Vitamine D et immunité : ce qu’il faut savoir (abonnez-vous au podcast ici) :
Le lien entre vitamine D et immunité n'est plus à prouver aujourd'hui. Il est bien établi. Voici ce qu'il faut savoir en cette période de pandémie (si vous n'avez pas vu ma liste de vidéo sur le sujet du COVID, voir ici).
Et n'oubliez pas mon programme Immunité, Infections Respiratoires et ORL ici, un programme qui fournit des conseils prudents, ancrés dans la tradition, à la fois faciles à mettre en place et efficaces.
Une vitamine aux rôles multiples
La vitamine D est nécessaire à de très nombreux processus physiologiques. On en parle beaucoup pour le métabolisme et l'utilisation du calcium et minéralisation osseuse. Les autorités de santé se sont réveillées sur le fait que les niveaux sanguins de vitamine D de la population aujourd’hui sont très bas et pourraient en partie expliquer les fragilités osseuses à partir d’un certain âge.
Donc ce message-là est bien passé. Mais j’ai l’impression que ceci s’est fait au détriment de tous les autres rôles de la vitamine D. Et je peux vous dire qu’ils sont nombreux, que les carences en vitamine D ne touchent pas que les personnes âgées, loin de là.
Si on s’intéresse à la santé cardiovasculaire, ou métabolique, ou la prévention des cancers, basé sur ce que nous disent les études aujourd’hui, la vitamine D est devenue l’une des vitamines incontournables.
Mais on ne va pas avoir le temps de rentrer dans tous ces domaines aujourd’hui. On va revenir au sujet qui semble préoccuper la plus grande partie de la planète à l’heure actuelle, la prévention des infections hivernales, et le lien etre vitamine D et immunité.
Sources alimentaire de vitamine D
La vitamine D est une molécule essentielle à notre bon fonctionnement, et on va l’obtenir de 2 façons différentes. La première façon, c’est la nourriture.
On peut obtenir une petite quantité de vitamine D au travers de certains aliments. C’est l’huile de foie de morue qui en contient le plus avec 10 000 UI pour 100 g d’huile. Pour doser la vitamine D, on utilise soit des microgrammes, soit des Unités Internationales (qui sont notées UI), et à partir de maintenant je vais utiliser ces UI car c’est beaucoup plus utilisé que les microgrammes.
Pour une cuillère à soupe d’huile de foie de morue, nous avons dans 1400 UI. Ça nous fournit aussi dans les 15 000 UI de vitamine A. L’huile de foie de morue est d'une grande densité nutritionnelle. En revanche, si on prend une vue unidimensionnelle et qu'on se dit l’huile de foie de morue est une bonne manière de faire remonter la vitamine D, on risque de faire des erreurs de surdosages et rentrer dans la zone de toxicité de la vitamine A. C’est un problème.
Donc pour moi, mieux vaut passer par un complément alimentaire si on est vraiment en carence.
D’autres aliments qui contiennent de la vitamine D :
- Le saumon. La quantité va dépendre du type et du mode de cuisson. On est bien d’accord que le saumon d’élevage est une vraie horreur pour l’animal et pour la qualité nutritionnelle. Mais dans l’ensemble, on obtient entre 250 et 1000 UI pour 100 g.
- Ensuite vous avez d’autres poissons, truite, harengs, qui en contiennent moins.
- Le jaune d’œuf avec environ 220 UI pour 100 g de j’aune d’œuf.
- Les champignons, attention ils doivent être exposés à la lumière des UVs pour produire la vitamine D, donc si ça pousse dans une cave, à ma connaissance, pas de vitamine D. Pour 100 g de polypore en touffe, qu’on appelle aussi maïtake, on a plus de 1000 UI pour 100 g. On a 200 UI pour 100 g de morilles, c’est assez limité.
Nous avons donc des sources alimentaires mais comme vous allez le constater un peu plus tard, tout ceci reste limité lorsqu’on veut faire une bonne supplémentation journalière. C’est important de varier les sources, mais aujourd’hui, basé sur ce que nous savons, l’alimentation seule ne peut pas apporter les besoins nécessaires malheureusement.
Les aliments contiennent deux sources de vitamine D qui sont inactives, soit l’ergocalciférol qui va surtout provenir des végétaux avec les champignons au top de la liste. Et le cholécalciférol qui provient surtout des poissons et produits animaux. Retenez que ces deux formes, ergocalciférol et cholécalciférol ne sont pas une forme active de vitamine D, du moins pas encore.
Vitamine D et soleil
Une autre source, la plus efficace, c’est l’exposition au soleil. Ce sont les UV-Bs qui vont atteindre la peau et qui vont transformer un précurseur du cholécalciférol en cholécalciférol. Il faut que le soleil soit assez haut dans le ciel, on dit que si le soleil descend en dessous des 45° par rapport à la verticale, notre peau ne peut quasiment plus fabriquer de vitamine D.
Regardez l’hiver, même chez moi dans le sud de la France, le soleil est plus bas que 45°.
Si vous avez une peau foncée, vous aurez besoin de plus d’exposition au soleil qu’une personne qui a la peau claire.
