Le prunellier (Prunus spinosa) et ses petites prunelles (abonnez-vous au podcast ici) :
Aujourd'hui je vais vous parler d’un petit buisson plein d’épines mais qui nous fournit un petit fruit assez délicieux si on sait le cueillir au bon moment.
C’est le prunellier et ses prunelles.
Je vais vous donner ses propriétés médicinales, je vais aussi vous donner des petites recettes bien sympathiques pour préparer compote, vin et liqueur. Si vous avez repéré quelques prunelliers lors de votre dernière balade ce serait vraiment dommage de ne pas profiter de ces belles petites prunelles.
Le prunellier en France, et en Europe
Parlons donc du prunellier (Prunus spinosa), spinosa pour épines.
On l’appelle aussi épine noire parce que son écorce est assez sombre.
C’est l’un des arbrisseaux les plus répandus dans nos campagnes, avec l’aubépine, un autre buisson plein d’épines, et je suis prêt à parier que vous vous êtes déjà frotté à lui. Soit parce que vous avez noté ses fleurs magnifiques au printemps, vous avez voulu en faire un petit bouquet et vous n’avez hélas pas vu les épines. Soit parce que vous avez vu à l’automne ses petits fruits qui ont l’air appétissants, mais vous les avez cueillis un peu trop tôt, ce qui a peut-être créé un effet en bouche assez comique à cause de la forte présence des tanins.
C’est en général comme ça qu’on fait sa connaissance, et du coup il est mémorable à sa manière.
Il va souvent former des fourrés assez impénétrables, qui vont bien sûr abriter tout un tas de petits animaux, des oiseaux en particulier. Il se développe au travers de racines traçantes et à partir d’un buisson mère vous allez voir pointer de nouveaux pruneliers ici et là, il peut très rapidement devenir envahissant.
On le retrouve un peu à tous les niveaux en France, depuis la plaine jusqu’à l’étage montagnard, et il couvre une bonne partie de l’Europe.
Il a fait partie des jardins, pas vraiment comme plante ornementale, mais surtout sous forme de haies protectrices, un peu comme l’aubépine.
Une note intéressante de François-Joseph Cazin, médecin de campagne des années 1800 qui nous a laissé un ouvrage de référence assez imposant pour cette époque. Il nous donne une information que je n’avais jamais vue ailleurs : plutôt que d’essayer de se débarrasser de ces buissons remplis d’épines, il dit avoir greffé sur les prunelliers des pruniers, abricotiers et pêchers.
J’ai été surpris de voir cette information parce que ça ne me serait vraiment pas venu à l’idée de greffer quoi que ce soit dans cette masse épineuse. Mais quand on y réfléchit, c’est assez génial d’essayer de suivre les mouvements de la nature plutôt que de constamment essayer de les repousser, d’essayer d’éradiquer ce type de buissons.
C’est largement mieux de l’accepter et de travailler avec. Après tout, lorsqu’on sait utiliser le chiendent, la prêle, le prunellier, l’aubépine et la ronce, je pense qu’on peut accepter à peu près tout au jardin.
Cazin nous dit que les fruitiers qu’il avait greffés sont restés à l’état nain. Et il ne nous en dit pas plus, c’est dommage, on aurait aimé savoir si ces fruitiers ont bien produits.
Bon à tout faire
On a longtemps apprécié le bois de prunellier pour faire chauffer les fours à pain.
On a aussi utilisé les branches mortes et couvertes d’épines pour interdire l’accès à un champ par exemple, ou boucher un trou dans une haie d’aubépine ou autre. Et vu la dureté du bois et le fait qu’il est bardé d’épines, je peux vous dire que c’est relativement efficace.
Là, on voit que tout s’utilisait, et à présent je vais vous expliquer que la feuille, la fleur, le fruit et l’écorce ont aussi une utilisé en tant que remède.
Rien ne se perd dans le prunellier.
La prunelle, fruit du prunellier
Si on suit le cycle du prunellier au fil des saison, c’est le fruit qui est le plus intéressant, c’est la partie la plus connue, la plus utilisée dans notre tradition.
