Version audio (abonnez-vous au podcast ici) :
Je continue à répondre à vos questions sur les plantes et le covid-19 avec ce 2ème épisode.
Comme je vous l'ai dit dans la première session des questions/réponses, des certitudes, nous n’en avons pas aujourd’hui. Mais nous avons l’expérience de praticiens dans différents pays, nous avons des études scientifiques, et basé sur tout ceci on peut utiliser notre bon sens et prendre position pour trouver de nouvelles options.
La condition bien sûr est que le rapport entre bénéfices et risques soit le plus grand possible, il faut que les plantes envisagées aient une toxicité très faible voire inexistante aux doses habituelles. C’est pour cela que dans le dernier épisode, personnellement, j’avais écarté l’écorce de quinquina. Pas parce qu’elle n’est pas utile, mais parce qu’elle est largement plus délicate à utiliser que les autres plantes dont nous avons parlé.
La mise en garde habituelle : je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ceci ne se substitue pas à un avis médical. Faites preuve de bon sens. Si vous voyez que vous êtes en difficulté, appelez immédiatement votre médecin traitant ou le SAMU.
Astragale de Chine et coronavirus
Première question que j’ai reçue de plusieurs personnes : "tu nous a souvent parlé de l’astragale de Chine comme plante qui stimule l’immunité et protège les poumons, penses-tu qu’elle soit bénéfique en prévention ou en attaque pour le covid ?"
J’ai souvent parlé de l’astragale de Chine (Astragalus membranaceus) car c’est une excellente tonique d’un système immunitaire fatigué. On peut la prendre sur de longues périodes, elle est utile en prévention mais elle peut aussi s’avérer utile en attaque si le système immunitaire est faible et que les poumons sont le siège de l’infection.
Je n’en ai pas reparlé dans mes derniers épisodes dédiés au coronavirus (par exemple dans l'épisode ici) car je voulais revenir à quelque chose de plus local, de plus ancré dans nos traditions.
Mais l’astragale se cultive très bien au jardin. Cela fait 7 ou 8 ans que j’en cultive personnellement, et il est fort possible que cette plante devienne un jour une production locale, donc je vous en parle très volontiers ici.
On la trouve assez facilement en herboristerie aujourd’hui. Le problème est qu’elle provient principalement de Chine, elle n’est pas de qualité bio, et donc il faut faire attention à l’endroit où on se fournit. Je ne vais pas prendre cette tangente car cela va nous emmener dans une autre discussion, celle des achats, des fournisseurs, etc. On va parler ici uniquement de la plante et ses bénéfices potentiels.
Astragale dans le top 10 en Chine
Tout d'abord, l’astragale est utilisée en Chine dans les programmes de prévention contre le covid-19, et elle est classée dans les plantes qui renforcent nos capacités de défense.
Ensuite, les Chinois ont fait une liste des 10 plantes médicinales les plus utilisées dans leurs 23 provinces pour le traitement du covid-19. Donc on ne parle pas de prévention ici, on parle de traitement en médecine traditionnelle chinoise. L’astragale figure sur cette liste. Donc elle fait partie des top 10 les plus utilisées pour traiter le covid (2). Ce n’est pas pour rien.
Ceci étant dit, en médecine chinoise, on utilise très rarement une plante seule. Donc vous allez la trouver dans des mélanges qui sont formulés pour des phases très spécifiques de l’infection. C’est compliqué d’aller extirper une plante d’une formulation et de l’utiliser comme plante unitaire, c’est-à-dire toute seule.
Mais c’est ce qu’on a fait ces dernières années : on a utilisé l’astragale de Chine comme plante qui soutient l’immunité et qui protège les poumons, elle fonctionne très bien seule. Nous avons de nombreuses études qui soulignent l’intérêt des polysaccharides de l’astragale pour soutenir les fonctions immunitaires.
La plante est relativement douce, elle n’a pas de toxicité connue, elle a été utilisée pendant plusieurs millénaires en médecine chinoise dans le contexte des infections respiratoires sans effets secondaires notés.
Les études nous disent qu’outre la stimulation de l’immunité, l’astragale a aussi cette capacité à modérer, à moduler la cascade inflammatoire. Elle fait baisser la production de certaines cytokines (3) qui sont impliquées dans le fameux « orage cytokinique », la fameuse aggravation qui peut arriver autour du 7e jour, une hyperréactivité du système immunitaire qui est responsable des cas graves avec détresse respiratoire aiguë (4).