On pourrait partir dans une discussion intéressante au sujet du fait qu’on ne s’expose plus au soleil aujourd’hui car on a peur du cancer de la peau, je ne vais pas partir dans cette tangente. Toujours est-il qu’aujourd’hui, les gens vivent de plus en plus en intérieur, ont peur de l’exposition au soleil, on se couvre le plus possible, et le résultat net, c’est une carence mondiale en vitamine D dans les pays développés.
Donc grâce au soleil, un précurseur du cholécalciférol qui est fait à partir de cholestérol, va être transformé par la peau en cholécalciférol. Ensuite il va y avoir une première transformation dans le foie, le cholécalciférol va être transformé en calcidiol. Puis une 2e transformation par les reins dans lesquels le calcidiol sera transformé en vitamine D3 active, ou calcitriol, celle qui va avoir les effets bénéfiques sur l’immunité.
Vitamine D et prévention des infections
Dans le passé, sans le savoir, on utilisait le pouvoir de la vitamine D. Par exemple dans le cas de la tuberculose, on envoyait les malades dans des sanatoriums et une partie du traitement consistait à les exposer au soleil. A l’époque on pensait que le soleil tuait directement la bactérie. On donnait aussi de l’huile de foie de morue (1). Il est fort possible que ces mesures aient activé ce lien entre vitamine D et immunité.
Nous avons des études observationnelles qui montrent une corrélation entre un taux sanguin de vitamine D bas et la susceptibilité aux infections. Et ça ne date pas d’hier ces donnés-là.
Par exemple, nous avons étude dans laquelle on a suivi des 19 000 personnes de 1988 à 1994. Les personnes avec le taux de vitamine D le plus bas, inférieur à 30 ng/ml (on reparlera de ces chiffres dans un petit moment) attrapaient plus d’infections hivernales que ceux qui avaient un taux plus élevé (2).
Et je vous rassure, nous avons des études plus récentes, on va parler d’études spécifiques au COVID une fois qu’on aura fini avec la partie physiologique.
Activateur de l'immunité
Dans les poumons, nous avons des cellules qui tapissent l’intérieur des alvéoles pulmonaires. C’est au travers de ces cellules qu’un virus comme le COVID va pénétrer. Sur la surface de ces tissus respiratoires, vous avez des macrophages qui patrouillent. Ce sont de gros globules blancs qui ont la capacité de repérer les pathogènes, de les englober et de les détruire. On appelle ce processus la phagocytose.
Afin de reconnaître un intrus et faire son travail, le macrophage a besoin de vitamine D. Par exemple, la vitamine D permet au macrophage de relâcher certaines substances qui vont perturber le fonctionnement d’un virus ou d’une bactérie. Certaines substances vont venir littéralement percer un trou dans l’enveloppe du virus pour le détruire. Et il faut donc que le virus soit enveloppé pour que ça fonctionne, ce qui est le cas du COVID.
S’il n’y a pas assez de vitamine D en circulation, les macrophages ne peuvent pas faire ce travail.
La vitamine D va permettre aux macrophages de sécréter des substances inflammatoires qui vont appeler d’autres globules blancs, les neutrophiles, pour venir en aide aux macrophages. La vitamine D va activer les lymphocytes B et les lymphocytes T.
Les lymphocytes B vont fabriquer des anticorps lorsqu’ils ont reconnu l’intrus. Les lymphocytes T détruisent les cellules infectées. Et il y a toute une orchestration très complexe qui se déroule. La vitamine D est essentielle pour tous ces processus. Imaginez ces globules blancs qui ont un récepteur à la vitamine D, comme un interrupteur, et qui sont activés grâce à la vitamine D.
Orage cytokinique
Parfois, le système immunitaire s’emballe. Dans le cas du COVID, vous avez peut-être entendu parler de l’orage cytokinique, qui décrit un processus de un cercle vicieux avec les globules blancs qui produisent de plus en plus de substances inflammatoires, qui fait qu’un organe comme les poumons se trouve complètement débordé, en état d’hyperinflammation, ce qui va créer beaucoup de lésions pulmonaires.
Tout le processus de coagulation s’emballe ce qui entraine la formation de caillots. Les poumons sont remplis de liquide. C’est assez terrible, cela entraine une insuffisance respiratoire qui peut dans le pire des cas mener à la mort.
Tout ceci et orchestré par différentes substances qu’on appelle des cytokines, qui sont des messagers qui permettent à la réponse inflammatoire de se dérouler. Il y a plusieurs types de cytokines, les interleukines par exemple.
Il y a des interleukines qui sont très inflammatoires, comme les interleukines 1 et 6. D’ailleurs, on a donné à certains patients qui traversent cet orage cytokinique du COVID des inhibiteurs de l’interleukine 6, ce n’est pas pour rien. D’autres interleukines sont beaucoup moins inflammatoires.
La vitamine D permet de stimuler la production des interleukines qui sont moins inflammatoires, et permet de tempérer la production des interleukines qui sont très inflammatoires comme l’interleukine 6. Au final, tout ceci fait que la vitamine D permet d’avoir une réponse inflammatoire plus équilibrée, plus modérée.
Vitamine D et immunité : une action globale
Donc vous voyez, elle a une action sur quasiment tous les processus du système immunitaire.
