Faire sécher les plantes médicinales
Si vous connaissez mon blog, vous savez qu'il y a un message qui me tient à coeur : il faut que nous reprenions notre santé en main en fabriquant nos propres produits à base de plantes.
Et tout commence par la cueillette. Peut-être ramassez-vous dans le sauvage. Ou jardinier dans l'âme, peut-être cultivez-vous un petit carré de terre.
Quelque soit la provenance de la plante, il vous faut appliquer les bonnes méthodes de séchage une fois que vous aurez fait votre récolte. Cet article y est consacré.
La conservation des plantes fera l'objet d'un prochain article.
Objectif
L'action et l'efficacité des plantes sèches dépend directement de la qualité du séchage. La plante, en tant qu'être vivant, va peu à peu perdre de ses propriétés après la récolte. C'est bien normal. Notre objectif est de lui faire subir un séchage irréprochable afin de la garder la plus longtemps possible.
Lieu
Le lieu dans lequel vous allez faire sécher vos médicinales doit être :
- Sec - l'humidité est l'ennemi d'un bon séchage. Certaines plantes, en particulier celles contenant des mucilages, vont se regorger d'eau à la première opportunité. Le plantain lancéolé par exemple peut prendre une teinte noirâtre et un goût désagréable.
- Bien aéré - ceci découle du premier point. La pièce doit comporter des ouvertures afin de bien faire circuler l'air. Les professionnels utilisent un système de ventilation.
- A l'abri du soleil - certains ne seront pas d'accord avec ce point. En ce qui me concerne, j'insiste fortement : les UVs du soleil détruisent les constituants fragiles des plantes. Déjà, les vieux écrits des années 1800 nous expliquent que l'exposition directe détruit les couleurs des médicinales. Hors que sont ces couleurs ? Des pigments antioxydants à action thérapeutique.
- Avec une température douce - autour des 30 degrés étant idéal. Les professionnels utilisent des systèmes de climatisation afin de maintenir une température relativement constante.
Mondage et nettoyage
Avant d'entamer l'étape de séchage, on opère un mondage : on enlève les parties végétales étrangères, du chiendent dans votre paille d'avoine, du trèfle dans votre brunelle, etc. Etalez vos plantes sur une table et retirez tout végétal ne ressemblant pas à la plante médicinale désirée.
Laissez ensuite reposer la plante bien étalée pendant quelques heures en extérieur, toujours à l'ombre, afin de laisser partir les insectes.
On s'intéresse ensuite au nettoyage. Notez qu'il n'y a en général pas besoin de nettoyer les parties aériennes, c'est-à-dire les passer à l'eau. Pour les racines, soit on les nettoie à sec en utilisant une brosse métallique ou à chiendent, soit on les laisse tremper dans de l'eau afin d'enlever la terre avant de les brosser. Dans ce dernier cas, on les éponge bien après le lavage et avant de les mettre à sécher.
On peut ensuite isoler les parties de la plante qui nous intéressent : détacher les feuilles des tiges, détacher les fleurs des tiges, etc. (voir photo ci-dessous pour la verveine officinale). Cette opération peut aussi avoir lieu après le séchage, ce qui s'impose si l'on fait sécher en bouquet (voir plus bas).
Pour les racines ayant un diamètre au delà du centimètre, on peut les couper en deux dans le sens de la longueur afin de permettre un séchage plus rapide. Ceci vous permet aussi d'enlever au passage les vers ou larves qui auraient éventuellement niché dans les racines. Sur l'image ci-dessous, le passage d'un vers blanc dans mes racines de guimauve.
Méthodes de séchage
Les claies
L'idéal est d'utiliser des claies de séchage. Ces claies sont placées sur une structure verticale et se manipulent comme des tiroirs.
Elles ne sont pas bien compliquées à construire. Les claies sont constituées d'un cadre fait avec des tasseaux de bois. Au fond du cadre on cloue un grillage à mailles fines. Au dessus du grillage on agrafe (à l'intérieur du cadre) un morceau de moustiquaire.
La taille de vos claies va dépendre de l'espace disponible pour placer votre colonne de séchage (la structure qui va accueillir les claies). Voici la taille des miennes, qui me permettent de faire sécher une grande quantité à la fois.
Selon la région, les claies sont soit placées sous les combles de la maison afin que le soleil frappant sur le toit élève la température d'une manière rapide, soit au contraire (ce qui est le cas dans le sud de la France), dans une pièce plus tempérée.