Donc là encore pas de certitude, mais si on combine le fait que c’est une plante bien acceptée dans le contexte du covid en Chine, et ce que nous disent les études, personnellement je la considère comme bénéfique dans le contexte actuel.
Dosages de l'astragale
Dans mon expérience, en prévention, elle est efficace à des doses de 1 cuillère à café bien remplie des racines en poudre 2 fois par jour, matin et soir, dans un verre d’eau.
Pour un dosage en attaque, je voici ce conseille dit Stephen Buhner, qui est tout de même l’un de nos experts sur les plantes antivirales : 1 cuillère à café de poudre de 4 à 6 fois par jour, en général toutes les 3 heures.
On parle ici des racines en poudre, et on peut tout simplement diluer la poudre dans un verre d’eau. Idéalement on laisse reposer 30 minutes, on remue et on boit. Vu que ce sont principalement les polysaccharides qui nous intéressent, des substances qui ont une grande affinité pour l’eau, la forme teinture n’est pas optimale.
Je pense sincèrement que c’est une plante que l’on devrait apprendre à cultiver et à manipuler chez nous pour le futur, parce qu’on n’a pas énormément de plantes qui ont une excellente efficacité en prévention, qui sont douces, sans toxicité, qui peuvent être prises sur le long terme.
Et vu qu’on peut la cultiver localement, si on voulait, on n’aurait pas besoin de l’importer de Chine.
Qu'en est-il de la renouée du Japon ?
Deuxième question de Sarah, de Gilles, et d'autres lecteurs qui nous rappellent que nous avons une plante très envahissante qui pourrait bien nous être utile dans ce type d’infection : la renouée du Japon (Polygonum cuspidatum).
Tout d’abord, il faut noter qu’elle est en train d’envahir des écosystèmes entiers chez nous. Elle est originaire d’Asie mais elle est naturalisée sur notre territoire. Elle envahit souvent les bords des ruisseaux et des rivières.
Le problème c’est qu’elle est probablement indicatrice de présence de métaux lourds. Donc je ne vais pas rentrer dans la partie récolte qui peut être un peu délicate si vous ne connaissez pas la zone sur laquelle vous ramassez. Personnellement, j’en ai au jardin, car je voulais avoir accès à un stock qui pousse sur un endroit que je connais bien et qui n’est pas pollué.
Attention, c’est une plante très envahissante, donc personnellement je la garde dans un grand pot et je m’assure bien que les rhizomes ne sortent pas par les trous du pot, parce qu’il suffit d’un petit morceau de racines pour que la plante s’installe dans un nouveau milieu. On m’a raconté des histoires de personnes qui se sont fait envahir un jardin entier à partir d’un petit morceau de racine introduit au jardin.
On utilise les racines, plante là encore utilisée en médecine chinoise et qui a fait son apparition chez nous ces dernières années dans les courants de phytothérapie.
Coronavirus : renouée du japon
Dans mon premier épisode questions/réponses, je vous avais expliqué que le gouvernement Chinois a mis en place un protocole officiel à base de plantes (5), qui en est à sa 7e version au moment où j’enregistre cet épisode, protocole pour lutter contre le covid-19, qui a été fourni aux hôpitaux en Chine.
Dans ce protocole, on retrouve la renouée du Japon. Là encore dans le contexte d’un mélange spécifique, pour la phase humidité des poumons avec stagnation, des termes de médecine chinoise qui correspondent d’une manière très simplifiée et très grossière à la phase toux grasse.
Les études (6)(7) nous disent que la plante peut inhiber la réplication du coronavirus. Ceci a été démontré pour la souche SARS-CoV-1, c’est-à-dire celle responsable de l'épidémie de Syndrome Respiratoire Aigu Sévère qu’on a connu de 2002 à 2004. Je vous rappelle qu’en ce moment, nous avons affaire la souche SARS-CoV-2.
Ce sont des études qui ont été faites in vitro, mais la plante semble agir sur les bons mécanismes, en particulier celui qui fait que le virus peut s’attacher aux récepteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ACE2) pour pénétrer les cellules des poumons. Un constituant en particulier, qui s’appelle l’émodine, semble avoir cet effet.
Dosages Buhner
Stephen Buhner explique que la plante semble aussi moduler certains messagers inflammatoires qui participent au fameux orage cytokinique. Buhner d’ailleurs la positionne comme immunomodulatrice, capable de normaliser la réponse immunitaire, de calmer lorsqu’il y a autoimmunité, de stimuler lorsque l’immunité est basse et de tempérer lorsque le système immunitaire s’emballe.
