Trèfle rouge
(Trifolium pratense)
Nom latin : Trifolium pratense
Noms communs : trèfle, trèfle des prés, trèfle rouge, trèfle violet
Famille : Fabaceae
Constituants : le trèfle contient deux catégories de constituants très importants.
La première catégorie appartient à la classe des minéraux et oligoéléments. La plante est en effet très minéralisante, et contient du calcium, du magnésium, du phosphore, et du potassium, et des oligoéléments tels le bore, le chrome, le fer, le cobalt, le cuivre, le sélénium, le zinc et le manganèse.
La deuxième catégorie appartient à la classe des isoflavones, qui agissent comme phytoestrogènes : formononetine, biochanine A, daidzeine, génisteine, pratensine, trifoside, et d'autres.
D'autres composants comme l'acide coumarique, l'acide salicylique, la quercétine, l'allantoïne, des résines et acides gras complètent le profil de cette plante riche en propriétés médicinales.
Tempérament
- Rafraîchissant
- Humidifiant
Goût
- Sucré
- Nourrissant
Cette plante va donc agir sur les tissus enflammés, secs et atrophiés afin de les refroidir et de les calmer. Son aspect nourrissant (goût sucré mais aussi taux en minéraux et oligoéléments) en fera un bon choix comme tonique pour la personne qui a été appauvrie de sa force vitale.
Le trèfle n'est pas une plante forte et puissante. Au contraire, c'est une plante douce qui doit être utilisée au long terme, soit comme calmante, soit comme nourrissante, soit comme nettoyante, enlevant les accumulations toxiques dans les tissus et les glandes lymphatiques afin de protéger les tissus sains. Soyez patient avec elle, il lui faut un peu plus longtemps que certaines autres plantes pour agir, mais si elle est bien associée à la personne et à la condition, elle fera son travail.
Trèfle : tonique et nourrissant
- C'est une excellente plante reminéralisante, donc à utiliser pour tamponner les déchets acides provoqués par les infections aiguës ou chroniques, les maladies auto-immunes et dégénératives, et les sur-consommations de sucres ou de protéines. Les minéraux étant des bases, ils sont utilisés par notre corps pour tamponner les acides et les éliminer. Lorsque la personne a épuisé ses réserves de minéraux, notre système ira puiser dans nos structures osseuses (et donc ostéoporose au long terme).
- Michael Moore(6) la recommande chez la personne faible et épuisée, comme plante nourrissante et tonique, surtout lorsqu'il y a un manque d'appétit et une certaine nervosité. Il conseille de la combiner avec l'avoine sauvage (Avena sativa). Cette situation se rencontre souvent pendant les périodes de convalescence.
Ménopause
Les indications hormonales féminines sont de nouvelles indications que l'on ne retrouve pas dans les utilisations historiques et classiques. Elles affichent néanmoins des résultats encourageants au travers d'études scientifiques récentes.
- Soulagement des symptômes de la ménopause (fluctuations hormonales, bouffées de chaleur)(1) ;
- Elle est reminéralisante, donc en traitement de fond pour limiter les risques d'ostéoporose et maintenir les réserves de minéraux à leur niveau optimum.
Prostate
Les indications hormonales masculines sont de nouvelles indications que l'on ne retrouve pas dans les utilisations historiques et classiques. Elles affichent néanmoins des résultats encourageants au travers d'études scientifiques récentes.
- Effet possible anti-cancer de la prostate(3) au travers d'une meilleure régulation de la production et du métabolisme des hormones stéroïdiennes, ainsi que d'une inhibition des enzymes qui encouragent la prolifération des cellules de la prostate ;
- Effet possible anti-hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). On pense aujourd'hui que l'HBP est due à des taux excessifs de deux hormones, l'oestradiol et la dihydrotestostérone (DHT). L'oestradiol et la DHT sont produits à partir de testostérone grâce à deux enzymes qui sont inhibées par les isoflavones du trèfle.
Circulation sanguine
- Effet anticoagulant et antiaggrégant possible au travers de la coumarine et des constituants similaires. Le trèfle, de la même famille que le mélilot, possède des propriétés fluidifiantes du sang qui peuvent s'avérer utiles dans les problèmes de circulation et de retour veineux. Attention aux interactions possibles avec les médicaments anticoagulants comme le Préviscan ;
- Le docteur Ellingwood, dans son fameux "Ellingwood's Therapeutist" de 1908, explique que le la plante améliore d'une manière notable la nutrition du cerveau lorsque celui-ci est épuisé par le travail, surtout lorsqu'il y a perte de mémoire des mots et que la personne a des idées confuses. Ellingwood pensait que le trèfle pouvait en effet améliorer la circulation vers la sphère cérébrale et les extrémités (confirmé au travers des coumarines).
