Bronchite et plantes médicinales
Mythe : un naturopathe ne tombe jamais malade.
Réalité : la santé n'est pas l'absence de maladie. C'est notre capacité à revenir à un état d'équilibre d'une manière rapide et efficace.
J'ai souffert d'une bronchite aigüe il y a 3 hivers. Elle a trainé pendant plus de 4 semaines, avec plusieurs rechutes, et une prise d'antibiotiques qui n'a rien résolu. J'en suis sorti épuisé. Mes poumons ont été affaiblis par cette inflammation prolongée.
En rétrospéctive, j'ai mal géré la crise. Je connais pourtant les plantes, mais je les ai mal utilisées.
Je vous présente dans cet article mon protocole pour accompagner la bronchite, né de cette expérience douloureuse, et largement testé et optimisé ces deux derniers hivers. Comme toujours, cet article comporte beaucoup de détails. Pour ceux qui veulent la version courte, je vous donne une table qui résume le protocole en fin d'article. Les doses suggérées s'appliquent à l'adulte.
S'il y a un point extrêmement important que j'aimerais que vous reteniez dans cet article, c'est le suivant :
Pendant les situations aigües : réduire les doses, mais rapprocher les prises
Mise en garde habituelle : dans le doute, consultez votre docteur, ne faites pas traîner les choses.
La bronchite
La bronchite est une infection des bronches qui est principalement virale, d'où l'inutilité des antibiotiques. Mais si votre état ne s'améliore pas et que vous passez par des rechutes, il se peut qu'une infection secondaire de nature bactérienne se soit installée (d'où la prescription d'antibiotiques si vous allez voir le docteur).
Lorsque notre système immunitaire arrive à gérer la crise d'une manière efficace, la bronchite dure en général entre 7 et 10 jours.
Voici comment progressent les choses :
- Dans un premier temps, la personne traverse un état fébrile avec développement de ce qui semblerait être un gros rhume ;
- Une toux sèche et inflammatoire s'installe ;
- La toux sèche laisse place à une toux productive avec expectoration de mucus plus ou moins épais. Un mucus qui reste clair est un signe d'infection virale, un mucus qui tourne au jaune/verdâtre est un signe d'infection bactérienne secondaire ;
- L'infection est résolue et la personne finit sa convalescence.
Je présente chaque phase d'une manière différente. Passons-les en revue.
Pour les infections hivernales, je favorise en général l'infusion plutôt que la teinture. Boire un liquide chaud pendant la journée est un excellent moyen d'accompagner l'état fébrile et de garder la personne hydratée.
Bronchite phase 1 : état fébrile
Dès les premiers symptômes, que l'on parle de grippe, de rhino-pharyngite, de bronchite ou autre, nous déclenchons un plan de soutien du système immunitaire. Ce plan a été expliqué dans mes articles "renforcez le système immunitaire avec l'échinacée" et "traitement de la grippe et du rhume". Je ne fais que le résumer ici :
Hygiène de vie
- Repos, repos, encore du repos. Je sais, cette phase est compliquée dans un monde où l'arrêt de travail est considéré comme un manque de productivité venant de l'employé. Mais croyez-moi, une bronchite mal soignée vous fera regretter votre excès de zèle.
- Si vous n'avez pas faim, écoutez votre corps et ne mangez rien. N'écoutez pas les proches qui vous disent "mange un peu, ça t'aidera à être plus fort" ;
Vitamines
- Vitamine C : 2 grammes par jour répartis en 4 prises de 500 mg ;
- Vitamine D3 : en gouttes, 2000 UI par jour, prise pendant un repas comportant des lipides si possible.
Plantes
- Ail : 1 à 2 gousses, 2 à 3 fois par jour. L'ail cru est un excellent antibactérien et mucolytique pulmonaire (fluidifie et désinfecte le mucus des bronches). Râpez-le et laissez-le reposer à l'air libre pendant au moins 10 minutes avant de le consommer ;
- Echinacée :
- Prenez 1 cuillère à café de teinture mère ou d'EPS toutes les 2 à 3 heures pendant les 3 premièrs jours (erreur typique au sujet de l'échinacée pour les infections : on n'en prend pas assez et pas assez souvent) ;
- Passez ensuite à 4 cuillères à café par jour tant que les symptômes persistent.
L'ail sera un excellent allié pour la bronchite. Par contre, il passe parfois difficilement, surtout le matin (et oui, il faudrait aussi en prendre le matin). Voici quelques astuces pour l'ingérer plus facilement :
- Râpez-le le plus finement possible. Un presse ail donne un résultat trop grossier. J'utilise (et je vous conseille) une râpe fine "microplane" ;
- Pour la dose du matin, tenez vous-en à une petite gousse mélangée à une cuillère de miel ;
- Pour la dose du midi et du soir, si vous mangez un peu, mélangez l'ail à de l'huile d'olive et dispersez-le sur votre nourriture. Si vous ne mangez pas, le mieux est de revenir au miel.
