Quels sont les métiers en relation avec les plantes médicinales ? Si vous êtes comme moi et que vous êtes tombé amoureux des bonnes herbes, pouvez-vous en faire un métier un jour ?
Peut-on en gagner sa vie ?
Ce sont les questions auxquelles je vais tenter de répondre dans cet article.
Mon parcours dans le monde des plantes
Je vais d'abord vous expliquer mon parcours car vous me l’avez demandé.
Ensuite, je vais ouvrir la discussion et vous parler d’un sondage très intéressant que j’ai fait avec les lecteurs de mon blog, des gens qui travaillent dans le monde des plantes et qui m’ont expliqué ce qu’ils font et s’ils en gagnent leur vie ou pas.
J’ai commencé à m’intéresser aux plantes au début des années 2000. À l’époque, j’avais un travail classique de bureau, je suis de formation ingénieur à la base. Au départ, tout ceci n’était donc qu’une passion que j’ai développée sur le côté.
Puis j’ai fait des études sur les plantes, j’habitais aux États-Unis à l’époque, et je me suis tout de suite mis à ramasser et transformer afin de me faire la main.
Ma première activité rémunérée : praticien de santé. En d'autres termes, je me suis installé en cabinet, et j’ai fait ce métier pendant plus de 10 ans. C'est une activité très gratifiante, j’ai même envie de dire qu’une activité de conseil, il n’y a que ça de vrai car on plonge directement dans les problématiques actuelles. On n’est pas dans le mental, on n’est pas dans les livres, on est dans le réel. Ce n’est pas noir, ni blanc, il n'y a que du gris, mais qu’est-ce qu’on apprend ! C’est la meilleure école.
Dès que j’avais une minute à moi, je me suis aussi lancé dans la production de plantes médicinales. J’avais un joli morceau de terre à ma disposition et pendant 2 ans je m’y suis vraiment mis à fond. J’avais des rangées entières d’échinacée, d’hysope, de grande aunée, de souci, de mélisse, de matricaire.
Mais au bout d’un moment, j’ai compris que faire pousser des plantes médicinales pour les vendre, c’est un métier. Ça s’appelle être agriculteur, ou producteur, et ça implique un travail incroyable. On se consacre une bonne partie de l’année à la terre. Et je n’étais pas prêt à prendre uniquement cette voie. J’ai beaucoup ralenti cette partie de mon activité, et je suis tout simplement devenu jardinier de plantes médicinales, à petite échelle. Une activité que j’ai gardée aujourd’hui.
J’ai aussi énormément cueilli pour apprendre le métier. J’ai arpenté les chemins, les collines avec mon sac à dos, mes bouquins de botanique. J’ai appris à nettoyer, à faire sécher, à bien stoker. Et là pareil, je me suis dit pour arriver à vivre du métier de cueilleur, c’est un travail incroyable. Je n'étais pas prêt à me lancer exclusivement dans ce métier. Mais je continue à cueillir en nature aujourd’hui.
En parallèle, j’ai développé mon blog qui est devenu de plus en plus populaire au fil des années. Ce blog m’a amené de nombreuses opportunités. J’ai été contacté par des magazines spécialisés qui m’ont proposé d'écrire des articles. Chaque mois ces articles étaient un bon complément de revenus.
J’ai été contacté pour écrire des livres, ce que j’ai fait. Entre parenthèses, n’écrivez pas un livre pour les revenus, faites-le pour l’expérience. Gardez en tête que c’est un travail monumental. Le retour sur investissement, si on regarde purement dans des termes d’en gagner sa vie, c’est très moyen. Mais c’est super intéressant comme projet.
A ce moment-là, nous sommes en 2014, et les revenus sont toujours relativement bas. J’ai 3 enfants, ma femme travaille à mi-temps, et le stress financier commence à se faire ressentir de plus en plus. Ceci commence à m’user un peu et à me faire douter de moi.
Donc ce moment-là, je décide de repartir faire un travail « traditionnel » à mi-temps, donc une moitié de ma semaine j’étais à Paris avec mon pantalon, ma chemise et mes chaussures cirées, et l’autre partie de ma semaine j’étais en consultation, ou au jardin, ou sur les chemins en train de ramasser les plantes.
