Millepertuis
(Hypericum perforatum)
L'association millepertuis-dépression est devenue inévitable. Tout le monde en parle, des plus prestigieuses revues scientifiques jusqu'à Femme Actuelle. Le millepertuis, plante complexe aux multiples facettes, a été réduit à cette simple indication. C'est bien mal le connaître.
Le but de cet article est d'apporter un peu de profondeur à cette vue unidimensionnelle, et de rappeler au passage ses indications oubliées.
Nom commun : Millepertuis, millepertuis perforé, millepertuis officinal, herbe de la Saint Jean
Nom latin : Hypericum perforatum
Famille : Hypericaceae
Constituants :
- Naphthodianthrones (entre 0,05% et 0,6%), incluant l'hypéricine et la pseudohypéricine
- Flavonoïdes (biapigénine, quercétine et rutine)
- Composés phénoliques incluant hyperforine et adhyperforine
- Procyanidines
- Huiles essentielles
Goût :
- Huileux, résineux
- Légèrement amer
- Astringent
Energétique :
- Réchauffant (goût huileux et résineux)
- Asséchant
Utilisation du Millepertuis
Pulmonaire
Cazin le qualifie de “stimulant balsamique que l'on a, à tort, abandonné”(4).
L'adjectif “balsamique” décrit une propriété qui rappelle un baume, riche en résines et pénétrante, donc pouvant atteindre les muqueuses pulmonaires afin de les calmer, les désinfecter et les "resserrer" (effet astringent).
Cazin nous dit que l'infusion des sommités fleuries peut être utile dans les catarrhes chroniques (inflammation des muqueuses bronchiques), l'asthme, certaines phtisies (tuberculose) même avec expectorations purulentes. Il l'emploie particulièrement dans les cas de catarrhes où l'état d'irritation s'établit dans la durée (donc devient chronique) avec des sécrétions plus ou moins abondantes.
Cazin l'associe volontiers à la grande aunée (Inula helenium) et le lierre terrestre (Glechoma hederacea) à parts égales pour les infections pulmonaires chroniques. Valnet confirme cette indication et recommande le même mélange(5).
Voila donc une indication très intéressante pour le millepertuis, définitivement oubliée aujourd'hui. Mais rappelons aussi que cette indication est partagée par d'autres plantes résineuses, et donc n'est pas unique au millepertuis.
Hépatique
Matthew Wood nous rappelle que les praticiens d'Europe de l'est ont le millepertuis en grande estime, et l'utilise pour des problèmes de foie, pour stimuler la détoxification hépatique en particulier(1). Wood explique qu'il peut être utilisé pour des problèmes de système nerveux entérique entrainant une mauvaise digestion, créant ainsi une charge sur le foie qui doit traiter ces résidus alimentaires mal digérés.
Cette ancienne indication est retenue par Valnet(5), qui l'utilise pour des congestions hépatiques et dyspepsies atoniques (indigestions dues à un système digestif déficient).
Nous verrons plus loin que, effectivement, le millepertuis accélère la détoxification hépatique en augmentant l'action de certaines enzymes utilisées pour métaboliser médicaments, drogues, hormones et polluants en circulation sanguine. Ceci explique ces interactions avec les médicaments.
Le foie est au centre de processus physiologiques multiples. En particulier, il fabrique les précurseurs de nombreuses hormones (cholestérol) et recycle le trop plein d'hormones en circulation. Est-il possible que, grâce à une détoxification hépatique, une personne se sente mieux psychologiquement car son équilibre hormonal est rétabli ? Cette hypothèse n'est pas à écarter.
Vulnéraire
Nous passons maintenant à l'une des indications principales du millepertuis, un endroit ou il brille bien au dessus d'autres médicinales. Le grand Paracelse qualifia le millepertuis d'arnica des nerfs.
Si vous vous trouvez face à une situation ou les nerfs ont été endommagés, faites appel au millepertuis le plus tôt possible. Et ce sont les médecins éclectiques américains qui vont nous amener le plus d'informations à ce sujet.
Ellingwood(6) nous explique que le millepertuis peut être utilisé pour les douleurs profondes et les sensations de brûlure émanant de la colonne vertébrale lorsque l'on appuie dessus (dommages infligés aux nerfs et centres nerveux dans la colonne vertébrale). Il l'utilise pour les traumatismes crâniens, les chocs et blessures infligées à la colonne vertébrale, ainsi que pour les blessures de type perforation, accompagnées de douleurs aiguës.
Cette utilisation pour les “blessures de type perforation” se retrouve chez de multiples auteurs américains de l'époque, Felter(7) et Lloyd(8)par exemple. On utilise le millepertuis lorsque l'on a marché sur un clou, lorsque l'on s'est perforé un doigt avec une agrafe, lorsque l'on s'est planté une écharde sous l'ongle et que la douleur remonte dans le bras, etc. On peut aussi l'utiliser pour les écrasements (doigt coincé dans une portière de voiture). Les extrémités (doigts, orteils) sont très innervées, donc toute blessure par perforation ou écrasement endommagera obligatoirement certains nerfs, ce qui créera une douleur aigüe, parfois insupportable.
