Apprendre l’herboristerie : importance de la pratique

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Je reviens d’un week-end que j’ai animé avec mon ami Guillaume Besson dans un coin magnifique de la Haute-Savoie. On a passé 2 jours et demi avec un petit groupe de passionnés, on a fait des sorties en nature, des ateliers fabrication de produits, des mini-conférences. Et là, on avait un groupe de personnes qui pratiquait déjà, et donc qui avait acquis un certain niveau de compétences au travers de l’expérience. Et ça, c’est vraiment intéressant parce qu’on peut aller beaucoup plus loin avec ce genre de groupes.

Je me suis donc posé la question suivante : qu’est-ce qui fait que certains passionnés osent se lancer dans la pratique de l’herboristerie alors que d’autres sont beaucoup plus réticents, beaucoup plus hésitants, et ne mettent pas leur savoir en pratique. Et donc progressent beaucoup moins vite.

C’est le sujet de la discussion d’aujourd’hui. Je vais vous dire comment on va structurer la discussion :

  • Pour commencer, on va parler des différentes pratiques, des différents gestes qui nous permettent de développer une vraie autonomie, de la reconnaissance de la plante jusqu’à la tasse. Et pour ce faire, je vais vous parler des différents métiers de la filière, ça donne une bonne idée des différents gestes importants.
  • Ensuite, vous dire comment vous pouvez acquérir ces gestes, dès aujourd’hui.
  • En suivant, j’aimerais parler des barrières psychologiques qui, d’après mes observations, nous empêchent de passer à l’action, et de comment surmonter ces barrières.
  • Je finirai par une liste de situations que l’on trouve dans toutes les familles et qui nous donnent de belles opportunités de mettre notre savoir au service des autres, dans la plus grande prudence bien sûr.

apprendre l'herboristerie

 

Donc cette discussion, c’est un appel à l’action. La pratique, c’est absolument primordial pour la survie de ce savoir-faire qu’on appelle l’Herboristerie. Dans « savoir-faire », il y a « savoir », et il y a « faire ». Et je peux vous dire qu’aujourd’hui, en 2024, je n’ai aucun problème à vous motiver à accumuler du savoir. On devient des spécialistes de l’accumulation. Comme des écureuils. Même moi, j’ai un peu trop tendance à accumuler des livres, des PDF, des vidéos à ne plus savoir où les mettre…

Mais passer au « faire », ça, c’est une autre histoire. Donc, restez avec moi, je vous propose un sujet à la fois pragmatique et terre à terre, mais qui contient aussi une remise en question de nos postures et de nos peurs.

Avant de commencer, je vous rappelle qu’au sein de l’école AltheaProvence, nous vous proposons de nombreuses formations en ligne sur les plantes médicinales. Nous avons formé plus de 3500 étudiants depuis 2015. C’est de l’enseignement exclusif, structuré, approfondi, basé sur l’expérience et surtout, sur la pratique. Et nous sommes vraiment heureux de vous accueillir, c’est en grande partie grâce à l’école que l’on peut produire régulièrement du contenu de grande qualité, et toujours accessible gratuitement. Voici le lien vers tous les programmes.

Autre point, je vous rappelle que je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous. Mais ceci ne remplace aucunement un suivi médical, et n’a pas vocation d’être diagnostic ou prescription ou tout autre acte médical.


Les gestes au travers des métiers

Alors… Pourquoi est-ce que je vous parle si souvent de la pratique de l’herboristerie ? Car c’est du vécu. C’est la pratique qui a été ma meilleure enseignante. Et il en sera de même pour vous. Car c’est une règle qui s’applique à tout. Pour l’herboristerie, j’ai fait des écoles, j’ai fait des formations, j’ai lu énormément de livres. Mais c’est la pratique qui est venue consolider ce savoir. Mais vous allez me dire, quelle pratique, de quoi tu parles exactement, de quels gestes ?

Pour vous expliquer les différents gestes, je vais vous présenter les différents métiers de l’herboristerie. Et vous allez vite comprendre. Si on parle d’une pratique maison, il faudra pratiquer les gestes d’un peu tous les métiers. Pas d’une manière professionnelle bien sûr, mais d’une manière simple, assez pour nous donner l’autonomie de prendre soin de nous et de nos proches pour les petits maux de la vie quotidienne.