Peau
- Il a longtemps été utilisé lorsque les problèmes de peau sont associés à l'ancienne indication de "sang sale". Les organes de dépuration sont soit épuisés, soit dépassés par la masse de toxines à évacuer. Cette situation se rencontre lorsque la personne a été malade d'une manière chronique. Toute infection entraîne un recyclage de cellules qui forment des déchets dans la matrice extra-cellulaire. Ces déchets vont s'accumuler et vont devoir être "éjectés" au travers de l'organe de recyclage le plus proche - la peau. Ceci s'exprime par une apparition d'abcès ou de furoncles. Comme l'échinacée, le trèfle peut être utilisé pour nettoyer ces déchets, mais c'est en fait la lymphe qu'il va nettoyer (là encore, comme l'échinacée). Voir chapitre suivant pour d'autres indications lymphatiques.
- Vu que le trèfle contient de l'allantoïne, il était utilisé par les médecins éclectiques Américains pour soigner les lésions de peau et les brûlures (Felter and Lloyd 1893; Cook 1869).
Congestion lymphatique
- La plante est efficace pour réduire les engorgements des glandes lymphatiques. Ceci peut s'appliquer pour les oreillons, les glandes en question étant les parotides, ou d'une manière générale pour toute glande engorgée : mastite, lithiase salivaire (bien que l'obstruction des glandes salivaires soit ici mécanique, la plante apporte du soulagement) ;
- Matthew Wood l'utilise dans les cas où le système immunitaire a enkysté certaines substances, ce qui se traduit par l'apparition de kystes durs au toucher, parfois le long des canaux lymphatiques. Ces kystes finissent par s'ouvrir et provoquent une fièvre soudaine, que la plante arrive à limiter.
Cancer
Il a longtemps été considéré comme "altératif" pour les situations cancéreuses. Le terme altératif ici signifie "qui altère la personne pour la ramener d'un état de pathologie à un état d'équilibre et de santé".
Vu les indications historiques et les études récentes, le trèfle est une excellente plante pour accompagner la personne souffrant du cancer.
- Le docteur Felter et John Uri Lloyd nous disent dans le fameux "King's American Dispensatory" de 1898, que le trèfle "retarde la croissance de carcinome d'une manière indéniable [...] lorsque administré en interne pendant une période de temps prolongée" ;
- Felter, dans son "Eclectic Materia Medica" de 1922, ajoute ceci : "les pouvoirs altératifs du trèfle sont sous-appréciés, il a des effets retardant indéniables sur les néoplasmes cancéreux. Il n'est aucunement curatif dans les cancers, mais une teinture de trifolium administrée journalièrement retardera les nouveaux développements cancéreux chez les patients qui ont été opérés d'un cancer" ;
- Matthew Wood confirme(5) en expliquant que la plante peut enkyster des lésions cancéreuses, mais il ne peut pas faire régresser ces lésions. Ce qui s'oppose aux études récentes qui lui trouvent des propriétés inhibitrices de la prolifération cancéreuse, ainsi qu'une capacité à induire l'apoptose (mort programmée) des cellules cancéreuses ;
- Samuel Thomson (herbaliste américain du 18éme siècle) recommande l'utilisation d'une pâte faite à partir de trèfle cuit et appliquée localement pour ralentir la progression du cancer de la peau ;
- De nombreuses recherches examinent actuellement les propriétés des isoflavones pour combattre le cancer(2). Bien que certaines études se montrent encourageantes (voir propriétés antiprolifératives(4) par exemple), les chercheurs, comme bien souvent, concluent en disant que d'autres études sont nécessaires pour trancher définitivement ;
- Les propriétés anti-cancer des coumarines de la plante sont également très intéressantes. Une étude(7) menée en double-aveugle, randomisée et contrôlée par placebo administra 50 mg de coumarines à des patients souffrant de mélanomes. Au bout de 3 ans, il n'y eut que 2 récurrences de mélanome sur 13 patients dans le groupe trèfle, alors que le groupe placebo en compta 10 sur 14, une différence très significative.
- Il apparaît dans le fameux "Thé Essiac", créé par l'infirmière Canadienne Rene Caisse (Essiac = Caisse à l'envers) dans les années 1920 et très utilisé sur le continent Américain pendant une bonne partie du 20ème siècle pour accompagner les personnes souffrant du cancer.
- Il apparaît aussi dans la formulation d'Hoxsey, formule anti-cancer mise au point par Harry Hoxsey dans les années 1920 et accompagnée d'un historique controversé. La formule contient du trèfle, de la réglisse, de la bardane, et d'autres plantes dépuratives.
