Harmoniser son cycle avec les plantes
Je remercie Céline Ketterer d'avoir écrit cet article sur le cycle féminin. Céline est herbaliste et offre des ateliers et consultations dans la région de Foix, en Ariège. Vous pouvez aller visiter son site ici : www.celineketterer.com. Maintenant, parole à Céline...
Pour introduire ce sujet, je vous propose un petit retour en arrière, dans nos traditions ancestrales. Le temps des règles y était considéré comme sacré, un moment où les femmes se retrouvaient entre elles pour marquer un temps de pause. L’occasion d’être en connexion profonde avec leur intuition, leur féminité et transmettre les enseignements aux plus jeunes.
Avec le temps, ces rituels se sont perdus, ou transformés. Dans certaines civilisations et religions, les règles étaient considérées comme impures et pouvant porter malheur au peuple. Les femmes étaient alors mises à l’écart, par peur de ce pouvoir féminin, très fort au moment des lunes. Cela eu comme conséquence la perte de ce lien sacré avec la nature cyclique des femmes et beaucoup d’entres elles mirent dans l’ombre leurs qualités féminines.
Dans nos sociétés basées encore essentiellement sur des valeurs masculines, il est difficile mais pourtant essentiel de reprendre contact avec ce cycle, et de le respecter. Essentiel de s’accorder des temps de pause d’intériorisation, de connexion avec soi.
Les symptômes prémenstruels et menstruels sont souvent le reflet d'un manque d’écoute de ses besoins. Si l’on compare le cycle aux 4 saisons, le printemps serait la phase préovulatoire, de la fin des règles à l’ovulation. C’est une période d’expansion, le temps d’être dans l’action. On a l’énergie de concrétiser nos projets.
L’été correspondrais à l’ovulation, et rime avec rayonnement, expansion, épanouissement, énergie maternelle. On attire à soi, les projets se réalisent. L’automne représenterait la phase prémenstruelle, entre l’ovulation et les règles. On observe un retour vers l’intérieur. C’est un bon moment pour la réflexion, la visualisation, trier ce qui est bon pour soi et se détacher du reste.
La période menstruelle serait associée à l’hiver. Lors de la saison froide, le corps a besoin de plus de repos, de calme, d’intériorisation. Tout se passe à l’intérieur et on ne voit que très peu de manifestations à l’extérieur. Nous sommes moins amenés à sortir dehors, la terre se régénère, rassemble son énergie afin d’avoir assez de ressources pour un printemps vigoureux.
C’est pareil pendant les règles. D’ailleurs, je pense que les femmes s’entendent sur le fait qu’il est rare d’avoir envie de courir un marathon ou de déborder sous les activités à cette période ! Il n’est pourtant pas toujours possible de prendre un, deux ou même trois jours OFF chaque mois. Cependant, en donnant plus d’espace à vos besoins et grâce à votre créativité, vous verrez qu’il est possible de vivre ce moment plus en accord avec votre rythme.
En prenant 1h de pause, en faisant garder les enfants un soir, en prenant un bon bain, en méditant avant d’aller dormir, en ne prévoyant rien ces soirs là. L’idée est de prendre du temps pour soi et d’être avec soi.
Car si l’on essaie de vivre toute l’année comme en été, vous l’avez bien compris, on s’épuise. Cycle après cycle, les manques se font de plus en plus marqués et des symptômes apparaissent.
Faire un bilan
Le moment des règles est idéal pour faire le bilan de son mois. Observer les émotions et sensations présentes peut nous montrer ce qui est présent en nous tout le mois, mais auxquelles on ne donne pas forcément de l’attention. « Est-ce que je me suis assez occupée de moi ? Ai-je dis tout ce que j’avais à dire ? » La sensibilité est augmentée, ce qu’on pouvait tolérer ou mettre de côté le reste du temps prend alors plus de place. Il devient nécessaire de s’exprimer, et de poser des actions concrètes pour retrouver l’harmonie.
