Teinture mère d’echinacea : extraction optimale

Si, comme moi, vous êtes un fervent utilisateur d’échinacée, vous allez être très intéressé par l’article qui suit.

teinture mère d'echinacea

Je vais transcrire ici la méthode mise au point par Michael Moore pour fabriquer la teinture mère d’echinacea optimale. Moore était un petit génie des plantes, et il le démontre une fois de plus au travers de cette méthode qu’il a introduit dans les sphères herbalistes aux Etats-Unis.

Ne vous laissez pas impressionner par les chiffres. Les calculs sont simples : des règles de trois. Considérez ceci comme une recette de cuisine un peu sophistiquée. C’est certes un procédé un peu long à réaliser, mais qui ne comporte pas de grandes complexités.

Le résultat est par contre étonnant et détonnant, autant par son goût que par son efficacité.


Le raisonnement derrière la méthode

La macération de base marche très bien vous allez me dire. Je déracine mon échinacée, je nettoie les racines, je pèse, je mets à macérer à un taux de 1:2 dans de l’alcool à 90°. La teinture mère d’echinacea que j’obtiens est puissante en goût, picote la langue comme nécessaire, et me fait un énorme bien l’hiver.

Cette macération vous a permis d’extraire une classe spécifique de composants : les butylamides, responsables de cet effet pétillant sur la langue. Mais comme je l’ai expliqué dans la fiche complète sur l’échinacée, il y a une autre classe de composants qui est très active : les mucopolysaccharides. Et ceux-ci ne sont solubles que dans l’eau, et pas dans l’alcool. Nick Jones nous rappelle l’efficacité redoutable de ces polysaccharides dans le cas d’une infection rebelle.

Moore nous apporte une méthode pour extraire ces deux fractions d’une manière optimale, tout en gardant le taux standard de 1:5 classique en phytothérapie, c’est-à-dire 5 proportions de teinture apportant les effets de 1 proportion de plante.


Les pré-requis

Vous devez savoir faire une percolation. J’explique la méthode détaillée dans l’article à ce sujet. Entrainez-vous sur la racine de pissenlit pour vous faire la main (bon marché et se travaille bien). Il est normal de rater quelques percolations au départ. Par la suite, le geste devient mécanique.


La méthode

Vous êtes prêt, calepin et crayon en main ? Alors allons-y.

Je vous donne d’abord la méthode générale. Puis nous passons à la pratique avec un exemple concret en terme de poids et de volumes.

Phase Percolation

  • Préparez vos racines d’échinacée et votre alcool pour réaliser une percolation au 1:3, en utilisant de l’alcool à 80°. Ceci implique de mesurer le volume occupé par les racines à l’aide d’un verre mesureur (dans le doute, revenez toujours à l’article sur la percolation) ;
  • Humidifiez la racine pulvérisée avec la quantité nécessaire l’alcool (pas trop, pas trop peu) comme expliqué dans l’article sur la percolation et laissez reposer dans le cone à percolation pendant 48 heures au lieu des 12-24 heures traditionnelles ;
  • Percolez et gardez la teinture résultantes dans un récipient ;
  • Nous appelons ce résultat liquide 1.

Phase macération dans l’eau et évaporation

  • Récupérez le marc qui est toujours gorgé d’alcool et ne le pressez pas ;
  • Placez le marc dans une casserole à bain marie et rajoutez 5 volumes d’eau ;
  • Faites chauffer au bain marie pendant à peu près 2 heures en remuant de temps en temps ;
  • Retirez du feu, filtrez le liquide, pressez le marc et récupérez le liquide pour le mélanger au reste ;
  • Evaporez ce liquide (sur le feu le plus bas possible) jusqu’à obtenir 2 volumes de préparation (rappel : nous sommes parti de 5 volumes, il faut donc faire évaporer 3 volumes) ;
  • Nous appelons ce résultat liquide 2.

Mélange

Pour ceux qui aiment les maths, vous avez peut être suivi le raisonnement. Nous avons besoin d’un liquide final qui représente 1 proportion de plante pour 5 proportions de teinture mère d’echinacea (c’est à dire 5 ml de teinture représente 1 gramme de plante). Le liquide 1 nous donne 3 proportions, car la percolation s’est faite au 1:3. Le liquide 2 nous donne 2 proportions car nous sommes parti de 5 volumes d’eau et nous l’avons réduit à 2. En mélangeant les deux liquides, nous allons donc obtenir 3 + 2 = 5, comme désiré.

L’équation finale :
Teinture mère d’echinacea optimale = Liquide 1 + Liquide 2.
Mélangez bien les deux liquides et gardez en bouteille.

