Noms communs : Aubépine, Aubépin, Cenellier, Epine blanche
Nom latin : Crataegus monogyna, C. laevigata, C. oxyacantha
Famille : Rosaceae
Constituants : l'aubépine contient :
- Des flavonoïdes (vitexine, quercétine, rutine, etc). Il semble que les flavonoïdes jouent un rôle clé dans les effets cardiovasculaires de la plante. Les fleurs et feuilles en contiennent jusqu'à 1,8%(6).
- Des proanthocyanidines (epicatéchine et catéchine). Les fleurs et feuilles en contiennent jusqu'à 2,4%(6).
- Des saponines (acide ursolique et crataegolique)
- Des amines (choline)
Ce sont les fleurs qui contiennent le plus de flavonoïdes, et les feuilles qui contiennent le plus de proanthocyanidines. Afin de maximiser l'efficacité de votre préparation, vous pouvez utiliser toutes les parties de la plante : feuilles avec morceaux de branches, fleurs et fruits.
Description
Si pendant votre enfance vous avez trébuché dans un buisson d'aubépine, vous vous souvenez peut-être encore de cette rencontre. Car dans le mot aubépine, il y a le mot "épine" qui prédomine, petit éperon végétal que l'on retrouve en abondance sur la plante.
L'aubépine est un arbre buissonnant que l'on trouve dans la plupart des régions de France. Il perd ses feuilles en hiver et n'expose qu'un réseau intriqué de branches et d'épines menaçantes. Au printemps, il donne naissance à des feuilles alternes plus ou moins lobées selon l'espèce.
Voici un gros plan sur les feuilles alternes (qui ne sont pas opposées, qui montent en alternance autour de la branche) et fortement lobées de C. monogyna :
Au printemps apparaissent de nombreuses fleurs banches, parfois légèrement rosées, groupées en corymbes d'une dizaine de fleurs. Les fleurs exhibent 5 pétales, et sont très odorantes. L'odeur est plaisante et fleurie, mais certains la trouvent désagréable. Disons qu'elle est difficile à ignorer lorsque l'on passe à coté d'un buisson en fleur.
A l'automne, les fleurs laissent place aux fruits rougeâtres (les "cenelles"), qui donnent au buisson une apparence complètement différente. Une des astuces pour distinguer entre Crataegus monogyna et C. laevigata est de regarder le nombre de graines que contient un fruit. S'il n'a qu'une seule graine, vous êtes en présence de C. monogyna. C. monogyna a aussi des feuilles largement plus lobées que ses cousins.
Les feuilles vont ensuite tomber et laisser place aux fruits qui vont s'assombrir et se ratatiner. La plupart tombe pour tenter de donner naissance à la génération suivante.
L'aubépine peut parfois être confondue avec le prunellier sauvage (Prunus spinosa), lui aussi un buisson à épine comme son nom latin l'indique. Par contre, le prunellier fleurit bien avant d'avoir des feuilles contrairement à l'aubépine, et ses fruits sont de couleur très foncée, d'un goût acide et âpre.
Tempérament
- Rafraîchissant
- Calmant
Goût
- Doux
- Acide
- Astringent
Le goût doux nous rappelle que la plante est très nutritive, avec des fruits riches en amidon et en flavonoïdes protecteurs.
Le goût acide la rend rafraîchissante et calmante pour certaines inflammations. L'astringence lui permet de tonifier les tissus, et associée à l'effet protecteur des flavonoïdes, lui permettent de garder nos artères en bon état.
Enfin, n'oublions pas que l'aubépine appartient à la famille des rosaceae, et partage donc ses propriétés rafraîchissantes et astringentes pour calmer les tissus et les esprits enflammés.
Cueillette et séchage
Bien que les feuilles peuvent se cueillir au printemps, pendant l'été et à l'automne, elles sont beaucoup plus belles et tendres au printemps lorsqu'elles sortent juste.
La fleur se cueille à peine éclose ou lorsqu'elle est encore en bouton, ou les pétales se détacheront au séchage. On les fera sécher à l'abri du soleil dans un endroit sec. Conservez-les dans des bocaux hermétiques pour les conserver le plus longtemps possible à l'abri de l'humidité.
Utilisez des gants de jardinier, et encore, les épines passent souvent au travers. Vous pouvez attraper une branche à sa base et tirer vers l'extrémité, enlevant au passage feuilles, bouquets de fleurs et branchettes. Faites sécher le tout à plat sur une grille.
Une fois sèches, les feuilles et fleurs doivent garder leur couleur d'origine. Voir photo ci-dessous. Les fleurs jauniront un peu avec le temps, c'est normal.
Le fruit se cueille à l'automne lorsqu'il est toujours d'un beau rouge. Ils garderont un beau rouge qui va un peu se foncer, et se flétriront légèrement tout en durcissant. Voir photo ci-dessous.
Pour la préparation d'une teinture mère optimale :
- Au printemps, teinturez les feuilles, branchettes et fleurs en bouton lorsqu'elles sont à peine sèches ;
- A l'automne, teinturez les fruits secs et pulvérisés au moulin à café ;
- Mélangez ensuite les deux teintures mères à 50% de chaque.
Tout d'abord, broyez grossièrement vos fruits séchés au moulin à café. Achetez un moulin qui ne servira qu'à broyer les plantes, ou l'odeur du café prédominera dans vos infusions.
Placez ces fruits broyés dans une tasse et versez l'eau bouillante dessus. Laissez infuser à couvert pendant une vingtaine de minutes, puis passez à la passoire et buvez. La tisane sera légèrement épaisse dû aux amidons du fruit, et son goût sera riche, fruité, légèrement acide et nourrissant.
La plante des cœurs brisés (physique)
L'aubépine est la plante du cœur la plus connue, la plus respectée, et probablement celle qui amène le plus de résultats dans une grande variété de cas. Il y a bien sûr d'autres plantes qui ont été traditionnellement utilisées pour le cœur, mais elles sont toutes puissantes et unidimensionnelles, contenant principalement des glycosides cardiaques : la digitale, le muguet, etc.
