Connaissez-vous ce grand arbre qui fait de magnifiques fleurs roses ?
Il pousse en Amérique du sud et on parle beaucoup ces derniers temps. Il s’appelle le lapacho, ou pau d’arco, ou taheebo.
Je vais vous aider à y voir plus clair parmi toutes les promesses que vous avez vu ici et là. Vous avez peut-être vu que c’est un arbre anti-cancer par exemple. Vrai ou pas vrai ?
La réponse n'est pas si simple. Je vais partager avec vous tout ce que je sais sur cet arbre. Je vais aussi essayer de rendre les choses le plus clair possible, mais au final comme vous le verrez, il y a quelques nuances à comprendre.
Un peu de botanique
Le lapacho est un grand arbre (il peut dépasser 30 mètres de hauteur) qui pousse dans la forêt tropicale et subtropicale de l’Amérique du sud. Vous allez le trouver depuis le Mexique jusqu’en Argentine. C’est l’arbre emblème du Paraguay.
C'est un membre de la famille des Bignoniaceae, qui contient aussi la bignone que vous connaissez peut-être.
L’arbre appartient au genre Tabebuia. Il y a plusieurs espèces de Tabebuia qui sont utilisées dans les traditions locales d’Amérique du Sud. Mais l’espèce qui est considérée comme active aujourd’hui, c’est Tabebuia impetiginosa. On utilise parfois le nom Tabebuia avellanedae, qui est synonyme, on parle ici du même arbre.
L’arbre fait de grandes fleurs de couleur rose, vraiment magnifiques, en forme de trompette. Au moment de la floraison on est frappé par cette gigantesque masse de couleur. Les feuilles sont palmées, avec 5 folioles.
Aujourd’hui, on va vous vendre soit l’écorce, soit l’aubier en fonction des herboristeries.
Historique et tradition
Le lapacho a été utilisé pendant plus de 1000 ans par les peuples indigènes du Brésil. Nous avons aussi un long historique du côté de la Bolivie, du Paraguay, de l’Argentine. C’était une plante très utilisée par les Incas.
Les utilisations traditionnelles sont nombreuses, diverses et variées. Je vous en donne quelques-unes : pour les fièvres, la malaria, les brûlures d’estomac, les problèmes urinaires, la syphilis, les infections aux trypanosomes (1).
On l’utilisait aussi en cataplasme ou compresses pour tout type de problèmes de peau – eczéma, psoriasis, infections fongiques et bactériennes, etc (2). Cette liste a l’air un peu fouillis à première vue, mais on voit apparaître un profil ici de plante antibactérienne, antivirale et antifongique (propriété qui a été largement confirmée par la suite).
Attention à ce que vous achetez...
Premier point important à retenir : dans la tradition, on utilise une décoction de l’aubier, pas de l’écorce. L'aubier est la couche qui se trouve sous l’écorce.
Chez nous (France), on va parfois vous vendre l’aubier, et parfois l’écorce. L’écorce est marron bien foncée, l’aubier est plus clair. L’écorce est considérée comme inerte par les locaux, ce n’est pas pour rien qu’ils utilisent l’aubier.
Mais voilà, l’écorce est plus facile à obtenir. J'admets que l'on vende l'écorce pour les infusions "plaisir" - on le boit un peu comme le rooibos. Mais pour les propriétés thérapeutiques, il faut rechercher l’aubier.
Deuxième point, basé sur une étude des différents produits sur le marché Canadien effectuée en 1994 (3), on voit qu’il y a une énorme différence entre les différents produits du marché. Certains contiennent les constituants qui nous intéressent (voir plus bas), et d’autres n’en contiennent quasiment pas. Les produits sur le marché brésilien étaient largement plus actifs.
Probablement une histoire de circuit court par rapport à un circuit d’exportation beaucoup plus long, le fait que peut-être la plante vieillit mal.
