Une haie mellifère avec des plantes médicinales

 

Créer une haie mellifère avec des plantes médicinales : (abonnez-vous au podcast ici)

Dans cet article, je voudrais vous donner des idées pour créer une haie mellifère. Mais pas n’importe laquelle.

Une haie mellifère qui soit élaborée à partir d’arbustes médicinaux. Ca c’est intéressant. Au moins on va combiner l’aspect mellifère qui va permettre aux pollinisateurs de s’installer près de chez nous. Et on va aussi profiter des propriétés médicinales des arbustes qu’on a plantés.


Haie mellifère pour nature nourricière

Tout d’abord, pourquoi est-ce que j’ai décidé de vous parler de ces haies mellifères ? Nous sommes au tout début du mois de mars, la nature se réveille, les arbres bourgeonnent. Au jardin, j’ai des abricotiers qui sont déjà en fleur… Et cette année, j’ai remarqué que les abeilles étaient particulièrement actives, ce qui m’a bien fait plaisir, car du coup la pollinisation va pouvoir bien se faire, alors que certaines années, en fonction de la période de floraison chez moi, côté abeilles, c’est plutôt calme. Et je dois même dire que c’est de plus en plus calme au fil des années.

Donc j’étais en train de réfléchir à tout ça, de faire ma petite tournée habituelle du jardin, d’observer les zones de butinage avec une forte activité des pollinisateurs. Et je me suis dit la chance que j’avais d’avoir tous ces petits insectes qui font ce travail. Et ce travail, c’est la reproduction, c’est la vie, c’est ce qui fait que la nature est nourricière. C’est énorme, et pourtant ça passe souvent inaperçu, on ne réalise pas la chance qu’on a.

Et on risque de perdre tout ceci.

haie mellifère


Une situation critique

Je n’aime pas trop être alarmiste. J’aime bien garder à la fois une vue positive et lucide des choses. Ensuite j’essaie de réfléchir de la manière la plus constructive pour changer la situation. Mais je veux rester positif, c’est ce qui me permet de garder ma motivation et d’agir. Et là, pour les abeilles, je veux faire la même chose.

C’est pas facile, car nous devons faire face à la disparition des populations d’abeilles, et plus largement des pollinisateurs. La situation est critique. Il faut qu’on agisse à notre niveau, tout en bas de l’échelle. Au niveau des gouvernements, on a vu beaucoup de choses qui ne nous ont pas plu, en particulier avec l’utilisation des pesticides, l’agriculture intensive, etc. Et quand on voit la production massive de certains aliments comme les amandes en Californie, avec la maltraitance des abeilles, ça fait mal de voir ça.

Donc on pourrait attendre à l’infini que les gouvernements prennent les bonnes décisions. Ou alors on décide d’agir. Maintenant. A petite échelle. C’est une goutte d’eau. Mais goutte après goutte, peut-être qu’on va réussir à faire une différence.

Sans les abeilles et les pollinisateurs, c’est simple, la vie n’est pas possible. Je vous cite des chiffres que Greenpeace nous donnait en 2016 :

  • 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des pollinisateurs.
  • Entre 60 et 90 % des plantes sauvages ont besoin d’insectes pollinisateurs pour se reproduire.

Et nous, amoureux de plantes médicinales, comment fait-on si nos bonnes herbes, qui sont principalement des plantes sauvages, ne peuvent plus donner de graines pour se reproduire ? À une époque où on s’intéresse de nouveau aux remèdes naturels, où on voit l’énorme bénéfice des plantes sur la santé, on risque de tout perdre.


Des actions à entreprendre

Donc agissons aujourd’hui. Il y a plusieurs actions qu’on peut mettre en place dans nos jardins. En favorisant le mélange des espèces, la biodiversité. Et en créant des zones qui vont servir de refuges pour ces pollinisateurs. Une de ces zones, ce sont des haies qui en général ne servent pas à grand chose si ce n’est de marquer le territoire.