Les homéopathes en ont aussi fait leur plante de prédilection à partir des années 1800 (Muller étant un des premiers à en parler) pour les douleurs névralgiques et les blessures dues à un traumatisme (crânien ou autre).
D'une manière générale, le millepertuis sera utile pour toute lésion affligée à la structure d'un nerf, causant une inflammation, avec douleur qui peut être suivie le long du nerf. Le nerf lui-même est touché, la couche de myéline a été endommagée. Une sciatique en est l'exemple typique. Une huile (non diluée) ou mieux une alcoolature de millepertuis diluée au taux de 20% (1 proportion d'alcoolature pour 4 proportions d'eau) est appliquée le long du nerf douloureux, la teinture mère est aussi prise en interne. Il faut être patient (plusieurs semaines) avant de constater un effet.
Il est efficace pour les nerfs enflammés dus à un pincement, parfois à la suite d'un mouvement brusque pour prévenir une chute par exemple. Matthew Wood le recommande pour les chutes sur le coccyx, une chute sur la glace, par exemple, ou une chute en skateboard.
Pour les problèmes de peau, l'huile de millepertuis agit en tant qu'anti-inflammatoire, et est en particulier utilisée pour les brulures dues à l'exposition au soleil. En Provence, l'huile rouge jouit d'une réputation méritée pour les coups de soleil. Elle peut aussi être appliquée sur tout type d'éraflures, brulures, érythèmes et peaux sèches et s'avèrera nourrissante.
Le millepertuis peut être utilisé pour le zona et les poussées d'herpes et boutons de fièvre (application locale dès que les premiers petites démangeaisons se font sentir), le virus (herpes simplex ou zoster) se logeant dans les ganglions nerveux et la douleur étant de type névrite.
Le millepertuis calme les inflammations locales et favorise une meilleure circulation autour d'un traumatisme, aidant ainsi à réduire un œdème. Pour les cas de bleus, ecchymoses, contorsions musculaires, appliquez localement une huile ou une teinture mère de millepertuis diluée (compresses). Pour ces cas-là, il se mélange évidemment très bien avec l'arnica.
Sédatif des nerfs
Cette propriété commence à se rapprocher du profil moderne d'antidépresseur. Le millepertuis relaxe les nerfs hyperactifs et hypersensibles.
Michael Moore le recommande pour les toux spasmodiques des enfants, en massant l'huile sur le dos de l'enfant dans la région des vertèbres T1 à T4 afin de relaxer les nerfs périphériques hypertoniques et responsables de cette toux.
Felter et Lloyd nous disent que “l'Hypericum a des pouvoirs indubitables sur le système nerveux”(8). Plusieurs médecins américains de l'époque l'utilisent pour les états d'hystérie. D'autres mentionnent une capacité à sortir les personnes de leurs états de morosité et de “mélancolie” passagère.
Henry(9) l'utilise chez les hystériques, mais aussi chez les maniaques et hypochondriaques. On se souviendra aussi qu'au moyen âge, on pensait que le millepertuis pouvait éloigner les esprits diaboliques ainsi que les sorcières. Il est fort possible que les dites sorcières furent simplement des femmes traversant des états de déséquilibre nerveux, et que le millepertuis ait pu aider dans certains cas.
Certains médecins des années 1800 et début des années 1900 l'utilisent pour l'insomnie de cause nerveuse, et pour les traversées difficiles (psychologiquement) des périodes clés de la vie, comme la petite enfance (urinations et terreurs nocturnes), l'adolescence (règles douloureuses), la ménopause (anxiété et troubles du sommeil), etc. L'adolescence et la ménopause étant des périodes de fluctuations hormonales, il est logique qu'une plante du foie puisse régulariser certains déséquilibres hormonaux.
États dépressifs
Le millepertuis agit sur les niveaux de neurotransmetteurs présents dans l'environnement cérébral. Certaines études le qualifient d'inhibiteur de la monoamine oxydase, d'autres d'inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. La meilleure hypothèse que nous ayons aujourd'hui est que le millepertuis agit sur la recapture des 5 neurotransmetteurs principaux : sérotonine, noradrenaline, dopamine, acide gamma-aminobutyrique (GABA) and L-glutamate(14).
Pour mieux comprendre l'action du millepertuis, catégorisons les états dépressifs comme ceci :
- Dans une première phase, la personne commence à rentrer dans des états dépressifs passagers. Un choc émotionnel vient de s'opérer. Parfois, le choc est évident - un divorce, le décès d'un proche, un licenciement, etc. Parfois, plusieurs évènements se sont étalés sur des années, et une goutte fait déborder le vase. Quels que soient les déclencheurs, la personne alterne entre état dépressif et état normal.
- Dans une deuxième phase, la personne descend dans un état dépressif chronique et profond. Il n'y a quasiment plus de yoyos, il y a peu de moments où la personne se sent bien. Les idées noires, la morosité, l'envie de ne rien faire, l'anxiété, tout semble s'installer de manière permanente.
