Faire sécher les plantes médicinales
Si vous connaissez mon blog, vous savez qu'il y a un message qui me tient à coeur : il faut que nous reprenions notre santé en main en fabriquant nos propres produits à base de plantes.
Et tout commence par la cueillette. Peut-être ramassez-vous dans le sauvage. Ou jardinier dans l'âme, peut-être cultivez-vous un petit carré de terre.
Quelque soit la provenance de la plante, il vous faut appliquer les bonnes méthodes de séchage une fois que vous aurez fait votre récolte. Cet article y est consacré.
La conservation des plantes fera l'objet d'un prochain article.
Objectif
L'action et l'efficacité des plantes sèches dépend directement de la qualité du séchage. La plante, en tant qu'être vivant, va peu à peu perdre de ses propriétés après la récolte. C'est bien normal. Notre objectif est de lui faire subir un séchage irréprochable afin de la garder la plus longtemps possible.
Lieu
Le lieu dans lequel vous allez faire sécher vos médicinales doit être :
- Sec - l'humidité est l'ennemi d'un bon séchage. Certaines plantes, en particulier celles contenant des mucilages, vont se regorger d'eau à la première opportunité. Le plantain lancéolé par exemple peut prendre une teinte noirâtre et un goût désagréable.
- Bien aéré - ceci découle du premier point. La pièce doit comporter des ouvertures afin de bien faire circuler l'air. Les professionnels utilisent un système de ventilation.
- A l'abri du soleil - certains ne seront pas d'accord avec ce point. En ce qui me concerne, j'insiste fortement : les UVs du soleil détruisent les constituants fragiles des plantes. Déjà, les vieux écrits des années 1800 nous expliquent que l'exposition directe détruit les couleurs des médicinales. Hors que sont ces couleurs ? Des pigments antioxydants à action thérapeutique.
- Avec une température douce - autour des 30 degrés étant idéal. Les professionnels utilisent des systèmes de climatisation afin de maintenir une température relativement constante.
Mondage et nettoyage
Avant d'entamer l'étape de séchage, on opère un mondage : on enlève les parties végétales étrangères, du chiendent dans votre paille d'avoine, du trèfle dans votre brunelle, etc. Etalez vos plantes sur une table et retirez tout végétal ne ressemblant pas à la plante médicinale désirée.
Laissez ensuite reposer la plante bien étalée pendant quelques heures en extérieur, toujours à l'ombre, afin de laisser partir les insectes.
On s'intéresse ensuite au nettoyage. Notez qu'il n'y a en général pas besoin de nettoyer les parties aériennes, c'est-à-dire les passer à l'eau. Pour les racines, soit on les nettoie à sec en utilisant une brosse métallique ou à chiendent, soit on les laisse tremper dans de l'eau afin d'enlever la terre avant de les brosser. Dans ce dernier cas, on les éponge bien après le lavage et avant de les mettre à sécher.
On peut ensuite isoler les parties de la plante qui nous intéressent : détacher les feuilles des tiges, détacher les fleurs des tiges, etc. (voir photo ci-dessous pour la verveine officinale). Cette opération peut aussi avoir lieu après le séchage, ce qui s'impose si l'on fait sécher en bouquet (voir plus bas).
Pour les racines ayant un diamètre au delà du centimètre, on peut les couper en deux dans le sens de la longueur afin de permettre un séchage plus rapide. Ceci vous permet aussi d'enlever au passage les vers ou larves qui auraient éventuellement niché dans les racines. Sur l'image ci-dessous, le passage d'un vers blanc dans mes racines de guimauve.
Méthodes de séchage
Les claies
L'idéal est d'utiliser des claies de séchage. Ces claies sont placées sur une structure verticale et se manipulent comme des tiroirs.
Elles ne sont pas bien compliquées à construire. Les claies sont constituées d'un cadre fait avec des tasseaux de bois. Au fond du cadre on cloue un grillage à mailles fines. Au dessus du grillage on agrafe (à l'intérieur du cadre) un morceau de moustiquaire.
La taille de vos claies va dépendre de l'espace disponible pour placer votre colonne de séchage (la structure qui va accueillir les claies). Voici la taille des miennes, qui me permettent de faire sécher une grande quantité à la fois.
Selon la région, les claies sont soit placées sous les combles de la maison afin que le soleil frappant sur le toit élève la température d'une manière rapide, soit au contraire (ce qui est le cas dans le sud de la France), dans une pièce plus tempérée.