Donc lorsque vous vous retrouvez avec une écorce, et pas un aubier, et qui a suivi un circuit long, franchement, vous n’êtes absolument pas sûr de la force thérapeutique de votre lapacho.
Et ça, ça dure depuis des années, le marché vous fournit une plante de qualité très aléatoire. On en trouve de très bonne qualité dans les pays où pousse l’arbre. Je crois comprendre qu’on en trouve de très bonne qualité au Portugal car c’est un pays qui s’intéresse au lapacho depuis pas mal de temps. Mais ailleurs, c’est plus compliqué.
Effet anti-cancer
Tout l’engouement pour la plante démarre dans les années 1960 à Sao Paulo au Brésil. À l’époque, des médecins prescrivent des décoctions d’aubier de lapacho a des patients souffrant de cancer en phase terminale.
Tout ceci se passe à l’hôpital Santo André à Sao Polo. Basé sur les observations des médecins et des pharmaciens de l’hôpital, le lapacho semble vraiment efficace pour améliorer la situation du malade et faire régresser la maladie.
L’un des docteurs, le professeur Accorsi, explique que le lapacho élimine la douleur provoquée par le cancer et augmente la quantité de globules rouges chez le patient.
Le magazine brésilien "O Cruzeiro" commence à en parler. Tout ceci s’ébruite, à la surprise du management de l’hôpital. L'histoire commence à prendre beaucoup d’ampleur. Et soudainement, à l’hôpital, on ne sait plus rien sur le lapacho. Tout le monde est devenu amnésique ! On ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien affirmer.
Je ne vais pas rentrer dans les théories du complot car ce n'est jamais constructif. Mais je peux vous dire qu’il y a une vraie saga autour de cette affaire. De plus, tout à coup, on commence à exporter des cargaisons entières de lapacho vers les pays comme les États-Unis qui veulent utiliser l'arbre un peu comme la plante miracle. Bienvenue au mercantilisme des bonnes herbes, il faut vous y habituer car cela arrive régulièrement aujourd’hui.
Mais retour aux années 1960. Suite aux travaux de l’hôpital Santo André, des chercheurs identifient deux substances : le lapachol et la béta-lapachone. En fait, ils vont identifier de nombreuses substances, mais ils vont tout miser sur ces deux, avec cette obsession du composant actif que l'on connait bien.
Ils démontrent que ces substances sont actives contre certains types de cancers : les carcinosarcomes, les lymphosarcomes, la leucémie. Tous les tests, qui se déroulent dans les années 1970 et 1980, sont fait sur animaux ou in-vitro. Et on voit clairement que ces 2 constituants isolés provoquent la mort, ce qu’on appelle l’apoptose, de la cellule cancéreuse.
La grande question bien sûr : qu’en est-il au sujet des études effectuées sur humain ?
Nous avons tout d'abord l’expérience du professeur Accorsi et de son équipe. On n’a pas beaucoup de données sur la quantité prise, mais il semble que ce soit tout simplement la décoction de l’aubier, prise tous les jours pendant plusieurs mois. Ce qui gêne (hélas) dans cette histoire, c’est que ce n’est pas du double aveugle avec placebo, c’est purement de l’observation.
Ensuite nous avons une étude en 1967 au centre de recherche sur le cancer de Baltimore aux États Unis (4). L’étude est faite sur 21 patients qui souffrent de leucémie et à qui on donne du lapachol (pas du lapacho), on parle ici de la molécule isolée.
Malheureusement, l’étude doit être stoppée car aux doses données aux malades, qui varient entre 250 et 500 mg de lapachol (des doses considérées efficaces basé sur les études effectuées sur les souris), on note un effet anticoagulant trop élevé et on ne veut pas risquer l’hémorragie chez ces personnes.
Il y a aussi des problèmes de nausées et de vomissement. Donc les chercheurs décident d’arrêter l’étude.
