait Versailles, un carrosse remplit de médecins, de chirurgies et d’apothicaires le suivaient. Tout était étudié : son urine, ses excréments. C’était une obsession. Et cette armée de médecins étaient là pour lui faire subir différentes choses pour préserver sa santé.
D’abord la saignée, mais ça, il y était opposé. Il disait qu’il avait été trop saigné dans le passé et que les conséquences avaient été désastreuses. En revanche, les purges… alors ça, les purges, personnes ne pouvait y échapper à l’époque, même pas le roi soleil !
Et le grand débat dans la cour du roi, devinez ? On purge à la Galien ou on purge à la Paracelse ? La faculté de Paris est farouchement pour les méthodes galénistes. Elle explique à ses médecins qu’on ne contredit pas Galien, on n’essaie pas d’améliorer Galien, Galien est inaméliorable, c’est juste… Galien !
On continue donc d'administrer des préparations d’une complexité incroyable, qui mélangent des plantes, mais aussi des queues de lézard, du cerveau d’antilope, des écailles de poisson, des excréments de différents animaux. Et mon ingrédient préféré : la corne de licorne !
Et tout ceci fait le bonheur des apothicaires bien sûr. Et de la cour du roi aussi, qui est toujours à la recherche des remèdes les plus exotiques.
Gui Patin et ses ennemis
A la tête de la faculté de Paris, nous avons un homme qui s’appelle Gui Patin. Il est très connu à Paris, il est très occupé et amasse une belle fortune en tant que médecin. Mais il ne peut pas supporter les apothicaires qui, selon lui, sont des escrocs. Il va tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues.
Il va faire publier par la faculté de Paris un ouvrage qui s’intitule « Le Médecin Charitable », qui est destiné aux pauvres et qui leur montre comment préparer des remèdes simples pour éviter qu’ils aillent chez les apothicaires.
Ce qui est d'un illogisme incroyable car les médecins ne pouvaient pas supporter les praticiens du peuple déjà à l’époque, les "charlatans" comme ils les appelaient. Mais vu qu’ils détestent encore plus les apothicaires, ils font écrire un livre qui va justifier l’utilisation de certains outils dans la pratique du peuple.
Bref, on est en pleine politique du pouvoir, comme d’habitude, c’est un jeu d’échec.
Gui Patin a une énergie débordante pour détruire ceux qui sont sur son chemin. Et encore plus préoccupant pour lui, plus dérangeant que les apothicaires, c’est la faculté de Montpelier. Montpellier est une ville du sud de la France, son université de médecine date du Moyen-Âge, elle a toujours eu un grand prestige.
A cette époque, elle se démarque de l’université de Paris car elle est à 100% derrière le modernisme des chimistes. Elle se veut avant-gardiste, innovatrice, à contraster avec l’université de Paris est très traditionnaliste, très galéniste. Ces deux universités sont donc au cœur du conflit galénistes et paracelsiens.
L'antimoine est en vogue
Qui va l’emporter dans ce débat passionné ? Pour répondre à cette question, il faut s’intéresser à un minéral qui s’appelle l’antimoine. Il est très toxique, et il est aussi très en vogue à l’université de Montpellier.
Son utilisation provient de la médecine Arabe de l’antiquité, et c’est Paracelse qui l’a rendu populaire avec une préparation spécifique : le vin émétique, c’est-à-dire littéralement le vin qui fait vomir.
On laissait reposer du vin dans un gobelet en antimoine, le vin absorbait une partie du métal, puis on faisait boire à la personne. La personne était prise de vomissements violents, de transpiration, donc on aimait beaucoup ça, ça purgeait, ça faisait sortir les mauvaises choses, les humeurs.
Du moins c’est ce qu’on pensait à l’époque. Bien sûr, au passage, dommages au foie, aux reins, au cœur, au système digestif, etc. C’était un poison violent.
Dans les années 1560, l’université de Paris interdit son utilisation. Elle a le monopole sur la pratique médicale à Paris, c’est elle qui décide. Mais la famille royale se moque complètement de ses règles et fait venir des médecins de Montpellier, considérés comme bien plus moderne.
Des personnalités très importantes, comme le cardinal de Richelieu et Mazarin, vont faire venir des médecins de Montpelier. En même temps, les apothicaires, qui se sont fait malmener par Patin, vont soutenir les médecins de Montpellier, ils vont leur envoyer de la clientèle.
