Le prunellier (Prunus spinosa) et ses petites prunelles (abonnez-vous au podcast ici) :
Aujourd'hui je vais vous parler d’un petit buisson plein d’épines mais qui nous fournit un petit fruit assez délicieux si on sait le cueillir au bon moment.
C’est le prunellier et ses prunelles.
Je vais vous donner ses propriétés médicinales, je vais aussi vous donner des petites recettes bien sympathiques pour préparer compote, vin et liqueur. Si vous avez repéré quelques prunelliers lors de votre dernière balade ce serait vraiment dommage de ne pas profiter de ces belles petites prunelles.
Le prunellier en France, et en Europe
Parlons donc du prunellier (Prunus spinosa), spinosa pour épines.
On l’appelle aussi épine noire parce que son écorce est assez sombre.
C’est l’un des arbrisseaux les plus répandus dans nos campagnes, avec l’aubépine, un autre buisson plein d’épines, et je suis prêt à parier que vous vous êtes déjà frotté à lui. Soit parce que vous avez noté ses fleurs magnifiques au printemps, vous avez voulu en faire un petit bouquet et vous n’avez hélas pas vu les épines. Soit parce que vous avez vu à l’automne ses petits fruits qui ont l’air appétissants, mais vous les avez cueillis un peu trop tôt, ce qui a peut-être créé un effet en bouche assez comique à cause de la forte présence des tanins.
C’est en général comme ça qu’on fait sa connaissance, et du coup il est mémorable à sa manière.
Il va souvent former des fourrés assez impénétrables, qui vont bien sûr abriter tout un tas de petits animaux, des oiseaux en particulier. Il se développe au travers de racines traçantes et à partir d’un buisson mère vous allez voir pointer de nouveaux pruneliers ici et là, il peut très rapidement devenir envahissant.
On le retrouve un peu à tous les niveaux en France, depuis la plaine jusqu’à l’étage montagnard, et il couvre une bonne partie de l’Europe.
Il a fait partie des jardins, pas vraiment comme plante ornementale, mais surtout sous forme de haies protectrices, un peu comme l’aubépine.
Une note intéressante de François-Joseph Cazin, médecin de campagne des années 1800 qui nous a laissé un ouvrage de référence assez imposant pour cette époque. Il nous donne une information que je n’avais jamais vue ailleurs : plutôt que d’essayer de se débarrasser de ces buissons remplis d’épines, il dit avoir greffé sur les prunelliers des pruniers, abricotiers et pêchers.
J’ai été surpris de voir cette information parce que ça ne me serait vraiment pas venu à l’idée de greffer quoi que ce soit dans cette masse épineuse. Mais quand on y réfléchit, c’est assez génial d’essayer de suivre les mouvements de la nature plutôt que de constamment essayer de les repousser, d’essayer d’éradiquer ce type de buissons.
C’est largement mieux de l’accepter et de travailler avec. Après tout, lorsqu’on sait utiliser le chiendent, la prêle, le prunellier, l’aubépine et la ronce, je pense qu’on peut accepter à peu près tout au jardin.
Cazin nous dit que les fruitiers qu’il avait greffés sont restés à l’état nain. Et il ne nous en dit pas plus, c’est dommage, on aurait aimé savoir si ces fruitiers ont bien produits.
Bon à tout faire
On a longtemps apprécié le bois de prunellier pour faire chauffer les fours à pain.
On a aussi utilisé les branches mortes et couvertes d’épines pour interdire l’accès à un champ par exemple, ou boucher un trou dans une haie d’aubépine ou autre. Et vu la dureté du bois et le fait qu’il est bardé d’épines, je peux vous dire que c’est relativement efficace.
Là, on voit que tout s’utilisait, et à présent je vais vous expliquer que la feuille, la fleur, le fruit et l’écorce ont aussi une utilisé en tant que remède.
Rien ne se perd dans le prunellier.
