Tel le peintre, l'herboriste compose des mélanges à infusion qui entremêlent propriétés précises et goûts équilibrés. Ces mélanges nous aident à mieux gérer les troubles de la vie quotidienne, depuis le mauvais sommeil jusqu'aux problèmes digestifs.
Ces mélanges sont génériques, ils sont faits pour aider une majorité. Mais vous n'êtes pas la majorité. Vous êtes... vous ! Voudriez-vous formuler un mélange qui vous est propre ?
Dans cet article, je vous invite à devenir votre propre herboriste et à apprendre à formuler un mélange qui vous vous correspond. Et je vais supposer que vous vous bataillez avec un eczéma de longue date afin d'illustrer mes propos.
1. D'abord, comprendre le problème
C'est la première étape. Il faut comprendre les causes sous-jacentes de cet eczéma. Cette réflexion, c'est à vous de la faire, car votre eczéma n'est pas exactement le même que celui de votre cousin qui en souffre lui aussi. En effet, vous avez un terrain différent. Le terrain, c'est quoi ? C'est la somme de vos forces et faiblesses physiologiques et émotionnelles, cette liste de choses qui agit comme levier envers vos fonctions physiologiques et qui, parfois, sème la pagaille.
Il va donc falloir faire un peu de lecture et de recherches. Donnez-vous plusieurs semaines. Naviguez au travers des sites, voyez si vous pouvez trouver des livres sur le sujet. Laissez décanter. Gardez un petit carnet ou un fichier dans lequel vous allez noter toutes les hypothèses actuelles au sujet de l'eczéma.
Imaginons que pour l'eczéma, vous trouviez la liste suivante :
- Intolérances alimentaires : certains aliments semblent provoquer ou aggraver une crise chez certains.
- Santé digestive : vous avez lu que si le système digestif ne fait pas son travail de bien casser les aliments en petits morceaux (protéines en particulier), ceci peut amplifier les intolérances alimentaires du point 1. De plus, vous n'allez pas pouvoir absorber tous les nutriments dont votre peau a besoin.
- Carences nutritionnelles : d'après vos recherches, une carence en certains acides gras essentiels peut favoriser les problèmes de peau. Vous avez d'ailleurs vu dans la boutique de l'herboristes des huiles en gélules qui pourraient aider.
- Foie : vous avez lu que le foie filtre et dépure le sang, et que s'il ne fait pas son travail, la peau peut devenir hyper réactive. De plus, la bile fabriquée par le foie permet une bonne absorption des acides gras. Retour au point 2.
- Stress : il semble aggraver les crises chez certains.
- Inflammation : bien que cela soit plus une conséquence qu'une cause, vous réalisez que vous êtes probablement en état inflammatoire constant.
Et si vous suivez des études de médecine chinoise ou ayurvédique, vos hypothèses de départ seront bien sûr différentes. Mais le processus de réflexion sera le même (et oui, je sais, en médecine Chinoise on utilise des mélanges déjà préparés et basés sur des millénaires d'histoire... mais soyons fou et supposons un instant que l'on peut contourner quelques règles 🙂 ).
2. Personnaliser
L'herboriste, dans sa boutique, ne vous connait pas. Il va donc formuler un mélange générique qui va utiliser les 5 points ci-dessus (et peut être d'autres, la liste n'est pas exhaustive mais juste donnée ici comme exemple).
Vous, par contre, devez impérativement adapter cette liste à votre propre situation. Exemple:
- Intolérances alimentaires : cela fait maintenant 6 mois que vous êtes constamment ballonné et que vous digérez mal. Vous avez parfois des crampes sur la digestion. Vous ne savez pas si cela peut être une intolérance.
- Santé digestive : vous validez, cela ne tourne par rond chez vous. Vous avez en particulier du mal à digérer tout ce qui est un peu gras. Avocat, jaune d'oeuf, mayo - c'est bien chez les autres, mais pas chez vous.