A ce moment-là, on rentre dans une guerre ouverte entre les deux universités. Les responsables vont littéralement s’insulter au travers des journaux de l’époque, ce qui va beaucoup amuser la population Parisienne. Les uns parlent des « soi-disant médecins de la faculté de Paris », les autres parlent des « soi-disant professeurs de l’université de Montpelier », c’est assez comique à voir.
L'antimoine sauve le roi soleil
Le problème, c'est que l’antimoine démontre une certaine efficacité contre la peste, la syphilis et les fièvres typhoïdes - les grandes maladies de l’époque. Cela détruit la personne, mais entre être très abimé et vivre encore quelques années et périr de l’épidémie, les gens préfèrent vivre encore un peu.
Et donc toute l’opinion publique, toute la classe politique, toute la famille royale va soutenir l’école de Montpelier. On va fuir les médecins galénistes qui utilisent toujours les plantes, malheureusement dans leur modèle complètement dépassé et calcifié.
Un épisode qui va couronner le tout. En 1658, Louis XIV a 20 ans et il tombe malade pendant sa campagne dans les Flandres. Le temps est froid et humide, il y a des corps de partout, ça sent la putréfaction.
Il est épuisé, et il commence à devenir fiévreux, il perd l’appétit, et ses médecins commencent à vraiment s’inquiéter. Le diagnostic tombe, le roi soleil a attrapé la fièvre typhoïde et son entourage médical est consterné. Il commence à délirer, sa gorge est enflée, sa langue est énorme, il a des convulsions.
Toutes les personnalités de l’époque envoient leurs médecins pour voir s’ils peuvent aider et au passage s’accorder les grâces du roi. Vous vous imaginez le prestige si vous envoyez votre médecin personnel et c’est lui qui arrive à soigner le roi !
Au final, ce qui va sauver le roi, c’est l’antimoine. Et on va beaucoup, beaucoup hésiter avant de lui donner la dose d’antimoine, car on parle ici d’un des rois les plus puissants d’Europe. Mais l'antimoine aura l'effet désiré.
Galénistes : game over
La nouvelle va faire le tour de l’Europe et l’antimoine va devenir le remède miracle. La faculté de médecine de Paris sera forcée de l’accepter. Les galénistes ont perdu. Les paracelsiens, du moins ceux qui se disent héritier de Paracelse et qui ont plutôt sali son travail, remportent la bataille.
Je vais m’arrêter là pour cet épisode. Nous sommes vers la fin des années 1600, les plantes médicinales sont en perte de vitesse dans un enseignement médical sclérosé qui date de l’époque romaine, et les nouveaux remèdes chimiques sont considérés comme quasiment miraculeux.
Vous voyez donc comment, dès les années 1600, on commence à évoluer, du moins dans les facultés de médecine, vers un modèle dans lequel on veut utiliser le constituant pur, la molécule, quelque chose de puissant, qui provoque souvent des effets indésirables, mais qui a le pouvoir de frapper très fort sur une maladie en particulier.
Peu à peu, on va laisser les notions de terrain, de constitution, d’hygiène de vie, de force vitale dans le passé, pour se concentrer sur le court terme, sur le symptomatique et sortir l’artillerie lourde, même si au plus long terme, on doit faire face à de nombreux dommages collatéraux.
Entre temps, le peuple, lui, va continuer sa pratique des bonnes herbes, pratique qui va rester plus ou moins constante, car le peuple n’a pas les moyens de se payer le grand médecin qui sort de l’université de Montpellier.
Lui, il a l’aigremoine, l’ortie et la bétoine. Heureusement que la médecine du peuple a subsisté, sinon aujourd’hui, nous n'aurions plus grand-chose dans notre tradition !

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Haziel dit
Bonjour, Je voulais savoir si Chritophe avait rédigé quelque chose sur le fait que aujourd'hui on ait besoin de systématiquement tout prouver sur les plantes délaissant parfois le fait que certaines plantes sont utilisées de manière ancestrale avec des résultats positifs. Ceci posant toutefois la question : est ce que parce que c'est ancestral qu'aujourd'hui nous devons encore l'utiliser ainsi ; est ce que cela a encore du sens de faire ainsi ?