Elle agit sur l’immunité innée, celle qui sert de premier bouclier.
Elle agit sur l’immunité acquise, celle qui se souvient des infections précédentes et qui permet de produire des anticorps pour régler le problème plus rapidement.
Et elle agit sur toute la cascade inflammatoire pour s’assurer qu’on ne tombe pas dans des excès.
Avec ça, je vous pose la question : pourquoi est-ce qu’on n’en parle pas plus aujourd’hui, en cette période juste avant l’arrivée de l’hiver ? J’ai des réponses à cette question 🙂 mais ce n’est pas le but de cet article.
Le but de cet article est de poser la question suivante : que faire avec cette information ?
Un test sanguin pour tous : on peut rêver ?
Idéalement, si vous êtes à risque, travaillez avec votre médecin pour faire mesurer votre taux sanguin de vitamine D.
C’est une analyse de routine. Et si on s’intéresse à la prévention, on devrait tous pouvoir se faire prescrire ce type d’analyse sans que cela fasse couiner le système. Quitte à payer nous-même.
Oui, bien sûr, cela devrait être remboursé car c’est de la bonne et de la vraie prévention. Mais au pire des cas, moi, je suis prêt à payer. C’est tellement une petite somme investie pour pouvoir économiser une grande somme dans le futur.
Car je vous rappelle qu’on parle de vitamine D aussi dans la prévention du cancer, des maladies cardiovasculaires, des maladies métaboliques, et des maladies neurodégénératives. Donc on attend quoi pour que ça devienne une mesure de santé publique ?
Fourchettes idéales
Le résultat du bilan sera en général exprimé en ng/ml. Dans la plupart des pays, aujourd’hui, on vous dira qu’il vaut mieux avoir un taux supérieur à 30 ng/ml. Mais certains experts dans le monde médical nous disent que ce n’est pas suffisant. De nombreux médecins préconisent des taux beaucoup plus élevés.
Par exemple, un médecin américain (Dale Bredesen) que j’apprécie beaucoup pour son travail sur la maladie d’Alzheimer, recommande des taux supérieurs à 50 ng/ml. Il est loin d'être le seul. Et je peux vous dire qu’aujourd’hui, ce n’est pas gagné pour atteindre ces niveaux, car sur les bilans sanguins on est souvent beaucoup plus bas.
Déjà, si vous arrivez à vous situer entre 30 et 50 ng/ml, c’est bien. Et notez qu’au-delà de ces valeurs, il n’y a pas consensus. Plus n’est pas nécessairement mieux. La vitamine D a une zone de toxicité sanguine, certains conseillent fortement de rester en dessous des 80 ng/ml.
Et puis tout ceci ne se fait pas au hasard, travaillez avec votre médecin, idéalement il faudrait faire un bilan à l’entrée de l’hiver pour voir où on en est, puis refaire un bilan au plus froid de l’hiver, fin janvier peut-être, pour faire un deuxième point et voir si on est arrivé à faire bouger les choses si on prend une supplémentation par exemple.
Supplémentation en vitamine D
Que faire si vous avez un taux de vitamine D trop bas ? Le plus simple et le plus efficace, ce n’est pas l’alimentation, c’est de passer par un complément alimentaire sous forme de gouttes que vous allez trouver dans votre pharmacie ou dans de nombreuses boutiques de produits naturels.
Bien sûr, prenez de bonnes marques et travaillez avec un laboratoire sérieux. Je ne vais pas rentrer dans les marques, je veux juste vous expliquer le pourquoi et le comment, ensuite je vous laisserai faire les recherches de produits par vous-même.
Parfois votre médecin vous fera une prescription pour une mégadose de vitamine D – 50 000 UI, 100 000, 200 000 UI. Personnellement je préfère utiliser quelque chose qui reflète beaucoup plus nos processus naturels, c’est-à-dire de fabrication graduelle et de ne pas déverser des mégadoses en pensant que plus, c’est mieux.
Alors attention, il est clair que ces mégadoses vont faire remonter les taux de vitamine D rapidement, cela peut s’observer facilement. C’est parfois nécessaire si on est vraiment au ras des pâquerettes. Mais ce n’est pas une approche subtile du tout.
Dosages journaliers
Pour les dosages, pour revenir au médecin américain que j’ai mentionné précédemment, il donne une règle assez simple et pratique : vous prenez le taux que vous voulez atteindre, vous allez soustraire votre taux actuel, le tout en ng/ml, et vous multipliez par 100 pour obtenir la quantité journalière en UI.
Par exemple, supposons que le bilan sanguin dévoile un taux de 18 ng/ml. Définitivement trop bas. Supposons que je veuille atteindre 50 ng/ml. Je fais 50 – 18, cela me fait 32, je multiplie par 100, cela me fait 3200 UI par jour. Et vu que les produits délivrent en général 1000 UI par goutte, ici on arrondit à 3000, donc 3 gouttes par jour.
Attention, je suppose que le produit est dosé à 1000 unités par gouttes. Cela peut varier en fonction du produit. La supplémentation se fait pendant plusieurs mois, ou jusqu’au prochain bilan sanguin si votre médecin est ouvert à cela.
