Migraine et activité physique

Si vous souffrez de migraine, vous savez probablement que les déclencheurs peuvent être multiples. Parfois le stress est en jeu, parfois une alimentation trop lourde, un manque de sommeil, etc. La panoplie de traitement de la migraine est donc aussi diverse et variée que la nature des différents déclencheurs.

L’activité physique faisant partie d’une bonne hygiène de vie, on conseille souvent de pratiquer un sport régulièrement en prévention des crises.

Migraine et exercice

C’est un conseil rempli de bon sens. Mais la science confirme-t-elle ce lien entre activité physique et migraines ?

Migraine et exercice

Une étude publiée dans le journal « Cephalalgia » (2011 Oct;31(14):1428-38) démontre en effet un lien concluant entre les deux. C’est la première étude à démontrer ce lien.

L’étude, randomisée et contrôlée, inclut 91 patients souffrant de migraine, et compara les 3 programmes suivant :

  • Exercice physique : 40 minutes de sport 3 fois par semaine ;
  • Relaxation avec l’aide d’un programme enregistré ;
  • Médicaments : utilisation journalière de topiramate, qui fut augmenté jusqu’à obtenir la dose maximale tolérée chez l’individu (avec un maximum de 200 mg/jour).

Le topiramate est un médicament antiépileptique qui est aussi utilisé comme traitement préventif des crises de migraine.

L’étude dura 3 mois, avec des mesures au sujet des crises de migraine et de la qualité de vie du patient. Le paramètre principal pour juger de l’efficacité des 3 programmes fut la réduction moyenne de la fréquence des crises de migraine comparé au groupe de référence (le groupe ne suivant aucun des 3 programmes).

Les résultats furent les suivants :

  • Groupe topiramate : réduction moyenne de 0,97 ;
  • Groupe exercice : réduction moyenne de 0,93 ;
  • Groupe relaxation : réduction moyenne de 0,83 ;

Ces résultats démontrent que la fréquence de la migraine diminue d’une manière similaire dans les 3 groupes, et que l’exercice physique est aussi efficace que le traitement médicamenteux.

De plus, d’un point de vue pratique, établir un programme similaire est, je pense, largement faisable et peu contraignant pour la majorité d’entre nous. Faire une marche rapide pendant 40 minutes autour du quartier par exemple devrait être tout à fait réalisable, avec un impact positif sur les autres paramètres de santé et pas seulement la migraine.

Mais je vous laisse choisir. Exercice en plein air ou médicaments à vie ?

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Une réponse

  1. Bonjour Christophe,

    merci pour ce relais d’étude. D’une façon générale une activité sportive est toujours bénéfique notre métabolisme.

    Cependant, contrairement à ce que vous estimez, le fait de pratiquer 3 fois par semaine 40 mn de sport est loin d’être évident… Il y a déjà la période hivernale qui limite les possibilités, et ensuite, surtout, tout dépend ce que l’on entend par sport. Très souvent, la plus part des études portent sur une pratique dite aérobie, donc modérée, mais, cela suppose tout de même un effort réelle. Ainsi, 40 mn de footing en petite foulée, ou de natation, n’ont rien à voir avec 40 mn de marche… Et, dans votre entourage, avez-vous plus de 10% de personnes qui pratiquent réellement 3 fois par semaine un footing de 40 mn !? Je pense que la réponse est non. Ce que je veux dire c’est que faire 30 ou 40 mn de marche 3 fois par semaine peut être jouable 6 à 7 mois dans l’année, mais, qu’en aucun cas vous arriverez à un déclenchement hormonal visé dans ce type d’étude… Même si pour autant cela reste quelques chose de bénéfique !

    Bref, la notion de pratique sportive à haute fréquence (3 fois par semaine c’est de la haute fréquence / j’ai fait du judo à haut niveau et j’avais 2 à 3 entraînements par semaine durant 10 ans environ), est souvent mise en avant dans différente option de soin, mais, à mon sens, peu réaliste pour la majorité des patients…

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