Comment soulager les hémorroïdes ? audio (abonnez-vous au podcast ici) :
Soigner les hémorroïdes d'une manière naturelle fait l’objet de nombreux débats. Certains pensent que l'on peut renverser la tendance, d'autres que l'on ne peut qu'agir d'une manière symptomatique. Pour rester simple et terre à terre, je dirais juste que dans mon expérience, les plantes mentionnées ci-dessous soulagent d'une manière notable. Que demander de plus ?
Car ces maudites hémorroides causent beaucoup de désagréments. La douleur n'est pas forcément très aiguë et intolérable, c'est juste que la localisation du problème fait des hémorroïdes une condition inconfortable et frustrante.
Dans cet article, j'aborde tout d'abord la gestion des crises, avec les plantes médicinales et les autres méthodes naturelles pour s'assurer que la crise dure le moins longtemps possible. J'aborde ensuite la prévention, c'est-à-dire les bonnes habitudes à prendre quotidiennement pour espacer, voire éviter les crises.
Avant de commencer, les mises en garde habituelles :
- Consultez votre médecin si votre crise d'hémorroïdes persiste ou si vous avez un quelconque doute ou inquiétude à son sujet ;
- Les recommandations ci-dessous ne sont pas appropriées pour les femmes enceintes (qui malheureusement souffrent souvent d'hémorroïdes elles aussi).
Les hémorroïdes
Les hémorroïdes sont une dilatation des veines de la région anale. Les hémorroïdes externes sont visibles et localisées en dessous du sphincter anal, alors que les internes sont localisées au-dessus et sont recouvertes par la muqueuse rectale.
Si l'on réfléchit au problème d'une manière mécanique, on arrive à voir qu'il peut y avoir 3 causes principales :
- Une augmentation de la pression sanguine dans la zone abdominale et pelvique. Le sang des veines anales a beaucoup plus de mal à retourner vers la partie supérieure du corps et le coeur. Cette pression sur les veines anales finit par créer une dilatation ;
- Une faiblesse du tissu veineux qui perd son élasticité, une situation similaire aux problèmes de varices ;
- Une inflammation causée par une substance alimentaire ou par des diarrhées chroniques (ex : dans le cas de la colopathie fonctionnelle à diarrhée prédominante).
Ces trois causes peuvent bien-sûr se superposer.
➜ 1. Pression sanguine abdominale
Voici les facteurs qui peuvent créer une hypertension abdominale :
- Les positions assises : les travailleurs de bureau, les chauffeurs de camion ou de taxi, les inactifs qui restent à la maison à lire ou à regarder la télévision sont les premiers touchés. La position assise crée une pression élevée sur la région anale.
- La constipation chronique : la personne, en retenant son souffle et poussant trop, exerce une pression répétée sur la zone anale.
- La grossesse : le bébé fait pression sur les veines abdominales et empêche un bon retour veineux.
- Soulever du poids : la personne retient souvent son souffle tout en forçant, même problème qu'avec la constipation.
- Le cyclisme : la nature du sport est telle que l'effort et la pression sont constamment portés sur la région anale.
- Les faiblesses hépatiques : on regarde souvent du coté du foie lorsqu'il y a constipation et hémorroïdes. Tout d'abord parce qu'une bonne production de bile par le foie a un effet régulateur sur le transit. Mais aussi parce qu'un foie qui tourne au ralenti crée une stagnation autour de la veine porte, ce qui crée une charge supplémentaire sur le retour veineux. Cette situation peut être déclenchée par des intolérances alimentaires.
➜ 2. Faiblesse du tissu veineux
Certaines faiblesses circulatoires peuvent provenir d'antécédents familiaux. Nos parents ont peut-être toujours eu des problèmes d'hémorroïdes ou de varices. La génétique est telle que les individus de la famille ne fabriquent pas un bon tissu conjonctif.
➜ 3. Inflammation
Certains aliments irritent la muqueuse anale et peuvent provoquer des hémorroïdes. Les aliments épicés sont souvent impliqués. Ceux qui ont abusé de l'huile pimentée sur la pizza le samedi soir se souviennent peut-être du passage aux toilettes le dimanche matin.
Certains parlent du café, de l'alcool et d'autres aliments susceptibles de provoquer une crise. Je pense que le risque se situe surtout autour de la crise de constipation, qui peut elle même provoquer les hémorroïdes. Car certains aliments sont problématiques pour le transit (voir mon article sur la constipation).
L'inflammation due aux aliments est probablement la cause la moins problématique car elle est facilement évitable. Les deux autres causes demandent un peu plus de réflexion.
Les plantes pour soigner les hémorroïdes
Dans ce chapitre, je présente les différentes plantes fournissant des effets bénéfiques pour soigner les hémorroïdes. Je fournis les conseils d'utilisation dans les chapitres suivants, en gestion des crises et en prévention.