Si vous ne mangez pas du tout, il se peut que vous aillez du mal à ingérer l'ail, avec parfois une envie de vomir. Si c'est votre cas, laissez l'ail de coté pour l'instant tant que vous ne mangez pas.
Notez bien : ce protocole de phase 1 est à continuer jusqu'à la fin des symptômes.
Bronchite phase 2 : toux sèche
La première toux est sèche et inflammatoire, elle n'est pas encore "descendue" dans les bronches. Rien ne sert de prendre une plante expectorante pour l'instant. Par contre, il est utile d'adoucir les muqueuses et de calmer l'inflammation. Voici ma stratégie pour cette phase :
- Une plante riche en mucilages (guimauve ou orme rouge) ;
- Une plante agissant sur les toux sèches et enflammées (bouillon-blanc, plantain ou réglisse).
Voici les combinaisons que je recommande régulièrement :
- Infusion froide de guimauve avec une vingtaine de gouttes de teinture mère de réglisse pour un grand verre ;
- Infusion de feuilles de bouillon-blanc avec de la racine de réglisse pulvérisée ;
- Infusion de feuilles de plantain avec de la racine de réglisse pulvérisée ;
La plus simple et la plus efficace reste encore la guimauve. Elle se prépare en infusion froide (pas besoin de faire bouillir de l'eau) et n'a pratiquement pas de goût (les enfants la boivent facilement). Quelques gouttes de teinture mère de réglisse, et le tour est joué !
La guimauve (Althaea officinalis)
La guimauve est essentielle pour passer l'hiver. Elle soulage les picotements de gorge et recouvre et adoucit les muqueuses. Achetez de la racine coupée ou pulvérisée en herboristerie. Si elle n'est pas pulvérisée, vous pouvez le faire vous-même d'une manière simple en utilisant un moulin à café.
Gardez-la dans un bocal hermétique, car elle a tendance à pomper l'humidité ambiante. Une fois humide, elle moisit rapidement.
Mettez une cuillère à café de racine pulvérisée dans un grand verre d'eau froide, et remuez bien. Laissez reposer pendant 15 minutes. Remuez de nouveau et laissez reposer 15 à 30 minutes.
La poudre va se déposer au fond du verre, et vous récupérez le gel riche en polysaccharides sur le dessus à l'aide d'une cuillère à soupe. Buvez ce gel par petites gorgées au cours de la journée.
Pour mes lecteurs et/ou clients qui vivent au Canada, ou ceux qui ont accès à la plante en France : vous pouvez remplacer la guimauve par l'écorce de l'orme rouge (Ulmus rubra), qui génère le même type de gel lorsque infusé à froid.
Le bouillon-blanc (Verbascum thapsus)
Utilisez une infusion des feuilles ou des fleurs pour calmer l'inflammation.
Une fois infusée, passez la plante au filtre à café afin d'éliminer les poils minuscules qui pourraient irriter la gorge, en particulier si vous utilisez la feuille.
Le bouillon-blanc est une bisannuelle et survit son premier hiver sans perdre ses feuilles. On peut trouver des feuilles de bouillon-blanc sous la neige.
Je l'utilise soit fraiche, soit sèche, tout dépend du moment et de l'état de mes stocks. Elle se sèche et se garde bien, et vu la taille des feuilles, quelques feuilles suffisent pour la confection de plusieurs infusions. Vous la trouverez aussi en herboristerie.
Le plantain (Plantago lanceolata, P. major)
Le plantain survit souvent une bonne partie de l'hiver et est très répandu aux abords des maisons, dans les champs, au bord des canaux, etc. Vous le trouverez également en herboristerie.
Utilisez une infusion des feuilles pour calmer l'inflammation. P. major étant plus mucilagineux, une infusion de plantain à grandes feuilles pourrait dans ce cas remplacer la guimauve. P. lanceolata l'est beaucoup moins, et ne pourra pas agir comme pansement pour les muqueuses.
La réglisse (Glycyrrhiza glabra, G. uralensis)
La réglisse est l'une des meilleures plantes adoucissantes et anti-inflammatoires. Utilisez la racine sèche coupée finement, ou mieux pulvérisée, pour préparer l'infusion. N'en mettez pas trop, une petite quantité est suffisante pour adoucir les muqueuses. J'utilise souvent une demi cuillère à café de racine pulvérisée pour une grande tasse, et je la combine avec le bouillon-blanc ou le plantain. Vous pouvez aussi l'utiliser seule.