Avant de ramasser ces prunelles pour les consommer, il faut attendre le passage des premières gelées. Le froid va faire baisser la quantité de tanins dans les fruits, sinon c’est juste immangeable tellement c’est tannique.
D’ailleurs si vous voulez voir de quoi on parle quand on parle d’astringence, vous n’avez qu’à mâcher un morceau d’une prunelle qui est noire mais encore dure et qui n’est pas ratatinée par le gel, vous allez voir ce que c’est de tanner des muqueuses, vous allez ressentir cette sensation râpeuse comme si on vous avait immédiatement desséché la bouche.
C’est pour ça que l’énergétique des plantes très astringente, c’est une énergétique très asséchante.
Puis une fois que le froid est passé sur le fruit, il va perdre cet aspect bien rond et bien gonflé, il va se ratatiner, se friper, et vous verrez qu’il va rester assez longtemps sur les branches pendant l’hiver, du moins si les oiseaux ne le mangent pas avant. Là il peut être consommé, il est beaucoup plus agréable en bouche, la douceur ressort, même si il reste encore un petit peu tannique par rapport à d’autres fruits.
On pense que ces prunelles ont toujours été consommées par nos ancêtres, à une époque où les gros fruits bien juteux des jardins n’existaient pas. Ce qu’on trouvait en nature, c’était de tous petits fruits, parfois amers, parfois astringents.
Et la prunelle faisait probablement partie des cueillettes qui étaient bien appréciées, puisqu'on la trouve à la fin de l’automne et pendant une partie de l’hiver, ce qui n’est pas très courant pour un fruit.
Vitamine C et anti-oxydants
Que trouve-t-on dans le fruit du prunellier ?
Tout d’abord, il contient de la vitamine C, à hauteur de 5 à 15 mg pour 100 g de fruits (María Ruiz-Rodríguez, 2014). Pour information, si on regarde d’autres petits fruits de chez nous, dans 100 g de myrtilles vous avez dans les 10 mg de vitamine C. Dans 100 g de groseilles, vous avez dans les 30 mg. Bon, dans 100 g de cassis, on bat les records avec environ 180 mg de vitamine C. Mais la prunelle n’est pas si mal que ça comme source de vitamine C, c’est loin d’être négligeable.
Autre point qu’il faut noter, le fruit est puissamment antioxydant avec une forte teneur en substances qu’on appelle anthocyanes et qui sont responsables de la couleur violet foncé du fruit.
Dès que vous voyez ces couleurs très marquées, de belles couleurs sombres ou vives, dans les fruits et les légumes, pensez que c’est probablement un signe qu’il est riche en antioxydants.
Ces anthocyanes sont des piégeurs de radicaux libres, ils les capturent avant qu’ils ne fassent des dommages dans notre corps. C’est pour ça qu’aujourd’hui, on est constamment à la recherche de bonnes sources d’antioxydants, car on est constamment agressé par différentes sources de radicaux libres.
Pour information, si on regarde la quantité en anthocyanes et en acides phénols, qui sont tous deux puissamment antioxydants, on a une quantité qui varie entre 1800 et 3800 mg de ces substances pour 100 g des fruits, ce qui est assez significatif (María Ruiz-Rodríguez, 2014).
En comparaison avec d’autres petits fruits sauvages comme ceux de l’aubépine, une plante dont je vous ai déjà parlé, on voit que la prunelle est largement plus antioxydante que les fruits de l’aubépine qui pourtant contiennent plein de pigments antioxydants dans la peau rougeâtre des fruits. Pour être précis, les prunelles en contiennent de 2 à 4 fois plus que les cenelles de l’aubépine (María Ruiz-Rodríguez, 2014).
Prunellier : un vrai cadeau de la nature
Nous avons une étude de 2014 qui conclue avec la phrase suivante : les prunelles devraient être considérées comme une nouvelle source d’antioxydants qui sont sûrs et bon marché.
Fabuleux ! Alors là bien sûr, on imagine l’industrie du complément alimentaire se frotter les mains et commencer à réfléchir à comment exploiter cette information d’un point de vue commercial. Mais vu la complexité pour ramasser les fruits dans cet amas d’épines, je doute que ça mène à quelque chose de profitable. Ou alors il va falloir trouver des cueilleurs qui ont un petit côté masochiste.