Je vous remercie.
sabine dit
bonjour Haziel
Disons que le titre d'entrée en matière du site est : "Une rencontre entre science et tradition" , Christophe s'efforce le mieux qu'il peut de faire les liens , des ponts , entre science et tradition
et Christophe rajoute
si c'est posté sous BDH (Brève des Herbes), c'est sous l'oeil scientifique d'abord, histoire de générer de nouvelles idées comme expliqué dans les premiers épisodes. Mais je rajoute toujours une couche d'expérience et de tradition lorsque je le peux. Dans d'autres articles et vidéos, je prends plutôt la perspective de la tradition. Mais au final, c'est l'expérience qui doit nous guider. Car parfois, la tradition s'appliquait à une époque différente, et des "terrains" différents. On le voit bien avec la cure dépurative, on peut la faire aujourd'hui, elle est bénéfique, mais on voit beaucoup plus de réactions qu'il y a 50 ans. Mon but est de prendre toutes ces infos, de les intégrer le mieux possible dans une pratique moderne.
Haziel dit
merci Sabine
LAHYRE dit
Bonjour Christophe, et un grand merci pour ce récit passionnant.
Ajoutons que d'une façon globale, ce XVIIème siècle voit un mouvement "modernisme" de fond. Nombreuses sont les élites et les bourgeois à penser que le bon sens paysan est une erreur. Dans bien des structures de la société, ils se mettent à vouer une "religion" à la modernité, et la médecine n'y échappe pas. Ce qui est nouveau est forcément mieux, ce qui n'est pas du peuple a forcement plus de sens.
Tout cela donnera naissance aux mouvements des philosophes qui en fait argumenteront et valideront les principes même de la modernité, aussi bien dans la physique, la chimie que les lettres, oubliant au passage, à dessein, 2 000 ans de savoir. C'est ce que l'on qualifiera du siècle des Lumières, qui n'en était pas vraiment ! Peu de temps après, et en conséquence, le mouvement de la Révolution française arrivera, voulu par ces mêmes modernistes comme étant le moyen de changer la société contre le monde paysan considéré comme ignare et toujours accroché à de fausses croyances (médecine et religion). Bref, la Révolution se fait contre le bon sens paysan, y compris en ce qui concerne les méthodes de soin. Au orties les anciennes croyances ! Seuls les révolutionnaires ont le vrai savoir et vont l'imposer à coup de guillotine et de fusil... Radical !
Ces idées perdureront au XIXème, et gagneront définitivement la bataille au milieu du XXème à la sortie de la 2ème guerre, où les laboratoires chimiques allemands imposeront, avec le soutien politiques des américains, à toute l'Europe l'usage des traitements allopathiques chimiques et l'abandon de toute forme de savoir en phytothérapie. 60 ans plus tard que reste-t-il ?
Les progrès médicaux sont fantastiques, et bien des médicaments modernes permettent de sauver des vies ces indéniables, et il faut continuer les recherches. Mais, nous (l'Humanité) aurions eu beaucoup à gagner à voir se développer en parallèle la connaissance des plantes et leurs interactions avec les autres traitements.
Gageons que le futur verra les choses changer !
sabine meunier dit
merci pour tous ses belles lectures si enrichissante cela fait du bien de voir qu'il y a qu'elqun qui recherche et garde tous ses info. je vous lis regulierement afin de me rajuster ds mes plantes, pour ma santé !! je veux vivre jusqua au moins 97 ans !!!!
pascal27 dit
Bonjour, j'ai du retard dans la lecture de mes mails, mais je gardais ce billet pour prendre le temps de le lire. Quelles similitudes avec notre temps !
Nous sommes toujours dans ce même combat du vainqueur et plus c'est "gros" plus ça passe, tout s'achète ! Internet est un superbe outil informatif contaminé par un dirigisme dangereux ! les différents scandales deviennent malheureusement des classiques, exprimant le vrai et le faux avec la même force ?
Récemment dans un salon Nature & Environnement, j'exposais les pratiques et bienfaits de la permaculture, et je dois avouer qu'une forte évolution vers le retour des pratiques simples s'expriment. Curieux et critiques ouvertes s'estompent sur ces pratiques considérées comme ancestrales et dépassées. Beaucoup prennent conscience que le premier acteur de sa santé c'est soi même, et que pratiquer, communiquer et partager sont des équilibres et non des combats. Nos amies les plantes reprennent de la vigueur !
Bravo à vous Christophe pour ce billet qui exprime bien la passion et les débats actuels. Bientôt on constatera les répercussions de l'intelligence artificielle, là aussi il y a beaucoup à dire ! Belle journée à toute l'équipe d'Althéaprovence, pascal
sabine dit
bonjour Pascal
Belle journée à vous aussi 🙂
moun dit
Super comme d'habitude et on en veut Encore
Fab dit
Super merci.. j'adore cette serie.. passionante
dominique dit
merci vos newsletters sont tellement passionnantes, variées, documentées....