La prunelle, fruit du prunellier
Si on suit le cycle du prunellier au fil des saison, c’est le fruit qui est le plus intéressant, c’est la partie la plus connue, la plus utilisée dans notre tradition.
Avant de ramasser ces prunelles pour les consommer, il faut attendre le passage des premières gelées. Le froid va faire baisser la quantité de tanins dans les fruits, sinon c’est juste immangeable tellement c’est tannique.
D’ailleurs si vous voulez voir de quoi on parle quand on parle d’astringence, vous n’avez qu’à mâcher un morceau d’une prunelle qui est noire mais encore dure et qui n’est pas ratatinée par le gel, vous allez voir ce que c’est de tanner des muqueuses, vous allez ressentir cette sensation râpeuse comme si on vous avait immédiatement desséché la bouche.
C’est pour ça que l’énergétique des plantes très astringente, c’est une énergétique très asséchante.
Puis une fois que le froid est passé sur le fruit, il va perdre cet aspect bien rond et bien gonflé, il va se ratatiner, se friper, et vous verrez qu’il va rester assez longtemps sur les branches pendant l’hiver, du moins si les oiseaux ne le mangent pas avant. Là il peut être consommé, il est beaucoup plus agréable en bouche, la douceur ressort, même si il reste encore un petit peu tannique par rapport à d’autres fruits.
On pense que ces prunelles ont toujours été consommées par nos ancêtres, à une époque où les gros fruits bien juteux des jardins n’existaient pas. Ce qu’on trouvait en nature, c’était de tous petits fruits, parfois amers, parfois astringents.
Et la prunelle faisait probablement partie des cueillettes qui étaient bien appréciées, puisqu'on la trouve à la fin de l’automne et pendant une partie de l’hiver, ce qui n’est pas très courant pour un fruit.
Vitamine C et anti-oxydants
Que trouve-t-on dans le fruit du prunellier ?
Tout d’abord, il contient de la vitamine C, à hauteur de 5 à 15 mg pour 100 g de fruits (María Ruiz-Rodríguez, 2014). Pour information, si on regarde d’autres petits fruits de chez nous, dans 100 g de myrtilles vous avez dans les 10 mg de vitamine C. Dans 100 g de groseilles, vous avez dans les 30 mg. Bon, dans 100 g de cassis, on bat les records avec environ 180 mg de vitamine C. Mais la prunelle n’est pas si mal que ça comme source de vitamine C, c’est loin d’être négligeable.
Autre point qu’il faut noter, le fruit est puissamment antioxydant avec une forte teneur en substances qu’on appelle anthocyanes et qui sont responsables de la couleur violet foncé du fruit.
Dès que vous voyez ces couleurs très marquées, de belles couleurs sombres ou vives, dans les fruits et les légumes, pensez que c’est probablement un signe qu’il est riche en antioxydants.
Ces anthocyanes sont des piégeurs de radicaux libres, ils les capturent avant qu’ils ne fassent des dommages dans notre corps. C’est pour ça qu’aujourd’hui, on est constamment à la recherche de bonnes sources d’antioxydants, car on est constamment agressé par différentes sources de radicaux libres.
Pour information, si on regarde la quantité en anthocyanes et en acides phénols, qui sont tous deux puissamment antioxydants, on a une quantité qui varie entre 1800 et 3800 mg de ces substances pour 100 g des fruits, ce qui est assez significatif (María Ruiz-Rodríguez, 2014).
En comparaison avec d’autres petits fruits sauvages comme ceux de l’aubépine, une plante dont je vous ai déjà parlé, on voit que la prunelle est largement plus antioxydante que les fruits de l’aubépine qui pourtant contiennent plein de pigments antioxydants dans la peau rougeâtre des fruits. Pour être précis, les prunelles en contiennent de 2 à 4 fois plus que les cenelles de l’aubépine (María Ruiz-Rodríguez, 2014).