D'une manière très simple, pour de petites quantités de plantes, on peut empiler des caisses à fond troués ou des cagettes les unes sur les autres et improviser de petites claies portables.
Le déshydrateur maison
Bon marché et facile à trouver, il est en général utilisé pour déshydrater fruits, légumes et viandes. Il comporte plusieurs étages et peut être pratique pour faire sécher une petite quantité de plantes nécessitant un séchage rapide sans humidité, les plantes mucilagineuses par exemple (racine de guimauve, etc).
Il comporte souvent une molette permettant de choisir la température désirée, du moins chaud pour les fleurs fragiles au plus chaud pour les écorces et racines.
(un seul étage est montré sur la photo ci-dessous).
Le bouquet suspendu
Simple à réaliser, le séchage en bouquet est la méthode la plus employée par les particuliers pour faire sécher les parties aériennes des plantes.
Prenez soin de ne pas créer de bouquets trop gros car l'air aurait du mal à circuler et à sécher les parties intérieures.
Les bouquets peuvent être suspendus à un clou sur une poutre, ou vous pouvez tendre un fil de fer entre deux clous, lequel fil va être utilisé pour suspendre une multitude de bouquets.
Le séchoir industriel
Réservé aux professionnels à cause de son prix élevé, le séchoir industriel assure un séchage et une déshydratation rapide à température constante. Plusieurs modèles existent, du très couteux constitué de plusieurs appareils (pour déshydrater l’air qui s’est gorgé d’humidité en traversant les plantes, pour refroidir l’air sortant lorsqu’il est trop chaud, etc) jusqu’à la “cabane en bois” faite maison équipée d’une ventilation.
Ces séchoirs ou “étuves” assurent un séchage à des températures variant en général entre 25°C et 35°C.
Perte de poids
Le rapport entre le poids de la plante sèche et le poids le la plante fraiche est d'environ de :
- 2 : 7 pour les racines (700 g de racines fraîches donnent 200 g de racines sèches)
- 2 : 5 pour les écorces (500 g d'écorces fraîches donnent 200 g d'écorces sèches)
- 2 : 9 pour les feuilles (900 g de feuilles fraîches donnent 200 g de feuilles sèches)
- 2 : 10 pour les fleurs (1 kg de fleurs fraîches donnent 200 g de fleurs sèches)
Ces taux donnent une moyenne qui ne sont pas applicables pour certains cas particuliers. Pour les fleurs par exemple, la fleur de nénuphar a un rapport bien au dessus de 2:10, alors que la fleur de matricaire bien en dessous.
De plus, les taux peuvent varier pour la même plante selon l'âge ou l'année récoltée. Par exemple, 10 kg de racines de consoude récoltées en juin donnent 2,3 kg de racines sèches. Une même quantité de cette racine récoltée en novembre donne 3,1 kg, la plante se préparant pour l'hiver et augmentant sa densité en nutriments.
(tiré du Dorvault, édition 1898).
Et vous ?
Comment faites-vous pour faire sécher vos plantes ? Avez-vous des astuces à partager ? La parole est à vous, laissez un commentaire ci-dessous !
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Armelle dit
Bonjour,
merci pour cet article, je fais sécher du plantain depuis 6 jours, les feuilles sont vertes, un peu plus claires que lorsqu'elles étaient fraîches, elles semblent sèchent quand je la casse, mais elle ne s'effrite pas vraiment pour pouvoir la broyer facilement.
Cela veut-il dire que ce n'est pas encore assez sec? ou y a-t-il des feuilles qui ne s'effritent pas facilement après séchage? car je ne vois pas trop comment les broyer pour l'instant.
par avance merci de votre réponse
Christophe BERNARD dit
Bonjour Armelle,
C'est compliqué avec le plantain car c'est une plante riche en mucilages. Ceci signifie donc que pour faire un séchage complet, c'est vraiment compliqué. Les feuilles vont souvent garder un peu de souplesse. Pour les pulvériser, allez voir ma vidéo sur la pulvérisation (la vidéo est vieille, c'est pas terrible, mais le coeur y est 🙂 - vous commencez avec un blender. Oui il faut en avoir un, mais c'est très utile. Ensuite, une fois que le broyage grossier est terminé, vous passez au moulin à café.
Sinon, vous coupez les feuilles au ciseau en petits morceaux, puis vous passez au moulin à café, cela va fonctionner.
