Histoire des plantes épisode 10 : Éclectiques et Physiomédicalistes : (abonnez-vous au podcast ici)
Je continue ma série sur l'histoire des plantes médicinales avec les Éclectiques et Physiomédicalistes. On va rester encore une fois du côté nord Américain. Si vous vous intéressez aux vieux écrits et que vous lisez l'anglais, je vais vous donner à la fois des noms de personnages très importants, mais je vais aussi vous donner des liens vers leurs ouvrages de référence, des ouvrages qui ont été fondateurs de certains styles de pratique aujourd'hui aux États-Unis.
On va parler des années 1800 à début 1900. C'est une période remarquable pour l'herboristerie américaine. D'une richesse et d'une finesse incroyable. En comparaison, chez nous pendant cette période, en termes d'ouvrages qui ont marqué les pratiques aujourd'hui, on ne trouve pas grand-chose en fait, à part peut-être le Cazin. On va parler aussi de deux écoles de pratique de l'herboristerie, deux écoles qui ont vraiment marqué leur temps.
Les ouvrages de cette époque sont gratuits, on peut les consulter en ligne, et si vous voulez ouvrir vos horizons et que vous parlez anglais, j'espère qu'ils vous seront utiles. Personnellement, ils m'ont été utiles. Je vous donne les liens dans l'article associé à cet épisode sur mon site. Les ouvrages sont en grande partie hébergés sur le site de l'herboriste finlandaise Henriette Kress.
Avant qu'on démarre, je tiens à vous préciser que j'ai grandement simplifié l'histoire des différents personnages car elle est longue, complexe, il y a eu de nombreux conflits entre les différentes écoles de pensées comme toujours, des embrouilles, des réconciliations, etc.
Résumé des 2 épisodes précédents
Petit résumé des 2 derniers épisodes précédents sur l'histoire des plantes en Amérique du nord : on avait parlé des peuples premiers avant l'arrivée des colons. On a parlé de l'arrivée de la médecine européenne avec sa panoplie de métaux lourds et de saignées, des outils qui tuent plus que ce qu'ils ne soignent.
Et on a parlé d'un rebelle du système qui s'appelle Samuel Thomson, qui n'est pas médecin, mais qui va mettre la pagaille avec ses remèdes à base de plantes. Des remèdes assez drastiques, qui purgent, qui font vomir, mais qui ont l'avantage d'aider de nombreuses personnes à retrouver la santé.
Le système de Thomson connait un grand succès dans les années 1800. Il arrive exactement au bon moment de l'histoire américaine. C'est une république qui est jeune, très mobile, qui travaille dur. Les Américains placent une forte valeur sur leur indépendance et leur capacité à s'autogérer. Le style thomsonnien, qui peut s'acheter au travers d'une patente, qui peut être utilisé par n'importe qui, qui est basé sur un modèle simple chaud-froid que les gens arrivent à comprendre, c'est quelque-chose qui gagne très rapidement du terrain. On en a parlé lors du dernier épisode.
Je vous rappelle qu'au début des années 1800, les Américains achètent la Louisiane à la France pour une misère, 15 millions de dollars. Plus de 2 millions de km2. Un territoire qui représente 22% des États-Unis d'aujourd'hui. En un clin d'œil, les Américains doublent leur territoire avec une zone qui s'étend depuis les Appalaches jusqu'aux Rocheuses. C'est l'époque où les Américains vont foncer du côté ouest du pays et vont sans cesse repousser cette frontière à l'ouest pour essayer de conquérir le plus de territoires possible, au détriment des peuples premiers qui ont beaucoup souffert de tout ceci.
Les individus qui participent à repousser cette frontière sont des endurcis. Des gens qui peuvent vivre en autarcie. Qui savent tout faire. Qui ne craignent ni le chaud, ni le froid, ni la douleur. Donc les thérapies Thomsoniennes, avec les purges et compagnie, pas de problème, tant qu'on ne dépend pas de médecins ou pharmaciens qui ne sont de toute manière pas disponibles dans ces zones reculées.
Les plantes utilisées sont des plantes locales. Les peuples premiers, on les extermine, mais d'un autre côté, on récupère leur savoir sur l'utilisation des plantes. Thomson lui-même intègrera de nombreuses plantes locales comme la lobelia à sa pratique. Dans ces zones, on trouve aussi ceux qui se font appeler des "docteurs indiens", et qui sont en fait des blancs qui ont appris les plantes des peuples premiers et qui traversent ces zones à cheval avec des sacs remplis de plantes médicinales pour les vendre à ceux qui sont à la frontière.
