Acore odorant
(Acorus calamus)
Anciennement utilisé par les habitants de l'Inde et du Japon, l'acore odorant est une plante médicinale qui pousse les pieds dans l'eau : au bord des ruisseaux, des étangs et des marais. Elle n'est pas difficile à cultiver chez vous, il lui suffira d'un grand pot que vous gardez toujours humide ou encore mieux, à moitié immergé dans un récipient plus grand. Ses rhizomes vous surprendront tant ils sont aromatiques.
Je vous invite à redécouvrir cette plante, ancienne d'un point de vue pharmacopée, mais bien moderne de par les petits maux qu'elle soulage.
Nom commun : Acore odorant, acore vrai, jonc odorant, roseau odorant, roseau aromatique
Nom latin : Acorus calamus
Famille : Araceae
Constituants :
- Huiles essentielles :
- La présence de β-asarone dépend du lieu de croissance de la plante - concentration élevée pour les variétés indiennes et chinoise, concentration moyenne à basse pour les variétés européennes, quasi inexistante dans les variétés américaines (source : Skenderi, 2003). La variété américaine contient de l'acorone au lieu de la β-asarone. Voir aussi commentaire de Rudolf Weiss plus bas dans "précautions".
- Acoramone et dérivés phénylpropanoïdes (α-asarone, γ-asarone, isoeugenol), acorenone, iso-acorone, Z-sesquilavandulol, dehydroxy isocalamendiol
- Sesquiterpènes : calamenone, calamendiol et isocalamendiol
- Substances amères : acorine
- Protéines : lectines
- Flavonoïdes
- Saponines
- Tanins
- Mucilages
Goût :
- Piquant, aromatique
- Amer (amertume souvent masqué par la partie piquante)
Energétique :
- Réchauffant
- Asséchant
Utilisation de l'acore odorant
Lenteur et faiblesse digestive
L'acore odorant est d'abord la plante des états de stagnation. La vidange gastrique se fait mal, l'estomac devient une chambre de fermentation. La plante a une capacité assez remarquable à stimuler l'appétit ainsi que la relâche de sucs gastriques (ref : Weiss).
Un peu plus bas dans le tube digestif, il peut aussi y avoir une forte production de gaz. L'aspect amer va redonner un coup de fouet à l'activité chimique et mécanique de la digestion, l'aspect aromatique va soulager les ballonnements ainsi que les spasmes associés. Nous avons donc ici une plante carminative et antispasmodique.
Certes, l'acore est amer, mais il se prend surtout sur la digestion dans mon humble avis. Certains recommandent l'utilisation des amer-aromatiques avant le repas. Personnellement, je préfère largement les réserver pour la digestion et utiliser les amères pures (gentiane par exemple) avant le repas. Préparez une petite tasse d'infusion, pas plus. La plante est efficace même à petites doses. C'est l'une des meilleures plantes que je connaisse pour cet état que nous appelons communément l'indigestion.
Vous trouverez l'acore en herboristerie sous forme de petits morceaux de rhizomes. Pour ceux qui n'ont pas peur de sa force piquante, essayez de mâcher l'un de ces petits morceaux si vous souffrez de nausée, pendant un voyage en voiture ou en avion par exemple. Mais allez-y doucement car vous verrez, le goût est très typé et si vous en prenez trop, vous pouvez provoquer l'effet inverse (un estomac qui se rebelle). N'utilisez pas l'acore pour la nausée si vous êtes enceinte à cause de la présence de β-asarone (nous en reparlerons plus bas).
Dernier point important, l'aspect anti-parasitaire de l'acore est bien connu dans certaines traditions, ce qui semble être confirmé par des études réalisées sur animal (Nath, 2016).
Ulcérations digestives
Pour les ulcèration de l'oesophage, de l'estomac ou du duodénum, pensez à l'acore qui a des propriétés réparatrices des muqueuses digestives. Elle est aussi connue pour moduler les niveaux d'acidité gastrique, stimulant la production lorsque l'estomac est en hypofonction (ce qui est souvent le cas) et calmant les excès lorsque l'acidité est trop élevée (rare aujourd'hui, mais cela peut arriver).
Vous pouvez l'associer à d'autres excellentes réparatrices des muqueuses, le plantain lancéolé par exemple, ou une huile de millepertuis (la fameuse huile rouge qui, prise en interne, a des effets anti-ulcéreux - fait peu connu).