Armelle dit
Merci beaucoup,
je vais faire comme vous dites, j'ai le moulin à café et les ciseaux!
encore merci pour toutes vos précieuses informations!
Marielle dit
Bonjour Chrostophe,
Je découvre votre site en faisant une recherche sur le séchage des feuilles de ginkgo biloba. En effet, récemment arrivée dans un terrain où il y a cet arbre (et ayant l'intention de me mettre à la culture des plantes notamment médicinales, donc je me renseigne partout !), j'attendais que les feuilles jaunissent et c'est chose faite. Malheureusement elles ont pris la pluie avant que j'ai eu le temps de les ramasser. Question : les 4 corbeilles que j'ai ramassées sont-elles bonnes à mettre au compost ? Je me disais que je pourrais les mettre au four, mais bon, il y en a quand même pas mal (et je suis loin d'avoir tout ramassé).
Autre question : du fait qu'il faut qu'elles soient jaunes (c'est ce que j'ai lu quelque part) j'ai attendu qu'elles tombent au sol, faut-il les rincer ? car la pluie n'aura pas lavé les feuilles, juste collé les saletés dessus.
Merci pour vos réponses, et je vais explorer le contenu de votre site qui m'a l'air fort bien fait.
Marielle
sabine dit
bonjour Marielle
je vous mets ce que Christophe dit au sujet de la récolte des feuilles de ginkgo
"Les ginkgolides et bilobalides sont au minimum dans la feuille au printemps puis augmentent petit à petit jusqu’à atteindre un pic en été (quand exactement, dépend de la région). Lorsque la feuille commence à jaunir à l’automne, il y a déclin de ces constituants, qui restent de bons marqueurs d’activité. L’industrie du complément alimentaire ramasse les feuilles toujours vertes en principe afin de les faire sécher ou cryobroyer, etc. L’utilisation du vert me semble donc judicieux.(source Van Beek & al. 1991).”
Marielle dit
Bonjour Sabine, Merci pour votre réponse ! Je le saurai pour l'année prochaine ...
Boudeficelle dit
Je mets mes orties dans des taies d oreillers que je suspends au fil à linge dans mon sous sol. Je ne mets pas de grosses quantités et je les secoue et changé de côté tous les 2 jours. C est ainsi à l abri de la lumière et de la poussière. Si en pensez vous ?
sabine dit
Bonjour!!
je trouve l'idée intéressante, en plus les plantes sont à l'abri de la poussière, le tout est qu'elles puissent respirer mais apparemment vous y veillez , je n'en pense que du bien
Rosa dit
Bonsoir!
Pour le séchage, je récycle des caissons en carton (type caisses des fruits des supermarchés)...je coupe le cul et je colle à la place un morceau de moustiquère...
Voilà...pas chère, et ça tient!
Excusez-moi mes fautes d'ortographe, je comprend, mais j'ai encore des problèmes pour écrire correctement le français...
sabine dit
Bonjour Rosa
merci pour le partage 🙂
Adeline dit
Bonjour.
Je voudrais faire sécher mes fleurs de passiflore. J’en ai cueilli 2 ce matin et je les ai posé sur un papier absorbant. Au fil de la journée, ces fleurs se sont refermées. Du coup je me dis que ce n’est pas top pour qu’elles sèchent bien. Quand pensez vous? Y a t il une tactique particulière avec ces fleurs?
Merci!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Adeline,
En principe, lorsqu'on veut que les fleurs n'évoluent pas trop au séchage, on fait sécher à l'obscurité.
Mais souvent, lorsque la fleur est fragile, c'est compliqué de la garder aussi belle que lorsqu'elle était fraîche. La fleur de passiflore va se recroqueviller sur elle-même, c'est normal.
Pour information, ce sont les feuilles que l'on utilise en phytothérapie, pas les fleurs.
Adeline dit
Vous me dites « pas les fleurs », toutes? Où seulement celles de la passiflore?
Partout sur le net on trouve des infusions ou des recettes d’infusions de fleurs seules ou de fleurs et de feuilles de passiflore. Du coup, je ne comprends pas trop...
sabine dit
Bonjour Adeline
Christophe parle du séchage des fleurs en général, mais dit que ce sont les feuilles qui sont actives....