Ces plages de dosages correspondent bien à ce que d’autres médecins recommandent, le docteur Menat par exemple du côté français parle de 3000 à 5000 UI par jour du 15 septembre au 15 mai, voir tous les jours en fonction de la carence.
Si vous ne connaissez pas vos taux sanguins, là encore certains médecins estiment qu’une supplémentation journalière qui varie entre 2000 et 4000 UI par jour à partir de l’automne ne présente pas de problème de toxicité. Je dirais même que dans de nombreuses études, il ne semble pas y avoir de risque à prendre jusqu’à 10 000 UI par jour (4). Une méta analyse confirme ce point-là (5).
Pour information, on estime que s’exposer 15 minutes au soleil pendant le mois de juillet en maillot de bain chez une personne de peau claire va produire de 10 000 à 20 000 UI de vitamine D. Et même si la personne s’expose tous les jours, on n’a jamais noté de cas d’intoxication à la vitamine D à cause du soleil, un phénomène qui produit la même molécule que l’on prend sous forme de goutte, le cholécalciférol.
Contre-indications pour la vitamine D
On ne prend pas de vitamine D si on a une hypercalcémie, c’est-à-dire un taux trop élevé de calcium dans le sang car la vitamine D va aggraver le problème.
Les cas de toxicité sont rares mais existent et peuvent amener à une hypercalcémie justement, en général si on prend des mégadoses.
Et d’une manière générale, si vous souffrez d’une pathologie ou si vous êtes sous médicamentation, vérifiez avec votre médecin afin de ne pas faire n’importe quoi.
Vitamine D et immunité dans le contexte du COVID
Je vais finir par deux études qui ont été faites spécifiquement dans le contexte du COVID-19.
La première étude a été publiée en septembre 2020 (7). C’est une étude observationnelle et pas interventionnelle. C’est-à-dire qu’on observe juste l’état des choses et on n’essaie pas d’introduire une intervention.
Donc cela permet de mesurer des corrélations qui peuvent ensuite déboucher sur des études interventionnelles, qui elles vont essayer de démontrer un lien de cause à effet. Donc là on observe juste. L’étude s’est déroulée aux États-Unis.
Et on a regardé le taux de vitamine D de 190 000 personnes sur tout le territoire américain. Et sur ces 190 000 personnes, 9% étaient positives au COVID pendant cette période de l'étude.
L’étude montre une forte corrélation, donc je répète « forte corrélation », ce sont les mots des chercheurs, pas les miens, entre un taux de vitamine D faible et un taux d’infection plus élevé. Et vice-versa, chez les personnes ayant un taux de vitamine D plus élevé on voit moins d’infections.
Et ceci quelle que soit la latitude (vu que le territoire américain est assez vaste), l’ethnicité, le sexe ou l’âge de la personne. Mais bon, vous allez me dire, un lien de corrélation n’est pas un lien de causation, d’accord.
De 50% à 2% en soin intensif !
Passons à l’étude la plus intéressante qui a été publiée en octobre 2020, étude très récente. C’est une étude contrôlée et randomisée, donc dans les standards des études interventionnelles (3).
- Réalisée en Espagne sur 76 patients souffrant de pneumonie au COVID-19.
- Ces patients ont été randomisés, c’est-à-dire placés au hasard dans 2 groupes différents.
- 50 patients ont pris de la vitamine D tous les jours jusqu’à la sortie de l’hôpital.
- Les autres n’ont pas pris de vitamine D.
- Les deux groupes ont été médicamenté avec de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine.
- Dans le groupe contrôle (c’est-à-dire pas de vitamine D), 50% ont dû être admis en soin intensif et on compte 2 morts.
- Dans le groupe vitamine D, seulement 2% ont dû être admis en soin intensif. Et on ne compte pas de morts.
Comme on dit, entre 50% et 2%, il n’y a pas photos !
Pour les dosages donnés aux patients, le calcul est un peu compliqué car on a donné aux personnes directement du calcifediol qui est la forme active fabriquée par le foie. On estime que cette forme est 3,2 fois plus active que le cholecalciférol pris par voie orale (6).
Donc un petit calcul me fait dire que les dosages correspondraient à quelque chose comme 68 000 UI de cholécalciférol le premier jour, à l’admission, puis 34 000 les jours suivants jusqu’à la sortie de l’hôpital.
Attention, je ne suis pas en train de vous dire de prendre des mégadoses de vitamine D pendant ce genre d’infection, ce n’est pas mon rôle, je ne suis pas médecin. Je vous livre juste les résultats d’une étude très récente.
Je pense que si l’équipe médicale espagnole a décidé de donner à ces personnes des doses plus élevées que ce que l’on conseille pour la prévention, ce n’est pas pour rien.
Faut-il associer vitamine D et vitamine K2 ?
Ces dernières années, on parle de plus en plus de la vitamine K2 car il est possible qu’elle aide le corps à recalcifier les bons endroits. Dit plus simplement, la vitamine D est nécessaire pour que le calcium se dépose dans certains tissus comme les os et les dents pour que ces tissus puissent se renouveler. Cela fait partie d’un processus de calcification normale.
