Patrice de Bonneval
« Je suis pour le monopole de la compétence,
pas pour le monopole des plantes »
J’ai eu le plaisir de rencontrer Patrice de Bonneval à l’Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales (ELPM).
Patrice est l’un de ces personnages qui ne peut pas vous laisser indifférent. A la fois rebelle et visionnaire, il a été le grand défenseur de l’herboristerie Française ces dernières décennies. Propriétaire de l’Herboristerie Bonneval à Lyon, directeur de l’ELPM, fondateur de l’initiative internationale « Herbalistes Sans Frontières », Patrice continue sa quête en tant que défenseur et éducateur. Il m’a accordé quelques heures d’entretien qui m’ont donné beaucoup de plaisir. Je les partage ici avec vous.
Si vous avez l’occasion, passez à l’herboristerie Bonneval à Lyon, ou commandez par internet. Vous ne serez pas déçu.
Patrice, raconte-nous comment tu as débuté ta carrière
Je suis pharmacien de formation. J’ai appris les plantes en pharmacie. A l’époque, on nous apprenait la matière médicale avec une trentaine de plantes, sans nous dire à quoi elles servaient car cela était réservé aux médecins. Ma question naïve était : « pourquoi les médecins sont capables de répondre et pas nous ? » Mais les médecins n’apprenaient pas eux non plus ! Ils n’avaient pas les outils pour prescrire. J’ai commencé à sérieusement m’intéresser aux plantes car je voulais des réponses.
J’ai acheté ma pharmacie, et j’ai tout de suite mis un rayon herboristerie important. J’avais même marqué « herboristerie » sur ma croix. C’est la seule croix de France avec cette mention. Ce qui m’a valu des plaintes de tous les pharmaciens du coin auprès du conseil de l’ordre. Le conseil n’a pas pu me l’interdire car j’étais pharmacien. La croix existe toujours aujourd’hui.
A l’époque les livres sur les plantes n’existaient pas. Il y avait le Valnet, qui est tout à fait inutilisable, car il donne toute les utilisations de toutes les plantes, sans la clé pour pouvoir y arriver (NDR : Jean Valnet « La Phytothérapie », 1986). Mais il avait le mérite d’exister, et je me suis débrouillé avec ça. Ma pharmacie n’était pas là juste pour distribuer des médicaments, mais aussi pour donner des conseils. J’ai donc appris sur le tas lorsque les gens venaient dans ma pharmacie.
Plus tard, j’ai repris l’herboristerie de M. Bernadet, herboriste diplomé, en 1979. Bernadet était l’un des derniers (NDR : le diplôme a été supprimé en 1941 par le régime de Vichy), et il y avait à l’époque trois herboristeries à lyon. C’était le début de l’herboristerie Bonneval.
Les herboristes diplomés de l’époque en savaient-ils beaucoup sur les plantes ?
Contrairement à ce que l’on croit, ils ne faisaient pas d’études poussées. Je le sais car j’ai les programmes. Ce sont des gens qui ont eux aussi beaucoup appris seul, sur le tas. M. Bernadet par exemple était savant dans les plantes. Ces gens là savaient tout et plein de choses, mais ceci ne venait pas de la formation.
Comment l’Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales est-elle née ?
Dans les années 80, tous les clients de l’herboristerie voulaient apprendre. J’ai donc commencé à donner des cours du soir. Je m’endormais parfois car j’étais fatigué. J’ai donc commencé à enseigner le week-end. Et petit à petit, l’école a pris forme, principalement au travers de l’herboristerie.
Je voulais appeler l’école « l’homme et les plantes » et puis ce titre était déjà pris. Car il n’y a pas de plantes médicinales. Il y a un homme malade. La plante s’en fout d’être médicinale ou pas. C’est l’homme qui est malade. Si l’on ne tient pas compte de l’homme dans la vie, dans les consultations, dans les échanges, en politique, ça ne peut pas marcher. J’apprends aux élèves que lorsqu’ils ont quelqu’un en face d’eux, ils doivent parler à cette personne comme si elle était la seule au monde. Sans se forcer. Il faut que ce soit naturel.
Je crois savoir que tu as eu une expérience professionnelle mouvementée...
J’ai eu des périodes difficiles. J’ai été poursuivi en justice par mes collègues pharmaciens. Je suis passé trois fois en correctionnelle. Pareil pour certains de mes collègues herboristes Français. On s’est trouvé confronté à une haine viscérale de certains confères. Pas tous bien sûr, il y en avait beaucoup qu’on ne dérangeait pas.