Ces haies mellifères vont aussi servir de refuge aux oiseaux et à d’autres petits animaux. C’est vraiment une zone privilégiée qu’on peut créer. Et au passage en profiter au travers de récolte de plantes médicinales.

Je ne vais pas vous expliquer comment créer une haie, comment l’entretenir, etc. Mon but, c’est de vous donner une liste d’arbustes qui médicinaux sont particulièrement intéressants.


Haie mellifère de plantes médicinales : des arbustes locaux et diversifiés

Bien sûr, on va utiliser des plantes locales qui se plaisent dans notre région et qui demandent peu d’entretien. Donc dans la liste que je vais vous donner, il faudra voir les arbustes qui se développent chez vous. C’est important pour que les pollinisateurs, qui sont habitués à certaines espèces, y retrouvent leur compte.

Pour cette haie mellifère, il faut aussi des arbustes qu’on arrive à reproduire et multiplier par nous-même. On veut des arbustes qui sont solides, qui ne sont pas susceptibles aux maladies. On veut plusieurs types d’arbustes dans la même haie, on ne va pas faire une haie avec juste un seul arbuste. Le but n’est pas d’avoir quelque chose d’aligné au cordeau et d’uniforme. Au contraire on veut différentes hauteurs, différentes densités de branches, différentes périodes de floraison. Là encore c’est la diversité qui compte.

Ma liste n’est pas exhaustive, je vais vous parler des arbustes que je connais bien, je ne vais pas vous parler de ceux que je connais moins bien ou que je ne trouve pas dans ma région. Mais dans l’ensemble, je vais essayer de rester avec des arbustes qui se trouvent dans quasiment toutes les régions françaises. Et je vais me cantonner aux arbustes médicinaux et pas à ceux qui sont purement comestibles, sachant que si vous rajoutez les comestibles, alors là vous allez avoir une liste encore plus riche. Et puis vous allez voir que certains des arbustes dans ma liste ont les deux aspects.

Alors je vous préviens, ces arbustes ne sont pas toujours des plus esthétiques. Certains sont remplis d’épines. Ça n’en reste pas moins une zone très privilégiée pour tout un écosystème. Je vais vous en suggérer 5. Vous aurez d’autres idées, j’en suis sûr. Mais ces 5 là, je les apprécie beaucoup et je les utilise très souvent.


La ronce (Rubus fructicosus)

La première, c’est la ronce. Et ça va vous paraitre un peu bizarre, car c’est une plante qu’en général le jardinier essaie d’éradiquer. Et c’est vrai que d’avoir des ronciers qui poussent en plein milieu de vos plantations, c’est problématique. Et c’est plutôt coriace à faire disparaître. Mais placé au bon endroit, c’est un atout.

Il faudra tout de même calmer un peu ses ardeurs pour la maintenir dans la haie, car elle peut envoyer des rameaux de plusieurs mètres de long et coloniser très rapidement une zone assez large. La ronce marcotte très facilement, donc il suffit qu’une de ces longues tiges vienne toucher le sol pour qu’un nouveau roncier prenne racine à cet endroit. Donc il faut tailler régulièrement.

Mais à part ça, le roncier va créer des cachettes qui vont faire le bonheur des petits animaux et des oiseaux. Et pour ceux qui ont une notion de la propriété un peu plus stricte, pas besoin de barbelés avec les ronces, ces barbelés qui peuvent blesser les animaux.

D’un point de vue médicinal, la ronce est un vrai petit trésor de l’herboristerie. Sa feuille est astringente, elle contient des tanins qui vont venir calmer des muqueuses rouges, enflammées et boursoufflées. Donc très utile pour les inflammations des gencives en bain de bouche, pour les inflammations de la gorge en infusion. Pour les diarrhées. Pour fortifier le retour veineux chez celles et ceux qui ont des problèmes d’insuffisance veineuse.