Moore appelait cette préparation “Teinture d’Echinacée Amplifiée en Mucopolysaccharides”, et recommandait de faire la préparation avec Echinacea angustifolia. Je la fait aussi avec E. Purpurea et les résultats sont très satisfaisants.

teinture mère d'echinacea


Dosage

Toujours bien remuer votre teinture mère d’echinacea avant l’utilisation car les mucopolysaccharides vont se déposer au fond de la bouteille. Le dosage requis est beaucoup plus faible qu’avec la teinture classique par macération. Je dirais qu’1/3 du dosage traditionnel fera le même effet global sur le système immunitaire, avec une gamme d’action plus complète et plus subtile.


Exemple

Supposons que nous démarrons avec 100 grammes de racine sèche d’échinacée.

Phase Percolation

  • Pulvérisez les 100 grammes au moulin à café, passez au chinois pour ne garder qu’une poudre fine et régulière. Les gros morceaux qui restent dans le chinois peuvent être re-passés au moulin afin de ne rien perdre ;
  • Notez : au final, il faudra obtenir une teinture au 1:5, et comme nous avons 100 g de plante, nous devons arriver avec 5 x 100 = 500 ml de teinture mère d’echinacea au total ;
  • Mais pour l’instant, nous devons réaliser une percolation au 1:3, c’est-à-dire obtenir à la fin de la percolation 3 x 100 = 300 ml de liquide (sans presser le marc) ;
  • Placez la racine pulvérisée et tamisée dans le verre mesureur et regardez sur l’échelle utilisée pour mesurer un volume d’eau. Que lisez-vous ? Supposons que vous lisez 200 ml. C’est le volume occupé par les racines ;
  • Pour la percolation, nous avons donc besoin des 300 ml d’alcool qui représentent le liquide final + la quantité d’alcool qui va rester emprisonnée dans le marc à la fin de la percolation, qui représentent à peu près 200 ml (voir point précédent). Nous avons donc besoin de 300 + 200 = 500 ml d’alcool à 80°.
  • Humidifiez les racines pulvérisées avec un volume d’alcool représentant 2/3 du volume de plante lorsqu’elle était dans le verre mesureur : humidifiez donc avec 2/3 x 200 = 133 ml d’alcool, que vous prélevez des 500 ml préparés. Il vous restera donc 500 – 133 = 367 ml pour la percolation elle-même.
  • Une fois la racine pulvérisée bien humidifiée (mélangez bien, avec vos doigts si nécessaire), placez la poudre humide dans le cone de percolation. Mettez-en une première couche, tassez, mettez-en une nouvelle couche, tassez, jusqu’à avoir placé toute la quantité de plante dans le cone. Tassez une dernière fois. Si vous avez trop de plante pour la taille du cone, divisez la quantité de racine humide en 2 (pesez pour être sur de bien diviser en 2), divisez aussi l’alcool (les 367 ml) en 2, puis percolez en 2 fois.
  • Couvrez le haut du cone à l’aide d’une petite assiette et laissez reposer ainsi dans le cone pendant 48 heures.
  • Au bout de 48 heures, percolez les racines à l’aide des 367 ml d’alcool, en faisant couler à un taux d’à peu près 1 à 2 gouttes à la seconde (pas plus).
  • Mettez le liquide de coté, vous devez avoir à peu près 300 ml de liquide comme prévu ;
  • Vous avez obtenu le liquide 1.

Phase macération dans l’eau et évaporation

  • Sortez le marc du cone et placez-le dans une casserole à bain marie ;
  • Rajoutez 5 fois le volume d’eau correspondant au poids de la plante (qui était 100 g), c’est à dire 5 x 100 = 500 ml d’eau;
  • Faites chauffer au bain-marie pendant 2 heures en remuant de temps en temps ;
  • Passez au chinois, pressez le marc (voir mon article sur la macération pour les techniques de pressage) et récupérez le liquide pressé ;
  • Faites chauffer à feu très doux afin de faire réduire à 200 ml de liquide (je mesure de temps en temps avec un verre mesureur) ;
  • Vous avez obtenu le liquide 2.

Mélange

Mélangez Liquide 1 + Liquide 2. Le tour est joué.

Si vous tentez l’aventure, faites moi savoir ce que vous pensez du résultat final !