Plaies infectées
Appliqué en externe, l'acore odorant peut aider à résoudre une plaie infectée ou un ulcère qui devient chronique (à essayer pour un ulcère variqueux par exemple) - pas étonnant vu la combinaison aromatique puissante et astringente. A combiner avec le souci pour une action encore plus puissante - 50% acore, 50% souci (Calendula officinalis), ou d'autres combinaisons employant, par exemple, des plantes résineuses (qui sont désinfectantes à large spectre) ou de la propolis.
L'acore est antibactérien et actif contre certaines souches problématiques, le staphylocoque doré en particulier (Khare, 2004).
Acore odorant et crampes menstruelles
Certaines racines peuvent calmer les crampes menstruelles lorsqu'on les mâche. Il est important d'avoir à portée des plantes qui ont été récemment séchées bien évidemment, en particulier pour les deux plantes suivantes : les racines d'angélique et celles d'acore odorant.
Dès que les crampes commencent, prenez un morceau de rhizome d'acore et mâchez-le, gardez-le en bouche pendant un petit moment. Et si vous ne supportez pas le goût plutôt prononcé, passez à l'infusion. De plus, un apport de magnésium et vitamines B à ce moment là ne pourra que faire du bien (merci, au passage, à Henriette Kress pour avoir suggéré cette combinaison gagnante).
Infections hivernales
Bon diurétique et sudorifique, l'acore s'utilise dans l'accompagnement des froids et autres infections hivernales. Il a aussi une action antiinfectieuse. Mais il est important de comprendre comment l'utiliser et c'est Cazin qui va ici nous apporter la clé : "dans la période d'atonie des infections catarrhales". On retrouve cette indication d'atonie pour l'acore, on l'a vu pour la partie digestive.
Ici on applique le même concept d'atonie pour la partie respiratoire : la personne, après avoir traversé une période d'inflammation aigüe, rentre dans une période atonique où l'organe (les poumons par exemple) n'a plus assez d'énergie pour fournir ses fonctions. On peut trouver un tel état en fin d'infection avec des symptômes toujours bien présent. La force aromatique de l'acore peut alors faciliter une meilleure circulation autour de l'organe et faciliter la résolution du problème.
Ne pas oublier que dans ce contexte d'infection hivernale, les plantes se prennent régulièrement pendant la journée et de manière rapprochée. Pour une fin de bronchite par exemple, on pourrait formuler un mélange thym, acore, grande aunée et marrube à boire sous forme d'infusion.
Acore odorant et sphère nerveuse
L'acore exerce un effet calmant sur le système nerveux central. Ceci est confirmé à la fois par la tradition ayurvédique ainsi que par les études effectuées sur animaux. En effet, l'acore provoque chez eux lenteur des mouvements, diminution des réflexes et de la sociabilité. L'acore a aussi un effet hypotenseur qui peut favoriser une certaine relâche lorsque nous sommes sous stress.
Une autre manière de voir les choses est au travers de l'équilibre sympathique/parasympathique. En activant le parasympathique chez la personne souffrant d'atonie digestive, la plante dérobe un peu d'énergie au sympathique et favorise ainsi un effet calmant.
Autres indications
Valnet mentionne l'utilisation des compresses de l'infusion pour les "affections osseuses". Comme d'habitude, Valnet est plutôt avare en information. Si quelqu'un sait comment interpréter cette indication (quel type d'affection osseuse ?), merci de me contacter.
Précautions
De longues discussions existent au sujet de la teneur en β-asarone. En effet, les études sur le rat montrent que cette substance est cancérogène. Mais l'extrapolation chez l'homme n'est pas claire. De plus, il ne semble pas y avoir d'incidence chez les populations qui consomment régulièrement de l'acore odorant (en Inde par exemple).
Dans le doute, on appliquera les principes de précaution suivants :
- A utiliser surtout sur le court terme et pas en cure longue
- Ne pas utiliser chez l'enfant ni la femme enceinte ou allaitante
Il semblerait que la variété diploïde américaine ne contienne pas de β-asarone et puisse donc être utilisée sans restriction, alors que la variété tétraploïde provenant de Chine ou d'Inde en contient beaucoup plus (ref : Weiss).
Préparation et conseils d’utilisation
Parties utilisées
On utilise les rhizomes séchés.