Bronches et toux
- Felter, dans son "Eclectic Materia Medica" de 1922, explique que le trèfle soulage les irritations du système respiratoire, en particulier les toux sèches, irritées et spasmodiques. Il calme en particulier la toux de la coqueluche, et arrive souvent à calmer la toux de la rougeole. Felter rajoute que dans ces deux cas, il échoue aussi souvent qu'il réussit, et qu'il n'est pas arrivé à trouver la situation spécifique où le trèfle allait fonctionner ;
- Dans la bronchite et la laryngite, le trèfle apaise la toux ;
- Il est particulièrement indiqué lorsque l'inflammation de la gorge est causée par des écoulements clairs et continus provenant des sinus.
Précautions
- Comme la plupart des plantes, le trèfle rouge ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement
- Le trèfle rouge est contrindiqué dans les cas de cancers hormonodépendants (sein et de l’utérus)
- Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien si vous êtes sous anticoagulant.
Utilisation du trèfle rouge
- Teinture des sommités fleuries fraîches : au taux de 1:2 (100 g de plante pour 200 ml d'alcool) dans de l'alcool à 95°. Prendre 20 à 60 gouttes par jour selon la personne et la condition. C'est de loin ma forme préférée, pour son efficacité.
- Teinture des sommités récemment séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d'alcool) dans de l'alcool à 40°. Prendre 20 à 60 gouttes par jour selon la personne et la condition ;
- Infusion des sommités récemment séchées : 2 à 3 cuillères à soupe par tasse, 3 fois par jour ;
- Décoction des sommités récemment séchées : 100 à 150 g par jour ;
- Fleur fraîche écrasée et appliquée localement : pour soulager les inflammations, irritations ou brûlures de peau, ou pour soulager les piqûres d'insectes et favoriser la régénération cellulaire ;
- Macérât huileux, onguent ou crème en application locale, pour les indications du point précédent, ou pour soulager les engorgements des glandes lymphatiques.
- Sirop des sommités fleuries pour soulager les gorges enflammées et les problèmes de bronches précédemment décrits.
Cueillette et séchage
Je cueille la fleur avec les quelques feuilles qui se situent autour. J'estime que cela fournit un bon équilibre entre les différents constituants de la fleur et de la feuille. Les sommités se cueillent pendant plusieurs mois et la plante se trouve un peu partout. Attention à ne pas cueillir dans les champs ou les pesticides sont utilisés, ou dans les endroits pollués.
La plante se comporte bien au séchage, mais attention à ne pas lui laisser prendre trop l'humidité, car les moisissures entraînent une transformation des coumarines en dicoumarol qui a des propriétés anticoagulantes problématiques (utilisé en tant que rodenticide dans l'industrie). Des problèmes ont souvent été observés avec le bétail consommant du mélilot (Melilotus officinalis) qui contient beaucoup plus de coumarines que le trèfle. Je préfère tout de même ne pas prendre de risques.
Je préfère le teinturer frais pour la raison précédente, mais aussi parce que je le considère plus efficace en teinture de plante fraîche.
Références
(1) Panay N. "Taking an integrated approach: managing women with phytoestrogens." Climacteric. 2011 Dec;14 Suppl 2:2-7.
(2) Romagnolo DF, Selmin OI. "Flavonoids and cancer prevention: a review of the evidence." J Nutr Gerontol Geriatr. 2012;31(3):206-38.
(3) Jarred RA, Keikha M, Dowling C, McPherson SJ, Clare AM, Husband AJ, Pedersen JS, Frydenberg M, Risbridger GP. "Induction of apoptosis in low to moderate-grade human prostate carcinoma by red clover-derived dietary isoflavones." Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2002 Dec;11(12):1689-96.
(4) Yanagihara K, Ito A, Toge T, Numoto M. "Antiproliferative effects of isoflavones on human cancer cell lines established from the gastrointestinal tract." Cancer Res. 1993 Dec 1;53(23):5815-21.
(5) Wood, Matthew, "The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants", 2008.
(6) Moore, Michael, "Specific Indications for Herbs in General Use", 3ème édition
(7) Thornes D, Daly L, Lynch G, Browne H, Tanner A, Keane F, O'Loughlin S, Corrigan T, Daly P, Edwards G, et al. "Prevention of early recurrence of high risk malignant melanoma by coumarin. Irish Melanoma Group." Eur J Surg Oncol. 1989 Oct;15(5):431-5.
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Christelle Brandely dit
Bonjour,
je suis aussi une ancienne élève enchantée de l ELPM( sud ouest)!
Je ne connais pas bien la plante Trèfle, pouvez vous me dire si en médicinal on peut utiliser d autres trèfles que le rouge, et surtout y a t il une grande différence au niveau des propriétés?