➜ L'hamamélis
L'hamamélis (Hamamelis virginiana) est un arbuste d'Amérique du nord qui pousse très bien en France.
Les feuilles et branches sont très astringentes, avec un taux de tannins élevé : entre 3% et 10% de la masse sèche(1). L'astringence resserre les tissus flasques et enflammés de la peau et des muqueuses. De par cette astringence sur les muqueuses, la plante est aussi anti-inflammatoire et hémostatique localement (empêche les saignements).
Elle est donc bien adaptée pour les varices et les hémorroïde, deux conditions caractérisées par des tissus qui manquent de tonus et d'élasticité.
Peu d'études cliniques existent à son sujet. On sait néanmoins qu'elle inhibe deux enzymes responsables de la dégradation des tissus conjonctifs : l'alpha-glucosidase et l'élastase leucocytaire(2). L'utilisation historique confirme aussi largement le fait qu'elle est très utile pour les hémorroïdes.
Les feuilles et branches d'hamamélis sont utilisées pour les préparations. Notez que faute d'hamamélis, vous pouvez utiliser le noisetier comme expliqué ici.
➜ Le marron d'inde
Le marron d'inde, fruit du marronnier d'inde (Aesculus hippocastanum) a des propriétés astringentes et vénotoniques intéressantes pour soigner les hémorroïdes. C'est le fruit entier qui est préparé en teinture mère, parfois avec la capsule épineuse, parfois sans.
Enlevez cette capsule, cassez ensuite les fruits au marteau et laissez-les sécher pendant quelques jours avant de les mettre à macérer dans l'alcool.
Le marron d'inde est très utile pour soulager les symptômes de l'insuffisance veineuse chronique et des hémorroïdes. Les études démontrent qu'il inhibe l'activité des enzymes élastase et hyaluronidase(3), impliquées dans la dégradation des vaisseaux et capillaires. La plante réduit aussi toute perméabilité anormale des capillaires sanguins ainsi que les oedèmes associés(3).
La teinture de marron d'inde fonctionne très bien à faibles doses. Voir recommandations plus loin dans cet article.
➜ Le fragon petit-houx
Le fragon petit-houx (Ruscus aculeatus) est souvent combinée au marron d'inde pour soigner les hémorroïdes. La plante augmente le tonus des tissus veineux grâce à son action astringente et anti-inflammatoire(3).
C'est la racine qui est traditionnellement utilisée. Chaque plante fournit une masse compacte et conséquente de racine, on arrive donc à faire une bonne quantité de teinture avec une plante. La teinture se trouve aussi dans le commerce, seule ou mélangée à d'autres plantes vénotoniques.
➜ Le ginkgo biloba
Le ginkgo est souvent utilisé pour soigner les hémorroïdes. Les études montrent qu'il est efficace pour calmer les symptômes des crises. Les études ont été faites autour de la combinaison [ginkgo + chlorhydrate d'heptaminol + troxérutine] qui est la composition du produit Ginkor Fort.
➜ La ficaire
Appelée "herbe aux hémorroïdes", elle a longtemps été utilisée pour traiter cette condition. Les racines de la plante forment de petits bulbes qui sont utilisés en décoction ou dans la préparation d'onguents pour soigner les hémorroïdes. La plante est utilisée en application externe uniquement.
En herboristerie aujourd'hui, vous trouverez plutôt les parties aériennes (du moins en France), et elles fonctionnent aussi.
➜ La vigne rouge
L'infusion des feuilles de vigne rouge, variété tinctoriale (Vitis vinifera var. tinctoria) est excellente. Voir mon article ici.
Soigner les hémorroïdes
Nous allons supposer ici que les hémorroïdes sont encore traitables par les approches naturelles et ne demandent pas une intervention chirurgicale. Dans le doute, consultez votre médecin.
Pour référence, je cite ici le fameux phytothérapeute allemand Rudolf Weiss(5) : " Soyons clair dès le départ sur le fait qu'aucune plante médicinale ne peut éliminer les causes des hémorroïdes. Les recommandations sont données pour le traitement symptomatique des manifestations les plus gênantes qui sont principalement causées par l'inflammation ou la thrombose des hémorroïdes ".
Les plantes médicinales doivent donc être accompagnées d'un changement de l'hygiène de vie afin de constater une amélioration au long terme sur une situation devenue chronique.
➜ 1. Gestion des crises
Le bain de siège chaud-froid
Le but du bain de siège chaud-froid est de créer un effet astringent (crispation et resserrement des tissus boursouflés) sur les hémorroïdes. Cette méthode est particulièrement efficace pour soigner les hémorroïdes externes.