On utilise la feuille qui est disponible en quantité quasiment toute l’année. On la fait sécher, on en fait des infusions super utiles pour les situations de tous les jours. Et bien sûr, elle nous fournit de petits fruits comestibles délicieux et remplis d’antioxydants. Et n’oubliez pas que je vous ai fait un épisode détaillé sur la ronce (je vous mets le lien dans l’article associé à cette épisode sur mon site).

haie mellifère


L’aubépine (Crataegus monogyna, C. laevigata)

Notre 2e arbuste, c’est l’aubépine. Encore un qui est rempli d’épines. Au printemps, Il y a un moment où les aubépines sont en fleurs. Et là, je peux vous dire que c’est un spectacle assez incroyable, il y a un parfum très fort qui se dégage, et ça butine de partout. Pour nous, cueilleurs, c’est un moment à ne pas rater car la plus belle aubépine se ramasse juste à l’ouverture des fleurs. Et ça fait des infusions ou des teintures magnifiques.

Au fil des années, l’arbuste va prendre une certaine taille, et il va vous faire plus de bois que les autres plantes dans ma liste. Donc il va donner un peu plus de structure à la haie mellifère. En herboristerie on utilise l’aubépine à un style (Crataegus monogyna) ou l’aubépine à 2 styles (Crataegus laevigata). Je vous conseille de regarder celle qui pousse bien dans votre région et de l’adopter tout simplement. Chez moi par exemple, c’est l’aubépine à 1 style.

L’utilité de l’aubépine, c’est pour tous les troubles du cœur physique et du cœur émotionnel. Pour le cœur physique, bien évidemment, c’est du domaine médical donc consultez un médecin avant toute chose. Mais c’est un grand tonique des fonctions cardiaques, pour les cœurs affaiblis, les troubles du rythme, les problèmes de tension artérielle.

Pour le cœur émotionnel aussi, on parle de situations de cœur brisé suite à un épisode difficile. C’est une plante qui calme, qui apaise, qui détend, qui relâche. Comme je vous disais on utilise les sommités fleuries, mais les petits fruits rouges sont aussi intéressants d’un point de vue comestible, et de par leur forte teneur en antioxydants protecteurs du système cardiovasculaire. Et pour plus d’informations, je vous ai fait un épisode complet sur l’aubépine et ses propriétés médicinales.

haie mellifère, aubépine


L’églantier (Rosa canina)

La plante suivante, c’est l’églantier. On l’appelle aussi rosier sauvage. C’est en fait l’ancêtre du rosier cultivé.

Vous l’avez déjà croisé dans la nature, il est très répandu dans nos campagnes. Et il s’établit volontiers dans les haies naturelles justement. C’est un arbuste facile d’entretien, très rustique, qui se plait en général dans tous types de terre. Il faudra juste le tailler régulièrement car lui aussi, un peu comme la ronce, aura tendance à prendre ses aises et à vite vous accrocher les habits, ou les bras, ou les mollets 🙂

Il fait de jolies petites roses qui vont ensuite laisser place au fameux cynorrhodon que nous apprécions tant en herboristerie, qui est le réceptacle de la fleur qui va devenir dur et de couleur rouge-orangé. Ce sont ces pseudo fruits que l’on ramasse, dans la tradition, après les premières gelées lorsqu’ils sont un peu ratatinés.

En herboristerie, on utilise les cynorrhodons comme source de vitamine C, et pour fournir un effet tonifiant sur le système immunitaire à l’entrée de l’hiver, ou même pendant l’hiver. Pour les préparer c’est pas très compliqué, on fait une macération dans de l’eau froide, suivie d’une infusion, et après on peut boire ce liquide légèrement acidulé et plutôt agréable. On le prend en général sous forme de cure. On peut préparer le cynorrhodon sous forme de confiture aussi, ou de sirop, et pour plus d’informations sur l’églantier et ses propriétés, je vous ai fait un épisode.