D'une manière très simple, pour de petites quantités de plantes, on peut empiler des caisses à fond troués ou des cagettes les unes sur les autres et improviser de petites claies portables.
Le déshydrateur maison
Bon marché et facile à trouver, il est en général utilisé pour déshydrater fruits, légumes et viandes. Il comporte plusieurs étages et peut être pratique pour faire sécher une petite quantité de plantes nécessitant un séchage rapide sans humidité, les plantes mucilagineuses par exemple (racine de guimauve, etc).
Il comporte souvent une molette permettant de choisir la température désirée, du moins chaud pour les fleurs fragiles au plus chaud pour les écorces et racines.
(un seul étage est montré sur la photo ci-dessous).
Le bouquet suspendu
Simple à réaliser, le séchage en bouquet est la méthode la plus employée par les particuliers pour faire sécher les parties aériennes des plantes.
Prenez soin de ne pas créer de bouquets trop gros car l'air aurait du mal à circuler et à sécher les parties intérieures.
Les bouquets peuvent être suspendus à un clou sur une poutre, ou vous pouvez tendre un fil de fer entre deux clous, lequel fil va être utilisé pour suspendre une multitude de bouquets.
Le séchoir industriel
Réservé aux professionnels à cause de son prix élevé, le séchoir industriel assure un séchage et une déshydratation rapide à température constante. Plusieurs modèles existent, du très couteux constitué de plusieurs appareils (pour déshydrater l’air qui s’est gorgé d’humidité en traversant les plantes, pour refroidir l’air sortant lorsqu’il est trop chaud, etc) jusqu’à la “cabane en bois” faite maison équipée d’une ventilation.
Ces séchoirs ou “étuves” assurent un séchage à des températures variant en général entre 25°C et 35°C.
Perte de poids
Le rapport entre le poids de la plante sèche et le poids le la plante fraiche est d'environ de :
- 2 : 7 pour les racines (700 g de racines fraîches donnent 200 g de racines sèches)
- 2 : 5 pour les écorces (500 g d'écorces fraîches donnent 200 g d'écorces sèches)
- 2 : 9 pour les feuilles (900 g de feuilles fraîches donnent 200 g de feuilles sèches)
- 2 : 10 pour les fleurs (1 kg de fleurs fraîches donnent 200 g de fleurs sèches)
Ces taux donnent une moyenne qui ne sont pas applicables pour certains cas particuliers. Pour les fleurs par exemple, la fleur de nénuphar a un rapport bien au dessus de 2:10, alors que la fleur de matricaire bien en dessous.
De plus, les taux peuvent varier pour la même plante selon l'âge ou l'année récoltée. Par exemple, 10 kg de racines de consoude récoltées en juin donnent 2,3 kg de racines sèches. Une même quantité de cette racine récoltée en novembre donne 3,1 kg, la plante se préparant pour l'hiver et augmentant sa densité en nutriments.
(tiré du Dorvault, édition 1898).
Et vous ?
Comment faites-vous pour faire sécher vos plantes ? Avez-vous des astuces à partager ? La parole est à vous, laissez un commentaire ci-dessous !
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REZIGA dit
Bonsoir Christophe, est ce que vous avez un document qui traite l'opération de séchage dans le domaine pharmaceutique
Christophe BERNARD dit
Bonjour, je ne pense pas avoir cela non. J'ai de vieux ouvrages pharmaceutiques, mais rien de récent, je ne sais pas s'il y a des normes à respecter.
Mireille dit
Bonjour,
Je viens de tomber sur votre site sympa. Je voulais savoir s'il fallait nettoyer les plantes avant de les faire sécher. Je n'ai pas vraiment trucé la réponse.
J'habite dans les Caraïbes, et cultive toutes sortes de plantes médicinales dans mon jardin, et en récolte des sauvages aussi. La plupart du temps, je distille des hydrolats et HE, mai j'aime aussi faire des tisanes.
Les feuilles que j'utilise ( gingembre, curcuma, atoumo etc..) sont de larges et longues feuilles, et la plupart du temps légèrement poussiéreuses. il y a aussi les fientes d'oiseaux, car la plupart des plantes médicinales des tropiques sont des arbres ou de hauts buissons.
J'avais dans l'idée de les essuyer avec un sopalin mouillé. J'aimerais avoir votre opinion et conseils à ce sujet.
