A l’heure où j'écris cet article, nous sommes à la fin novembre et j’ai du mal à trouver des plantes fraîches à vous montrer (photos, vidéos). Il ne reste pas grand-chose à l’extérieur ici en Provence. La nature se prépare pour l’hiver et c’est très bien. C’est l’heure du repos.
Mais il y en a une qui m'a fait un clin d’œil car elle est encore en fleur : le calament.
Un peu de botanique
Avant on utilisait le nom latin Nepeta calamintha, c'est probablement celui-là que vous trouverez dans les vieux ouvrages. Ou peut-être Calamintha officinalis.
On utilise maintenant le nom latin Clinopodium nepeta. On l’appelle le calament, le calament népéta, le calament faux népéta, ou le petit calament.
C’est une vivace de la famille des lamiacées.
Chez moi elle pousse sur le bord des chemins, aux abords des canaux, dans les champs ou les pelouses laissées à l’abandon. Si vous décidez de tondre un morceau de jardin sur lequel le calament à établi résidence, vous allez vivre un grand moment d’aromathérapie !
D’apparence, il ressemble à l’origan, du moins avant la floraison. A la floraison, on arrive à bien faire la distinction. L’origan a des fleurs en épis qui sont localisés au sommet des rameaux (groupées en grappes). Avec le calament, on a des fleurs beaucoup plus éparses sur la tige. Les fleurs sont blanches ou violet clair alors que pour l’origan les fleurs sont roses avec des bractées rouges.
L’odeur du calament est aussi très différente de l’odeur de l’origan, on y retrouve beaucoup plus l’odeur de la menthe.
Stimulant du matin, stimulant intellectuel
En parfum et en goût, le calament a quelque chose de chaud, de poivré, de stimulant que les autres menthes n’ont pas.
C'est une excellente infusion du matin pour bien démarrer la journée, et je combine souvent calament et romarin. Je fais moitié/moitié dans ma tasse, version plante fraîche en infusion, c’est super bon et je trouve que cela donne une bonne énergie.
Marie-Antoinette Mulot, dans son fameux livre Secrets d’une Herboriste, livre dont je vous ai parlé dans un autre article d’ailleurs, recommande le calament comme stimulant intellectuel, un peu comme le romarin.
Elle le conseille pour les élèves en période d’examen ou les personnes âgées qui sentent faiblir leurs capacités intellectuelles. D’ailleurs c’est un peu comme cela que je vous ai présenté l’une des facettes du romarin. Pour stimuler le mental, vous pouvez là encore combiner les deux – calament/romarin. L’infusion est tellement agréable que cela devrait passer même avec un étudiant un peu difficile côté goût.
Digestions difficiles
Le calament est un excellent digestif, très sous-estimé. Si l'on y réfléchit bien d'ailleurs, ce n’est pas que le calament est sous-estimé, c’est que toutes les plantes digestives sont sous-utilisées.
Aujourd’hui, nous n'avons plus ce réflexe d’utiliser les plantes digestives si la digestion se passe mal, si on est ballonné, si on a des crampes. Et pourtant c’est tout simple : on prend une petite tasse d’infusion bien aromatique sur la digestion, au moment où on a les difficultés digestives.
Ceci va délier les muscles qui crampent et apaiser les ballonnements. Un point intéressant : les études sur animaux montrent que le calament a des propriétés antiulcéreuses (ulcères gastriques) (1). Il pourrait donc, au passage, réparer les inflammations et ulcérations digestives.
Si vous avez tendance à avoir un petit coup de barre sur la digestion, pensez à l'aspect digestif et stimulant du calament. Certes, ceci ne va pas remplacer un expresso bien tassé. Mais si vous ne buvez pas de caféine, c’est une bonne alternative.
Il est fort probable que le calament fournisse une petite stimulation du côté foie et vésicule biliaire, un peu comme la menthe poivrée. On trouve certains indices dans les vieux écrits qui pourraient confirmer cette propriété. Nicholas Culpepper par exemple, médecin en Angleterre dans les années 1600, explique que la plante peut aider dans les cas de jaunisse. Donc peut-être un petit aspect dépuratif à rajouter à l’aspect digestif.
Valnet recommande l’infusion pour le hoquet, c’est une astuce à tester si le hoquet vient vous rendre une petite visite régulièrement.
Froids et crampes des règles
Autre point important, vu sa nature chaude et stimulante, c'est une bonne plante lorsqu’on a pris froid, lorsqu’on a ces premiers frissons qui nous font dire que l'on a probablement attrapé quelque chose. Bonne combinaison avec le thym ici, je vous en ai parlé dans une autre vidéo.
Vu que le calament est fortement antispasmodique, on l’a beaucoup utilisé dans le passé pour tout ce qui est crampes pendant les règles, à boire bien chaud. Bonne combinaison avec le rhizome frais de gingembre, en particulier lorsqu'il y a une sensation de froid sur le bas-ventre pendant les règles.