Elle joue des rôles multiples, car elle est aussi légèrement mucilagineuse comme la guimauve, et agit comme expectorante stimulante grâce à ses saponines (assure donc une bonne transition pour la phase suivante).
J'ai toujours un stock de teinture de réglisse et de racine pulvérisée pour l'hiver. La teinture est très pratique à utiliser, soit dans un peu d'eau, soit dans l'infusion froide de guimauve.
N'utilisez pas la réglisse si vous souffrez d'hypertension artérielle.
Bronchite phase 3 : toux productive
Nous passons ici aux plantes expectorantes. Il en existe plusieurs. Je vous donne mes deux préférées, sachant que vous pouvez en utiliser d'autres. Rappelez-vous de la clé pour accompagner toute crise infectieuse : réduire les doses (disons 20 gouttes au lieu d'une cuillère à café par prise), mais prendre la plante très souvent (toutes les 2 heures).
Vous sentirez assez rapidement si la plante fait son effet expectorant. Si vous prenez la plante le ventre vide, vous sentirez une envie de tousser dans les 10 minutes qui suivent la prise, avec un mucus plus liquide qu'auparavant. Sinon, vous n'avez pas la bonne plante, ou vous n'en prenez pas assez.
Le thym (Thymus vulgaris)
Le thym est pour moi l'une des meilleurs expectorantes. Encore faut-il en consommer assez.
Utilisez un thym bien aromatique. Si vous l'utilisez sec, assurez-vous qu'il dégage toujours une odeur puissante. Vous pouvez aussi l'utiliser frais pendant l'hiver, le thym étant relativement résistant au froid.
L'idéal serait de consommer le thym jusqu'à avoir l'haleine qui sent le thym. Ceci parait logique : les huiles essentielles doivent d'abord passer en circulation générale pour ensuite atteindre les poumons et être libérées par les muqueuses bronchiques. L'haleine au thym est donc le signe que la plante a atteint sa destination (les poumons).
Je recommande une tasse d'infusion toutes les 2 à 3 heures, y compris le matin au lever et le soir avant d'aller au lit (il faudra effectivement se lever pour aller au toilettes pendant la nuit).
Je recommande aussi la teinture mère de thym pour ceux qui pour une raison quelconque ne veulent pas boire les infusions régulières. Je conseille 20 à 30 gouttes de teinture mère de thym dans un peu d'eau toutes les 2 heures.
La grande aunée (Inula helenium)
La grande aunée est à la fois amère et aromatique. L'indication spécifique est la suivante : infection pulmonaire avec production abondante de mucus, la personne avalant une partie de ce mucus (pendant la nuit par exemple), ce qui peut créer une gène digestive. Les principes amers de l'aunée vont stimuler la digestion de ce trop-plein de mucus.
D'une manière plus générique, la grande aunée est une excellente plante d'accompagnement pour toute infection pulmonaire. Utilisez soit une tasse de décoction de racines, soit une teinture mère (20 à 30 gouttes) à prendre toutes les 2 à 3 heures. Vous pouvez préparer une certaine quantité de décoction pour la journée, et la réchauffer doucement avant chaque prise. Couvrez bien la casserole pendant la décoction afin de retenir tous les composants aromatiques.
Si vous le pouvez, combinez les deux :
- Préparez la décoction de racine d'aunée ;
- Retirez du feu et ajoutez le thym, infusez pendant 15 minutes.
Sinon, préférez le thym seul à la grande aunée seule.
D'autres expectorantes
- La réglisse, expectorante, adoucissante et anti-inflammatoire. Je l'utilise plutôt en phase 2, mais elle peut aussi être rajoutée en phase 3 (à l'infusion de thym par exemple).
- Le marrube (Marrubium vulgare), quasiment imbuvable en infusion, il est nécessaire de passer par une teinture mère ou un sirop. C'est un expectorant stimulant efficace ;
- Le lierre grimpant (Hedera helix) ;
- Les graines d'anis (Pimpinella anisum) - je trouve le thym plus efficace ;
- Le tussilage (Tussilago farfara) - à utiliser ponctuellement à cause de ses alcaloïdes pyrrolizidiniques, mais c'est un expectorant efficace ;
- L'hysope (Hyssopus officinalis) - agréable et aromatique, l'hysope constitue une bonne tisane expectorante qui plait même aux enfants. J'estime que le thym est plus efficace ;
- La monarde (Monarda fistulosa) - similaire au thym en action.
- La saponaire (Saponaria officinalis) - expectorant stimulant ;
- Les épices (gingembre, cannelle), qui de par leur action circulatoire et diaphorétique permettent aux poumons de liquéfier leurs sécrétions.