Aussi, l’âme, l’esprit, le cœur ont besoin d’être nourri au même titre que notre corps physique. Cela passe aussi par la créativité, le dessin, la musique, du temps entre femmes, la méditation, la nature, le yoga…
En bref, trouvez ce qui vous fait vibrer et pratiquez-le régulièrement !
D’un œil plus physiologique…
C’est une vraie danse hormonale qui se produit tous les jours chaque mois dans le corps des femmes. Pas un jour sans le même taux de chaque hormone.
Œstrogènes, progestérone, LH, FSH, de quoi se mélanger les pinceaux. Pour faire simple, les œstrogènes et la progestérone sont produites par les ovaires. L’hormone lutéinisante (LH) et l’hormone folliculostimulante (FSH) sont sécrétées par l’adhénohypohyse, sous l’influence de l’hypothalamus.
Ces hormones s’influencent constamment entre elles et régulent l’entièreté du cycle féminin. Elles sont les messagères entre les différents organes et permettent la maturation de plusieurs ovules chaque mois, le développement de l’endomètre de l’utérus pour alimenter l’ovule si fécondé. Mais pas seulement, elles agissent aussi sur le cerveau, l’humeur, les os, les sens, et le système cardiovasculaire.
Le système endocrinien est influencé par le stress, l’alimentation (pesticides, plastique, polluants), les produits que l’on met sur notre peau, le sommeil, la santé du foie, la prise d’anovulants…
Lorsqu’on veut rétablir un trouble du cycle hormonal féminin, tous ces aspects sont à explorer.
Nos alliées les plantes
Pendant les règles, l’utérus se contracte afin d’aider l’endomètre à se détacher. Cela peut occasionner des crampes, plus ou moins fortes selon les femmes et la période de vie. Lorsqu’il y a de la stagnation dans le bassin, ces crampes peuvent être très douloureuses.
Les plantes emménagogues comme l’angélique, l’achillée, l’armoise et la sauge aident l’utérus à se contracter efficacement et à diminuer la douleur en amenant du mouvement et de la fluidité dans le bassin. Si la chaleur vous fait du bien, le gingembre sera votre allié. Il réchauffe, et stimule la circulation là ou il y en a besoin.
L’angélique (Angelica archangelica) dynamise la circulation dans le bassin tout en diminuant les spasmes de l’utérus. C’est une plante amère, et réchauffante, indiquée lors de crampes menstruelles soulagée par le chaud, saignements irréguliers, peu abondant ou absent. Les phytoestrogènes qu’elle contient (molécules qui ressemblent aux oestrogènes) aident à réguler les taux de ces hormones dans le corps et harmonise le cycle.
Eviter cependant lors de saignements trop abondants, et de troubles liés à trop d’œstrogènes (fibrome, kystes ovariens…)
Douce et réconfortante, la lavande (Lavandula officinalis) réduit les spasmes et décontracte les muscles en plus d’amener du mouvement dans le bassin. Elle calme aussi l’anxiété et aide à trouver le sommeil. C’est une belle alliée à mettre dans son bain, sur l’oreiller ou en diffuseur. Utiliser la teinture ou l’huile essentielle en externe, sur le bas ventre.
La camomille allemande (Matricaria recutita) emménagogue elle aussi, calme lors d’hypersensibilité, hyperémotivité, lorsque tout nous agresse. Elle est anti-inflammatoire et calme lorsque la douleur est dans le bas du dos et descend dans les jambes.
Pour tonifier l’utérus le framboisier (Rubus idaeus) est une plante de choix. Il harmonise le cycle féminin, accompagne les femmes de l’adolescence à la ménopause en passant par la grossesse, l’allaitement… Il permet un travail en profondeur, nourrit les tissus et renforce le plancher pelvien. Il est nutritif, alcalinisant, riche en tannins et minéraux essentiels à la bonne santé des organes féminins.
Le framboisier est aussi d’une grande aide pour tous les problèmes de traumas de la matrice (fausses couche, avortement, viol, …) On utilise les feuilles, en infusion longue en vinaigre ou en teinture.