Autre question: savez vous comment préparer un gel d Aloès que l'on pourrait conserver , à partir du gel de la plante ?
Merci d'avance pour vos réponses et éclaircissement,
Bonne journée
Mireille
Christophe BERNARD dit
Bonjour Mireille,
On peut rincer les parties aériennes des plantes mais on le fait tant que la plante est toujours en terre. On laisse ensuite à la plante un ou deux jours et on peut ramasser. Si on cueille d'abord et qu'on rince les parties aériennes, on commence en fait à faire une infusion à l'eau froide. les feuilles et fleurs sont fragiles. Pour les racines par contre pas de problème, on passe à grande eau une fois sorties de terre.
Pour le gel d'aloe vera je ne sais pas si vous avez vu ma vidéo :
https://www.altheaprovence.com/blog/gel-daloe-vera-preparation/
Mireille dit
Bonjour,
Merci d,avoir pris le temps de me répondre.
Je vais suivre vos conseils pour les feuilles des plantes au sol.
Et pourquoi pas grimper en haut d'une échelle pour aller laver la feuilles de mes arbres ( je plaisante bien sûr !!! ). En fait , ces feuilles étant pour la plupart persistantes, elles sont épaisses et je vais essayer de les dépoussiérer sans eau., juste après la cueillette.
Je viens d'aller voir votre vidéo sur le gel d'aloes. Cette phase décrite pour extraire le gel, est effectivement la phase initiale de la préparation; mais ma question était : comment, à partir de ce gel, préparer une pommade à conserver en pot. Une amie m'avait expliqué qu'il fallait faire cuire à feu doux le gel mixé, jusqu'à obtention d'une pâte réduite , rose. Mais aucune précision de durée de cuisson. De plus, je craignais que la chaleur ne détruise certains principes actifs de la plante. D'où ma question, au cas où quelqu'un aurait une recette plus précise. De plus, le gel d'Aloes pur, appliqué sur des lésions de la peau, entraîne de légères démangeaisons, ce qui est gênant lorqu'appliqué sur des animaux, qui ont déjà des problèmes de peau , car en se grattant, ils aggravent les lésions. ( je fais mes propres onguents pour un de mes chevaux qui a Justement des problèmes de peau, mais utilise également sur moi même).
Bref, si vous avez d'autres conseils, je vous remercie d'avance de les partager.
Bonne journée,
Mireille
Labrande dit
Bonjour, je souhaiterai transformer une caravane en séchoir. Le noir ni est pas complet mais il y a de bonne aérations.
L'idée serai de pouvoir faire sécher sur le lieu de cueillette de mai à septembre. Pouvez me donner vos avis ? J'ai quelques doutes... Malgré les tests positifs de l'ete dernier.
Christophe BERNARD dit
Bonjour, l'idée me semble bonne, c'est quoi qui vous fait douter ? Même s'il n'y a pas obscurité totale, les plantes ne vont y séjourner que pour le séchage correct ?
Labrande dit
Merci de votre réponse. En effet, je les Stoke ensuite dans du kraft, des cartons ou des Boutes type ricore. Je n'ai ni ventilateur, ni de humidificateur. Je les mets dans des cagettes sur differentes matières qui laisse passer l'air. Je compte faire beaucoup d'orties et de plantain pour les partager / troquer. Pensez vous que je dois investir dans un hydromètre et un dehumidificateur ?
Christophe BERNARD dit
J'ai eu quelques années pendant lesquelles j'ai beaucoup cueilli et stocké et oui, effectivement pendant les mois humides d'hiver, j'ai du investir dans un petit déshumidificateur portable (pas bien cher, et il était bien efficace) et un hydromètre traditionnel à aiguille (là encore pas bien cher). Ces deux m'ont bien rendu service.
Elisa Michel dit
Bonjour,
merci pour votre article,
mes feuilles de menthe ont noircit je comprend maintenant pourquoi mais ne sont ellepas du tot utilisable? qu'elle sont les conséquences sur les bienfaits de la plantes?
Merci d'avance pour votre réponse
Elisa
Christophe BERNARD dit
Bonjour Elisa,
Effectivement il y a eu oxydation, et en principe la plante aura perdu une partie de ses constituants. Dans ces cas là, on composte généralement.
Domi dit
Merci pour votre site ! J'ai également acheté vos 2 livres, très intéressants.