Merci
Christelle
sabine dit
bonjour Christelle
c'est possible mais nous n'avons pas d' informations pour confirmer cette supposition au sujet des autres trèfles.
Rémi dit
Bonjour Sabine et Christophe,
Vous mentionnez brièvement l'ESSIAC dans votre article, je me suis renseigné un peu et j'ai découvert que ce mélange de plantes faisait beaucoup + que "accompagner les patients cancéreux". Cela les guérirait totalement plutôt.
En me rendant sur Amazon US j'ai été bluffé par le nombre de commentaires faisant état de la guérison de leur cancer après avoir pris ce mélange. C'en est limite magique.
Pourriez-vous faire un article là-dessus svp? Je sais combien vous êtes pertinent lorsque vous parlez de plantes, c'est pourquoi un article de votre part serait vraiment intéressant à lire. D'autant + que cela pourrait aider de nombreux malades en recherche de solutions autres que la chimio.
(par ailleurs puisqu'on parle de cancer, une autre découverte : le fenbendazole, un vermifuge que l'on donne aux animaux, fait aussi des miracles. Mais on sort du cadre des plantes)
Merci !
Sara dit
Bonjour,
Désolée encore de vous dérranger, mais j'aimerais avoir votre conseil sur le Bugle Rampant ou petite consoude pour certains. J'ai lu sur le net qu'elle a des propriétés antiseptiques et cicatrisantes, donc je pense que pour les problèmes de peau il conviendrait de faire un macérat huileux?
De plus, il parait aussi qu'elle a des propriétés pour le traitement des asthénies, vous confirmez? Si oui, quel est la meilleure manière d'extraction, la teinture mère ou la percolation?
Il y en a à profusion autour de moi, il serait dommage de ne pas l'employer.
Encore un grand merci.
Je vous souhaite une belle journée
sabine dit
Bonjour Sara
le Bugle rampant (Ajuga reptans) possède des propriétés cicatrisantes, est utilisé souvent comme décontractant musculaire associé à d'autres plantes , il entre dans les protocoles de la fibromyalgie et donc en externe oui il a tout à fait sa place dans un macérat huileux
concernant les asthénies je ne sais pas , je n'ai pas d'informations fiables à ce sujet
Michelle R dit
Bonjour. Compte tenu de cette observation pertinente, éviter le ramassage "dans les champs ou les pesticides sont utilisés, ou dans les endroits pollués", est-il alors possible de faire pousser ce trèfle rouge en jardinière ? Et en récupérant des graines ou des plants ?
Est ce loufoque ?
Merci !
sabine dit
bonjour Michèle
non pas loufoque, oui je pense que l'on peut faire pousser dans sa jardinière
Michelle R. dit
Merci bien ! Je m'y essaie dès que possible. Le tout est de trouver le plant là où je réside habituellement et de tester.
Bien cordialement
Sara dit
Bonjour,
Le trèfle pousse partout autour de moi, je peux facilment faire une TM de plante fraiche. Es-ce que une percolation donne de meilleurs résultats? Si oui, avec quel degré d'alcool?
Encore une fois merci infiniment pour réponse et votre aide.
Très belle journée à vous
sabine dit
Bonjour Sara
pour plante fraiche alcool à 75° et plante sèche 50°
la percolation est correcte aussi
Jheelan dit
Bonjour Bernard . J ai des soucis au niveau de sécrétion de salive . Sécheresse bouche . Ce n est pas le symptôme de Gougerot-Sjögren . Je salive peu. 10 Mme pour dissoudre un petit morceau de sucre. Avez vous une plante à me conseiller pour active, réactive mes glande salivaire .En vous remerciant.
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Deux plantes à essayer :
- une teinture de racines d'échinacée - une 20'aine de gouttes dans un tout petit peu d'eau, faire tourner en bouche jusqu'à sentir un effet pétillant. S'il n'y a pas cet effet pétillant, essayer une autre marque.
- idem avec une teinture de spilanthes (aussi appellé brède mafane ou cresson du Pará), plus compliqué à trouver. On trouve aussi la plante dans certaines pépinières et on en fait une teinture des fleurs.
- Et sinon, prendre une plante très amère : gentiane, idem, une 20'aine de gouttes dans un peu d'eau, faire tourner en bouche. CEla fait saliver.
Sabrina dit
Bonjour Christophe,
Je reste prudente avec le trèfle rouge, bien que l'ayant sur ma liste de plante "nourrissante", notamment pour les femmes, en raison de la contre-indication en cas de cancers hormonodépendants (sein et de l’utérus). Ainsi, bien qu'étant une plante plus qu'intéressante, je ne la conseille pas, pour le moment, aux femmes que j'accompagne.