Une des causes de symptômes avant et pendant les règles est un foie surchargé ou fatigué. En médecine chinoise, le foie est responsable de la libre circulation de l’énergie (émotions) et des fluides (sang, lymphe) dans le corps. Il est aussi responsable de laisser descendre le sang des menstruations lorsque c’est le moment. Si son énergie stagne car trop de toxines à gérer, manque de mouvement ou retenue émotive, les liquides du corps vont être amenés à stagner eux aussi et les règles auront du mal à démarrer. Cela produit des symptômes tels que : douleurs dans le bas du dos, qui descendent dans les jambes, migraines, fatigue le matin, irritabilité, seins tendus, constipation.
Ces symptômes commencent habituellement la veille et s’améliorent après le premier jour des règles, dès que le mouvement a commencé.
Dans un tel cas, manger vert, boire plus d’eau, faire du sport régulièrement, apprendre à exprimer ses émotions et diminuer les toxines environnementales aidera grandement à diminuer ces symptômes.
Voilà qui m’amène à parler du pissenlit (Taraxacum officinale).
Cette plante si commune, mais si aidante pour le foie. La racine a une action drainante sur cet organe, et l’aide à faire son important travail de détox du corps. Elle amène les fluides à bouger afin d’éliminer les toxines efficacement. Très utile lors d’irritabilité, fatigue, seins tendus, nausées le matin, douloureux avant les règles.
L’achillée (Achillea millefolium) est une autre plante merveilleuse pour les femmes. Amère, anti-inflammatoire, et emménagogue, elle stimule le foie, amène du mouvement dans le bassin, et va donc aider à déclencher des règles qui se font sentir mais ne viennent pas. Riche en tannins, elle diminue des règles trop abondantes.
Elle améliore les conditions associées à trop d’œstrogène, grâce à sa fonction hépatique, et ses phytostérols qui aide à diminuer l’excès d’œstrogène en circulation.
La sauge (Salvia officinalis), quand à elle, tonifie le système reproducteur. On l’utilise lors de menstruations irrégulières ou absentes. Du fait de sa teneur en tannins, elle diminue les saignements trop abondants. Antispasmodique et emménagogue, on la conseille lors de crampes menstruelles. Elle est aussi bactéricide et antifongique. La sauge est tout indiquée aussi en période de ménopause, en aidant à la transition hormonale et en diminuant les bouffées de chaleur, sujet d’un prochain article. Elle est contre-indiquée lors de grossesse ou allaitement.
Une autre belle alliée est l’agripaume (Leonorus cardiaca). Son nom latin nous le dit, l’agripaume donne du lion au cœur. Si vos règles riment avec mélancolie, intensité émotive, anxiété, l’agripaume vous aidera à traverser cette phase de manière plus sereine. Tonique utérine, elle aide à régulariser le cycle et soutien en période de transition afin de rester centrée. Eviter cette plante en cas d’hypotension.
La perte de sang peut engendrer de la fatigue, du fait d’avoir moins de globules rouge qui oxygènent les cellules. Dans ce cas, l’ortie (Urtica dioica) saura vous redonner de l’énergie. Elle est très riche en minéraux, en fer, et augmente l’oxygénation du sang. Infusion longue de la feuille, avant floraison.
Voilà un aperçu des plantes qui soutiennent la femme durant son cycle, malgré qu’il en existe une ribambelle d’autres ! A chacune de trouver celles qui vous conviennent.
Céline Ketterer, herbaliste
www.celineketterer.com
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Marie dit
Bonjour, Pouvez-vous m'indiquer la posologie pour préparer a l'accouchement et a prendre au début du 9eme mois en tisane les feuilles de framboise et la sauge officinale ? Merci
sabine dit
bonjour Marie
difficile de donner un conseil personnalisé, tout dépend des personnes, disons que d'une manière générale , à partir du 3ème trimestre on peut pendre entre 3-4g par tasse à raison de 2 tasses par jour, mais comme je le disais les règles générales ne s'appliquent pas à tout le monde et de toute façon toujours demander l'avis du pharmacien ou du médecin avant d'entamer un quelconque protocole
sabrina ML dit
bonjour,
quelle plante ou bourgeon recommanderiez vous dans un exces de testpstérone et progestérone en 2e partie de cycle chez une femme 40ans , sans surpoids, alimentation équiloibrée et flexitarienne? Dans ma bible de phytothérapie, je ne trouve rien qui agisse pour ralentir la testostérone... Du coup je me demandais si cela existait ou s'il fallait plutot regarder du coté de l'homéopathie.