Il a fallu que je passe par là pour comprendre que ce personnage qui avait son ordinateur portable sur le dos, ses chaussures cirées et sa chemise de ville, ce n’était plus moi. Ça m’a incroyablement boosté, ça m’a donné un 2e élan pour me dire maintenant, ce n’est plus un choix. Maintenant il faut que ça marche car je ne retourne plus faire ce type de travail.
Cela faisait peut-être 2 ans que les lecteurs de mon blog, qui étaient éparpillés aux quatre coins du monde, me demandaient de faire des formations en ligne sur les plantes. Donc en 2015, j’ai arrêté de faire ce mi-temps, et j’ai lancé ma première formation. Et là, je me suis dit que j'étais sur la bonne voie.
Aujourd’hui, j’arrive à vivre de mes formations. J’ai plusieurs formations de disponibles et j’ai pu les lancer avec succès car je m’appuyais sur le trafic important de mon site et surtout sur toute la confiance que j’avais créée avec mes lecteurs, ce qui a été un atout incroyable.
Aujourd'hui, mes formations me permet de continuer à donner énormément de contenu gratuit et de vous faire mes vidéos. C’est ce qui me permet d’acheter des plantes, de les tester, de les transformer. C’est ce qui me permet de faire pousser, de ramasser, et de partager tout ça avec vous.
Mais vous voyez, ce n’est pas un parcours typique. J’ai essayé pas mal de choses, j’ai rebondi d’une activité sur l’autre, je me suis fermé des chemins car je ne voulais pas donner ma vie à la terre par exemple. Je voulais continuer de tout faire à la fois, de tout unifier, et de partager tout cela avec vous.
Je ne pense pas être une étude de cas représentative, mais vous m’avez posé la question des centaines de fois, donc je voulais prendre le temps de partager mon parcours avec vous.
Sondage sur les métiers des bonnes herbes
Je vais maintenant généraliser la discussion. Fin 2018, j’ai envoyé un questionnaire aux lecteurs de mon blog. Je leur ai demandé de participer à ce sondage s’ils travaillent dans le monde des plantes médicinales.
J’ai reçu plus de 220 réponses. Je ne vous dis pas que c’est une étude représentative ni qu'elle est statistiquement valide, je vais juste partager les résultats que j’ai reçus.
Tout d’abord, voici les métiers :
27% des personnes qui ont répondu sont thérapeute non-médecin et non pharmacien. Donc des personnes qui ont une activité de conseil en général en cabinet, soit en tant que naturopathe, aromathérapeute, praticien de médecine chinoise ou autre.
Pour information, je ne vais pas rentrer dans le cadre légal dans cette article, trop compliqué et ce n’est pas ma spécialité. Donc pas la peine de me poser la question « est-ce qu’on a le droit de le faire, quels sont les risques, etc. » car je n’ai pas de réponses précises pour vous.
Il vaut mieux vous adresser à un juriste si vous avez des questions spécifiques car les lois sont parfois complexes et dépendent du pays dans lequel vous vivez. La seule chose que je peux vous dire c’est que je l’ai fait, et que quasiment la moitié des personnes qui m’ont répondu le font aujourd’hui.
16% transforment les plantes médicinales pour en fabriquer des produits pour la vente. Fabrication d’hydrolats, de macérats huileux, de teintures, de produits de phytocosmétique, etc. Là encore, je ne rentre pas dans le cadre légal, « a-t-on le droit de fabriquer tel et tel produit pour les vendre ? », ceci n'est pas mon expertise.
15% sont producteurs, c’est-à-dire qu’ils font pousser les plantes, ils sont cultivateurs, pour ensuite les revendre sous forme brute, ou les transformer eux-mêmes et vendre les produits transformés.
11% font ce que j’appelle de la vente-conseil en herboristerie. Cela veut dire qu’ils ont une boutique petite ou grosse, certains vendent sur les marchés. Avec la vente, ils vont éduquer la personne pour l’aider à comprendre à quoi servent certaines plantes et comment les utiliser. Là encore en fonction du pays il y a un cadre légal dans lequel il vaut mieux s’inscrire pour ne pas s’attirer les foudres du système.