Le millepertuis est surtout efficace en phase 1, et peine souvent à apporter une aide en phase 2.
Michel Moore recommande le millepertuis surtout lorsque l'état dépressif est accompagné de colère. Il a observe que le millepertuis agit très bien sur les hommes traversant une période difficile. Le cas typique étant l'homme qui jusque-là réussissait beaucoup de choses, mais tout à coup doit faire face à un rejet social. Il était en pleine ascension professionnelle et s'est fait licencier. Ou peut-être sa femme l'a quitté subitement. Pour Moore, l'homme est beaucoup moins mature que la femme dans les situations de rejet, ce qui suscite une grande colère suivie de dépression. Cet échec devient une fixation, une obsession même, et la personne n'arrive pas à penser à autre chose, ressassant sans-cesse l'échec.
On notera l'association en médecine chinoise entre colère et foie, et on se rappellera que le millepertuis est aussi une plante du foie.
Il est utile pour les cas de dépressions saisonnières. Dans ces cas-là, la personne redoute l'arrivée de l'hiver, du froid, du manque de lumière, des jours qui diminuent et de la possibilité réduite à mener certaines activités. Certains lecteurs Canadiens comprendront...
D'ailleurs, le fameux phytothérapeute allemand Rudolf Weiss(13) nous donne l'explication suivante : le millepertuis induit une photosensibilité (sensibilité à la lumière), donc rend la personne plus apte à capter les rayons du soleil. Weiss nous rappelle que certains cas de dépressions peuvent être dus à un manque de mélatonine résultant d'un manque de lumière.
Cueillette
Voir ma vidéo à ce sujet.
Avant sa floraison, et si on connait mal la plante, il sera quasiment impossible de l'identifier. La plante reste relativement petite (20 à 50 cm de hauteur), et d'un vert tendre qu'il est difficile de repérer au printemps lorsque la végétation aux alentours est en pleine croissance.
Voir la photo ci-dessous. Vu d'en dessus, les feuilles arrondies s'opposent sur la tige et s'alternent en paires pour former une croix .De près, on arrive à voir les minuscules perforations de la feuille qui lui ont valu le nom d'Hypericum perforatum.
Prenez une feuille et regardez-la en transparence face à une source de lumière. Si vous arrivez à voir ces mille "pertuis", ces mille trous qui sont en fait des glandes regorgeant de principes actifs, vous êtes probablement en présence d'Hypericum perforatum.
Lorsque le millepertuis commence à fleurir, il est dur de passer à côté. On le trouve parfois en plant isolé, comme la photo ci-dessous.
Ou on le trouve dans des champs et terrains vagues où les plants se touchent et forment une couverture jaune vif qui peut être assez spectaculaire.
Le test ultime consiste à écraser une fleur encore en bouton entre ses doigts. Si vos doigts se colorent d'un beau pigment rouge foncé, vous êtes bel et bien en présence de millepertuis. Ce pigment rouge provient des étamines de la plante, et peut aussi être observé à l'œil nu lorsque l'on regarde une fleur de près (voir photo ci-dessous).
La meilleure période pour cueillir le millepertuis est :
- Loin de la dernière pluie, sinon le millepertuis sera gorgé d'eau ;
- Lorsque la plante vous fournit une grande quantité de fleurs toujours en bouton, c'est là où les composants actifs seront à leur maximum (certaines fleurs seront ouvertes, cueillez-les aussi ;
- Le matin après que la rosée se soit évaporée.
Selon les régions et la température, on pourra le cueillir de fin juin à fin juillet, début juillet étant habituellement la période optimale (mais là encore, c'est le stade de floraison qui sera déterminant et pas la date).
Pour la cueillette, munissez-vous d'un bon sécateur. Une méthode simple et rapide consiste à rassembler les tiges fleuries en un petit fagot, et de couper 2 cm en dessous des fleurs en laissant un petit morceau de tige et quelques feuilles. Ceci permet d'en ramasser une grande quantité en un temps raisonnable. Voir ci-dessous.
Si vous désirez les faire sécher pour les consommer en infusion, étalez les fleurs sur un banc de séchage que vous laisserez reposer à l'ombre dans un endroit sec. Mais attention à la durée de séchage. Sécher les fleurs ouvertes et les feuilles est relativement rapide. Mais pour les fleurs encore fermées, il faut beaucoup plus longtemps. Les fleurs en boutons regorgent d'humidité, et on peut se faire piéger en pensant que tout est sec, pour voir plus tard apparaitre de la moisissure et devoir jeter le lot.
Pour contrôler si les boutons sont bien secs, écrasez-en quelques uns entre vos doigts et voyez si de l'humidité subsiste.
Préparation de l'huile rouge
On ne peut pas faire macérer la plante fraiche dans l'huile sous risque de moisissure et de fermentation. Mais afin de profiter de la quantité optimale de principes actifs, attendez que les fleurs soit quasiment sèches mais pas complètement. Elles sont froissées, fripées, presque sèches, et ont perdu la quasi totalité de leur eau.