Une autre étude faite dans les années 80 utilise des doses journalières de 20 à 30 mg de lapachol par kg de poids, ce qui fait des doses largement supérieures à l’étude précédente. C’est une petite étude faite sur un nombre limité de patients, et les chercheurs constatent qu’il y a une réduction de la taille des tumeurs et de la douleur chez 9 patients, une rémission complète chez 3 patients et 3 autres patients doivent arrêter à cause des nausées et vomissements. Donc là encore, très intriguant.
Franchement, basé sur toutes ces données, il semble qu’il y ait vraiment quelque chose d’intéressant avec le lapacho. Personnellement, dans le contexte du cancer, si j’avais accès à un lapacho de qualité, j’utiliserais probablement les dosages traditionnels (j'en reparlerai un peu plus bas).
Je pense que c’est une plante à considérer pour soutenir le système, pour l’aider à faire face à la maladie. Pas une panacée, pas une plante miracle, mais un peu comme l’artemisia annua dont je vous ai parlé dans une autre vidéo.
En revanche, je ne suis absolument pas convaincu que ces dosages, avec les produits d’importation qu’on utilise chez nous, soient suffisants pour un effet thérapeutique. Retour donc à une problématique d'approvisionnement et de marché.
Autres propriétés
Voici des propriétés un peu plus simples à comprendre, un peu plus classiques, pour lesquelles le lapacho peut être très utile :
☀︎ Les infections fongiques de type candida albicans, infections buccales, vaginales, intestinales. Et là je vous parle des formes diagnostiquées et pas de la frénésie que l’on voit sur internet où tout est la cause du candida albicans, y compris l’augmentation des taxes. On va prendre la forme décoction, appliqué localement à l’aide d’un tampon si candidose vaginale, en bain de bouche si candidose buccale, et on va aussi boire la décoction.
☀︎ Tout type d’infection de peau, blessure, en application locale. Le lapacho est antimicrobien et antifongique et l’utilisation ancestrale est bien établie de ce côté-là, en particulier dans des régions tropicales où la moindre piqûre ou écorchure peut vite devenir infectée.
☀︎ D’une manière générale on voit une forte activité antibactérienne, antiparasitique et antifongique par contact. Activité contre le staphylocoque doré (5) y compris les souches résistantes aux antibiotiques, donc intéressant s’il y a infection que l’on peut atteindre par contact. Il faut pouvoir appliquer le lapacho in-situ. Activité contre helicobacter pylori démontré in-vitro (6), et vu qu’il y a contact dans l’estomac avec la bactérie lorsque l’on boit la décoction, cela peut fonctionner pour les problèmes d’ulcère provoqués par l’helicobacter.
☀︎ L’aubier a des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires intéressantes. On pourrait donc l’utiliser un peu à la manière du thé vert ou d’autres plantes dont je vous ai parlé dans d’autres vidéos, rien de trop exceptionnel ici, nous avons des plantes plus locales qui peuvent jouer ce rôle.
Nous avons d’autres propriétés mais je vais m’arrêter car j'ai couvert les principales.
Préparations et dosages
On utilise l’aubier, ceci est important si on veut une action thérapeutique.
Les dosages traditionnels sont d’environ 15 à 20 g par litre, ce qui fait environ dans les 4 à 5 g par tasse à thé (250 ml). On fait une décoction de 5 à 10 minutes puis on laisse reposer encore une quinzaine de minutes. Vous verrez d’autres dosages pour ceux qui l’utilisent comme infusion plaisir, ce n’est pas pareil, ici on parle d’un dosage thérapeutique.
Le problème, à ces doses, c’est le goût. La décoction n’a pas vraiment un mauvais goût, c’est un goût boisé, y a un petit goût de vanille, et c’est vrai que ça rappelle un peu le rooibos. Mais certaines personnes s’en lassent vraiment vite, ça devient nauséeux, tout va dépendre de votre sensibilité à ce goût. On peut doser beaucoup moins concentré évidemment, mais on s’éloigne de la dose efficace définie par la tradition sud américaine.