10% font des stages et ateliers, stages découverte des plantes en nature, ateliers fabrication de produits naturels, etc.
6% sont pharmaciens, et je trouve que ceci est plutôt encourageant. Personnellement, dans ma petite ville, j’ai deux pharmacies avec des pharmaciens qui s’intéressent vraiment aux plantes, qui savent les utiliser et les conseiller, qui connaissent les bons produits. C’est toujours utile de pouvoir se reposer sur un pharmacien qui a ces doubles compétences. C’était rare il y a quelques années mais on en trouve de plus en plus aujourd’hui.
3% sont cueilleurs. C’est-à-dire qu’ils ramassent les plantes en nature, connaissent les régulations locales et les espèces protégées. Ensuite ils vendent ces plantes soit à des intermédiaires, soit ils vendent les plantes en sachets directement sur les marchés ou internet, soit ils ont une activité de transformation et ils vendent les produits transformés, distillés par exemple.
3% sont médecins, donc là évidemment, ces deux métiers qui sont médecin et pharmacien ne sont pas très accessibles si vous pensez à une reconversion. Rien d’impossible bien sûr, on peut devenir médecin ou pharmacien plus tard dans sa carrière, mais c’est plutôt compliqué, mieux vaut y penser quand on est plus jeune.
2% travaillent dans un laboratoire qui transforme la plante médicinale ou qui fait des analyses pour vérifier la teneur de certains produits en composants actifs, ou autre type de validation sur les produits de phytothérapie.
2% sont vétérinaires.
Ensuite, dans les derniers petits pourcentages, nous avons des infirmières, des aides soignantes et des sages-femmes.
Arrivez-vous à en vivre ?
A la question « arrivez-vous à en vivre », voici les réponses :
28% ont répondu OUI
45% ont répondu NON
15% ont dit « pas encore, c’est trop tôt pour dire »
Et 12% ont dit « c’est ok mais en complément d’un autre revenu ».
Donc sachez-le, dans cet échantillon, 72% n’arrivent pas encore à en tirer un salaire. Oui je sais, c’est un peu décevant, mais sachez que ce sont aussi des métiers un peu nouveaux. Il y a de plus en plus d’intérêt pour les plantes médicinales, il est donc possible que ces métiers décollent à un moment ou à un autre.
Il y a aussi des questions réglementaires bien évidemment qui freinent les choses en fonction du pays, je ne vais pas les aborder comme je vous ai dit. Et puis vous allez voir, quasiment tous les participants ont un message encourageant pour vous, on va en reparler.
Voici ce que j’ai fait dans un 2e temps : regarder parmi les 5 métiers les plus populaires dans ma liste - (1) thérapeute, (2) fabrication et transformation de produits, (3) producteur et cultivateur, (4) vente conseil en herboristerie, et (5) organisation de stages et formations - quelles sont les activités les plus satisfaisantes d’un point revenus.
Ceux qui sont en tête de liste pour générer un revenu satisfaisant sont ceux qui font de la vente conseil, donc on parle ici principalement des herboristeries petites ou grosses, avec 42% de OUI.
Oui, c’est toujours moins de la moitié, mais c’est le métier qui semble recueillir le plus de oui. Ensuite nous avons assez loin derrière tous les autres métiers avec environ 20% de OUI, y compris les thérapeutes, les producteurs, ceux qui fabriquent et transforment les plantes, et ceux qui font des stages et formation.
En tout cas, dans la majorité des cas, les personnes m’ont dit que cela valait la peine de tenter sa chance, de persévérer, de réaliser ses rêves, de faire vivre sa passion, même s’il fallait avoir un autre petit job sur le côté, même s’il fallait piocher dans les économies, ou réduire d’une manière significative les coûts, d’aller vivre dans une région où l’habitation est abordable, etc.
Études de cas
Je vais maintenant partager quelques parcours des personnes qui en vivent aujourd’hui et qui sont très heureux de ce qu’ils ont bâti. J’ai bien sûr l’autorisation de faire ce partage, j’ai demandé permission à toutes ses personnes. Et vous allez voir le profil qui commence à apparaître, c’est très intéressant.