Ensuite, placez la plante dans un grand bocal et recouvrez d'huile d'olive vierge. Laissez macérer pendant plusieurs semaines dans un endroit qui reçoit un peu de chaleur, de la lumière mais pas directement au soleil (les UVs ont la particularité de détruire beaucoup de composants actifs). Pour plus d'informations, voir l'article sur les macérats huileux.
L'huile finale doit être d'un beau rouge sombre comme un jus de cerise lorsqu'on la regarde dans un endroit non exposé à la lumière directe, et rouge vif comme du sang lorsqu'on la regarde sous la lumière du soleil. L'huile peut être appliquée le long des nerfs douloureux et endommagés, ou sur une peau irritée ou brulée.
Préparation de la teinture
Si vous avez accès à des alcools de forte concentration (80° ou plus), teinturez la plante fraiche, elle contiendra plus de composants actifs. Sinon, faites sécher la plante, et teinturez-la dès qu'elle est sèche avec un alcool à 45°.
- Pour l'alcoolature de millepertuis frais : utiliser 200 ml d'alcool à 80° ou plus pour chaque 100 g de plante (c'est-à-dire une proportion de 1:2);
- Pour la teinture (millepertuis sec) : utiliser 500 ml d'alcool à 45° pour chaque 100 g de plante (c'est-à-dire une proportion de 1:5).
Pour plus d'informations, voir l'article sur les macérations alcooliques.
Si vous avez un millepertuis de qualité, l'alcoolature doit devenir rouge très rapidement, et même quasi instantanément si vous faites une alcoolature de plante fraiche. Voir photos ci-dessous pour une teinture mère de plante fraiche.
Avant l'ajout d'alcool
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Après l'ajout d'alcool
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2 jours plus tard
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Dosages
Comme toujours, les dosages varient en fonction de la personne et de la situation. D'une manière assez générale :
- Teinture de plante fraîche (préparée au ratio 1:2) : 3 à 6 ml par jour (ref : Mills & Bone) ;
- Infusion : utiliser uniquement la plante récemment séchée, 15 g à 30 g de sommités fleuries pour un litre d'eau, boire de 2 à 4 tasses par jour;
- Huile : application locale plusieurs fois par jour. L'alcoolature diluée peut aussi être appliquée localement en compresses (elle sera mieux absorbée).
Interactions millepertuis-médicaments
Les interactions entre les médicaments et le millepertuis sont bien connues aujourd'hui, bien qu'elles restent très complexes. Cette section est inspirée en grande partie de l'excellent “Herb, Nutrient, and Drug Interactions” de Stargrove, Treasure et McKee(12).
Voir aussi mon article sur les concepts de base pour les interactions plantes-médicaments. Vous pouvez aussi sauter l'explication suivante qui est d'ordre technique, et directement passer à la section “ce qu'il faut retenir” plus bas.
Le millepertuis induit principalement le substrat 3A4 du CYP450, et ceci d'une manière significative. Selon certaines études, il semble aussi induire d'autres substrats d'une manière secondaire (1A2, 2C9, 2C19, 2D6). Mais les différentes études in-vitro et in-vivo ne s'accordent pas toujours entre elles pour ces substrats secondaires.
Le problème principal est que de très nombreux médicaments sont métabolisés par le substrat 3A4 localisé dans la muqueuse intestinale et dans le foie.
Une induction signifie un métabolisme plus rapide du médicament qui utilise ce substrat. Si la personne prend en même temps du millepertuis et un médicament métabolisé par le substrat 3A4, le médicament sera métabolisé et donc évacué plus rapidement par le système, entrainant une quantité de médicament disponible en circulation sanguine inférieure à ce qui était prévu, donc moins efficace. Dans certains cas, l'effet est d'abord une diminution du métabolisme du médicament (créant des problèmes potentiels de toxicité du médicament), suivi par une augmentation du métabolisme (un effet biphasique).
Mais les choses ne sont pas aussi simples, car certaines études démontrent qu'une interaction médicament-millepertuis qui semblait inévitable n'est en pratique pas mesurable sur la personne. Les choses sont même très complexes, selon que l'on parle d'un composant isolé du millepertuis (hypéricine, hyperforine, etc) ou du mélange obtenu avec la plante fraiche.
Ce qu'il faut retenir : Faites preuve de prudence dès qu'il y a co-administration de millepertuis et de médicaments. Consultez votre médecin ou pharmacien avant de prendre la décision.
Pour information, voici une liste des médicaments présentant des risques d'interactions, tiré du Botanical Safety Handbook, seconde édition.