- Carences nutritionnelles : vous essayez d'intégrer de bonnes huiles dans vos salades, vous mangez des poissons riches en oméga 3. Mais vu que vous digérez mal tout ce qui est gras, vous vous posez la question suivante : est-ce que je les absorbe bien ?
- Foie : vous avez une tendance à la constipation de longue date, vous digérez mal les aliments gras. Vous suspectez une faiblesse d'un point de vue production de bile.
- Stress : c'est un facteur important chez vous, d'ailleurs depuis votre promotion au bureau et les responsabilités en plus, vous avez noté une aggravation de l'eczéma.
- Inflammation : vous comprenez qu'il est bon d'agir sur l'état inflammatoire quelles que soient les causes.
Ceci ne vient pas du jour au lendemain. Il faut parfois des semaines ou des mois de réflexion. Tenir un journal est primordial dans ces périodes d'investigation.
3. Sélection des plantes
Vous avez votre liste de causes potentielles. Il faut maintenant construire un protocole qui vous est propre.
Pour ceci, il faut connaître les propriétés des plantes. Il faut donc des livres (je vous donne mes préférés ici) qui vous disent que telle ou telle plante améliore la digestion, telle ou telle autre favorise la production de bile au niveau du foie, etc. Ce site va aussi, je l'espère, grandement vous aider (la bibliothèque des fiches de plantes se trouve ici).
- Intolérances alimentaires : ceci n'a rien à voir avec les plantes, vous allez donc gérer ceci à part (hors contexte de l'article).
- Santé digestive : vous avez vu dans vos livres que les plantes amères peuvent aider. Vous avez aussi repéré une qui vous plait bien, l'angélique (Angelica archangelica). En effet, il semble qu'elle améliore l'efficacité digestive, qu'elle calme le système nerveux et qu'elle participe au grand nettoyage du sang.
- Carences nutritionnelles : pas besoin de rajouter des bons gras dans votre alimentation. Par contre, vous pensez que vous avez besoin d'aide pour mieux les digérer. Une plante du foie pourra bien aider.
- Foie : vous avez vu que la bardane aide le foie à fabriquer plus de bile, ce qui vous aidera à mieux digérer les lipides. De plus, elle semble être une grande classique pour les problèmes d'eczéma.
- Stress : vous avez sélectionné l'angélique, mais vous pensez qu'une autre plante est nécessaire. La matricaire (Matricaria recutita) vous plait bien car elle calme aussi la digestion lorsqu'il y a ballonnements et crampes. La passiflore (Passiflora incarnata) vous plait bien aussi car vous êtes souvent tendu des épaules et du cou.
- Inflammation : vous avez lu que la racine de salsepareille (Smilax aspera) est anti-inflammatoire et a aussi un long historique d'utilisation pour les problèmes de peau. Vous l'aviez vu d'ailleurs à l'herboristerie et vous vous étiez dit "tiens, c'est pas que pour les schtroumpfs").
4. Formulation
Nous arrivons enfin à la partie intéressante. Mais vous avez vu pourquoi on ne peut pas se plonger immédiatement dans cette réflexion ? Sinon, c'est la charrue avant les boeufs, autant prendre une liste de plantes, la coller au mur, envoyer quelques fléchettes et voir sur quelle plante ça tombe. Bon, j'exagère, mais vous m'avez compris.
Voici la liste de plante que vous avez sélectionnée :
- Angélique, racines. Décoction. Pour les dosages, votre Valnet dit 40 g par litre.
- Bardane, racines. Décoction. Valnet dit 40 g par litre aussi.
- Matricaire, fleurs. Infusion. Valnet dit 1 cuillère à soupe par tasse. Vous vous demandez pourquoi il ne vous a pas donné la quantité pour un litre comme il l'a fait pour les autres. Mais bon, vous pesez la cuillère à soupe et cela vous donne 3 g par prise.