Sa prise régulière ne pourrait-elle favoriser leur développement ? Quel est votre avis/expérience ?
(P.S. : j'ai posé deux questions ce week-end mais mes commentaires et vos réponses ne semblent pas apparaître...)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabrina,
J'ai répondu à la question. Avez-vous vu la réponse ?
Sabrina dit
Bonjour Christophe,
Je reste prudente avec le trèfle rouge, bien que l'ayant sur ma liste de plante "nourrissante", notamment pour les femmes, en raison de la contre-indication en cas de cancers hormonodépendants (sein et de l’utérus). Ainsi, bien qu'étant une plante plus qu'intéressante, je ne la conseille pas, pour le moment, aux femmes que j'accompagne.
Sa prise régulière ne pourrait-elle favoriser leur développement ? Quel est votre avis/expérience ?
(P.S. : j'ai posé deux questions ce week-end mais mes commentaires et vos réponses ne semblent pas apparaître...)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabrina,
Je pense que les phytoestrogènes ne doivent pas être considérés comme des oestrogènes. Ils sont de faibles activateurs des récepteurs.
Pendant un traitement anti-hormonal, je comprends tout à fait. Mais ensuite, lorsque la femme reprend sa vie et continue d'être bombardée par les perturbateurs endocriniens et autres exoestrogènes, on fait quoi ? Le trèfle rouge ne pourrait-il pas, au contraire, équilibrer la situation ?
C'est une hypothèse. Certainement pas une certitude. Mais regardons les études aussi :
https://www.altheaprovence.com/blog/trefle-rouge-trifolium-pratense-et-cancer-du-sein-hormonodependant/
Sabrina dit
Christophe, merci pour cette réponse et ce lien précieux !
Il est vrai que dans le règne végétal nombre de plantes ont ces niveaux existants, mais faibles, de phytoestrogènes.
Et je suis infiniment d'accord, et partage cet émerveillement quand à ce que vous exprimez ainsi :
"La capacité modulatrice des plantes ne cesse de m’étonner. En termes énergétiques, elles calment et refroidissent lorsque la condition est “chaude”, elles réchauffent et stimulent lorsque la condition est froide et déficiente. Elles ont une intelligence qui leur est propre."
Plusieurs des plantes que j'utilise pour la sphère utérine et vaginale ont en effet cette capacité qui me fascine tant que j'en ressens une profonde gratitude.
Hugo dit
Bonjour,
Toutes les variétés de trèfle (rose, blanc, incarnat) ont-elles ces propriétés ? Dans des proportions similaires ?
Merci d'avance
Christophe BERNARD dit
Bonjour Hugo,
Je pense que oui probablement, mais je n'ai aucune information pour confirmer cette supposition au sujet des autres trèfles.
Sabrina dit
Bonjour Christophe,
Il semble que mes questions n'apparaissent pas, j'essaie ici aussi, du coup, sinon je vous enverrai un mail.
sabine dit
Bonjour Sabrina
ne vous inquiétez pas vous n'êtes pas oubliée, les réponses vont arriver 🙂
Torrent dit
Bonjour Christophe,
A votre avis combien de grammes de trèfles rouges dois je prendre pour etre sur de prendre 50 mg de courmarines ?
Merci d'avance pour votre reponse.
Aurelie
Christophe BERNARD dit
Bonjour, je n'ai pas l'information au sujet de la quantité exacte de coumarines en % de poids sec.
France Lajoie dit
Bonjour, je cherche à savoir si je peux conserver le trèfles rouges et si oui, pourrais-je le congeler ?
J'en ai beaucoup ramasser et j'aimerais pouvoir en conserver. Je fais du miel de trèfles...
Merci à l'avancé de me répondre
sabine dit
Bonjour France
je pense que oui vous pouvez le congeler, ce n'est pas une fleur très fragile
Marie Jeanne LECUONA dit
Bonsoir Christophe et big big merci pour cette fiche. Extra une fois encore.
Cependant, j'aimerais savoir si les autres variétés de trèfle ou d'autres variétés de trèflent présentent les mêmes propriétés que le trèfle rouge, ne serait-ce que dans de moindres proportions ?
En vous remerciant pour la réponse.
sabine dit
Bonjour Marie Jeanne
il y a beaucoup de discussions au sujet de la toxicité de ces légumineuses, mais d'autres études donnent des indications intéressantes par exemple dans une étude il est expliqué que les plantes du genre Trifolium ont été utilisées en médecine traditionnelle par de nombreuses cultures. Dans la médecine populaire turque, par exemple, certaines espèces de Trifolium sont utilisées pour leurs propriétés expectorantes, analgésiques, antiseptiques et aussi pour traiter les douleurs rhumatismales; la forte concentration de quercétine et la présence de soja saponine dans les graines de certaines espèces de Trifolium en font une source potentielle de santé pour l'alimentation humaine. le Trifolium pratense a été mis en lumière grâce à la recherche sur son utilisation pour le traitement des symptômes de la ménopause.(Review article Trifolium L. - A review on its phytochemical and pharmacological profile)
Laurent Taillebois dit
Bonjour,
Merci pour la qualité de vos publications et pour le temps que vous prenez pour les publier et pour répondre à nos questions.