- Les immunosuppresseurs (cyclosporine, tacrolimus)
- Les anticoagulants (warfarine, phénprocoumone)
- Les antiarrhythmiques (digoxine, vérapamil)
- Les inhibiteurs calciques (nifédipine, vérapamil)
- Les bradycardisants (ivabradine)
- Les contraceptifs hormonaux (éthinylestradiol, noréthindrone)
- Les anxiolytiques (quazépam, midazolam, alprazolam)
- Les antidépresseurs (amitriptyline)
- Les antiviraux (indinavir, nevirapine)
- Les statines (simvastatine, atorvastatine)
- Certains médicaments de chimiothérapie (irinotecan, imatinib)
- Les bêta-bloquants (talinolol)
- Les inhibiteurs de la pompe à proton (oméprazole)
- Les antifongiques (voriconazole)
- Les anticonvulsants (méphénytoïne)
- Les relaxants des muscles squelettiques (chlorzoxazone)
- Les antihistaminiques (fexofenadine)
- Tout autre médicament métabolisé par le CYP3A4
Si vous prenez actuellement des médicaments, consultez votre médecin ou votre pharmacien pour discuter d'une interaction possible avec le millepertuis.
On parle aussi beaucoup du fait que le millepertuis peut diminuer l'efficacité de la pilule contraceptive. Cette interaction reste largement théorique basée sur l'induction du métabolisme de l'estrogène et de la progestine par le millepertuis. Malgré les bruits qui courent, les cas documentés de conceptions accidentelles sont anecdotiques, et les données provenant de la littérature scientifique sont d'après Stargrove, Treasure & McKee non conclusives(12).
Parmi ce manque de preuves conclusives, il vaut mieux là encore rester prudent, en particulier dans les cas de pilules faiblement dosées.
Précautions additionnelles
➜ Le millepertuis peut induire une photosensibilité, c'est-à-dire une sensibilité accrue aux rayons du soleil, avec risque de brûlure.
Ceci est contesté aujourd'hui, en particulier dans le monde de l'herbalisme anglophone. En revanche :
- Plusieurs cas ont été relevés dans la littérature scientifique. Un exemple ici.
- Ces cas surviennent en général lorsque prise d'un comprimé (extrait sec) standardisé en hypéricine et plus ou moins fortement dosé. Aucune mention d'effets secondaires de ce type avec la teinture. Avec les formes traditionnelles (infusion, teinture), en général pas de souci.
- J'ai moi-même fait l'expérience d'une photosensibilité sévère après avoir passé une journée à ramasser du millepertuis, les doigts très rouges à me frotter le front pour enlever la transpiration. J'ai gardé des marques (brûlures) pendant 3 semaines. Les copains en ont bien rigolé (pas moi).
Conclusion : si vous prenez du millepertuis sous forme de comprimé standardisé en hypéricine, ne vous exposez pas trop au soleil.
Les probabilités de photosensibilité sont très faibles, mais elles existent. Donc comme toujours, Il vaut mieux être prudent.
➜ A éviter si maladies du spectre du trouble bipolaire, là c'est clairement un travail de psychiatrie.
➜ A arrêter au moins une semaine avant toute intervention chirurgicale.
Références
(1) Wood, Matthew, "The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants", 2008
(1bis) Culpeper, Nicholas, "The English Physician Enlarged", 1770
(2) Dubois, F, "Histoire des Plantes Médicinales Qui Croissent Spontanément en France et en Belgique", 1848
(3) Bossu, A, "Traité des Plantes Médicinales Indigènes, Précédé d'un Cours de Botannique", 1854
(4) Cazin, F.J., "Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes", 1850
(5) Valnet, Jean, "La phytothérapie : Se soigner par les plantes", 1986
(6) Ellingwood, "American Materia Medica, Therapeutics and Pharmacognosy", 1915
(7) Felter, 1922: the Eclectic Materia Medica.
(8) Felter, Harvey Wickes, Lloyd, John Uri, "King's American Dispensatory", 1898
(9) Henry, Samuel, "A New and Complete American Medical Family Herbal", 1814
(10) Kress, Henriette, "Practical Herbs", 2011
(11) Wood, Matthew, "The Book of Herbal Wisdom: Using Plants As Medicine", 1997
(12) Stargrove, Treasure, McKee, "Herb, Nutrient, and Drug Interactions: Clinical Implications and Therapeutic Strategies ", 2008
(13) Weiss, Fintelmann, "Herbal Medicine", 2000
(14) Müller WE. "Current St John's wort research from mode of action to clinical efficacy". Pharmacol Res. 2003 Feb;47(2):101-9. Review.
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Christelle dit
Merci pour tout ce contenu super intéressant. Mon amoureux est en train de faire un burnout et son CAP lui a prescrit du diazepam si crises d'angoisse (il n'est pas trop motivé pour le prendre). Je sais que ce n'est pas compatible avec du millepertuis (il me dit être plutôt en phase 1 de dépression) mais est-ce que c'est genre il faut attendre 12 heures avant de passer de l'un à l'autre ou plutôt 3 semaines? Est-il possible (statistiquement probable) de trouver du millepertuis fraîchement séché en herboristerie ou je l'oriente plutôt vers de la teinture-mère? Merci beaucoup.
sabine dit
bonjour Christelle
Concernant le millepertuis , il vaut mieux choisir une alcoolature de plantes fraiches
Melanie Ricard-Quirion dit
Bonjour à tous les amoureux des plantes,
Dernièrement, je suis allée à la plage et j'ai été exposée un peu trop longtemps au soleil intense...le soir venu j'avais le visage et les épaules rouges et brûlantes, ouch ! J'ai pensé à appliquer de l'huile de millepertuis sur ma peau aussitôt. Et bien, le lendemain matin, je n'avais pas de coup de soleil, ma peau avait plutôt bronzé. J'ai été franchement épatée par l'efficacité de l'huile de millepertuis sur les coups de soleil.
sabine dit
bonjour Mélanie et merci pour votre témoignage 🙂
Niama dit
Bonjour, peut-on utiliser le millepertuis en tant qu'infusion «plaisir» en association avec des plantes relaxantes telles que la verveine ou la feuille d'oranger ou doit-elle être considérée uniquement comme une plante thérapeutique ?
