Découvrir les plantes médicinales oubliées : ma méthode

 

Découvrir les plantes médicinales peu utilisées (exemple du filaire) : (abonnez-vous au podcast ici)

Je vais vous parler d’une question qui me préoccupe depuis des années : comment peut-on découvrir les plantes médicinales oubliées, ou les redécouvrir, celles qui n’ont jamais été trop utilisées par nos ancêtres pour une raison ou une autre ?

Elles peuvent pousser tout près de chez nous, elles sont peut-être très abondantes dans notre environnement.

On les a peut-être croisé dans quelques vieux ouvrages, mais du style juste une ligne ou deux, c’est vraiment très flou. Personne ne les utilise aujourd’hui. Et on aimerait bien se construire notre propre opinion sur le sujet.

Comment procéder ? Je ne vais pas vous dire que j’ai la méthode infaillible, mais je vais partager avec vous ma méthode de recherche.


Découvrir les plantes médicinales oubliées : le Filaire

Dans cet article, on va utiliser pour étude de cas un arbuste qui pousse dans ma région et qui s’appelle le Filaire. Il appartient au genre Phillyrea, j’ai principalement du filaire à feuilles étroites dans mon coin, Phillyrea angustifolia.

Il passe complètement inaperçu dans la verdure des chênes verts, mais est très abondant dans mes collines provençales, et il est très présent dans toute la région sud-est et en Corse.

Cela fait des années que je le croise et que je me dis qu’il pourrait bien avoir une utilité un jour, dans notre futur, qui sait ? Près de chez vous, vous avez peut-être d’autres plantes qui vous intéressent.

La méthode que je vais vous présenter est générique et elle s’applique à toutes les plantes.

découvrir ls plantes médicinales oubliées
Phillyrea angustifolia

Une méthode en 4 parties

Ma méthode est divisée en 4 parties :

  • Une réflexion botanique
  • Une plongée dans les vieux ouvrages
  • Une plongée dans les études scientifiques
  • Et une réflexion organoleptique, un mot qui vous semble peut-être compliqué mais vous allez voir, c’est tout simple

Et bien sûr, avant de démarrer, je me dois de vous mettre en garde.

Dans la nature, nous avons des plantes douces, des plantes remèdes, nous avons des plantes qui ont une certaine toxicité, et nous avons des poisons.

Donc dans le doute, s’abstenir. Ceci ne constitue pas une incitation à faire n’importe quoi et à se préparer une tisane de la première plante que vous croisez. Sauf si vous voulez manger les pissenlits par la racine, petit clin d’œil à notre cher pissenlit au passage.


Découvrir les plantes médicinales : la réflexion botanique

La réflexion numéro 1, c’est une réflexion botanique. On va regarder à quelle famille cette plante appartient.

Si elle appartient à une famille qui contient des plantes qui ont des propriétés intéressantes, il est possible que la plante hérite de certaines de ces propriétés.

Le filaire par exemple appartient à la famille des Oléacées. C’est donc un cousin de l’olivier.

C’est une donnée intéressante car l’olivier a des propriétés médicinales, et pour simplifier les choses on va le placer plutôt dans la sphère cardiovasculaire.

Proche du chionanthe, frêne, olivier, ou du troène?

Il y a d’autres arbres dans cette famille, comme le chionanthe, plante médicinale connue du côté américain, un arbuste qui lui a plutôt des propriétés dans la sphère hépatique. Nous avons le frêne qui est plutôt diurétique, donc la sphère rénale. A ce stade, on voit que la famille a des propriétés intéressantes, mais on ne sait pas trop vers quel côté le filaire va pencher d’un point de vue propriétés.

Autre information, je sais que le filaire est beaucoup plus proche de l’olivier que d’autres arbres de la même famille. De par sa forme, de par ses feuilles, de par ses fleurs et ses petits fruits. Donc je m’attends à trouver des propriétés qui penchent plutôt vers l’olivier.

Je vais me demander aussi si la famille contient des plantes toxiques. Et c’est le cas ici. J’ai le troène qui a une toxicité. Donc prudence.

Maintenant, vu que je sais que le filaire est proche de l’olivier, je vais spéculer un peu, et me dire qu’en principe, il devrait hériter de l’absence de toxicité de l’olivier. Mais je n’en suis pas 100% sûr.

Notez que cette réflexion botanique peut être un peu trop vague pour donner un résultat.

Par exemple, si vous savez que la plante en question est une astéracée, ça vous fait une famille qui contiennent de très nombreuses plantes médicinales, et certaines sont toxiques. On peut aller de la camomille matricaire, très douce, jusqu’au séneçon qui est toxique pour le foie.

Donc pour que la réflexion soit utile, il faut arriver à savoir si la plante en question est proche d’une autre plante de cette famille, pour voir si elle va hériter de propriétés similaires.

D’ailleurs, l’odeur et le goût peuvent nous aider ici, et on va le voir plus bas. Là encore en supposant zéro toxicité.

Phillyrea latifolia

Découvrir les plantes médicinales : les vieux ouvrages

Réflexion numéro 2 : faire une plongée dans les vieux ouvrages

Si la plante est peu connue et peu utilisée aujourd’hui, vous n’allez probablement rien trouver dans les ouvrages relativement nouveaux. Car dans ces ouvrages, on va plutôt vous parler des plantes qui sont bien connues justement, bien établies, en général l’auteur préfère se baser sur une grande quantité d’information à sa disposition.

Dans mon expérience, il faut remonter aux années 1970 ou avant. Et parfois au plus vous remontez loin, au plus vous allez trouver des informations intéressantes. Personnellement j’aime beaucoup la période qui s’étend de la fin des années 1700 au début des années 1900, mais on peut parfois trouver des informations en remontant encore plus loin.

Et n’oubliez pas que je vous ai déjà recommandé plusieurs ouvrages sur mon site, en particulier le Fournier qui m’a été très utile ici, et qui n’est pas si vieux que ça puisqu’il est paru en 1947.

J’ai aussi utilisé les ouvrages de Pierre Lieutaghi.

Astringent et diurétique dans l’antiquité

Voici ce que j’ai trouvé : le filaire était connu des anciens, Dioscoride en parlait pendant l’antiquité comme astringent, diurétique et emménagogue avec des propriétés proches de l’olivier sauvage. Il recommande de mâcher les feuilles dans les ulcérations de la bouche.