Le docteur Ellingwood, inspiration du courant médico-herbaliste du début des années 1900 aux États-Unis, nous résume brillamment le rôle de l'aubépine(6) :
« Il est supérieur à n'importe quel autre remède connu et utilisé pour le traitement des maladies de cœur, parce qu'il semble guérir alors que d'autres remèdes sont tout au plus palliatifs »
Et comme vous pouvez vous en douter, un médecin n'utilise jamais le mot "guérir" à la légère. L'aubépine est différente des plantes contenant des glycosides cardiaques. Elle est multidimensionnelle, agit au travers d'une multitude de composants, et nourrit et régénère au lieu de manipuler et forcer.
La digitale par exemple augmente d'une manière directe la force de contraction du muscle cardiaque. L'aubépine, elle, agit plus en subtilité, en améliorant la nutrition, l'apport de sang, les réserves et la relâche d'énergie dans la fibre musculaire cardiaque.
Ellingwood donne plus de détails :
« J'ai traité 118 patients souffrant de maladies cardiaques variées grâce à l'aubépine ».
« Des 157 comptes rendus de patients que j'ai reçu de mes collègues docteurs sur l'aubépine, 148 sont louables et favorables, et pour les 9 autres, le docteur arrêta le traitement car l'aubépine provoqua des problèmes d'estomac. Si le docteur avait diminué la dose, les problèmes auraient disparus et il aurait obtenu des effets favorables. »
Doit-on en dire plus ?
La plante agit mieux lorsqu'elle est utilisée en tant que tonique, fabriquée à partir de la plante entière pour s'assurer que tous les composants sont là (fruits, feuilles, fleurs, branchettes) et utilisée au long terme, pendant plusieurs mois.
En 1994, le ministère de la santé Allemand reconnu officiellement l'aubépine comme remède pour le cœur, avec les indications suivantes(6) :
- Traitement au long terme de la perte de fonction cardiaque ;
- Toute condition pour laquelle le patient ressent une oppression dans la région du cœur ;
- Les arythmies cardiaques mineures (extrasystoles, tachycardie) ;
- Les conditions d'un cœur vieillissant qui ne justifient pas l'utilisation de la digitale. Elle sera donc la plante idéale pour accompagner la personne âgée qui souffre de petites faiblesses cardiaques (ref : Weiss).
Rudolf Weiss(7), fameux phytothérapeute Allemand, rajoute les indications suivantes:
- Chez les patients souffrant de dégénération du muscle cardiaque ;
- Maladies affectant l'artère coronaire ;
- Pour calmer les symptômes de l'angine de poitrine ;
- Faiblesses du myocarde après une maladie infectieuse ;
- Insuffisances musculaires chez la personne prenant de la digitale (l'aubépine peut optimiser les effets de la digitale) ;
Mills et Bone rajoutent(1) :
- Les problèmes circulatoires (artériosclérose, maladie de Buerger).
La science nous permet de jeter un œil "sous le capot" et de constater que les effets de l'aubépine sur le cœur sont les suivants(2)(3)(4) :
- Il augmente la contractilité du muscle cardiaque (effet inotrope positif) ;
- Il augmente la conductivité du muscle cardiaque, donc une meilleure transmission du signal électrique régulant les battements cardiaques (effet dromotrope positif) ;
- Il diminue l'excitabilité du muscle cardiaque (effet bathmotrope négatif) ;
- Il normalise les battements cardiaques.
- Il réduit la pression artérielle systolique et diastolique selon les études ;
- Il diminue l'hypercholestérolémie sanguine (favorise l'excrétion de bile et réduit la synthèse de cholestérol par le foie).
Comment une simple plante peut-elle régulariser autant de problèmes cardiaques ? Si l'on garde la vue d'ensemble en tête, on voit que l'aubépine augmente la circulation coronaire. L'aubépine nourrit donc le cœur, en favorisant un meilleur apport de sang vers cet organe. Car certes le cœur distribue le sang vers les autres organes et tissus, mais il a lui aussi besoin d'être nourri. Le cœur, mieux nourri, pourra tout simplement mieux fonctionner.
Les anciens médecins nous disent que l'aubépine semble renforcer l'action inotrope positive des glycosides cardiaques (la digoxine par exemple), sans pour autant augmenter la toxicité de ces glycosides(1).
L'aubépine a un effet cardioprotecteur lors des ischémies/reperfusions (c'est-à-dire lorsque le sang retourne vers les tissus du cœur après une période d'interruption créé par un infarctus du myocarde)(1). Ce sera donc l'une des plantes essentielles de soutien pour les gens souffrant d'angine de poitrine et ceux qui ont déjà souffert d'une crise cardiaque.
L'aubépine peut être associée à l'ail frais ou à la feuille d'olivier pour limiter les problèmes d'artériosclérose. Michael Moore(8) la recommande particulièrement lorsque la pression artérielle diastolique est élevée et trop rapprochée de la systolique, un signe que les artères ont perdu leur élasticité. L'aubépine aide à ramener les taux de LDL et de HDL à des niveaux acceptables.
Outre le caractère antioxydant marqué des flavonoïdes qui peut empêcher l'oxydation de certains dépôts sur nos parois artérielles, les études montrent que l'aubépine renforce la matrice de collagène de nos artères, s'assurant donc que la structure même des artères est en bon état. Il est logique de penser que la plante stabilise le collagène ailleurs dans notre corps, agissant donc comme plante anti-vieillissement des tissus.
Matthew Wood(9) utilise le test suivant pour déterminer si l'aubépine est indiquée : lorsque la personne a la paume des mains et l'intérieur des poignets rouge, faire pression avec le doigt sur la base du pouce de la personne (disons à la base du métacarpe) et voir si la couleur rouge revient rapidement. Si l'endroit reste blanc pendant quelques secondes, le sang a du mal à revenir à l'endroit, et il y a donc résistance/friction dans les artérioles.
Les études cliniques sont nombreuses, et confirment toutes ces propriétés in-vivo sur des patients souffrant de maladies cardiaques diverses, diminuant les difficultés respiratoires (dyspnée), réduisant les palpitations, les oedèmes et la congestion pulmonaire.