- Passiflore, feuilles. Infusion. Valnet dit 1 cuillère à dessert par tasse. Décidément, il fait tout pour vous compliquer la tache cet homme 🙂 Vous pesez et cela vous donne aussi 3 g par prise.
- Salsepareille, racines. Décoction. Valnet dit 60 g par litre.
Et là, la tête vous tourne. Certaines plantes sont en infusion, d'autres en décoction. On fait comment ? De plus, comment harmoniser les dosages ?
Tout d'abord, vous allez vous en tenir, pour le mélange de plantes, à environ 30 à 40 g par litre. En effet, vous ne pouvez pas prendre les doses de Valnet par exemple et toutes les additionner. Rien que pour l'angélique, la bardane et la salsepareille, on serait à 140 g de plante. On a bientôt plus de plantes que d'eau ! Non, on s'en tient aux 30 à 40 g pour un litre d'eau et c'est déjà très bien (et oui, ça dépend aussi des plantes du mélange, mais cet article va bientôt devenir un roman !)
Vous optez pour 30 g/L pour commencer. Voici comment vous décidez de diviser les 30 g :
- Angélique : 6 g
- Bardane : 4 g
- Matricaire : 8 g
- Passiflore : 8 g
- Salsepareille : 4 g
Comment arriver à ces proportions ? Il me faudrait une journée au tableau pour vous expliquer en détails. Une louche d'expérience, une bonne cuillère d'intuition. Et au départ, acceptez le fait suivant : vous allez tâtonner, et vous allez peut être finir par mettre la même quantité de chaque plante. Pas de problème, c'est un départ, vous ferez mieux par la suite.
Même réflexion si vous faites une formulation avec des teintures. Tout va se retrouver en mélange dans la même bouteille et il faudra déterminer la dose du mélange à prendre (X gouttes Y fois par jour).
5. Mode de préparation
Dans une grande casserole, vous placez d'abord les plantes à décoction. Donc 6 g angélique, 4 g bardane et 4 g salsepareille. Vous versez par dessus un litre d'eau froide. Vous faites chauffer doucement puis vous laissez frémir pendant 5 minutes à couvert.
Ensuite, vous coupez le gaz, vous soulevez le couvercle et vous rajoutez les 8 g de matricaire et les 8 g de passiflore. Vous laissez infuser à couvert pendant encore 10 minutes.
Vous filtrez puis gardez cette infusion dans un thermos. Vous allez en boire au moins 3 tasses à thé dans la journée.
6. Le vrai travail commence
Et la suite ? Pendant combien de temps ? On ajuste comment ? Pour ces questions, voir mon article sur la méthode CLIMA.
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Pierre dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Encore une fois merci pour vos articles, votre site est une mine d'or !
Dans cet article vous parlez de préparer des mélanges pour mieux gérer les troubles et problèmes de la vie quotidienne. Mais ne peut-on pas simplement faire des mélanges préventifs (quand on a pas de problème particulier) ?
Aussi je me demandais si toutes les plantes étaient compatibles entre elles ou est-ce qu'il existe des combinaisons à éviter ? Je mes fais des infusions tous les matins en mélangeant les plantes fraiches (ou sèches en hiver) que j'ai sous le coude, sans objectif précis, juste dans une optique préventive pour renforcer mon système. Est-ce que je vois juste ?
Merci beaucoup pour votre réponse !
A très vite,
Pierre
sabine dit
bonjour Pierre
bien sûr on peut faire en prévention , en entretien aussi
rien ne vous empêche de faire des mélanges de plantes style "découverte" , maintenant quelles actions ces mélanges auront , je ne saurais vous dire , car tout dépend des plantes que vous mettez, mais déjà je fait de boire des infusions est déjà un acte thérapeutique en soi
après c'est un apprentissage , un cheminement
David dit
Bonjour.
Je ne sais pas si cette question a déjà été posée, si tel est le cas je vous présente mes excuses par avance. La voici:
Quand on conseille par exemple 30g de plante (ou un mélange) pour un litre d'eau, quelle différence cela fait il si on fait l'infusion/décoction dans 500ml ? Si finalement on boit l’intégralité dans la journée est ce que cela ne revient pas au même ? Y a t'il une certaine "saturation" de principes actifs dans une quantité de liquide ?