Prunellier : un vrai cadeau de la nature
Nous avons une étude de 2014 qui conclue avec la phrase suivante : les prunelles devraient être considérées comme une nouvelle source d’antioxydants qui sont sûrs et bon marché.
Fabuleux ! Alors là bien sûr, on imagine l’industrie du complément alimentaire se frotter les mains et commencer à réfléchir à comment exploiter cette information d’un point de vue commercial. Mais vu la complexité pour ramasser les fruits dans cet amas d’épines, je doute que ça mène à quelque chose de profitable. Ou alors il va falloir trouver des cueilleurs qui ont un petit côté masochiste.
Mais pour nous, humbles ramasseurs de plantes sauvages, le prunellier un grand cadeau de la nature.
Parce qu’on réfléchit à comment utiliser des sources naturelles les plus diverses possibles pour notre santé, il faut qu’on arrive à diversifier justement pour ne pas se concentrer sur quelques espèces qui au final, seront sur-ramassées si un jour on se met tous à la cueillette sauvage.
Donc à l’automne, pourquoi ne pas ramasser ces petits fruits pour profiter de cette richesse en antioxydants et faire ses réserves avant l’hiver ? Et à l’heure actuelle, vu que très peu de gens s’intéressent à la prunelle et qu’elle est assez envahissante dans certaines campagnes, on est très loin d’avoir les inquiétudes qu’on pourrait avoir avec certaines espèces menacées.
Diarrhées atoniques et maux de gorge
Cazin nous dit qu’il fait parfois une décoction des prunelles qui ne sont pas complètement mûres. Qui sont très astringentes bien évidemment, comme vous pouvez vous en douter si vous avez déjà goûté ces petits fruits lorsqu’ils ne sont pas encore bien ratatinés.
Il en fait une décoction pour les problèmes de diarrhées atoniques, c’est un vieux terme qu’on n’emploi plus aujourd’hui, c’était des diarrhées qu’on voyait parfois dans une convalescence après une fièvre avec une personne affaiblie par exemple. Mais sans rentrer dans tous ces détails, il est clair que vu la teneur en tanins, c’est une préparation qui va aider à tempérer les diarrhées d’une manière assez générique, sans pour autant les bloquer.
On utilise les prunelles dans certaines régions en Espagne pour les infections hivernales, les maux de gorge en particulier. Et vu la richesse en tanins, là encore ce n’est pas étonnant. On préparait une décoction avec les fruits, et avec l’écorce aussi. Je n’ai pas testé l’écorce mais je pense qu’elle doit être très astringente.
On voit aussi des préparations pour accompagner un rhume, avec des confections de type sirops de prunelles avec de la cannelle et du miel, ce qui doit donner quelque chose d’assez délicieux… j'en salive rien que d’y penser.
On voit aussi l’utilisation de la décoction de l’écorce de prunellier en bain de bouche pour des inflammations des gencives. Voilà, des applications assez classiques pour les plantes qui sont riches en tanins.
En fin d'article, avec les références, je vous donne les liens vers les vidéos que je vous ai faites sur les tanins, ce sont des vidéos explicatives sur ces constituants importants, à quoi ils servent, comment les utiliser. Ce sont des informations importantes si vos décidez de suivre mes formations.
La fleur du prunellier, sudorifique et laxative
Ensuite, parlons de la fleur, cette petite fleur blanche magnifique et parfumée.
Ce n’est pas une partie très utilisée dans la tradition, mais on arrive à trouver des mentions ici et là dans différents pays.
Par exemple, on l’utilisait comme sudorifique, c’est-à-dire qui aide à la transpiration, une propriété qu’on utilise pour aider la personne à mieux gérer la fièvre. Dans la vision moderne de la maladie, la fièvre, c’est l’ennemi, il faut la faire disparaître à tout prix. Alors qu’on sait très bien que le processus de fièvre fait partie de nos processus de défenses et que couper la fièvre, c’est bloquer nos propres défenses.