Framboisier (Rubus idaeus)

Notre plante suivante, c’est le framboisier. Fabuleuse plante, qui nous offre à la fois de petits fruits délicieux et des feuilles très utiles en herboristerie.

Le framboisier sauvage va se comporter un peu comme la ronce. C’est un Rubus lui aussi, donc un cousin proche. Il va faire lui aussi des amas épineux dans votre haie mellifère. Il aime bien courir contre une vieille barrière en bois, ou parfois le long d’une clôture en fil de fer. Ca va permettre de le guider un peu dans sa forme.

Par contre il va lui falloir une exposition avec un minimum de fraicheur. Par exemple en Provence, en plein soleil, c’est vraiment compliqué. Donc chez moi il lui faudrait du mi-ombre mi-soleil et même de l’ombre quasiment toute la journée. C’est la seule complexité. Mais une fois qu’il s’est entremêlé avec d’autres plantes de haies, justement, il peut se faire une station ombragée à l’intérieur de la haie.

L’intérêt du framboisier, c’est bien sûr les délicieuses framboises, mais ce sont aussi les feuilles. En herboristerie, la feuille de framboisier, c’est une grande plante médicinale de la femme. C’est un tonique des fonctions utérine, qui va permettre un meilleur fonctionnement de l’organe. La feuille de framboisier est riche en certains types de tannins qui vont calmer les saignements trop abondants pendant les règles. Ou entre les règles. On peut l’utiliser pour les règles douloureuses. Pour régulariser un cycle un peu chaotique.

Traditionnellement, on utilise aussi la feuille pour préparer à l’accouchement car elle va permettre des contractions plus efficaces. Et on se prépare tout simplement une infusion des feuilles de framboisier, qui a un petit goût très discret et qui est très riche en minéraux.

haie mellifère, framboisier


Sureau noir (Sambucus nigra)

Notre petite dernière, c’est le sureau noir. Il y a plusieurs types de sureau, et là, celui qu’il nous faut, c’est Sambucus nigra, car les autres sureau peuvent avoir une toxicité.

Le sureau va nous offrir de nombreux cadeaux, en particulier les fleurs et les petits fruits noirs et délicieux. Le sureau ne ressemble pas du tout aux plantes précédentes dans le sens où il n’a pas d’épines et il n’a pas tendance à s’étendre d’une manière parfois un peu incontrôlée comme la ronce ou le framboisier sauvage.

Il va garder un port plutôt arrondi et contrairement aux autres, il peut devenir assez grand, plusieurs mètres de haut sur presque autant de largeur. Vous pouvez lui donner une taille arbustive, avec un tronc, si vous supprimez les branches les plus basses. Il n’est pas difficile d’un point de vue terre, bien que je vous dirais qu’une terre riche et amendée avec du compost lui plaira beaucoup. D’un point de vue exposition il va préférer une exposition mi-ombre mi-soleil, il craint un peu la chaleur. J’ai parfois eu des attaques de puceron lorsque le sureau était tout petit. Sinon à part ça, pas pénible du tout.

Et vu tout ce qu’il nous offre, c’est vraiment un arbuste assez génial à avoir dans une haie mellifère… d’abord les fleurs qui nous permettent de faire de magnifiques infusions. Le terme qu’il faut retenir pour ces infusions, c’est diaphorétique. Ca veut dire qu’elles nous permettent de mieux évacuer la chaleur en cas de fièvre. Le sureau stimule l’immunité au passage. C’est donc une super plante pour toutes les infections hivernales.

Avec les fruits, on fait un sirop qui stimule les défenses immunitaires. C’est probablement ma préparation favorite chez un enfant qui attrape des rhumes à répétition pendant l’hiver. Et puis les fruits sont comestibles, ça fait de délicieuses confitures. Il est donc idéal dans une haie mellifère. Personnellement je fais sécher mes fleurs et mes fruits pour les garder dans mes réserves, au moins je les ai disponibles pendant l’hiver si j’en ai besoin. Je vous ai fait un épisode sur l’utilisation de la fleur de sureau. Je n’ai encore rien fait sur le fruit mais je vous inquiétez pas, ça va arriver un de ces jours.