Les inhalations
Pendant cette phase, des inhalations régulières peuvent aider à humidifier les poumons et à les désinfecter. Comme toujours, je recommande de faire simple :
- Inhalation d'une infusion de thym à l'aide d'un inhalateur ou grâce à la bonne vieille méthode de la bassine avec une serviette sur la tête ;
- Inhalation d'huile essentielle d'eucalyptus globulus (1 à 2 gouttes dans l'inhalateur).
Bronchite phase 4 : convalescence
Continuez de prendre les plantes expectorantes. Elles permettent d'éviter que le mucus s'épaississe trop en fin de crise, ce qui bloque parfois la résolution complète de la bronchite. La personne est déjà bien épuisée, et n'arrivera pas à expectorer un mucus devenu trop épais.
L'infusion de thym reste la plante la plus simple et la plus appropriée pour cette tache. Continuez la prise de thym pendant les 2 semaines après la fin de la bronchite, avec une infusion 2 à 3 fois par jour si vous pouvez vous le permettre.
Prévention
Si vous avez une petite faiblesse coté pulmonaire, peut-être due à une bronchite aigüe qui vous a touché les années précédentes, pensez à la prévention. Voici un protocole simple :
Buvez une infusion journalière de thym pendant tout l'hiver, en fin de journée par exemple.
Là encore, assurez-vous que votre thym soit de bonne qualité, riche en huiles essentielles, et fournissant une tisane au goût bien prononcé.
Résumé
Voici une table résumant les différentes plantes pour les différentes phases.
Prévention | Etat fébrile (Phase 1) |
Toux sèche (Phase 2) |
Toux productive (Phase 3) |
Convalescence (Phase 4) |
Thym | ||||
Protocole système immunitaire : Echinacée, Ail, Vitamine C & D3 | ||||
Guimauve, Bouillon-blanc, Plantain, Réglisse |
||||
Thym, Grande aunée (+ inhalations) |
||||
Thym |
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Du verger Corinne dit
Bonjour Christophe,
Tout d'abord merci pour ce lien que vous m'avez envoyé et qui m'a permis de découvrir ces fiches conseils santé.
Je sors de 3 semaines de bronchites avec antibiotiques , corticoïdes et qui m'ont littéralement épuisé!!!!
Et je continue à tousser! Avec une respiration parfois sifflante. Je m'intéresse depuis un certain temps à la phythothérapie et j'ai essayé la tisane thym,plantain mais peut-être n'ai-je pas pris sur une durée assez longue!
J'ai aussi une allergie (rhume des foins). Que me conseillez vous pour enrayer cette fin de bronchite ? J'ai aussi essayé la tisane aux fleurs de sureau et j'ai vu que les fleurs de bourrache étaient un anti-tussif. Puis-je faire un mélange thym,plantain major, fleurs de sureau et bourrache ? Ou m'en tenir simplement à la bonne vieille tisane de thym? Merci d'avance pour votre réponse.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Corinne,
Pour les fins de bronchite, il est absolument impératif de garder le mucus fluide. Les plantes à utiliser sont donc les mucolytiques et expectorantes.
- Thym
- Eucalyptus
- Hysope
Déjà, ces 3 là sont bien intéressantes et utiles. En infusion, régulièrement pendant la journée, au litre. Bien dosé aussi. 10 g de chaque par litre.
Plantain, sureau et bourrache - beaucoup moins intéressant ici.
Du verger Corinne dit
Bonjour Christophe,
Je vous remercie pour vos conseils et surtout d'avoir pris le temps de me répondre, je salue cette fidélité que vous avez envers vos lecteurs et abonnés. Comme je suis inscrite à votre formation " Formation Plantes médicinales" et que je devais en commander en herboristerie cela me permettra de joindre l'utile à l'agréable.
En vous remerciant,
Corinne
Helene Deconninck dit
Bonjour,
Ma fille de 3 ans souffre d'hyperréactivité bronchique, que nous avons du mal a stabiliser. Elle est sensible à l'air sec et froid et aux virus (le moindre rhume la fait tousser pendant des semaines). Devant l'augmentation constante des doses de corticoïdes inhalés, j'aurais voulu savoir si la phytothérapie pouvaot accompagner son traitement de fond afin de lui offrir un peu plus de confort. Qi oui, que lui recommandez-vous, sachant qu'elle a une tension un peu élevée.
D'avance merci,
Hélène
sabine dit
Bonsoir Hélène
Comme vous le savez nous ne sommes pas medecins, et compliqué aussi de faire du conseil personnalisé sur ce site surtout pour un petit bout de chou
Je pense que la phyto pourrait apporter une aide, en vous faisant accompagner par un professionnel
brigitte LAURENT dit
bonjour Christophe.