On commence avec Brigitte, qui habite en Belgique, qui a fait des études en diététique. Aujourd’hui, Brigitte fait de l’importation de produits à base d'aloès (jus à boire, gels pour usage externe et cosmétiques). Elle est herboriste avec une activité de vente de produits. Elle fait des consultations en diététique, et elle est formatrice : elle donne des cours de nutrition pour les futurs herboristes. Donc vous voyez, vous allez commencer à voir apparaître un profil de personnes qui n’hésitent pas à combiner plusieurs activités en même temps, toujours autour des plantes. Donc ici nous avons de l’importation, de la vente, du conseil à la personne et de la formation.
Ensuite nous avons Alexia qui habite en France, qui a fait une école d’herboristerie. Alexia elle est productrice et cueilleuse de plantes sauvages, donc elle cultive et elle cueille dans la nature. Et avec ces plantes, elle réalise ses propres hydrolats. Elle fait aussi des consultations. Parfois elle fait des formations sur la distillation et la communication avec les plantes. Donc vous voyez, là encore, Alexia cueille, fait pousser, transforme, accompagne les personnes, et forme les professionnels. Elle a combiné plusieurs activités pour en gagner sa vie.
Nous avons Maritza qui habite en France, où elle exerce le métier de Laborantine-Paysanne-Herbaliste. Elle s’occupe de la Gestion d’un laboratoire qui produit des huiles essentielles, des hydrolats et des produits cosmétiques. Et l'été, elle devient paysanne pour un producteur de plantes médicinales. Maritza est ingénieur en chimie de formation avec un master en marketing des produits de santé, elle a aussi fait une école d’herboristerie. Donc vous voyez la diversité des activités là encore, un travail de laboratoire, et un travail de producteur-agriculteur.
Nous avons Florence qui est agricultrice dans une ferme en agro-tourisme et qui elle aussi a plusieurs activités en relation avec les herbes : elle organise des randonnées botaniques, elle est cueilleuse. Donc là on combine les activités de la ferme, de la nature et du tourisme. C’est quelque chose que j’ai souvent entendu et qui semble fournir un revenu convenable : combiner des gîtes ou chambres d’hôte par exemple, des ateliers et sortie botaniques, et une petite vente de produits sur place, éventuellement une activité de conseil à la personne.
Donc en conclusion, je vais laisser parler Florence. Elle nous dit que si on veut arriver à en vivre, il faut prévoir de faire non pas un mais plusieurs petits métiers autour des plantes et cumuler les revenus. Je serai le premier à vous dire que ce type de cumul est très intéressant car on ne s’ennuie jamais, je l’ai fait moi-même. Et surtout, on ne met pas tous ses œufs dans le même panier, c'est toujours mieux dans un domaine où la législation peut changer d’une année sur l’autre.
Un message d'espoir
Je voudrais terminer cet article avec un grand message d’espoir, un message positif. En ce qui me concerne, ça a été compliqué d’en arriver à un point où je gagne ma vie. J’ai eu des doutes, des hauts et des bas. J’ai eu la chance d’avoir une famille qui m’a soutenu sans réserve.
Je ne regrette rien. D’abord parce que tout au long du chemin, tout au long des obstacles, j’ai appris plein de choses, des leçons de vie que je n’aurais jamais apprises avec un métier de salarié. Mais aussi parce que réaliser son rêve, on ne peut pas mettre un prix dessus. Quasiment toutes les personnes qui ont répondu à ce sondage ont voulu vous envoyer ce message d’espoir.
Je vous laisse avec ce beau message d’Anaïse.
« Croire en ses rêves, ne pas avoir peur de rêver trop grand, et surtout bien s’entourer de personnes qui complètent vos compétences. Ne pas rester seul. Ne pas (trop) écouter les rabat-joie qui vous conseillent de vous trouver un boulot de planqué plus sécurisant. C’est difficile de se lancer, et difficile financièrement, mais faire un métier qui a du sens et qui nous passionne donne un sentiment de vraie liberté. »
Merci Anaïse. Si vous pensez vous lancer un jour dans le monde des bonnes herbes, je n’ai qu’une chose à vous dire : si j’y suis arrivé, si Brigitte, Alexia et Florence y sont arrivées, pourquoi pas vous ?