En fait, cela m’a fait connaitre. Mais je n’ai pas su en profiter comme l’a fait Mességué à la même époque. Je n’avais pas envie de me faire connaitre de cette manière là. Je ne voulais pas gâcher ma vie pour gagner de l’argent. Et puis de toute façon je ne savais pas faire cela. Cela m’a plutôt poussé à enseigner, à conseiller les gens.
Comment le marché des plantes médicinales a-t-il évolué ?
Autour de moi, pendant que je développais l’herboristerie, les magasins diététiques se sont montés. Eux n’ont pas du tout mis leur travail dans les plantes, ils l’ont mis du coté des compléments alimentaires car les labos étaient là pour les fournir. Et tout cela avec un manque de compétence totale pour la plupart.
A chaque fois qu’une erreur s’est produite au travers de ces magasins, cela nous est hélas tombé dessus. Nous avons par exemple vu des morts causées par l’huile essentielle de sauge prise en interne. Les huiles essentielles étaient prescrites sans savoir ce qu’elles causaient.
Un jour par exemple j’ai vu débarquer une dame à l’herboristerie qui ne se sentait pas bien car elle avait pris trop d’huiles essentielles en interne. Elle ne les avait pas achetées chez moi. Elle me montre et sort 12 flacons de sa poche et elle avait pris 3 fois 3 gouttes de chaque huile pendant 3 jours sur les conseils d’un magasin diététique, qui n’avait pas le droit de faire de mélanges, et préférait donc vendre 10 flacons sans comprendre que cela était dangereux.
Je l’ai envoyée aux urgences. Mais personne aux urgences ne savait quoi faire. J’ai dû aller aux urgences à 3 heures du matin pour les aider à découvrir les principes actifs.
La meilleure des défenses contre ce genre de problème, c’est la compétence et l’enseignement. Cela ne sert à rien d’interdire, il faut apprendre aux gens.
Les gens sont-ils de plus en plus friands d’huiles essentielles ?
Ces dernières années, c’est ce qui a marché le plus. L’aromathérapie est facile à utiliser, ça sent bon, tout le monde peut conseiller les huiles essentielles, et on croit qu’on va tout soigner avec. Ce qui fait qu’il y a un grand danger actuellement avec l’aromathérapie, et cela va nous retomber sur le dos, car par la suite elles ne seront vendues qu’en pharmacie.
Sauf si l’on vend certaines huiles comme alimentaires. Pour la lavande par exemple, si on la vend comme alimentaire ou comme pulvérisant, ça va. Si on la vend pour soigner, ça ne va plus. Pour la même huile, il y aura 4 ou 5 étiquetages différents. C’est ridicule.
Est-il plus facile d’accéder à la plante aujourd’hui ?
Ce qui a effectivement changé ces dernières années, c’est la facilité pour trouver des produits, l’ouverture au grand public de la plante, et le goût du miracle.
On parle beaucoup plus des plantes. Mais de là à se soigner avec les plantes, il y a encore un pas à faire. Beaucoup viennent nous voir après avoir vu le médecin, et demandent au médecin son avis sur les plantes. A une époque, les médecins disaient « si Bonneval vous a dit ça, suivez-le, mais alors ce n’est pas la peine de revenir me voir », maintenant c’est « si Bonneval vous a dit ça, écoutez-le, mais on va tout de même faire un traitement en même temps ». Non pas parce qu’ils croient plus aux plantes qu’avant, mais parce qu’ils ont peur de perdre leurs clients.
Aujourd’hui, il y a beaucoup moins d’herboristeries, mais on en parle plus. Les pharmaciens ont marqué « herboristerie » sur leur boutique suite à Rika Zaraï et son livre (NDR : Rika Zaraï, « Ma médecine Naturelle », 1986). Les pharmacies continuent de vendre des gélules qui sont inefficaces les trois quarts du temps. Les compléments alimentaires, ce sont les labos qui décident, c’est un produit qui est « propre », avec des fiches délivrées par les labos pour faire du conseil.
Vendre des plantes, c’est sale, ça tient de la place, et ce n’est pas rentable. Les pharmaciens ne croient pas en la plante, et ils ne sont pas formés pour ça. La botanique n’est plus enseignée en fac. On leur apprend 20 ou 30 plantes, et ils ont droit à en délivrer 500 ou 1000. Et nous, les herboristes, nous avions 500 plantes, on les connait bien, mais on n’a pas le droit de les délivrer.