Merci
sabine dit
Bonjour Niama
Oui à ma connaissance, nous pouvons inviter Sieur Millepertuis à une tea partie sans problème (ça lui fera plaisir 🙂 )
Catherine Andries dit
bonjour, j'ai longtemps cherché sur internet pour savoir si la variété hypericum maculatum Cranz, le millepertuis maculé, possède les mêmes propriétés médicinales que hypericum perforatum. J'ai vraiment confiance dans votre compétence et je ne vois plus d'autre solution que de m'adresser à vous. D'avance, grand merci !
sabine dit
Bonjour Catherine
oui tout à fait , je vous invite à lire cet article https://www.altheaprovence.com/distinction-botanique-des-differents-millepertuis/
Alice dit
Bonjour, et merci beaucoup pour cet article très riche. J'ai réalisé un macérât suivant vos préconisations : cueillette des fleurs en bourgeon, avec quelques cm de tiges pour avoir un peu de feuilles ; je les ai laissées flétrir pendant environ 48h, puis mises en bocal recouvertes d'huile d'olive bio, sans couvercle mais avec un tissus fin élastiqué dessus. Enfin, j'ai recouvert le tout d'un linge fin et mis au soleil. J'ai remué environ 3 fois par jour.
Résultat: après 6 jours, l'huile est devenue marron complètement trouble, plus du tout transparente. Est-ce normal ? Et si ce n'est pas le cas, qu'ai-je mal fait ? Je vous remercie par avance pour votre retour. Belle soirée
sabine dit
Bonjour Alice
j'avoue que le millepertuis reste encore un mystère pour moi , car je n'ai pas encore compris pourquoi parfois il ne rougit pas , par contre j'ai remarqué qu'il était préférable de cueillir les fleurs ouvertes (s'il y a les boutons floraux c'est bien aussi mais pas que) donc en début de floraison avec quand même un maximum de fleurs ouvertes, prendre aussi quelques feuilles
Ensuite le fait que ça devienne "marron" me pose question , déjà avez vous bien vérifié que ce n'était pas quand même un peu "rouge" parfois entre l'impression d'avoir une huile marron et lorsque l'on regarde mieux on voit que c'est plutôt rouge , après que l'huile devienne trouble c'est normal, elle ne reste pas transparente
mais sans voir c'est difficile d'avoir un avis
vérifier aussi son odeur (rance? )
Alice dit
Bonjour Sabine, merci beaucoup pour votre retour. L'huile est bien en train de devenir rouge en effet, mais l'aspect des plantes à l'intérieur me donne vraiment à penser qu'elles moisissent. Elles sont complètement décomposées et deviennent blanches. Quant à l'odeur... Elle est bizarre, mais je n'ai jamais senti d'huile rance, alors je ne saurais pas dire si c'est ça ! Les journées sont particulièrement peu ensoleillées et chaudes où je me trouve, alors j'en viens à me dire que c'est peut-être problématique pour ce genre de macérât de plantes presque fraiches. Peut-être faudrait-il que je refasse un macérât en le mettant à chauffer en yaourtière pendant quelques jours, le temps que la majorité de l'humidité s'évapore ? Merci encore pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Alice
Là c'est difficile de vous répondre , mais si vous n'avez plus confiance dans la préparation mieux vaut recommencer , oui peut-être à la yaourtière , je n'ai jamais testé avec le millepertuis
Marie dit
bonjour ! si je veux faire une teinture quasi-seche avec le millepertuis, avec un alcool a 47%, je met quelle proportion de plante ? est-ce que je suis les proportions 1\5 dune teinture seche ?
sabine dit
bonjour Marie
oui pour des plantes quasi sèches vous partez sur un alcool moins fort et au 1:5
Lisa dit
Bonjour, peut on utiliser les feuilles en infusion lorsqu'il n'y a pas de fleurs ou alors c'est vraiment les fleurs qu'il faut? (lors de la récolte j'ai pris trop long et ne sait pas quoi fait de la partie basse)
sabine dit
Bonjour Lisa
Les glandes translucides, visibles comme de petites structures claires à la surface des feuilles, celles que l'on appelle "des petits trous" contiennent souvent des huiles essentielles, des flavonoïdes, et d'autres composés volatils.