Je consomme régulièrement des jus d'herbes grace à extracteur à vis et je me demandais si je pouvais y presser du trèfle pour bénéficier de ses bienfaits.
sabine dit
Bonsoir Laurent
oui tout à fait vous pouvez (les fleurs)
Laurent Taillebois dit
Merci pour votre réponse
Je vais alors en mettre quelques unes avec des feuilles d'achillée et d'ortie.
Bonne journée
Sylvie dit
J'ai oublié de dire dans mon message précédent que pour la dépose des amalgames, j'ai pris une gélule de charbon par jour pendant presque un mois et demi, je ne sais pas si ça a un lien.
En vous remerciant grandement Christophe.
Sylvie dit
Bonjour Christophe,
J'aurais aimé avoir votre avis sur mon cas. Mon gastroéntérologue ne sait pas ce que j'ai et si jamais vous avez lu dans vos lectures, ou eu comme patient, un cas comme le mien, peut-être sauriez-vous ce qu'il m'arrive.
Il y a quelques mois, j'ai fait retiré des amalgames dentaires de ma bouche, 3 amalgames en 4 semaines) et depuis ce moment-là (je ne sais pas si c'est vraiment lié mais mes problèmes ont débuté exactement au même moment), j'ai beaucoup de mal à digérer, des bourdonnements aux oreilles, mais pas que.
Mes symptômes sont un peu difficiles à expliquer mais dès que je prends en infusion de plante, ou si je prends un complément alimentaire, quel qu'il soit (j'ai essayé le romarin, le pissenlit, la camomille, l'origan, la réglisse, le desmodium, l'anis vert et même le Slackstone, l'argile, le charbon actif, et Régulatpro, etc, toujours prises à l'unité, sans mélange, et à faible dose soit environ 1/2 cuillère à café par jour), j'ai des douleurs très fortes qui apparaissent comme une pointe au niveau de la vésicule biliaire et du pancréas. Chacun des produits cités me fait exactement ces symptômes alors qu'ils n'ont a priori aucun rapport entre eux.
De plus, toutes mes annalyses (échographie, scintigraphie biliaire, prise de sang) montrent que je n'ai pas de calculs biliaires ni pancréatique, que je n'ai même pas de boue biliaire, et que mon bilan biologique est normal.
Si malgré tout j'insiste en continuant de prendre une plante pendant deux ou trois jours, la douleur augmente et s'étend à l'épaule gauche et droite (surtout celle de gauche). En insistant encore, elle va finir par se propager jusqu'au haut des bras et devenir tellement forte qu'elle m'empêche de dormir.
Quand j'arrête les plantes ou les autres compléments alimentaires, les douleurs finissent laborieusement par disparaître mais font place à des fourmillements situés en dessous des deux omoplates, comme un fil horizontal, qui surviennent par intermittence tout au long de la journée, tous les jours.
J'aimerais bien me soigner par les plantes, mais il existe comme un blocage qui m'empêche d'en prendre... Auriez-vous connaissance de cas similaires au mien ?
Merci infiniment pour votre aide Christophe.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sylvie,
Je ne sais pas exactement ce qui se passe ici, mais cela m'a l'air tout de même relié à une sorte de crise de nettoyage due à l'élimination des amalgames. J'ai discuté la semaine dernière avec une dentiste holistique qui m'a confirmé qu'on retire les amalgames sur plusieurs mois, il faut vraiment prendre son temps, et elle utilise des quantités de charbon actif et autres substances pour tamponner, éliminer et faire en sorte que le corps ne souffre pas trop. Ici, il est fort possible que toute stimulation des organes d'élimination, aussi petite qu'elle soit, provoque ce genre de crises.
Il faudrait tester ces plantes à des microdoses, diminuer jusqu'à ce qu'il n'y ait pas d'effet négatif, sachant que des microdoses sont souvent suffisantes pour démarrer un processus d'élimination. Je commencerais par une plante comme le chardon marie ou le desmodium, forme liquide, et je doserais très faiblement à la goutte si nécessaire, puis ré-augmenter progressivement, toujours en évitant les crises.