Par ailleurs, hormis un témpéramment un peu trop 'yang', qu'est-ce qui pourrait expliquer ce déséquilibre?
merci!
sabine dit
bonjour Sabrina
je ne saurais vous dire ; si il n'y avait que hyperandrogénie on a le gattilier mais ce dernier est incompatible avec excès de progestérone , donc on pourrait se tourner vers pivoine et réglisse , par contre je ne peux pas vous proposer de dosages car il faudrait en savoir d'avantage ce qui n'est pas le but du site
Sabrina ML dit
Merci! Je ne connais pas les propriétés de la pivoine , je vais regarder ca. Merci!
Magali dit
Bonjour,
Je voulais savoir si le bourgeon de pommier pouvait être aidant pour diminuer les bouffées de chaleur, dans le cas aussi où une personne présente un fibrome utérin. ( la sauge, l’actée entre autres étant déconseillées puisque œstrogènes-like). Si oui, pouvez-vous me conseiller la forme et les dosages svp?
Un grand merci!
Belle journée
sabine dit
bonjour Magali
oui le bourgeon de pommier peut être utilisé dans un contexte bouffées de chaleur , pour les dosages je ne saurais vous dire
disons que la sauge et l'actée n'ont pas forcément un rôle à jouer dans un contexte fibrome, tout d'abord il est important de mettre en place une stratégie qui englobe plusieurs axes (par exemple baisser l'influence des oestrogènes (le gattilier est judicieux dans cette action, il faut accorder de l'importance à la circulation pelvienne et lymphatique ( , savoir sur quels symptômes agir aussi peut aider
Maud dit
Bonjour, quelles plantes conseillez-vous pour la déprime post règles ? Je n'ai aucun problème de douleurs physiques, mais moralement l'arrivée de mes règles est une horreur, tous les mois je suis "au bout de ma vie", alors que quelques jours avant, je suis une bête de compét'.
Merci.
sabine dit
bonjour Maud
difficile à dire d'une façon particulière, mais peut-être qu'une complémentation déjà en magnésium et omega3 pourrait aider, vous dites arrivée des règles et post règles , déjà il faut définir si juste pendant ou combien de temps après etc... bref trop complexe pour proposer une réponse satisfaisante
GUERIN Piere dit
L'Actee noire agit très bien sur le système nerveux durant les menstruations, mais aussi durant le SPM (Depression, anxiete, etc.). Attention, elle est abortive et emménagogue. Utiliser de préférence en teinture mère a l'alcool.
Palmira dit
Bonjour à tous, Christophe utilises-tu ou recommandes-tu également l'usage les feuilles de gattilier ? et sous quelle forme ? Tisane ou teinture également ? Quelle serait la meilleure époque pour les récolter ? Bonne journée
sabine dit
bonjour Palmira
oui Christophe nous dit qu’accessoirement on peut utiliser les feuilles , mais n'en a pas l'expérience
Lou dit
Bonjour, conseillez-vous des plantes progestérone like en début de grossesse (sous forme de tisane par exemple ou d'EPS), notamment pour éviter les fausses couches ? J'ai lu sur internet que c'est déconseillé.
sabine dit
bonjour Lou
surtout en début de grossesse on ne conseille aucune plante
Lou dit
Merci pour la réponse! La gemmothérapie (pommier) pourrait convenir?
sabine dit
bonjour Lou
désolée mais le pommier est déconseillé pendant la grossesse ,
il y a bien le shatavari (poudre), en médecine ayurvédique, qui serait réputé pour prévenir les fausses couches, mais je n'ai pas de recul dessus, et il y aurait un bémol avec la prise de teinture donc c'est juste une information à creuser car le sujet est délicat à traiter
Carine dit
Bonjour Sabine et Christophe!