Ici en France, la filière métier a commencé à bien s’organiser. Ça fait plaisir à voir, car il y a quelques années, on était beaucoup plus éparpillés et fragmentés. Et on voit apparaitre, en gros, trois catégories de métiers qui se concentrent sur différentes compétences et différentes pratiques. Les amis des différents corps de métier, si vous me lisez, désolé, je vais beaucoup simplifier, dans un but de ne pas y passer des heures.

Nous avons ceux qui cueillent ou qui cultivent la plante médicinale. Parfois, ils font les deux. On les appelle cueilleurs, on les appelle producteurs de plantes aromatiques et médicinales, on les appelle « Paysans-Herboristes ». D’ailleurs, un chaleureux message à la Fédération des Paysans-Herboriste qui a été tellement moteur, et qui continue de l’être, pour toute la filière. Les producteurs se sont organisés et ont communiqué relativement tôt, avec le Syndicat SIMPLES, dès le début des années 80. Du côté des cueilleurs, nous avons l’AFC, l’Association Française des Professionnels de la Cueillette de Plantes Sauvages, qui œuvre pour organiser le métier, mais qui traite aussi des sujets qui touchent les cueilleurs amateurs.

Nous avons celles et ceux qui gèrent des boutiques de plantes (avec en général une riche sélection de plantes en vrac ou transformées), qui savent comment combiner les différentes plantes et les différentes formes pour une situation donnée, qui peuvent vous fournir un conseil au comptoir. Au passage, un chaleureux message à l’Association des Herboristeries de France qui a vu le jour en 2023.

Et pour finir, nous avons les praticiennes et praticiens en herboristerie, une activité que je pratique depuis maintenant… 17 ans. Ici, nous avons des professionnels qui ne vendent pas forcément de plantes, mais qui fournissent un conseil, un accompagnement sur le long terme et qui passent énormément de temps à écouter un individu et à l’aider à améliorer sa qualité de vie au fil des mois. Je suis d’ailleurs cofondateur de la Guilde Française des Praticiennes et Praticiens en Herboristerie qui œuvre pour rassembler et soutenir ceux qui ont choisi cette pratique et ce métier.


Les compétences pour apprendre l’herboristerie

Il faut savoir que chaque métier, globalement, représente différentes pratiques et compétences. Je vous propose d’en faire une liste :

  1. Identifier la plante en nature ;
  2. Cultiver la plante ;
  3. Cueillir la plante dans le respect du végétal, trier, faire sécher et conserver ;
  4. Transformer en différents produits : macérats huileux, macérats alcooliques, poudres, etc. ;
  5. Mélanger, formuler, associer différentes plantes et galéniques pour une situation donnée ;
  6. Et conseiller et accompagner une personne dans le besoin.

Ce qui nous fait 6 catégories. Comment peut-on développer les gestes des différentes catégories ?

Pour l’identification des plantes en nature, vous trouverez, dans vos régions, des associations qui font des sorties dans la nature environnante et qui vous montrent quelles plantes sont comestibles, quelles sont les médicinales courantes, et ce qu’on peut en faire. Un animateur bien formé vous permettra de comprendre comment cueillir dans le respect des plantes, de leur disponibilité, de leurs statuts en tant qu’espèce protégée ou pas, menacée ou pas. Et ce n’est pas juste une histoire de réglementation, c’est aussi une histoire de connaître les pressions locales sur la ressource. Donc, inscrivez-vous, prenez le sac à dos et le calepin et allez découvrir la flore de votre région.

Pour cultiver la plante médicinale, si vous avez un petit jardin ou un petit balcon et que vous avez des bases de jardinage, vous pouvez vous faire la main sans attendre. Oubliez les graines au départ, allez dans chez un horticulteur qui connait bien les médicinales classiques, et achetez directement des godets. Vous allez gagner énormément de temps. Et puis avec les années, vous pouvez apprendre à faire germer. Mais c’est vrai qu’essayer de tout faire en même temps, ça peut devenir un peu décourageant. Cette activité, vous pouvez la démarrer dès le printemps prochain, et ça vous fournira un petit stock de plantes fraîches pour vos expérimentations.