Merci beaucoup pour votre aide car c'est une question qui me turlupine depuis un bon moment.
David
sabine dit
Bonjour David
les quantités ont été testées, documentées et adoptées au travers des ouvrages et d'expériences empirique , toujours est-il que ce sont
des quantités qui fonctionnent, qui apportent un effet thérapeutiques.
Ce sont des quantités qui aussi ont été déterminées par rapport à la saturation du liquide, c'est-à-dire que il ne faut pas croire que plus on met de la plante au plus l’infusion va être puissante, ce n’est pas le cas , au bout d’un moment l’eau de l’infusion va devenir saturée avec les composants de la plante et donc au bout d’un moment cette eau saturée ne va plus rien extraire. Donc ce n’est pas la peine d’en mettre des quantités faramineuses non plus.
David dit
Merci beaucoup pour cette réponse. Donc si je met 30g de plantes dans 500ml d'eau au lieu d'un litre, il y a de fortes chances pour que l'eau soit arrivée à saturation et que le dosage total de principes actifs que j'aurais pu espérer dans un litre n'y soit pas ?
A savoir que dans ma question je ne parlais pas de mettre plus de plantes mais moins d'eau pour la même quantité de plantes.
C'était une question purement pratique. Si par exemple on part pendant une journée en randonnée et que la taille de notre thermos fait moins d'un litre. Dans le cas présent pour 500ml je n'aurai pas la dose thérapeutique conseillé durant la journée quoi qu'il arrive, que je mette 30g de plantes ou 15g.
Ai-je bien compris ?
(Désolé si je repose plus ou moins la même question)
sabine dit
Bonjour David
oui, par contre en général, à part pour certains protocoles pour une pathologie bien précise (style reminéralisation en mode ++) on ne boit pas un litre dans la journée , mais souvent il est recommandé 1 à 3 tasses par jour (selon les cas) donc 30g/l est la base des calculs , mais si vous devez par exemple prendre 2 tasses (de 150ml ou 200ml ) cela est tout à fait jouable , imaginons 3 tasses de 200ml par jour cela ramène à 18g pour 600ml
sinon vous prenez 2 thermos ... 🙂
David dit
Tout est clair désormais grâce à vous ! J'avais lu effectivement qu'on ne prenait pas forcément le litre dans la journée mais je n'étais pas sensibilisé à cette notion de saturation. Une belle découverte pour moi aujourd'hui !
Merci infiniment Sabine !
Pigal dit
Bonjour Christophe,
Je voudrai faire pour une amie qui démarrer une radiothérapie un onguent de calendula et de l'huile essentielle de niaouli, qu'en pensez vous ? avez vous une autre solution plus efficace et si le niaouli est intéressant quel dosage puis je employer ?
Merci de vos conseils toujours éclairés.
Amicalement
Pierre
Christophe BERNARD dit
Bonjour Pierre, je dirais niaouli, ou lavande + niaouli, ou lavande + niaouli + camomille noble, etc. Plusieurs combinaisons possible. Personnellement je mettrais de la lavande vraie au minimum.
Je mettrais autour des 3% du macérat huileux en HEs, donc si vous avez 100 ml d'huile, vous faites fondre votre cire, vous versez dans des pots et vous attendez que le liquide refroidisse un peu, qu'il commence à former un cercle opaque sur les rebords. A ce moment là vous rajoutez 3% donc dans notre exemple 3 ml d'HEs. Vous remuez bien puis vous mettes le couvercle immédiatement.
Pour le macérat, le calendula est bien choisi, ou calendula + centella asiatica.
Pigal dit
Merci beaucoup Christophe,
Je vais donc suivre votre conseil, j'ai préparé mon calendula suivant la méthode alcoolique au blender je pense que cela donne une huile plus puissante comme vous le préconisez dans votre article.