Mille mercis pour votre site que j'ai découvert il y a peu. J'ai lu ,je pense ,tout ce qui concerne la sphère orl. Vous ne parlez jamais des bourgeons de pin. Ne seraient ils donc pas utiles dans les affections orl? merci d'avance pour votre réponse cordialement . Brigitte
sabine dit
Bonjour Brigitte
et oui les bourgeons de pin ont tout à fait leur place dans un protocole orl, la gemmothérapie est une branche à part entière de la phytothérapie, je pense que cette branche finira bien par rejoindre le site, patience il faut garder 🙂
brigitte LAURENT dit
merci pour votre réponse. J'ai beaucoup appris grace à votre site. cordialement Brigitte
Gilson Eliane dit
bonjour Christophe,
dès que je commence un rhum, je fais des tisanes, thym, sauge, gingembre, miel mais
voici quelques x en hiver que je deviens aphone , avec un petit rhum.
y a-t-il une autre plante à ajouter.
j'avais fait un sirop de baie de sureau mais je vais aller chercher des fleurs.
merci pour tous ces conseils
sabine dit
Bonjour Eliane
Dans les cas d'extinction de voix ou d'enrouement vous pourriez essayer le sisymbre (Erysimum officinale ) famille des Brassicacées
Gilson Eliane dit
merci j'y vais de ce pas
Robinson63 dit
bonjour
je cherche à composer une tisane pour traitement de fond d'une bronchite chronique (BPCO due à une maladie genetique)
je ne cherche pas une tisane expectorante mais plutot des plantes qui diminuent sur le long terme l'inflammation permanente des poumons et mieux (on peut réver) qui "reconstituent" les poumons (on peut réver) et qui donc se prennent en infusion
j'avais jusque là deux tisanes utilisées en alternance 15j/15j (pour ne pas créer "d'acoutumance" même si pas possible en phyto) /
1 thym, eucalyptus , bouillon blanc, bourgeons de pin
2 serpolet , mauve, guimauve, reglisse , tussilage
je chercherai une tisane unique (si possible) pour fortifier et reduire l'inflamation pulmonnaire hors des periodes de sur infection ?
merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Pour réduire l'inflammation, mauve, réglisse et bouillon blanc sont très bien. Attention à la racine de réglisse, si utilisation prolongée elle peut faire monter la tension (en fonction des doses et de la durée de prise). Pour fortifier, je rajouterais un apport de silice sous forme de prêle en poudre par exemple (la silice est nécessaire à la formation du collagène).
Thym et eucalyptus ont plus un aspect fluidifiant des bronches et désinfectant. Si c'est l'aspect antiinflammatoire et adoucissant qui prime ici, je m'en tiendrais à :
- réglisse (pas pour utilisation prolongée)
- bouillon blanc
- mauve
- pulmonaire (pas pour utilisation prolongée). Le tussilage est intéressant aussi mais idem, pas pour utilisation prolongée car contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques.
Robinson63 dit
bonjour
Merci tout d'abord !
en fait c'est l'aspect anti inflammatoire mais également fortifiant de la sphere pulmonaire qui m'interresse donc je pense qu'on ne peut pas se passer des merveilleux thym et eucalyptus + prele en poudre et pour la partie anti-inflammatoire (malheureusement permanente) + bouillon blanc et/ou mauve + 15j/mois ajout de reglisse en poudre
la prele en poudre est bien à ajouter à l'infusion ?
eau bouillante 10min d'infusion?
encore merci Christophe
Robinson
sabine dit
Bonjour Robinson
oui vous pouvez rajouter la prêle en poudre dans l'infusion
bouillante si c'est style 100° non, arrêtez le gaz quand frémissement (autour de 80° _85°)
Robinson63 dit
merci beaucoup à vous deux
l'article de Christophe sur l'astragale a conduit à une presque pénurie sur le net !
du mal à en trouver maintenant 🙂
sabine dit
oui j'ai constaté aussi et du coup je couve mon pied d'astragale en pot avec soin jaloux 🙂
Julie dit
Bonjour ,
J'ai découvert votre site avec joie.
Que conseiller vous au niveau de la dose de prêle en poudre?
Penser vous qu'une infusion de plantain, de thym et prêle serait bénéfique dans le cas d'une bpco ou la phase avec les claires est toujours en court?
Il y a 5 ans les médecins on declarer à mon compagnon qu'il avait un foyer dans les poumons, ils n'ont pas été plus précis, n'ont pas donner de traitement, ni d'analyse supplémentaires.
Lors des crises, aucuns signes avant coureur et d'un seul coup c'est état fébrile, forte fatigue fièvre et toux sèche au niveau de la gorge mais expectoration ( très difficile) de glaires jaune fort solides.
Ça descend rapidement sur les bronches et après quelques jours c'est respiration siflante. Nous sommes non fumeur et il n'a jamais fumer ( sauf passivement car parents fumeurs) .
Rien ne fonctionne durant les crises ( tisanes, huile essentielles) excepté l'elixir de suédois qui a fait me4veille lors de sa dernière crise.