Savez-vous si le chêne en bain de siège pour aider un ectropion du col de l'utérus peut être indiqué en cas de grossesse ? C'est peut-être trop riche en tanins ... je suis enceinte de 3 mois.
Quelle serait les tisanes que vous conseilleriez pendant la grossesse ?
Merci merci beaucoup!!
sabine dit
Bonjour Carine
Christophe n'a pas l'expérience sur le sujet mais il dit que si on réfléchit au problème : la muqueuse qui est supposée être à l’intérieur du col de l’utérus s’étend autour de son ouverture. En général, l’extérieur du col, dans sa partie exposée au vagin, est recouvert d’une couche relativement résistante. Là, on a un tissu glandulaire et beaucoup plus fragile exposé, du coup il devient rouge et enflammé, douloureux.
Donc l’exposition de ces tissus aux tanins n’est pas une mauvaise idée. Il faudrait rajouter des plantes réparatrices et anti-inflammatoires : souci, plantain, millepertuis, gotu-kola.
Autre challenge, atteindre la zone. Le bain de siège sera à son avis bien trop limité pour atteindre cette zone plus profonde. Il faudrait passer par les ovules (il réfléchit à des protocoles qu'il nous donnera dans le prochain épisode de sa formation sur la femme )
Ensuite, il faudra faire la réflexion par rapport à la grossesse… là encore une inconnue de venir titiller la muqueuse du col… pas mal de questions.
quant aux plantes pendant la grossesse , le sujet est toujours délicat , déjà pendant le 1er trimestre on évite, ensuite c'est du cas par cas et une question de dosage, il vaut mieux se faire accompagner par des personnes professionnelles et votre médecin
mais il en reste quelques unes, qui sont assez fiables , sachant que tout le monde ne réagit pas de la même façon et que ce qui est bon pour les uns peut déclencher des réactions sérieuses chez d'autres et que s'il y a un problème ce seront les plantes qui seront mises en accusation )
par exemple une nutritive comme l'ortie (que l'on peut intégrer comme légume aussi dans notre alimentation)
on peut aussi prendre des infusions avec de la matricaire, la menthe verte (en plante pas en huile essentielle),pétales de roses, hibiscus (karkadé), tilleul (inflorescences), plantain
Carine dit
Bonjour Sabine
Merci à Christophe et toi d'avoir pris le temps d'y réfléchir et répondre! Oui, je trouvais que les mains de siège étaient aussi un peu limités dans leur "portée d'action " . J'ai une formation en aromathérapie et en naturopathie (je n'exerce pas c'était pour moi) mais il est vrai que la grossesse est un moment délicat à "traiter" avec les plantes, surtout en France où l'on reste très frileux à ce sujet voire accusateur comme tu vous l'écriviez plus haut. J'avais pensé aux ovules de karité mais là encore, la flore est tellement chamboulée que l'on a peur de faire une erreur ou une réaction. Ma sage-femme est une partisane des plantes, cela devrait aider 🙂 . J'attends avec impatience les protocoles qu'il mettra en ligne. Merci encore pour vos réponses et votre disponibilité à vous 2! Vous êtes super
sandrine g dit
Bonjour et merci pour ce site rempli de bonnes informations. J'ai un diagnostic de Syndrome des ovaires polykystiques, aucun soucis de thyroide, des hormones féminine proche d'une femme ménaupausé alors que je le ne suis pas, la testostérone élevé. Résultat prise de poids, problème pour gérer l'insuline (je n'ai pas ed diabete mais les symptomes d'un diabete type 2), perte de cheveux en masse, hirsutisme, des regles non régulières, de fortes migraines, je ne sais plus que faire. Je suis sous Metformine mais les effets secondaires me font très peur. Auriez vous quelque chose à me proposer ? Merci
sabine dit
bonjour Sandrine
désolée mais je ne peux vous conseiller dans le cadre du site, je vous invite à vous faire accompagner par une personne compétente
Diane dit