Prévention
Lorsque certaines maladies cardiovasculaires courent dans la famille, peut-on prendre l'aubépine en prévention comme protecteur du cœur, a un moment ou la personne est toujours en bonne santé ? Vous ne trouverez pas la réponse dans les ouvrages de référence, car la plante a surtout été utilisée en palliatif et non en préventif.
De toutes les plantes à notre disposition, l'aubépine est probablement l'une de celles qui se rapproche le plus du "tonique", car elle est nourrissante et fortifiante, sans pour autant bloquer ou forcer certains processus physiologiques. Elle peut être utilisée au long terme et elle travaille tout en douceur. Mon opinion est donc que oui, c'est une plante tout à fait adaptée à la prévention.
La plante des cœurs brisés (émotionnel)
La relation entre stress, problèmes psychologiques et problèmes cardiovasculaires est complexe. Mais il serait naïf d'ignorer la corrélation entre les deux.
Les personnes subissant une opération à cœur ouvert tombent souvent en dépression clinique après cette opération majeure.
A l'inverse, les états de stress et de dépression peuvent, au long terme, favoriser le développement des pathologies cardiaques. Le stress altère le fonctionnement de l'axe hypothalamus-glandes surrénales, qui provoque des dysfonctions de l'endothélium, avec inflammation et états prothrombiques(10) (favorise la formation de caillots). Ce lien est aujourd'hui reconnu par les cardiologues.
L'aubépine peut agir au niveau psychologique chez la personne qui a le coeur brisé par certains évènements de sa vie. Lorsque la personne exprime clairement et verbalement le fait que "cet évènement" ou "cette personne m'a brisé le cœur", pensez à l'aubépine, qui peut être ajoutée aux formulations (infusions, teintures ou autre).
On notera que l'élixir floral (à la manière du docteur Bach) de fleurs d'aubépine est très utilisé pour cette même indication de cœur moral/spirituel brisé. Et dans mes observations, consommer une tisane des fleurs, ou quelques gouttes de teinture des fleurs, amène des effets similaires aux élixirs floraux.
Autres états psychologiques
La plante est souvent utilisée pour les troubles du sommeil. Elle a sa place dans une formulation, mais joue un rôle d'accompagnateur pour détendre la personne et préparer à une meilleure nuit de sommeil.
Si vous désirez un effet plus sédatif, il faudra l'associer, par exemple, à l'escholtzia (Eschscholtzia californica), la passiflore (Passiflora incarnata) ou le houblon (Humulus lupulus).
Vous pouvez l'utiliser d'une manière générique pour le stress ou l'anxiété, soit encore mieux rechercher des signes particuliers, soit physiologiques (palpitations, pouls rapide ou irrégulier) soit psychologiques (cœur brisé).
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Déficit d'attention et hyperactivité
L'aubépine est recommandée par Wood(9) chez l'enfant ou l'adulte agité, toujours en mouvement, de nature "chaude", et qui a du mal à se calmer et à s'asseoir en classe, au travail ou à la maison pour se concentrer sur une tache. L'aubépine est de nature rafraîchissante pour ces états d'excitation. Voir mon article sur le déficit d'attention et l'hyperactivité.
Mucoviscidose
Les sécrétions d’ions chlorure de l’épithélium des patients qui souffrent de mucoviscidose fonctionnent mal(11)(12). Pendant la 11ème Conférence Nord Américaine Annuelle sur la Mucoviscidose, des chercheurs présentèrent leurs vues encourageantes sur l’action de certains flavonoïdes (apigénine et quercétine) sur les sécrétions d’ions chlorure chez les patients souffrant de mucoviscidose.
L’aubépine contient une grande quantité de ces flavonoïdes. Basé sur cette étude, des individus souffrant de mucoviscidose ont essayé l’aubépine pendant des durées plus ou moins longues, et ont posté leurs résultats sur internet. Ceci n’est bien sûr pas une évidence scientifique, et reste très anecdotique. Mais le lien entre l’étude mentionnée ci-dessus et l’aubépine me semble assez logique.
Les personnes ayant essayé cette approche sous suivi médical notent :
- Une diminution de la consommation de Créon® ;
- Une diminution quasi-totale de la consommation de Pulmozyne ;
- Un besoin en antibiotiques très réduit ;
- Un augmentation nette de la qualité de vie : condition générale (regain de poids, moins de douleurs intestinales, qualité de la peau), fonctions pulmonaires, résultats d’analyses sanguines (amélioration des taux d’IgA, IgG, Vitamine E, enzymes hépatiques, HbA1c).
Pour donner une idée de la quantité prise, le produit suivant est mentionné sur internet : Extractum Crataegi Folii et Fructus 1:2, standardisé à 40 mg par tablette, avec un dosage de 4 tablettes par jour en rythme de croisière pour une adolescente âgée de 17 ans souffrant de mucoviscidose.
Arriver au bon dosage semble compliqué. L'effet de l’aubépine semble démarrer 1 heure après la prise et continue pendant 10 à 11 heures. D’après les témoignages, le dosage de Kréon doit être réajusté chez ceux qui ont toujours une fonction résiduelle du pancréas. Le risque d’un mauvais dosage Aubépine-Kréon ne doit pas être sous-estimé, la conséquence peut être une obstruction distale de l'intestin (DIOS). Les doses d’aubépines doivent être augmentées petit à petit afin de contrôler les effets.
Les personnes notent qu’au fur et à mesure que l’état général s’améliore, les effets secondaires des médicaments se font plus marqués (un signe que les doses de ces médicaments peuvent être diminués).
Notez que toute introduction de plantes médicinales chez le patient souffrant de mucoviscidose doit se faire sous suivi médical.
Formes et dosages
Les meilleurs résultats sont obtenus en employant le totum de la plante, c'est-à-dire un mélange de feuilles, pointe de branches, fleurs et fruits.
L'aubépine est une plante qui se consomme très bien en infusion. La teinture donne un peu plus de flexibilité pour la préparation du totum. J'explique pourquoi ci-dessous.
Comme expliqué auparavant, pour avoir des résultats durables, l'aubépine doit se prendre sur des périodes de plusieurs mois.