Mais pour nous, humbles ramasseurs de plantes sauvages, le prunellier un grand cadeau de la nature.
Parce qu’on réfléchit à comment utiliser des sources naturelles les plus diverses possibles pour notre santé, il faut qu’on arrive à diversifier justement pour ne pas se concentrer sur quelques espèces qui au final, seront sur-ramassées si un jour on se met tous à la cueillette sauvage.
Donc à l’automne, pourquoi ne pas ramasser ces petits fruits pour profiter de cette richesse en antioxydants et faire ses réserves avant l’hiver ? Et à l’heure actuelle, vu que très peu de gens s’intéressent à la prunelle et qu’elle est assez envahissante dans certaines campagnes, on est très loin d’avoir les inquiétudes qu’on pourrait avoir avec certaines espèces menacées.
Diarrhées atoniques et maux de gorge
Cazin nous dit qu’il fait parfois une décoction des prunelles qui ne sont pas complètement mûres. Qui sont très astringentes bien évidemment, comme vous pouvez vous en douter si vous avez déjà goûté ces petits fruits lorsqu’ils ne sont pas encore bien ratatinés.
Il en fait une décoction pour les problèmes de diarrhées atoniques, c’est un vieux terme qu’on n’emploi plus aujourd’hui, c’était des diarrhées qu’on voyait parfois dans une convalescence après une fièvre avec une personne affaiblie par exemple. Mais sans rentrer dans tous ces détails, il est clair que vu la teneur en tanins, c’est une préparation qui va aider à tempérer les diarrhées d’une manière assez générique, sans pour autant les bloquer.
On utilise les prunelles dans certaines régions en Espagne pour les infections hivernales, les maux de gorge en particulier. Et vu la richesse en tanins, là encore ce n’est pas étonnant. On préparait une décoction avec les fruits, et avec l’écorce aussi. Je n’ai pas testé l’écorce mais je pense qu’elle doit être très astringente.
On voit aussi des préparations pour accompagner un rhume, avec des confections de type sirops de prunelles avec de la cannelle et du miel, ce qui doit donner quelque chose d’assez délicieux… j'en salive rien que d’y penser.
On voit aussi l’utilisation de la décoction de l’écorce de prunellier en bain de bouche pour des inflammations des gencives. Voilà, des applications assez classiques pour les plantes qui sont riches en tanins.
En fin d'article, avec les références, je vous donne les liens vers les vidéos que je vous ai faites sur les tanins, ce sont des vidéos explicatives sur ces constituants importants, à quoi ils servent, comment les utiliser. Ce sont des informations importantes si vos décidez de suivre mes formations.
La fleur du prunellier, sudorifique et laxative
Ensuite, parlons de la fleur, cette petite fleur blanche magnifique et parfumée.
Ce n’est pas une partie très utilisée dans la tradition, mais on arrive à trouver des mentions ici et là dans différents pays.
Par exemple, on l’utilisait comme sudorifique, c’est-à-dire qui aide à la transpiration, une propriété qu’on utilise pour aider la personne à mieux gérer la fièvre. Dans la vision moderne de la maladie, la fièvre, c’est l’ennemi, il faut la faire disparaître à tout prix. Alors qu’on sait très bien que le processus de fièvre fait partie de nos processus de défenses et que couper la fièvre, c’est bloquer nos propres défenses.
Il y a des exceptions bien sûr, mais en règle générale, on essaie d’accompagner une fièvre, de lui permettre de s’exprimer et de suivre ses cycles d’une manière plus efficace sans pour autant bloquer quoi que ce soit.
Et les plantes diaphorétiques ont toujours eu un grand rôle à jouer de ce point de vue-là, comme je vous explique dans mon programme sur l’immunité et l’accompagnement des infections respiratoires et ORL. Ces plantes diaphorétiques nous permettent de transpirer abondamment à un moment où le corps a besoin d’évacuer la chaleur.
Et ici, on utilisait la fleur de prunellier en infusion. Je n’ai jamais testé, mais vu le parfum très floral, je pense que l’infusion doit être plutôt agréable à boire.