Sylvie dit
La dentiste qui m'a fait les déposes m'a assurée que seules suffisaient deux semaines de repos entre chaque dépose, et qu'elle avait été formée pour ça. Je crois effectivement qu'il aurait mieux valu attendre quelques mois parce que mon corps en souffre encore, plusieurs mois après.
Du coup, j'essaierai le desmodium en micro-doses comme vous le conseillez.
J'en profite pour vous dire que j'adore votre site. A chaque fois que je veux me renseigner sur une plante, je vais automatiquement regarder si vous avez fait une fiche dessus. Tout votre travail est clair, bien documenté et vous savez transmettre votre passion. Alors, merci pour toutes les informations que vous donnez et le temps que vous consacrez à vos lecteurs.
Bonne journée à vous.
Soph dit
Bonsoir !
Je lis les problèmes rencontrés par cette personne à la suite du retrait de ces amalgames dentaires. Peut être s’agit-il d’une crise d ‘élimination des métaux lourds? En Suisse, on utilise fréquemment la chlorella qui a la propriété de chélater les métaux lourds présents dans l’organisme , ce qui facilite leur élimination du corps et empêche qu’ils aillent se déposer à des endroits inappropriés dans le corps, occasionnant notamment de grosses douleurs . On utilise, dans le même temps des plantes drainant les principaux émonctoires, afin que cette élimination puisse se faire le plus facilement possible. Ce traitement doit cependant être supervisé par un naturopathe qualifié afin que les dosages de toutes ces plantes soient adéquats et que l’on évite au maximum des effets secondaires parfois lourds pour la santé.
Micheline Laporte dit
Bonjour,
Merci pour toutes ces informations au sujet des plantes, j'aime beaucoup votre site...
Je n'ai jamais fait d'eczéma de ma vie, et voilà que je fais de l'eczéma sec un peu partout, et je pense que le trèfle rouge serait une très bonne plante pour moi...
J'ai trop abusé de l'acide ascorbique, et je pense qu'avec les années cela a beaucoup acidifié mon organisme. Est-ce que trèfle rouge et ortie font bon ménage ou si vous aviez d'autres suggestions, cela serait très apprécié !
Micheline Laporte
Christophe BERNARD dit
Bonjour Micheline,
Le trèfle rouge et l'ortie font en effet bon ménage pour reminéraliser, apportant toutes deux une bonne quantité de minéraux alcalinisants pour notre système.
marie dit
Sur le site de Bio Simples, le Trèfle rouge est indiqué "Plante toxique!"... et néanmoins vendu en Teinture-Mère!!! Quelle est donc cette blague?!
Christophe BERNARD dit
Une erreur de copier-coller je pense !
marie dit
Erreur de copier-coller?! Elle serait grossière!!
Cf la page en question : http://biosimples.com/trefle-des-pres-tm-macere-teinture-mere-bio-non-diluee-p-411.html
Du coup, je viens de poser directement la question à ce professionnel via son formulaire de contact, je vous transmettrai sa réponse.
Belle fin d'année à vous, Christophe. Et merci pour vos articles toujours passionnants.
Je me demandais d'ailleurs : proposez-vous des conseils phyto ou consultations en cas de problème de santé spécifique?
Christophe BERNARD dit
Dites-nous lorsque vous avez la réponse !
marie dit
Voici la réponse d'Olivier Hoch : "Bonjour, il ne s'agit pas d'une erreur de copier coller, la plupart
des trèfles ne doivent pas être consommés sans prudence crus, ils
contiennent notamment des dérivés cyanurés, des hétérosides et des
alcaloïdes et pas seulement des phyto-oestrogènes, nous cueillons
d'ailleurs pendant la floraison ou des substances comme la
lotaustraline sont absentes.. Nous devons mentionner que la
consommation de la plante nécessite de la prudence. la plante ne
comporte presque plus aucun risque une fois cuite et pas de risques en
teinture mère, notre prudence est peut être excessive au regard des
quantités importantes de plante fraîche qu'il faudrait ingurgiter mais
bon.... donc Christophe Bernard à raison sur le principe c'est une
plante sans danger mais pas sans toxicité.
bien à vous et bonne année..."
Christophe BERNARD dit
Merci Marie. La différence semble donc résider dans la consommation de plante crue en quantité, qui n'est absolument pas une forme traditionnelle, et la forme traditionnelle - plante sèche en vrac ou en teinture - qui ne comporte aucun risque.
Nathalie dit
Le vétérinaire américain Dr Kidd le donne aussi pour les chats comme calmant des irritations de l'oeil (son "Guide to Herbal Cat Care" est en partie consultable sur la version US d'un site bien connu http://www.amazon.com/Dr-Kidds-Guide-Herbal-Care/dp/1580171885/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1427302463&sr=8-1&keywords=Dr.+Kidd%27s+Guide+to+Herbal+Cat+Care) et je me demande si cela s'applique aussi à nos congénères humans.