Précautions
- A ne pas consommer si vous êtes enceinte ou allaitante ;
- Contre-indiqué si vous prenez des anticoagulants vu que certains constituants isolés de la plante ont un effet fluidifiant sanguin ;
- Effet nauséeux lorsque prise au long terme, pas chez tout le monde, cela dépend votre sensibilité.
On sait que les constituants isolés (lapachone et béta-lapachol) ont une toxicité lorsque utilisée à forte dose. Mais l’utilisation de la plante entière, aux doses traditionnelles, ne présente aucun risque de toxicité d’après les experts (ex : Simon Mills & Kerry Bone) ou les autorités de santé du Brésil.
Aspect écologique
Je finis par ce dernier point qui est très important.
De nombreuses exportations de lapacho proviennent de la déforestation au Brésil. On coupe les arbres, on utilise le bois pour l’industrie et au passage on récupère l’aubier... et l’écorce tant qu’à faire, ce n’est pas la partie qu’on devrait utiliser mais bon, c’est du commerce.
Certains m’ont dit "tu sais, ces arbres sont de toute façon abattus, donc autant profiter de l’écorce". Cela me dérange énormément. Je refuse d’alimenter ce circuit-là.
J’en ai utilisé dans le passé car j’ai travaillé avec des personnes qui habitent en Amérique du Sud et qui utilisent la plante, elle appartient à leur tradition.
Et il y a probablement une manière écologique d’utiliser l’arbre lorsqu’il pousse localement pour conserver la forêt. Mais aujourd’hui, dans le contexte de la mondialisation, c’est plus compliqué.
Si vous en achetez, demandez à votre fournisseur si le lapacho provient d’un commerce éthique, équitable, écologique. Mais je pense que ça risque d’être compliqué...
Références
(1) Gómez Castellanos JR, Prieto JM, Heinrich M. Red Lapacho (Tabebuia impetiginosa)--a global ethnopharmacological commodity? J Ethnopharmacol. 2009 Jan 12;121(1):1-13.
(2) Suo M, Ohta T, Takano F, Jin S. Bioactive phenylpropanoid glycosides from Tabebuia avellanedae. Molecules. 2013 Jun 24;18(7):7336-45. doi: 10.3390/molecules18077336
(3) Awang DVC, Dawson BA, Ethier JC, et al. Naphthoquinone constituents of commercial lapacho/pau d’arco/taheebo products. J Herbs Spices Med Plants 1994;2:27-43.
(4) Block JB, Serpick AA, Miller W, Wiernik PH., Early clinical studies with lapachol (NSC-11905), Cancer Chemother Rep 2. 1974 Dec;4(4):27-8.
(5) Machado TB, Pinto AV, Pinto MC, Leal IC, Silva MG, Amaral AC, Kuster RM, Netto-dosSantos KR. In vitro activity of Brazilian medicinal plants, naturally occurring naphthoquinones and their analogues, against methicillin-resistant Staphylococcus aureus. Int J Antimicrob Agents. 2003 Mar;21(3):279-84.
(6) Park BS, Lee HK, Lee SE, Piao XL, Takeoka GR, Wong RY, Ahn YJ, Kim JH. Antibacterial activity of Tabebuia impetiginosa Martius ex DC (Taheebo) against Helicobacter pylori. J Ethnopharmacol. 2006 Apr 21;105(1-2):255-62. Epub 2005 Dec 15.
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Gomez dit
Bonjour,
j'ai voulu faire une décoction de lapacho pour soigner une candidose. C'était extrêmement amer, j'en ai bu 1 verre difficilement. J'ai seulement vu après qu'il fallait utiliser l'aubier, et malheuseusement celui que j'ai, c'est de l'écorce... Je vais maintenant essayer de trouver de l'aubier. Est-ce que vous pensez qu'il y a un risque à avoir bu un verre de cette décoction trop concentrée ?