Ces glandes peuvent également contenir de l'hyperforine
Mais à ma connaissance pas aussi efficaces que les fleurs , et je ne sais pas si en séchant elles gardent leurs molécules
Dans mes préparations du millepertuis (mh et tm) je mets toujours un peu de feuilles
Maintenant si vous en avez beaucoup , pourquoi tester , peut-être que vous y verrez une efficacité .
Amélys dit
Bonjour ! 🙂
Merci pour cet article !
Peut être n'allez vous pas savoir répondre mais pensez-vous que la teinture millepertuis puisse avoir des interactions avec des macérats de bourgeons ? (orme et cassis)
Et si je comprends bien il n'y a normalement pas de probleme de photosensibilité avec la teinture, donc la cure peut se faire pendant l'été ?
Merci à vous et très belle journee 🙂
sabine dit
Bonjour Amelys
concernant les "possibles interactions" entre les mg et le millepertuis , voici la réponse de Christophe
Toute plante peut intéragir avec d'autres plantes, car chaque plante peut avoir une action sur l'absorption, la distribution et l'élimination des constituants d'une manière générale. Même l'alimentation a cet effet. Donc il doit y avoir des influences que nous ne connaissons pas, on ne s'en soucie pas trop pour les interactions plantes à plantes car nous n'avons pas vraiment l'information pour s'en soucier. De plus, on ne controlera jamais tout. Il est possible que l'on veuille éviter le millepertuis pour éviter telle ou telle interaction avec des macérats de bourgeons par exemple, et puis on va manger de l'ail et des brocolis, et ceci aura un effet encore plus important. On ne maîtrise pas vraiment le sujet ici."
Concernant la photosensibilité avec une prise interne de millepertuis , il faut rester prudent , car tout va dépendre de la personne, certaines réagissent fort au soleil avec une prise interne
Estelle dit
Bonjour Sabine/Christophe,
J’ai besoin d’un macérât huileux de Millepertuis et j ai perdu tous mes plants cultivés avec les inondations.
Question désespérée: puis-je ajouter au fil des jours et de mes cueillettes de millepertuis sauvage (présent en très faible quantité du côté de chez moi et qui ne fleurit pas en même temps) dans mon bocal d huile pour le remplir?
Merci encore pour vos savoirs si précieux…
Et votre temps.
sabine dit
Bonjour Estelle
Oui vous pouvez tenter, le tout il faudrait faire attention de ne pas trop introduire d'eau dans votre bocal , vu l'humidité ambiante , éventuellement vous laissez chaque cueillette au moins une journée à "flétrir un petit peu" et ensuite hop dans le bocal, il faudra vérifier si de l'eau ne reste pas coincée dedans.En tout cas c'est mieux que rien du tout 🙂
Estelle dit
En fait tout est simple avec du bon sens! Et puis qui ne tente rien, n a rien!
Merci beaucoup Chère Sabine.
Joyeuse journée!
sabine dit
🙂
Iris dit
Bonjour,
merci pour votre travail qui est une veritable mine d'or !
Y a t il des interactions avec d'autres plantes , comme avec les médicaments allopathiques ?
Pour un problème d'insomnies chroniques, depression et douleurs liées à une capsulite, je prends de l'ashwagandha et centella asiatica.
Est ce que rajouter du millepertuis serait pertinent et sans risque par rapport aux autres plantes ?
Mille mercis ! Belle journée à vous
sabine dit
bonjour Iris
voici la réponse de Christophe
Il n'y a aucune réponse préformattée ici. On ne maitrise rien, alors faut lâcher prise. Les plantes se renforcent l'une l'autre, comme elles peuvent aussi parfois s'opposer en action. Aller prendre du guarana avec un peu de noix de cola + de la passiflore et de l'aubépine pour se calmer n'aurait, par exemple, pas de sens. Prendre du millepertuis avec de l'ashwagandha, disons qu'il y a une zone de superposition d'actions, donc il pourrait y avoir "interaction positive", sans pour autant provoquer des problématiques si on reste dans les dosages usuels. Le millepertuis aura un effet sur l'environnement cérébral, l'ashwagandha aussi, de différentes manières certes, au travers de différents constituants. Mais les deux ont des propriétés anxiolytiques et antidépressives, par exemple. Donc les deux peuvent se renforcer si une seule n'est pas suffisante. On suppose qu'il n'y a pas de médicamentation ici, car sinon c'est une toute autre histoire. C'est du cas par cas, on ne peut pas répondre dans l'absolu. La seule chose qui compte, c'est l'amélioration de la qualité de vie
Chavanne Marie Véronique dit
bonjour,
j'aurais aimé connaître le dosage pour une teinture au 1:5 ?
merci d'avance
sabine dit
bonjour Marie Véronique
les mêmes que pour 1:2 , après les dosages sont à adapter à la personne , certaines n'auront besoin que de quelques gouttes alors que d'autres fonctionneront à la cuillère à café (ce qui est mon cas 🙂 )
Marie-Véronique dit
merci Sabine. Alors quelle est l'intérêt de faire une teinture ou alcoolature 1:2 ou 1:5 ?
merci d'avance pour votre réponse
sabine dit
Bonjour Marie Véronique
Disons que l'on estime que la plante fraiche est plus vivante, dans le sens où ce qui va être extrait c'est la sève qui aura toujours un petit plus par rapport à la sèche qui elle contient les constituants et l'eau rajoutée n'a pas forcément la même information que la sève , nous sommes dans l'ordre du subtil ici.