La collecte se fait au tout début du printemps ou à la fin de l'automne, à une période où l'énergie de la plante est dans les rhizomes. Passez les rhizome à grande eau et brossez-les soigneusement. Enlevez les radicelles qui sont beaucoup moins aromatiques et plus amers. Coupez ensuite les rhizomes frais en lamelles ou en petits cubes et faites-les sécher à plat sur une grille dans un endroit sec. On peut utiliser une chaleur douce (étuve) pour accélérer le processus de séchage mais si la chaleur est trop forte, on y perdra en substances aromatiques.
Assurez-vous que les rhizomes sont bien aromatiques lorsque vous les sentez. Placez ensuite un petit morceau dans votre bouche et laissez-le s'imprégner de salive, puis mâchez-le doucement. Il doit créer un petit effet anesthésiant en bouche, accompagné d'un goût fort et piquant sur le bout de la langue. L'amertume est présente mais n'a rien à voir aver les amères pures comme la gentiane, elle est beaucoup moins marquée. Par contre, c'est la force aromatique qui laisse un souvenir.
Les feuilles séchées peuvent être utilisées pour faire une infusion agréable, mais elles sont largement moins puissantes que les rhizomes (ref : Moore).
Formes utilisées
- Teinture
- Rhizomes secs - 1:5, alcool à 60° (ref : Moore)
- Infusion des rhizomes secs
- 8 à 20 g par litre d'eau (ref : Fournier)
- 1 c-à-café par tasse (ref : Valnet)
- Vin
- 1 partie de rhizome pour 10 parties de vin, faire macérer 8 jours (ref : Fournier)
- Plante brute
- Un morceau de rhizome sec gardé en bouche et mâché doucement
- Poudre stomachique, soit incorporée avec du miel, soit avec un aliment approprié (ref : Fournier)
Doses
- Teinture
- 15 à 45 gouttes, jusqu'à 4 fois par jour (ref : Moore)
- 20 à 50 gouttes avant ou après le repas, 3 fois par jour, ne pas dépasser les 50 gouttes (ref : Fournier)
- 50 gouttes avant les repas (apéritif) ou après les repas (carminatif) (ref : Valnet)
- Infusion des rhizomes secs
- 3 tasses par jour (ref : Valnet, Fournier)
- Vin
- 1 verre à bordeaux avant ou après le repas (ref : Fournier)
- Plante brute
- Poudre : 0,5 à 2 g par jour (ref : Fournier)
- Poudre : 2 à 4 g dans un sirop (ref : Valnet)
Références
Nath P, Yadav AK. Anthelmintic activity of a standardized extract from the rhizomes of Acorus calamus Linn. (Acoraceae) against experimentally induced cestodiasis in rats. J Intercult Ethnopharmacol. 2016 Jun 14;5(4):390-395.
- Cazin, « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes », 1968
- Fournier, « Dictionnaire de Plantes Médicinales et Vénéneuses de France », 1947
- Khare, « Indian Herbal Remedies: Rational Western Therapy, Ayurvedic and Other Traditional Usage, Botany », 1st Edition, 2004
- Moore, « Materia Medica »
- Valnet, « La Phytotherapie », 2001
- Weiss, « Herbal Medicine », 2ème édition, 2000
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Sylvie dit
Bonjour Sabine, en attendant votre réponse, j'ai fait des recherches plus approfondies sur le Web. J'ai découvert (merci de me confirmer si c'est exact) que la variété américaine (donc sans B-Asarone... ou très peu?) se nomme "Acorus calamus var. americanus". J'ai trouvé un commerçant français qui en offre en précisant la variété. Je n'ai pas encore commandé là, mais je vous donne le lien, sachant que plusieurs de vos visiteurs recherchent, comme moi, cette variété, et n'arrivent qu'à trouver celle de Pologne ou des Indes. Voici le lien: https://www.francois-nature.fr/produit/acore-odorant-calamus-rhizome-vrac-francois-nature/1660
Sans doute avec ce nom "Acorus calamus var. americanus" vos visiteurs pourront trouver d'autres endroits qui en offrent aussi.
Bonne journée ! 🙂
sabine dit
Bonjour Sylvie
Ce n'est pas évident de trouver des références entre Acorus calamus var americanus , et Acorus americanus, effectivement dans les infos glanées , l'américaine serait moins fournie en B Asarone , mais je n'ai pas vraiment trouvé d'infos claires sur le sujet
Sylvie dit
Bonjour, pouvez-vous me dire quel est le nom botanique (nom latin) propre à l'acore odorant d'Amérique (qui ne contient pas de B-Asarone) ? Cela m'aiderait dans mes recherches pour trouver de la racine d'acore qui ne soit pas potentiellement cancérigène, pour la consommation mais également pour la cultiver pour mes propres besoins. Merci !
sabine dit
bonjour Sylvie
Acorus americanus
Helgui dit
Bonjour, j'aimerais savoir combien de temps suivre la cure, 1 semaine, 1 mois ?