Pour trier, faire sécher, conserver, transformer en différents produits, vous avez des livres qui vous accompagneront. Vous avez des ateliers dans votre région si vous voulez accélérer votre apprentissage. Vous avez des formations complètes sur le sujet. Mais franchement, ici, vous pouvez aussi démarrer une pratique maison sans attendre. Au pire des cas, vous gâcherez quelques préparations, mais ça vous permettra de progresser rapidement.

Pour combiner, mélanger, formuler pour une situation donnée, conseiller et accompagner, là je vous conseille de vous former. Vous pouvez démarrer tout doucement avec des livres et les situations que je vais vous donner un peu plus tard. Cela dit, les livres se concentrent en général sur une liste de plantes pour une liste de symptômes. Et ce n’est pas suffisant. Pour faire un bon travail d’accompagnement, il faut connaître et agir sur les grands piliers de la santé : alimentation, digestion, élimination, vitalité, sommeil, immunité, circulation, etc.

Mais vous pouvez démarrer avec une approche un peu plus simpliste, on démarre souvent comme ça, y a pas de problème à dire… Rhumatismes : reine-des-prés. Déprime passagère : millepertuis. Acné : bardane et pensée sauvage. C’est un point de départ. Globalement, vous le verrez une fois que vous débutez la pratique, ce n’est pas aussi simple que ça. Mais commencez par ça si vous n’avez pas la motivation ou le budget pour vous former avec des outils plus englobants.

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Barrières

OK, donc on peut apprendre ces différents gestes de chez soi, en y allant graduellement, ce n’est pas très compliqué. Mais du coup, retour à ma question initiale, pourquoi certains se mettent à la pratique sans attendre, et d’autres hésitent ? Eh bien, parce qu’il y a des barrières.

La première, c’est le manque de connaissance. Tout à fait logique. On ne se lance pas à l’aveugle. Il faut une bonne base de savoir.

Mais attention, deux pièges ici. Premier piège, de ne pas confondre manque de connaissance et manque d’expérience. L’expérience ne s’acquiert qu’avec la pratique. Donc si vous ne vous lancez pas, car vous manquez de pratique, c’est le serpent qui se mord la queue.

Dans le passé, on était apprenti de quelqu’un, un modèle qui a fait ses preuves dans tous les métiers. Dans les familles, en général, une mère ou une grand-mère faisait l’apprentissage des générations de femmes plus jeunes. Lorsque vous venez faire des stages avec nous, vous êtes un peu nos apprentis pour la durée du stage. Mais globalement, lorsqu’on touche à des métiers qui sont en pleine réinvention, lorsqu’on est dans le creux de la vague, lorsqu’on essaie de relancer des habitudes qui ont disparu dans les familles, il faut accepter de se mettre à la pratique sans avoir l’expérience optimale de l’apprenti qui a passé des années avec son mentor.

Une fois qu’on aura relancé ces métiers plus largement, le mien en particulier, celui de praticien et de conseiller en herboristerie, on aura le choix pour aller faire des stages. On pourra, à nouveau, être apprenti. Dans les familles, on aura de nouveau des anciens qui portent la connaissance et l’expérience. Mais pour l’instant, il faut accepter de démarrer une pratique prudente sans pour autant avoir une personne d’expérience qui nous tient la main. On peut le faire. Je dirais même, c’est nécessaire.

Deuxième piège, c’est de vouloir accumuler toujours plus de savoir avant de se mettre à la pratique. Et ça, on l’entend très fréquemment. On voit des personnes qui ont déjà une belle base de connaissances, mais qui se disent : « non, avant de m’y mettre, faut que j’aille faire une autre formation ». Et puis une autre. Et encore une autre. Les étudiants perpétuels. Vous faites comme vous voulez bien évidemment, mais le meilleur apprentissage se fera si vous faites une formation, puis si vous l’appliquez. Donnez-vous plusieurs mois. Pratiquez. Testez ce que vous avez appris. Et à un moment, là, vous serez prêt à faire une nouvelle formation. Il faut alterner entre théorie et pratique. Formation, expérimentation, puis formation, puis expérimentation.