Il y a des exceptions bien sûr, mais en règle générale, on essaie d’accompagner une fièvre, de lui permettre de s’exprimer et de suivre ses cycles d’une manière plus efficace sans pour autant bloquer quoi que ce soit.
Et les plantes diaphorétiques ont toujours eu un grand rôle à jouer de ce point de vue-là, comme je vous explique dans mon programme sur l’immunité et l’accompagnement des infections respiratoires et ORL. Ces plantes diaphorétiques nous permettent de transpirer abondamment à un moment où le corps a besoin d’évacuer la chaleur.
Et ici, on utilisait la fleur de prunellier en infusion. Je n’ai jamais testé, mais vu le parfum très floral, je pense que l’infusion doit être plutôt agréable à boire.
Plusieurs auteurs mentionnent l’utilisation de la fleur fraîche plutôt que sèche, ce qui serait une complication en plus car l’arbuste ne fleurit que pendant une période très brève avant l’arrivée des feuilles au printemps.
On aimerait bien que les fleurs séchées soient, elles-aussi, efficaces. Cazin nous dit qu’elles le sont pour certaines applications comme l’aspect laxatif, mais on ne sait pas si cela s’applique à toutes les propriétés, comme les propriétés sudorifiques, ou juste à l’aspect laxatif. Là encore il faudra qu’on rebâtisse l’expérience pour avoir des réponses.
Ce qui nous amène donc à la propriété laxative de la fleur du prunellier. Cazin l’emploie comme laxatif chez les enfants.
On n’a pas vraiment de quantités, Cazin parle de poignée de fleurs pour une quantité suffisante d’eau, un peu moins si la fleur est sèche, donc là on est dans le flou total. Lieutaghi donne entre 20 et 30 g de fleurs pour un litre d’eau en infusion, ce qui me paraît raisonnable. Et on retrouve là encore cette mention des fleurs fraîches étant plus efficaces que les sèches.
Les feuilles du prunellier
On passe maintenant aux feuilles du prunellier. Une petite note que je trouve assez comique, Cazin nous dit que les feuilles sont utilisées en guise de thé dans certains pays du nord. « Ce thé jouirait d’une certaine odeur et aurait les apparences du thé de Chine, mais son infusion serait nauséeuse et purgative ».
On a un peu du mal à comprendre ce que nous dit Cazin, d’un côté l’infusion des feuilles fait partie de la tradition des pays du nord, mais lorsqu’on boit l’infusion on a la nausée. Je ne vois pas comment cette utilisation pourrait s’implanter d’une manière durable dans une tradition. Mais bon, allez savoir. D’autres auteurs parlent de la feuille légèrement torréfiée, donc passée au four, et qui constituerait effectivement une bonne alternative au thé de Chine. C’est à tester.
Pour les précautions à prendre, ce sont les mêmes que pour toutes les autres plantes riches en tanins , liens vers mes vidéos et mes articles sur les tanins en fin d'article.
Les recettes à base de prunellier et de prunelles
Allez, on passe maintenant aux petites recettes, c’est la partie ludique, où on peut combiner cueillette sauvage et plaisir gustatif.
Et je veux rendre hommage à celui qui a documenté en partie ces recettes, c’est Pierre Lieutaghi, grand défenseur des plantes médicinales qui a fait un incroyable travail d’ethnobotanique en Provence. Donc merci monsieur Lieutaghi pour tous ces beaux livres que vous nous avez légué et pour tout votre travail de capture d’un savoir qui était en train de se perdre.
Je vous rappelle que pour toutes ces recettes, il faut ramasser les prunelles ratatinées après passage du gel pour un goût agréable et beaucoup moins de tanins.
Compote de prunelles
Première recette, une compote de prunelles.
On fait cuire 1 kg de prunelles avec ½ litre d’eau. Dans la recette originale, on utilise moitié vin blanc, moitié eau. Ici on va faire simple avec juste de l’eau.