Pour les quantités à utiliser, Buhner recommande 1 cuillère à soupe des racines en poudre dans du jus 3 à 4 fois par jour. C'est une forte dose. Côté goût, c’est très moyen. Déjà, avec 1 cuillère à café par prise, on a un bon point de départ.
La renouée est contre-Indiquée si prise d’anticoagulants. La plante doit aussi être arrêtée plusieurs jours avant toute intervention chirurgicale. La plante peut modifier la perception du goût lorsqu’on la prend à ces quantités.
Je ne vais pas vous faire une fiche complète de la plante ici, je n’aurai pas le temps, je vous reparlerai de cette plante plus en détail dans le futur.
Précision sur la feuille de sureau noir
Dernier point au sujet de mon épisode précédent dans lequel je vous ai parlé des feuilles de sureau, une préparation qui est recommandée par Buhner.
Je voulais vous en parler parce que j’estime que dans des périodes comme celle qu’on est en train de traverser, ce qui est important, c’est de faire circuler l’information qui provient de personnes d’expérience. En revanche, je vous dirais que personnellement, jusque-là, j’ai toujours travaillé avec les fleurs et les fruits de sureau et qu’ils m’ont toujours donné satisfaction.
Si vous n’avez pas beaucoup d’expérience avec le sureau, je vous conseille définitivement de commencer par les fleurs et les fruits. Comme expliqué précédemment, les autres parties de la plante ont une toxicité. Buhner pense que cette toxicité est exagérée, et si on fait cuire ces parties de la plante, les substances toxiques sont éliminées.
C’est ce type d’information qui peut nous servir dans le futur, que l'on va garder précieusement dans un carnet de notes. Mais on ne va certainement pas commencer par ce type de préparation. Donc je répète, lorsqu’on n’a pas beaucoup d’expérience avec les plantes, on commence par les fleurs et les fruits de sureau noir (Sambucus nigra) et c’est très bien aussi, voir mes épisodes précédents dans lesquels je vous propose des préparations et mélanges.
Références
(1) Xu X, Zhang Y, Li X, Li XX. Analysis on prevention plan of corona virus disease-19 (COVID-19) by traditional Chinese medicine in various regions. Chin Herb Med. 2020. pp. 1–7.
(2) Luo H, Tang QL, Shang YX, Liang SB, Yang M, Robinson N, Can Chinese Medicine Be Used for Prevention of Corona Virus Disease 2019 (COVID-19)? A Review of Historical Classics, Research Evidence and Current Prevention Programs. Chin J Integr Med. 2020.
(3) Xu, Changjun & Wang, Pengfei & Lin, Chang & Luo, Zhu & Huang, Yawei & Zhao, Zongjiang & Yang, Changfu. (2018). The protective and therapeutic effects of total flavonoids of Astralagus against bleomycin-induced pulmonary fibrosis are through the enhancement of autophagy. Journal of Traditional Chinese Medical Sciences. 5. 10.1016/j.jtcms.2018.11.007.
(6) Ho TY, Wu SL, Chen JC, Li CC, Hsiang CY. Emodin blocks the SARS coronavirus spike protein and angiotensin-converting enzyme 2 interaction. Antiviral Res. 2007 May;74(2):92-101. Epub 2006 May 15.
(7) Yang Y, Islam MS, Wang J, Li Y, Chen X. Traditional Chinese Medicine in the Treatment of Patients Infected with 2019-New Coronavirus (SARS-CoV-2): A Review and Perspective. Int J Biol Sci 2020; 16(10):1708-1717. doi:10.7150/ijbs.45538.
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Aurélie Rodriguez dit
bonjour, que conseillez vous pour une aide suite à une péricardite récidive...merci beaucoup.
sabine dit
bonjour Aurélie
désolée mais je ne peux rien vous conseiller, surtout sans connaitre les tenants et les aboutissants, sachant qu'il y a plusieurs origines possibles
HEBERT dit
Bonjour, un grand merci de nous amener vers cette passionnante complexité j'adore !!! au sujet des feuilles de sureau, je suis en train d'en préparer en suivant la recette de Buhner, mais il y a une chose que je ne comprends pas: c'est quoi le concept de mettre 60g/2l de plante, (30g par litre, c'est pas du concentré...) et de réduire de moitié, et encore de moitié selon l'alcool dont on dispose..La ça a passé 12 heures à feu doux sans bouillir, c'est un peu énergivore comme méthode! On ne pourrait pas juste faire une décoction à 120g/2l??? et au lieu de faire un alcool, peut-on faire un sirop? et un mélange avec d'autres plantes et lesquelles (pour un traitement de virus) ?