Une autre barrière, c’est la peur de mal faire, la peur de nuire. C’est bien. Ça part d’un bon réflexe. Primum non nocere. D’abord, ne pas nuire. Mais, la peur peut mener à la paralysie. Et ça, on veut éviter. On va donc débuter notre pratique avec des situations qui minimisent les risques, des situations que je vais vous proposer dans quelques minutes. Des situations relativement simples, mais pour lesquelles on peut apporter beaucoup de valeur. On va aussi utiliser des plantes relativement douces. Dites-vous que si la plante est autorisée à la vente libre ici en France, sous forme vrac, en sachet de feuilles, fleurs, racines, chez votre producteur local, elle a très peu voire pas du tout de toxicité aux doses suggérées sur le sachet.

Une autre barrière, c’est la peur de ne pas être à sa place et le syndrome de l’imposteur. Si vous l’avez ressenti dans le passé, si vous le ressentez toujours aujourd’hui, ce syndrome, bienvenue au club. En ce qui me concerne, je crois qu’à peine aujourd’hui, il commence à me lâcher un peu. Mais parfois, je sens toujours des petits relents. Je crois que dans toute pratique qui essaie de trouver sa place dans un système qui ne lui donne pas sa place, le syndrome de l’imposteur est un sentiment normal et il faut juste l’accepter. Il faut lui dire, avec beaucoup de compassion : « mon ami, tu m’as accompagné toutes ces années, je vois que tu es toujours là, à mes côtés, alors on va continuer notre voyage ensemble ».


Surmonter les barrières

OK, donc il y a des barrières, on les a tous rencontrées. Alors comment surmonter ces barrières ?

Premièrement, bien se former, c’est une évidence. Ça donne de l’assurance et surtout, la base de connaissances pour ne pas faire n’importe quoi. Et idéalement, on va se former avec quelqu’un d’expérience, et qui nous inspire. Je vais vous dire, pour toutes les formations que j’ai faites, j’ai toujours choisi la personne plus que le sujet. Parce que je sais que même si le sujet n’est pas exactement celui qui m’intéresse, la formatrice ou le formateur va m’emmener beaucoup plus loin. Pour vous donner un exemple, j’ai assisté à une conférence en 2019 sur l’inflammation, et la conférencière était géniale, beaucoup d’énergie, d’humour, une présentation claire de la problématique. J’ai fait une formation avec elle un peu plus tard, sur un sujet qui m’intéressait moyennement, mais j’ai énormément appris et je ne regrette absolument pas, bien au contraire. Je progresse avec des personnes plus qu’avec des sujets.

Deuxièmement, faire preuve de curiosité. On dit que la curiosité est un vilain défaut, mais c’est aussi une belle qualité. Imaginons que ma mère souffre de reflux gastrique, elle est suivie par son médecin, on ne lui propose rien qui fonctionne. Elle a aussi des douleurs articulaires. Et puis elle dort mal. Imaginons.

Si je prends la situation sous l’angle de la curiosité, je me demande ce qu’il pourrait bien se passer si elle commençait à mieux dormir… est-ce que ça va diminuer ses douleurs articulaires ? Et si j’allais ramasser un peu de lotier corniculé, que j’en faisais une teinture ? Et si on calmait un peu le feu et l’irritation provoquée par le reflux avec une infusion de fleurs de mauve le soir, est-ce qu’elle arriverait à mieux dormir ? D’ailleurs, ça me permettra d’aller en ramasser et de voir si c’est facile à faire sécher, la fleur de mauve… En fait, c’est fascinant ces histoires si on se place sous l’angle du détective et de l’expérimentateur. Toujours dans la prudence et sans jouer au médecin, ça c’est important. Mais je crois sincèrement que la curiosité peut chasser la peur-paralysie et nous mettre en mouvement.