Mais des que l'on arrêt la prise d'elixir, la toux revient le lendemain et de nouveau les glaires....
D'avance je vous remercie.
Julie
Christophe BERNARD dit
Bonjour Julie,
Il faut séparer action à court terme/phase aiguë et action au long terme.
Pour le long terme, la prêle est excellente pour aider à le reconstruction du tissu pulmonaire qui est très riche en collagène. La feuille de pulmonaire est très bien aussi, en cure, en faisant des pauses régulièrement.
Pour la phase aiguë, il faut vraiment arriver à intercepter le moment où ça descend sur les bronches et garder le mucus fluide et facile à expectorer. Et là, penser aux plantes mucolytiques et expectorantes : thym, eucalyptus, hysope, boire beaucoup d'infusions afin de bien expectorer. Rajouter si nécessaire une expectorante plus stimulante comme le marrube. On peut donc faire un mélange ici - par exemple 10 g thym, 10 g eucalyptus, 10 g hysope et 5 g marrube pour un litre d'eau, infuser à couvert et boire régulièrement dans la journée.
Robinson dit
il faudrait remettre ton tableau de fin d'article à jour 🙂
echinacée n'est pas faite pour la prevention mais pour l'action si j'ai bien suivi ta conférence de l'IPSN !
merci pour tous tes travaux
sabine dit
Bonjour Robinson
je ne vois pas où se trouve ce que vous dites ?
Robinson dit
oups !
j'ai effectivement mal lu le tableau
l'echinacée n'y est pas portée pour la prevention mais bien dans le traitement !!
mea culpa
je bats ma coulpe avec une poignée d'Urtica dioica
bonnes fêtes
sabine dit
🙂
Amina- Tunisie dit
Merci Christophe.J'ai bien recu votre message.Je voudrai savoir parmi toutes ces plantes médicinales pourrai je trouver des plantes qui m aideront à reussir mon sevrage au tabac .je fume un paquet par jour et je supporte mal ma bpco.merci
sabine dit
Bonjour Amina
il n'y a pas de recettes générales concernant le sevrage du tabac (70% de motivation et 30% de techniques différentes selon les personnes )
on peut quand même trouver quelques axes plus généraux:
- gestion du stress : magnésium (à tolérance digestive) , techniques divers de relaxation
- plantes : dont peut être Valériane , kudzu ...
- olfactif avec des huiles essentielles , comme par exemple l'Angélique archangélique , la marjolaine à coquille , la verveine etc... à respirer quand le besoin de fumer se fait sentir, à chacun de trouver celles correspondantes (avec peut être l'aide d'un professionnel )
Amina- Tunisie dit
Bonsoir Christophe. Merci pour tes conseils et pour votre disponibilité. Comment soulager ma bpco .Encore une fois merci
sabine dit
Bonjour Amina
Vous pourriez essayer l'Astragale(adaptogène ) question de soutenir votre système immunitaire et lorsque la crise survient faire intervenir les plantes citées dans l'article
ferreira dit
Bonjour Christophe, j viens de découvrir ton site : un grand bravo !
Voilà, je souffre depuis plus d'un an d'une production de mucus au niveau des poumons avec expectoration et gêne respiratoire. Je pense que ça vient d'une intoxication à des corticoïdes inhalés (seretide) pris pendant 9 mois pour traiter de l'asthme nocturne. J'ai développé de l'asthme nocturne après avoir repris la cigarette (j'ai arrêté depuis plus d'un an).
En fait j'ai commencé à produire du mucus environ 3 mois après ce traitement. J'ai dû arrêter celui-ci car j'avais de plus en plus l'impression d'étouffer.
Même si la production est moins importante aujourd'hui elle reste quand même journalière et surtout épuisante, et dur pour le moral !
J'ai 49 ans, que me conseillerais-tu comme plantes?
D'avance merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour, dur à dire basé sur cette description... je commencerais par quelque chose de tout simple, un mélange qui nettoie les poumons, qui facilite l'expectoration et voir où cela mène au bout de 2 semaines, si les choses s'améliorent, si les poumons ont l'air plus dégagés, si la quantité de mucus diminue.
D'abord le thym, l'une de mes favorites. Ensuite la grande aunée, racines. Puis fleurs de bouillon-blanc pour adoucir.
Tu commences par l'aunée car il faut faire une décoction. Tu mets 1 L dans une casserole avec couvercle et tu mets 10 g de racines dans ton litre. Tu fais chauffer doucement à couvert puis tu fais frémir 5 minutes. Tu éteins le gaz, tu attends 5 minutes, puis tu soulèves ton couvercle et tu rajoutes 10 g de feuilles de thym et 10 g de fleurs de bouillon blanc. Tu trouveras toutes ces plantes en herboristerie. Je ne te promets pas une infusion plaisir 🙂 mais ça devrait faire un bon travail. Tu filtres et tu essaies de boire le litre dans la journée, chaud ou froid. Miel si nécessaire.