- Teinture des feuilles, fleurs et fruits secs : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 40° à 50°. Prendre 10 à 20 gouttes 3 fois par jour (ref : Weiss) ;
- Teinture de plante fraîche : possible, mais pas nécessaire si la plante a été bien séchée.
- Infusion des feuilles et fleurs récemment séchées : infusion 1 cuillère à soupe de plante sèche par tasse (ref : Fournier), 1 à 3 fois par jour.
- Infusion des fruits secs passés au moulin à café. Voir ci-dessous.
Précautions
En théorie, l'aubépine renforce l'activité des médicaments cardiotoniques comme la digitale, le muguet, la strophantine, ainsi que les glycosides cardiaques : digitoxine et digoxine. Et vu qu'elle a des effets vasodilatateurs et anti-arythmiques, elle peut aussi aider à réduire la toxicité de ces glycosides, en réduisant le dosage nécessaire pour atteindre les effets voulus (seul un médecin pourra prendre cette décision).
Stragrove, Treasure et McKee(13) mentionnent une interaction positive possible avec la doxorubicine, une substance utilisée en chimiothérapie ayant une certaine cardiotoxicité. L'aubépine pourrait contrer ces effets négatifs sur le coeur, bien que les données à ce sujet soient très préliminaires et doivent être confirmées par des études cliniques.
Ils mentionnent aussi une interaction positive possible avec l'hydrochlorothiazide, un diurétique utilisé pour les cas d'insuffisance cardiaque. L'aubépine améliore la capacité des patients a mener une activité physique et réduit la sévérité des symptômes de la maladie.
D'une manière générale, l'aubépine semble donc présenter des opportunités d'interactions positives et bénéfiques avec les traitements conventionnels pour le coeur. Toute expérimentation sera bien évidemment réalisée sous supervision médicale.
Effets indésirables possibles :
- Certaines personnes peuvent avoir une bradycardie après la prise d'aubépine, c'est-à-dire un cœur qui bat trop lentement.
- Certaines personnes, rarement, peuvent avoir des palpitations après la prise d'aubépine, c'est-à-dire faire l'expérience des symptômes que la plante est supposée soigner. C'est ce que l'on pourrait appeler une "preuve homéopathique".
- En diminuant le dosage, ces effets devraient disparaître.
Références
(1) Mills, Bone, « Principles and Practice of Phytotherapy », 2000
(2) Schüssler M, Hölzl J, Fricke U. "Myocardial effects of flavonoids from Crataegus species." Arzneimittelforschung. 1995 Aug;45(8):842-5.
(3) Joseph G, Zhao Y, Klaus W. "Pharmacologic action profile of crataegus extract in comparison to epinephrine, amirinone, milrinone and digoxin in the isolated perfused guinea pig heart." Arzneimittelforschung. 1995 Dec;45(12):1261-5.
(4) Loew D. "Phytogenic drugs in heart diseases exemplified by Crataegus." Wien Med Wochenschr. 1999;149(8-10):226-8. Review.
(5) Ellingwood, Finley, MD, « The American Materia Medica, Therapeutics and Pharmacognosy », 1919
(6) Hoffmann, « Medical Herbalism », 2003
(7) Weiss, Fintelmann, « Herbal Medicine », 2000
(8) Moore, Michael, « Specific Indications for Herbs in General Use », 3ème édition
(9) Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants » , 2008.
(10) Von Känel R. "Psychosocial stress and cardiovascular risk : current opinion." Swiss Med Wkly. 2012 Jan 20;142:0. doi: 10.4414/smw.2012.13502. Review.
(11) Illek, Beate et.A1. "The Genistein Analogues Apigenin and Quercetin Activate CFTR in VIVO and in VITRO." Pediatric Pulmonology, Supplement 14, August 1997, page 235, No. 9
(12) Illek Beate and H. Fischer. "Flavonoids stimulate Cl conductance of human airway epithelium in vitro and in vivo." American Journal of Physiology. Lung 275(5); 902; 1998 Nov
(13) Stargrove, Treasure & McKee, « Herb, Nutrient, and Drug Interactions », 2008
(14) Fournier, Paul-Victor, « Dictionnaire des Plantes Médicinales et Vénéneuses de France », 1947
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Fanny dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Je viens de récolter environ 2kg de fruits d'aubépine.
Comment procéder au séchage? Est-ce qu'un déshydrateur alimentaire peut faire l'affaire? J'ai peur de ne pas avoir d'autres solutions étant donné l'humidité et les températures qui chutent en ce moment...
Il est préconisé sur la notice du déshydrateur de mettre les fruits à bouillir 30 à 60 secondes puis de les plonger dans l'eau glacée avant séchage pour faire craquer la peau, pensez-vous que ce soit nécessaire?
Auriez-vous un ou deux conseils à me donner avant que je me lance?
Merci d'avance
Fanny
sabine dit
Bonjour Fanny
le déshydrateur est une bonne option, le tout c'est que les fruits soient bien étalées (si vous avez beaucoup de plateaux et que vous pouvez tout mettre ) sinon en plusieurs fois
autrement dans une cagette (bien étaler les fruits, et les mettre dans une pièce chauffée , rajouter un linge par dessus pour protéger de la poussière et de la lumière)
avant d'avoir squatté une pièce rien que pour mes plantes, j'empilais des cagettes sur mes radiateurs en les faisant tenir comme je pouvais, ce qui pouvait donner un visuel un peu spécial 🙂
et je ne connais pas cette technique du blanchissage des fruits d'aubépines donc je ne sais pas , mais pourquoi faire craquer la peau?
Fanny dit
Bonjour Sabine,
Je connais bien l'empilage de cagettes un peu partout dans le salon pourvu que ce soit prés d'un radiateur, j'évite d'inviter du monde dans ces moments-là 😉
Je vais donc utiliser le déshydrateur dans un premier temps. Auriez-vous une idée de la température de séchage pour les fruits? Habituellement je règle le thermostat à 30-35 degrés pour les fleurs et les feuilles mais je n'ai jamais encore fait sécher de fruits d'aubépine.
Merci encore et belle journée à vous.