On rajoute 250 g de sucre, moins si vous voulez faire un peu moins sucré, à tester en fonction du goût. Un demi-zeste de citron râpé, de la cannelle et une pincée de sel.
Une fois que les prunelles ont cuit avec le sucre et les autres ingrédients (sachant qu’il faut laisser épaissir un peu le mélange et faire évaporer le jus si c’est trop liquide) on écrase les prunelles dans une passoire de cuisine pour séparer les noyaux et ne récupérer que la pulpe.
Et c’est prêt ! Et gardez les noyaux, vous allez voir dans une prochaine recette, rien ne se perd. Ensuite, Lieutaghi nous dit qu’on peut passer au four, nappé de meringue.
Ratafia de prunelles
Deuxième recette, un ratafia de prunelles.
On rentre dans les boissons alcoolisées avec ce petit apéritif sympathique.
Concassez au pilon 500 g de prunelles bien mûres. Faites-les macérer dans 1 litre d’eau de vie à 60°, ce qui est un peu dur à trouver aujourd’hui. Si vous ne trouvez pas d’eau de vie, utilisez un rhum à 55° que vous pouvez trouver dans le commerce, ça ira très bien.
Rajoutez de la cannelle et de la vanille. Vous laissez macérer pendant 2 ou 3 mois en remuant de temps en temps. Ensuite vous passez et vous filtrez, vous rajoutez 500 g de sirop de sucre, ou moins si vous voulez quelque chose de moins sucré. Et c’est prêt à déguster, avec modération bien sûr.
Liqueur de noyaux de prunelles
Troisième recette, une liqueur de noyaux de prunelle.
Rappelez vous, lorsque vous avez préparé votre compote, vous avez gardé les noyaux et vous les avez fait sécher une fois bien nettoyés. Il faut donc les passer à l’eau d’abord. Ensuite, une fois bien secs, vous concassez au pilon 2 décilitres de noyaux, donc à mesurer au verre mesureur échelle des liquides. Je n’ai pas encore essayé, c’est peut-être un peu fastidieux de casser ces noyaux, je ne sais pas.
Puis vous mettez à macérer dans 1 litre de bonne eau-de-vie pendant au moins 1 mois, en secouant de temps à autre.
Ensuite, vous filtrez et vous laissez vieillir, Lieutaghi ne précise pas combien de temps on laisse vieillir. Et si on est curieux, ça ne va pas vieillir bien longtemps. Du moins je pense que ça va être le cas lorsque je vais tester. Ensuite on sucre en fonction des goûts en mélangeant un sirop de sucre dans la préparation.
Le patxaran du Pays Basque
Pour finir, une spécialité régionale, originale et facile à réaliser. Notez que pour cette recette, en plus d'avoir ramassé les prunelles après les premières gelées, on propose de repasser les "pialous" au congélateur et ensuite de les laisser dégeler au soleil.
Il vous faut :
- 1 litre d’alcool anisé (on en trouve facilement dans les ventas, sinon un alcool de type anis del Mono dulce (anisette espagnole), Berger blanc ou à défaut de la Marie Brizard nature à 25°)
- 1/3 du volume de la bouteille de pialous (prunelles)
- 1 gousse de vanille
- 4 grains de café
L’idéal est de faire geler au congélateur les prunelles puis les faire dégeler au soleil.
Ensuite, il faut mettre les prunelles dans une bouteille avec la gousse de vanille, les grains de café et compléter avec de l’alcool anisé. Pour finir, il faut laisser macérer pendant 3 mois (en remuant légèrement une fois par semaine), puis filtrer avec un filtre à thé en papier.
Voilà 4 préparations à tester, bien sûr il en existe beaucoup d'autres selon les régions ou les pays, pour profiter de ce petit arbuste qui semble être une vraie peste pour de nombreux jardiniers et promeneurs.
Mais pas pour nous, vu qu’on sait maintenant que le prunellier peut devenir à la fois source d’aliment et de remèdes.