Plusieurs auteurs mentionnent l’utilisation de la fleur fraîche plutôt que sèche, ce qui serait une complication en plus car l’arbuste ne fleurit que pendant une période très brève avant l’arrivée des feuilles au printemps.
On aimerait bien que les fleurs séchées soient, elles-aussi, efficaces. Cazin nous dit qu’elles le sont pour certaines applications comme l’aspect laxatif, mais on ne sait pas si cela s’applique à toutes les propriétés, comme les propriétés sudorifiques, ou juste à l’aspect laxatif. Là encore il faudra qu’on rebâtisse l’expérience pour avoir des réponses.
Ce qui nous amène donc à la propriété laxative de la fleur du prunellier. Cazin l’emploie comme laxatif chez les enfants.
On n’a pas vraiment de quantités, Cazin parle de poignée de fleurs pour une quantité suffisante d’eau, un peu moins si la fleur est sèche, donc là on est dans le flou total. Lieutaghi donne entre 20 et 30 g de fleurs pour un litre d’eau en infusion, ce qui me paraît raisonnable. Et on retrouve là encore cette mention des fleurs fraîches étant plus efficaces que les sèches.
Les feuilles du prunellier
On passe maintenant aux feuilles du prunellier. Une petite note que je trouve assez comique, Cazin nous dit que les feuilles sont utilisées en guise de thé dans certains pays du nord. « Ce thé jouirait d’une certaine odeur et aurait les apparences du thé de Chine, mais son infusion serait nauséeuse et purgative ».
On a un peu du mal à comprendre ce que nous dit Cazin, d’un côté l’infusion des feuilles fait partie de la tradition des pays du nord, mais lorsqu’on boit l’infusion on a la nausée. Je ne vois pas comment cette utilisation pourrait s’implanter d’une manière durable dans une tradition. Mais bon, allez savoir. D’autres auteurs parlent de la feuille légèrement torréfiée, donc passée au four, et qui constituerait effectivement une bonne alternative au thé de Chine. C’est à tester.
Pour les précautions à prendre, ce sont les mêmes que pour toutes les autres plantes riches en tanins , liens vers mes vidéos et mes articles sur les tanins en fin d'article.
Les recettes à base de prunellier et de prunelles
Allez, on passe maintenant aux petites recettes, c’est la partie ludique, où on peut combiner cueillette sauvage et plaisir gustatif.
Et je veux rendre hommage à celui qui a documenté en partie ces recettes, c’est Pierre Lieutaghi, grand défenseur des plantes médicinales qui a fait un incroyable travail d’ethnobotanique en Provence. Donc merci monsieur Lieutaghi pour tous ces beaux livres que vous nous avez légué et pour tout votre travail de capture d’un savoir qui était en train de se perdre.
Je vous rappelle que pour toutes ces recettes, il faut ramasser les prunelles ratatinées après passage du gel pour un goût agréable et beaucoup moins de tanins.
Compote de prunelles
Première recette, une compote de prunelles.
On fait cuire 1 kg de prunelles avec ½ litre d’eau. Dans la recette originale, on utilise moitié vin blanc, moitié eau. Ici on va faire simple avec juste de l’eau.
On rajoute 250 g de sucre, moins si vous voulez faire un peu moins sucré, à tester en fonction du goût. Un demi-zeste de citron râpé, de la cannelle et une pincée de sel.
Une fois que les prunelles ont cuit avec le sucre et les autres ingrédients (sachant qu’il faut laisser épaissir un peu le mélange et faire évaporer le jus si c’est trop liquide) on écrase les prunelles dans une passoire de cuisine pour séparer les noyaux et ne récupérer que la pulpe.
Et c’est prêt ! Et gardez les noyaux, vous allez voir dans une prochaine recette, rien ne se perd. Ensuite, Lieutaghi nous dit qu’on peut passer au four, nappé de meringue.
Ratafia de prunelles
Deuxième recette, un ratafia de prunelles.
On rentre dans les boissons alcoolisées avec ce petit apéritif sympathique.
Concassez au pilon 500 g de prunelles bien mûres. Faites-les macérer dans 1 litre d’eau de vie à 60°, ce qui est un peu dur à trouver aujourd’hui. Si vous ne trouvez pas d’eau de vie, utilisez un rhum à 55° que vous pouvez trouver dans le commerce, ça ira très bien.