Fanny
sabine dit
Bonjour Fanny
je n'ai encore jamais fait avec les fruits d'aubépine , mais je tenterai à 40-45°
Dinosaurus dit
Bonjour Christophe /Sabine
Pour les ceusses qui se lancent dans la TM d'aubépine + questions...
Concernant la TM complète d'aubépine que je suis en train de préparer et dont c'est ma première fois: 50g de fleurs/feuilles/branchettes sèches cueillies au printemps avec 250ml d'alcool de fruit dans une cafetière à piston contenance 1 litre, (génial comme truc, parce que trouver un galet de 2kg du diamètre du bocal, c'est pas gagné...! Trouvé ma cafetière pour moins de 20€ sur la toile, choix incroyable , avis aux amateurs !). J'ai récupéré dans mon Bécher gradué (me suis équipé, dont la cuillère de laboratoire qui pèse au 1/10 de gramme !) 150ml de liquide.
Pour les fruits, même protocole: 50g de fruits secs, dûment fracassés à coups de marteau (!) avec toujours 250ml d'alcool. Mais, les fruits secs, c'est beaucoup moins volumineux que le reste, et à vue de nez je vais récupérer quasi 200ml de liquide. Donc liquide résiduel pas toujours en même quantité selon ce que l'on aura fait macérer. A savoir.
Moralité, mon mélange ne sera pas fifty-fifty ! Mais bon, je ne pense pas que ce soit dramatique, après tout, même quantité de produit sec à la base, donc je vais foncer comme ça !
Eus-je dû (joie du passé simple !) mélanger dès le départ fleurs-feuilles-branches-fruits secs et faire la macération avec l'alcool X 5 ???
Et pour les éventuels sorciers qui mélangent les TM, on fait macérer les plantes ensemble ou chacune à part ?
Cdlt. Dinosaurus
sabine dit
Bonsoir Dinosaurus 🙂
j'ai fait pareil, j'ai préparé mes teintures (fleurs et feuilles) et fruits à part puis ensuite je les ai mélangées dans le même flacon (je me suis dit qu'après tout elles étaient famille )
ensuite en règle générale on fait macérer les plantes séparément
Castan dit
Bonjour
Je viens d avoir un bébé et je dors pas beaucoup, je me prépare une infusion quotidienne de romarin-thym-canelle pour tenir et ne pas tomber malade ,qu'en pensez-vous ?Auriez vous une "potion" plus appropriée à me conseiller pour donner de l'énergie et prévenir d'éventuelles rhumes où mal de gorge qui pourraient arriver dormant peu et approchant de l'hiver?
Merci beaucoup
Emmanuel
sabine dit
Bonsoir Emmanuel
Au vu de votre prénom , je suppose que vous êtes le papa 🙂 je pense que l'astragale pourrait être une piste pour survivre à la venue de bb https://www.altheaprovence.com/blog/lastragale-de-chine-astragalus-membranaceus/
martine pradel dit
Bonjour, j'aurais aimer savoir si on pouvait conditionner l'aubépine en gélule et si oui qu'elle partie de la plante. merci d'avance
sabine dit
bonjour Martine
vous pouvez conditionner l'aubépine en gélule (le fruit) avant il faut essayer d'enlever les poils irritants à l'intérieur, vous faites sécher et réduisez en poudre
martine pradel dit
Merci beaucoup.
sabine dit
bonjour Martine
en relisant ma réponse, je vois que j'ai fait une erreur, j'ai confondu avec le cynorrhodon (pour les poils) donc je corrige, pour les gélules d'aubépine , ce n'est pas la forme privilégiée de Christophe
Martine61 dit
j'espère que j'ai bien lu tous les commentaires et que je ne repose pas une question déjà traitée. Je n'ai "que" du calva à 68° reçu d'un papi généreux, dois-je ajouter un peu d'eau pour le ramener à 50° ou au contraire c'est encore mieux naturel?
merci d'avance, les fruits secs attendent sagement leur bain.
sabine dit
Bonsoir Martine
68° c'est un peu fort et n'apportera pas de valeur ajoutée, vous pouvez rajouter de l'eau en vous servant de la table de dilution http://www.fnsrpe.com/downloads/table_dilution.pdf , et vous économiser un peu la bouteille de calva 🙂
champain xavier dit
Bonjour
Connaissez vous la teneur en vitamine du fruit de l'aubépine en comparaison avec d'autres fruits et légumes.
Merci
cordialement
Xavier
Christophe BERNARD dit
Bonjour Xavier,
Non je n'ai pas ces données, dommage cela serait intéressant de savoir.
Gmk dit
Bonjour Christophe,
J'utilise aubepine, mélisse et valériane pour les palpitations sans cardiopathie je précise.
Les plantes m'ont beaucoup aidé jusque là mais en ce moment jest ressent beaucoup plus de palpitations.
Vous aurez un autre remède efficace à me proposer.
En vous remerciant.
Meilleurs voeux
Christophe BERNARD dit
Bonjour,
D'autres plantes à tester pour les palpitations : l'agripaume (Leonurus cardiaca). Et les plantes qui agissent sur la tension nerveuse aussi, en général les périodes où elles redémarrent sont des périodes de stress. Votre mélange a déjà de bonnes plantes, mais si cela persiste, en essayer d'autres, par exemple un mélange 1/3 aubépine, 1/3 passiflore, 1/3 agripaume (les 2 dernières sont plutôt amères, donc on peut aussi ajuster en fonction du goût).
Philippe dit
Bonjour
Je viens de tomber sur votre site qui est vraiment intéressant.
J'aurais une petite question.
Vaut il mieux de l'aubépine en gélules ou en fleurs? qu'est ce qui est le plus efficace?
J'ai un petit souci de tension et de cœur, je prenais des ampoules d'Aubépine de super diet depuis des années, mais ça n'a pas servie à grand chose hélas, ma tension était toujours à 16/10 et un rythme cardiaque assez haut
Je pense que le mélange n'était pas adapté et que j'aurais du prendre de l'Aubépine seul.