La décoction des feuilles était indiquée pour les maux de gorge, probablement grâce à une action astringente et antibactérienne. Les feuilles ont parfois été utilisées pour falsifier le thé de Chine.

Qu’est-ce que j’en déduis ici ?

Bien que le filaire ait disparu de notre tradition, il a été utilisé dans le passé, et basé sur ce que je lis, je ne vois rien qui me fasse dire qu’il pourrait y avoir une toxicité. Car nos ancêtres n’étaient pas stupides. S’il y avait un effet toxique, on le remarquait vite, et on écartait la plante.

Ensuite vous allez me dire, oui, mais que penser d’une toxicité qui s’établit d’une manière un peu plus insidieuse, sur le long terme ?

Par exemple la toxicité bien connue des alcaloïdes pyrrolizidiniques, charmant petit nom, qui au fil du temps, au fil des semaines, au fil des mois, va peu à peu boucher les veines à l’intérieur du foie.

Oui, ok, vous avez raison. C’est une inquiétude. Mais déjà, je fais une première passe, et je me dis que pour une utilisation ponctuelle, on est probablement OK.


Découvrir les plantes médicinales : les études scientifiques

L’étape numéro 3, c’est une plongée dans les études scientifiques.

Oui, il faut en profiter. Dans de nombreux pays du monde, on finance la recherche sur les plantes.

Oui parfois la science est manipulée pour des intérêts commerciaux. On le sait. Mais souvent, on trouve de vrais trésors d’informations. Il ne faut pas négliger cette partie là.

Et n’oubliez pas qu’au final, on ne va pas utiliser un seul axe, on va essayer de voir ce qui ressort avec une vue d’ensemble des 4 axes combinés.

Voici ce que j’ai pu trouver sur le filaire :

  • Une étude, effectuée sur animaux, qui démontre un effet hypoglycémiant des feuilles, avec une diminution du cholestérol total et du cholestérol LDL, une augmentation du cholestérol HDL et une perte de poids (1). Donc ici un fort aspect métabolique et cardiovasculaire. Un peu comme la feuille d’olivier. Tiens, ça ne devrait pas nous étonner.
  • Une étude in vitro qui démontre un effet anti-nématodes (2), donc anti parasites intestinaux, là encore similaire à la feuille d’olivier qui a des propriétés antibactériennes, antivirales et probablement anti parasitiques.
  • Une étude qui s’est concentrée sur les constituants des petits fruits et qui démontre un fort potentiel antioxydant et protecteur contre les radicaux libres. Un peu comme les polyphénols de l’olive (3).
  • On trouve aussi une forte quantité d’oleuropéoside, un constituant que l’on retrouve dans l’olivier et qui est anti-inflammatoire, hypotenseur, anticancer (4).

Je ne vais pas passer en revue toutes les études que j’ai trouvé ici, ce n’est pas le but, mais sachez que pour une plante oubliée chez nous, j’ai trouvé une sacré quantité d’informations. Et je n’ai trouvé nulle part de toxicité potentielle.


Découvrir les plantes médicinales : on sent, on goûte ?

Notre dernier axe, c’est la réflexion organoleptique.

Et là, attention, attention, attention.

Il faut qu’on soit absolument sûr que la plante soit non toxique.

C’est pour ça qu’on fait les autres recherches d’abord, c’est pour ça qu’on commence avec les 3 autres axes.

Organoleptique, ça veut dire qu’on va utiliser l’odeur et le goût.


Sentir, et comment goûter 

D’abord l’odeur. Est-ce que la plante nous rappelle quelque chose qu’on connait.

Ensuite le goût en prenant un tout petit morceau en bouche, ce qui va faire ressortir des caractéristiques qu’on ne peut pas détecter avec le nez. L’amertume par exemple, ou l’astringence, ou la qualité huileuse, ou mucilagineuse. Et là encore, d’un point de vue goût, est-ce que ça nous rappelle une autre médicinale dans cette famille ?

Minimiser les risques

Est-ce que c’est une méthode infaillible ? Absolument pas. Par exemple, l’amertume peut nous rappeler une plante qui stimule les fonctions digestives, donc une plante utile, et l’amertume peut se trouver dans un poison violent.

Je pense que nos ancêtres ont souvent utilisé cette méthode pour découvrir les plantes médicinales, c’est quelque chose qui me semble logique, je pense que c’est dans la nature de l’être humain que d’être curieux, d’essayer, d’expérimenter. Et certains ont probablement payé le prix, le prix de la toxicité et de l’empoisonnement.

En soi, c’est une méthode très limitée, mais lorsqu’on démarre par les 3 autres axes, on minimise les risques.

Dans mon exemple, pour le filaire, vu que j’étais assez confiant en me basant sur les recherches de mes 3 premiers axes, je me suis préparé une décoction des feuilles, comme je me serais préparé une décoction de feuilles d’olivier.

Attention, cette décision n’engage que moi. Loin de moi l’idée de vous suggérer de faire la même chose. Chacun doit évaluer le risque encouru.

Mais vu que c’est ma grande passion, j’ai décidé de me lancer, là encore avec une évaluation détaillée et rationnelle pour minimiser le risque.

Et voici mon évaluation : ça me rappelle effectivement la feuille d’olivier, avec une amertume bien présente, un goût un peu âcre au fond de la gorge qui me rappelle un peu le goût d’une huile d’olive très forte, une certaine astringence qui me dit que la plante a probablement une action par contact sur la peau et les muqueuses. Moins de piquant que la feuille d’olivier, peut-être un peu plus d’amertume, un peu moins d’astringence, mais au final un goût qui me rappelle tout de même la feuille d’olivier.


En résumé 

Je vais maintenant vous faire un petit résumé de ce que j’ai découvert pour le filaire, ce qui va nous faire un résumé de la méthode :

  • D’un point de vue botanique, j’ai découvert que cette plante était proche de l’olivier
  • D’un point de vue tradition, j’ai découvert que la plante était utilisée dans le passé avec des propriétés qui ne m’ont pas surprises et qui me font penser à l’olivier
  • D’un point de vue recherches scientifiques, j’ai trouvé de nombreuses études qui me font dire que la plante a un fort potentiel thérapeutique.
  • Je n’ai trouvé nulle part de trace de toxicité.
  • J’ai donc décidé de faire ma petite évaluation organoleptique.