Hervé GOURIOU dit
B R A V O !...F O R M I D A BLE R E C I T !... P A S S I O N N A N T !!!....J'ai bu vos paroles et vos gestes comme une des potions magiques que vous décrivez... (mais sans les métaux lourds et empoisonnement ...)...une potion magique qui coule tout en douceur comme un miel envoûtant riche en éléments nutritifs que l'on mémorise d'épisodes en épisodes !.. Merci pour votre pédagogie enrichissante !... Mais la leçon que je retiens de cette nouvelle épopée historique c'est que celà se passait il y a quelques 300 ans ... c'est loin mais aussi très proche dans l'évolution des mentalités et des pratiques sociétales... et en fait, tellement ressemblant à ce que nous vivons encore à notre époque : les Simples, les cueilleurs, l'herboristerie, la naturopathie, la phytothérapie, l'aromathérapie, l'homéopathie ont franchi, assez allègrement, les années et les siècles avec ses hauts et ses bas, qu'on peut dire proche de la médecine Galiénique, et en restant purs et intacts face à une adversité farouche de la Médecine Paracelsienne, chimique, des Toubibs, des Laboratoires pharmaceutiques, des pharmaciens, qu'on peut généraliser par l'appellation de Big Pharma, empoisonneurs soutenus par une politique politicienne gestionnaire de profits et d'intérêts financiers peu enclins de ce que nous apporte la Nature par ses variétés de plantes !... Vivement le Septième épisode !...
sabine dit
🙂
Fayolle Guy dit
bonjour Christophe - je ne suis pas féru d'histoire mais là je me régale.....
Anthonissen dit
Passionnant
chantal dit
et pourquoi faire SIMPLES quand on peut faire compliqué. ....
Clementine dit
Bonjour, c'était passionnant merci beaucoup ! Je n'ai pas vu les 20mn passer !
Pourrez vous faire un jour une vidéo qui présente un peu les différences d d'utilisation des Plantes dans les différents comtinents? Par exemple comment ça se passait en Chine ou en Inde à l'époque du moyen âge, ou bien en Afrique ou en Amérique du Sud. Les médecins gallienistes devaient bien s inspirer des médecines du monde quelque part si ils utilisaient de la cervelle de gazelle ou de l'oiseau Amazonien ou même de la licorne..
Très bonne soirée !
Jordy dit
Bonjour Christophe et Sabine,
J'ai adoré cet épisode, tu as un talent pour la narration Christophe !
On voit clairement que le court terme prévaut sur le moyen/long terme dans cet épisode ^^
Ce sujet m'intéresse beaucoup afin de comprendre notre héritage, en ce sens, est-il possible de transmettre ou d'indiquer tout simplement les sources qui ont fait l'objet de cet épisode ?
Merci d'avance pour votre réponse, je continue de chercher de mon côté !
Bon courage et que la force de la nature soit avec vous !
sabine dit
Bonjour Jordy
voici la réponse de Christophe
En fait ça a été le travail de plusieurs années, dans le sens où j'ai glané beaucoup d'infos d'abord dans les introductions des différents ouvrages que j'ai. Introduction du Mills & Bone (anglais) par exemple. Ou le Fournier. Ou plein d'autres que j'ai. Ensuite des recherches sur internet
Donc désolé mais c'est plus diffus que quelques références
Jordy dit
Merci bien Sabine pour avoir pris le temps de me répondre,
Cela m'aide déjà 😉
Bon courage pour la suite !
sabine dit
🙂
Anibelle dit
Bonjour Christophe,
Je viens de consacrer une petite "soirée" à regarder vos vidéos sur l'histoire des plantes", que je me réservais au chaud... :o)
Le dernier épisode attire entre autre l'attention sur l'antimoine, et ancienne utilisatrice de khôl, je me suis souvenue que le véritable "khôl" est (en principe) une poudre de sulfure d'antimoine... qui est toujours en vente actuellement, d'ailleurs. J'aimerais avoir votre avis sur ce cosmétique (qui, je le reconnais, ne m'a jamais posé aucun problème). Une utilisation régulière serait-elle porteuse de risque ?
sabine dit
Bonjour Anibelle
disons qu'étant classé aujourd'hui dans la catégorie des perturbateurs endocriniens, j'éviterai de l'utiliser régulièrement
moreno solange dit
ont veux bien encore des histoires sur les plantes medicinales , meme si l'ont retrouve la problematique des conflits entre chimie et nature