Références Prunellier
María Ruiz-Rodríguez, B., De Ancos, B., Sánchez-Moreno, C., Fernández-Ruiz, V., De Cortes Sánchez-Mata, M., Cámara, M., & Tardío, J. (2014). Wild blackthorn (Prunus spinosa L.) and hawthorn (Crataegus monogyna Jacq.) fruits as valuable sources of antioxidants. Fruits, 69(1), 61-73. doi:10.1051/fruits/2013102
Cazin, FJ, « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (2e édition considérablement augmentée, et entièrement refondue, avec un atlas de 200 plantes soigneusement lithographiées) », 1858
Lieutaghi, Pierre, « Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux », 2004
Christophe Bernard, "les tanins partie 1" https://www.altheaprovence.com/les-tanins-partie-1/ , "Les tanins partie 2" https://www.altheaprovence.com/les-tanins-partie-2/
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roche joëlle dit
Merci Christophe pour cette vidéo qui est arrivée à point venu, juste aux moments de belles gelées dans mon pays (Massif du Pilat). Hier elles étaient à point et je me suis fait "des ventrées de pialousses". Chez nous, il y en a de partout et quel beau cadeau de la nature à l'entrée de l'hiver.
Belle journée à vous et Sabine !
Joëlle
PS j'ai une petite question concernant la casseille peut elle se targuer d'avoir autant de vitamine C que le cassis ou non?
sabine dit
bonjour joëlle
oui , elles sont aussi très riches en vitamine C
Dany dit
Est-t-il possible de faire une teinture de prunelles ?
sabine dit
oui on peut
Dany dit
Pour la décoction, ca sert à rien de dénoyauter ? Il suffit d'écraser , Comment procéderiez vous ?
sabine dit
vous pouvez faire une décoction sans enlever les noyaux et ensuite vous filtrez normalement
Dany dit
Peut-on sécher les baies ?
sabine dit
bonjour Dany
oui on peut
ISABELLE dit
bonjour, ma grand-mère m'a laissé une autre recette de liqueur de prunelles, toute simple: dans une bouteille vide d'un litre (d'eau de vie, ou de pecket en Belgique), mettre des prunelles entières jusqu'à mi-hauteur puis mettre du sucre fin qui se faufile entre les fruit jusqu'à hauteur des fruits et terminer par l'eau de vie jusqu'en haut. Secouer pour dissoudre le sucre et laisser macérer 3 mois au minimum en secouant de temps en temps, puis filtrer et déguster !
sabine dit
bonjour Isabelle
et merci pour ce partage, toujours super intéressant ces transmissions 🙂
mamiea dit
j'en ai trouvé au bord d'un champ et j'en ai fait des confitures sans attendre les gelées .... cuisson puis au couteau gratter les noyaux et couper la peau en petits morceaux la prochaine fois je crois que j'utiliserai un mixeur pour la peau !! préparation longue mais résultat délicieux à retenir le congel pour les ramollir
sabine dit
bonjour mamiea
bravo , j'avoue que je n'ai pas assez de patience , mais c'est un exercice de "méditaction" qui me serait profitable 🙂
Dany dit
les anthocyanes sont bien des flavonoïdes ?
sabine dit
je vous invite à lire cet article https://www.aquaportail.com/definition-9474-anthocyane.html
Dany dit
les prunelle sont elles intéressantes pour lutter contre les infections hivernales (maux de gorge, rhume, ...) ?
sabine dit
ce qui aide à se protéger des infections hivernales , c'est un ensemble d'actions , donc on note telle ou telle action d'une plante et ensuite on la met en synergie avec d'autres et on bâtit un protocole (englobant l'hygiène de vie ...)