Merci
sabine dit
bonjour Helgui
De mon point de vue l'acore est intéressant lorsque on le met en synergie avec d'autres plantes selon la problématique à traiter
Avec l'acore , je n'utiliserais pas plus de 10jours d'affilés , quitte à recommencer plus tard.
Sylvie dit
Re-bonjour,
Je voudrais rajouter à ma question précédente celle-ci: est-il possible d'utiliser de l'huile essentielle d'acore odorant (à supposer que j'en trouve qui soit d'origine nord-américaine), pour une personne qui mange peu et qui en a marre des tisanes et "petites poudres" de plantes? Si oui, comment peut-on calculer l'équivalence ou le dosage (pour des problèmes d'estomac et d'intestins lents)? Merci.
sabine dit
bonjour Sylvie
les he sont vraiment une thérapie à part, on ne remplace pas une infusion par des he , par contre vous avez les teintures, alcoolature, les eps , pour les poudres on peut les mettre en gélules...
Sylvie dit
Bonjour,
Je voudrais savoir ce que vous entendez par "utilisation à court terme" car je voudrais soigner une personne dont les intestins sont extrêmement lents (ce que je crois être dû à une anémie engendrée par une moëlle osseuse qui fonctionne mal et pour laquelle je donne de l'achillée millefeuille et de l'ortie), ce qui lui occasionne beaucoup de douleur due à la constipation que cela engendre. Nous voudrions sortir du cycle infernal des laxatifs, mais il faut quand même un peu de temps pour que les plantes agissent et réparent le corps. Mais d'autre part, je ne veut pas causer un cancer à mon parent. Donc, que signifie pour vous "court terme": quelques semaines, quelques mois ? Avec fenêtres thérapeutiques ?
J'espère que l'acore de Pologne n'est pas trop concentré en B-Asarone, car c'est le seul que je trouve.
Merci de me répondre.
sabine dit
Bonjour Sylvie
Désolée mais votre question est trop complexe et ciblée, je ne peux y répondre d'une manière générale
Pascal dit
Bonjour Sabine et Bernard.
J'ai bien compris que pour éviter le B Asarone, il faut celui d'Amérique et pas celui de Chine ou d'Inde sauf que tous le sites que je contactent, leur acore odorant provient tous de Pologne. Est ce que celui de Pologne contient ce mauvais B Asarone ? Merci de votre réponse rapide si possible pour commander rapidement, besoin urgent 😉 Merci pour vos précieux conseils.
Cordialement
sabine dit
bonjour Pascal
désolée mais je ne sais pas
Catherine dit
Bonjour, j'ai préparé une décoction de l'Acore odorant. 2 Càc. pour 2 tasses. C'est très amer. Je n'ai pas pu la boire. Une idée pour associer cette plante ? Mélisse ? Merci pour votre article très intéressant !
sabine dit
bonjour Catherine
effectivement c'est puissant 🙂 vous pourriez tester avec un peu de citron pour atténuer le goût
Olivier dit
Prendre un cuillère à café dans une grande tasse d'eau froide. Laisser reposer une nuit, et boire 6 gorgées par jour, froide. Une avant et une après chaque repas
Fouzy Aaf dit
Bonjour Christophe &Sabine, je voulais savoir si l'acore est aussi appelé asarone?; ensuite est ce que son odeur rappelle celle du fenouil ?
Merci pour tous vos précieux et détaillés articles.
Cordialement.
Fouzy
sabine dit
bonjour Fouzy
l'asarone est un des composés de l'acore odorant
MEYER Annick dit
j'aimerai acheter de la tisane acore odorant que penser vous
sabine dit
Bonjour Annick
si votre question est de savoir si Christophe en vend , la réponse est non , maintenant si c'est de savoir où en trouver, vous pouvez en commander dans les herboristeries (par exemple sur internet l'herboristerie du valmont ou celle du père blaise à Marseille )
et si la question est de savoir si vous pouvez en consommer la réponse est je ne sais pas
Marlène L. dit
Bonjour,
Pensez-vous qu'il soit envisageable d'intégrer l'acore odorant (variété américaine, sans β-asarone donc) à faible dose dans une "tisane-plaisir", ou vaut-il mieux s'en tenir à un usage strictement médicinal de cette plante ?