Mais parfois, la calcificaiton peut se faire ailleurs. Elle peut se faire dans les artères auquel cas on parle d’athérosclérose. Elle peut se faire sur les tendons lorsqu’il y a une inflammation que le corps n’arrive pas à faire disparaître, on parle alors de tendinopathie calcifiante. Cela peut se dérouler dans certains organes lors de pathologies.
Et là on parle bien sûr de calcification anormale. Aujourd’hui, on pense que la K2 permettrait d’éviter ce genre de dépôt anormal et faciliterait les dépôts normaux. Donc on recommande de plus en plus d’associer la vitamine D à la K2.
Pour les formes de K2, on parle de deux formes actives, la MK4 et la MK7 avec la MK7 étant la plus active. Je vais passer rapidement car sinon il faut que je vous fasse un topo complet sur la K2 et ce n’est pas le but.
Je voulais juste vous donner mon opinion car du coup ça fait un complément alimentaire à acheter en plus, de coûts en plus. Est-ce que c’est nécessaire ?
La vitamine D augmente-t-elle les risques d'athérosclérose ?
La science a-t-elle prouvé qu’une supplémentation en vitamine D augmente les risques de calcifications, dans les artères par exemple ? A ma connaissance, non.
Et c’est même plutôt l’inverse que l’on observe. Dans les études observationnelles, on voit qu’il y a plutôt une corrélation inverse, donc au plus la vitamine D sanguine augmente (dans les plages normales bien sûr; on reste dans des plages physiologiques) et au plus le risque diminue.
Par exemple, nous avons une étude faite sur des personnes qui ont un risque élevé de développer des maladies coronaires, et on voit que certains marqueurs qui régulent la calcification comme l’ostéocalcine, l’hormone parathyroïdienne, et la calcification vasculaire (8) sont moins présents.
Donc même chez les personnes qui semblent être à risque de calcifier au niveau cardiovasculaire, il semble que la vitamine D dans des fourchettes normales soit plutôt bénéfique.
Une autre étude nous rappelle aussi que la vitamine D est à double tranchant. Si elle est trop élevée, elle peut amener à une calcification problématique. Et lorsqu’elle est trop basse, elle peut aussi amener à un état de calcification problématique.
Lorsqu’elle est normale, elle ne provoque pas de genre de problème car elle régule l’inflammation vasculaire (9). En revanche on voit que lorsqu’il y a prise de calcium sous forme de complément alimentaire avec la vitamine D, le risque de calcification artériel semble augmenter, et on pense que c’est plutôt dû à la prise de calcium que de vitamine D.
D’ailleurs, la supplémentation en calcium chez la personne âgée aujourd’hui pour des troubles de la minéralisation osseuse est plutôt remise en question. Mieux vaut se concentrer sur les sources alimentaires de calcium.
Que nous disent les études au sujet de la K2 ?
Dans l’ensemble, la prise de K2 alimentaire ou sous forme de complément alimentaire semble diminuer le risque de calcification artérielle (11) en activant la calcification aux bons endroits et en bloquant la calcification aux mauvais endroits.
Nous n'avons pas énormément d’études, certainement pas autant que la vitamine D. Mais à ce stade, il ne semble pas y avoir d’opposition sur le fait qu’elle a un impact positif sur la calcification. Il ne semble pas y avoir de toxicité connue ni d’effets indésirables à la prise (11).
Certaines études montrent une carence potentielle chez 97% de la population âgée (12). Donc effectivement, elle semble être un bon compagnon de la vitamine D.
Je pense que s’il y a risque de calcification artérielle, une personne qui fume, une personne à risque cardiovasculaire familial, une personne à qui on a déjà diagnostiqué de l’athérosclérose, une personne âgée qui pourrait être en carence, une personne âgée qui se soucie de sa minéralisation osseuse… là je pense qu’elle peut être bénéfique effectivement.
Mais automatiquement l’associer à la vitamine D, en particulier dans une population qui est plus jeune ou qui n’est pas à risque, je ne suis pas convaincu que ce soit nécessaire, mais je me réserve le droit de changer d’avis une fois qu’on aura un peu plus de recul sur le sujet. Je pense que c’est positif si on a le budget, mais pas nécessaire pour certains groupes de la population.
La contre-indication principale pour la K2 : la prise d’anticoagulants de type anti-vitamine K. Et dans le doute, demandez conseil à votre médecin, en particulier si vous êtes sous médicamentation.
Conclusion vitamine D et immunité
Entre ce que l’on sait au sujet de son fonctionnement sur le système immunitaire et les études récentes qui viennent de paraître dans le contexte du COVID, je ne comprends pas pourquoi on n’en parle pas plus.
C’est vraiment dommage. Je pense que c’est un outil essentiel de prévention, et j’espère que les médecins généralistes vont soutenir leurs patients à risque afin de voir où ils en sont et les suivre pour s’assurer que leur taux sanguin remonte s’il est trop faible.
C'est ça, la vraie prévention !
Références
(1) Williams C. On the use and administration of cod-liver oil in pulmonary consumption. London Journal of Medicine. 1849;1:1–18.
(2) Ginde AA, Mansbach JM, Camargo CA Jr. Association between serum 25-hydroxyvitamin D level and upper respiratory tract infection in the Third National Health and Nutrition Examination Survey. Arch Intern Med. 2009 Feb 23;169(4):384-90.