Vers le milieu des années 1800, Thomson annonce qu'il a 3 millions de personnes qui suivent ses méthodes. Pour l'époque, c'est assez extraordinaire. Ceci inclut de nombreux médecins qui sont devenus thomsonniens.
Maintenant, j'aimerais vous expliquer comment les choses vont évoluer et comment, à partir du style thomsonnien, on va voir apparaitre deux nouveaux styles de pratique, deux écoles d'herboristerie si vous voulez. Si vous vous intéressez aux vieux ouvrages sur les plantes, je peux vous dire qu'il y a une richesse incroyable dans les écrits de ces deux écoles.
Éclectiques et Physiomédicalistes : Beach et la naissance des éclectiques
Le premier individu qui va marquer l'évolution à partir des vues de Thomson s'appelle Wooster Beach. C'est un jeune homme brillant, passionné de médecine. Et il est convaincu que sa mission, c'est de transformer le système médical. Il refuse catégoriquement le système classique qu'il estime trop violent dans ses traitements.
Il va devenir l'apprenti d'un médecin qui utilise les plantes. C'est un vieux médecin allemand qui est installé dans le New Jersey et qui a une excellente réputation et d'excellents résultats. Beach va beaucoup apprendre avec lui, puis il va terminer ses études et obtenir son diplôme de médecin. Il refuse les outils de la médecine classique mais il a besoin du diplôme car le système devient de plus en plus dur pour ceux qui ne sont pas diplômés.
Beach va s'intéresser à la pratique thomsonienne de très près. Mais il n'arrive pas à y adhérer car Thomson rejette la science en bloc, il n'a pas confiance dans ceux qui dirigent les communautés scientifiques. Il se base sur son instinct, et puis il est très arrogant et explique que les théories, c'est lui qui les donne. Pas la science. Donc pour Beach, ça passe pas. Beach s'intéresse à la physiologie, à la science médicale, à la chimie, et il ne peut pas ignorer tout ceci.
Il va donc commencer à définir son propre style. Il a une énergie débordante et écrit des articles dans des journaux, des magazines spécialisés, le tout pour intéresser ses collègues médecins et leur faire accepter des outils qui sont plus doux et qui fonctionnent mieux, des préparations à base de plantes.
Certains médecins vont commencer à le suivre. Il travaille déjà dans son propre bâtiment à New York, il s'entoure d'autres médecins, il veut former sa propre école. Mais le problème, c'est que les associations médicales de New York sont anti Beach. Et la ville de New York refuse de donner à son école le droit de délivrer des diplômes de médecine.
Il va déplacer son école dans l'Ohio, un état qui est très pro-Thomson avec une manière très libérale de gérer les écoles de médecine et la médecine en général. Et il va commencer à former des médecins dit éclectiques, un style qui va devenir populaire assez vite. Là, vous avez un premier terme à retenir, la médecine éclectique. Les éclectiques vont marquer l'âge d'or de l'utilisation des plantes par les médecins aux États-Unis.
Éclectiques et Physiomédicalistes : Alva Curtis et les Physiomédicalistes
On va laisser les Éclectiques de côté pour quelques minutes et on revient aux Thomsonniens.
Les dirigeants du style Thomsonnien, Thomson inclus, commencent à se déchirer. Il y a de nombreux conflits en interne, et Thomson finira sa vie épuisé, malade et très déçu de la tournure que prennent les choses. Bon, faut dire qu'il est imbuvable comme personnage. Il y a un médecin dans le clan Thomsonnien, qui s'appelle Alva Curtis, qui a pris beaucoup de responsabilités. Il pratique la médecine Thomsonienne depuis tout jeune et c'est un convaincu.
Un peu comme Thomson, Curtis est farouchement opposé aux traitements médicaux de l'époque, métaux lourds et compagnie. Son frère est mort d'un empoisonnement au mercure prescrit par un médecin justement. Mais plutôt que de rejeter le système en bloc comme l'a fait Thomson, il veut au contraire former les futurs médecins. Il propose donc, un peu comme l'a fait Beach, la création d'une université médicale pour former des médecins au style Thomsonnien.
Thomson, lui, est profondément opposé à créer une université médicale vu qu'il n'est pas médecin et qu'il se considère hors système, il déteste le système on peut dire.