Dany dit
et pourrait on intégrer la prunelle dans ce programme ?
sabine dit
bonjour Dany
oui tout à fait
Geoffroy dit
Bonjour Alteaprovence, Oui cet arbuste si courant dans nos haies bocages et si méconnues, sont c'est fruits. Une petite question sur le mode d'extraction et l'utilisation des fruits pour les compotes pour ces baies sauvages, à l'instar des cynorrhodons et des cenelles, vous recommandez la passoire, mais je trouve cela un peu compliqué pour extraire la pulpe. Est-ce que vous connaissez des pressoirs/passoires plus adaptés ?
sabine dit
bonjour Geoffroy
non mais peut-être que des lecteurs auront des astuces à partager
Dany dit
Quel est l'interet pour la liqueur du sirop de sucre ? Ajouter du sucre seulement ne serait pas possible ?
sabine dit
c'est une recette "gourmande", rien ne vous empêche de faire à votre façon
Dany dit
dans la recette du patxaran, on n'écrase pas les baies. Qu'en pensez vous ? Dans d'autres recettes, on les écrase...
sabine dit
ce qui est bien dans le partage de "recettes" c'est qu'il y a mille et une façon de pratiquer
Dany dit
un ratafia c'est une liqueur ?
sabine dit
je pense que si vous cherchez la définition de liqueur et ce qu'est du ratafia vous trouverez la réponse 🙂
Marise Jagot dit
La prunelle est une grande plante médicinale , souvent utilisée dans la médecine anthroposophique ; ils donnaient cela aux enfants maladifs , soumis à de nombreuses infections en ampoule de jus ; elle rentre dans la composition de nombreux remèdes chez weleda ; je fais aussi chaque année de l'umebosis de prunelles ; c'est une japonaise qui m'a appris ; une couche de prunelles un peu écrasées dans un pot puis du gros sel et ainsi de suite jusqu'en haut du pot ; on attend un peu puis on écrase avec un pilon le tout en ajoutant de l'eau car la prunelle contrairement aux prunes japonaises n'ont pas bcp de jus on laisse ainsi a peu pres une semaine en tout et on filtre en ajoutant encore de l'eau si nécessaire ; l'avantage est que l'on utilise crue avec du sel et ce liquide me sert dans mes sauces de salade et se conserve bien grâce au sel ; il a une belle couleur rouge /rose plein d'anthocyanes et de vitamines !
voilà merci la prunelle ! on fait aussi de la gemmothérapie avec les jeunes pousses et certains du vin apéritif avec les jeunes feuilles
je vous remercie
amicalement et vive les plantes ! Marise
Charlotte dit
Bonsoir,
il y a les bourgeons aussi, utilisés en gemmothérapie. Il faut savoir être patient.e pour cueillir par contre, ils sont tout petits, avec un goût d'amande.
Merci pour les articles !
Catherine dit
Bonjour Christophe !
Mais quel bonheur tes vidéos ! Je les attends avec impatience tous les vendredis, si si, juré !
J'habite un coin très préservé de la Haute Loire, proche de la Chaise Dieu, où l'on trouve moult plantes médicinales et comestibles que j'utilise en suivant les bons conseils de ???
Ben oui, les tiens pardi ! Et ma santé (je touche du bois et comme je suis au milieu des bois...) se porte très bien. Je viens d'acheter ce petit coin de paradis "La Maison sous les Étoiles", petit gîte chambres d'hôtes. Les pruneliers ici prospèrent comme les oiseaux, les champignons, les poissons dans les cours d'eau, et les étoiles dans le ciel.
Alors voilà, avec tous les services que tu me rends Christophe, j'ai pensé que s'il te prend l'idée de venir par ici avec ta famille (pas 40 hein ?), je vous offre avec joie la nuit, le petit déjeuner et le diner. Je te dois bien ça avec tout ce que j'ai appris grâce à toi ! Ah j'oubliais de préciser que le verre de Ratafia est servi à l'apéritif.
Voici mon site : maison-etoiles.fr et surtout, n'hésite pas, ce serait avec grand plaisir que je vous recevrais !