Encore merci pour mon amie.
Pierre
Pierre dit
Merci Christophe de votre réponse rapide et comme d'habitude très bien expliquée.
J'ai réalisé mon macérat avec votre méthode alcool et blinder, je pense comme vous que le macérat n'en sera que plus puissant.
Merci encore.
Pierre
josep armengou dit
bonjour et merçi pour votre aide.j`aimerais savoir quelles plantes sont les
meilleurs pour prendre en poudre et si en poudre sont plus puissantes que
en maceration ou percolation.
merçi
Christophe BERNARD dit
Bonjour, c'est une question intéressante mais compliquée. Je vais donc résumer.
- Prendre une plante en poudre revient à faire une infusion dans nos propres sucs digestifs, sucs qui sont en général très efficaces pour extraire pas mal de chose
- L'infusion a l'avantage d'utiliser une eau très chaude afin de casser le matériel fibreux de la plante pour faire l'extraction
Les deux méthodes sont excellentes et ont largement faite leur preuve.
Afin de voir si l'on peut utiliser la poudre, on regarde surtout si la plante est stable à la pulvérisation. Si elle est aromatique, si elle contient des constituants volatiles, elle va beaucoup perdre et mieux vaudra l'utiliser en infusion ou teinture.
Donc la réponse est, j'ai bien peur, "ça dépend". Pour vous donner un exemple, la racine de réglisse est stable à la pulvérisation, pas de problème. La racine de valériane est, elle, instable car bien trop aromatique. Et je n'ai pas de liste complète à l'heure actuelle, ça sera un projet intéressant pour l'avenir.
max.autin@sfr.fr dit
BONJOUR
Article très utile comme d habitude...MERCI
Pani dit
Bonsoir,
déjà bien connaître les plantes et leurs propriétés. Avec de la patience et de l'obstination l'intuition guidera vers la bonne décision. Mais j'ai quand même l'impression que la curiosité est un moteur important.
Merci Christophe pour toute cette richesse partagée.
Saïda dit
Merci beaucoup pour ce partage qui me sera d une grande utilité
Merci de nous avoir partagé ce secret,
Marci dit
Bonjour Christophe,
Merci pour ce blog que je consulte régulièrement.
J'ai souvent remarqué que le dosdage des plantes chez des auteurs comme Fournier était très important (souvent 30g, 50g jusqu'à 100g) par rapport à ce qui est prescrit par des phytothérapeutes modernes.
Même réflexion concernant le dosage dans la médecine chinoise (par ex pour le ginseng ou d'autres plantes adaptogènes).
Comment peut on expliquer ces différences concernant la posogie des plantes? Est-ce important?
Merci d'avance pour un élément de réponse
Marco
Christophe BERNARD dit
Bonjour Marco,
Excellente question. Lorsque l'on se penche sur des écrits un peu "anciens", on voit effectivement que les dosages thérapeutiques étaient plus élevés qu'aujourd'hui pour les plantes courantes. Je pense qu'aujourd'hui on a tellement la peur du surdosage que l'on est tombé dans le sous-dosage. Je pense aussi que les goûts ont évolués, et que l'on a plus de mal à tolérer ces doses. Peut être aussi que notre système digestif/foie tolère moins bien ces dosages car ces organes sont plus sollicités aujourd'hui (et pas dans le bon sens). De plus, certaines personnes trouvent un effet positif avec des doses plus basses.
Bref, c'est un peu le bazar, et on essaye de composer avec. Basé sur ma propre expérience, je trouve que de tourner dans les 20 à 30 g par litre est, en moyenne, OK (et là encore cela va dépendre des plantes, laissez tomber les 30 g pour la feuille d'artichaut par exemple, 10 g suffira).
Marco dit
Merci pour cette réponse,
Longtemps je me suis demandé si les auteurs anciens de parlaient pas de dosages en plantes fraiches alors qu'en phyto moderne c'est le poids sec qui fait foi.