Tout ceci m’a fait dire que le filaire, ce petit arbuste très abondant dans mon environnement, a probablement un fort potentiel comme plante astringente donc pour calmer les inflammations des muqueuses.

Comme aide pour les troubles métaboliques, que ce soit troubles de la glycémie ou de la lipidémie.

Potentiellement comme antibactérien, antiviral, antifongique, antiparasitaire.

Comme source d’antioxydants pour protéger nos cellules contre les radicaux libres de notre environnement.


Et dans la pratique?

Est-ce que le filaire va remplacer la feuille d’olivier dans ma pratique ? Non. Car je n’ai pas assez d’expérience sur laquelle me reposer. Je n’ai pas, à ce stade, de certitudes sur son innocuité chez l’humain. Je vais donc rester avec mes feuilles d’olivier qui ont une utilisation bien établie en phytothérapie.

Mais dans le futur… est-ce que je serai amené à utiliser cette information ? Est-ce qu’un jour je n’aurai plus accès à l’olivier mais que j’aurai toujours une grande abondance de filaire autour de moi ? Je ne sais pas, c’est possible.

En tout cas, dans cette période qu’on pourrait qualifier d’incertaine, j’aimerais qu’on continue à pousser la réflexion le plus loin possible.

Qu’on ne se satisfasse pas du plus petit dénominateur commun.

Qu’on se creuse la tête, qu’on innove à notre manière, qu’on apporte quelque chose à toute cette base de savoir que nos ancêtres nous ont légué. Et ça, c’est une responsabilité, de faire vivre ce savoir. On va passer quoi, à la génération suivante ? C’est quoi, notre pierre à l’édifice ? Grande question.

Facebook
Twitter
YouTube
Pinterest
Instagram
Licence Creative Commons
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Partager

29 réponses

  1. Merci pour ces idées, mon mari et moi nous optons pour pour du cbd fertilité c’est super bon pour le corps je vous le conseille!

  2. Bonsoir Pascal,

    Merci beaucoup ce travail passionné et toujours passionnant. Je me posais la questions non pas pour une plante peu utilisé mes pour une partie d’une plante : les fleurs de laurier noble. J’ai cherché partout, chez cazin, valnet, fournier, pierre lieutaghi, et chez T.thevenin (pas chez leclerc car je ne possède pas l’ouvrage), mais n’ai rien trouvé sur l’urtication ou la toxicité des fleurs de laurier. J’ai cherché par ailleurs dans études scientifiques mais n’ai rien trouvé de très utiles… En savez-vous plus à ce sujet ? Les fleurs ont une merveilleuse odeur de miel et de propolis.

    Par avance je vous remercie pour votre réponse.

    belle soirée à vous,

    César MONDOU

  3. Bonjour Christophe,

    Depuis quelques semaines, je travaille intensément sur comment rétablir ma santé. Il y avait quelque point de doute sur mon passé émotionnel, cependant tout cela revu point par point (introspection, deuil, lâcher prise…) j’ai pu constater, avec satisfaction, que tout cela était bien réalisée depuis longtemps. Alors, pourquoi ma santé flanchée t’elle encore ???

    Pendant quelques jours, j’ai fait chez moi, un retrait « spirituel » plus profond que d’habitude… Pas de téléphone, pas de contact extérieur… La seule chose qui était avec moi était toute l’information (sérieuse ) que j’ai pu recompiler  sur YouTube, Internet,livre… Je suis arrivé à la conclusion :
    1- la respiration
    2- oxygène en sang + ph
    3- le cycle circadien
    4- température du corps (thermorégulation)
    5- les télomères

    Se serait trop long de rentrer en détail, seulement,  je tiens à vous dire que mon but était de laisser le cortisol  synthétique, et bien cela fait 3 jours que je ne prend plus de cortisol « V », seule le temps dira. Mais après plus de 5 ans avec ce poisson, je peux vous dire que je n’ai peut-être pas gagné la guerre, mais oui une bataille.

    En résumé : * Plusieurs nouvelle méthode de respiration et d’oxygène en sang + ph
                              +  capacité pulmonaire.
                                En crise, Je passe de 93 à 95 d’oxygène en quelques minutes.
                           * Changement de certaines heures de rythme de vie.
                               Exemple : ne plus faire du sport le soir…
                           * Prendre quelque idée sur la méthode Win Hof.
                               C’est vrai que l’eau froide me va bien.
                           * Apprendre, la base, sur l’épigénétique, les télomères et comment les augmenter (là, j’ai encore du boulot d’informations ) .

    Quant aux plantes, plusieurs méthodes en :
    * infusion
    * capsules
    * inhalation
    * externe avec plante + argile.

    Sureau, menthe, camomille, réglisse, gingembre, thé vert, bouleau, curcuma, orties, arnica euphraise, -(combreto ) je n’ai pas la traduction-…zinc, magnésium… Et j’en passe… Oui !!!Je sais, c’est un grand koctail, mais  ça marche. L’ensemble de tout + mental au top, ça marche. Placebo ???

    Ma philosophie de vie, c’est : si quelque chose marche bien pourquoi se poser des questions ???

    Pourquoi je vous dis tout ça ? Parce que dans ma vie, il y a une chose très importante qui est dans mes gènes et ma façon d’être et c’est la gratitude.
    C’est vrai que des fois être qui je suis me donne beaucoup de claques en plaine face… Je m’en fous, j’aime qui je suis…

    Enfin bref…Je vous remercie du fond du cœur . Je ne crois pas au hasard, je crois que les gens rentrent et sortent de nos vies pour une raison… Depuis quelques mois,je vois vos vidéo/podcast… Je ne comprenais pas pourquoi ???   Aujourd’hui, j’ai la réponse.  Merci,merci,merci… Infiniment.

    Bon cheminement et bonne destinée.