Tu me diras...
Aude dit
Bonjour inestimable Christophe,
je suis en pleine bronchite ou un truc qui lui ressemble, qui m'est tombé dessus hyper vite et hyper fort alors que nous sommes en plein été : fièvre depuis 4 jours, poumons cimentés par un mucus vert jaune en béton, tellement que tousser casse les côtes, tous les sinus en guerre, gorge remplie d'oursins, nez irrémédiablement bouché en mode à chercher l'air, mal partout genre j'ai perdu le match contre Mohammed Ali, perdu aussi deux kilos (mais ça c'est très bon!) et bien trop épuisée pour aller plus loin que la salle de bains... En dehors du paracétamol pour la fièvre, j'ai fait un mix des huiles essentielles que j'ai sous la main (en fait c'est, pour moi en plein centre ville et sans moyens, la forme idéale) qui m'aide bien : massage du thorax avec ravintsara/origan/cyprès dans HV d'amande douce plusieurs fois par jour, romarin à verbenone 2g dans du miel 3f/j, du thym séché en inhalation bol et torchon sur la tête, et pour les sinus je me suis fait un baume gaulthérie couchée/menthe poivrée/eucalyptus citronné... et ça va mieux, même si les poumons sont encore remplis et le mal de tête bien installé. Bien sur c'est du bidouillage perso, comparé à ce que vous proposez! Mais à défaut, ça me soulage un peu!
Bien à vous, et un milliard de merci pour vos partages (qui m'ont bien soigné sur d'autres pathologies!!!)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Aude,
Non ce n'est pas du bidouillage, c'est votre initiative pour reprendre les choses en main. Bravo. Ne laissez pas tomber en fin de crise comme je l'explique dans l'article, c'est là où les choses ont tendance à s'embourber. Bon courage, j'espère que vous en viendrez à bout rapidement. Ici pas de bronchite, mais une chaleur caniculaire comme j'en avais rarement vu. Jardin et nature cramée. Donc nous restons bloqués à l'intérieur aussi...
Aude dit
Rebonjour Christophe, vos encouragements sont un vrai soutien! Mais... j'ai dû rendre les armes et passer aux antibios, à cause d'anciennes pathologies (primo infection, décollement de la plèvre, sinus bizarres) qui font qu'à un moment je n'ai plus trop le choix. Ça fait rien, j'avance et sur d'autres points c'est juste génial! Steatose hépatique non alcolique : je gagne petit a petit, grace à vos partages. Gastrite chronique idem (merci Aloé Vera!)
Si je vous avais en face je vous ferais la bise tellement c'est du bonheur de reprendre le dessus sur soi!
Merci!
Hervé dit
j'ai ouie dire que la réglisse n'était pas très conseillée en cas d'hypertension... (?...), mais j'ai lu par ailleurs que les feuilles de Myrte était excellente dans le cas de bronchite en infusion ou teinture. L' association Thym/Plantain/Myrte me parait pas trop mal... Qu'en pensez vous ?
En additif et accompagnement Le Marrube blanc et les fleurs ou les fruits de Sureau...
Je prends en fait, ce que j'ai dans mon jardin pour envisager un tel cocktail...
Maintenant, infusion ou teinture ou gélules ?... Un peu des trois peut-être ?
Merci Christophe !... Vous le meilleur de la toile....:-)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Hervé,
Tout à fait vrai pour la réglisse, contrindiquée en cas d'hypertension (je vais d'ailleurs rajouter une note dans l'article). La myrte et d'une manière générale toute résineuse (pin, grindelia, genièvre, myrrhe, etc) ont un effet désinfectant pulmonaire très intéressant.
Fleur de sureau facilite les sécrétions bronchiques. De bonnes suggestions.
Pour la bronchite, je trouve que l'infusion prise bien chaude rajoute une dimension en plus.
(et merci, je vais avoir les chevilles qui enflent 😀 )
Marie Asphodele dit
Bonjour Bernard,
Après une angine (virale) ou un rhume, mon frère a tendance à tousser plusieurs mois. Sa toux est à la fois fois sèches et quinteuse et à la fois grasse dans la même journée. Je ne sais alors pas quel type de plantes lui conseiller.
De plus, je me demande s'il ne faudrait pas s’intéresser à des sphères complémentaires (digestif?), parce qu'il a ainsi dire toussé tout l'hiver!
Merci
Marie
Christophe BERNARD dit
Bonjour Marie,
Si, s'intéresser à la sphère digestive, absolument.