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27 réponses

    1. bonjour Michael
      en règle générale c’est à l’automne que l’on récolte les racines , lorsque l’énergie de la plante redescend

  1. Bonjour,
    Pourquoi ne pas faire de double ou triple macération. 1er macération, récupèrer le liquide 1. remettre de l’alcool « neuf » sans changer de plantes, pour une nouvelle macération donne liquide 2. Remettre alcool « neuf », toujours en conservant les mêmes plantes, nouvelle macération donne liquide 3.
    ensuite mélanger les 3.
    Cela éviterait il la saturation ?
    Belle journée

    1. bonjour Magré
      la percolation (en premier) évite une saturation (si j’ai bien compris votre question ce qui n’est pas sûr )

  2. Merci beaucoup pour les informations très clairs pour la préparation d’Echinacée . Juste préciser qu’elle ne convient pas aux personnes ayant des problèmes Hypothyroïdie avec hashimoto . Bonne journée et prenez-soin de vous.

    1. prenez plutôt la racine coupée, et surtout vérifiez en la goûtant qu’elle procure un goût pétillant en bouche

  3. Bonjour .
    Tout d’abord merci pour toutes ces très bonnes informations. Je pensais acheter de la poudre de racines d ‘échinacea et la consommer tel quel. Est il préférable d’en faire une
    teinture mère ?
    merci pour votre réponse.
    cordialement
    Aline

    1. Bonjour Vallée
      la teinture va permettre une utilisation optimale de ses composants (ceux solubles dans l’eau et ceux solubles dans l’alcool ) pour la racine sèche alcool à 70°

  4. Bonjour Christophe,
    Question qui peut paraître un peu bête (je débarque depuis peu sur votre blog et recherche la meilleure alternative pour mes enfants de 4 et 5ans, l’alcoolature à cet âge me semble moins appropriée) quelles différences avec ce que vous proposez là et un macérât glycériné eau/alcool/glycérine ?
    En quoi cette extraction est elle plus optimale, je parle là pour extraire les constituants hydrosolubles de la plante, vu qu’il n’y a pas d’eau ? (Ou très peu)
    Je ne sais pas si je me fais bien comprendre…

    Quelle méthode est plus adaptée pour des enfants avant 6ans?

    D’avance merci!

    1. Bonjour Camille,
      La glycérine est un très mauvais solvant. Les pharmaciens des années 1800, qui avaient beaucoup travaillé sur les différents solvants et extractions, utilisaient la glycérine uniquement pour stabiliser les tanins. Je ne vais pas rentrer dans les détails, c’est un peu technique. Mais à part cela, elle n’a pas une grande valeur. Enfin si, elle rajoute un goût sucré sans la glycémie associée. Et elle peut faire baisser le degré d’alcool. Mais à faire baisser le degré d’alcool, je préfère faire un mélange alcool + eau avec moins d’alcool.
      Bref, le mélange alcool + eau est en général plus efficace qu’un mélange alcool + eau + glycérine.
      Pour revenir à l’échinacée et cette « extraction optimale » de Moore, il y a de l’eau dans la deuxième partie de la méthode, on fait macérer les racines dans de l’eau et c’est comme ceci que l’on extrait les polysaccharides.
      Pour les enfants, si vous voulez absolument éviter l’alcool, vous avez les EPS par exemple (un produit du commerce, pas quelque chose qu’on peut fabriquer chez soi). Sinon, pour les produits maison avec l’échinacée, il faut passer par l’alcool sinon on ne peut pas bien extraire certains constituants.

  5. Bonjour
    J’ai mélangé 50 g de racines d’echinacée sèches et 250 ml d’ethanol à 90. Est ce que les dosages sont bons pour obtenir une bonne teinture? Je compte laisser macérer 3 semaines.
    Pour les enfants, à partir de quel âge peut- on leut en donner? Et à quel dosage?
    Merci pour vos précieux conseils

    1. Bonjour Muriel
      le titrage pour racines sèches est un peu fort ! et 15 jours sont suffisants.
      Pour les enfants on peut dire à partir de 5-6 ans
      quant aux dosages vous multipliez la dose adulte par le poids de l’enfant et vous divisez par 70, pourquoi 70 parce que, en principe, la dose adulte est donnée pour une personne de 70kg.

  6. Bonjour , très intéressant comme d’habitude !
    Par ailleurs est-ce qu’une teinture mère basique ( sans percolation) serait efficace quand même ? Si oui à quel taux 1:2 ou je garde le 1:5 ? Merci d’avance

    1. Bonjour,
      Oui la teinture classique est excellente. Comme expliqué dans mon article sur la teinture par macération, 1:2 est pour la racine fraiche avec de l’alcool pur, et 1:5 est pour la racine sèche avec de l’alcool si possible à 55° (ce que vous trouvez en supermarché, du rhum en principe). Idéalement in faudrait monter plus haut pour la plante sèche, 60 à 70° mais en général compliqué à trouver ou à faire si vous vivez en France…

      1. Parfait ! Merci !
        Et oui j’ai la chance d’habiter non loin de l’Italie , j’ai donc accès à de l’alcool à 96 !
        Merci pour votre réponse !
        Bonne journée !