- Nettoyez préalablement les zones corporelles concernées ;
- Préparez 2 bassines assez grosses pour pouvoir vous asseoir dedans. L'idéal est de placer ces 2 bassines dans un bac à douche ou dans une baignoire pour éviter de mettre de l'eau partout ;
- Remplir une bassine d'eau tiède à chaude, mais pas trop chaude, idéalement entre 35°C et 37°C ;
- Remplir l'autre bassine d'eau froide ;
- Commencer par tremper la région anale dans la bassine d'eau chaude pendant une minute ;
- Passez ensuite à la bassine froide sans attendre et y rester une trentaine de secondes ;
- Répétez cette alternance 2 à 3 fois (c'est-à-dire repassez à la bassine chaude, puis à la froide). Toujours finir par le bain froid ;
- Séchez vous bien, et appliques un onguent adoucissant sur les hémorroïdes (voir ci-dessous, chapitre "plantes adoucissantes en externe") ;
- Répétez cet exercice 2 à 3 fois par jour.
Ne remplissez pas trop les bassines, le but est de faire tremper uniquement la région anale, et pas forcément les parties génitales ou la région abdominale.
Le passage à l'eau froide est toujours surprenant, les hémorroïdes externes vont se contracter et rentrer en partie, certes temporairement.
Le bain de siège de plantes infusées
Préparez une infusion avec un mélange de plantes adoucissantes (souci, plantain, consoude, matricaire) et de plantes astringentes (hamamélis, achillée millefeuille, chêne en décoction). Utilisez ce que vous avez à portée de main.
Faire un bain de siège avec cette infusion diluée si nécessaire pour augmenter le volume d'eau.
Vous pouvez aussi intégrer cette méthode avec la méthode précédente, c'est-à-dire préparer la bassine chaude avec une infusion à la place de l'eau simple.
Application externe de plantes astringentes avec un coton
Plusieurs plantes sont très astringentes (en général au travers de leurs acides tanniques) et se trouvent facilement en herboristerie. En voici deux efficaces : la feuille d'hamamélis (Hamamelis virginiana, les branches peuvent aussi être utilisés) et l'écorce de chêne (Quercus spp).
D'autres astringents secondaires peuvent être utilisés si vous n'avez pas accès à l'hamamélis ou au chêne: le géranium herbe à robert (Geranium robertianum), la potentille ansérine (Potentilla anserina), la tormentille (Potentilla erecta), etc.
- Préparez une petite quantité de décoction de chêne ou d'hamamélis ;
- Gardez-la dans une petite bouteille au réfrigérateur ;
- Imbibez un coton démaquillant de décoction froide et appliquez immédiatement (le but est de profiter de l'effet du froid) ;
- Gardez ce coton entre les fesses pendant quelques minutes afin que la plante astringente ait eu le temps de faire son effet ;
- Répétez plusieurs fois par jour.
Vous pouvez rajouter quelques gouttes de teinture de plantes vénotoniques à ce mélange (pas trop car l'alcool peut irriter les hémorroïdes) : fragon et marronnier d'inde, 20 gouttes de chaque plante dans une petite bouteille de 30 ml de décoction.
Application externe de plantes adoucissantes sous forme d'onguent
L'application d'une décoction de plante astringente est assez rapide et ne dure que quelques minutes. Il faut ensuite appliquer une plante adoucissante et anti-inflammatoire qui, elle, va rester en contact avec les hémorroïdes pendant une longue période.
Vous pouvez utiliser un onguent au souci (Calendula officinalis), à la consoude (Symphytum officinale), au plantain (Plantago major, P. lanceolata), ou au millepertuis (Hypericum perforatum). Un onguent fabriqué avec un mélange de ces 4 plantes est idéal. Mais chacune de ces plantes séparées peut aussi faire l'affaire.
L'onguent, constitué d'une huile et de cire d'abeille, lubrifie la zone. Le souci est adoucissant et anti-inflammatoire. Ce baume peut rester en application pendant plusieurs heures.
Les bourgeons de peuplier fournissent aussi un effet anti-inflammatoire bienvenu. Weiss(5) mentionne l'utilisation de l'arnica comme décongestionnant et anti-inflammatoire très efficace lorsque l'inflammation est aiguë. L'une, l'autre ou les deux plantes peuvent être ajoutées à l'onguent.
A la place de l'onguent, on peut aussi humidifier une petite quantité de racine de guimauve (Althaea officinalis) pulvérisée et l'appliquer localement, ou appliquer du gel d'aloe vera.