Rajoutez de la cannelle et de la vanille. Vous laissez macérer pendant 2 ou 3 mois en remuant de temps en temps. Ensuite vous passez et vous filtrez, vous rajoutez 500 g de sirop de sucre, ou moins si vous voulez quelque chose de moins sucré. Et c’est prêt à déguster, avec modération bien sûr.
Liqueur de noyaux de prunelles
Troisième recette, une liqueur de noyaux de prunelle.
Rappelez vous, lorsque vous avez préparé votre compote, vous avez gardé les noyaux et vous les avez fait sécher une fois bien nettoyés. Il faut donc les passer à l’eau d’abord. Ensuite, une fois bien secs, vous concassez au pilon 2 décilitres de noyaux, donc à mesurer au verre mesureur échelle des liquides. Je n’ai pas encore essayé, c’est peut-être un peu fastidieux de casser ces noyaux, je ne sais pas.
Puis vous mettez à macérer dans 1 litre de bonne eau-de-vie pendant au moins 1 mois, en secouant de temps à autre.
Ensuite, vous filtrez et vous laissez vieillir, Lieutaghi ne précise pas combien de temps on laisse vieillir. Et si on est curieux, ça ne va pas vieillir bien longtemps. Du moins je pense que ça va être le cas lorsque je vais tester. Ensuite on sucre en fonction des goûts en mélangeant un sirop de sucre dans la préparation.
Le patxaran du Pays Basque
Pour finir, une spécialité régionale, originale et facile à réaliser. Notez que pour cette recette, en plus d'avoir ramassé les prunelles après les premières gelées, on propose de repasser les "pialous" au congélateur et ensuite de les laisser dégeler au soleil.
Il vous faut :
- 1 litre d’alcool anisé (on en trouve facilement dans les ventas, sinon un alcool de type anis del Mono dulce (anisette espagnole), Berger blanc ou à défaut de la Marie Brizard nature à 25°)
- 1/3 du volume de la bouteille de pialous (prunelles)
- 1 gousse de vanille
- 4 grains de café
L’idéal est de faire geler au congélateur les prunelles puis les faire dégeler au soleil.
Ensuite, il faut mettre les prunelles dans une bouteille avec la gousse de vanille, les grains de café et compléter avec de l’alcool anisé. Pour finir, il faut laisser macérer pendant 3 mois (en remuant légèrement une fois par semaine), puis filtrer avec un filtre à thé en papier.
Voilà 4 préparations à tester, bien sûr il en existe beaucoup d'autres selon les régions ou les pays, pour profiter de ce petit arbuste qui semble être une vraie peste pour de nombreux jardiniers et promeneurs.
Mais pas pour nous, vu qu’on sait maintenant que le prunellier peut devenir à la fois source d’aliment et de remèdes.
Références Prunellier
María Ruiz-Rodríguez, B., De Ancos, B., Sánchez-Moreno, C., Fernández-Ruiz, V., De Cortes Sánchez-Mata, M., Cámara, M., & Tardío, J. (2014). Wild blackthorn (Prunus spinosa L.) and hawthorn (Crataegus monogyna Jacq.) fruits as valuable sources of antioxidants. Fruits, 69(1), 61-73. doi:10.1051/fruits/2013102
Cazin, FJ, « Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (2e édition considérablement augmentée, et entièrement refondue, avec un atlas de 200 plantes soigneusement lithographiées) », 1858
Lieutaghi, Pierre, « Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux », 2004
Christophe Bernard, "les tanins partie 1" https://www.altheaprovence.com/les-tanins-partie-1/ , "Les tanins partie 2" https://www.altheaprovence.com/les-tanins-partie-2/
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isabelle dit
Bonjour,
Oyé Oyé ! Je m'en viens sonder les cueilleurs de prunelles : ici dans le Centre de la France, dans l'Indre, je constate qu'aucun prunelier n'a donné de fruits ! Pas le moindre petit fruit bleu-nuit encore accroché à sa branche !? Avez-vous constaté la même chose chez vous ?