Merci pour vos conseils, bonne journée !
Emmanuelle
sabine dit
bonjour Emmanuelle
non , 1 verre n'est pas problématique et si il avait dû y avoir une réaction vous l'auriez eu assez rapidement , donc pas d'inquiétude 🙂
Cécile Signoret dit
Bonjour Christophe et Sabine,
J'ai acheté le Lapacho de la marque les jardins de Gaia, j'ai appelé directement l'entreprise qui garantit une production bio et équitable et qu'il s'agit bien d'aubier et non d'écorce.
Si ça peut servir à quelqu'un ici ou si une personne pouvait me confirmer sachant que le thé est assez clair mais que lorsque l'on en a jamais vu d'autre, difficile d'être sûr.
Merci pour votre travail et la générosité de tous vos partages,
Cécile
Legrand dit
Bonjour, j’ai un pityriasis versicolore que je n’arrive pas à guérir. Pensez vous que la crème de lapacho m’aiderait? Je vous remercie . Céline
sabine dit
bonjour Legrand
je ne saurais vous dire sous cette forme, il faut essayer , vous pourriez aussi tenter avec synergie d'huiles essentielles à appliquer sur les parties atteintes ( comme par exemple le tea tree, palmarosa, géranium rosa ...)
Guénaëlle Putman-Clotuche dit
Bonjour,
J’ai trouvé chez un herboriste de la poudre de lapacho aubier conditionnée en gelules.
Est-ce OK pour les avaler?.....mieux que de la decoction?
Merci et belle journée.
Guénaëlle
sabine dit
bonjour Guénaëlle
si la poudre est de bonne qualité oui , nos sucs digestifs étant nos meilleurs alliés
Guénaëlle Putman-Clotuche dit
A prendre au moment du repas?
sabine dit
bonjour Guénaëlle
en règle générale on choisit en dehors des repas, sauf si la plante (quelle qu'elle soit) est difficile à digérer (par exemple brûlures)
ANTOINE dit
bonjour existe il un traitement pour une petite tumeur à la prostate avec le Lapacho
sabine dit
bonjour Antoine
comme l'explique Christophe dans son article, difficile à dire, nous n'avons pas de recul pour dire si oui ou non il peut avoir une action sur une tumeur
Julie dit
Bonjour Christophe, il fait donc l aubier impérativement pour soigner un candida ? J'ai acheté 3 paquets de lapacho de la marque les jardins de gaia mais je 'e vois nulle part écrit aubier ou écorce... Merci d'avance 🙂
sabine dit
Bonjour Julie
la partie utilisée en phytothérapie est l'écorce ou aubier , je ne sais pas à quoi ressemble ce que vous avez reçu
Pauline dit
Bonjour Sabine,
Je trouve bien étrange votre réponse "la partie utilisée en phytothérapie est l'écorce ou aubier", alors que justement Christophe fait bien le distingo entre écorce et aubier dans le chapitre "Attention à ce que vous achetez..."! Il dit explicitement aussi, plus loin, "On utilise l’aubier, ceci est important si on veut une action thérapeutique" (dans "Préparation et dosages").
Justement, je viens de trouver à l'herboristerie Valmont de la poudre de Lapacho Pau d'Arco, mais il est bien indiqué "poudre - écorce", donc j'en déduis que ce n'est pas bon pour un usage thérapeutique (cas de dermatite à levures)... Bref, la difficulté est vraiment de trouver le bon produit...