Les suppositoires pour les hémorroïdes internes
Ma collègue Rosalee de la Forêt, herbaliste américaine, fournit la recette de suppositoire suivante pour soigner les hémorroïdes :
- 230 ml d'huile de noix de coco (solide à température ambiante) ;
- 2 cuillères à soupe de fleurs de souci ;
- 2 cuillères à soupe de feuilles de plantain ;
- 2 cuillères à soupe de feuilles de consoude ;
- 2 cuillères à soupe de sommités fleuries d'achillée millefeuille ;
Faire fondre l'huile de noix de coco sur feu doux. Une fois liquide, rajoutez les herbes pulvérisées et remuez bien. Enlevez du feu. Une fois que l'huile commence à se figer, continuez à remuer afin que les herbes se mélangent bien et ne se déposent pas au fond du récipient. Une fois que l'huile commence à durcir, former des suppositoires à la main en les roulant sur une surface non collante. Gardez les suppositoires au freezer jusqu'à utilisation.
Les plantes astringentes et vénotoniques en interne
En plus de ces 2 approches en externe, le mélange de teintures suivant peut être utile en prise interne, à prendre 3 à 5 fois par jour dans un peu d'eau, en fonction de la sévérité de la situation :
- Marron d'Inde - 10 à 20 gouttes
- Fragon - 30 à 40 gouttes
(de nombreuses autres plantes sont possibles)
En plus de ces teintures, j'aime rajouter un petit mélange à infusions, afin de bien s'hydrater et de continuer à faire baisser l'inflammation de ces veines bien particulières. Par exemple, pour 1 litre d'infusion (et pour un adulte) :
- Feuilles de noisetier (ou de vigne rouge) : 10 à 15 g
- Achillée millefeuille : 10 à 15 g
(de nombreuses autres plantes sont possibles)
Deux tasses par jour (environ 1/2 L) font en général l'affaire. Je rajoute ces infusions pour la gestion des crises. Pour la prévention, je fais soit un mélange à teintures, soit un mélange à infusions.
Les plantes dépuratives
Les protocoles classiques anti-hémorroïdes incluent très souvent des plantes dépuratives du foie. Pourquoi ? Car il est toujours bon de diminuer une éventuelle congestion dans la région du foie (qui affecte le retour veineux provenant de la région anale) et aussi pour garder un bon transit.
La racine de pissenlit (Taraxacum officinale) ainsi que la racine de la patience crépue (Rumex crispus) sont très utiles dans les cas d'hémorroïdes avec constipation. Elles sont prises en interne, sous forme de teinture ou décoction pour la racine de pissenlit, et sous forme de teinture pour la racine de patience (la décoction est difficile à ingérer).
Ces plantes peuvent faciliter la décongestion hépatique, surtout chez la personne qui semble avoir une faiblesse hépatique, occasionnelle ou chronique. Weiss nous dit que ces plantes "peuvent être utilisées pour tonifier la veine porte et pour soulager la pression sur le plexus hémorroïdaire".
Les coussins hémorroïdaires
Ces coussins qui ressemblent en général à une bouée permettent de s'asseoir sans faire pression sur les hémorroïdes. Faire une recherche sur internet et consulter les différentes options (différentes formes, différents prix). Exemples de coussins hémorroïdaires ici.
Marcher, bouger
Faites tout votre possible pour ne pas rester en position assise, position qui augmente la pression sur la zone concernée et aggrave la situation. La marche reste l'une des meilleures activités pendant une crise d'hémorroïdes.
➜ 2. Prévention
Notez que les mesures suivantes ne fournissent pas d'action rapide sur les symptômes des hémorroïdes. Ils constituent une approche de fond pour renforcer petit à petit le tissu veineux. Ils constituent donc une partie essentielle de la stratégie au long terme pour soigner les hémorroïdes.
Les bioflavonoïdes
Les bioflavonoïdes protègent le système vasculaire contre le vieillissement prématuré. Les baies rouges et noires contiennent une grande quantité de ces flavonoïdes et apportent un effet protecteur lorsque consommées régulièrement.
Des compléments alimentaires riches en flavonoïdes peuvent aussi être utilisés (contenant en particulier de la quercétine, rutine, diosmine ou hespéridine). Le Daflon fait partie de ces compléments alimentaires.
La vitamine C
Elle intervient dans la formation et la protection du collagène, structure essentielle de notre système vasculaire.
La silice
La silice, obtenue au travers des décoctions de prêle (Equisetum arvense), est nécessaire pour la formation du collagène.
Les plantes vénotoniques
Nous avons déjà parlé de ces plantes plus haut. Vous pouvez faire des cures régulières d'un mélange de teintures de marron d'inde, de fragon, d'hamamélis, dans des doses plus faibles que les doses recommandées pour les crises.
Quand les prendre ? En général, les gens qui souffrent d'hémorroïdes sentent une petite gène anale qui peut annoncer une crise, cette gène passe parfois comme elle est venue. Faites une cure de 2 semaines à ce moment-là afin de prévenir une crise.