Merci encore !
sabine dit
bonjour Catherine
le message est transmis 🙂
Christian ROLLAND dit
Bonjour Christophe Ici en Charente maritime, je fais un apéritif "vin d'épines" avec les nouvelle tiges au printemps. un lien au hasard "http://www.chezvanda.com/1" Cela donne un gout d'amande très prononcé. Plus besoin d'acheter de l'amaretto
Christian dit
Bonjour,
le prunellier est encore utilisé comme porte greffe pour nanifier les arbres. C'est la base pour les fruitiers dit "nains" que l'on voit en vente pour les cultures en pot sur terrasses ou balcons.
Hervé GOURIOU dit
Bonsoir Christophe, Bonsoir Sabine, Je vous dis bonsoir car effectivement je fais nocturne en ce premier week end de REconfinement… étant devenu insomniaque pour je ne sais quelles raisons…
J’ai à nouveau pris un coup de rajeunissement en regardant et écoutant la vidéo et en lisant votre fiche sur les prunelles, car effectivement, je les avais totalement oubliées, (véridique), ni plus revues depuis plusieurs années et pourtant ce n’est pas faute de cavaler à travers la campagne, mais ayant immigré en Ile de de France et auparavant en Afrique, je n’ai certainement pas choisi les bons territoires pour en trouver sur des chemins et routes urbanisés à outrance ou aux abords de pistes poussiéreuses et archi-sèches et qui plus est avec des températures inadéquates à la croissance de prunelliers…
Mais, votre narration est tellement imagée que l’eau m’en venait à la bouche en me remémorant les années où je sillonnais avec les copains (…et copines) les chemins bretons, qui comme tout le monde le sait, vont de travers au lieu d’aller droit, et bordés effectivement de nombreuses touffes de prunelliers, nous offrant de belles petites prunes bleues, âcres peut-être, mais à la fois, si douces qu’on s’en faisait des joies et des jeux en se bourrant la bouche et rejetant les petits noyaux comme des boulets de catapultes, en se pinçant les lèvres, sur les autres camarades de ces jeux spontanés… Nos poches en étaient pleines et tant pis pour les réprimandes du fait de la teinture colorée bleue de nos habits…
Voilà, ce que me rappellent les petites prunelles délicieuses d’antan… Mais après votre plaidoyer, pour leurs valeurs bienfaitrices et médicinales, …(et honnêtement la tentation est trop grande pour goûter, ou siroter, votre ratafia et surtout le patxaran J, je vais partir à leur recherche dans les zones encore vierges de béton de la région parisienne, (il y en a encore…)….toutefois, après que les contraintes du reconfinement, me laisseront libre court, sans risquer de devoir payer très cher le kilo de prunelles que j’aurai pu cueillir… en espérant également que le réchauffement du climat nous octroiera quelques jours de petites gelées nocturnes et matinales et enfin…. en espérant que les produits phytosanitaires et autres désherbants ne m’auront pas laissé uniquement le genre de branches épineuses, sèches, que vous avez décrit, pour faire barrière ou boucher des trous de haies…
Vous avez remercié Pierre Lieutaghi pour tout son travail de capture d’un savoir qui était en train de se perdre. ?…Très sincèrement, je vous retourne le compliment, car dans cette même optique, vous également, vous faites un travail colossal identique, avec vos archives audio-visuelles et écrites… et vos formations techniques !… Pour nous, présentement, et pour les générations futures : Merci Christophe !…
sabine dit
🙂
gerard GUYOT dit
Bonsoir Christophe,
Parfait le choix.... restons les pieds sur terre et les sens en éveil.
Dans l'Isère nord on appelle cela des "plosses", je m'y suis bien griffé en culotte courte.
Merci de ces belles intentions.
Grillet N dit
Délicieuses, les prunelles, avec de petits noyaux rappelant celui de la prune et de l'abricot. Et certaines un peu ramollies, douces de goût, alors qu'il n'a pas encore gelé. Il vaut mieux attendre un peu, pour enlever l'astringence. Très étonnant !