Avant d'avoir un déshydrateur, ma méthode préférée pour sécher mes plantes était de les mettre dans des sacs kraft (en bouquets ou non) suspendus au fil à linge dans le garage.
Avec un déshydrateur, c'est merveilleux !
Par contre j'ai encore un problème pour les conserver. Récipients en verre, en métal.. Les plantes ont tendance à se réhydrater.. Seuls les sachets kraft fonctionnent, mais ce n'est pas pratique pour le rangement..
Avez-vous une meilleure solution ?
Merci
Christophe BERNARD dit
Bonjour Domi,
La seule solution pour cela est le bocal hermétique avec joint orange (le bon vieux bocal à conserves). Par contre, attention, l'aspect hermétique peut être un avantage et un inconvénient. Si la plante est bien séchée, on la conserve à l'abri de l'humidité dans ce type de bocal. Mais si il reste un peu d'humidité dans la plante, elle risque de moisir.
Ceci étant dit, je conserve de nombreuses plantes dans des bocaux de ce type, en particulier celles riches en mucilages qui ont tendance à vite se regorger d'humidité, et j'en suis content.
Domi dit
Merci pour votre réponse !
Blackdahlia dit
Bonjour, bravo pour votre site!
Je fais pousser quelques aromatiques dans mon jardin. Pour le séchage, la méthode qui me paraît la plus simple est effet la suspension en bouquets. C'est assez simple, l'air circule bien et on peut sécher de grandes quantités (la menthe par exemple que je récolte par "brassées").
En revanche, pas toujours évident de réunir tous les paramètres idéaux pour le lieu de séchage : sec et ventilé, obscur...etc, même si le grenier est en effet le plus adapté, par temps de pluie l'air humide pénètre.
Par contre je confirme que le soleil est sans doute le pire ennemi : j'ai fait sécher de la menthe l'an dernier dans mon salon -pas en exposition directe - beaucoup de feuilles étaient noircies ou brunies et sans doute sans plus beaucoup de composants aromatiques.
Cette années je fais sécher dans mon garage, et mon bûcher, pièces totalement obscures.
Par contre je me demandais si en enveloppant les bouquets de papier kraft (suffisamment opaque et respirant) on pouvait supprimer les effets néfastes du soleil dans des pièces qui y sont exposées?
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Pour le papier kraft, c'est une idée effectivement. Comme vous le décrivez si bien, la situation parfaite et optimale existe rarement, et on fait donc du mieux possible avec ce qu'on a. Cela vaudrait le coup d'essayer afin de permettre à la plante de mieux sécher. Il faudrait faire le bouquet, puis l'envelopper de papier kraft et laisser la tête du bouquet (qui pointe vers le bas) respirer, sans papier kraft vu qu'il ne sera pas exposé au soleil (il pointe vers le bas).
Dites nous si vous essayez, cela sera un bon retour d'expérience...
Blackdahlia dit
Alors c'est parti ! je tente l'expérience et vous ferez part du résultat - deux bouquets mis côte à côte avec même exposition, l'un avec, l'autres sans papier kraft et je verrai s'il y a des différences...
Isa dit
Bonjour !
J'habite une maison très humide (marais, étang, rivière...). Je pensais utiliser mon four chaleur tournante qui accepte de fonctionner à basse température (40-50°). Quelle serait la température idéale pour ne pas abîmer la plante et lui faire perdre ses actifs ? Où est-ce juste une très mauvaise idée ?
Au fait, bravo pour votre site et votre livre, une MINE !!!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Isa,
C'est une bonne chaleur pour les parties coriaces de plantes - racines, écorces. Pour les parties aériennes plus fragiles ou les plantes aromatiques, ça fait un peu chaud à mon goût. Mais si vous vivez dans une maison très humide, cela peut être la seule manière qui s'offre à vous. L'herbalisme doit être avant tout pragmatique - on cueille au besoin, on utilise ce qu'on a, on fait avec les moyens du bord. Et donc entre ne pas faire sécher de plantes car elles moisissent et utiliser le four à basse température, sans hésiter je choisis le four. La vie est faite de compromis...
XAV32 dit
Bonjour,
Cueillette et séchage : Système D avec ressources grandement disponibles, accessibles au plus grand nombre :
- Récupération de draps usés.
- Lacets ou ficelles souples de 150 cm minimum.