Formes et quantités
☀︎ En prise interne, la forme à utiliser est tout simplement l'infusion. Vous placez une bonne pincée des feuilles, fraîches si vous les avez à portée (j’en ai quasiment toute l’année chez moi), sinon vous utilisez les feuilles sèches. Infusion 10 minutes à couvert, on filtre et on boit, c’est très agréable, tout simplement.
Attention, c’est une plante qui va perdre rapidement au séchage car elle est très riche en substances aromatiques. Il est possible que la qualité varie sur le marché en fonction des fournisseurs que vous allez tester. Encore faudra-t-il en trouver sur le marché, je ne pense pas que ce soit une plante très courante en herboristerie.
☀︎ En externe, la plante est utilisée dans certaines régions de Sicile comme désinfectant des plaies, ce qui ne devrait pas nous surprendre vu sa richesse en huiles essentielles antibactériennes, antivirales et antifongiques (2). On peut faire des compresses de l’infusion.
Précautions
- Évitez de consommer la plante si vous êtes enceinte ou allaitante.
- Certaines personnes peuvent sentir un petit effet un peu trop énergisant, en particulier les personnes qui réagissent très vite à tout type d’excitant.
Références
(1) Monforte MT, Lanuzza F, Pergolizzi S, Mondello F, Tzakou O, Galati EM. Protective effect of Calamintha officinalis Moench leaves against alcohol-induced gastric mucosa injury in rats. Macroscopic, histologic and phytochemical analysis. Phytother Res. 2012 Jun;26(6):839-44.
(2) Božović M, Ragno R. Calamintha nepeta (L.) Savi and its Main Essential Oil Constituent Pulegone: Biological Activities and Chemistry. Molecules. 2017 Feb 14;22(2). pii: E290. doi: 10.3390/molecules22020290. Review.
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Ginette dit
Bonsoir, un grand merci à Christophe pour ces précisions sur une plante que j'ai cette année en abondance devant la maison. Cela fait plusieurs années que j'en ai mais cette année vraiment beaucoup. Je pensais que c'était de la mélisse sauvage mais je ne connaissais pas l'usage de cette plante, alors encore merci.
sabine dit
bonjour Ginette
oui je confirme, je trouve qu'il y en a beaucoup cette année
Lucie dit
Bonjour Christophe, Bonjour Sabine,
Merci infiniment pour les trésors de connaissance que vous nous livrez. L’approche que vous développez m’est très précieuse et me guide beaucoup. A propos du calament, j’ai pu faire l’expérience de ses propriétés stimulantes et elles me plaisent beaucoup. Je me demandais si elles pourraient persister après transformation en sirop? Frais c’est toujours mieux, mais pour des personnes qui n’ont pas de jardin ou dans des milieux où il pousse de façon peu abondantes, je cherche une solution.
Merci beaucoup!
sabine dit
bonjour Lucie
oui je pense que l'option sirop est une bonne idée , et dans la mesure où il garde son arôme/parfum c'est bon signe
Lucie dit
C’est vrai que c’est souvent le réflexe à prendre : sentir 🙂 merci pour ta réponse !
Campelo dit
Bonjour Lucie et merci Christophe pour tout ce que vous faites et pour votre pédagogie.
J'ai découverte cette plante par hasard, dans mon jardin, y il a 3 ans, son parfum m'a scotché, je l'avais multiplié par bouture à l’automne et au printemps suivant, (çà marche très bien) et elle se multiplie aussi très bien toutes seule, du coups j'utilise plus facilement la faucille que la tondeuse (ça fait du bruit et ça pu). L'année dernière, au mois d’août en pleine floraison, j'en ai remplie un pot, puis versée de l'alcool à 50° (rhum) que j'ai laissé macérer pendant 3/4 de lune (21 jour) dans un placard, une fois filtrée j'ai rajouter 4 à 5 bonne cuillère a soupe de miel que je laisse encore à d’abris pendant un mois. TROP BON, pas vu le médecin encore cette année. MERCI MÈRE NATURE.
Evelyne dit
Bonjour
Merci pour votre article toujours un grand plaisir de vous lire tant vos informations sont riches.
Je me posais la question d en faire une alcoolature de plante fraiche vu que la conservation est courte.
Est ce une bonne idee ?
sabine dit
Bonjour Evelyne
si vous avez de l'alcool fort c'est une bonne idée 🙂
jean-francois block dit
Bonjour
Les taches blanches sur les feuilles (cf votre photo) : naturelles ou oïdium ?...