Je suis soigné deouis 1 mois pour de la tension haute (pour les 2 chiffres) et aorte dilaté (39mm), le docteur m'a donné des beta-bloquant que j'ai pris pour rassurer ma femme, mais je voudrais arrêter (je suis assez contre du aux effets indésirables) je voudrais donc reprendre des plantes....
Sur un de vos liens j'ai trouvé des fleurs entières est ce suffisant? ou des sommités fleuries? vaut il donc mieux des gélules? qu'est ce qui est plus efficace?
Je préfère éviter la teinture mère à cause de l'alcool
Encore merci pour votre réponse
sabine dit
Bonjour Philippe
- avant tout, il faut vous poser, ne pas faire dans la précipitation, essayer de contacter un professionnel : naturopathe herbaliste, on ne peut pas prendre des plantes au hasard je vous invite à lire l'article sur l'hypertension au cas où vous ne l'auriez pas vu https://www.altheaprovence.com/blog/hypertension/ et tenez votre médecin informé
- concernant l'aubépine , bien sûr les fleurs, la matière première est toujours plus avantageuse que des produits transformés ( mais ce n'est que mon point de vue) mais pour l'hypertension ou tout autre forme de problème, il est important de bâtir une action après avoir enquêté et compris l'origine du problème
Philippe dit
Merci.
Pour l'hypertension le medecin ne sait pas trop pourquoi je dirai, donc il me colle un médicament qui retiendra la tension à vis, j'aurais préféré aussi savoir d'où ça vient, peut être du à l'aorte un peu dilaté ou le stress....aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu de la tension et toujours été stressé, j'ai fait des t'as d'examens depuis 1 mois et tout va bien, même les résultats sanguins sont bon
Si je lui dis, je prend des plantes il va bien rigoler hélas, je l'ai déjà prévenu que j'était pas pour les médicament à tout pris, j'ai déjà réduit de moitié le bétabloquant ! j'ai aussi galéré pour trouver un docteur j'en avait pas
Mais bon, je suis pas contre un médicament, mais un bétabloquant me semble un peu trop excessif
chagot dit
J'habite à la campagne et j'ai la chance d'avoir une haie d'aubepine au fond de mon jardin. Derrière c'est un pré donc " protégé " des produits beurk beurk
detongre v dit
bonjour,
peut on comparer l'aubépine en et la ballote sur le plan sédatif?
ont-elles les mêmes interactions?
sabine dit
Bonsoir
l'Aubépine est plutôt utilisée comme régulateur du rythme cardiaque et donc participer à un meilleur sommeil mais n'a pas de fonctions directement sédatives
la ballote est légèrement sédative et anxiolytique et utilisée lorsque problèmes digestifs qui peuvent empêcher un bon sommeil et créer des états d'anxiété (tonique digestif et calme les crampes) elles peuvent être complémentaires
Cécile dit
Cher Monsieur,
Je tiens à vous remercier très chaleureusement pour votre bon travail. J'ai eu toutes les informations que je désirais sur l'Aubépine, notamment sur la relation psychisme- physique.
Merci aussi pour toutes les précisions en terme de mesures, les conseils de prise de la plante, et la différence entre ses différentes parties.
Je vous souhaite une très belle journée,
Cécile Jouannaux
sabine dit
Bonjour Cécile
Merci pour Christophe 🙂
marie-line Joffe dit
bonjour Christophe,
quand j'étais gosse,on mangeait très régulièrement le long des chemins "du pain d'oiseau" :arbrisseau épineux aux petits fruits assez fades avec très peu de chair et un noyau important.
j'ai cru reconnaitre le fruit de l'aubépine.
ma question: que pensez vous de la consommation régulière du fruit de l'aubépine par des enfants?
sabine dit
bonjour Marie Line
il n'y a pas vraiment de contre indications surtout si c'est juste pour manger quelques baies sur l'arbre (même si le goût n'est pas le top) pas de problème, mais comme pour tout il faut savoir pourquoi on les prend, les dosages, la durée etc.
ombe carmin dit
Bonjour,
Suivant votre article, j'ai récolté de l'aubépine, mais les terminaisons des branches étaient pleines de lichens et de mousse, pensez-vous que je peux la préparer en tisane ou en teintures avec les lichens? Je n'ai pas trouvé d'informations à ce sujet et je n'ai pas assez de connaissance en botanique pour identifier les différents lichens...
Merci si vous avez une information!
sabine dit
bonjour Ombe
difficile à dire, d'après Fournier, il y a beaucoup d'espèce de lichen, certains médicinaux, il y en a un de vénéneux le lichen vénéneux qui pousse sur certains troncs dont des résineux et qui est jaune citron ..
essayez de prendre des photos et de les poster sur des sites de reconnaissance, peut être aurez vous des pistes de son nom, et de là on peut faire une "enquête" 🙂
Hervé GOURIOU dit
Une question me turlupine sans cesse : Les bienfaits de l'aubépine, nous dit Christophe, se trouvent dans les fleurs et les feuilles au printemps, les fruits en automne.... et donc il faut récolter les fleurs en boutons ou en tout cas avant qu'elles ne soient trop mûres pour que les pétales ne se détachent pas lors du séchage...cela signifierait -il que ce sont les pétales qui contiennent les nutriments essentiels que l'on recherche (hormis les feuilles bien entendu)... Mais les rameaux fleuris qui viennent de perdre les pétales ne sont-ils pas également aussi bénéfiques ?...
Car cette cueillette des rameaux fleuris est vraiment éphémère et se situe sur un laps de temps très court et aujourd'hui les rameaux d'aubépine ont toujours gardé leurs sommités fleuries qui sont passées du blanc immaculé au jaune et bistre.... Ont-ils perdus leurs valeurs médicinales ?...
Désormais une course identique se joue avec les rameaux de sureau qui sont déjà bien fleuris, mais qui vont rapidement virer au marron pour peu que le soleil soit ardent ou que la pluie les ternissent et les fanent également... Le cueilleur a tout intérêt a repérer d'une saison à l'autre les endroits de collecte et se tenir à l’affût par des randonnées quotidiennes pour être prêt à venir cueillir la manne, le jour J et suivants avant qu'il soit trop tard... Personnellement j'ai déjà repéré une multitude grands marronniers d'Inde et bien d'autres espèces que je n'ai pas dans mon jardin...