Ensuite, il faut avoir cette soif de sortir de sa tête, de sortir du mental. Vous avez remarqué comment on devient une génération de penseurs un peu névrotiques ? On vit dans notre mental, on ne fait plus grand-chose dans la matière. Et au bout d’un moment, ça nous épuise, car on empile du savoir stérile. Ça sert à quoi de savoir que l’angélique, une de nos grandes plantes médicinales, peut nous aider à sortir d’une période de fatigue avec digestion lente et manque d’appétit, si on ne l’a pas testé dans ce contexte, si on n’a pas observé les résultats, si on n’a pas expérimenté avec différentes formes, et dosages ? Eh bien ça ne sert à rien, c’est déconnecté de nos besoins et on ne peut rien en faire pour aider notre entourage avec cette information. Ça frustre tout le monde. Donc sortir de la tête et passer dans la matière.

Et puis je crois qu’il faut fuir la position de l’expert. L’expert a peur de perdre son statut. L’expert tolère très mal les critiques. L’expert a du mal à vivre avec les échecs. Et pourtant, ça fait aussi partie de la pratique.

Je préfère le point de vue de l’explorateur. L’explorateur, ce n’est pas un expert. Il a juste 2 ou 3 longueurs d’avances sur vous. Il est capable de mener le groupe, mais il reste avec le groupe. Avec humilité. Il n’est pas sur son piédestal. Et il n’a pas peur de dire quand il ne sait pas, et quand il a fait une erreur. Et si on ne fait jamais d’erreurs, c’est peut-être qu’on ne se pousse pas assez hors de la zone de confort. Et par erreur, j’entends, bien évidemment, de petites erreurs qui ne mettent pas la personne en danger. Donc si vous vous sentez de plus en plus « expert » dans ce que vous faites, attention, c’est un piège. Peut-être que vous pouvez vous décaler du côté de l’explorateur, et pratiquer plus, sans la peur de l’échec et de l’erreur.


Cas les plus simples pour apprendre l’herboristerie

Ce qui nous amène au point suivant. Quelles sont les situations de la vie quotidienne qui nous fournissent les plus belles opportunités de pratique, sans trop de risques ?

En général, l’endroit où l’on va avoir le plus de possibilités de pratique, c’est lorsqu’il y a chronicité pour des petits maux de la vie quotidienne. Mais qui nous pourrissent la vie et qui nous drainent, mois après mois. Et idéalement sans médicamentation, au moins on n’a pas les questionnements sur les interactions possibles entre plantes et médicaments. Et après diagnostic et avis médical pour écarter les situations qui sont hors de notre champ d’action bien sûr.

D’abord, nous avons les problématiques hivernales, les rhumes, les petites infections à répétition avec une immunité basse, chez l’adulte comme chez l’enfant. Là, on peut tester différentes plantes en prévention pour voir si on arrive à passer un hiver un peu plus sereinement. On a des plantes toutes simples comme le sureau, les plantes aromatiques comme le thym et l’origan, l’échinacée, etc.

Nous avons les problématiques allergiques, que l’on peut bien soulager en jouant sur l’alimentation, les plantes, l’hygiène de vie. Ces problèmes sont de plus en plus fréquents et les périodes d’allergies sont de plus en plus longues. Ici, nous avons des plantes toutes simples comme le plantain, le cassissier, la camomille matricaire, l’ortie, des plantes qui peuvent bien aider si on s’y prend assez tôt dans la saison.

Les problèmes de sommeil, on a du mal à s’endormir, ou on est embêté par les réveils nocturnes. Ici, nous avons toute une liste de plantes qui sont relaxantes, voire sédatives, voire hypnotiques, depuis le simple tilleul en passant par l’aspérule odorante, la fleur d’oranger, la passiflore, le pavot de Californie, le lotier corniculé, le houblon, etc.

Les troubles du cycle menstruel qui pourrissent la vie de tant de femmes. Nous avons l’achillée millefeuille, l’alchémille, la camomille matricaire, l’angélique. Pour les règles trop abondantes, nous avons la feuille de ronce, de framboisier, la bourse à pasteur. Là encore plein de choses à tester.

Les troubles digestifs avec stagnations, ballonnements, crampes. Nous avons de nombreuses plantes qui peuvent aider depuis la gentiane en passant par les graines d’anis et de fenouil, la camomille romaine, la mélisse, les menthes.