Denigot dit
Bonjour, j'ai beaucoup d'aloe vera dans mon jardin et j'aimerais faire sécher et confir. Merci de votre réponse. Cordialement
Liliane
sabine dit
Bonjour Liliane
à ma connaissance on ne fait pas sécher l'aloé vera, on récolte le gel et plusieurs techniques existent pour le conserver, de la méthode fait maison aux gels que l'on trouve dans les magasins https://www.altheaprovence.com/blog/aloe-vera/
Valérie dit
Bonjour,
Je suis actuellement en vacances en Grèce sur une ile des Cyclades... et ici il y a de l'origan sauvage qui est merveilleux de saveurs. J'en ai ramassé hier au cours d'une randonnée. Il est très poussiéreux et je ne sais pas comment le dépoussiérer avant séchage ( qui est déjà un peu commencé). Le tremper dans l'eau me parait pas pensable. Comment faire? Merci de votre réponse.
sabine dit
Bonjour Valérie
secouez le un peu, et mettez le sur des chiffons secs et propres, ou soufflez dessus, ou un petit coup de sèche cheveux (là c'est une idée que je n'ai pas expérimenté et qui me vient en lisant votre question 🙂
Sylvec dit
Bonjour, j'ai fait sécher du plantain et avec l'humidité ambiante (du Vaucluse), la couleur a viré au vert très foncé, par rapport à mes précédents séchages. Est-il toujours consommable ? merci,
sabine dit
Bonjour Sylvec
Si c'est vert foncé c'est bon, si c'est noirci ou avec des taches marron noir, c'est bon pour le compost
marie lorraine dit
merci bien reçu votre réponse,
je cherche de la consoude , j'ai fait 3 boutique impossible de trouver des graines
je vais donc tenter le net
belle journée à vous
je vais récolter un peude fleurs de seringat
j'avais une infection occulaire et j'avais lu sur le net la préparation 10 g de fleurs et 200 ml d'eau
mon oeil se guérit j'ai utilisé en complément de l'appis melifica et j'ai respiré un peu d'huile essentielle d'arbre à thé
merci
MarieLorraine dit
petit "soucis" technique
donc je réitère mon écrit j'aimerai des conseils afin de sécher dans les "règles de l'art" avec les moyens du bord (donc un fil à linge et peut être des petites cagettes récupérées,
seringat (jasmin des poètes) mauve, soucis, menthe
merci de votre réponse,
bonne journée
sabine dit
Bonjour MarieLorraine
sur le fil à linge vous pouvez mettre la mente si vous coupez les tiges avec, vous en faites de petits bouquets pas trop serrés que vous attachez et que vous suspendez, pour ma part lorsque je fais sécher mes plantes sur fil (comme l'achillée, l'ortie....) je les attache avec du fil de fer souple et j'entortille les tige et fais une sorte de "crochet" que je suspends, car il faut qu'au moment de les conditionner ce ne soit pas trop compliqué à défaire
les fleurs : à plats sur des claies, les cagettes vont bien aussi (je mets un papier ou un tissu au fond de la cagette ) et bien les étaler, trouver l'endroit le plus sec possible et le plus aéré, à l'abri de la lumière
je viens d'investir dans un déshumidificateur (acheté d'occasion) que j'ai mis dans une pièce, je suis ravie du résultat, surtout concernant les plantes à mucilages qui ont tendance à noircir très vite, comme le plantain par exemple
Coraline dit
Bonjour! ou peut on acheter des sacs kraft en étant sur que le papier ne reçoive aucun traitement?
Pour l'instant je conserve dans des bocaux en verre (est ce bien?) à l'abris de la lumière, et dans de grandes enveloppes kraft mais je pense qu'elles ont reçu des traitements ?
sabine dit
Bonsoir Coraline
pour les sacs en papier kraft, je ne saurais vous dire , il y a ce site, mais je n'ai jamais commandé, je prends les sacs en papier de mon magasin bio , et oui les bocaux c'est correct, faut juste que les plantes soient bien sèches et que les plantes qui sont dans les bocaux ,s'ils sont exposés à la lumière, soient rapidement consommé assez rapidement
Delphine dit
Bonsoir! peut-on stocker les fleurs de Sureau et d'acacia, séchées, dans des sacs en tissu? Y a t il des plantes qu'il faut éviter de stocker en sacs tissu? Merci.