Cordialement,
sabine dit
bonjour Pauline
effectivement ma réponse peut prêter à confusion , j'aurais dû répondre non pas "utilisée" mais vendue
et oui Christophe préconise bien l'aubier et pas l'écorce
MERCIER Jean Baptiste dit
Bonjour, je me permets une petite question au sujet du Lapacho, y a t'il des retours au niveau de la Polypose nasale, c'est à dire des Polypes du nez donc, tumeurs bénignes particulièrement difficile à traiter, voire impossible, je sais de quoi je parle ça fait plus de 20 ans que j'essaye de m'en sortir après avoir quasiment tout essayé , y compris deux interventions (je suis en bonne santé par ailleurs); Bromélaine, Curcumine, Serrapeptase, Nattokinase, Pao pereira et Rauwolfia (traitement Beljanski), aromathérapie, magnétisme, homéopathie, argile verte, et j'en passe...Je ne compte plus le temps passé à fouiller pour essayer de trouver quelque qui, par miracle, pourrait dissoudre les excroissances de cette pathologie quasiment incurable, on ne croirait pas mais c'est plus difficile à traiter que certaines leucémies je crois bien. Pathologie non grave donc mais extrêmement difficile à soigner, à stabiliser, impossible à guérir de mon avis.
Merci du retour 🙂
Jean Baptiste.
sabine dit
bonjour Jean Baptiste
je n'ai pas de retour concernant le lapacho
Christophe nous a proposé une recette qui a donné de bon résultats (je ne dis pas guérison mais amélioration pour certains) il propose ce mélange surtout pour les sinusites mais nous dit que cela peut avoir une action positive contre les polypes
- un flacon pulvérisateur nasal (60ml), glycérine végétale (entre 4 et 5 gr), teinture d'hydraste du Canada (Hydrastis canadensis)
(très très intéressante lorsque infection des muqueuses devient chronique, les muqueuses ont perdu leur tonicité, sont épuisées, elles n’arrivent plus à faire leur travail. C’est un redoutable antifongique aussi ), teinture de myrrhe
- mettre dans le flacon la glycérine végétale + 15 gouttes de teinture d'hydraste du canada et 15 gouttes de teinture de myrrhe
- compléter ensuite avec du liquide isotonique, c’est-à-dire un liquide qui a la même salinité que notre liquide extracellulaire, 9 g de sel par litre. Compléter, jusqu’à obtenir 60 ml environ.
-bien secouer et vaporiser ce liquide dans les narines plusieurs fois par jour
Blanc dit
Huile d'olive et quinton seront un bon début...
jean dit
bonjour,
A bruxelles, une herboristerie réputée vend de l'ecorce et non l'aubier. C'est bien dommage vu que l'écorce est inerte.
Pauline dit
En effet, je constate aussi qu'on trouve plus facilement l'écorce que l'aubier! Sur "l'île aux épices", je crois bien que c'est de l'aubier...
Vanessa dit
Bonsoir,
En cas de maladie très grave, quel posologie (décoction) préconisiez-vous?
J'ai lu que ce seraient 3 tasses par jour en cure profonde et jusqu'à 6 tasses (sensiblement 1l) en maladie grave.
Le confirmez-vous?
Merci d'avance et belle soirée
sabine dit
bonjour Vanessa
en cas de maladie très grave , on ne conseille pas , on invite à suivre les conseils des médecins
Luc L dit
Bonjour
J'ai une dermite séborrhéique récalcitrante au niveau du cuir chevelu. Est-ce que le Lapacho pourrait aider en interne et en externe ? Merci.
sabine dit
bonjour Luc
il se peut que le lapacho puisse être bénéfique , mais dans une vue plus globale qui englobe plus de paramètre (alimentation veiller à ne pas abuser (voire à supprimer) graisses saturées et sucres, consommer davantage de fibres, de légumes verts (en particulier la famille des brassicacées (choux etc..) ), d’acides gras essentiels (veiller à l'équilibre oméga-3 et 6) et de vitamine E.) penser à aider le foie etc ...
lieurey dit
bonjour j'ai lu votre article intéressant (comme celui sur l'artémisia annua, le graviola ..) et vous remercie pour les informations. En ce qui concerne la lapacho, vous parlez d'aubier, mais nul part sur aucun site de vente je n'ai vu "aubier" dans la composition seulement "écorce". Auriez-vous un site à me conseiller pour l'achat? merci à vous (c'est pour un vieux chat et un presque vieux chien pour lesquels les vétérinaires se sont guère optimistes) Merci pour eux.