Peut-on faire un sirop avec Armoise annua, concentré et peu de cuisson, juste pasteurisé? Merci pour toutes ces infos, belles journées à l'équipe
sabine dit
bonjour Hebert
comme l'explique Christophe dans "l'épisode 1"
".......Voici l’élément clé : si on fait cuire la plante, les substances problématiques, qui sont des hétérosides cyanogènes, sont détruites en très grande partie......Les feuilles sont très riches en hétérosides cyanogènes, elles contiennent 69 mg d’hétérosides par kilo de feuilles. Si vous les faites bouillir pendant 30 minutes, la quantité sera réduite à 1,2 mg par kg, ce qui les rend tout à fait propres à la consommation. Donc les hétérosides problématiques sont détruits à la chaleur.
Il faut donc faire cuire ces parties du sureau. Et d’après Buhner, les feuilles et l’écorce de sureau noir sont largement plus antiviraux que les baies ou les fleurs. Il conseille donc, pour une infection très sévère comme celle au covid-19, de faire la préparation suivante...."
https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-1/
donc d'après ma petite compréhension , je pense que cette préparation mise au point par Buhner est faite pour éliminer le plus possible les substances qui pourraient poser problème, mais je ne pourrais vous en dire plus , ensuite Christophe propose un modèle pour conserver une infusion et l'alcool est un moyen de conservation efficace , le sirop aussi
Concernant l'artemisia annua , les recommandations sont de :" mettre la plante dans de l'eau bouillante (100°), d'éteindre le feu, de laisser infuser à couvert 15mn avant de filtrer" https://maison-artemisia.org/du-cote-medical-et-legal/posologie/
ensuite oui je pense que vous pouvez en faire un sirop avec cette infusion
Jean-Pierre Daval dit
Bonjour moka chung et tous,
Je me posais la même question, concernant la bugle rampante.Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est le foisonnement de cette plante cette année et je ne serais pas surpris que la nature nous fasse un pied de nez, en nous mettant cette plante sous le nez !
a+
jp
Sylvie dit
Bonjour ,
Une petite demande :ma fille de 23 ans a contracté le Covid et a pour seul symptome une perte totale de gout et d' odorat depuis 30 jours …
Auriez vous une proposition ou une reflexion à ce sujet :plantes ou HE?
Merci par avance
Cordialement
sabine dit
bonjour Sylvie
Christophe dit qu'il n'a pas encore recherché dans ce domaine, mais instinctivement il propose d'essayer les plantes amères type gentiane, 2 ou 3 gouttes de teinture dans la bouche de temps en temps dans la journée, voir si cela peut activer les choses au niveau des "circuits du goût".
sylvie dit
Bonjour ,
Merci pour votre réponse .
Mais ce phénomène serait du ,si j' ai bien compris ,a une atteinte du nerf olfactif par le coronavirus au niveau du cerveau .Et la proposition des plantes amères serait pour activer la digestion et la salivation ?
Je comprends que ce symptôme et cette question est complexe par son mécanisme mais j'aurais plus pensé à une plante à action cérébrale qui réactive ce circuit, ou le "répare "?
Très bon weekend
sabine dit
bonjour Sylvie
pourquoi pas , de toute façon toutes les hypothèses sont dans les tuyaux si je puis dire , mais comme le dit Christophe difficile à dire car pas de recul
C. Beaulieu dit
Bonjour, suite à la lecture de la section sur les feuilles de sureau et M. Buhner, je lui ai posé la question à propos du dosage. En tant qu'herboriste, j'étais curieuse de savoir parce que le sureau pousse ici sur ma propriété. J'aimerais vous partager la réponse que j'ai reçue. I am personally using nondecocted leaf and stem; I only recommended the decocted form because some people respond strongly to the emetic compounds in the plant.
Dosage really varies, in this particular instance it is blended into a formulation, so dosage is relatively small
I have done provings on it and have taken tsp 3-4x day for extended periods without side effects, though I did finally begin to have watery diarrhea after two weeks, never did feel nauseous.
In any event, dosage varies per person.
As far as I can tell the red berry species can be used identically, I just have not run into any that I could harvest and try
Sorry to not be more specific but it is a variable plant
stephen
J'espère que cela pourra être utile.