          

  4. Merci Christophe, les plantes doivent être d’abord un ressenti et nous devons aller à leur rencontre,
    je suis novice et j’y vais pas à pas

  5. Bonsoir Christophe
    Merci pour cette plante que je connaissais pas (Phillyrea angustifolia), c’est vrai qu’elle se rapproche visuellement de l’Olivier
    Les oliviers sont donnés comme malades et il se peut qu’un jour cet arbre disparaisse tout doucement ? Quel dommage ! votre info plantes à redécouvrir est essentielle pour notre adaptation.
    Je consomme tous les jours une tisane de feuilles d’olivier (20feuilles) plus du gui (20 feuilles) plus une pincée d’aubier de tilleul, à cela j’ajoute journellement du magnésium bisglycinate et de la vitamine D3. Avec cette potion magique j’ai fais redescendre ma tension de 18-20 aux environs de 12-14 au bout de presque un an de prise régulière. Je prépare ma tisane pour la semaine et la conserve au frigo, c’est simple et pas contraignant. A mon sens, l’efficacité est liée à la régularité de la prise.
    Pour moi redécouvrir les plantes médicinales oubliées c’est avant tout reconnaître simplement l’existence des plantes pour notre santé, accepter que de simples plantes sont là autour de nous (pissenlit, matricaire, camomille, plantain, sauge, thym, laurier, sarriette, artichaut, bouillon blanc, carottes, radis, choux, persil romarin origan… ) bref des simples à portée de main. Et rien n’empêche de faire des recherches plus approfondies mais surtout essayer de consommer local et sans gaspillage… Voilà mon humble avis et ça n’enlève rien à tout ce que vous avez dit dans cette découverte de Phillyrea angustifolia….
    Gratitudes amicales pour toutes ces infos précieuses pour qui veut bien les entendre et gratitudes aussi à ceux qui partagent simplement leurs pratiques et ressentis…
    pascal

    1. Bonjour Pascal, me revoilou en contact avec vous :-)…. Je vois que nous avons des problèmes semblables qui nous enquiquinent la vie !… J’ai commencé à avoir de l’hypertension réellement inquiétante vers 2015… comme vous, je frôlais les 20 du tensiomètre en permanence et, moi qui ne fréquente pas les cabinets médicaux, j’ai du y aller pour un problème naissant de prostate et je me suis coltiné des ordonnances de pillules et des traitements à suivre impérativement et scrupuleusement jusqu’à la fin de mes jours (on m’a même fait un package avec en cadeau du Crestor et des petits sachets de Kardegic… et j’en passe). .. Quelques jours, quelques semaines, quelques mois peut-être, je ne m’en souviens pas, passèrent sans de résultats vraiment probants… et puis j’ai rencontré un autre prescripteur, un herbaliste, naturopathe celui-là, qui a su me conseiller utilement et efficacement puisque depuis plusieurs années je suis règlé comme du papier à musique, excepté si je fais des extras alimentaires et si je dérape avec le sel, les alcool anisés et d’autres choses que je m’interdis désormais… J’ai appris également à doser mes consommations d’éleuthérocoque ou de ginseng et m’interdire la réglisse et quelques autres… Mon herbaliste m’a appris également un principe fondamental lorsque je sens des maux annonciateurs d’une montée de tension artérielle, celui de vidanger les tuyauteries rapidement avec des plantes diurétiques comme les feuilles de pissenlit ou l’ortie (qui a l’avantage d’apports en magnésium compensant quelque peu les pertes par les urines)… Je consomme également beaucoup d’hibiscus sabdarifa à cet effet… Mais pour un traitement constant, que je suis quelque peu en pointillés depuis maintenant deux ou trois ans, sans toutefois l’avoir totalement abandonné et en étant vigilent, mes plantes favorites sont, pour leur efficacité bien réelle, sans nul doute, les feuilles de l’antique olivier, mais également les fleurs et feuilles d’aubépine, la plante du coeur, que je consommais en infusions en mélange avec la passiflore, la mélisse et quelques épis de lavande… J’ai dit « consommais en infusions » car je me suis orienté davantage pour ce genre de traitement vers la prise de gélules de fabrication maison, dosées à 300/400 mg me permettant d’augmenter ou de réduire les doses… Je pense que l’ancêtre des plantes pour les HTA c’est l’ail sous diverses formes, frais ou transformé en confit ou noir et que l’on qualifie de remède de grand-mères mais, excellent voire primordial…Je n’ai jamais testé les feuilles de Gui, pour plusieurs raisons, dont la principale est que, localement cette plante se situe dans des arbres de grandes tailles et donc pour moi inaccessibles….Mais les textes anciens cite le Gui comme calmant pour les crises d’épilepsie et danse de Saint Guy et donc il ne peut effectivement qu’être bénéfique contre l’hypertension … ( sans doute exclusivement les feuilles et les tiges )…
      Je vous ai parlé de mon excellent conseiller Naturopathe qui n’est autre que notre précieux Christophe, celui qui a conçu et réalisé cette fiche sur les « Plantes Médicinales Oubliées » mais qui semble avoir également oublié ce vieil Olivier dans la liste du « Petit Lexique » consacré aux Vertus des Plantes Médicinales.(sauf erreur de ma part…) https://www.altheaprovence.com/?s=+petit+lexique

        1. mais… Très Chère Sabine, c’était une simple boutade….comment vous dites dans votre midi méridional du sud-sud est ?… ha oui !… té, une galéjade, pardi !… Mais quand même, de la part de Christophe, zapper son vieil ami l’Olivier…. Oh ! Fan de chichourle… et pourquoi pas aussi effacer le Romarin ou la Lavande ?… (j’en connais une qui n’aurai pas été contente… )…. Non ! pas d’excuses pour l’Olivier… à moinss que, Christophe ait un penchant pour ce nouveau venu, son cousin Le Filaire ?… Hmmm… (Nota : Sabine, vous devez lire ces lignes avé l’assen Provençal tirant un peu sur celui de Marius… un autre copain à Christophe, rencontré je crois bien du coté de la Cannebière :-)… et puis pour conclure : je voulais simplement revenir aux vieilles plantes oubliées, car avec nos problèmes de HTA nous étions, je crois bien, hors sujet… (ne croyez surtout pas que j’ai consommé du chanvre, même si je m’intéresse à sa culture et à ses graines… 🙂 Kenavo ! … et sortez masquée (c’est le nouveau slogan…. l’autre de sortir couvert est désormais périmé…).