(3) Entrenas Castillo M, Entrenas Costa LM, Vaquero Barrios JM, et al. "Effect of calcifediol treatment and best available therapy versus best available therapy on intensive care unit admission and mortality among patients hospitalized for COVID-19: A pilot randomized clinical study". J Steroid Biochem Mol Biol. 2020;203:105751.
(4) Heaney RP. Vitamin D in health and disease. Clin J Am Soc Nephrol. 2008;3(5):1535-1541.
(5) Hathcock JN, Shao A, Vieth R, Heaney R. Risk assessment for vitamin D. Am J Clin Nutr. 2007 Jan;85(1):6-18. doi: 10.1093/ajcn/85.1.6.
(6) Quesada-Gomez JM, Bouillon R. Is calcifediol better than cholecalciferol for vitamin D supplementation? Osteoporosis International : a Journal Established as Result of Cooperation Between the European Foundation for Osteoporosis and the National Osteoporosis Foundation of the USA. 2018 Aug;29(8):1697-1711.
(7) Kaufman HW, Niles JK, Kroll MH, Bi C, Holick MF (2020) SARS-CoV-2 positivity rates associated with circulating 25-hydroxyvitamin D levels. PLoS ONE 15(9): e0239252.
(8) Watson KE, Abrolat ML, Malone LL, Hoeg JM, Doherty T, Detrano R, Demer LL. Active serum vitamin D levels are inversely correlated with coronary calcification. Circulation. 1997 Sep 16;96(6):1755-60.
(9) Wang J, Zhou JJ, Robertson GR, Lee VW. Vitamin D in Vascular Calcification: A Double-Edged Sword?. Nutrients. 2018;10(5):652. Published 2018 May 22.
(10) Bolland MJ, Grey A, Avenell A, Gamble GD, Reid IR. Calcium supplements with or without vitamin D and risk of cardiovascular events: reanalysis of the Women's Health Initiative limited access dataset and meta-analysis. BMJ. 2011 Apr 19;342:d2040.
(11) Maresz K. Proper Calcium Use: Vitamin K2 as a Promoter of Bone and Cardiovascular Health. Integr Med (Encinitas). 2015;14(1):34-39.
(12) Bruno, E. “The Prevalence of Vitamin K Deficiency / Insufficiency , and Recommendations for Increased Intake.” (2016).
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François dit
Merci Christophe, merci Sabine, Je suis votre site depuis plusieurs années. J'ai beaucoup aimé votre article sur vitamine D, et vos commentaires. Je pars de suite à la recherche de ces produits : vitamine D3, et K2. Bon week end. Félicitations.François
NB : Est ce que vous organisez des stages chez vous? Ca m'intéresserait beaucoup
sabine dit
bonjour François
merci pour votre commentaire et non Christophe n'organise pas de stage chez lui pour l'instant
Cécile dit
Bonsoir,
Merci pour votre article et vidéo très instructifs.
Pour les analyses de sang, vous donnez des indications en ng mais mes récentes analyses de sang utilisent l'unité nmol/L pour les résultats avec comme valeur de référence : 375 nmol/L = risque d'intoxication.
Svp pouvez-vous m'indiquer comment convertir "mes" nmol/L en ng afin que je me situe un peu mieux dans l'échelle "quantité de vitamine D dans mon corps" ?
Merci d'avance.
Cécile
sabine dit
bonjour Cécile
j'ai trouvé ce site qui répond très bien à votre question (mieux que je ne pourrais le faire 🙂 ) https://www.jydionne.com/des-unites-complexes/
Cécile dit
Bonjour Sabine,
Merci pour votre réponse. C'est parfait, tout à fait ce que je cherchais. Bon dimanche.
Thomas Nory dit
Bonjour,
Sabine, Christophe
est-ce qu'on connait l'influence des crèmes solaires sur la vitamine D ?
sabine dit
Coucou Thomas
je n'ai pas encore la réponse, peut-être la poser sur le forum ou sur le groupe fb 🙂
Mélusine dit
Bonjour Thomas, comme ce sont les UVB qui permettent à nos organismes de synthétiser la vit D, les crèmes solaires avec filtres UVB vont freiner ce processus. (Et il me semble que toutes les crèmes solaires contiennent des filtres UVB maintenant) De même derrière les vitres, si mes souvenirs sont bons.
Mais quand à savoir de combien le processus est diminué, mes connaissances ne vont pas jusque là...
Pareillement, qu'en est-il avec le soleil indirect (réflexion sur l'eau, la neige, l'herbe...) Je ne sais pas.
Christine Flück dit
Bonjour,
Un immense merci à Christophe pour ce podcast - et tous les autres d'ailleurs - et cet immense travail de recherche pour offrir des sources de qualité.
J'ai parlé de la vitamine D et de l'ensoleillement à mon ostéopathe, qui me donnait encore une autre raison qui pourrait jouer un rôle dans notre manque crucial de vitamine D par exposition au soleil: le fait que nous étalions de la crème solaire sur notre peau. Qu'en pensez-vous? Ces lotions pourraient-elles faire bouclier?
sabine dit
bonjour Christine
Tout à fait, dès que l'on bloque les UVBs, on va diminuer notre production.
sno dit
bonjour , je prend 4000 ui de D3et et de la K2 MK7 60 µg par jour depuis 5 ans et je suis au top
CHARIFI dit
BONJOUR!