Bonjour, que recommenderiez vous à une jeune femme de 25 ans qui souffre de symptômes liés à un excès d'oestrogènes et une légère hypothyroïdie ? Symptomes: prise de poids, seins gonflés et douloureux presque tout le cycle, acné hormonal, sautes d'humeur... Merci par avance
sabine dit
bonjour Diane
difficile à dire , car un problème de thyroïde même léger peut engendrer un déséquilibre hormonal donc en première intention gérer la thyroïde
ensuite être bien sûre qu'il s'agisse bien d'un excès œstrogénique , car il se peut aussi qu'il y ait un déséquilibre entre progestérone et œstrogène ( progestérone trop bas par rapport aux oestrogènes par exemple , il semblerait que la progestérone ait une action modulatrice sur l'aldostérone l'hormone qui gère (entre autre) la rétention d'eau , donc si progestérone en berne (ce qui donne l'impression d'un excès d'oestrogène) , l'aldostérone s'exprime davantage ce qui peut créer cette sensation de rétention d'eau et de tension des tissus particulièrement au niveau des seins
d'une manière générique (c'est à dire hors cas particulier mais il faut vraiment un conseil personnalisé pour entrer dans les détails) il y a plusieurs axes à aborder
déjà l'alimentation (carences ou excès) c'est la base
ensuite voici une piste générique
l'achillée millefeuille ( tonique de l'appareil reproducteur , circulatoire et décongestionnante)
le gattilier ou l'alchémille (si excès progestérone comme régulateur hormonal ou la sauge si excès oestrogénique (ou le trèfle rouge)
une adaptogène comme l'eleuthérocoque (par exemple) pour stabiliser l'axe hypophyse hypothalamus surrénales
aider le foie (avec par exemple du romarin...)
et dans son cas rajouter des plantes diurétique pour la rétention d'eau (pissenlit (feuilles sèches) verge d'or etc...
Sowinski dit
Bonjour, souffrant de fortes douleurs pendant mes règles ainsi que de saignements très abondants je prends déjà de l Achillee, toutefois suite à une fausse couche que puis je prendre pour apaiser le jeu hormonal ? Merci d avance pour vos précieux conseils.
sabine dit
bonjour Sowinski
difficile de vous proposer un conseil personnalisé dans le cadre du site car chaque femme est différente
par exemple l'achillée est une bonne antispasmodique , décongestionnante et anti inflammatoire et est vraiment adaptée lorsque règles abondantes et douloureuse (on peut l'associer avec du gingembre ou de la matricaire qui sont de bonnes antispasmodiques ) mais il arrive que certaines femmes ne le supportent pas et que la prise d'achillée provoque une augmentation du flux , ce n'est pas fréquent mais pas rare non plus , il semblerait que chez les personnes ayant une constitution plutôt chaude , avec une très bonne circulation l'achillée agirait comme cela donc tout dépend comme je le disais de la personne
lorsque flux trop abondant vous pourriez tester la bourse à pasteur
Sowinski dit
Ok ! Merci bcp pour la réponse ! Bonne journée
Chloé dit
Bonjour ! Et merci pour cet article très intéressant.... Je suis sujette depuis mes deux grossesses à des problèmes de tension très basse (occasionnant des symptômes conséquents qui m empêchent d assumer mes tâches quotidiennes) environ une semaine avant mes menstruations. Cela ne se produit pas à chaque cycle mais plusieurs fois par année et j essaie de mettre en corrélation certains paramètres tel que les phases lunaires, la fatigue, la pression atmosphérique, etc mais je n y parvient pas ! Je soupçonne une montée ou descente trop brusque ou inhabituellement élevée ou basse du taux de certaines hormones mais cela reste une hypothèse difficile à vérifier ! J ai déjà essayé quelques plantes ( comme l alchémille qui m a été conseillée par une connaissance) sans grand résultat .... auriez vous peut être une piste ou un conseil à me donner pour m aider dans mes recherches ? Je vous remercie par avance du temps que vous consacrerez à la lecture de ces lignes et vous envoie mes meilleures salutations....