Aujourd’hui le commerce a pris le pas sur la compétence. C’est triste.
Les nouvelles lois sont donc clairement inadaptées ?
Oui. Ce qui change avec l’Europe, dans le mauvais sens du terme, et avec la France, dans le plus mauvais sens du terme, c’est la chose suivante : il faut savoir d’où vient la plante, comment elle a été acheminée, quels sont ses composants actifs, etc. Il vient un moment où ce n’est plus une plante mais un médicament. Personne ne peut le comprendre.
Les exigences envers les fournisseurs de plantes sont les mêmes que pour un laboratoire pharmaceutique ! Les plantes doivent rester dans des pièces fermées et propres par exemple. J’ai travaillé pour certains de ces labos dans ma carrière. Des inspecteurs me disait « il y a de la poussière dans votre salle ». Je répondais « mais monsieur, c’est bien normal, ce sont des plantes ! ». Ils ne voulaient rien savoir, les inspecteurs appliquent une règlementation qui n’est pas adaptée aux plantes.
Cailleau s’est fait descendre en flammes car il n’a pas voulu devenir un laboratoire (NDR : Cailleau était l’un des gros fournisseurs de plantes en vrac, le principal en France, ne servant que les professionnels). La société a été vendue à un pharmacien qui va finalement en faire un labo. C’est tout de même le plus vieux fournisseur de France ! J’ai connu le père Cailleau qui était un homme extraordinaire.
Maintenant ils voudraient nous faire appliquer les mêmes règles dans les herboristeries. Il faudrait une pièce spéciale pour recevoir les plantes et les mettre au carême pendant 3 semaines, ensuite faire des analyses, et lorsqu’on délivre les plantes, il faudrait une fiche avec toutes ces informations sur le sachet. Et lorsqu’on a un mélange de 10 plantes, on fait quoi ? Et lorsqu’on a réussi a faire 40 sachets dans la journée, il nous reste juste le temps d’en vendre 2 !
La loi confond la pharmacie, le médicament et la plante. La plante n’est pas un médicament. Bientôt l’herboristerie ne pourra se fournir qu’en laboratoire pharmaceutique.
Et les petits agriculteurs qui nous livraient jusque là, on en fait quoi ?
Et les cueilleurs on en fait quoi ?
Il faut que tout le monde vive !
Et tout le monde a vécu jusque là sans problème d’intoxication.
On nous a interdit la badiane à cause d’une personne qui avait donné trop de badiane à son bébé qui en a fait une intoxication qui n’était pas bien grave. Mais cette personne a déposé une plainte, et on a interdit la badiane à tout le monde pendant au moins un an ou deux ! Alors qu’on continuait à vendre de la badiane en supermarché pour des fins alimentaires ! Les experts des douanes m’ont dit : « oui mais ce n’est pas la même législation ». C’était dangereux dans l’herboristerie, mais pas au supermarché, alors que le supermarché n’y connait rien à la plante.
Les 148 plantes qui ont été libérées pour la vente libre l’ont été sous pression des labos de compléments alimentaires (NDR : voir article de loi D4211-11 modifié par le décret n°2008-841 du 22 août 2008 - art. 1). Prenons le cas de l’aubépine. A l’herboristerie nous n’avons pas le droit, d’après cette loi, de vendre les feuilles et les fleurs d’aubépine. Trop dangereux nous dit la loi. Probablement si l’on tombe dans le buisson d’aubépine la tête la première (rires) ! On ne peut vendre que les fruits ! C’est n’importe quoi (NDR : cette loi dicte effectivement quelle partie de la plante doit être vendue et pas d’autres - peu importe que la graine de bardane est aussi efficace que la racine, c’est la racine qui doit être vendue).
En ce qui concerne la proposition pour un nouveau diplôme d’herboriste : les 148 plantes seraient tout à coup réservées à ces nouveaux herboristes. Les autres n’auraient droit de rien vendre. Ces plantes sont libres aujourd’hui. On veut les sortir du marché !
Aujourd’hui à l’herboristerie, je me permets de toujours aller vers ces petits producteurs, car je vois cela comme ma responsabilité tant que je suis là. Mais cela ne durera pas.
Il est difficile d’acheter des plantes chinoises et ayurvédiques en France
Oui, elles sont interdites en herboristerie, donc il faut aller voir du coté des « compléments alimentaires » qui tombent sous une autre législation. Sauf le ginseng, l’eleutherocoque, le gingembre, et certaines autres qui sont bien connus chez nous aujourd’hui. Par contre, les autres plantes qui arrivent sous forme de gélules de l’étranger, on ne sait pas ce qu’il y a dedans. C’est le goût du miracle.