Un autre signe qui ne trompe pas : les jambes lourdes, chez ceux qui ont des problèmes de retour veineux associés aux hémorroïdes.
Les exercices de Kegel
Ces exercices sont bien documentés sur d'autres sites. Les exercices de Kegel permettent de tonifier les muscles de l'anus et donc de faciliter le retour veineux dans cette région.
L'activité physique
Si je devais prendre du recul sur la situation, je dirais que la sédentarité est probablement la cause n°1 des hémorroïdes dans les pays industrialisés.
Introduire un programme d'activité physique est essentiel pour soigner les hémorroïdes au long terme.
Références
(1) Mills, Bone, « Principles and Practice of Phytotherapy » , 2000
(2) Erdelmeier CA, Cinatl J Jr, Rabenau H, Doerr HW, Biber A, Koch E. Antiviral and antiphlogistic activities of Hamamelis virginiana bark. Planta Med. 1996 Jun;62(3):241-5.
(3) MacKay D. Hemorrhoids and varicose veins: a review of treatment options. Altern Med Rev. 2001 Apr;6(2):126-40. Review.
(4) Sumboonnanonda K, Lertsithichai P. Clinical study of the Ginko biloba--Troxerutin-Heptaminol Hce in the treatment of acute hemorrhoidal attacks. J Med Assoc Thai. 2004 Feb;87(2):137-42.
(5) Weiss, Fintelmann, « Herbal Medicine », 2000
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Isabelle dit
Un grand merci pour ces réflexions, conseils et pistes... gratieusement dispensés ! Et merci à ceux qui posent des questions, élargissant encore plus le champ des investigations.
Qu'en est-il des cônes de Cupressus qui sont réputés efficaces, pris en décoction (lavements) ? Et si efficacité il y a, pensez-vous que les cônes cupressus de nos haies pourraient remplacer ceux du Cyprès toujours vert ?
sabine dit
bonjour Isabelle
tout dépend de ce que vous appelez Cupressus
isabelle dit
Bonjour Sabine,
Je parle bien du genre Cupressus (en botanique), comme Cupressus sempervirens. Je ne confonds pas avec du thuya. Salutations fleuries !
sabine dit
bonjour Isabelle
alors si c'est cupressus sempervirens , même taillé en haie c'est ok , il y a aussi le cyprès d'Arizona qui est souvent utilisé dans les haies serait interchangeable avec le cyprès de Provence (sempervirens)
Paul Allain dit
Salut,
Un petit retour d'expérience perso qui a très bien fonctionné sur ce problème :
Décoction de galle de chêne (1/2 galle en poudre dans 1 litre d'eau), remettre la décoction au frigo pour bénéficier de l'effet de froid, un coton imbibé sur lequel on rajoute quelques goûtés de macérât huileux d'achillee millefeuille. et hop entre les fesses quelques minutes.
Ensuite application de baume de consoude pour bien lubrifier adoucir et reconstituer les tissus.
On répète le processus minimum 3 fois par JOURS.
En une journée plus de douleurs et en 3 jours plus rien (pour ma part)
Merci pour votre site et toutes ces précieuses information.
A+
Paul
sabine dit
bonjour Paul
merci beaucoup pour votre retour , excellent 🙂
Elise KLENDEK dit
Bonjour,
La femme enceinte est souvent exposée à ce soucis.
Comment la soulager sans prendre de risques pour l'enfant?
Des plantes en particuliers sont-elles à éviter?
Je vous remercie sincèrement pour votre aide!
Elise
sabine dit
bonjour Elise
oui beaucoup de plantes sont déconseillées aux femmes enceintes , ce serait trop long à citer, d'ailleurs Christophe en a fait un module bien spécifique
en règle générale on peut dire qu'il faut éviter
Les plantes ayant une toxicité connue. (logique)
• Les emménagogues et abortives (logique aussi )
• Les plantes riches en alcaloïdes
• Les plantes fortement laxatives
• Les plantes riches en phytoestrogènes
• Les plantes ayant un effet puissant sur le système nerveux,on ne parle pas de la mélisse ou du tilleul mais de plantes puissantes
• Et les plantes très riches en huiles essentielles qui peuvent être toxiques pour le foetus
Mélusine dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Que pensez-vous du Ratanhia (Krameria lappacea) pour soigner les hémorroïdes? Je sais que c'est un usage classique de cette plante, et du coup je suis un peu étonnée que vous n'en parliez pas? Est-ce parce qu'elle n'est pas endémique?