          1. 🙂 🙂 vous me faites trop rire
            Mais Carnaval étant de sortie je ne manquerai pas de suivre votre conseil et de sortir masquée 🙂

    2. Bonjour,
      Moi j ai fait baisser ma tension et j ai arrête mon trzitement Atacan uniquement en cessant de grignoter entre les repas, en diminuant le sucre, et en faisant tous les matins 3 quart d heure de yoga….s en est suivi une perte de poids de 10 kg, une forme bien meilleur et souplesse aussi, et une tention à 12.7 au lieu de 15.9.
      Pour moi les plzntes je duis pour mais pas quotidiennement car cela revient a prendre des mediczments. Nous sommes ce que nous mangeons.
      Belle journee à tous.

      1. Bonsoir Sylvie
        Merci pour votre partage. L’essentiel étant de réagir, d’agir et de croire en ce que l’on fait. Comme le disent très souvent Christophe et Sabine, nous sommes le premier acteur de notre santé.
        Il est vrai que nous avons synthétisé les « médocs » en copie des principes actifs des plantes. mais les plantes prise dans leur totum agissent avec leur cortège de principe actifs ce qui limite voire annihile les risques d’effets secondaires. La plante prends son temps pour atteindre la cause du mal, le médoc tape vite et parfois fort sur le symptôme… Ne changez pas quelque chose qui donne de bons résultats…
        Belle soirée à vous
        pascal

  6. Vraiment, si Christophe se lance vers des expérimentations de plantes en se prenant pour un cobaye, nous devrions, peut-être, lui suggérer de faire comme les Grands Labos qui lancent des appels à volontaires qui s’engagent à ne pas engager de poursuites en cas de problèmes…
    En fait, j’ai beaucoup aimé cette nouvelle démarche suggérée par Christophe car je suis confronté à de telles recherches de terrain depuis plusieurs années sans arriver réellement à mes fins…
    Mes démarches sont un peu différentes de Christophe, car je n’ai pas les connaissances nécessaires pour faire les approches scientifiques et biologiques qu’il préconise… Mes pôles d’intérêts concernent deux Plantes très anciennes mais bien connues de nos jours, mais qui sont très controversées quant à leurs usages ou à leurs toxicités… et qui suscitent d’autant plus mon intérêt qu’il s’agit de soigner, soulager ou guérir de maladies graves.
    Il s’agit pour l’une du Gui (Viscum Album) et de la Cardère (Dipsacus Sativus) pour l’autre…
    La Cardère a presque disparu aujourd’hui alors qu’elle était cultivée intensément jusqu’au 19è siècle.. En fait j’en ai en grande quantité dans mon jardin, arrivée il y a environ 5 ans, très certainement par des voies aériennes et l’intermédiaire des oiseaux friands de ses graines et qui ont ensemencé un petit coin du jardin… Mes recherches m’ont orienté vers ses racines qui seraient très bénéfiques pour lutter contre la maladie de Lyme, mais certains auteurs suggèrent également des bienfaits pour le foie…Donc je vais continuer à fouiner…
    Par contre pour ce qui concerne le Gui, je lui voue depuis plusieurs années une attention toute particulière, peut-être, de par mes origines Celtes et Bretonnes ou les fréquentations familiales avec le Grand Druide de Bretagne dans mes jeunes années, qui, lors des cérémonies religieuses druidiques, coupait le gui avec une serpe d’or… et dont la tradition est encore bien vivante jusqu’à nos jours.
    Dans la littérature, on trouve tout et son contraire quant aux usages du Gui à des fins thérapeutiques, les feuilles ou l’écorce des tiges sont parfois citées pour leurs actions cardiovasculaires et diurétiques ou antispamodiques, mais parfois également décriées avec des mises en garde sur les dosages et les baies blanches pour des actions antitumorales…en soulignant leur dangerosité.. Je me suis particulièrement intéressé à cette fonction il y a une vingtaine d’années lorsqu’un cancer de la prostate a été décelé chez un membre de ma famille. Aussitôt on l’a dirigé vers le Service anticancéreux du centre hospitalier régional pour le bombarder de rayons X… Très rapidement il devint méconnaissable, anémié, amaigrit, alopécie totale, affaiblit au point de se déplacer très difficilement…. Son généraliste traitant, lui propose alors des soins marginaux de la médecine officielle à titre confidentiel et privé pratiqués par un médecin spécialiste du cancer. C’est ainsi que le malade se rend toutes les semaines puis tous les 15 jours et enfin une fois par mois chez ce Docteur qui ne peut pas faire d’ordonnance et ne perçoit ses honoraires que par liquidités, afin de recevoir une injection sous cutanée de Gui fermenté en dehors de tout autre traitement médical.Très rapidement, le malade refait surface, sa chevelure est abondante et bouclée, sa figure se remplit et ses joues rosissent, sa démarche est désormais assurée et sa vigueur revient…sa vie redevient normale !.. Il poursuit néanmoins son traitement mais son médecin traitant lui dit que son cancer est en rémission et que , suite au traitement, son état de santé s’améliore …Ainsi, grâce aux injections sous cutanées de gui fermenté, le malade va très certainement guérir d’ici quelques semaines voire encore 2 à 3 mois de traitement…
    C’est alors que ce médecin bienfaiteur est dénoncé auprès de l’ordre de médecins et de la Haute autorité de la médecine et emprisonné, son cabinet est fermé… Les ampoules de gui fermenté sont fabriquées en Allemagne mais les malades traités ne connaissent pas l’adresse du fournisseur pour continuer à s’approvisionner… (internet n’existait pas encore…)
    De ce fait, les soins prodigué et le mieux être se dégradent et les tumeurs ressurgissent… La seule solution : le centre anticancer et les rayons X ou la chimiothérapie… et une issue en l’espace de 3 mois : Un cercueil !..
    J’avais été très choqué par cet assassinat en toute légalité au nom de pratiques médicales officielles aveugles et intolérantes …
    Mes recherches littéraires m’ont amené dans les années 1800 et 1900 mais aussi contemporaines, sans trop de satisfactions, car je recherchais autre chose que des infusions ou des décoctions de feuilles de gui ou même des teintures.
    Mais j’ai quand même découvert que, « depuis une vingtaine d’année, la recherche sur le Viscum album fermenté (VAF) s’est développée de façon importante, tant sur le plan clinique que fondamental et les publications dans les revues scientifiques sont très nombreuses. Il suffit pour le vérifier, de chercher sur un moteur de recherche informatique ou dans « Pubmed » https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/ avec viscum album ou Iscador (nom du médicament en Allemagne) comme mots clefs
    Des procédés efficaces contre les cancers à partir de Gui fermenté sont pratiqués dans divers pays (Allemagne et Suisse particulièrement ) alors qu’en France l’interdiction est totale. Des recherches pratiques menées dans le domaine vétérinaire m’ont beaucoup intéressé et aidé…(une véritable source de renseignements) .
    C’est le calvaire vécu à coté de moi par un malade qui s’est cru sauvé et que la médecine officielle a refusé l’évidence, qui m’a sensibilisé et ma persévérance à chercher a payé car je sais qu’aujourd’hui il existe des médecines à base de plantes qui peuvent nous guérir malgré des règlements assassins et lois scélérates.
    De nos jours et autour de nous chaque jour, les malades atteints de cancers sont légions et iront crescendo, c’est évident, et ceux qui en ressortent après des traitements chimiothérapiques seuls, bénéficient de beaucoup de chances … C’est pourquoi je suis plus que persuadé qu’il existe d’autres pistes de guérison grâce à des produits naturels et des extraits de plantes que nous pouvons diffuser et divulguer voire vulgariser… et je me suis très souvent posé cette question de savoir si un jour un cancer venait à me ronger et que l’on me propose ou qu’on veuille m’imposer des traitements chimiothérapiques quelles seraient mes réponses et mes réactions ?
    A lire ci-après les méthodes de fabrication du VAF à partir de la Plante nommée Gui : https://www.vetochampagnesurseine.com/Content.aspx?code=28359&parent=28350
    et un exemple significatif de réactions négatives à la française :
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/weleda-un-medicament-anti-cancer-vendu-sans-autorisation_133575