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
marie dit
Bonjour,
merci pour ce beau témoignage plein d'espoir!
Je voulais votre avis en tant qu'enseignant a l'ELPM, je compte commencer une formation herboriste à l'IFH de chalencon -sur un cycle moins long - mon projet étant d'être productrice (plus un cote jardiniere!) transformation des plantes et vente conseil enfin j'aimerai faire un melting pot de ce métier! Je suis dans le paramédicale donc je pars de la racine! J'aimerai savoir (vu que ce sont 2 écoles faisant partie de l'ARH) si les 2 formations se valent, j'ai longtemps hésité entre ces deux écoles qui sont sans nul doute formidable mais est ce qu'il y a une grande différence entre les 2 formations et leurs débouchés?
En esperant que la petite graine que je suis deviendra une jolie plante =)
Merci encore
Christophe BERNARD dit
Bonjour Marie,
En fait je ne connais que l'ELPM car j'y enseigne et je connais l'équipe admin et enseignante, je n'ai que du respect pour ce que Patrice de Bonneval a créé. En revanche, je ne connais pas les autres. Il faudrait que vous arriviez à rentrer en contact avec des anciens élèves pour leur poser des questions. Peut-être que si vous contactez l'équipe admin on pourra vous mettre en contact avec des anciens élèves. Quant à la graine, ne vous inquiétez pas, si c'est le cœur qui l'arrose, elle deviendra une plante magnifique.
Hervé GOURIOU dit
voici un exemple de combat qu'il nous faut mener solidairement pour l'émergence des métiers des bonnes plantes :
Les compléments alimentaires : un marché en pleine expansion que les pharmaciens voudraient bien récupérer...
...si l'Académie Nationale de Pharmacie demande l'interdiction de certaines plantes pour des raisons de précautions pour la santé des populations qui se soignent par les Plantes, les Herboristes diplômés avaient ce rôle de conseils... Il suffit de rétablir ce diplôme et l'autorisation d'ouvrir des Herboristeries !...
lire le rapport : https://www.acadpharm.org/do…/Rapport_CAHH_21.01.2019_VF.pdf
...et si le Rédacteur en Chef de Doctissimo, David Bême, monte au créneau c'est pour montrer l'imminence du danger :
http://www.doctissimo.fr/nutrition/news/Complements-alimentaires-ou-medicaments-Une-frontiere-tenue-qui-pose-probleme#xtor=CS5-62
Amandine dit
Bonjour Christophe,
Merci beaucoup pour cette vidéo très informative. Cela me conforte dans mes idées. En effet, je souhaiterais entreprendre une formation en herboristerie dans le cadre d’un changement de cap professionnel.
Ce qui m’attire particulièrement sont la transformation des plantes médicinales en produits pour la vente, la création de stages et ateliers, la vente-conseil de produits en herboristerie, le côté jardinerie mais sans être agriculteur.
Je souhaiterais avoir votre avis sur le type de formation qui serait le plus adéquate. Est-ce que votre formation serait suffisante ? Ou bien devrais-je plutôt penser à une formation plus longue comme l’Herbothèque au Québec ou bien l’ELPM de Lyon ?
Merci de me donner votre avis éclairé sur la question,
Amandine
Christophe BERNARD dit
Bonjour Amandine,
C'est un peu compliqué pour moi de vous dire vu que je fais mes propres programmes, que j'enseigne à l'ELPM et que j'ai beaucoup de respect pour les bonnes gens de l'herbothèque 🙂
Mes formations sont plus ciblées et axés sur certains sujets, j'ai un programme à la carte aujourd'hui, je n'oblige pas à faire une formation avant l'autre, ce qui permet aux personnes de choisir des sujets qui les intéressent afin de s'y plonger, parfois faire une pause, puis revenir pour un autre sujet.
L'ELPM ou l'herbothèque offrent des programmes longs, avec pour l'ELPM de la botanique, de l'aromathérapie, de la nutrition, etc. C'est donc un choix personnel et un engagement au long terme.