Bien sûr il y a plein d’autres idées pour constituer une haie mellifère :

  • Le prunellier (Prunus spinosa), qui est très épineux, très coriace un peu comme la ronce. Et qui donne de petites prunelles super intéressantes ;
  • La viorne obier (Viburnum opulus) qui nous offre une écorce antispasmodique ;
  • Le noisetier qui nous offre des feuilles qui sont super utiles pour les problèmes de retour veineux et d’hémorroïdes ;
  • Etc.

Regardez ce qui pousse dans votre région, et commencez à expérimenter pour bâtir au fil des années votre haie mellifère. Ca sera largement mieux que de planter des piquets et de tirer du fil de fer. Et puis surtout, à notre petite échelle, nous qui sommes tout en bas de cette grande hiérarchie des décisions politiques, ça nous permet de commencer à agir.

Et ça, ça fait du bien.

Bonnes plantations et à très bientôt pour un nouvel épisode !

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10 réponses

  1. Bsr. Merci pour ces conseils au sujet des haies mellifères.Je vis sous les pins et possède des haies de sambucs, de romarins, de lauriers sauce et autres polygalas, lierres,aubépine qui se sont maintenus malgré l’ombre générée par ces pins, mais la terre est tellement mauvaise puisque épuisée, que les framboisiers, cassissiers, ronces que j’ai voulu rajouter, se sont « suicidés ».

  2. Bonjour Althéa-Provence
    C’est un plaisir de vous écouter Christophe, vous êtes la raisonance de notre pensée silencieuse nous qui défendons la nature, cette nature qui s’organise, se tisse pour mailler la chaîne de la vie sans oublier l’importance des systèmes racinaires en communication avec les mycéliums pour nous transmettre les minéraux du sous-sol ! je suis aussi un observateur et créateur de haies. Prendre conscience que la ronce, l’églantier, l’ortie, le chardon, le chiendent, le sureau, l’épine noire… sont nos alliés médicinaux, c’est redonner une place à notre autonomie de santé à la fois pour le vivant et pour la beauté visuelle et olfactive de tous les stades de ces végétaux… Gratitudes et soyez certain que nous avançons vers de nouvelles prises de consciences avec cette période de vie assez improbable. Ne lâchons rien !!
    pascal