- Cagettes à légumes, en bois et si possible identiques.
- Agrafeuse costaud.
- Étendoir à linge (pliable).
CUEILLETTE
Rectangles tissus de 60 x 80 cm.
Trous sur la longueur : Aux angles + deux à 20 cm du bord.
Trous sur la largeur : Aux angles + deux à 15 cm du bord.
Passer des lacets sur les longueurs, serrer, faux noeud (boucle) = pochette aérée pour la cueillette.
(on n'a pas toujours le temps de sortir rapidement les plantes juste après la cueillette)
Il suffit d'étendre la pièce de tissu pour la période d'évacuation des petites bêtes !, etc...
SÉCHAGE
Rectangles de tissus de 3 ou 4 cm plus grands que le fond de la cagette (la poser dessus pour tracer et tailler).
(Si c'est possible) Écarter les agrafes existantes sur les bords (à l'intérieur) de la cagette pour pouvoir glisser le tissu.
Positionner le tissu à l'intérieur et agrafer aux angles en tendant bien.
Rabattre les agrafes de la cagette.
MOBILITÉ, ADAPTABILITÉ
On peut étaler les cagettes et les manipuler sur l'étendoir (ou ailleurs) selon les conditions climatiques de séchage ou des particularités de chaque plante.
On peut changer facilement l'étendoir de place.
—> Il faut toujours laisser du vide sous les cagettes !
PETIT PLUS
Fabrication d'une claie mobile adapté à un "niveau" inférieur de l'étendoir.
Bon courage, bon plaisir !
(et encore merci à Christophe !)
Christophe BERNARD dit
Système D, j'adore ! On a tout à la maison, plus d'excuses !
Bastien dit
Bonjour Christophe;
cet article est clair et instructif, je vous remercie !
Une petite question conçernant le ratio plante fraîche/sèche, vous avez mentionné des valeurs moyennes pour les fleurs; feuilles, écorces et racines, qu'en est-il pour les baies?
Je pense notamment aux fruits du Vittex agnus castus (gattilier) , du Juniperus communis (Genévrier commun) et du Carum carvi.
J'aimerais m'organiser pour d'éventuelles récoltes cette année et je peine à trouver des notions relatives à ces fruits sur internet..
Merci de consacrer une partie de votre temps au partage du savoir !
Christophe BERNARD dit
Bonjour Bastien,
Je n'ai pas les chiffres, mais pour le gattilier, le fruit est déjà très pauvre en eau, donc je dirais qu'il ne doit pas perdre autant, peut être 20 à 30% de son poids (vraiment à la louche). Pour le genièvre beaucoup plus je pense - 50% ? Je ne sais pas. Pour le cumin, je ne sais pas non plus.
Cathy dit
Merci pour votre réponse. Je viens de faire mon premier onguent au calendula et j'en suis super satisfaite.
Et surtout MERCI beaucoup pour toutes les informations que vous livrez sur votre site!
Cathy dit
Bonjour,
Je viens de découvrir votre site, en cherchant une recette pour une huile à base de fleurs de calendula.
Ma maman en concoctait une, mais il me semble qu'elle utilisait les fleurs fraiches, ce qui n'est pas correct. Je vais donc faire sécher mes fleurs. Mais comme je suis vraiment à l'étape expérimentation, je ne possède aucun matériel pour cela. Et comme il n'est pas conseillé de les faire sécher au soleil, je pensais les faire sécher dans mon four. A quelle température maximum je peux les faire sécher, car je ne me rends pas bien compte du temps que cela va prendre et je ne vais bien évidemment pas opter pour cette méthode si cela prend énormément de temps (plusieurs jours).
Aussi, combien de temps peut-on conserver les fleurs séchées, sans qu'elles perdent leur valeur? Car la première cueillette ne me suffira pas à la préparation de mon huile. Je vais devoir attendre une nouvelle floraison.
En cherchant une recette pour cette huile, j'en ai trouvé de toutes sortes. D'où ma question, quelle partie de la plante utiliser: les pétales bien évidemment mais faut-il aussi utiliser la fleur entière, voir les feuilles?
En attendant vos conseils, je vais poursuivre la découverte de votre site!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Cathy,
Il faut impérativement utiliser le réceptacle vert de la fleur avec les pétales. Donc la fleur entière, avec la partie verte. Pas la peine d'inclure les feuilles.