En revanche, c'est une année à fusain....
sabine dit
bonjour Isabelle
côté Provence , j'en ai repéré (dans la garrigue)un petit peu, mais effectivement par rapport aux autres années il n'y en a peu je trouve
Julien dit
Bonjour,
Marche en Famenne, Belgique, c'est l'abondance. Elles sont bien grosses pour des prunelles et pleines de goût. C'est une année à fruits par ici.
Isabelle dit
Merci de vos réponses. Je crois avoir eu la réponse à cette année sans fruits de la part du Prunelier : un amateur en arbres fruitiers (qui en cultive) m’a dit ce week-end qu’il connaît le même problème sur ses fruitiers qui fleurissent tôt (comme le prunelier)… un coup de gel tardif fin mai en est la cause.
Salutations fleuries.
sabine dit
bonjour Isabelle
merci pour le retour 🙂
Marc dit
Bonjour,
Sur l'usage du bois de prunelier, un art martial irlandais nommé bataireacht utilise comme arme la canne de marche ( dérivé fu bon vieux gourdin).
Le bous le plus recherché pour la fabriquer est le blackthorn c'est à dire le bois de prunelier.
Rechercher "the shillelagh makers handbook" sur internet pour savoir le modus operandi.
lydie dit
Bonjour ! J ' ai bien compris que les fruits doivent avoir subi un refroidissement avant d etre cuisinés mais j'aimerais savoir si le passage par le congelateur est une bonne alternative. Actuellement, avec la secheresse, de nombreux fruits sur pied sont completement desseches et n'ont pas ete consommés par les oiseaux. J'ai lu par ailleurs dans des recettes, que cette pratique etait monnaie courante. Dans ce cas, combien de temps faut il les laisser au congelateur ? merci pour votre disponibilité!
sabine dit
bonjour Lydie
oui on peut mettre au congélateur, par contre je ne sais pas concernant le temps , disons deux ou 3 jours
Yasmina dit
Bonjour!
Merci pour cet article très documenté! Grande amatrice de tisanes, j'aimerais savoir si on peut faire sécher les baies, pour les utiliser tout au long de l'année en tisane.
Est-ce que le goût serait âpre également? J'ai goûté une tisane au "bleuet " lorsque je vivais au Québec, c'est comme cela que m'est venue l'idée.
Merci pour vos conseils !
sabine dit
bonjour Yasmia
je n'ai jamais testé mais oui je pense qu'on peut les sécher , en tout cas ça vaut le coup d'essayer
Flore dit
Bonjour, comment reconnaître l'aubépine du prunelier ou d'un autre piquant au moment de l'hiver début du printemps ? Comment les distinguer sil vous plaît ?
sabine dit
bonjour Flore
il me semble que le bois d'aubépine est gris plutôt clair et le tronc bien craquelé , alors que le prunelier est sombre presque noir , (pour l'aubépine j'en suis sûre , je viens d'aller voir dans mon jardin , pour le prunellier , j'irai vérifier lors de mes balades
Cécile dit
Bonjour,
un grand, grand merci à vous pour votre travail et pour la générosité avec laquelle vous rassemblez et diffusez toutes ces précieuses connaissances.
Je m'interroge sur la consommation des différentes parties du prunellier, ayant entendu parler de la présence d’acide cyanhydrique.
Avez-vous des infos à ce sujet ?
sabine dit
bonjour Cécile
je sais que sa graine en contient (à l'intérieur du noyau) ou plutôt une substance l'amydaline qui en se décomposant se transforme en acide cyanhydrique mais comme beaucoup de fruits (abricots cerises ....) après qu'il y ait des traces infimes sur d'autres parties peut-être mais je n'ai pas trouvé d'information sourcée le confirmant
Camille dit
Bonjour.
Je fais aussi les prunelles en saumure, juste la veille de l'apéro. Sinon, boisson lactofermentée, donc sans ajout de sucre ni d'alcool.
ANSALDI dit
Bonjour Camille,
Je suis intéressée par le recette des prunelles en saumure et lactofermentées.
Merci
Folmer dit
Bonjour.