  3. Bravo Christophe pour cette nouvelle vidéo et surtout pour les sujets que vous développez … car vous avez tout à fait raison : Vous vous positionnez comme diffuseur d’alertes quant à la survie des insectes pollinisateurs, dont les abeilles, et je suis tout à fait d’accord avec vous : l’avenir des humains, déjà très compromis du fait du réchauffement climatique, la raréfactions de l’air pur, et les pollutions des sols, est intimement lié à celui des insectes …. Les insecticides sont fabriqués et utilisés pour éradiquer les insectes comme le nom l’indique, mais les pollinisateurs une fois éliminés, les plantes et arbres fruitiers ne pourront plus être ensemencés et donc se reproduire… Qui sont les fautifs ?.. les fabricants évidemment mais surtout les gouvernants qui acceptent leurs utilisations en connaissances de cause sous l’influence des organisations paysannes et producteurs mais surtout des lobbies … Les directives gouvernementales qui avaient pourtant interdits l’utilisation des puissants néonicotinoïdes depuis le 1er juillet 2020, ont fait marche arrière sous la pression de certains producteurs et sont à nouveau autorisés à leur emploi au grand dam des défenseurs et protecteurs des abeilles (lire cet excellent article pour tout connaître : https://reporterre.net/Neonicotinoides-Les-preuves-scientifiques-de-la-catastrophe-n-ont-cesse-de-s-accumuler?gclid=CjwKCAiA4rGCBhAQEiwAelVtiw1RKOMCv8ECwWgKv6T7JxDOxh4LCyfBRLUlTtPRUULvagRht3YkfxoC_NMQAvD_BwE
    Mais, l’agriculture n’est pas la seule fautive dans cette escalade mortifère qui provoque la disparition des pollinisateurs ou la raréfaction des oiseaux …L’urbanisation outrancière qui détruit les pavillons et leurs jardins par milliers aux abords des villes sous la pression des promoteurs immobiliers, fait également disparaître les insectes et les oiseaux de ces petits jardins urbains qui représentent un maillage gigantesque d’espaces de verdure et autant de poumons de production d’oxygène et d’élimination de gaz toxiques et de particules fines…
    La création d’ensembles décoratifs et harmonieux, comme vous le préconisez, permettra effectivement, à la fois d’avoir sous la main une production et une réserve de plantes médicinales en constituant en même temps une biosphère…
    Je n’y avais pas pensé sous cette forme, car mon jardin est déjà bien rempli de plantes mellifères et tout l’été je frémis de plaisir en entendant les bourdonnements incessants des abeilles, mais également des bourdons ou des guêpes, certes improductifs par rapport à leurs sœurs les abeilles, mais également utiles pour la pollinisation… Tout comme les scarabées ou les papillons et une multitude d’autres insectes…
    J’ai déjà constitué un massif d’orties et je pense que les ronces ou les églantiers que vous évoquez manque dans l’ensemble paysager !… Merci pour vos suggestions et pour vos combats multiples en faveur de l’espèce humaine (pourtant la plus méchante de la planète…)
    mais également pour nous inciter à constituer de petites réserves naturelles de biodiversité pour bon nombre d’espèces animales et végétales… Merci pour elles… Merci pour nous !…

  4. Merci Christophe fort instructif j’apprécie énormément. Vos lettres sont comme des cadeaux., j’en apprends beaucoup…

  5. Bonjour et merci pour cet article de grande qualité! Je vous enjoint à consulter sur le sujet l’excellent ouvrage sur les abeilles sauvages et solitaires (80% de la pollinisation) de Nicolas Vereecken, chez Glénat. « Découvrir et Protéger nos abeilles Sauvages ».

    En fin d’ouvrage, une très précieuse petite liste est incluse, avec les différentes essences d’arbres et d’arbustes à planter/conserver pour avoir une floraison étalée sur l’année, et qui donne le couvert aux différentes grandes familles d’abeilles sauvages et solitaires.
    Un incontournable sur un sujet méconnu, avec un discours accessible et des photos macro magnifiques.

    Thomas

  6. Bonsoir Christophe , Merci pout toutes ces connaissances offertes et partagées. Où j’habite, nous avons la chance de bénéficier de haies avec tous les arbustes et plantes que tu préconises dans cet article. J’en ai rajouté d’autres comme le buis, le houx, le laurier sauce, l’if, le génévrier. Il y a aussi des frênes, des ormes, des chênes, du fusain d’Europe, du robinier faux-acacia, du chèvrefeuille, du lierrre…

  7. merci pour ces 5 bonnes idées; à ajouter peut-être un couplet sur le purin de sureau vraiment facile à réaliser et bien utile pour tonifier un rosier par ex. ou pour gêner une taupe envahissante

  8. Merci, merci, merci!! Pour toutes ces idées, pour votre générosité, pouf le partage… c’est très chouette!
    Est ce que le seringat est utilisable comme plante médicinale? Car le parfum de ses fleurs est tellement divin…!

    1. Bonjour Fabienne
      il y a des études en cours qui vont dans le sens médicinal, mais pour l’instant je n’ai pas assez d’informations pour affirmer ou pas que cette merveille olfactive possède des propriétés médicinales, mais il faudrait creuser un peu plus le sujet 🙂

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