Lafontaine Philippe dit
Bonjour, merci pour toutes ces informations bien utiles. Je me demandais si l'armoise annuelle ne pourrait pas faire partie des plantes préventives et éventuellement curatives du Covid-19, d'autant qu'elle permet déjà de combattre certains virus ? En vous remerciant
sabine dit
Bonjour Philippe
Christophe donne son point de vue sur l'artemisia annua dans cet article https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-1/
Brigitte Chesné dit
BonjourChristophe, j 'ai de l'arthrose et donc il est conseillé de prendre des plantes plutôt immunomodulantes il me semble donc dans le cas du covid 19 que doit on faire car on conseile plutôt des plantes immunostimulantes Merci
sabine dit
bonjour Brigitte
pour l'arthrose ce sont surtout des plantes à actions diurétiques pour éliminer les toxiques , des plantes antalgiques et anti inflammatoires (quand surgit la crise)
concernant le covid et les recommandations , je pense que vous avez beaucoup d'informations et de conseils dans les articles que Christophe vient de faire
Brigitte Chesné dit
merci pour votre réponse mais je ne vous demandais pas le traitement de l'arthrose simplement que normalement avec l'arthrose il me semble qu'il ne faut pas prendre de plantes immunostimulantes mais plutôt immunomodulantes et comme pour le corona on préconise plutôt des plantes immuno stimulantes que doit on faire? merci pour votre réponse
sabine dit
bonjour Brigitte
voici la réponse de Christophe
Les plantes immunostimulantes sont contrindiquées si les problèmes articulaires sont provoqués par une maladie autoimmune de type polyarthrite rhumatoïde.
Bon, ensuite, certaines plantes semblent plus problématiques que d'autres. L'échinacée peut être problématique ici. Je n'ai jamais eu de retours négatifs en ce qui concerne le sureau, et l'astragale de chine passe en général très bien.
De toute manière, on le voit relativement vite, si les douleurs deviennent plus intenses, on arrête les plantes.
Mais comme expliqué, cette réflexion se fait spécifiquement dans le contexte d'autoimmunité.
Mag dit
Bonjour,
Je vous partage cet article : Covid-19 : la piste du microbiote, vers un nouveau paradigme ?
Sur https://www.alternativesante.fr/coronavirus/covid-19-la-piste-du-microbiote-vers-un-nouveau-paradigme.
Où une bacterie présente dans l'intestin serait impliquée dans le processus inflammatoire. "les infections impliquant Prevotella sont déjà connues pour provoquer des symptômes respiratoires, y compris aigus".
J'ai trouvé cet information sur la chaine youtube de Silvano trotta qui fait pas mal de video sur le covid-19.
Dans sa dernière vidéo il parle aussi de Madagascar qui a décidé de soigner avec l'armoise anuelle.
https://www.reponsesbio.com/madagascar-rend-public-le-cvo-ou-covid-organics-le-premier-remede-teste-officiellement-contre-le-covid-19/
Bonne semaine à tous.
ANNE MARIE BEYER dit
Bonjour Christophe, j'ai été infectée au début de l'épidémie mi-mars. Je toussais énormément et j'avais les bronches prises, tellement qu'elles sifflaient et le bruit qu'elles faisaient m'empêchaient de m'endormir. Bref j'ai pris des tisanes de thym et de bouillon blanc pendant 15 jours , au moins 4 fois dans la journée, 4 gouttes d'huile essentielle de Ravintsara mélangées à du gel d'aloe vera que je mettais sur le thorax et sur le haut du dos et 5 gouttes d'HE de laurier noble pures sur chaque voûte plantaire. Ceci pendant 3 semaines. Et cette foutue toux et ce bruit incessant dans les bronches sont partis. Ce fut long mais efficace.
Votre coup de gueule je le comprends. Continuez à faire ce que vous faites. Merci.
sabine dit
merci Anne Marie pour votre témoignage qui vient enrichir la boite à outils végétale 🙂
pascal27 dit
Bonjour Christophe et toute l'équipe d'AlthéaProvence. Complètement d'accord avec ce commentateur https://www.altheaprovence.com/coronavirus-et-plantes-questions-reponses-2/#comment-49031 ! Merci à tous pour ces commentaires riches d’encouragement à se prendre en charge positivement.