Merci !
sabine dit
Bonjour Jean-François
nous ne saurions dire , désolée
sabrina chenot dit
bonjour,
je viens de faire une promenade dans le maquis corse ou je viens de trouvé cette plante, voulant absolument savoir ce que c'est, j'ai effectué une recherche sur internet. et je suis tombé sur votre site (très bon site d'ailleurs). mes questions sont: est-ce qu'on le fait infusé avec ou sans les fleurs? ou peu importe? et savez-vous si on en trouve en Isère?
merci de votre réponse
sabine dit
Bonjour Sabrina
feuilles et fleurs, mais feuilles toutes seules sont très bien aussi, je ne sais pas si on en trouve en Isère
Léa dit
Bonjour,
J'ai lu dans certains ouvrages de phyto que le calament pouvait aider en cas d'accouphènes... Qu'en pensez-vous?
Merci
sabine dit
Bonjour Léa
la tradition le considère comme un stimulant intellectuel et si les acouphènes sont liés à une mauvaise circulation cérébrale ce serait logique, Fournier dit qu'au 13ème siècle on le recommandait pour les "tintements d'oreilles" , je n'ai pas trouvé d'études scientifiques venant appuyer ces dires, mais comme dit Christophe la tradition a souvent quelques siècles d'avance, et pourquoi pas le faire entrer dans un protocole contre les acouphènes
Léa dit
Merci beaucoup Sabine, en effet ça paraît logique 🙂
Jault dit
Bonjour
Je viens d’acheter votre livre « pour fabriquer ses remèdes naturels ».
Vous dites avoir investit dans un appareil pour filtrer l’eau. Pourriez-vous s’il vous plaît m’en donner les références?
Je ferai un retour sur le livre lorsque je l’aurais terminé ...
Dans l’attente de votre retour
Tres cordialement
Valerie Jault
Christophe BERNARD dit
Bonjour Valérie,
Voici ma réponse ici (on m'avait déjà posé la question 🙂 )
https://www.altheaprovence.com/blog/marrube-marrubium-vulgare-depuratif-indigestions-bronchites-palpitations/#comment-34552
(si le lien ne fonctionne pas, vous allez sur la page en question et vous faites une recherche sur "berkey")
colette bouchard dit
en ce moment il y en a plein les fossés j'en ai ramassé et je vais éssayer cette infusion ,merci Christophe
Martine Dubois dit
Bonjour, j'ai une petite question à vous poser : j'ai dans mon jardin exactement cette même plante qui a poussé spontanément dans mon jardin du var. Des amis m'ont dit que c'était de la menthe Corse. Alors la Calamenthe et la menthe Corse c'est pareil ? ou est-ce deux plantes différentes ? Merci de m'éclairer à se sujet.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Martine,
C'est compliqué de dire basé sur les noms communs car chaque région appelle les plantes d'une manière différente.
Je viens de regarder "menthe corse" et Google me donne "Mentha requienii". Donc si c'est ce que vos amis ont en tête lorsqu'ils parlent de la menthe Corse, ce ne sont pas les mêmes plantes. Mais d'un point de vue visuel, basé sur les images, je ne pense pas qu'on puisse confondre les deux. Vos amis parlent donc peut-être d'une autre plante, mais laquelle... (calament ou pas, je ne saurais dire).
Tony dit
Bonjour Martine
En fait cette plante est une des plus aromatiques du maquis, on l'appelle la Népita (à prononcer "nebida")
Ce n'est pas la menthe Corse mais elle est utilisée dans la cuisine Corse un peu comme la menthe pour préparer des omelettes des légumes ou des cannellonis exemple de recette:
http://cuisinez-corse.com/tarte-courgettes-nepita/
Je connaissais la plante pour ses qualité gastronomiques mais pas comme une plante médicinale, merci Christophe je testerai cet hiver!!
Joëlle dit
Bonsoir Christophe,
Il y a longtemps que je vois cette plante dans mon jardin de montagne (Alpes de Chartreuse, 700m), que je la laisse vagabonder partout parce que je trouve qu'elle sent bon la menthe, tout en me disant que ce n'est pas une menthe ! Je ne l'ai jamais arrachée, je la trouvais sympathique mais aucune idée de son pedigree !
merci Christophe , grâce à toi et à tes généreux partages, je vais la faire passer à la casserole et lui faire encore plus de place dans mon jardin
Christine LOUIS dit
Bonjour,
Merci pour vos vidéos si intéressantes. De plus j'apprécie qu'elles soient transcrites à l'écrit, car le rythme des vidéos est trop lent pour moi, je préfère lire vite et aller à l'information qui m'interesse.
Vous conseillez dans votre dernière news letter de s'adresser aux petits producteurs, pour se procurer des plantes. Avez vous des adresses? Car pour acheter des plantes entières, je ne connais que l'herboristerie du Père Blaize à Marseille (où j'habite).
Je n'aime pas la forme en gélule.