  7. Bonjour Christophe,

    Merci pour toutes les informations que vous nous donnez. – J’apprécie beaucoup –

    À travers vos différentes façons d’extraire les principes actifs des plantes il me semble primordial d’avoir accès à une banque de donnés qui me dit que tel principe actif est soluble à l’eau et l’autre est soluble par un corps gras, etc. Ceci, si je connaît les principes actifs de la plante, me permettrait de faire des bien meilleurs choix concernant la procédure qui serait à choisir pour extraire les molécules voulues. Et avec votre façon de faire (ci-haut), que je trouve idéale pour de tel cas, je serais donc enfin équipé pour me faire mes remèdes plus efficaces.

    Pourriez-vous m’indiquer des livres au d’autres documents que je puisse consulter, afin de savoir la solubilité?

    En tout cas, je trouve le répertoire de ce site est génial, il répond à bien des questions que j’avais depuis long temps.

    Merci beaucoup et bonne journée…Michel

    1. Bonjour Michel,
      J’ai longtemps cherché un tel livre, et je pense que l’information existe dans les vieux manuels de pharmacie, pas forcément d’un point de vue des molécules car ceci est un savoir relativement moderne, mais plus plante par plante – telle plante utilisée fraiche ou sèche, telle plante demandant un alcool faible ou fort, ou une extraction aqueuse. Désolé, pas de livre avec cette info. Dommage, j’adorerais mettre la main dessus. Maintenant peut-être existe-t-il et je ne suis pas au courant, c’est possible aussi.

  8. Bonjour Monsieur
    Tout d’abord, merci pour le partage de vos connaissances.
    Je me suis lancé dans la fabrication de teinture mère, par percolation, d’echinacea de mon jardin ce mois d’octobre, et j’ai bien fait car les problème ORL sont là.J’ai bien suivi votre « recette » et tout c’est bien passé, le plus difficile a était le réglage du goutte a goutte de la percolation ( je n’avait pas de bouteille a vis pour fabriquer l’entonnoir). Pour presser le marc infuser, je l’ai passer a l’extracteur de jus. le résultat est superbe, pour pétiller sur la langue cela pétille, je prend la teinture avec 2/3 X d’eau pour que cela passe. Encore mille MERCI

  9. Bonjour Christophe

    j’aimerai savoir une fois terminé combien de temps peu ton garder cette préparation et ou l’entreposer.

    Laurent

    1. Des années, j’ai des teintures qui ont plus de 10 ans et qui sont toujours excellentes. On a eu retrouvé des teintures de la Lloyd Pharmacy aux Etats-Unis qui avaient plus de 100 ans et qui étaient toujours excellentes. Sans tomber dans cet exploit, je dirais 5 ans sans trop de problèmes.

  10. Bonjour Christophe,

    le fait d’extraire les mucopolysaccharides, de les ingérer, et du coup d’en augmenter la quantité dans notre organisme, cela peut-il provoquer une mucopolysaccharidose ? (Sachant que nous avons déjà des mucopolysaccharides dans notre corps, dans le mucus par exemple).

  11. Bonjour,
    Pour la technique de la percolation vous prenez la plante séchée pour la pulvériser. N’y a-t-il pas moins de principes actifs ou composants dans la plante séchée que dans la plante fraiche ? Dans ce cas pourquoi la percolation est-elle supérieure à la macération ?

    Salutations

    1. Excellente question Samuel. En général :
      – La teinture de la plante fraiche est toujours supérieure à la teinture de plante sèche
      – Sauf exception : lorsque certains composants solubles dans l’alcool vont saturer la solution immédiatement, réduire le pouvoir extractant de l’alcool, et donner un produit inférieur (cas de l’Hydrastis canadensis – berbérine extraite immédiatement, hydrastine uniquement à la fin par percolation)
      – Et donc, lorsqu’une plante a un éventail complexe de composants solubles dans l’alcool, il est logique de supposer que la macération donnera un résultat sub-optimal par rapport à la percolation.

      Donc la réflexion clé est la suivante : pour une plante donnée, est-il plus avantageux de macérer la plante fraiche car le séchage détruit une partie de ses composants (aromatiques par exemple), ou vaut-il mieux sécher et immédiatement percoler ?

      Je n’ai pas de réponse toute faite à vous donner hélas.

      Autre raison de percoler : on n’a pas forcément accès à la plante fraiche. C’est le cas pour la plupart de mes lecteurs. Lorsqu’on a accès à une plante récemment séchée et de bonne qualité, la percolation sera toujours supérieure à la macération.

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