Curtis veut aussi introduire des traitements beaucoup plus doux que ceux de Thomson, et se sortir des purges violentes. Il s'en va avec tout un groupe et ils vont créer leur propre université. Ils utiliseront le terme Physiomédicalistes et ils s'installeront dans l'Ohio eux aussi. Le physiomédicalisme sera basé sur certains piliers établit par Thomson, comme le vitalisme, donc basé sur la force vitale de l'individu. Lorsqu'il y a maladie, on veut principalement soutenir les forces vitales plutôt que de s'en prendre directement aux symptômes.
Mais ça sera beaucoup plus que ça, un style complet de pratique avec de nouveaux piliers comme l'équilibre circulatoire, l'équilibre des fluides, élimination des toxines et déchets, etc. Il y a aussi un modèle d'énergétique des tissus, avec le chaud et le froid, le sec et l'humide, la relaxation et la constriction. Des visions énergétiques qui nous rappellent un peu les médecins asiatiques en fait. On apprenait non pas à travailler avec un nom de pathologie, mais à reconnaitre l'énergétique sous-jacente des tissus, que ce soit le tissu pulmonaire, digestif, urinaire ou autre.
L'un des plus grands physiomédicalistes s'appelle William Cook, ses écrits sont considérés comme absolument fondateurs du style, vous trouverez les liens sur mon site. Il a enseigné le physiomédicalisme de 1840 à 1890.
Éclectiques et Physiomédicalistes : John King
Revenons maintenant aux éclectiques.
A ce stade, j'aimerais vous parler de John King. C'est un jeune médecin éclectique qui expérimente beaucoup avec les préparations à base de plantes. Et il va faire une découverte accidentelle. A un moment il prépare une teinture de podophylle, qui n'est pas sans toxicité, mais bon, à l'époque, on utilise des plantes très puissantes et parfois toxiques. Et en faisant cette préparation, il remarque une fine couche d'une substance qui s'est accumulée en surface, une sorte de résine. Il la récupère et il va la tester sur une jeune personne qu'il va quasiment tuer, il faut le dire. Cette jeune femme gardera des traces pendant plusieurs années d'ailleurs.
Ensuite il va utiliser cette résine à des doses beaucoup plus faible et il va obtenir des résultats qui lui semblent très satisfaisant. Ca lui plait beaucoup car les patients en ont marre de boire de grandes quantités de potions qui sont infectes. Donc utiliser une substance très concentrée à petites doses, ça plait beaucoup aux médecins éclectiques.
Il va essayer de produire d'autres principes concentrés. Et les fabricants de produits, qui sont de plus en plus nombreux, vont en profiter, et commencer à fabriquer et à commercialiser tout un tas d'extraits concentrés avec un marketing à outrance, en les vendant comme des concentrés miracles aux médecins. Ces concentrés sont souvent inertes, souvent nocifs.
De nombreux médecins les utilisent, et malheureusement le public commence à perdre confiance dans la médecine éclectique. On est autour des années 1850, et les inscriptions à l'institut éclectique de Cincinnati, pour devenir médecin éclectique, sont en train de plonger en flèche.
Éclectiques et Physiomédicalistes : John Scudder
Arrive un grand personnage du monde éclectique, qui s'appelle John Scudder. Les écrits de Scudder sont fondamentaux. Il a lui-même fait l'institut de Cincinnati. Et lui, ce qu'il dit, c'est qu'il faut revenir aux bonnes vieilles tisanes, teintures et sirops. Et il parle d'expérience, car parmi tous ces extraits concentrés qui ne fonctionnent pas, il est obligé de fabriquer ses propres teintures à partir des plantes fraiches.
Avec l'aide de King, qui s'aperçoit qu'il a perdu tout contrôle de l'idée originale de ses concentrés, il va réorganiser l'enseignement de ce qu'on appelle la materia medica, la matière médicale, donc les plantes dans notre contexte.
Aidé de King, Scudder va mettre en place le concept de "specific medication", donc les remèdes spécifiques à base de plantes. Le but était de comprendre toutes les spécificités de chaque plante, en détail, et d'analyser finement tous les modes d'action d'une plante sur le système physiologique. D'expliquer exactement où et comment elles agissent. Puis d'aligner ceci parfaitement avec une lecture tout aussi fine du terrain et des symptômes de la personne.
On laisse tomber les grandes purges, les plantes qui font vomir, les laxatifs violents, les cataplasmes qui provoquent des cloques. Plus rien de tout ça, on bascule dans la finesse et dans la douceur. On propose l'utilisation de faibles doses d'une seule plante, bien sélectionnée, et on se rapproche en fait d'un unicisme que l'on peut retrouver chez les homéopathes.