Mais dans un jardin le processus est identique et j'ai su récolter des Géranium herbes à Robert pendant qu'ils étaient et qu'ils sont encore en fleurs, mais aussi une grande quantité de lierres terrestres fleuris tout comme, actuellement les sauges très fleuries avant qu'elles ne se fanent etc.... Chaque année je tire des leçons de mes négligence en laissant passer le temps de la cueillette au bon moment et en disant que demain il fera encore jour.... mais le lendemain est toujours un autre jour et pas forcément avec le même environnement que la veille... et on risque de constater qu'il est trop tard et qu'il faudra alors attendre un an pour que le cycle se renouvelle ... et en attendant, devoir aller s'approvisionner chez un Herboriste (tant qu'il y en a encore...)... Amis et amies cueilleurs et cueilleuses ... bonnes récoltes ... bons séchages... bons stockages ....pour une bonne santé !.... (en suivant les bons conseils de Christophe !!!...:-)
Sara dit
Bonjour
Que me conseillez vous pour un chien souffrant d'insuffisance cardiaque?
Christophe BERNARD dit
Bonjour, le docteur Kidd aux Etats-Unis (vétérinaire holistique) recommande l'aubépine justement dans cette situation. Si vous lisez l'anglais, je vous recommande son livre "Herbal Dog Care".
Sara dit
Bonjour
Merci le livre a l'air très intéressante malheureusement je ne lis pas l'anglais. J'ai cueilli de l'aubépine et souhaiterais savoir sous quelle forme la préparer et dans quelle proportion.Dois je mettre quelques feuilles fraîche dans sa soupe?les fleurs? Est il mieux de les faire sécher? Comment lui donner pour que ce soit le plus bénéfique? Merci
sabine dit
Bonjour sara
je ne sais pas si l'aubépine est la plante la plus appropriée chez le chien, avant de lui en donner je vous invite à faire une recherche avec votre vétérinaire, je serai plus encline à lui donner du magnésium (certains préconisent chlorure de magnésium) pour ma part je commencerais par l'ortie, en infusions, en soupe dans sa nourriture.... déjà nourrir les tissus
Hervé GOURIOU dit
Bonjour... nous sommes fin avril et je suis en pleine action avec mes cueillettes de fleurs et jeunes feuilles d'aubépine... Les bords de la Marne en région parisienne en sont couvert et en quelques jours les boutons se sont ouverts en fleurs épanouies... J'avais guetté ces floraisons et tous les deux jours je venais me rendre compte si les boutons encore verts n'avaient pas éclos... J'ai ainsi pu faire de belles cueillettes que j'ai mis à sécher, mais comme je suis un grand consommateur d'aubépine en mélange avec les feuilles d'olivier, j'ai décidé d'y retourner tous les jours pendant une semaine... ce qui provoque la curiosité de promeneurs qui par dizaines me demandent le nom de l'arbuste, puis, surtout, à quoi vont servir mes prélèvements ... Et c'est là le but de mon commentaire, car lorsqu'on opte pour la cueillette de plantes plutôt que, tout simplement, les acheter en ligne dans une herboristerie, il faut aussi pouvoir répondre à mille et une questions sur l'objet de ce que vous faites ainsi que la suite que vous donnez à votre action : çà vous sert à quoi ?.. comment vous faites pour les conserver ?... et pour les utiliser ?... c'est quoi une infusion ?... une macération ?... comment faire pour les mettre en gélules ?...etc..etc...Pour me simplifier la vie, dans toutes mes rencontres, je donne les coordonnées de Christophe et de son Blog, mais pour ne pas décrédibiliser les plantes médicinales, un cueilleur doit être en mesure de pouvoir expliquer avec un minimum d'arguments "paramédicaux" et techniques les tenants et aboutissants sur les raisons de sa cueillette pour telle ou telle plante...
Personnellement, j'ai rencontré ces curiosités et ces interrogations voire des questionnements, à chacune de mes sorties sur le terrain...
Je me suis quelques fois demandé s'il ne fallait pas que Christophe dote les cueilleurs que nous sommes, de petites cartes de visite avec ses coordonnées, 🙂 à remettre à ces questionneurs, qui sont légions et qui sont susceptibles de venir grossir le nombre de plus en plus conséquent de citoyens désireux de prendre en charge leur santé de façon autonome.... 🙂
sabine dit
bonjour Hervé
je vois que nos fonctionnements se ressemblent, j'ai le sourire banane en vous lisant 🙂
Hervé GOURIOU dit
Merci Sabine !... et moi en lisant votre réaction çà me donne la pêche !...
Hervé GOURIOU dit
Cher Christophe, je suis un fidèle et attentif lecteur de vos fiches mais ma mémoire me faut quelques fois défaut et je vous prie de bien vouloir m'excuser de vous avoir re-demandé sur votre dernière intervention sur la feuilles d'olivier, si les fleurs se cueillaient en fleurs ou en boutons ... alors qu'en relisant ci-dessus, j'ai la réponse.... Merci and scuse me !...
jean-christophe dit
bonjour j'ai testé beaucoup de manière de prendre de l'aubépine qui fonctionne plutôt bien. Je souffre depuis plusieurs d'extrasystole sur cœur sain (suivi par un rythmologue). Je prend l'aubépine pour me calmer car je suis quelqu'un de stressé et anxieux depuis toujours. J'ai acheté la teinture mère crataegus axyacantha un flacon de 10ml, mais je ne sais pas la posologie, combien de goutte faut-il prendre?? et combien de fois par jour?
Merci pour votre réponse
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jean-Christophe,
Tout va dépendre de la tradition et des auteurs que vous consultez, et je sais que c'est assez frustrant ce manque de consistance.
Moore, dans sa materia medica, donne 10 à 30 gouttes 3 fois par jour. Je trouve que c'est trop juste. Il faut souvent monter à 40 à 60 gouttes 3 fois par jour pour des résultats. A tester.