Pour notre santé, nous utilisons des huiles essentielles (ravintsara, laurier noble et eucalyptus globulus et radiata) Avec cela des tisanes journalières de gui et d’olivier, magnésium forme bisglycinate tous les jours, plantain et molène, des probiotiques et prébiotiques naturels dans une fermentation lactique d’un mélange de nos légumes récoltés en permaculture lors de l'été dernier (une méthode de conserve simple, sans cuisson ni conservateurs autres que le clou de girofle, le fenouil et des bais de coriandre et genévriers, une conservation type "choucroute" riche pour la flore de nos intestins)
Bien sûr une alimentation la plus saine possible sans "fritures" peu de viande et surtout pas grillée... Bref rien d'exceptionnel, mais surtout une occupation permanente dans notre permaculture, du partage avec famille et voisins et bientôt on reprendra le vélo après le confinement. Ha oui de la musique sur les oreilles lors de promenades en forêt. Tant que nous pouvons, nous rejetons la psychose ambiante entretenue par les médias et les vendeurs de solutions miracle. La solution commence par nous même, et chapeau bas aux soignants de tous bords, les livreurs, les boulangers et les gens comme vous à AlthéaProvence qui essayez de ne pas noircir le tableau en apportant des conseils que l'on devrait utiliser même dans des périodes autre que celle que l'on vit actuellement. Bien sûr que les plantes sont nos alliées, qu'elles sont efficaces et non dangereuses, le tout est de savoir ce que l'on fait et là Christophe vous nous aidez beaucoup. Votre formation sur l’immunité est d’une grande qualité tant par son contenu que par son audibilité, je n’ai pas encore fait le tour tant vos liens sont enseignants… Gratitude à vous et votre équipe
Pascal
ps: Christophe, je partage votre prudence pour la feuille de sureau et sur le fait envahisseur de la renouée du japon...
sabine dit
merci Pascal pour votre participation 🙂
ANNE dit
Bonjour,
Juste un petit témoignage. Mon mari a été diagnostiqué d'après le médecin, Covid 19. Maux de tête, grosse fièvre, perte du goût et de l'odorat, petite toux. Avec une ordonnance de Doliprane, introuvable, il a bien fallut pallier à l'urgence. Je lui ai demandé de mettre du ravintsara, matin, midi et soir derrière les oreilles, sur les poignets. Je lui ai préparé pendant quatre jours un litre de tisane "pectorale" que j'avais dans ma pharmacopée : romarin, thym, eucalyptus, tussilage, coquelicot, mauve, hysope, du citron, du miel auquel j'ai ajouté du bouillon blanc pour accompagner la fièvre. Avec une vessie de glace sur la tête et bien le bonhomme a passé avec brio l'épreuve du Covid. Par contre, la fatigue après coup est terrible. Vitamine C, tisane de karkadé/citron et repos +++. Bonne soirée.
sabine dit
bonjour Anne
et merci pour votre témoignage 🙂
Magdeleine Largillier dit
Bonjour, j'ai reçu cette video sur l'efficacité de l'oignon cru lors de l'atteinte du Covid 19 sur les bronches d'une jeune femme. Intéressant.
Celle-ci devant l'augmentation de ses problèmes respiratoires cherche "pneumonie" dans le livre "Kitchen medicine" de Julie Bruton-Seal & Mathew Seal et suit la recette fort simple. https://www.youtube.com/watch?v=xXvcFM_dBLI
Cela peut rendre service
Florence dit
Bonjour Christophe et Sabine. Merci pour le coup de gueule. Que ça fait du bien. Surtout NE CHANGE PAS!!! Merci à tous pour vos témoignages. Nous sommes nombreux à trépigner et boire des infusions de Passiflore pour nous calmer surtout qud on ne donne rien pour soigner. Deux amies avec le Covid 19 et aucun traitement donné. Pour ma part j'ai proposé de prendre de la vitamine C et D du zinc et sélenium et bcp de légumes anti oxydants. En massage HE eucalyptus radiata ravinsara laurier noble sur les poignets ou dans le cou. Tisane fleurs et baies de sureau, thym, feuilles d'olivier, armoise annuelle puis mauve, coquelicot,hysope pelargonim, ronce pour la toux et les bronches. Je n'ai pas eu le temps de faire mon extrait hydroalcoolique de cônes de cyprés mais pour les curieux il y sur Phytorevuesonline un article très interessant et complet et pour la part ça fera partie de mon arsenal car c'est un excellent antiviral et puis j'aime les plantes de chez nous...... je n'ai pas osé l'HE d'origan par voie orale. Christophe si tu peux me donner ton avis je prends. Portez vous bien et prenez soin de vous.
sabine dit
bonjour Florence
témoignage transmis à Christophe 🙂
Forest Sarah dit
Bonjour Sabine,
L'Astragale a l'air super pour remonter ses défenses immunitaire , est ce que je peux l'utiliser moi aussi car j'ai un Psoriasis et je suis un peu perdu sur le pour et le contre et si tu peux m'éclairer c'est pas de refus.