QUEL AGE AVEZ-VOUS POUR VOIR SI ÇELA VA CONTINUER COMME ÇA?
ET 4000 UI CE N'EST PAS TROP?
Agnès dit
merci. limpide et passionnant, qui plus est généreux.
Aurore dit
Bonjour,
Vraiment très intéressant et très complet. J'ai lu beaucoup d'articles également, sur les effets bénéfiques de la vitamine C sur l'infection du COVID, est ce vraiment le cas ?
Merci
sabine dit
Bonjour Aurore
oui tout à fait, d'ailleurs Christophe en parle dans différents articles par exemple ici https://www.altheaprovence.com/traitement-du-rhume-echinacee-ail-et-vitamine-c/
Aurore dit
Merci infiniment
Robert dit
Immense merci pour ces infos essentielles !
Nathalie dit
Merci pour cette vidéo. J'étais en train d'oublier de reprendre de la vitamine D que m'a prescrite une naturopathe. J'en prends d'octobre à mai. Le temps passe vite et j'étais en train d'oublier.
Le rapprochement qui est fait entre covid et carence en vitamine D me semble tellement évidente. Beaucoup de personnes passent leur vie confinées (école, bureau, usine, travail en général). C'était évident qu'à un moment donné ça poserait problème. L'Homme est un animal qui est sensé vivre une bonne partie du temps en extérieur.
Je me souviens, quand on était enfant, que Maman s'arrangeait pour que l'on passe un maximum de temps à l'extérieur. J'ai 56 ans. A l'époque, on ne prescrivait pas de vitamine D. Donc, nous étions dehors, et encore plus en été. Et Maman faisait la remarque que nous n'étions pas malades de tout l'hiver. Juste du bon sens !
Isabelle dit
Bonjour,
Merci pour cet article.
Christophe parle de la prise de vitamine D sous forme de gouttes. La prise de gélules de vitamine D d'une bonne marque est-elle moins indiquée que les gouttes?
sabine dit
bonjour Isabelle
je pense que cela dépend du dosage et de la qualité c'est ok
Dr Chris Maréchal dit
En cas d'hypercalcémie, on peut prendre la vitamine D mais il faut aussi prendre du magnésium et du zinc (et diminuer les produits laitiers et autres sources de calcium).
Si ce n'est pas suffisant pour l'éliminer, ajouter manganèse, silicium et soufre.
Pour les mégadoses de vitamine D, je conseille aussi du magnésium.
Et les dépôts de calcium au mauvais endroit sont prévenus et éliminés par la vitamine C à la dose de 2-6 gr/j et plus.
philippe dit
Bonjour Christophe,
J'ai encore quelques questions:
1) Cela fait 4 ans que je prends de la vitamine D3, d'abord 2000UI puis depuis un an 4000UI. Je prenais d'abord des granulés pendant un repas, plus tard des gouttes. J'ai compris que l'huile des gouttes permettent une meilleure assimilation et que les gouttes ne contiennent pas les additifs nécessaires pour faire des granulés. Je n'ai aucun problème d'infection et d'ailleurs avant les quatre ans non plus. Mais tant de jeunes gars sont malades de ceci ou de cela. J'essaie de les covaincre de prendre de la vitamine D mais ils ne sont pas réceptifs. Autant parler à un mur. Que faire pour les sensibiliser d'avantage?
2) Comment peut-on juger si une marque de compléments est sérieuse ou ne l'est pas?
3) Au canada, aux USA, dans les pays scandinaves, le lait et dans certains cas les produits laitiers sont "fortifiés" en Vitamine D. Est ce que c'est une bonne idée? Au Canada, il semble que la quantité soit 400UI par tasse de 250ml, en Finlande, il semble que ce ne soit que 250UI/tasse. Ces quantités sont très faibles et finalement, les grands buveurs de lait sont surtout les plus jeunes, donc pas vraiment d'incidence sur les statistiques Covid de ces pays.
Je me réjouis d'avance de votre réponse si vous avez un moment.
Cordialement.
sabine dit
Bonjour Philippe
1) vous informez, le reste ne dépend pas de vous, parfois insister pour convaincre produit l'effet inverse 🙂
2) difficile à dire car il faudrait faire des analyses sanguine pour vérifier lorsque l'on prend un complément, mais je n'ai pas de réponses
3) il faudrait faire la balance entre bénéfice de la vitamine D dans le lait et ce que le lait peut apporter à l'organisme
et je rajoute le point de vue de Christophe : "Aujourd'hui, il faudrait soit boire plusieurs litres pour combler certaines carences, soit effectivement ceci n'est pas assez.
Et vu le fait que les laits enrichis sont souvent des laits "industriels" de grosse production + la problématique du lait aujourd'hui, je ne pense pas que ce soit une bonne approche."