Anne H. dit
Merci pour ces témoignages.. On se sent tout de suite moins seule face à ses doutes, ses incertitudes de vie. Une seule perdure et c'est Confucius qui le dit "Choisi un travail que tu aimes et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie" à méditer !.
Perrine Stas dit
Un énorme merci pour ce brassage d'expériences concrètes.
Plein de pistes et de réponses à mon questionnement du moment.
Sur comment vivre de mon activité de productrices et transformatrice de plantes médicinales, comment équilibrer le besoin et l'envie, que faire concrètement de mon futur diplôme d'herbaliste.
Bref, le coeur de cette vidéo m'a touché en plein coeur.
Bravo pour ce travail titanesque et pour le soutien qu'il m'apporte.
A bientôt
Perrine
Hervé GOURIOU dit
A Vous Christophe : A l’heure du grand déballage médiatico-hypocrite pour lequel on nous serine tous les jours, en nous faisant miroiter des lendemains enchanteurs, vous, vous vous affichez avec une sincérité évidente, qui vous honore en vous mettant à nu (enfin presque 🙂 ..
Vous nous avez raconté, sans pudeur, comment vous vous êtes fait vous-même et l’aboutissement est vraiment une belle réussite… la cuirasse n’a aucun défaut, vous avez cherché et il est évident que vous avez trouvé la bonne voie et je pense que c’est la raison qui fait que nous vous suivons toujours plus nombreux…par dizaines de milliers d’abonnés qui vous sont fidèles !.. Personnellement je vous ai découvert à travers vos articles dans Plantes et Santé qui m’ont séduit et j’ai aussitôt recherché la route d’Althea Provence et depuis je n’ai pris aucune bifurcation…nous étions en 2014 !… En fait je pratiquais déjà une micro autophytothérapie …mes plantes fétiches étaient le Romarin, la Lavande, la Passiflore et la Consoude…. Que de chemin j’ai parcouru grâce à tous vos conseils, vos informations, vos fiches techniques, vos livres, vos vidéos… Je pratique désormais la culture ou la cueillette de plus de cinquante plantes que je sais reconnaître et transformer après séchage suivant les méthodes que vous m’avez inculqué, par infusion, décoction, macération alcoolique ou huileuse ou également en teinture … Je connais également comment affecter telles ou telles plantes en fonction de mes problèmes de santé ou de ma famille, et les posologies en prévention ou pour un traitement…
Tout ceci pour vous dire, très cher Christophe, que tous les sacrifices et embûches rencontrées dans votre vie pour atteindre vos objectifs, n’ont pas été vains et ont porté, portent et porteront encore longtemps des fruits très positifs. Merci pour tout ce que vous nous enseignez et diffusez….
Etant à la retraite, je me contente de ce que j’ai dit ci-dessus, et en diffusant sur divers sites des réseaux sociaux, en partage, vos parutions périodiques, mais effectivement pour tous ceux et celles qui veulent en faire une profession et pouvoir vivre économiquement des plantes médicinales, il est certain que nous allons encore devoir lutter et revendiquer le droit de se soigner différemment en dehors des produits chimiques pharmaceutiques, toutefois sans tomber dans le système établi par l’administration gouvernementale et son autoritarisme exacerbé par des réglementations, des autorisations et des interdictions, qui risquent sans nul doute d’asservir les métiers de l’herboristerie pour mieux freiner leur expansion. On pourrait espérer que les soifs de libertés et d’autonomie populaires qui s’expriment aujourd’hui dans notre pays fassent éclore de nouvelles perceptions pour donner toutes latitudes et libertés aux professionnels dont vous faites partie, Christophe, ainsi que toutes les personnes qui se sont exprimées lors de votre sondage, mais ce serait faire abstraction de la tutelle des Commissions Européennes et surtout des actions pernicieuses des lobbies qui œuvrent et corrompent en faveur des Laboratoires pharmaceutiques et de « Big Pharma » …et même des dirigeants politiques !…
A mon avis, il faudrait faire émerger une Fédération Nationale, voire Internationale, des Métiers de l’Herboristerie, regroupant et défendant les intérêts de tous les professionnels comme ceux que vous avez recensé qui, en fait, doivent être très très nombreux à travers toute la France et l’Europe… pour établir un rapport de force et une expression publique amplifiée !..