Merci en tous cas pour cette fiche bien complète! Et pour l'ensemble de votre site (ainsi que vos lettres d'info, que je garde précieusement parce qu'elles sont pleine d'humour et de petites histoires!)
sabine dit
bonjour Mélusine
désolée, mais Christophe ne connait pas
Mélusine dit
Mince, j'ai coincé Christophe sur le coup 😀 On trouve pas mal d'infos, je le laisse chercher 😉
sabine dit
bonjour Mélusine
je ne sais pas si le terme de coincé est adapté 🙂 et heureusement pour nous, Christophe n'a pas la science infuse et son humilité l'invite à être toujours en mode découverte et "expérimentaction"
Mélusine dit
Bonjour Sabine, "je coince" ou "je cale" quand on ne connait pas un sujet est une expression utilisée en Belgique et qui n'a rien d'insultant chez nous. Tout au plus est-elle un peu familière.
Et, oui, cette simplicité (de reconnaître qu'on ne connaît pas) est indispensable pour continuer à découvrir. C'est le propre des grand'e's pédagogues et des passionné'e's.
sabine dit
🙂
Monique Massé dit
Bonjour Christophe! Je vous suis avec beaucoup de bonheur! j'ai eu deux ou trois fois des hémorroïdes douloureuses et saignantes et je me suis guéris à chaque fois avec un onguent que j'ai appris à confectionner avec la consoude. Un soulagement immédiat et une guérison qui se fait aussitôt et rapidement. Mais au Québec les herboristes n'ont pas le droit de vendre la consoude, parce qu'il en existe une sorte en Europe qui est dangereuse! Heureusement, je demeure sur une terre remplie de plantes sauvages (et cultivées) de toutes sortes! Bonne journée!
Hervé GOURIOU dit
... avec subtilité et délicatesse, choisir ses mots et les dire à la façon d'une broderie dans de la dentelle, c'est vraiment ce que vous savez faire, très Cher Christophe... Parler de choses intimes, sans provoquer les rires et les sarcasmes imbéciles, comme vous le faites pour un mieux-être et un bien être de très nombreuses personnes qui n'osent en parler librement et publiquement, n'est pas chose facile... Vous, vous le faites, vous l'avez fait dans cette fiche-vidéo par des conseils avérés et scientifiquement prouvés... Bravo !...
PS : ce rappel que vous faites sur les plantes veinotoniques est également très utile pour tout le monde, (hémorroïdes ou pas ...), je les utilise depuis que vous avez diffusé des fiches et vidéos sur chacune d'entre, il y en a une que j'affectionne particulièrement que vous n'avez pas cité, c'est la Salicaire, et peut-être qu'une consommation régulière de ces plantes individuellement ou en cocktail, destinées au retour veineux permet d'éviter également l'apparition d’hémorroïdes ?... car elles agissent semble-t-il sur toute les parties basses du tronc jusqu' aux membres inférieurs....
sabine dit
bonjour Hervé
regardez voir de ce côté ci 🙂 https://www.altheaprovence.com/salicaire-lythrum-salicaria-diarrhees-retour-veineux/
Maxime dit
Bonjour Hervé,
Tu es accroc à la consoude. Aussi, je suis étonné que tu ne parles pas de cette plante pour soigner les hémorroïdes. Je ne connais pas ce problème par contre nous avons des témoignages de personnes qui ont guéri les hémorroïdes en utilisant la consoude
Hervé GOURIOU dit
Bonjour Maxime, Tu as tout à fait raison, quant à mon addiction envers la consoude et les multiples applications pour se soigner, mais je ne parle que de ce que j'ai pu expérimenter sur moi-même ou d'autres personnes de mon entourage... et sur ce sujet précis je n'ai aucun recul !... Dans cet ordre de choses, je remets chaque jour depuis plusieurs semaines voire un ou deux mois, de venir revisiter votre site : https://www.b-actif.fr/ et répondre à votre appel de consultation sur les utilisations de la consoude à des fins médicinales que vous avez lancé fin aout déjà, avant la sortie de votre Livre Blanc sur ces sujets....mais comme j'ai effectivement beaucoup à dire je vais rapidement vous écrire ...Merci pour ce petit rappel à ton bon souvenir, via le blog de Christophe ! 🙂
Maxime dit
Merci Hervé, j'attends avec impatience tes retours.
Pour christophe, un de mes "témoins" a guéri des hémorroïdes très graves et invalidantes en une nuit avec la consoude.
J'aurai le problème je le ferai aussi. Ceci étant dit, on préconise de ne pas utiliser la consoude en usage interne. Dans le cas d'hémorroïdes graves, les éléments de la consoude risquent en partie de passer dans le sang : qu'en penser?
sabine dit
bonjour Maxime
difficile à dire, mais de mon point de vue (qui n'est que le mien) les alcaloïdes pyrrolizidiniques ont un effet délétère sur le foie quand pris en continu et/ou souvent, il me semble que pendant une crise aiguë dans la mesure où vous avez l'expérience que cela fonctionne bien, je n'hésiterai pas, de la même manière que je n'ai pas hésité une fois lors d'une rage de dents à prendre des antibiotiques ....