    1. Bonjour Hervé,
      Je constate en effet que nous avons l’un et l’autre fais des recherches sur le gui sans conclusions probantes.
      Néanmoins les quantité de gui (20feuilles) que j’emploie avec les feuilles d’olivier (20 feuilles) ce qui représente environ 7 grammes m’ont été conseillées de très longue date (plus de 40 ans) par un ami qui avait une formation de vétérinaire et qui pendant la dernière guerre avait été réquisitionné pour soigner les blessés de guerre. Je l’entend toujours me dire : vous-vous plaignez du moindre petit « bobo » mais vous n’avez rien vu de la souffrance ! Plus ça va plus je comprend son message.

      Bref il faut que j’aie un souci de tension pour me rappeler de cette potion que me conseillait cet amis qui me disait de la prendre à vie. J’avoue là qu’en 8-10mois j’ai réussi à faire baisser ma tension de 20 à une variante de 14-15 à 11-12 en systolique et diastolique toujours en dessous de 8-10. En accompagnement de cette tisane journalière je pratique un jeûne intermittent de 15-17 heures et prend du magnésium.

      Mais mon propos est de revenir sur le gui (viscum album). Je n’ai pas trouvé de littérature rassurante sur cette plante qui pour retenir mon attention outre les effets sur la tension, à la capacité de déclencher l’apoptose des cellules cancéreuses, ce qui n’est pas anodin du tout !
      Selon ce que j’ai lu, le gui aurait différentes propriétés (toxicités) selon l’arbre dans lequel il se développe. On peut traduire « toxicité » en efficacité… Le gui de peuplier serait donné comme le moins toxique, mon amis me parlait du gui de chêne (j’en n’ai jamais rencontré ! Je constate que sur une jambe j’avais un type de zona depuis plus de 25 ans avec des poussées temporaires, là depuis que je prends Gui+olivier il semble avoir disparu en 8-10 mois ? relation ?
      Mais Hervé vous me faites découvrir le VAF (Viscum Album Fermenté) que j’ignorais et le lien que vous avez publié répond à bien de mes questions notamment à la variation d’efficacité que l’on peut avoir selon l’arbre source… Ce que je constate très souvent c’est que la science veut faire avec les plantes ce qu’elle désire faire avec la chimie ! Et si le « brevetage » n’est pas la finalité, les dites plantes retombent dans l’oubli ! Sauf dans certains pays et bienheureusement ! Mais les plantes sont libres et intelligentes et ne s’apprivoisent pas comme on le désire. En fonction de l’année, du lieu, du climat, elles nous parlent différemment… leurs concentrations varient mais leur fiabilité à se reproduire pour assurer l’espèce reste intacte . C’est bien ce qui ennuie les scientifiques dans leurs expériences ou systématiquement 1+1=2.
      Et c’est là que je trouve le conseil de mon ami très subtile : Prendre régulièrement du gui et de l’olivier ou une autre association de façon régulière avant d’avoir un problème à résoudre est bien mieux que de chercher la dose efficace et à fortiori rapide sur un symptôme déclaré et trop souvent dans l’urgence ! Le trop tard est difficile à doser et conduit trop souvent à conclure que les plantes ne sont pas efficaces : n’est ce pas là le message trop hâtif que la science voudrait nous faire passer ?