sabine dit
Bonjour Chloé
avez vous fait vérifier du côté de la Thyroïde?
ensuite le gattilier est souvent la plante utilisée pour les épisodes dérèglement hormonaux mais avant de pouvoir bâtir un protocole il est important d'avoir exploré toutes les pistes physiologiques
Chloé dit
Merci Sabine....j ai déjà étée examinée sous toutes les coutures sans grand résultat..... Je vais me renseigner sur le gatillier....je vous remercie pour votre réponse et votre disponibilité sans faille..... heureusement qu'il y a encore des personnes passionnées !!!
sabine dit
bonjour Chloé
voici un article qui pourrait vous ouvrir des pistes https://www.altheaprovence.com/gattilier-syndrome-premenstruel/
Emmanuel dit
Bonjour,
merci pour les précieuses informations objectives que vous mettez à disposition.
Serait-il possible de savoir ce que vous conseillez (plante, infusion) pour une évacuation de caillot sanguin (non vascularisé) utérin s'il vous plaît ? Suite à une fausse couche incomplète.
En vous remerciant pour votre réponse,
bien à vous
sabine dit
Bonjour Emmanuel
je pense que ce genre d'acte doit se faire sous surveillance médicale et compliqué de vous donner un conseil de cet ordre
Eva Bonandrini dit
Bonjour,
Étant enceinte j'aimerais obtenir plus d'informations concernant l'utilisation du framboisier durant la grossesse. J'ai lu beaucoup de choses contradictoires à ce sujet et j'ai du mal à me faire une idée finale et à passer à l'action. Peut on utiliser le framboisier sans danger d'avortement durant la grosseuse ? Si oui à partir de combien de mois de grossesse ? Sous quelle forme ? Doit on observer des pauses régulières ?
Enfin j'aimerais comprendre comment le framboisier agit sur l'utérus et grâce à quels types de composés ?
Merci d'avance, je sais que cela fait beaucoup de questions 🙂
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
C'est probablement la plante la plus utilisée pendant la grossesse. Rares sont les sages femmes (du moins celles qui s'intéressent aux plantes) qui ne la recommandent pas aux futures mamans. Les médecins la considèrent sans danger (ex : le médecin américain Aviva Romm qui est spécialiste de la femme, voir ici : https://avivaromm.com/herbs-easier-labor/)
Les scientifiques ont en revanche un peu de mal avec elle, car nous n'avons pas assez de données à l'heure actuelle pour prouver qu'elle est ok sans l'ombre d'un doute. Et donc on tourne autour du pot "oui il semble que ..." "mais il nous manque des données". Voir ici par exemple : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19880082
Dans ce doute, nous sommes donc censé trancher. Personnellement, vu l'historique d'utilisation récente chez les sages femmes de différents pays (aux Etats Unis plus de 60% recommandent l'infusion de feuilles de framboisier), et l'utilisation historique, j'estime qu'elle ne pose pas de problème. Voir aussi l'analyse du Dr Romm dans l'article mentionné ci-dessus, au sujet des études récentes et son point de vue.
En général, on prend une à deux tasses d'infusion des feuilles par jour, tous les jours, pendant le dernier trimestre de grossesse.
Il est possible que la plante agisse par une combinaison de ses minéraux (contraction musculaire) et de ses tanins hydrolysables et condensés. Mais nous ne connaissons pas le mécanisme d'action exact aujourd'hui.