Et pour finir, les petits problèmes de peau chroniques de type acné ou eczéma, avec plein de préparations à tester en application externe. Des macérats huileux, des onguents, des hydrolats.

Sachez qu’au départ, les applications externes seront toujours plus simples à manipuler que les formes en prise interne. Mais ce sont des formes valables pour les problèmes de peau, ou musculaires, ou articulaires, ou même pulmonaires, avec des onguents balsamiques à appliquer sur le torse. Au passage, on peut apprendre à fabriquer ses propres produits pour la peau, ça fait des chantiers très ludiques, et puis on est fier d’avoir préparé cette magnifique émulsion avec un hydrolat de lavande et un macérat huileux de millepertuis.


Apprendre l’herboristerie : s’entourer de bons produits

Et insistons sur le fait que la pratique doit s’appuyer sur des produits de grande qualité. Sinon, si ça ne fonctionne pas, au départ, vous ne saurez pas si c’est à cause de la qualité du produit, ou à cause d’un mauvais choix de plantes. C’est pour ça que dans la pratique de l’herboristerie, il faut être autonome, savoir cueillir ou cultiver dans le respect de la plante, ou connaitre les bons fournisseurs près de chez vous, qui peuvent à la fois vous fournir le bon produit, mais aussi, parfois, le bon conseil si vous démarrez juste.

En tout cas, j’espère que vous avez intercepté mon appel à l’action. Octobre 2024. On ignore où on va exactement, mais ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est que reprendre notre santé en main deviendra absolument critique dans les années et les décennies à venir. La pratique, l’expérience, ça se construit dès maintenant. Nous sommes nombreux à pratiquer. Et nous espérons que vous viendrez nous rejoindre très prochainement. Pour vous, pour vos proches.

Merci pour votre lecture. À très bientôt pour une nouvelle discussion sur les bienfaits de nos chères et bonnes herbes.


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6 réponses

  1. Merci pour cet article comme tous les articles toujours très intéressants – je commence la formation d’herboriste chez vous et l’article me parle car j’utilise les plantes pour moi depuis des années mais quand à conseiller d’autres personnes c’est une autre paire de manche…je me sens pas du tout compétente dans le domaine et il y a tellement de paramètres à prendre en compte – d’où l’envie de formation pour en savoir plus.
    En ce qui concerne la pratique, j’ai l’exemple d’une connaissance qui a suivi une longue formation de 3 ans en acupuncture (en présentiel/week-end) elle s’est forcée à beaucoup pratiquer (elle avait peur au début) et maintenant elle est thérapeute confirmée depuis quelques années contrairement à la plupart des autres élèves de sa classe qui n’ont pas pratiqué et n’ont pas mis vraiment à profit ce temps et cet argent investis. Merci de nous motiver !

  2. Bonjour Christophe, et merci pour cet article plein de bon sens et d’humilité, qui nous permet de nous booster! je suis passée ultra motivée par le cursus herbaliste à l’ELPM, et pourtant ma pratique de l’herboristerie aujourd’hui n’a jamais été aussi pauvre…Manque de temps, obligation de « gagner sa croûte », peur de se lancer complètement en raison des risques liés à la pratique illégale de la médecine, syndrome de l’imposteur comme tu le dis si bien, tout ceci n’aide pas à décoller. Donc tristesse et déception…Mais que cela fait du bien de te lire!! C’est décidé, demain je suis dans mon atelier!

  3. Merci Christophe! Ton message ma tout simplement ému! J’en étais en larme tellement que tu semblais me parler à moi uniquement. J’en consens qu’il y a bien d’autres personnes qui vivent la même expérience. Merci infiniment pour ton authenticité, ton courage et ton partage tellement généreux. Tu m’amene justement a un point ou je doit faire d’importantes décisions qui aurons percussions pour moi et ma communauté pour bien des années a venir. Sans le savoir, tu es mon mentor. Merci de tout mon coeur!

  4. Franchement merci pour cet épisode qui permet de se remettre un « coup de pied aux fesses » Merci j’en avais besoin !

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