Mais je ne pense pas qu'on soit passé d'un ancien paradigme défini en plante fraiches vers un nouveau en plantes sèches. Il y a donc bien une constante pour les dosages.
Christophe BERNARD dit
C'est exact, les dosages dans ces ouvrages anciens sont donnés aussi en poids de plante sèche.
anne-pascale montigaud dit
bonjour
je viens de resoudre mon probleme de dosage grace à vous.
je vais donc partir sur 30 g par litre d'eau.
merci
Waked dit
Un grand bravo et mille mercis.
"la connaissance est la seule chose qui grandit quand on la partage". Je ne sais plus qui a dit ça...
"ce que tu donnes par amour, Dieu te le rendra au centuple". Ça c'est Jésus qui l'a dit et je peux témoignager que c'est vrai.
Hervé dit
En composant mon cocktail de plantes pulvérisées ce matin je repensais à cet article et je me disais qu'effectivement, hormis pour les percolations qui demandent des petits calculs de volumes et de poids et en ce sens, je calcule avec précision le poids de poudre de chacune des plantes qui entrent dans mon cocktail qui cible un seul objectif (hypertension ou prostate etc...), les autres mélanges que je concocte pour des infusions ou des décoctions se font au feeling et suivant mes humeurs et mon ressenti du moment.... Je connais mon corps et ses demandes, alors mon esprit se met en transe et stimule la concrétisation du besoin ressenti avec un mélange de deux cuillerées de chacune des 4 à 6 plantes sélectionnées par percolation dans un filtre à café... Je verse l'eau bouillante pour obtenir un premier passage d'un jus très foncé que je consomme en premier, puis la couleur s'éclairci de plus en plus , mais les premières tasses sont du pur jus....
C'est une méthode perso qui me convient très bien et je le redis en fonction du ressenti du moment... sauf bien évidemment pour des maux bien ciblés pour lesquels je sélectionne la plante ad hoc.... Encore merci et bonne santé... bonne journée !..
Filomène dit
Votre article m'a été très utile ! C'est un grand coup de pouce !
Je voudrais vous dire, cependant, parce que c'est important aussi de dire, qu' au-delà de l'aspect pragmatique, l'esprit qui vous anime, votre philosophie concernant le partage des savoirs pour permettre à chacun de se prendre en mains, de devenir autonome et de devenir un citoyen acteur de sa vie, j'aime, j'adhère ! Au-delà de votre domaine de prédilections et d'une façon plus globale, c'est avec votre façon d'aborder l'autre linéairement, en toute humilité et avec une grande générosité que les rapports entre les gens peuvent se transformer et faire que cette société grandisse et aille beaucoup mieux. Je vous remercie de ce que vous êtes. Continuez ainsi, c'est un vrai bonheur.
Aurore Sanchez dit
Merci beaucoup pour toutes ces précieuses indications aussi accessibles qu'indispensables.
Votre site est une mine d'informations pertinentes.
flo dit
Bonjour
Encore bravo pour cet excellent article.
Etre le plus autonome possible observer,apprendre et transmette nous incite a respecter la nature.
Que penser dans le choix des plantes (pour ceux qui cultivent un jardin ou qui tout simplement observent la nature autour d'eux) de profiter des plantes de saison et de laisser agir notre intuition.
Hors problème particulier la nature ne nous donne elle pas ce dont nous avons besoin en fonction des saisons et de l'endroit ou nous sommes?
Bon je suis sans doute hors sujet mais c'est la pensée que m'a suggéré votre article.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Flo,
Chacun trouvera effectivement sa manière d'aborder les plantes et de faire son mélange. Moi, c'est plutôt la physiologie, j'aime essayer de comprendre ce qu'il se passe dans notre corps. Mais pour certain, c'est intuitif, spirituel ou autre. Chacun sa voie, le tout est d'arriver à l'objectif ultime - retrouver son équilibre. Je pense que la méthode reste la même - réfléchir à ce qui nous trouble (qui peut être au niveau émotionnel ou spirituel), faire une liste de plantes appropriées (par l'intuition pourquoi pas), puis faire sa formulation.