sabine dit
Bonjour Lieurey
Voici la réponse de Christophe
"Si on peut en trouver Par exemple j'ai trouvé celui-ci après avoir fait une recherche :
https://www.aromandise.com/thes-d-origine/480-lapacho.html
Sinon comme expliqué dans ma vidéo ce n'est pas une plante que je recommande régulièrement à cause de l'impact écologique, donc je n'ai pas vraiment de sources à conseiller.
Je viens aussi de voir que la marque Gayapi (bonne marque) fait l'aubier et pas l'écorce."
lieurey dit
merci pour votre réponse ; question écologie, je vous assure que si ne serait-ce que la moitié ou même le quart des humains vivaient comme moi, on ne serait pas dans la mélasse actuelle ... Et vu qu'il est question de la survie de 2 de mes animaux (cancer) je m'autorise à rechercher des solutions à tâtons, parce que la plupart des vétérinaires sont aussi figés sur ce qu'ils ont appris "à l'école" que la plupart des généralistes ; au bout de 4 jours de chimio , mon chien vomissait , commençait à pisser en marchant ..alors je crois qu'il vaut mieux pour sa qualité de vie, que je cherche des moyens moins offensifs, ses plaisirs étant de gambader, manger, dormir sur sa couverture, et avoir quelques caresses. Si vous connaissiez un(e) vétérinaire a qui demander conseil sur l'association de plantes (j'ai commencé l'artémisia annua , et entre les prises d'AA, de la mycothérapie par versicolor et agaricus blazei (pour le chien, car ça ne semblait pas réussir au chat), propolis noire pour le chien, blanche pour le chat, bourgeon de cassis) Il va falloir que je décide comment alterner pour ne pas tout donner en même temps ; je voudrais donner le lapacho au chien parce qu'il souffre (en plus d'un mélanome hautement malin) aussi d'une dermatite à levures et se gratte beaucoup (il a pour ça aussi un traitement homéo),; pour le chat , à la place des champignons, je pensais tenter le graviola ... voilà où en sont mes réflexions et tentatives. Merci à vous .
sabine dit
bonsoir Lieurey
vous avez le livre de Pierre May qui est vétérinaire phytothérapeute , c'est une bonne base de données et de réflexion pour aider nos amis à 4 pattes https://www.altheaprovence.com/guide-pratique-phyto-aromatherapie-animaux/
lieurey dit
Merci pour votre réponse.Oui je vais commander ce livre (ça m'évitera peut être de passer des heures sur internet à glaner des infos et les vérifier (2ème étape qui demande encore plus de temps ...) .En lisant un document sur Lyme, j'ai vu une référence à "l'île aux épices" où il a diverses tisanes, dont de l'aubier de Lapacho. Est-ce un fournisseur que vous connaissez ? Merci
sabine dit
bonjour Lieurey
je ne leur ai pas encore commandé, mais des étudiants de Christophe ont recommandés ce site
Nath dit
Bonjour,
La marque Guayapi propose effectivement de l'aubier de Lapacho, mais il s'agit de l'espèce Tecoma Adenophillia. J'ai peur qu'il ne s'agisse pas de l'espèce thérapeutique. Qu'en pensez-vous ?
Merci
sabine dit
bonjour Nath
si , d'après mes recherches c'est un de ses noms vernaculaires , donc c'est un synonyme
Partridge kristine dit
Bonjour’ je viens d’en acheter sur Nature.s Way. Et c’est bien précise écorce interne donc aubier.
Stéphanie dit
Bonjour,
J'ai déjà lue a plusieurs reprises que le Lapacho était une plante immunostimulante. Quand pensez vous et pensez vous qu'en cas d'hypothyroïdie de Hashimoto elle soit utilisable tout de même dans un protocol pour lutter contre une Candidose?