Les fleurs sèches se gardent bien si vous les placez dans un sac en papier à l'abri de la lumière et à température ambiante. Elles peuvent se garder bien un an. Donc vous avez le temps de faire plusieurs passes.
Pour les séchage, idéalement il ne faudrait pas dépasser 50°C pas plus, ce qui marche bien en principe : si le four est à gaz et a une lumière pilote (une petite flamme) qui est toujours allumée. On laisse la porte du four entre-ouverte et on fait sécher avec cette flamme pilote. Si c'est un four qui ne permet pas cela, il y a un risque de faire trop chauffer.
Siwi dit
j'utilise les petites cagettes en bois (genre clémentines) elles s'empilent très bien. ou pour les plantes plus grandes les cagettes à champignon avec un sopalin pour isoler les plantes du plastique. elles aussi s'empilent très bien.
merci pour tous vos conseils et votre simplicité (très appréciable !)
isadetroyes dit
je met mes plantes ou mes racines ou bien encore champignon sur des grands plateaux d'oeufs vides et ça séche trés bien comme ça, ils peuvent s'empiler dans un endroit bien aérer , par contre ça ne marche pas avec les fruits et légumes trop remplis d'eau
Saper Lipopette dit
Bonjour,
Pour ma part je les mets dans un sachet papier, ceux des vendeurs de fruits, et les épingle sur mon fil à linge, sous la voile d'ombrage. Ils ont ainsi de la chaleur mais pas de soleil direct.
Bonne journée
francine dit
Merci Christophe pour tous vos bons conseils. Pour ma part mon déshydrateur ayant rendu l'âme; je fais sécher mes plantes en petits bouquets suspendus sur un cintre. Je fais tourner mon ventilateur jusqu'à séchage des plantes. C'est pratique car on peut régler la force de ventilation et l'orientation.
Christophe BERNARD dit
Merci Francine pour cette astuce, c'est vrai que parfois on va chercher compliquer lorsqu'un simple ventilateur peut faire l'affaire.
venezia dit
Bonjour Christophe,
j'essaie de faire sécher assez vite. En vacances, quand je n'ai que ça sous la main, sur du papier kraft (ou du sopalin) je dépiaute et décortique tout soigneusement auparavant.
Pour les orties, (les orties, c'est à cause de votre article!!) en bouquets ficelés et attachés à mes fenêtres parisiennes!
quand je rapporte des plantes de voyage non encore séchées, j'utilise des "végétabags" qui prolongent vraiment la fraicheur des végétaux. (je les commande sur internet)
Maëliss dit
Bonjour,
Pensez-vous que ce type de séchoir solaire puisse être efficace ?
http://granc.blog.lemonde.fr/2009/12/30/sechoir-solaire/
J'avais penser me le bricoler en raison de sa simplicité mais je songerais à en fabriquer un plus "performant" si vous pensez que celui-ci ne convient pas .
Je précise que j'habite en Bretagne ou les températures montent rarement au-dessus de 30°.
Merci d'avance pour votre réponse ainsi que pour tout ce que vous faîtes.
Christophe BERNARD dit
Idée très intéressante en effet. La chose qui me dérange est l'exposition directe au soleil. Si ce séchoir est placé en lumière indirecte, je pense qu'il y aura une bonne circulation d'air autour de la plante. A essayer. Donnez des nouvelles si vous tentez l'expérience !
Boesch Francine dit
Je fais des bouquets (surtout en fin de saison pour l'hiver) que je suspendais dans mon grenier.... mais depuis la lecture de votre article (comme mon grenier n'est pas assez ventilé) je vais les suspendre en haut de l'escalier qui mène à mon grenier ! Merci pour votre article.
patsyjoa dit
Bonjour,
Merci pour votre article très intéressant.
J'ai des fraises déshydraté pour mes flocons de céréales, elles sont divines.
et des pommes en petit carrés, cela apporte une touche sucrée.
pour les racines et les écorces avaient vous une température à conseiller dans le déshydrateur.
J'aurai une question. Dans un article sur le net qui suscite beaucoup d’enthousiasme, faire une décoction de racine de pissenlit supposée guérir le cancer, encore mieux que la chimio, un monsieur conseille de laisser la terre. J'ai été surprise, pour booster notre système immunitaire, mmm j'ai un gros doute... il dit aussi toujours broyer la racine sèche au mortier, le moulin électrique annule tout effet médicinal de la plante.
pour la terre,sachant que ce traitement est pour les cancéreux, je me demande si la terre, qui peut être souillée et contaminée, ne peut pas causer des soucis de santé... ces personnes sont déjà faible au niveau immunitaire... il dit aussi que la racine de pissenlit se cueille toute l'année. J'aurai plutôt pensé à l'automne pour un bon effet médicinal.