sabine dit
Bonsoir Hervé
que dire de plus .... 🙂
florence dit
Bonjour Christophe, bonjour à tous. Merci mil fois pour ce sondage et ce partage. Juriste de formation j'ai tout quitté il y a deux ans pour suivre la formation d'herbaliste à Lyon. Malgré les doutes, la masse de choses à apprendre, je suis heureuse de mon choix et le monde des plantes me fascine. Tellement à découvrir et en sentiment de se replacer en tant qu'humain avec humilité et bonheur à notre place, non pas au dessus des autres mais en harmonie avec le monde minéral végétal animal. Vos témoignages se font l'échos de mes inquiétudes et incertitudes sur mon avenir professionnel mais je pense qu'effectivement il faut allier toutes ses compétences et partir sur plusieurs pistes. Croire en la vie. Belle continuation à tous
pascal27 dit
Bonjour à toute l'équipe, Merci pour cette vidéo qui regroupe bien l'avenir de cette approche santé au naturel. Il est évident que de vouloir vivre de ces métiers est en germination non pas par le nombre de personnes intéressées mais par manque de proximité locale de ces personnes. La formation notamment en ligne est certainement le moyen le plus adapté pour parvenir à quelques revenus, à condition de faire comme vous Christophe c'est à dire de garder un pied dans le jardin et la transformation pour rester audible, gratitude à vous.
Vous me renforcer sur l'envie de continuer à découvrir, pratiquer, consommer et surtout à partager mes expériences, mes "petits savoirs" avec conviction afin de transmettre les bienfaits des plantes naturelles. Actuellement en retraite, je partage bénévolement mes petites connaissances botaniques, en randonnées, découvertes, cueillettes, parfois transformations, séchage. Quelquefois avec les participants nous cuisinons une cueillette fraîche en groupe, c'est un partage très enrichissant. Découvrir la cuisine d'une plante, d'un légume ancien est porteur de discussions, de partage en famille et de besoins d'apprentissage… Le public intéressé est très divers, interrogatif et s'implique pour sa propre santé, exprime un besoin d'autonomie.
J'insiste beaucoup sur l'aspect préventif de ce choix de vie, l'importance de la prise de conscience d'une alimentation saine et raisonnée. Je jardine en permaculture et tente d'expliquer très souvent le rôle important du sol que je compare à nos intestins dépendant du microbiote… Un aliment équilibré naît et pousse dans un sol naturellement équilibré ! Cette approche nous amène à plus de compréhension de notre corps humain, sur le cycle des maladies, l'importance de rechercher les causes et non vouloir simplement soigner les symptômes.
La médecine conventionnelle est là pour pallier à un soucis de parcours, un accident, une erreur de notre fait, mais n'est pas une fin en soi pour nos organes sur le long terme. Cette médecine a son importance capitale mais ne peut pas tout. Les médecines holistiques ne sont pas infaillibles, tout est une question d'équilibre alimentaire et psychologique !
Les bénéfices de ces échanges conduisent à intégrer les différentes approches des médecines parallèles, la prise de conscience du jeûne et surtout nous enseigne le respect de la nature dans tout notre environnement, notion bien transmises lors des cueillettes tant en quantité, lieu et respect de prélèvement sur une plante pour ne pas détruire son cycle végétatif. J'encourage les personnes qui ont du temps à "oser" l'approche de ces découvertes, passer d'une envie à un ancrage des pratiques pour s'orienter vers des formations professionnelles comme celles que vous faites Christophe.
Un travail de premier plan est important pour concrétiser une attente trop souvent attentiste, simpliste et impatiente de résultats conduisant très souvent à la conclusion hâtive d'une inefficacité ! Oui les plantes c'est avant tout un ensemble d'éléments que le corps n'a plus l'habitude de transformer, il faut désapprendre pour réapprendre !.… Un premier niveau est à franchir par la confiance par transfert de connaissances puis d'orientation pour éduquer la pratique, la compréhension et le respect. Comme vous le dites bien Christophe, il ne faut pas rester seul dans cette approche holistique.