Pourquoi ne pas conseiller les plantes françaises à la manière chinoise ou ayurvédique ? Ce serait beaucoup mieux. On doit d’abord utiliser les plantes dans le milieu dans lequel nous vivons. Nos plantes françaises sont aussi miraculeuses que les étrangères. Les plantes provençales sont des miracles permanents - le thym, le romarin, la sauge, le serpolet. Elles sont extraordinaires.
La camomille et la gentiane sont deux de nos plantes les plus puissantes. Personne n’a d’équivalent à la gentiane. Mais cela ne plait pas aux gens. Trop vulgaire.
Pourquoi faut-il faire travailler les herboristeries qu’il nous reste ?
Car nous privilégions le conseil d’abord. C’est la base du métier et c’est cela qui fait la différence entre nous et les autres magasins.
Je suis pour le monopole de la compétence, pas pour le monopole des plantes.
Il faut venir dans les herboristeries car nous avons la compétence de choisir les bons fournisseurs et les bons labos. Il faut venir dans les herboristeries pour notre amour des plantes, de la nature, et de l’être humain.
Comment nous, les citoyens, pouvons faire bouger les choses ?
En participant aux congrès des herboristes, en consommant les plantes, en écrivant des articles, en parlant des plantes. Pareil pour les teintures mères, il faut encourager les gens à les fabriquer eux-mêmes.
Faites un grand jardin de plantes à plusieurs pour que tout le monde puisse s’y servir. J’incite tous les élèves de l’école et tous les clients du magasin à aller faire pousser dans leur jardin les plantes interdites. Et ça, on ne nous l’a pas encore interdit !
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
vincent dit
quand mr bonneval dit que valnet ne donne pas la clef pour utiliser les plantes, de quoi parle t'il exactement?
des dosages? de comment choisir telle plantes en fonctions des troubles de la personne? des utilisations les plus appropriés,?
merci d'eclairer ma lanterne 🙂
sabine dit
Bonjour Vincent
je vous invite à lire l'article sur le livre, Christophe nous en donne des clefs 🙂 https://www.altheaprovence.com/blog/la-phytotherapie-de-jean-valnet/
Estelle dit
Bonjour,
il semblerait que le site de l'herboristeriecroixrousse-lyon.com ne soit plus en ligne. C'est le lien que vous indiquez au début de votre article commandez par internet.
sabine dit
Bonjour Estelle
effectivement le lien n'était plus bon, merci de nous le signaler, c'est restauré maintenant 🙂
Estelle dit
merci,
c'est bien mieux ainsi, on est moins perdu 🙂
TAILLY Christiane dit
Peut-on trouver des plantes biologiques ????
Christophe BERNARD dit
On trouve des plantes de qualité bio mais cela reste rare aujourd'hui dans les herboristerie. La seule qui me semble avoir une bonne offre est l'herboristerie du Valmont. Mais ça c'est pour les grosses boutiques. Chez les petits producteurs, vous trouverez beaucoup plus de plantes bio. Vous pouvez aller fouiner dans ma liste ici, section "producteurs/cueilleurs" : https://formation-plantes-medicinales.com/fournisseurs-de-plantes/
Véro dit
Merci Christophe Bernard pour vos articles, vos conseils et votre travail en tant qu'herboriste.
Il y a tellement peu de voix qui s'élèvent pour attirer l'attention du grand public sur d'autres moyens, d'autres possibilités de se soigner, de vivre et de respecter notre environnement.
En plus vous le faites de façon positive !
La majorité des gens ne peuvent ou ne veulent pas voir qu'ils sont victimes de manipulations de la part de ceux qui détiennent le pouvoir (c.a.d. l'argent) et veulent nous vendre leurs produits. Qu'il s'agisse de médicaments ou d'aliments, les effets sont les mêmes, il nous rendent malades et nous rendent dépendants.
Bravo de nous faire connaître l'herboriste Bonneval.
Prenons notre vie et notre santé en main, ne soyons plus des assistés.
Agissons de façon positive et constructive pour une meilleure santé, une meilleure société.
Christophe BERNARD dit
Merci Véro pour ce témoignage et cet appel à l'action.
Hervé MARTIN dit
Voilà un discours tonique qui fait plaisir...
Merci, solidairement !