      Je reste persuadé que la plante est bien plus qu’une substance mais représente un ensemble d’éléments actifs et synergiques pour le bienfait de nos organes et que ces plantes contiennent à la fois la dote et l’anti-dote si on n’abuse pas dans notre façon de les utiliser… C’est pour moi une explication du non effet indésirable des plantes.
      Alors le cœur OUI bien sûr qu’il faut s’en occuper notamment avec l’âge mais ce cœur dépend des autres organes et c’est là, la subtilité des cures pour aider notre organisme à détoxifier en prenant conscience que nos télomères sont de plus en plus courtes et de moins en moins efficaces avec l’âge surtout si on ne varie pas notre alimentation en qualité et quantité. Une aide à détoxifier notre foie, nos reins, notre liquide interstitiel… ne peut que renforcer notre immunité et le bon fonctionnement de nos organes. Un jour un médecin m’a dit : n’utilisez pas d’artifices pour détoxifier quoi que ce soit ; votre corps est programmé pour le faire tout seul et au bon moment ! Je lui ai demandé s’il en était de même avec les maladies qui n’ont rien à faire dans notre corps ? Il a esquissé un petit sourire et ne m’a pas répondu …
      Concernant la cardère (dipsacum fullonom) , c’est une plante que j’ai commencé à pister pour sa prestance dans la nature, sans encore l’utiliser. Je suis en observation et questionnement du fait de la présence d’inuline, une substance qui entre autre favoriserait le déclenchement de l’apoptose des cellules cancéreuses, inuline que l’on retrouve dans la racine de pissenlit, la grande aunée… mais toutes ces analyses sont très complexes et c’est là que l’on mesure l’ampleur des recherches et synthèses de Christophe Bernard. Difficile métier que d’être médecin ou herbaliste engagé, gratitudes à eux.
      Merci Hervé pour ces échanges dénués d’intérêts. pascal

      1. Je suis vraiment désolé de vous avoir « lâché » depuis plusieurs semaines mais plusieurs choses ont accaparé tout mon temps et tout d’abord une petite plante aux feuilles bien vertes persistantes toute l’année qui n’est peut-être pas une plante oubliée mais dont on ne parle plus assez quant à ses nombreuses propriétés dont celles de rabaisser rapidement la tension artérielle que vous évoquez …il s’agit de la petite pervenche…et c’est l’apparition rapide pour ne pas dire subite des petites fleurs bleues qui m’a mobilisé… J’avais lu en plusieurs endroits de la littérature sur les plantes médicinales qu’il était préférable de cueillir la pervenche avant ou pendant sa floraison pour la raison que c’est à cette période que les feuilles sont les plus riches en « vincamine » qui est renommée pour la circulation cérébrale et l’oxygénation du cerveau….donc bénéfique pour prévenir ou soigner la maladie d’Alzeimer … mais elle a de nombreuses autres actions efficaces pour toute la sphère cérébrale (bourdonnements d’oreilles, vertiges et donc comme je l’ai dit, elle est également hypotensive de façon très efficace avec 50 gr de feuilles sèches/litre d’eau..)…Je ne fais pas que retranscrire des mots, je parle en connaissance de cause pour la pratiquer sous forme de décoctions ou d’infusions… sans pour autant abandonner les plantes de croisière au long cours toute l’année : infusions de feuilles et fleurs d’aubépine + feuilles d’olivier !… Je vous l’ai dit je n’ai jamais utilisé les feuilles de Gui comme vous le faites et certainement avec d’excellents résultats…
        … et comme nous parlons de plantes oubliées, parallèlement à mes recherches sur le Gui, (qui m’ont fait naviguer à travers les siècles jusqu’à des périodes reculées de mille et même 2000 ans !)… je me suis penché sur l’histoire extraordinaire de la petite pervinca verte aux fleurs bleues et je trouve que les qualité de la pervenche mérite des regains d’intérêts et ce n’est pas pour rien que Pline, dans son encyclopédie « Histoire Naturelle » l’avait baptisé « Vinca Pervinca » car cette petite plante arrivait effectivement à vaincre beaucoup de maladies….Dioscoride, le Grec, la découvrait dans les mêmes années et la nommait Clématis dans son gigantesque Matéria Médica … au XVIè siècle (1550..) le botaniste Néerlandais Dodoens la rebaptise Clematis Daphnoïdes et l’encense dans son « Cruydtboeck » (le livre le plus traduit au 16è sicècle après la Bible..), puis la petite pervenche redevient « Vinca » dans les années 1700 (naturaliste Suédois Carl von Linné)…Les révolutionnaires français avaient même décrété que le 11è jour de Germinal, soit le 31 mars, serait la fête de la pervenche !…
        Mais pour clore, j’ai évoqué, ci-dessus, être parti en croisière dans le temps, et je vous assure, sans recourir à la DeLorean de Doc et de Marty McFly …lors de mes recherches sur le Gui. Effectivement, Gallica, la banque de données informatisée de la Bibliothèque Nationale, à ma requête sur la recherche de renseignements concernant cette mythique plante druidique, m’a propulsé dans les années 1100 ou un Sieur Gui d’Evreux (Comte et fils de Richard de Normandie …peut-être un de vos ancêtres normands ?…) avait rédigé de nombreux ouvrages en latin qui, microfilmés, sont disponibles à la lecture ou aux téléchargements pour ceux ou celles qui excellent dans cette langue car, si les textes et les écritures sont de véritables œuvres d’art et très lisibles, il faut pouvoir traduire plusieurs centaines de pages que contiennent plusieurs livres… mais il y a gui et Gui et celui-ci n’est pas le mien….Mais du coup, je vous avoue que je n’ai pu résister à pousser l’accélérateur un peu plus pour aller m’informer et prendre les avis de personnalités et grands voyageurs à travers les continents dont la Gaule sur les cueillette et usages du Gui, une cinquantaine d’années avant J.-C. et par exemple un certain César a rédigé un volumineux ouvrage en latin également « la guerre des Gaules » (traduit plusieurs années plus tard, en 1440, donc en vieux françois..), assez illisible malheureusement… sur le chemin du retour je me suis attardé chez Pline une cinquantaine d’années après J.-C. qui a consigné dans plusieurs chapitres de ses livres que le Gui peut être bénéfique pour un certain nombre d’utilisations, mais cueilli de préférence sur un arbre, le « Rouvre » (que nous connaissons bien pour être le chêne…)… et comme je me trouvais dans la Région et dans les mêmes années, j’ai fait un saut en Grèce prendre un Ouzo et glaner quelques renseignements chez Dioscoride …
        S’il est indéniable que les voyages forment la jeunesse, je vous avoue que j’ai préféré faire comme Ulysse et heureux après mon beau voyage, comme lui, je suis rentré en ma maison, plein d’usage et raison…

  7. Bonjour Christophe, toujours un réel plaisir de vous écouter et de nous permettre d’appréhender les différents aspects de votre métier/passion !
    j’attends toujours avec impatience vos émissions que j’écoute le week end, tranquillement ! Cette découverte des plantes que vous mettez à notre portée est une aubaine et un bonheur … merci encore. Portez vous bien!