Merci et bonne journée !
sabine dit
bonjour Marlène
oui vous pouvez l'utilisez en tisane plaisir 🙂
Jules dit
Excusez-moi mais ce n'est pas clair. Faut-il faire une macération ou infusion? A l'eau froide ou chaude et combien de temps???
sabine dit
Bonjour Jules
vous pouvez faire les deux sans problèmes , soit vous mettez la plante dans l'eau froide et vous laissez macérer plusieurs heures voire une nuit et ensuite vous filtrez , soit vous mettez la plante dans l'eau froide vous faites monter la température jusqu'à frémissement de l'eau, vous éteignez le feu et laisser infuser 10mn (en couvrant bien la casserole pour ne pas que les molécules aromatiques s'échappent )
https://www.altheaprovence.com/infuser/
Jules dit
Il m'a été indiqué par l'herboriste que l'acore doit être trempé dans de l'eau froide et non chaude car il perdrait certaines propriétés. Il faut le laisser tremper d'une demi heure à environ 7 heures. Vous confirmez car ce n'est pas clair?
sabine dit
Bonjour Jules
l'acore est une racine aromatique et donc plus fragile que d'autres racines, dans le sens que si on fait une décoction les molécules aromatiques vont "s'envoler"
et effectivement une macération à froid est une bonne option, vous laissez macérer plusieurs heures, pour l'acore Christophe nous conseille l'infusion (comme pour les aromatiques) à couvert 10mn l'eau chaude
ariane dit
Bonjour Sabine et Christophe
Est ce que le β-asarone est soluble dans l'alcool ?
Si non, alors est ce que de l'utiliser sous forme de teinture ou alcoolature serait à privilégier pour passer outre ce problème de substance cancérigène ?
Bonne journée
sabine dit
Bonjour Ariane
le β-asarone est un constituent de l’huile essentielle très bien extrait par l'alcool
ariane dit
Zut alors ! 😉
ça aurait été une bonne solution de passer par une teinture/alcoolature. Tant pis.
La seule solution pour éviter ce constituant reste à bien se procurer la variété américaine du coup.
Merci pour cette info Sabine
Bonne journée à toi
Bertie dit
L'acore est légèrement HYPOTENSEUR ! C'est écrit et je confirme ... à la dose de 3 petites tasses de macération à froid , une nuit , matin midi soir, selon Maria TREBEN quelques vertiges légers m'ont mis au repos !
Et en relisant ici je vois qu'il y a un effet hypotenseur possible .
Ma tension étant normalement basse en temps ordinaire , là elle est à 95 / 45 je réduit ma dose à une gorgée avant les repas...
Françoise dit
Bonjour Christophe,
Comment l'utiliser sur un ulcère variqueux sur la jambe pour personne âgée.
Une infusion mais en quelle quantité et combien de temps ( s'il y a eu déjà une expérience de ce procédé) .
Merci pour tous ces articles
Christophe BERNARD dit
Bonjour Françoise,
Je vous dirais que je ne sais pas, j'ai rapporté les indications ici mais ce n'est pas quelque chose que j'ai vu en action. En général, lorsqu'on fait une application externe de plante, on concentre bien l'infusion. Donc je dirais pour commencer, mettre une cuillère à dessert des rhizomes coupés en morceaux pour une petite tasse d'infusion de 150 ml et appliquer en compresses. Je ne peux pas vous en dire bien plus par manque de recul.
Venezia dit
Bonjour Christophe,
J'ai lu cet article avec grand interet car j'´aimerais bien me réconcilier avec cette plante qui, un jour, m'a joué un drôle de tour, ce qui fait que j'ai tendance â la zapper.
Le tour: une simple olfaction - à peine soutenue- de l'acore en huile essentielle qui m'a flanqué un vrai vertige et m'a quasiment fait tourner de l'oeil.
Christophe BERNARD dit
Bonjour Venezia,
Je n'ai jamais essayé l'huile essentielle, mais vu la personnalité déjà bien... costaud de la plante, j'ose imaginer que l'HE est très musclée !
pavia orengo patricia dit
bonjour
l'Ayurveda nous enseigne que les substances amères et astringents se prennent à la fin des repas et une substance telle que la gentiane est apéritive. Ceci confirme vos écrits.
Merci pour le partage de vos connaissances.
Patricia, thérapeute ayurvédique