John King est toujours là, bien présent dans le mouvement éclectique, et il a appris de ses erreurs du passé. Il s'y connait en transformation et formulations, et il va œuvrer pour créer des préparations qui vont devenir les fameux remèdes spécifiques des éclectiques. Principalement des teintures. Et pour se faire aider, il va s'entourer d'un jeune chimiste absolument brillant, et là il va falloir retenir ce nom aussi : John Uri Lloyd. Leur but est de préparer les meilleurs extraits possibles tout en rendant justice à la plante fraiche, dans sa globalité. Ils veulent une transformation minimale qui reflète toute la richesse du végétal.
Lloyd va par la suite créer, avec son frère, la fameuse Lloyd Pharmaceutical, un laboratoire de produits à base de plantes qui deviendra le standard de l'époque.
Fin d'une grande période de l'herboristerie américaine
A ce stade, les éclectiques ont tout pour réussir, la bonne philosophie de travail avec une description très fine de l'action de chaque plante et une manière très fine de "lire" la situation du malade, les bons instructeurs, les bons produits, des médecins qui ont une grande expérience. De nouvelles écoles vont s'ouvrir.
Mais même à la fin des années 1800, les médecins classiques sont toujours 7 fois plus nombreux que les médecins éclectiques. Et ils ne tolèrent pas la concurrence. Cette période verra la naissance de l'AMA, l'Association Médicale Américaine, qui représente les médecins classiques et qui va devenir un lobby très puissant. Entre temps, les éclectiques, physiomédicalistes et homéopathes se chamaillent entre eux et ne voit pas arriver la menace de l'AMA.
Au début des années 1900, sous l'influence de l'AMA, l'État américain coupera les financements des écoles qui n'incluent pas un programme d'enseignement classique. La dernière université physiomédicaliste fermera en 1909, et la dernière université éclectique fermera en 1939. C'est la fin d'une grande période de l'herboristerie américaine. Mais on verra une renaissance quelques décennies plus tard, dans les années 1970.
Et je vais m'arrêter là, je vous ai donné énormément d'informations, mais surtout, je vous ai donné des liens vers des personnages et des ouvrages de référence. Ces ouvrages seront utilisés quelques décennies plus tard pour la renaissance de l'herboristerie Américaine, ce sont de vrais piliers aujourd'hui. Et dans les groupes de discussion, on parle toujours de Felter, Lloyd, Cook et compagnie.
Merci d'être resté jusqu'à la fin. A très bientôt.
Éclectiques et Physiomédicalistes : les personnages importants
Je vous donne maintenant une liste des personnages clés. D'abord Samuel Thomson qui est un peu le père de tous ces styles de pratique des années 1800 et début 1900. Mais on en a déjà parlé lors de l'épisode précédent.
Ensuite, pour l'école Physiomédicaliste :
- William Cook, considéré comme l'un des plus grands physiomédicaliste, ses écrits sont considérés comme absolument fondateurs du style. Il a enseigné le physiomédicalisme de 1840 à 1890.
- T.J. Lyle, qui publie à l'apogée de la pratique, ses écrits sont fondateurs du style.
Pour l'école Eclectique :
- Wooster Beach
- John King
- John Scudder
- Harvey Felter
- John Uri Lloyd
- Finley Ellingwood
- Eli Jones, qui s'était spécialisé dans le traitement du cancer
Voici des liens vers de nombreux ouvrages qui sont hébergés par l'herboriste finlandaise Henriette Kress :
- Ouvrages Eclectiques
- Ouvrages Physiomédicalistes (celui de Cook)
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pehau dit
Quel serait l'ouvrage le plus indiqué dans la bibliographie pour trouver ces descriptions précises des modes d'action des plantes et ces façons d'analyser le terrain finement ? "Le but était de comprendre toutes les spécificités de chaque plante, en détail, et d'analyser finement tous les modes d'action d'une plante sur le système physiologique. D'expliquer exactement où et comment elles agissent. Puis d'aligner ceci parfaitement avec une lecture tout aussi fine du terrain et des symptômes de la personne".