sabine dit
Bonjour Delphine
oui, vous pouvez, comme pour les sacs en papier, le tout est de les stocker dans un endroit sec, car certaines plantes (comme le plantain ou le bouillon blanc) captent la moindre gouttelette d'humidité qui vont abimer les plantes
Delphine dit
Merci! Oufff... parce-que j'étais en train de me fabriquer de jolis sac en tissus... puis j'ai eu un horrible doute... 😉
zackarin dit
Bonsoir,
Je suis en train de construire mon sechoir et je voulais mettre du tulle : la vendeuse m'a dit que c'était une très mauvaise idée de mettre du plastique... du coup, je m'interroge sur les moustiquaires qui sont également en plastique , ou en aluminium, c'est vrai que cela me parait une mauvaise idée ... la dame m'a dit que la meilleure chose a faire était de mettre un tissu 100 pour 100 coton, mais je crains que le tissu soit humide... qu'en pensez vous ? merci !
sabine dit
Bonsoir
Vous avez toutes sortes de tulles, des fibres naturelles ou synthétiques, oui vous pouvez tendre du tissu, normalement si vous faites sécher dans un endroit adapté il ne devrait pas y avoir d'humidité , et les plantes que vous mettez à sécher, normalement ne sont pas mouillées (on cueille par temps sec) eten séchant elles ne vont pas humidifier le tissu
j'ai un séchoir à claies, en espèce de grillage plastifié, je mets de l'essuie tout (bio) par dessus, je n'ai jamais eu de problèmes particuliers, parfois à vouloir faire parfait on se crée plus de stress qu'autre chose 🙂
Maryline dit
Bonjour christophe
Pour le stockage je vois que tu parles de gros bocaux en verre , est il possible de conserver des plantes sèches dans de gros sachets krafts ? L'air y circule t'il assez ?
Je voulais y mettre en sac de toile de jute ou de lin mais les sacs que je vois sur Internet sont beaucoup trop gros. J'ai de bonnes quantités à stocker mais pas 10kg de chaque plante non plus ...
Merci d'avance pour ta réponse
Maryline
sabine dit
Bonjour Maryline
oui tout à fait , vous pouvez conditionner dans des sachets krafts
pour les plantes qui ont tendance à capter l'eau et difficile à conserver comme le plantain ou la fleur de bouillon blanc etc ... , mieux vaut les "enfermer" dans de l'hermétique , mais avant être bien sûr qu'elles soient bien sèches sinon risque de moisissures
Clémentine dit
Bonjour,
Je construis un séchoir à plantes, gros caisson avec deux étagères de claies et un déshumidificateur (trotec 30 e) au sol du caisson.
Ai-je besoin d'une entrée/sortie d'air pour évacuer l'air sec que produira le déshumidificateur, ainsi que d'un régulateur thermique pour maintenir une certaine T° ?
Je cherche aussi à savoir si ces appareils suffisent à déshydrater des fruits ou s'il y aurait besoin d'autres appareils ?
Merci d'avance pour votre réponse, belle journée.
Clémentine
sabine dit
Bonjour Clémentine
j'ai vu avec succès fonctionner un déshumidificateur qui aussi souffle aussi de l'air chaud que l'on peut régler , si vous n'avez pas sur l'appareil un réservoir à eau , il faut donc une sortie pour évacuer l'humidité
par contre je ne sais pas si on peut déshydrater les fruits avec , il faut essayer , de mon côté je me renseigne et reviendrais vous dire
eve dit
Bonjour,
Peut-on congeler les plantes fraîchement cueillies dans le but de les conserver et de les teinturer à un autre moment ou de les utiliser en macérât ?
Merci
sabine dit
Bonjour Eve
oui on peut congeler , en général gardent leurs propriétés , après pour les mettre en teinture , je pense que oui mais je n'ai pas expérimenté , si d'autres infos , je reviens vers vous.
Hervé GOURIOU dit
Bonjour toutes et tous,
personnellement, avant de connaitre le site de Christophe, ni d'autres sites par ailleurs, je faisais tout en solo et suivant mon feeling, et je conservais toutes mes plantes ou fleurs au congélateur ou dans des sachets sous vide... à cet effet j'avais acheté une machine et des sachets sous vide... pas onéreux !... Je congelais même plusieurs kgs de fleurs de lavande fraîchement ceuillies mais en trop grande quantité en attendant de les distiller pour en extraire l'huile essentielle et je n'ai jamais vu les différences, tout comme pour la passiflore qui n'est pas présente en hiver, alors que je me fais une tisane chaque soir: la congélation a été pour moi une bonne solution ... pour me permettre de faire un bon gros dodo...