Nathalie Bolduc dit
Comme toujours, vos articles sont limpides, pertinents. J admire votre dévouement à cette quête de l autonomie. J ajouterais intégrité pour terminer... Merci!
Mercier E Laurence dit
il est bien vrai que nous sommes tous différents ,et devant la maladie aussi ,
la relation de causes à effets est bien complexe , nos médecins d avant le prenaient en compte, ceux d aujourd' hui ne savent plus rien , pauvre de nous ,
lacunes ou mensonges ?
mes maux de dos chroniques et , les anti -inflammatoires m ont donné de l 'ecxéma aux mains et pieds , pas moyens de guérir, j ai tout essayé,
un enfants dcd , et l 'autre devenu paraplégique , ne se soignent pas ,
je me soigne au naturel depuis , avec des H E et compléments grace à SANTE NATURE INNOVATION ? et je me "confie" à mon ostéopathe, et je me porte bien , rarement mal , , je dois y retourner pour mon épaules , cette fois ci la droite ,
j ai67 ans merci @ vous et votre générosité , je fais partie des retraitée en de ssous du" seuil"
portez vous vien , bonne et heureuse année
adamante dit
Un excellent article, merci, merci. Y a plus qu'à...
jacques Ruisson dit
merci pour cet article, mais à mon avis, ce qui manque dans cette pratique de la formulation c'est l'individualisation des remèdes. Par exemple, la valériane va aider le sommeil de ceux qui ne peuvent pas ordonner la multitude des pensées ; et peut causer des maux de tête et des insomnies si elle ne correspond pas à notre cas. Dans les plantes pour dormir et les plantes pour aider le foie il y a une affinité, une correspondance à trouver. Sinon cela ressemble à la pratique allopathique. La phyto occidentale est pauvre à cet égard par rapport à la phyto chinoise et autres.
Jaap Huibers avait écrit des livrets sur cette approche.
Christophe BERNARD dit
C'est un excellent point en effet. Il est clair que c'est article n'est qu'une entrée en matière et l'accent était mis sur la méthode de réflexion. Ensuite, le caractère de chaque plante va rentrer en jeu. Certaines réchauffent, d'autres refroidissent. Certaines assèchent, d'autres humidifient. Le tout pour la même propriété. Mais une étape à la fois... 🙂
sarah dit
Merci toujours pour vos articles.
Celui-ci nous aide à résoudre un sacré casse tête !
Concernant le choix des plantes, étant données que nombreuses guérissent les mêmes maux, mais pas toujours de la même manière je me demandais :
Au delà du choix théorique suite à l'examen de livres et sites, au delà du choix sensitif, des affinités personnelles, pourrait-on choisir en fonction des jours lunaires ? Choisir les sommités fleuries les jours fleurs ; les racines les jours racines ?
Je sais que c'est farfelu mais il est tellement difficile de choisir... Du coup, par défaut, je privilégie celles que je peux ramasser...
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sarah,
Non je ne pense pas que cela soit farfelu. Je pense que nous ne connaissons encore qu'une quantité minuscule de choses au sujet des plantes, et qu'il y a de nombreuses dimensions que nous ne connaissons pas. Et parfois l'intuition, les cycles lunaires, les tempéraments de chaque plante vont faire la différence. Par exemple, la fumeterre et le romarin sont deux plantes qui peuvent aider le foie à éliminer les toxines. Mais l'une est plutôt de tempérament froide, et même glaciale on pourrait dire, l'autre est plutôt chaude. Mêmes propriétés, mais une affinité pour différentes personnes.
FRESNARD dit
EX-CEL-LENT....
MERCI BEAUCOUP POUR VOS PRECIEUX ENSEIGNEMENTS.
JE VOUS SUIS TRES RECONNAISSANTE.