Catherine Sauer dit
Un tout grand merci, c'est tellement intéressant! Votre sérieux et votre générosité m'impressionnent. Nous avons beaucoup de chance de pouvoir nous enrichir de toute votre expérience.
philippe dit
Bonjour Christophe, bonjour Sabine,
Je crois savoir que la vitamine D est aussi pour les femmes enceintes et allaitantes et que cette vitamine est bénéfique à la fois au système immunitaire de la mère et de l'enfant. Est-ce vraiment le cas? Quelle dose suggérer dans cette situation?
sabine dit
bonjour Philippe
il est important déjà de savoir si la personne est en carence ou pas et proposer les doses en fonction des résultats et ce sous surveillance médicale
LABBANI dit
BRAVO
Sylvie dit
Merci infiniment pour les infos si pertinentes ! Gratitude ! Vous êtes très généreux ! Le meilleur pour vous et toutes les personnes qui vous entourent. Namasté 😉
Hervé GOURIOU dit
Je vous gratifie de tout ce qu’on peut vous souhaiter de bien, Christophe, pour votre engagement sans langue de bois, dans cette diffusion sur la Vitamine D… Ce que vous avez exposé et démontré par des références sans appels, constitue, pour moi, un aboutissement aux nombreuses interrogations que je me posais depuis plusieurs années, sur les raisons pour lesquelles les pouvoirs publics et les Hautes, très Hautes Autorités de la Santé Françaises, ne diffusent pas plus de messages incitatifs ou ne réalisent aucune campagne, identiques à celles des vaccinations anti-grippales ou contre la poliomyélite et bien d’autres, en faveur de la Vitamine D…
Réellement, ma prise de conscience a débuté en 2011 lorsque les Editions Thierry Souccar ont sorti un excellent livre du Dr Brigitte Houssin « Vitamine D Mode d’emploi » , puis après mes recherches dans les textes officiels de l’OMS (Who), cette même année 2011, l’Organisme Mondial de la Santé publiait qu’effectivement des supplémentations en vitamine D aux enfants atteints d’infections respiratoires graves, permettaient de réduire considérablement le taux de mortalité, surtout dans les pays en développement…
L’Américain Académie of Pédiatrics recommandait même, une supplémentation quotidienne dès les premiers jours de la naissance et de continuer ces traitements durant toute l’enfance et de l’adolescence… suivi depuis par bon nombre de scientifiques qui ont publié leurs conclusions…
Depuis, l’OMS a publié des mises à jour de ses publications sur ce sujet, en le généralisant, en 2015, aux enfants du monde entier et le 20 décembre 2019 , elle déclare que la carence en vitamine D, en plus d’être la cause de rachitisme, elle est bénéfique pour des soins liés à la tuberculose et la bronchiolite et surtout aux infections respiratoires comme la pneumonie, qui est l’infection des voies respiratoires inférieures chez l’enfant et la PREMIERE cause mondiale de décès chez les enfants… et malgré ce constat l’OMS déclare… « Certaines études indiquent que la supplémentation en vitamine D peut réduire la fréquence et la gravité des infections respiratoires chez l’enfant, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour pouvoir formuler des recommandations précises.
En transposant de telles réserves, au sujet du COVID, je vous rejoins tout à fait sur les questionnements qu’on est en droit d’avoir quant aux raisons des autorités de la Santé, tant au niveau mondial que national, à laisser une situation suffisamment gravissime, présentée comme anxiogène par ces même autorités, dégénérer à ce point, sans avoir le courage de franchir le pas que les autorités espagnoles ont fait …
Daniel dit
Bonjour? Merci de vos explications très judicieuses étant un utilisateur de la vitamine D depuis plusieurs années ainsi que mon épouse nous passons au mieux l'hivers sans trop de problèmes malgré mes 81 ans et trois infarctus en 1988 2013 et 2015,? pourvu que cela continu comme cela .Merci
pascal Marquis dit
Bonjour, je sais que les aspects "personnel" ne sont pas de mise mais je voudrais témoigner tout de même. Je me supplémente en vitamine D3/K2 d'octobre à avril, j'ai passé 2 mois de confinement dans mon jardin donc en plein soleil . J'ai attrapé la Covid en ayant très peu de symptômes et une prise de sang a révélé un taux de 27 NG de vitamine D. Je suis absolument convaincu que c'est la vitamine D qui m'aura servie de pare feu et j'ai bien entendu recommencer à en prendre sous forme de goutte ( 5000ui/200ugK2)
1 g/jour . Je le trouve sur le site de Sunday Natural. Merci et compliment pour votre engagement. Pascal
gisèle seyller dit
Bonjour et merci pour vos conseils concernant la vitamine D, elle existe en version animale ou végétale, quelle est la plus appropriée s'il vous plaît ? merci pour votre réponse et belle journée à vous
sabine dit
Bonjour Gisèle
là c'est une question de choix personnel, je ne saurais vous dire
seyller dit
Bonjour Sabine,
merci d'avoir pris le temps de me répondre, je vais continuer à visiter votre site très intéressant, merci à vous et Christophe pour tout ce travail accompli et vos recherches, avis, les vidéos sont très explicatives, belle semaine à vous
huck dit
Bonjour, D2 végétale et D3 animale? je cherche aussi une réponse à cette question
sabine dit
bonjour Huck
je vous renvoie à ma réponse ici https://www.altheaprovence.com/vitamine-d-et-immunite-ou-comment-faire-de-la-vraie-prevention/#comment-55183