Florence dit
Bonjour,
Depuis plusieurs années j’utilise l’appareil du Dr Franceschi en préventif et pour l’hygiène, j’aurais du mal à m’en passer, comme de mes brosses à dents... et ça a également évité une opération à une de mes amies. Voici le lien pour info, ce n’est pas une publicité et l’inventeur n’a même pas déposé de brevet pour le laisser libre de droits. https://www.youtube.com/watch?v=1FoYynLlb98
C’est peu connu car peu rentable mais extrêmement efficace et tellement plus propre !
Bien à vous,
goyate dit
Est ce possible d'utiliser en application externe le plantain en plante astringente et ensuite par exemple aloe vera ?
sabine dit
bonjour Goyate
oui même s'il a les deux qualité adoucissant de par ses mucilage et astringent de par ses tanins même si ce n'est pas sa force principale , donc ça peut la peine d'essayer
Sunshine dit
Merci pour tous ces conseils - commentaires. Concernant l'utilisation des plantes dépuratives du foie: peut-on les utiliser si ona eu une cholecystectomie? Je crois que ce manque me cause les problèmes décrits dans cet article: retour veineux: hémorroïdes, varices. Merci davance pourla réponse.
J'essaie déjà les macérats, le bain de siège. L'extrait de maronnier. Depuis que j'ai découvert votre site il y a deux semaines. Merci à tous
sabine dit
bonsoir sunshine
tout dépend de quand date votre opération, mais lorsque la cholécystectomie est déjà ancienne et que la digestion des gras et le transit sont stabilisés, vous pouvez mettre en place une petite cure dépurative,
Sunshine dit
Merci beaucoup. Quelle équipe
pascal27 dit
Bonjour Christophe. C'est en consultant vos archives que je découvre ce billet sur les hémorroïdes. Belle approche et large éventail de solutions. Merci pour la précision qu'aucune plante ne règle définitivement les soucis d'hémorroïdes et qu'il faut chercher la cause pour comprendre et agir en profondeur même si ce n'est pas simple, ça pose beaucoup de questions sur le fonctionnement de notre corps et notre mode de vie...
Concernant les bourgeons de peuplier que vous mentionnez, de quel peuplier s'agit-il : Populus nigra ou populus tremula (tremble) ou provenant d'Amérique P. balsamifera ou P.deltoides ?
Je dispose de populus canadensis feuilles en coeur et production de fleurs femelles en mars-avril, de populus alba (peuplier blanc argenté) de populus tremulata (tremble) Lequel serait plus approprié pour calmer les irritations hémorroïdaires (bourgeons) ?
Par ailleurs je confirme l'efficacité très calmante du macérat huileux d'arnica en externe sur les hémorroïdes. Le macérat huileux de calendula n'est pas suffisant à lui seul.
Cordialement, pascal
Christophe BERNARD dit
Bonjour Pascal,
Tout peuplier, tant qu'il fait les bourgeons bien collants et riches en résines. Ce sont ces résines qui vont calmer et "astringer" la zone douloureuse. Le nigra et le alba définitivement OK, le balsamifera aussi. Deltoides je ne sais pas mais je me fierais à l'aspect collant des bourgeons. Je ne sais pas pour le tremble, il faudrait voir quels types sont utilisés par nos amis d'amérique du nord.
Remington et Wood donne la liste suivante :
Populus alba
Populus balsamifera
Populus nigra
Populus tremula
Populus tremuloides
https://www.henriettes-herb.com/eclectic/usdisp/populus.html
pascal27 dit
Merci Christophe pour votre réponse.
pascal
rouhier dit
Vos intervention sont toujours super. Vous donnez vraiment envie d'utiliser les plantes qui sont vraiment un cadeau de la nature.
Pour les hémoroïdesl'humour en plus ne gâche rien. Merci encore
CUETTE dit
Bonjour - votre article est très intéressant - Je vais essayer de faire de la teinture de marrons d'inde. Pour l'instant j'utilise des huiles essentielles : lentisque pistachier, hélichryse, cyprès... mais les marronniers sont tout près de chez moi ...
Sergio dit
Bonjour, article intéressant en effet. Moi aussi j'utilise les mêmes HE dans de l'huile de calophylle mais j'ai peur de devoir passer quand même sur le billard...
Il semble aussi que le Ginkgo Forte puisse arranger les choses, j'ai lu ça tout-à-l'heure...