Bises Sarah.
sabine dit
bonjour Sarah
le psoriasis est une situation complexe qui demande un suivi personnalisé , car il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu (hormones, stress, foie, etc..)
par exemple
1) aider le foie à gérer et à éliminer la surcharge de déchets donc aller voir du côté des plantes cholagogue et cholérétique
2) une adaptogène comme l'éleuthérocoque pourrait apporter son aide de par son action assez polyvalente et douce
Forest Sarah dit
Merci beaucoup Sabine j'ai regardée la fiche plante de l'eleuthérocoque sur Altheaprovence et effectivement elle me correspond mieux.
Donc si je fais teinture de chardon marie pour le foie (1 c à café 2 fois par jour ) et
teinture d'éleuthérocoque (1 c à café 2 fois par jour ) est ce que ça va ?
Merci de ta réponse.
Sarah
sabine dit
bonjour Sarah
le chardon marie comme protecteur du foie est bien , mais pour aider le foie à éliminer les toxines il vaut mieux des plantes cholagogues et cholérétiques comme le pissenlit (racine) l'artichaut (les feuilles) etc...
https://www.altheaprovence.com/vertus-des-plantes-medicinales/
https://www.altheaprovence.com/nettoyer-foie/
https://www.altheaprovence.com/psoriasis-pommade-millepertuis/
Forest Sarah dit
Merci Sabine ,
super les liens, très instructifs.
Bonne journée.
Sarah
Sandrine dit
Bonjour,
Merci encore pour ces précieux partages.
S'agissant du COVID-19, il apparaît désormais qu’il s’agit aussi d’une maladie de système avec des thromboses et des atteintes vasculaires inflammatoires de « vascularite ». Quelles plantes sont efficaces pour la prévention des thromboses ? Bonne journée !
sabine dit
bonjour Sandrine
voici le point de vue de Christophe
"En effet, c'est une piste. Mais je trouve qu'il est compliqué de partir à la chasse des différentes manières que le virus utilise pour nous terrasser : thromboses, atteinte sur les reins, atteintes sur le foie, etc. Très bon diagramme (en anglais) ici des différents points d'impact :
https://www.sciencemag.org/news/2020/04/how-does-coronavirus-kill-clinicians-trace-ferocious-rampage-through-body-brain-toes#
Bref, les thromboses : gingembre, achillée millefeuille, mélilot, ginkgo, etc. Mais nous n'avons pas de recul d'utilisation de ces plantes dans ce contexte. Donc je ne pourrais pas en dire plus à ce stade - faut-il commencer à les prendre d'une manière systématique ? A quelles doses ? Y a t'il un risque de les introduire ? Etc."
Sandrine dit
Bonjour,
Merci pour votre retour.
Je dois préciser que j'ai une double inquitéude.
D'une part j'ai un pont myocardique sans retentissement ; à cet égard et en accord avec ma cardiologue je n'ai pas pris d'inhibiteur calcique car j'estimais que le ratio bénéfice/risque (pas de spasmes vs risque de cancer du sein doublé chez la femme ménopausée) ne s'établissait pas en faveur de la prise du médicament. Je prends donc de l'aubépine pour améliorer la fonction cardiaque
D'autre part je suis thrombophile (mutation facteur II).
J'ai également cherché de mon côté et me suis aperçue que le lilas, que j'ai en macérat de bourgeon, est spécifique des artères coronaires qu’il contribue à libérer, à dilater, et à préserver en diminuant les spasmes éventuels et aussi soutenir l’oxygénation des tissus, notamment de la sphère cérébrale, en activant la circulation artérielle.
Cela me semblait donc en prévention une bonne association. Qu'en pensez-vous ?
