Astragale de chine et fatigue due au cancer

Je parle souvent de l’astragale de Chine (Astragalus membranacus), une plante de la pharmacopée Chinoise que j’apprécie beaucoup. Elle est utilisée pour renforcer nos défenses tout en enrayant le stress chronique de la vie moderne.

Une nouvelle étude publiée dans le journal « Clinical & Investigative Medicine » (2012;35(1):E1-11) démontre que l’astragale aide à combattre la fatigue due aux états avancés de cancer.

Un groupe de patients souffrant de cancer avancé et de fatigue due au cancer fut divisé en deux groupes.

  • Pendant les 4 premières semaines de l’étude, le premier groupe reçut de l’astragale et le deuxième reçut un placébo, le tout en double-aveugle.
  • Pendant les 4 semaines suivantes, les deux groupes prirent de l’astragale d’une manière ouverte.

L’astragale améliora d’une manière significative la fatigue des deux groupes. De plus, les résultats furent bien meilleurs dans le groupe qui prit l’astragale pendant les 8 semaines de traitement. Les chercheurs ne notèrent aucune toxicité majeure ou irréversible pendant l’étude.

L’astragale, une plante nourrisseuse et bâtisseuse, peut donc aider ces patients atteints de cancers avancés à maintenir un minimum d’énergie vitale afin de traverser cette dure période de leur vie.

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6 réponses

  1. Bonjour,
    Au sujet de l’Astragale, pouvez vous me dire pour quelle raison apparait la notification
    » déconseillée chez les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein » – Forme hydro-alcoolique chez Phytofrance. Cela ne faisait pas partie de ce que j’avais appris sur cette plante au cours de mes formations; Merci d’avance pour votre aide Fred

      1. Bonjour Sabine,
        Pour avoir essayé d’en connaitre la raison en parallèle, il se trouve que quelque soit le site , ou le fournisseur, ils précisent tous la même chose.
        En cherchant la raison, celle qui apparait est celle des cancers du sein hormono-dépendant et à la présence de flavonoïdes dans l’astragale.
        Ces restrictions apparaissent en France mais pas au Canada.
        Je n’ai pas trouvé cette restriction dans la présentation de Christophe au sujet de l’astragale.
        Auriez-vous d’autres données qui pourrait m’en faire comprendre la raison ?
        Merci pour votre aide

        1. bonjour Fred
          De mon point de vue ces indications sont des précautions que prennent les labos pour ne pas avoir d’ennuis, et les « rumeurs » qui courent sur internet au sujet des phyto oestrogènes et des cancers hormono-dépendants, reprises en choeur par beaucoup (y compris des médecins) sont souvent mal interprétés et concourent le plus souvent à semer la confusion. Ce n’est que mon point de vue , je ne détiens pas la vérité 🙂
          Voici le point de vue de Christophe concernant l’astragale:
          « on rentre ici dans une situation assez typique de manque de consensus + de complexité de la situation.
          Pas de contre-indication dans tous mes ouvrages de référence, aucune mention d’un effet estrogénique.
          Et on parle ici d’ouvrages très recherchés.
          • Botanical Safety Handbook (Upton, Winston, Romm, etc)
          • Herbs, Nutrients and Drug Interactions (Stargrove, Treasure, McKee)
          • The Essential Guide to Herbal Safety (Mills, Bone) etc.

          Mes recherche ont mis en évidence la présence d’isoflavones
          Ce qui ne nous dit pas la “force estrogénique” de la plante. Et là, vu le travail que j’ai parcouru dans mes ouvrages et recherches diverses, je me dis que l’effet estrogénique est peut-être très faible. Au final, je me repose plutôt sur le travail des ouvrages cités plus haut.
          En revanche, il y a quelque chose qui m’a fait prendre une position beaucoup plus conservatrice,
          Prise actuelle d’une thérapie anti-hormonale
          Tamoxifène ou équivalent. Là, c’est non, sans hésitation. S’il y a prise actuelle d’un médicament qui a pour but de bloquer l’activité des récepteurs estrogéniques, personnellement, je ne veux introduire absolument aucune perturbation. Sinon ce n’est pas la peine de prendre ces médicaments. Principe de précaution.

          De mon côté , en suivant les enseignements et en lisant les conseils du dr Jean Loup Mouysset (oncologue bcp de vidéos explicatives) voici ce qu’il écrit dans son ouvrage « oncologie intégrative, du cancer vers la santé »
          extrait page 426 isoflavones et oestrogènes

          « les isoflavones sont susceptibles d’induire dans l’organisme des effets comparables aux oestrogènees en raison de leur similitude structurale. Mais bien que structurellement similaires, ils ne se fixent pas sur les mêmes récepteurs que les oestrogènes et leurs actions sont différentes tant au niveau de l’intensité qu’au niveau du type de réponse cellulaire: c’est cette confusion qui est à l’origine des controverses sur le soja et les phyto oestrogènes. Il ne faut pas les confondre avec des hormones ou hormone like, car ce sont des modulateurs de l’activité des oestrogènes.Comprendre ceci est la clé pour saisir l’intérêt potentiel du soja, sans oublier ses autres actions anti cancéreuses qui le rendent intéressant pour les cancers hormono dépendants. »

          Il parle du soja certes mais le raisonnement est valable pour les autres plantes à caractère phyto oestrogènes il est important de voir comment les constituants agissent et à quels niveaux.
          Les composés actifs de l’astragale, comme les astragalosides et les polysaccharides, agissent principalement sur le système immunitaire et les fonctions adaptogènes, avec peu ou pas d’interaction avec les récepteurs d’œstrogènes. Les effets de l’astragale sont plus axés sur l’immunomodulation, la protection cellulaire et la récupération de l’énergie.
          Cependant, l’astragale ne doit pas être utilisée comme traitement primaire du cancer. Il est important de consulter un professionnel de santé avant d’intégrer cette plante dans un protocole thérapeutique, surtout en présence de traitements conventionnels comme la chimiothérapie, car l’astragale pourrait potentiellement interférer avec certains médicaments ou traitements immunosuppressifs.
          Il faut faire attention à la médication lors des traitements chimios et voir les interactions, à l’heure actuelle peu d’oncologues sont formés à la médecine intégrative , mais il y a quand même une avancée , à chacun de nous de s’informer , de se former pour devenir acteur de sa santé 🙂

  2. Bonjour Christophe,
    Où trouver de l’astragale. L’herboriste à côté de chez moi me dit que c’est interdit en France…
    Je recherche à l’acheter en languette (tranches de racine).
    Merci,
    Cordialement,
    Audrey Billouin

    1. Bonjour Audrey,
      Elle est pourtant dans le document suivant : « Arrêté du 24 juin 2014 établissant la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi » (JORF n°0163 du 17 juillet 2014 page 11922 texte n° 26).
      Les herboristes français n’ont pas encore à la vendre hélas.

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