Merci à bientôt
sabine dit
Bonsoir Christine
nous essayons de tenir à jour une liste de petits producteurs https://www.altheaprovence.com/les-bons-fournisseurs/ , sachant que nous ne pouvons être derrière chacun d'eux, et puis essayer de vous renseigner en allant sur des marchés bio par exemple , je sais que c'est souvent un parcours un peu compliqué que de trouver ses réseaux
Cécile Fagot dit
Bonjour,
Merci pour cet article.
J'habite en Loire Atlantique à côté de Nantes, est_ce possible d'en trouver ?
Cécile
sabine dit
Bonsoir Cécile
d'après mes recherches oui il y en a https://www.preservons-la-nature.fr/flore/departement/44.html
Claire Gruillot dit
Bonjour
j'ai fait connaissance pour la première fois avec le calament l'été au Maroc où ma belle mère le faisait chauffer dans du lait lorsque nous avions pris un refroidissement (toux mal de gorge) et nous le servait bien chaud avec un peu de miel c'était le remède suprême ("fliou" fluor et lait). Je l'ai retrouvé avec bonheur dans le Sud quelques années plus tard grâce à son odeur si caractéristique
Paradis dit
Bonsoir Christophe
En est il de même pour les propriétés du calament grandiflora (dit thé de l aubrac)
Grand merci pour tout
Jean Marc
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jean-Marc,
Je me souviens en avoir bu lors de mes randonnées. Et si ma mémoire est bonne... il a un petit côté citronné, combinaison menthe/mélisse en quelque sorte.
Si c'est le cas, il sera probablement moins stimulant/énergisant et aura plutôt un petit côté calmant. Mais il restera une excellente plante digestive, et probablement très bien aussi pour accompagner les débuts d'un froid. Mais à prendre avec un grain de sel car j'ai juste eu une expérience passagère avec la plante.
Michèle dit
Question : un rapport avec la cataire ou herbe à chats qui serait aussi une Nepeta ?
sabine dit
Bonjour!
https://www.altheaprovence.com/blog/cataire-nepeta-cataria/
Jade dit
Bonjour,
Merci beaucoup pour vos vidéos. Ce sont des ressources inestimables !
Dans l'Aude, je n'ai pas encore repéré nepeta. Mais on trouve très facilement clinopodium vulgare (et même exceptionnellement encore en novembre !). A-t-il les mêmes vertus ? J'ai lu je ne sais plus où que ses propriétés étaient assez similaires à celles de l'origan vulgaire.
Bonne journée,
Vous souhaitant le meilleur,
Jade
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jade,
Je ne connais pas cette plante, il faudrait que je goûte pour voir si l'on retrouve cet aspect mentholé et épicé à la fois.
Si les propriétés sont assez similaires à l'origan, il est possible que l'on retrouve certaines indications communes en effet, en particulier l'accompagnement digestif et l'accompagnement des froids.
Sylvie dit
Merci Christophe j en ai justement un beau pied dans ma pelouse et je me demandais si je pouvais l utiliser et comment !
Je vais de ce pas la cueillir et m’en faire une infusion avec du romarin
Olivia LAPEYRE-ÖZER dit
Mon problème majeur, c'est que je ne sais pas reconnaître les plantes. Ce calamenthe, je ne l'ai jamais vu. Connaissez-vous un ouvrage non sur les vertus des plantes mais sur la façon de les trouver et de les reconnaître. Il y a des application pour portable mais ce n'est pas top.
sabine dit
Bonjour Olivia
compliqué de vous en citer un seul, car existe beaucoup de flore intéressantes, disons que pour débuter et transportable dans son sac à dos, vous avez les indispensables Delachaux 450 fleurs, les plantes sont regroupées par couleurs
sinon vous pouvez prendre des photos (et les poster sur des sites spécialisés, où les personnes vous répondent souvent dans les 24h, (j'ai débuté de cette façon, ensuite vous mettez les noms sous vos photos, et petit à petit vous vous familiarisez avec ) comme par exemple celui là (qui pendant un temps était le "lieu" où je me rendais après chaque balade) http://www.plantes-sauvages.com/user/accueil/index.php
annie gatineau dit
merci pour cette vidéo , je ne connaissais pas le calament , et je me demande si je pourrais en trouver près de chez moi (département de la Vienne) .
Je suis toujours à l'affut dans ma campagne, au cours de mes balades , le plus souvent un petit livre à la main, pour essayer de reconnaitre ce que je découvre .
Maylis dit
Bonsoir, Merci Christophe pour cet article, je connaissais le Calamenthe des montagnes : Calamintha grandiflora appelé "thé d'Aubrac" qui a des propriétés similaires , vous l'avez peut être gouter lors de votre séjour sur l'Aubrac. Perso j'ai pas bien aimé son goût de "foin" herbacé... Celle-ci à vous lire semble plus agréable et plus gouteuse à essayer donc !