BARBIER dit
Bonjour Christophe
Je puis ajouter mon témoignage en faveur de l'Aubépine, car après avoir été opéré du cœur (réparation de cordages valve mitrale), après un an j'avais du mal à marcher plus de 200 mètres sans m'arrêter, car je sentais un serrement du cœur comme s'il étais pris dans un étau, j'étais alors très proche du malaise, aussi je n'insistais pas car mon rythme cardiaque montait à 150 ou 170 pulsations/mn.
Comme je venais de me lancer dans la Gemmothérapie, j'ai donc commencé à prendre 3 fois par jour 30 gouttes de macérât concentré glycériné d'Aubépine, et au bout d'un mois lors d'une petite randonnée, à un moment donné mon épouse me fait remarquer que je ne m'arrêtais plus , elle n'y croyais pas et moi non plus, mais depuis ce jour je n'ai plus ressenti ces problèmes, néanmoins je continue à prendre ce macérât en réduisant la dose et en faisant des pauses.
A présent je réalise moi-même ce macérât mais je n'utilise pas la glycérine car la flore intestinale risque d'en souffrir, je remplace celle-ci par le sirop d'Agave.
Mon médecin a du mal à croire à ce petit miracle, mais c'est la stricte vérité !
Cordialement à tous.
Guy
Claude Yvans dit
30 gouttes 3 fois par jour direct dans la bouche ? J’ai une Fibrillation auriculaire et je ne supporte pas les bêtas bloquants, je vais essayer je ne prenais que 10 gouttes / vous avez inventé cette dose ? Qui n’est pas sur la boîte ...belle année
*yvans
Antoine dit
Bonjour Christophe,
J'ai dans mon jardin un aubépinier acheté en jardinerie. Il a peu d'épines et des fleurs roses. Les feuilles et les fruits en revanche semblent identiques à ceux de la variété sauvage. Ce cultivar a-t-il la même efficacité phytothérapique ?
sabine dit
Bonjour Antoine
Connaissez vous la variété de votre Aubépine ? Si vous dites peu d'épines ce pourrait être "Crataegus x mordenensis" , fleurs roses qui apparemment serait médicinal et comestible, je vous invite à enquêter 🙂
Antoine dit
Bonjour Sabine,
La variété de mon aubépinier ? Vous me posez une colle. Les photos les plus ressemblantes trouvées sur le net me font pencher pour le Crataegus laevigata Paul's Scarlet, mais sur le fond ma question d'origine demeure : les variétés d'aubépiniers de jardinerie ont-elles les mêmes propriétés que les sauvages ?
Ou formulé différemment : puis-je récolter chez moi ou dois-je aller dans la nature ?
sabine dit
bonjour Antoine
Désolée mais je n'ai pas d'infos à ce sujet
Hervé GOURIOU dit
Bonjour Christophe, Voilà deux ou trois ans que j'avais lu vos conseils au sujet de l'aubépine pour contribuer à soigner l'HTA... Depuis deux ans je confectionne mes gélules avec des fleurs et feuilles d'aubépine que j'achète en herboristerie et que je pulvérise. Je viens de découvrir plusieurs aubépines sauvages, couvert de fruits rouges ... J'ai cueilli des rameaux avec feuilles et fruits et je les ai mit à dessécher... Est ce que la valeur thérapeutique pour HTA des simples feuilles avec fruits est aussi efficace que celle des fleurs avec feuilles... ou bien... serait-il judicieux de mélanger les deux ?...
Pour information : Ici, en Ile de France l'automne est en avance de un mois voir un mois et demi et les baies de sureau étaient mures fin juillet et actuellement elles tombent ou se flétrissent en se desséchant sur les arbres... les fruits d'aubépine sont mûrs depuis deux semaines... les feuilles de plusieurs arbres et arbustes jaunissent et les rues sont jonchées de feuilles mortes donnant un surcroît de travail aux employés municipaux.... (changements climatiques réels !...)
Christophe BERNARD dit
Bonjour Hervé. Le fruit contient aussi les flavonoïdes et proanthocyanidols des sommités fleuries mais en plus faible quantité. Donc la valeur thérapeutique des sommités fleuries reste supérieure. Les flavonoïdes de la peau des fruits sont intéressants, mais l'intérieur des fruits... beaucoup d'amidon...
Wetterfahne dit
Bonjour CHristophe,
dans ton livre tu indiques un alcool à 40 pour la TM d'aubépine, ici, pour la plante sèche, 50 ou 60. Je ne sais plus trop... j'ai du rhum à 40° et l'aubépine se termine, c'est probablement le dernier jour aujourd'hui. Et quel alcool pour une teinture de plante fraîche ?
Pour la TM de plante sèche, tu conseilles de la faire en automne avec la plante du printemps de l'année. Que penses-tu de la faire avec les plantes séchées qui me restent du printemps dernier, et qui n'ont pas été utilisées pour les tisanes ? Elles sont belles, elles sentent bon, et je me dis que je peux aussi y mettre des cenelles, pur chercher le totum... instinctivement ça me semble pouvoir aller, en sachant que ce sera un teinture d'un peu moindre qualité...
Merci de ta réponse, bonne journée !
Christophe BERNARD dit
Pour la plante fraiche, en principe toujours alcool pur.
Pour l'aubépine sèche, Moore recommande toujours 50°. Perso, je trouve que 40 à 45° fonctionne très bien aussi pour l'aubépine, et c'est plus simple à trouver.
Et on utiliser les plantes à disposition, les plus fraiches possible. Si celles du printemps dernier sont toujours bien aromatiques pourquoi pas !
Lorin Jérémy dit
Bonjour Christophe dans votre article vous mentionnez que après séchage les fleurs doivent garder leurs couleur d'origine ,or pour ma part les fleurs ont tés vite pris une couleur jaunatre /marron .
Pensez vous que cela impact d'une manière importante sur la qualité des effets bénéfiques de l’Aubépine ?
Cordialement
Jérémy
Christophe BERNARD dit
Bonjour Jérémy,
Oui cela arrive que ça tourne un peu au jaune. Fiez-vous au parfum, s'il y a toujours un parfum bien floral, c'est tout bon.