Bien à vous et votre équipe, et surtout continuez votre blog, pascal
sabine dit
Bonjour Pascal
Merci pour votre beau témoignage, un passeur d'expériences, bravo 🙂
Patrice dit
Je suis retraité depuis 2 ans environ complètement car j'ai voulu pendant quelque temps transmetre mon expérience aux plus jeunes mais un indéniable fossé des mentalités entre les générations m' a fait comprendre assez rapidement qu'il était temps de laisser place nette , ce que j'ai fait . J'ai 70 ans et l'esprit toujours en éveil. Soigné de tous temps à l'homéopathie , ayant jusqu' à présent joui d'une santé solide, je me suis intéressé depuis ma retraite effective aux plantes médicinales et aux huiles essentielles et je suis maintenant régulièrement vos videos qui me passionnent. .Grâce à vous je ....refais des projets (!) et je me pose la question de quitter la capitale où j'ai vêcu depuis ma naissance pour me rapprocher de la nature qui m'apaise tant et m'apporte sérénité et bonheur.
sylla dit
je suis sénégalais ,je voudrais une formation sur la transformation de nos plantes médicinales en médicament,sirop,pommade et autres..
sabine dit
Bonsoir Sylla
voici l'endroit où vous trouverez tous les renseignements https://formation-plantes-medicinales.com/
Laetitia Salomon dit
Merci ! Merci à vous Christophe et merci à toutes celles et tous ceux qui ont témoigné <3
Hingant dit
Merci Christophe
Pour votre générosité, pour ce nouveau partage réaliste mais plein d'espoir. Les témoignages me donnent encore plus l'envie de continuer à vivre avec et pour les plantes et un nouvel entrain pour trouver comment les faire découvrir et transmettre leurs bienfaits et leur force à ceux qui en ont besoin.
Votre site est magnifique. Une source de connaissances et d'inspiration que vous nous offrez sans compter.
Merci beaucoup
Isabelle
Solange Mangin dit
Un grand bravo pour ce travail, un grand respect à toutes ces personnes passionnées, qui nécessite une implication sans faille, une diversification intelligente, sans être financièrement remercié. Chapeau bas
DARASPE dit
Merci à vous Christophe d'avoir mené cette enquête passionnante. Je vais la faire suivre à quelques personnes.
Merci surtout pour vos vidéos, vos conseils si bien illustrés et argumentés, votre engagement, ouverture d'esprit et votre humour qui fait que c'est votre message que je lis toujours en premier parce que cela éclaire aussitôt la journée !
Bien d'autres choses à dire, mais vous avez mieux à faire que me lire !
Bonne et belle année à vous, aux vôtres et à tous ceux qui vous "suivent".
Bien amicalement,
Coco
sabine dit
Bonsoir Coco
les partages et commentaires sont toujours intéressants, enrichissants et encourageants, merci à vous de lire Christophe et de lui faire confiance 🙂
vincent bourrache dit
super video qui met bien en lumiere les difficultés des metiers qui tournent autour des plantes mais aussi des temoignages qui permettent de se dire " si d'autres l'ont fait..pourquoi pas moi?"
merci
Brigitte Chesné dit
Super vidéo vraiment vous faites des vidéos très intéressante si j'avais eu cette vidéo lorsque j'étais jeune ma vie aurait bien changé mais à l'âge de la retraite ce n'est plus possible mais c'est super pour la nouvelle génération encore merci pour tout votre travail
Abou Abdoulaye Yéro DIOP dit
Merci des informations
En tout cas je suis très bien intéressé par la production et la promotion des plantes médicinales
Murielle dit
Merci pour cette vidéo pleine d'espoir et d'amour
Martine dit
Bonjour Christophe,
Merci pour ce super résumé.
Je laisse juste un petit mot pour penser aux préparatrices et préparateurs en pharmacie.
Eux aussi se forment et s'intéressent aux plantes médicinales en travaillant conjointement avec les pharmaciens.
Un grand big-up à eux !
SandraG dit
Et bien moi je voulais simplement vous dire ! Merci !
C'est (encore une fois) un bel article, plein d'espoir...