Désormais, je préfère les faire sècher dans des grands sacs de papier kraft que je conserve lors de mes achats dans certains magasins, et je les suspens au-dessus de mes radiateurs en hiver (2 ou 3 jours suffisent... tant pis pour l'esthétique du salon !) et dans mon grenier en été... Je continue la congélation uniquement pour les extractions de jus, dans des sachets destinés à la fabrication des glaçons (petits cubes)...
sabine dit
bonjour Hervé
merci pour le partage 🙂
Lisi dit
Bonjour
Peut -on faire séché des feuilles de consoude dans le four ?
sabine dit
Bonjour Lisi
oui ce peut être une option , mais à température très basse , pas plus de 40°
Flora Girasol dit
Bonjour, bravo et merci pour votre super site. Est-il envisageable de faire des infusions avec les plantes fraîches ? Si oui, faut-il alors diminuer la quantité de plantes ? Par exemple, je voudrais tester les infusions d’ortie et d’aubépine que j’ai à profusion dans mon jardin. Si j’en suis contente, j’envisagerai d’en faire sécher. Dans le cas contraire, je m’éviterai ce travail.
Merci d’avance pour votre réponse.
Christophe BERNARD dit
Bonjour, tous les écrits que nous avons sont au sujet de la plante sèche, pour la plante fraîche, vous avez deux manières de voir. Première manière, dire qu'elle contient énormément d'eau, jusqu'à 80% pour certaines plantes, et qu'il faut donc en mettre beaucoup plus que la plante sèche. Deuxième manière est de dire que la plante est beaucoup plus riche et pleine de vitalité, et donc une quantité équivalente est satisfaisante. Personnellement, je me base sur mes sens, et lorsque je me prépare des infusions de plante fraiche, j'essaye d'obtenir une belle couleur et un bel arôme, c'est le cas de l'aubépine par exemple.
Flora girasol dit
Merci beaucoup, cette précision me sera fort utile.
Aline dit
Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article fort utile !
Je me pose néanmoins la question de savoir si la pièce dans laquelle je compte faire sécher mes récoltes est assez aérée. Il s'agit d'une pièce en comble plutôt grande ( une quarantaine de m²) avec un velux. Elle comporte un velux mais pas de bouches d'aération ou de VMC.
Comment savoir si le séchage sera satisfaisant ? En combien de temps les plantes doivent elles être sèches avant de se dégrader (pour des plantes du type feuilles de menthe, de verveine...) ?
Au plaisir de vous lire
Christophe BERNARD dit
Bonjour, en fait il faut rester bassement terre à terre. Si, pendant l'été, au bout d'une petite semaine la plante n'est pas sèche, il y a un problème d'aération. Sinon pas besoin de VMC ou de matériel sophistiqué tant que la pièce respire un minimum. Si la plante est bien sèche, s'effrite au toucher et n'a pas perdu sa couleur et a perdu un minimum son odeur, elle est bien séchée.
Aline Dupont dit
Merci beaucoup pour votre reponse. Je n'avais pas de repère de durée "moyenne" de séchage passif de plantes.
Bien à vous
Frédéric dit
Bonjour Christophe et merci pour cet article !
J'ai toujours peur de faire sécher mes plantes au cas où le lieu ne soit pas adéquat et donc où je les prélève pour "rien". Je me suis construit un séchoir solaire mais la température risque d'être trop haute (40-50°) ainsi que plusieurs claies mais je ne dispose pas de pièce à proprement parler qui puisse être toujours à l'ombre. La seule option que je vois reste le garage / le ballon d'eau chaude mais la température risque de ne pas être totalement constante.
Pensez-vous que les entreposer en claies / en bouquets dans le garage (ouvert la journée) où la température est variable la journée puisque non chauffé puisse convenir ? Ou avez-vous une autre idée ?
Merci d'avance,
Frédéric.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Frédéric,
Le séchage est une question de compromis, on fait du mieux possible avec les moyens du bord. Parfois, il vaut mieux sécher à température un peu plus haute mais sécher bien, que de garder dans un garage à température et hygrométrie variable. C'est à tester et comparer. Sinon, à part investir dans un déshydrateur, je n'ai hélas pas d'idée géniale. Ca vaut le coup de tester et comparer avec des plantes aromatiques par exemple, comparée la claie avec le garage et voir quel échantillon garde le plus de parfum.
Michenet dit
Bonjour Christophe,
Merci de votre réponse, je vais tenter plusieurs choses dans ce cas et essayer de faire au mieux.