Pour les peu belles au saumure je prépare la saumure (proportions : 30 g de sel / litre d'eau) dont je couvre les prunelles. On peut ajouter des herbes. Le lendemain, ou peu prélever des prunelles pour l'apéro. Sinon, ça se concerve très longtemps dans la saumure. Pour la boisson lactofermentée, je mets ~300 g de prunelles dans un grand saladier de 4L. Je couvre d'eau et j'ajoute une cuiller à soupe de sucre (mais je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire). Je couvre d'un grand couvercle et je remue 2 froid par jour pendant 4 jours. Ensuite je mets en bouteille en filtrant la boisson. Ne la bois après quelques jours, quelques semaines, quelques mois! C'est très désaltérant mais attention eu moment d'ouvrir la bouteille : boisson très explosive.
Eléanor Pascal dit
Bonjour, merci pour votre recette! vous mettez des prunelles qui ont pris un gel ou on peut les ramasser dès maintenant? Merci !
sabine dit
bonjour Eléonor
vous les cueillez quand elles sont mûres (un peu molles) et souvent même avant les gelées , ensuite si vous les cueillez avant qu'elles ne soient molles alors oui un petit passage au congel peut aider
Laetitia dit
Bonjour, les "olives" en saumure sont un apéro très surprenant (recette de F. Couplan). Les prunelles sont mises à macérer dans une saumure, ensuite je les maintiens dans de l'huile d'olive. Elles prennent bien l'apparence des olives et le goût est sympa !
sabine dit
bonjour Laetitia
merci du partage , ça donne envie de tester 🙂
Romain dit
Bonjour,
Par rapport au fait de donner la poignée comme base de quantité pour une infusion, comme indiqué par Cazin, cela ne me semble pas flou car au contraire cela est le plus proche des besoins individuels, sachant que chaque poignée correspondra à son propriétaire, à sa corpulence...
Merci pour votre travail, essentiel pour retrouver le chemin d'une vie sensée et en santé.
Françoise BERNARD dit
Bonjour ! Je suis dans le Cantal, et j"utilise les prunelles chaque année. Je les cueille fin août car elles sont bien mûres déjà à cette date et souvent elles tombent, et je confectionne des gelées, soit prunelles seules ou avec de la vanille hummm, soit mélangées avec des baies de sureau, excellentissime aussi. Parfois j"aromatise avec de la vanille aussi, et du gingembre... Même du poivre, cela rehausse les goûts des fruits. Quand mes enfants étaient petits je leur faisais manger chaque matin, au petit déjeuner, une cuillère à café de gelée prunelles-sureau, pour les protéger des maladies hivernales. Ils n'étaient plus jamais malades de rhumes ou de grippes.
sabine dit
bonjour Françoise
merci pour votre témoignage 🙂
Marie Paule dit
Bonjour . J'ai deux recettes à vous donner .La première ,C'est une liqueur aux fleurs de prunelle . Prenez un bocal , remplissez le de fleurs de fraiche ,couvrez d'alcool de fruit , ajoutez 125gr de sucre ( + ou - c'est selon votre gout) ou alors un sirop pour adoucir l'alcool .
La deuxième c'est un apéritif . Il s'appelle "EPINETTE" .Il faut 300gr de jeunes pousses de prunellier , 1 L d'eau de vie ,3 L de vin rosé ou rouge , 1kg de sucre .Mélangez le tout dans une bonbonne . Laissez macérer un bon mois .Filtrez . attendre 6 mois avant de déguster .
Je vous dis : à votre santé et aussi meilleurs vœux pour l'année qui arrive
sabine dit
Bonjour Marie Paule
grand merci pour ce cadeau de fin d'année, recette notée 🙂
passez de bonnes fêtes
Dominique dit
Bonjour, dans les recettes proposées, les noyaux semblent être broyés également. Pouvez-vous confirmer qu'il n'y a effectivement aucune toxicité induite si le noyau est concassez et maintenu dans la préparation. Merci.
sabine dit
bonjour Dominique
honnêtement je ne sais pas , ce sont des recettes traditionnelles, effectivement les graines à l'intérieur seraient légèrement toxiques si on les croque car elles contiennent des hétérosides cyanogènes , mais dans la recette de liqueur de noyaux , je ne saurai dire et ensuite tout est question de quantité, ce n'est pas la même chose entre croquer par exemple 100g de graines de noyaux et de boire un verre à liqueur de noyaux de temps en temps