Marie-Véronique dit
merci pour ces précisions
Marine dit
bonjour, est ce que le millepertuis en application locale (pour une crise d'herpès par exemple) est possible pendant la grossesse (premier trimestre)?
Merci
sabine dit
Bonjour Marine
Concernant le premier trimestre de la grossesse , je suis désolée je ne peux pas donner de conseils
Patrice dit
Merci beaucoup pour votre réponse. Je pense avoir compris, excellente journée.
Patrice dit
Désolé j'ai des problèmes avec les dosages : je m'explique dans l'article sur le bacopa il est indiqué comme dosage 5-10 gr par jour ou 30 à 50 gouttes de TM 4 fois par jour, soit 200 goutes soit environ 5 ml. Sachant que pour faire une TM de 5 ml environ il faut 1 gr de plante pour 5 fois un volume d'alcool. Ca me perturbe car c'est pas du tout la même chose on parles de 1 gr de plante équivalente pour le dosage de TM et pour la poudre de 5 à 10 grammes. La teinture mère concentre telle les actifs des plantes ? Pour le millepertuis j'ai une question identique concernant le dosage en TM imaginons que je veuille prendre 2 grammes de millepertuis réduite en poudre il me faudrait 10 ml ( 2gr*5ml) de TM selon toute logique ce qui est beaucoup d'alcool. Je comprend bien l'intérêt de la TM pour des racines ou le bacopa (qui est vraiment pas bon !!) mais pour le dosage j'ai un problème de compréhension des équivalence entre plante sèche et TM.
sabine dit
Bonjour Patrice
Oui il n'est pas facile de s'y retrouver dans ce labyrinthe d'informations souvent contradictoires, le maître mot pourrait être adaptation.
Disons que l'alcool va extraire des constituants (donc dans 1 g de plante sèche entière il y a un certain % de constituants hors matière (fibres minéraux par exemple) , l'alcool va extraire des constituants mais si on devait les peser ce serait léger côté poids car il n'y aura pas la matière
alors que dans la poudre il y a toute la plante, nos sucs digestifs vont faire le travail d'extraction , et la matière va être digérée .
Ensuite (quitte à faire simple 🙂 chaque tradition a ses propres dosages et son mode opératoire, et les quantités proposées peuvent varier grandement en fonction des diverses orientations (mtc, ayurveda...) sans parler des produits standardisés enrichis en tel ou tel constituants ou plus concentrés ce qui donne bien sûr des dosages un différents.
Et ensuite il faut trouver les dosages spécifiques à la personne qui aura ses spécificités et n'aura pas besoin des mêmes dosages selon sa constitution et sa problématique...
Patrice dit
bonjour, je me pose la question de l'avantage réel de faire une teinture par rapport à la plante fraîche où en poudre. pour la conservation ?
sabine dit
pour la conservation que ce soit en plante fraîche ou en poudre , cela va dépendre du degré d'alcool, si la teinture est bien filtrée , dans quels genres de flacons elle est conservée et où
Patrice dit
Bonjour, J'ai une question sur la forme. Si je dis 1 gramme d plante sèche est équivalent à 125 goutes de TM ou 5 gr de tisane j'ai bon ?
Je pose la question car si c'est le cas c'est bien plus économique de prendre la plante ramassée près de chez moi en poudre. Quel est donc l'intérêt de la TM ?
Merci beaucoup
sabine dit
Bonjour Patrice
Je ne suis pas sûre de bien comprendre votre question
disons que pour une teinture de plante sèche on part sur du 1:5 c'est à dire que pour 5 ml vous avez 1 g de plante
5ml correspond environ à 120 gouttes
je vous invite consulter ce article https://www.altheaprovence.com/doser-poudres-rapport-infusions/
Pierre dit
Bonjour,
Tout d'abord merci pour ce site riche d'informations précieuses.
Quelle nombre de gouttes d'une teinture mère, préparée comme dans l'article, serait préconisé pour le traitement de la dépression saisonnière ?
Merci pour votre réponse !
sabine dit
bonjour Pierre
en règle générale , si on ne prend pas de médicaments , très important, le millepertuis ne s'entend pas beaucoup avec les médicaments allopathiques et même peut être contre productif voir dangereux pour un traitement dont il risque de contrer ses effets, donc je répète d'une manière générale et non pour un cas particulier qui demande une attention particulière
on parle de 20 à 40 gouttes 3 fois par jour
et pour la dépression saisonnière , le millepertuis entre dans un protocole global
Pierre dit
Je me rends compte que j'ai oublié de vous répondre !
Merci infiniment pour le temps que vous consacrez à répondre à tout ces commentaires, vous offrez des conseils précieux à nombre de personnes et ça fait un très chouette boulot pour l'autonomie en santé.