Jacques B. Boislève dit
Les pharmaciens, les labos de compléments, les boutiques diététiques et les amateurs qui vendent leur productions sur les marchés, ont aidé à valider que les plantes étaient finalement des bons placebos, parfois de gentils remèdes pour les petits bobos.
Quelle place reste-t-il pour un usage optimal des plantes, qui décoiffe bien des idées reçues ?
Une petite, locale, mais réelle.
L'important est que cela vive.
Merci à toi Christophe, à Patrice et à quelques autres d'être là.
sabine dit
en réponse à zed
l
La transmission qui nous est offerte, avec respect et amour, ne nous transforme pas en apprenti médecin ! Ce n'est pas l'objectif de cette école ! Par contre elle nous met en face du choix de dire : puis je reprendre mon libre arbitre vis à vis d'une dictature toute puissante médicale ? puis je prendre MA santé en main , non seulement au travers de mon alimentation, vis à vis de la découverte du fonctionnement de notre corps, vis à vis de la relation que nous entretenons avec notre environnement !
cette école d'herboristerie nous ouvre des horizons de liberté que je compte bien explorer !
Cela ne nous empêche pas (au contraire) d'aller trouver nos médecins pour les diagnostiques et de pouvoir discuter en connaissance de cause des différents traitements à trouver pour notre mieux être ! c'est l'apprenti-sage de la liberté !
l'approche botanique qui nous est aussi offerte nous rempli d'émerveillement et de joie ! C'est un univers à portée de coeur qui nous est offert et j'en suis bien aise !
alors grand merci à Patrice de Bonneval et de tous nos formateurs ainsi qu'à Christophe pour leur générosité
zed dit
Bonjour Sabine,
Je suis globalement en accord avec votre affirmation dans la mesure où il est explicite que l'école herbaliste n'est pas une prépa médecine!
N'en demeure pas moins que ce témoignage insiste sur le fait que l'herbaliste/herboriste dérange beaucoup de monde en témoigne cette ambiguïté persistante sur laquelle il doit jouer constamment pour ne pas se retrouver en prison et/où avec des milliers d'euros d'amende.
On peut tout a fait avoir une démarche de développement personnelle comme la votre qui en plus de vous combler d'aise parait parfaitement épanouissante; on peut aussi s'interroger sur les débouchées, les issues possibles pour les personnes passionnées qui voudraient en faire leur métier.
sabine dit
bonjour zed
oui l'herboriste ou herbaliste (ce qui englobe tout un savoir/pratique) est hors des sentiers/ autoroute où les lois liberticides veulent nous envoyer comme du bon bétail bien docile!
je pense que nous vivons une dictature (et je pèse mes mots)
alors que faire ? : résister , apprendre à naviguer.....
dans une des définitions sur la Vie , une m'a interpellée un peu plus : qu'est ce que vivre ? : vivre c'est s'adapter !
et s'adapter dans un milieu hostile et bé c'est devenir inventif, c'est trouver de nouveaux passages, c'est inventer nos débouchés....c'est admettre que cela ne va pas nous tomber tout cuit dans le bec....ça demande de cultiver et de faire pousser nos neurones...
ce qui me rend "espérante" c'est que souvent l'humain trouve des solutions lorsqu'il est confronté à de gros obstacles ou voire même à l'impossible admis ! valà valà
bonne journée
sabine dit
bonjour Christophe
Etant élève en 1ère année à l'ELPM à Aspet (antenne du sud ouest ) je ne peux que cautionner votre article !
Nous avons eu le plaisir de faire la connaissance de Patrice de Bonneval venu se présenter et partager l'état d'esprit de l'école des plantes ! son intervention captivante m'a vraiment conforté dans cette recherche (avec amour et respect) de la relation que nous pouvons avoir avec Dame Nature (dont nous faisons intégralement partie )!
encore un grand merci
zed dit
Merci pour ce témoignage précieux !
L'herboriste piétine trop de plates bandes: celle du docteur et celle du laboratoire.
Ces deux là ont souvent un limite très mitoyenne avec celle du pharmacien.
Ces trois castes sont particulièrement efficaces car largement introduites et représentées dans toutes les sphères politiques et lobbyistes.
Peut t'on devenir herboriste sans vouloir soigner?
Peut t'on soigner sans empiéter sur le pré carré des toubibs?
Peut t'on conseiller des choses communes sans détruire le "marché" pharmaceutique.
Un bon herboriste est t'il nécessairement un commerçant?
L'exercice illégal de la médecine parait être une notion élastique, implacable et très pratique pour certains.