Merci !!!
sabine dit
bonjour Pehau
à ma connaissance il n'y a pas un livre mais plusieurs , plusieurs écoles et ensuite compilation et expérience , surtout du côté anglo saxon , mais vous pourriez déjà exploré cet article transcrit par Christophe https://www.altheaprovence.com/physiologie-constitutionnelle-michael-moore/ , pour commencer l'exploraraion
Mathilde Morin dit
Bonjour Christophe, très intéressant et instructif, merci !! Je me demandais où trouver les épisodes précédents ?
sabine dit
bonjour Mathilde
vous faites défiler jusqu'à trouver la liste histoire et tradition https://www.altheaprovence.com/videos/
pascal27 dit
Bonsoir Christophe
C'est toujours important de se souvenir de ceux qui on oeuvré pour l'histoire. Ainsi leurs oeuvres continuent à vivre et à nous enseigner leurs "talents" au travers de passionnés comme vous Christophe. Gratitudes
Pasquier dit
Très bien expliqué et très intéressant
Hervé GOURIOU dit
à Christophe,
Il est certain que vos écrits retranscrivent fidèlement les paroles de vos podcasts et vidéos mais je dois vous avouer que je commence toujours par vous regarder parler sur Youtube... En l'occurrence, pour ce sujet, je suis encore sous le charme du conteur émérite que vous êtes, dont j'ai suivi passionnément 19 minutes d'un récit ethnologique, qui m'a rappelé la séquence de l'interview de Richard Arnoldi sur ce même Blog... Je vous remercie pour tous vos enseignements sur la Grande Histoire des Plantes Médicinales et leurs acteurs à travers les temps anciens.
olivier dit
Bonjour, une coquille sans doute, sans importance vis à vis du monde des plantes : la louisiane ne fait pas 22% de la superficie des usa actuels, mais 1% (135 000 km² vs 9 631 000 km²). l'erreur est peut etre qu'elle représentait 1/5eme du territoire d'alors? article très intéressante sur l'histoire de l'herboristerie & de ses courants. une vision en arborescence nous permettrait de bien visualiser tout cela, si jamais 😉
sabine dit
bonjour Olivier
la réponse est ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_de_la_Louisiane
"....La colonie française de Louisiane comprend beaucoup plus de territoires que l'État actuel de Louisiane. Les territoires vendus incluent des parties situées à l'ouest du fleuve Mississippi dans l'Arkansas, le Missouri, l'Iowa, et le Minnesota actuels, des parties du Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Nebraska, des parties du Nouveau-Mexique, du Nord du Texas, l'Oklahoma, le Kansas, des portions du Montana, du Wyoming, et la partie du Colorado située à l'est des montagnes Rocheuses, des portions au sud des provinces canadiennes actuelles du Manitoba, du Saskatchewan et de l'Alberta situées dans le bassin fluvial de la rivière Missouri, et la Louisiane actuelle de part et d'autre du Mississippi, incluant la ville de La Nouvelle-Orléans...."
Hervé GOURIOU dit
incroyable et inimaginable que Bonaparte ait ainsi cédé tous ces territoires pour une bouchée de pain !... Mais il est vrai que lorsqu'on se réfère à votre lien (wikipedia) et ses renvois sur des liens internes on appréhende mieux le contexte politico-militaire et économique des enjeux et de l'impuissance de la France à pouvoir maitriser à la fois sa politique coloniale en Afrique et en Asie et avoir une colonie aussi vaste dans le nouveau monde... (avec un échec récent également au Canada).... dommage !...:-(
Jany dit
Merci pour cette histoire de la Médecine aux US que personne ne raconte nulle part ailleurs. C’est passionnant. Et encore une fois on voit bien que les “ego” empêchent souvent de faire avancer les choses ….
Charlotte dit
Merci pour ce très bel article très enrichissant 🙂
lysa dubord dit
Merci cher Christophe pour tous ces partages passionnants ! Donnés à foison, sans rien attendre en retour ! Comme l'Amour
LEMBEGE Fred dit
Bonjour,
merci beaucoup pour cet article.
Suivant les cours depuis plusieurs mois d'une école québecoise que vous connaissez bien, il m'a permis de compléter mes connaissances sur ce sujet. Hormis le fait que je découvre un Samuel imbuvable ( j'en suis très déçue, je dois l'avouer 🙁 😉 ), j'ai beaucoup apprécié l'histoire de cet enchainement de personnages extraordinaires et passionnés qui ont apporté une réelle avancée dans le monde de la phytothérapie. Las, l'Homme étant l'homme, il est bien regrettable qu'ils aient oublié de regarder un peu plus loin que leurs passions au détriment de leur pouvoir potentiel face à l'AMA.
L'Abeille Bleue dit
J'ai adoré cet épisode, cher Christophe ! c'est comme si on y était.
Je ne suis pas assez bonne en anglais pour lire ces ouvrages sûrement passionnants, mais on a un Christophe-narrateur si génial qui nous fait le maxi-résumé que bon...c'est encore mieux 😀 !
Merci Christophe ! (et vivement la suite)