Parallèlement, si vous aviez des adresses de médecins phytothérapeuthes que vous connaissez en région parisienne, je suis preneuse...Je vous souhaite une bonne journée et merci encore pour votre site formidable !
sabine dit
Bonjour Sandrine
le MGB de lilas est effectivement un bon point pour cette problématique
Fayolle Guy dit
Bonsoir Sabine, bonsoir Christophe, au sujet de l'astragale, je la préconise (et je me l'applique aussi) de la prendre en préventif fin de l'automne jusqu'au début de printemps (environ 4 mois), sous forme d'EPS (une cuiller à café, 3f/j) - est-ce la forme EPS est meilleure que la teinture-mère et quid des dosages ? Merci beaucoup de vos réponse - bien cordialement - Guy (PS : au fait, Christophe, avec les cheveux, c'est mieux...)
sabine dit
bonjour Guy
même dosage que pour une teinture classique , je ne dirai pas meilleure mais sans alcool 🙂
Fayolle Guy dit
OK et merci de cette précision - bien cordialement - Guy
Monica dit
Bonjour Christophe et Sabine,
J'ai de l'astragale en gélules : extrait de racine 1350 mg pour 3 gélules de laboratoires Bimont. Comment faire les équivalences entre les cuillères à café et les mg des gélules? Merci pour ces éclairages et portez vous bien!
sabine dit
bonjour Monica
je ne connais pas ces gélules, mais 1,3 g si c'est juste de la poudre d'astragale ce n'est pas beaucoup voici ce que Christophe dit dans cet article
"Pour les doses, nous suivons des recommandations inspirées de la médecine Chinoise : 10 à 30 g par jour, sous forme de décoction. Si vous achetez votre astragale pulvérisée, vous pouvez la boire en infusion, 5 g par tasse, 2 tasses par jour. Vous pouvez la prendre pendant des semaines, voire des mois, selon vos besoins.
Ces doses vous paraissent peut être élevées par rapport aux gélules sous-dosées que l'on commence à voir apparaître sur le marché. Et pourtant, la dose de 30 g de plante par litre (infusion ou décoction) est une dose classique pour une plante douce comme l'astragale."https://www.altheaprovence.com/plantes-stimulantes-du-systeme-immunitaire/
val12 dit
Bonjour ,comme toujours article très intéressant , ma question est la suivante mon fils de 19 ans soufre d'un Psoriasis récent , dans son cas pour renforcer son immunité et en cas d'atteinte au Covid 19 puis je utiliser l'Astragale de chine .
J'avoue que j'ai été très secouée par la mort d'un ado de 14 ans au Portugal qui souffrait également de Psoriasis et le directeur général de la santé rapportait que cette maladie affaiblie le système immunitaire. Depuis je n'en dort plus.
Merci beaucoup de m'apporter votre point de vue.
sabine dit
bonjour Val
voici le point de vue de Christophe
Le psoriasis est classé comme maladie autoimmune, donc c'est à la fois un signe d'immunité trop "excitée", mais aussi d'une immunité a du mal à se réguler et ne s'attaque pas aux bons antigènes. Une plante qui module l'immunité comme l'astragale de Chine peut en effet aider dans ce genre de situation, moduler vers le haut ou vers le bas, donc je pense qu'elle pourrait apporter un vrai plus dans cette période effectivement.
val12 dit
Merci beaucoup Christophe et Sabine pour votre réponse.
J'attends ma commande et je vais commencer par lui faire prendre 1 c à café par jour et si tout va bien je passerai à 2 c à café par jour.
Portez vous bien
sabine dit
portez vous bien aussi 🙂
Florence BERT dit
Bonjour,
Je ne sais pas si c’est ici qu’il faut laisser un témoignage.
Je n’ai aucune preuve d’avoir eu le coronavirus, sinon des soupçons.
J’ai une tendance depuis l’adolescence ( j’ai 61 ans) à avoir des bronchites asthmatiformes et dans la crainte où j’étais d’en avoir une au moment où ma cousine, qui était chez moi pour 10 jours, a été prise de fortes quintes de toux sèche, fièvre et immense fatigue, je me suis immédiatement traitée avec des gouttes de gemmothérapie de romarin, cassis et d’extrait de propolis. N’ayant pas faim, je me suis peu nourrie : pain beurré et dattes, thé vert au petit déjeuner et eau chaude le reste du temps.
J’ai continué ce traitement pendant 6 semaines car les bronches étaient irritées et je m’essoufflais assez vite.
Je n’ai pas eu plus de symptômes et ai pu continuer bon an, mal an, mes activités.
J’en profite pour vous remercier tous les deux, Christophe et Sabine, ainsi que tous ceux qui participent à votre blog.
Je ne manque pas une occasion pour parler d’Altheaprovence.
sabine dit
bonjour Florence
et merci de votre participation et de votre témoignage 🙂