Christophe BERNARD dit
Coïncidence, j'ai les 2 livres de Dr Kidd (chiens et chats). Pour l'oeil, le trèfle n'a pas une grande réputation, en particulier comparé aux autres (euphraise, plantain lancéolé, matricaire, bleuet) - mais bon, pour être franc avec vous, je ne l'ai jamais utilisé dans ce contexte, je ne peux donc pas trancher.
sabine dit
bonjour Christophe
quel est l' usage de la TM de trèfle ? car vous dites qu'elle est (entre autre) reminéralisante, mais vous expliquez dans un autre article que les plantes reminéralisantes (ex ortie) ne sont pas optimisées par la TM et qu'il est préférable de les solubiliser dans l'infusion ...
alors peut être que la TM de trèfle potentialise d'autres propriétés que celle de reminéraliser?
(hum je ne sais pas si ma question est claire ...)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sabine,
C'est exact, pour la reminéralisation seulement, l'infusion de trèfle rouge est une bien meilleure option.
Marie douiller dit
Bonjour,
J'ai 2 questions: A part le Ginseng indien, quelles sont les 9 autres plantes majeures selon vous ??
Et: J'avous etre quelques peu surprise par vos indications concernant la maniere de consommer ces plantes, alcool, sechage, capsules....... pourquoi pas ajouter celles-ci aux jus frais de legumes/ fruits ?? Le trefle par exemple, excellent en jus, toutes les vitamines et autres constituants sensibles a l'oxigene, au sechage, sont preserves !!
Marie.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Marie,
J'aurais bien du mal à vous dire quelles sont mes 10 plantes majeures. Il y aurait probablement des plantes telles l'aubépine, le plantain, le millepertuis, la gentiane, l'aubier de tilleul. Je pourrais dresser une longue liste qui dépasserait largement les 10.
En ce qui concerne les méthode de prendre les plantes, je ne peux qu'être d'accord avec vous. Mais il faut aussi rajouter l'aspect pratique et logistique dans l'équation. Lorsqu'on est en janvier et qu'on a besoin de millepertuis. Lorsqu'on est en mars et qu'on a besoin de racines d'ashwagandha. Etc. Dans l'absolu, le jus de plante fraiche est une excellente option, vous avez raison. Il peut être stabilisé à raison de 20% d'alcool pur, ou conservé congelé dans des bacs à glaçon pendant quelques semaines. Mais si l'on étend le contexte logistique (ceux qui vivent à la ville, en appartement, ceux qui travaillent 60 heures par semaines, etc), j'essaye de dresser une liste complète d'options valables, et laisser la personne choisir celle qui lui parait la meilleure.
Denise Proulx dit
Bonjour,
C'est la première lettre que je lis de vous. C'est fort intéressant et vos informations sont très clairement rédigées.
Je me pose cependant une question concernant le trèfle rouge.
Excellent pour l'ostéoporose (c'est mon cas) mais comme la plante contient des isoflovoides, elle serait contre-indiquée pour quelqu'un qui a fait un cancer du sein hormonodépendant (mon cas) qui a convenu avec le médecin de ne pas suivre le traitement d'hormonothérapie (cancer infiltrant - sans métastase gêne familial BRCA1 - utérus et seins enlevés depuis- sans chimio -ni radio-thérapie.) Ma question: comment empêcher les hormones oestrogènes de nourir les éventuelles cellules cancéreuses qui pourraient survenir de nouveau? Le trèfle rouge n'agit-il pas comme une hormone? Donc ne serait pas indiqué dans ce cas non?
Je souhaite que vous puissiez en parler dans votre prochaine article. Merci.
Denise
Christophe BERNARD dit
Bonsoir Denise,
Avez-vous lu ce petit compte-rendu de recherche ?
https://www.altheaprovence.com/blog/trefle-rouge-trifolium-pratense-et-cancer-du-sein-hormonodependant/
Vous le trouverez intéressant, et très à propos. Je comprends très bien votre réticence, car les vues traditionnelles sont de simplifier l'action des plantes. Donc de dire trèfle = apport d'hormones, et donc contrindiqué. Nous sommes en train de réaliser que ce n'est pas si simple que cela.
Mais entre les vues réductionnistes des plantes, et ces dernières recherches encourageantes, il y a la réalité. Que faire. Nous avons abandonné la plante pendant des décennies, et nous la réintroduisons aujourd'hui, dans un contexte de mode de vie et de pathologies nouvelles. Il nous faudra plusieurs décennies pour nous refaire une opinion ferme sur ce type de question.