Je me pose la question sur le sérieux de cet article. qui est si racoleur avec le titre. pour valider les infos il y avait un zeste de scientifique, l'université de Toronto ayant breveté une méthode pour faire une décoction de racine de pissenlit, 5 fois plus puissant que celle utilisée , qui tuerait les cellules cancéreuses in vitro.
Si ma mémoire est bonne, pleins de végétaux, comme l'extrait d'ail par exemple tuent les cellules cancéreuses in vitro. Mais est-ce suffisant pour que cela suscite autant d’enthousiasme. J'espère que cela marchera, sur les tests sur l'homme et que surtout si futur traitement il y a, il sera accessible à la planète entière et pas seulement aux peuples de l'ouest à des tarifs rendant les soins impossibles pour les trois quarts de la planète. brevet déposé en tout cas.
Merci pour vos articles,
J'ai trouvé votre blog en cherchant des informations supplémentaires sur l'échinacéa, et votre article était vraiment bien fait.
Au plaisir de vous lire
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
Pour les racines non-aromatiques, vous pouvez utiliser la température max du déshydrateur.
Pour vos questions sur le pissenlit, quelques réponses ici :
https://www.altheaprovence.com/blog/pissenlit-taraxacum-officinale/
Pour la terre laissée sur la racine : dans une bonne terre, absolument, un peu de terre est le meilleur probiotiques que nous ayons, et la santé de la flore intestinale influence grandement l'efficacité du système immunitaire.
Pour le moulin électrique : je ne suis pas d'accord. La pulvérisation de la racine de pissenlit n'influence en rien son efficacité.
Ensuite, de là à traduire tout cela en un protocole efficace pour combattre le cancer, il y a un sacré pas à franchir hélas. Combien en prendre ? Quelle est l'efficacité ? Quelles sont les interactions avec les médicaments de chimio et autre ? Que faire lorsque la personne est faible et que le drainage va encore plus affaiblir la personne ? Nous n'avons que très peu de recul sur ce sujet.
patsyjoa dit
C'est vrai si la terre est bonne, c'est ce qui me faisait peur, une terre contaminée... je cherche toujours un coin loin de la civilisation routes, champs avec pesticides... oui le choix de la terre est primordial.
Dans l'article on parle de personnes en phase terminale qui peuvent ainsi se guérir avec une cuillère à café de poudre de pissenlit.
et comme cet article dit que les résultats sont meilleurs que la chimio cela me fait penser que certaines personnes peuvent arrêter les soins classiques et courir la forêt sécateur à la main.
c'est clair que le drainage affaiblit une amie est passée à une nourriture saine et a vécu une phase de drainage très dure d'une semaine. donc une personne en phase terminale, cela risque en effet de faire drôle sur certains. les affaiblir encore plus.
je crois énormément au pouvoir des plantes, fruits et légumes, bon gras, pour accompagner le malade, l'aider à se régénérer, voir aider à soigner le cancer mais cet article est trop dans le sensationnel. et ll y avait dans le témoignage des parts d ombres bizarres.
bon pour le moulin électrique c'est comme si quelqu'un derrière son dos lui disait comment faire, pas de protocole, juste un voix pour cibler le pissenlit... comme quoi c'est idiot d'étudier l'herboristerie, écoutons nos voix. bon je plaisante.
une autre petite question pour la récolte toute l année de la racine
je l'aurai plutôt arracher avant l'hiver à l'automne au moment que les racines concentrent toutes sa vitalité pour mieux se préparer à l'hiver.
il dit aussi que cela change rien, que toute l'année la racine est bonne.
bonne journée à vous et merci pour la réponse
continuez comme cela le sérieux de votre site est vraiment top
Christophe BERNARD dit
Toute racine est toujours plus pleine de vie soit à l'automne lorsque les parties aériennes disparaissent, soit au printemps lorsque les toutes premières feuilles apparaissent.
patsyjoa dit
merci pour votre réponse
pasmonnom dit
j'utilise le déshydrateur à température la plus basse