  8. Magistrale leçon de courage pour laisser des découvertes à nos successeurs. Vos connaissances vous permettent de procéder ainsi car vous avez les connaissances nécessaires. L’important en la matière étant précisément de savoir à quelle famille appartiennent les plantes, les arbustes que nous rencontrons et qui nous interpellent. Pour les botanistes chevronnés, il n’y a pas de problèmes. Pour ceux qui se croient assez savants ! c’est courir des risques, me semble-t-il. Celà me fait penser aux champignons : tous les ans, de nombreux accidents arrivent parce que « je le connais, j’en ai déjà mangé » et c’est l’hôpital. Vous avez raison de mettre en garde. D’un autre côté, comme vous le dîtes, il faut essayer mais mettre toutes les chances de son côté. Restons prudent et APPRENONS. Merci pour ce que vous nous apportez. Je fais partie d’une société botanique et mycologique et je me régale toutes les semaines de vos lettres.

  9. Bonjour je trouve tous vos sujets très intéressants et ce depuis quelques mois ou je vous ai découvert. Pourriez vous me dire ce que je pourrais donner comme plantes à mon petits fils de 1 an qui fait ces dents avec beaucoup de douleurs. Merci

    1. bonjour Manouvrier
      il n’y a pas de recette miracle pour nos petitouts , vous pourriez essayer les bâtonnets de racine de guimauve à lui faire mâchouiller , parfois selon les bébés cela donne de bons résultats

  10. Merci à vous pour cette rubrique pédagogique. Et tous mes voeux à vous et aux vôtres, à Sabine qui répond si aimablement aux questions. Je ne connais pas la Filaire, ayant une connaissance très superficielle de la Provence. Aurait-elle une utilisation possible comme plante à faire des liens pour les fagots, les bottes de plantes ? Certes c’est éloigné de vos recherches, mais cela peut être utile en promenade …

    1. bonjour Daraspe
      c’est très éloigné de l’osier , le filaire (qu’on appelle aussi Alavert ou en provençal taradeou)ne se prête pas à la vannerie
      maintenant son bois aurait il un usage comme celui de l’olivier c’est un sujet à explorer , car il y en a beaucoup en Provence

  11. Christophe

    Bonjour et merci pour ce travail toujours passionnant. En effet je rejoins cette démarche qui semble assez légitime car beaucoup de plantes abondantes et locales semblent ne pas être reconnues/connues à leur juste valeur. Il est cependant parfois compliqué d’avoir accès aux études et recherches sur les propriétés des plantes médicinales. Aurais-tu une méthodologie efficiente pour essayer de compiler les connaissances et résultats de recherches scientifiques pour une plante donnée? y aurait-il un organisme ou un site qui réalise ce genre de compilations car je n’ai jamais trouvé de base satisfaisante ou à jour? Par avance, merci beaucoup pour ta réponse et passe un très bon weekend.

    1. bonjour Alex
      voici la réponse de Christophe

       » Personnellement j’utilise PubMed, c’est ce qui me donne le plus de résultat :
      https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/

      On m’a récemment fait parvenir d’autres bases de données du côté français :
      https://www.lissa.fr/dc/#env=lissa
      http://www.chu-rouen.fr/cismef/
      (je n’ai pas encore testé ces deux adresses)

      Et enfin, Google Scholar qui va piocher plus large que PubMed mais qui est un peu moins focalisé sur les études spécifiquement (parfois il donne des résultats dans les livres, par exemple). En général, entre PubMed et Google Scholar, je trouve déjà une bonne quantité d’infos. Mais ça reste du vrac. Ensuite, il faut sauvegarder, compiler, organiser. »

  12. bonjour à tous et merci pour votre travail.
    on utilise souvent l ‘ expression manger les pissenlits par la racine mais il serait absolument necessaire de revenir à sa signification première qui est en fait tout l opposé de celle qu ‘ on lui donne de nos jours. Cette expression a évolué mal à mon humble avis et porte préjudice à notre bon vieux pissenlit .
    a l origine manger les pissenlits par la racine signifiait etre en tres bonne santé ce qui est plus logique quand on connait les vertues de celui-ci .
    Après un peu d humour ne peut que nous faire du bien alors je ne m ‘ en priverais point en disant que quand on est mort on est forcemment plus malade et ainsi donc en bonne santé .

  13. Coucou Christophe!
    Je me suis fais le même film avec la ficaire. Ficaria verna. Qui a, comme nom vernaculaire: petite scrofulaire. Merci de ton post. Je vais suivre ta méthode.
    Bonne soirée ainsi qu’à Sabine.

  14. Bonjour! Merci, c’est très intéressant! Une petite question concernant la phase 3 : comment et où chercher-vous les données sur les recherches scientifiques récentes? Une petite deuxième question par rapport à une plante oubliée, Hiérochloé odorata, dont la seule utilisation qui reste en Europe, c’est de parfumer la Zubrowska. Et pourtant, de ce que j’ai pu trouver, c’était une médicinale et sacrée chez les amerindiens du Canada, qui n’est pas dépourvue de toxicité. Voilà ce que j’ai pu glaner dans les sources francophones, auriez-vous une référence anglophone sur cette plante, à moins que ça vous donne l’idée de lui consacrer une vidéo? Merci

    1. bonjour Tatiana
      vous allez par exemple sur le site pubmed et vous tapez le nom de plante que vous désirez trouver et là vous avez les études qui en parlent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avant de poster, merci de lire les instructions ici

Découvrir plus
Thé de ronces fermentées
Articles

Tisane de ronces fermentées

https://youtube.com/shorts/YJfPrOYSXpI?si=pZTDSH8WKloa1iTb Voici une petite recette de tisane de ronces « fermentées ». Cueillez les feuilles de ronces (choisissez les plus belles et

Mentions légales - Conditions Générales de Vente - Conditions Générales d'Utilisation

Abonnez-vous à la lettre d’information gratuite de Christophe afin de garder ou retrouver la santé grâce aux plantes. En vous abonnant, vous recevrez le livret gratuit « Les 6 plantes pour les petits bobos de tous les jours ».