Sebastian dit
Bonjour,
bravo pour votre site il est vraiment intéressant,
1) Voila un mélange à faire en herboristerie pour aider au traitement des hémorroïde, donné par la regretté Mme MULOT herboriste diplômée (que vous devez connaitre).
20gr Hamamélis, 30gr Coudrier, 30gr Vigne rouge, 5gr Maté, 15gr Millefeuille , 1 cuillerée à soupe du mélange dans une tasse à thé, infusé 10min, filtrer chaque matin à jeun pendant 21 jours.
Je vais tester sous peu. Avez vous une avis sur cette composition ?
2) Je viens d'acheter un intrait de marron d'inde en pharmacie je vais le rapporter il y a des substances pétrochimiques du paraben dedans !! Je vais leur rapporter. D’ habitude je fais mes teintures mère avec de la niôle maison et plantes fraîches, mais je n'ai pas trouvé de marron frais. Que pensez-vous de ces intraits de pharmacie et me conseillez vous une confection avec de l’écorce sèche si oui qu'elle proportion?
3) Pour La Ficaire je penses qu'il serait utile que vous mentionnez qu'elle est toxique en usage interne (comme beaucoup de plantes me direz-vous, mais certaine plus que d'autres), 1 c.c pour une tasse à thé par jour*. Pensez-vous que des cataplasmes de feuilles bouillies mélange à de la farine appliqué sur la zone soit plus sur ou meme des bains de sièges?
Merci.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Sebastian,
1. c'est un bon mélange. De plus, il serait bien prétentieux de ma part de critiquer un mélange de Mme Mulot ! Respect pour nos ainés 🙂
2. Je ne suis pas fan des intraits (passage à la vapeur pour freiner l'activité enzymatique) et je ne comprends pas pourquoi on a fait une fixation sur le marron d'inde. Les teintures classiques de marron d'inde sont bonnes et efficaces, pourquoi passer par un intrait. Je conseille une confection avec les fruits concassés, 500 ml d'alcool à 50° pour 100 g de marrons concassés, passer au blender au bout d'une semaine pour en faire une purée, puis laisser macérer pendant encore une semaine avant de passer au filtre à café non blanchi.
3. Très bon point, je viens de rajouter cette mention. Pour les cataplasmes de feuilles ou les bains de siège, cela me parait une bonne méthode d'application.
Laurence dit
Bonjour Christophe,
Merci infiniment pour cet article, ainsi que les recettes pour gerer les crises, et l’article sur ‘l’insuffisance veineuse”...
Je viens de faire ma teinture de marron d’inde (le but étant de traiter un probleme de retour veineux, soulager des hémorroïdes occasionelles et des varices) . Initialement, je souhaitais en utiliser pour faire un gel, voire un onguent, cependant j’ai lu dans vos differents blogs que la TM n’etait pas miscible dans l’huile...
L’onguent que vous recommandez est produit avec des plantes adoucissantes. Depuis que j’ai lu votre livre et que je visite votre site, j’ai produit pas mal de macérats huileux (Souci, Plantain L., entre autres).
1)Pourrais-je rajouter du MH d’Achillée a cet onguent ?
2)Puisse que je ne peux pas utiliser la TM de marron pour cet onguent, dois-je/puis-je faire un macérat huileux de marrons?!?!
L’idée est de fabriquer un onguent pour me masser les jambes régulierement, afin de réguler ce probleme veineux.
Il m’arrive d’avoir des crampes aux jambes fréquemment; j’ai réussi a calmer les dernieres crises avec la lavande (TM diluée en compresse, suivi d’un massage avec 1 cuillere a soupe de MH de lavande auquel j’avais ajouté 1 goutte d’HE de lavande).
Quelles sont vous recommandations ou suggestions? Je vous remercie a l’avance!
Christophe BERNARD dit
Bonjour Laurence,
1. Excellente idée pour l'achillée, l'onguent n'en sera que meilleur.
2. Oui on peut faire un macérat huileux de marron d'inde mais il faut passer par un intermédiaire alcoolique sinon extraction médiocre.
Je vous donne aussi 2 autres suggestions pour intégrer vos teintures à une préparation grasse :
- faire une crème et utiliser la teinture dans la base aqueuse, disons 20% teintures pour 80% hydrolat.
- faire une lotion - mélanger teinture et eau dans les proportions voulues (disons 20%/80%), rajouter de la glycérine végétale pour donner une consistance un peu moins fluide, placer dans une bouteille et garder au réfrigérateur. Bien secouer avant application.
Laurence dit
Merci Christophe pour ces reponses! Ah oui, une creme et une lotion – je vais donc essayer ces 2 options, en utilisant les proportions que vous suggerez, (plus l’onguent) et les produire au cours des devoirs du Module 1. Merci encore…