Peut-elle aussi être utile dans la lutte lors d'Infections Urinaires avec E.coli, svp?
Merci pour tout ce fabuleux travail, toutes vos recherches, vos videos sont passionnantes et c'est fort appréciable de retrouver les infos aussi sur le blog.
sabine dit
Bonjour Stéphanie
voici la réponse de Christophe
Effectivement, elle est immunostimulante.
- Dans mon expérience, il faut faire attention avec ces conditions autoimmunes car certaines personnes vont réagir à pas mal de substances immunostimulantes. Ce n'est pas courant, mais ce n'est pas rare non plus. Je n'ai pas d'expérience avec le lapacho durant Hashimoto, mais je dirais de toujours garder en tête qu'une réaction est possible, puis tester.
- Oui je pense, dans le sens où dans les infections urinaires chroniques, il y a souvent un déséquilibre de la flore vaginale, elle même pilotée par la flore intestinale. Donc le lapacho va probablement influencer la flore intestinale, détruire certaines levures pathogènes, ce qui pourrait influencer positivement la situation d'infection urinaire. En revanche, je n'ai pas assez d'information pour pouvoir valider ce point (terrain intestinal en particulier).
Stéphanie dit
Merci beaucoup pour votre réponse.
Quel pourraient être par exemple, svp les réactions ou désagréments"hypothétique ou non" d'une plante ou huile essentielle immunostimulante dans un cas de maladie auto-immune?
sabine dit
Bonjour Stéphanie
cela pourrait créer une flambée, une ou plusieurs réactions inflammatoires
Ouassila dit
Bonjour
Le lapacho est il efficace contre les kystes mammaires
Merci
sabine dit
bonjour Ouassila
je ne sais pas , désolée
Courché marie dit
J ai acheté du pau d arco en écorces au Portugal
Ophelie Planckaert dit
Bonjour
Merci pour ces informations très utiles sur le lapacho. Je fouille depuis des semaines sur internet et ne trouve désespérément que de l'écorce de lapacho, même en cherchant dans la liste des fournisseurs que vous proposez. Vous ou quelqu'un d'autre aurait-il reussi à obtenir de l'aubier de lapacho (clair, contrairement à ce qu'on voit sur les photos des fournisseurs internet)? Merci d'avance pour le partage des conseils. Cordialement. Ophélie
Océane dit
Bonjour,
J'ai une mycose vaginale depuis plus d'un an et demi et on vient de me conseiller le pau d'arco pour combattre l'infection.
C'est ma sage-femme qui m'en a parlé, me disant qu'il n'y avait aucun risque pour le bébé au stade où j'en étais (7 mois et demi).
Je lui fais confiance mais j'aimerais aussi avoir un autre avis.
Pourquoi vous le déconseillez aux femmes enceintes ?
Merci,
Océane.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Océane,
Pour ces histoires de plantes pour la femme enceinte, je vous dirais que l'on nage dans des eaux très troubles.
En effet, nous sommes guidés aujourd'hui par un principe d'extrême prudence qui va probablement nous faire écarter certaines plantes qui pourraient être utiles sans poser de danger. Mais voilà, dans de nombreux cas, les données ne sont pas claires, et dans ce manque de clarté, on préfère par principe de précaution ne pas recommander la plante.
Ici, nous avons néanmoins quelques données qui doivent nous faire réfléchir.
Plusieurs études montrent que le lapachol a une toxicité sur le fétus des animaux testés.
Exemple : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12413627
Et là, certains me diront qu'on a probablement gavé ces pauvres animaux d'une substance isolée, le lapachol, et quel a plante entière, aux doses traditionnelles, ne posent aucun problème.
OK, peut-être. Mais personnellement, je n'ai pas cette certitude, et je n'ai certainement pas l'information qui permet d'affirmer que la plante entière est OK pour le bébé. Dans le doute, je préfère donc rester du côté de la prudence.