Gaby dit
Je suis toujours étonnée de lire que les feuilles de framboisier sont traditionnellement utilisées pour préparer l’accouchement sachant que l’effet antispasmodique utérin pourrait au contraire ralentir le travail.
sabine dit
bonjour Gaby
la feuilles de framboisier est considéré comme un tonique utérin (va nourrir et renforcer les tissus) , je n'ai pas l'info de son action antispamodique
Gaby dit
C’est la fragine, principe actif des feuilles de framboisier, qui leur donne cet effet antispasmodique
C’est pour cette raison qu’on les conseille pour atténuer les douleurs de règles.
sabine dit
intéressant et effectivement en cherchant un peu , je reste perplexe
car JM Morel la fragrine est une lignane (sans effet antispasmodique) (voir wikiphyto)http://www.wikiphyto.org/wiki/Framboisier#Composants_principaux_de_la_plante
mais pour d'autres c'est un alcaloïde avec "parfois" effet antispasmodique https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/red-raspberry-leaf
car dans l'article je relève la phrase "Certaines études montrent un effet contractile, tandis que d'autres montrent un effet relaxant."
du coup je ne saurais dire qui a raison (il nous faudrait l'avis d'un biochimiste 🙂 )
Gaby dit
Rectification : c’est la fragarine
L’avis d’un biochimiste ou au minimum de la prudence
Helene dit
Très bel article! qui va trouver son application pratique prochainement…
je conseille en consultation (sage-femme) des lavages vaginaux d'hydrolats de lavande fine et de camomille romaine (moitié-moitié) en cas d'irritations vaginales récurrentes, avec des très bons succès.
En attendant la réception de l'hydrolat, j'ai conseillé une infusion de camomille refroidie, ce qui a très bien fonctionné.
Pensez-vous qu'on puisse utiliser de même une infusion de lavande?
quel est la différence entre l'hydrolat et l'infusion?
Christophe BERNARD dit
Bonjour Hélène,
Merci pour ce partage.
Oui absolument, du côté des sages femmes anglophones, vous trouverez très peu d'utilisation d'hydrolats, mais une utilisation assez régulière des infusions et décoctions.
Donc infusion 50/50 lavande fine et camomille romaine, une bonne idée. Ou tout simplement une infusion de lavande qui a des propriétés anti-inflammatoires et régénératrice intéressantes.
De très bonnes synergies : feuilles de plantain lancéolé, pétales de rose (certifiées bio ou sauvages), fleurs de souci, etc.
L'hydrolat ne contient que les particules "légères" qui peuvent suivre le circuit de distillation, sans l'huile essentielle elle-même. C'est un produit très intéressant qui se garde assez longtemps avec une belle dimension aromatique (pour les plantes qui le sont).
L'infusion par contre se garde très peu, 48 h au réfrigérateur, mais elle représente plus le "totum" de la plante, il y aura une richesse en constituants que l'hydrolat n'a pas.
Les deux ont leur place dans la pharmacie familiale.
Mimi Siku dit
Bonsoir,
J'aimerais concocter un gel intime maison à base de plantes. J'utilise habituellement un gel industriel car sans ça je suis facilement sujette aux démangeaisons et autres.
Je pensais utiliser comme base une infusion de saponaire gélifiée à la gomme de xanthane pour faciliter son application. Quels autres plantes puis-je ajouter ? La sauge sclarée et l'achémille sont-elles appropriées (j'en ai chez moi) ? Pour la conservation puis-je ajouter de la glycérine ? Faire un macérat hydro-glycériné ?
Merci bien
Christophe BERNARD dit
Bonjour, comme base j'utiliserais le gel d'aloe vera, je ne connais rien de mieux pour ce type d'application. Simple et agréable. Et franchement, dans une première étape, ne rien rajouter, le gel d'aloe a des propriétés très intéressantes, adoucissant et antiinflammatoire des muqueuses.
Mimi Siku dit
Entendu j'essayerai merci 🙂
veronique dit
magnifique merci
yolaine dit
bonjour
merci pour cet article très utile; pourriez vous le compléter, quand ce n'est pas explicite, par les modalités d'utilisation de la plante: quelle partie utiliser et sous quelle forme?
CHAMALELI ELENA dit
Excellent article écrit avec amour et respect.
Lacour dit
Bonsoir
Super article ! J'ai 60 ans et je croyais tout savoir sur le sujet, étant donné mes galères gynécologiques jusqu'à ma ménopause précoce, mais on peut toujours en apprendre. Merci