Sinon, pour ce genre de toux bizarre qui devient chronique et qui ne sait pas si elle est sèche ou grasse : grande aunée (Inula helenium) en décoction pendant une bonne dizaine de jours pour expulser les vieux restes.
folimage dit
bonjour
pour le bouillon-blanc, il est, pour ma part, compliqué d'en trouver dans les herboristeries en France (fleurs ou feuilles). Les producteurs de plantes ne souhaitent pas en produire (d’après mes recherches) car la plante ne serait pas rentable à la vente au poids notamment si l'on ne vend que les fleurs et difficile à sécher avec une reprise d'humidité. Dommage pour les personnes ne pouvant pas cultiver la plante au jardin.
Christophe BERNARD dit
C'est vrai que la feuille et la fleur sont compliquées à sécher - en règle générale toute plante mucilagineuse a une capacité de réabsorber l'humidité ambiante et de moisir, changer de couleur et goût, etc.
Ceci étant dit, vous la trouvez relativement facilement, par exemple chez le père blaize :
http://www.pereblaize.fr/boutique.aspx?idCategorie=1&idRayon=0&cherche=&lettre=B&pagination=none
Chez Michel Pierre :
http://www.herboristerie.com/produits/bouillon-blanc-sommites/
Etc.
Pascalitsa dit
Bonsoir, Christophe,
Désolée de ne pas vous avoir remercié plus tôt pour votre réponse. Je n'arrivais pas à retrouver la bonne page où j'avais posé ma question! Je crois que je vais devoir me pencher sérieusement sur les plantes qui entretiennent une bonne mémoire!
Cordialement,
Pascalitsa
Pascalitsa dit
Bonsoir, Christophe,
Je viens de découvrir votre site et je vous remercie pour toutes les informations précieuses que vous mettez à notre disposition.
J'ai une question au sujet du thym. Vous conseillez d'en boire même en fin de journée. Or j'ai entendu dire que l'on ne devait pas boire de thym le soir, car comme le café ce serait un excitant qui gênerait l'endormissement. Je pose la question pour mes deux ados, car personnellement, je peux boire café, thé ou thym à toute heure du jour ou de la nuit, je m'endors toujours en moins de cinq minutes et je dors comme un bébé!
Je vous remercie à l'avance pour votre réponse.
Cordialement,
Pascalitsa
Christophe BERNARD dit
Bonjour Pascalitsa,
Vous avez raison, en règle générale, les aromatiques "énergisantes" de type thym ou romarin, chez la personne sensible, seront plutôt prises en début ou milieu de journée. Mais ici, nous parlons d'un contexte bien particulier, qui est une bronchite, l'objectif est donc un peu différent. Il vaut mieux enrayer certaines tendances dès que possible avant de se faire déborder, même si c'est au prix d'une légère excitation du soir.
sylviangeloca dit
Bonjour,
Pourquoi faut-il laisser reposer l'ail à l'air libre? Cela ne fait-il pas perdre à l'ail ses composants volatils les plus importants?
Christophe BERNARD dit
Ceci est basé sur des études qui ont démontré que le contact à l'air libre crée une réaction chimique qui favorise une libération maximale d'allicine.
sid dit
merci pour votre reponse. et surtout pour votre disponibilite
sid dit
bonjour
merci pour votre article tres interessant.
vous pensez qu'il est plus interessant de rajouter des feulles d eucalyptus ou des bourgeons de pin.
ma tisane pour les rhume est:
plantain, pensee sauvage, guimauve, thym, hibiscus,bourgeon de pin et des fois a la place eucalyptus
cordialement
Amine
Christophe BERNARD dit
Bonjour Amine. Je pencherais plus pour les feuilles d'eucalyptus personnellement lorsque problème d'infection pulmonaire.
hackeurs50 dit
super l'article comme d'habitude
bonne continuation
Béatrice dit
Bonjour Christophe
Merci encore une fois pour tes articles si intéressants et à propos en ce moment!
Penses-tu qu'on puisse remplacer la guimauve par la mauve?(qu'on trouve en grande quantité par ici).
Christophe BERNARD dit
Bonjour Béatrice,
Oui, la feuille de mauve est bien mucilagineuse elle aussi, et je l'ai eu utilisée avant de cultiver la guimauve. Je préfère la faire sécher et la pulvériser avant de la mettre en infusion à froid, afin de bien faire sortir les polysaccharides. C'est vrai qu'il est dur de la battre la guimauve (40% de gommes dans la racine, 30% dans la feuille). Mais dans un but d'utiliser ce qui est local, la mauve est une alternative tout à fait acceptable.
Dans le contexte de mon cabinet, je recommande plutôt la guimauve (feuille ou racine coupée), qui se trouve très facilement en herboristerie et qui a un effet adoucissant plus marqué.