Cynorrhodon et risque cardiovasculaire

Le cynorrhodon est le fruit de l’églantier. Vous l’avez peut-être utilisé enfant comme source intarrissable de poil à gratter. Il s’avère que ce petit fruit charnu est aussi médicinal.

Cynorrhodon diabete cardiovasculaire

Vous pouvez ramasser le cynorrhodon à partir de l’automne et pendant une partie de l’hiver. C’est souvent le seul point rouge restant sur un buisson d’églantier décharné comme le montre la photo ci-dessus. On le trouve aussi relativement facilement dans les herboristeries.

Il était connu jusque-là pour son contenu en vitamine C, fournissant des taux bien plus élevés que les agrumes. Mais il contient aussi bien d’autres vitamines, minéraux et oligo-éléments lui conférant des propriétés intéressantes. Dans les études réalisées sur les souris par exemple, le cynorrhodon protège congre l’obésité et l’intolérance au glucose lorsque ces animaux suivent une alimentation déséquilibrée.

Mais qu’en est-il des effets sur l’être humain ?

Cynorrhodon et risque cardiovasculaires

Une étude publiée dans la revue « European Journal of Clinical Nutrition » (2012 May;66(5):585-90) examine les effets du cynorrhodon sur les marqueurs de risque des maladies cardiovasculaires chez la personne obèse. L’étude fut randomisée et réalisée en double aveugle, contrôlée par placebo.

Un échantillon de 31 personnes obèses fut divisé en un groupe cynorrhodon et un groupe placebo. Le groupe cynorrhodon prit 40 g de fruit pulvérisé pendant une durée de 6 semaines. Les chercheurs suivirent l’évolution du poids, de l’intolérance au glucose, de la lipidémie sanguine et de certains marqueurs d’inflammation.

La prise de cynorrhodon entraîna une baisse significative des paramètres suivants  :

[table id=5 /]

Il n’y eut aucune différence entre les deux groupes pour les paramètres suivants : le poids (le cynorrhodon ne fait effectivement pas maigrir), la pression artérielle diastolique, l’intolérance au glucose, les taux de HDL, les triglycérides et les marqueurs d’inflammations

Les chercheurs en concluent donc que la consommation de cynorrhodon peut diminuer les risques de maladies cardiovasculaires chez la personne obèse en diminuant la pression artérielle systolique et la lipidémie sanguine.

Cholestérol et stress oxydatif

Je passe maintenant à ma propre interprétation de ces résultats. Le cynorrhodon fournit une quantité importante d’antioxydants. Une des théories qui pourrait expliquer les taux de cholestérol sanguin trop hauts est la suivante :

  1. Nos cellules « demandent » plus de cholestérol pour se régénérer (la paroi cellulaire est faite en partie de cholestérol) ;
  2. Le foie en fabrique une grande partie ;
  3. Il est incorporé dans un transporteur (le LDL) et envoyé en circulation sanguine ;
  4. Le LDL est endommagé dû au stress odyxatif et le cholestérol n’arrivera donc jamais à destination (le LDL oxydé contribue au passage à l’athérosclérose) ;
  5. Le foie en fabrique donc plus pour combler ce manque, et ainsi de suite.

Les plantes antioxydantes et protectrices peuvent agir au niveau 1 (diminuant l’inflammation) et au niveau 4 (empêchant l’oxydation du LDL en circulation sanguine) pour freiner ce cycle néfaste.

Facebook
Twitter
YouTube
Pinterest
Instagram
Licence Creative Commons
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Partager

91 réponses

  1. Combien de grammes pour un adulte, par jour, de poudre bio de cynorrhodon peut on prendre sans excess pour soulager une arthrose lombaire importante.
    Merci de votre réponse.

    1. Bonjour.
      Pour les doses de poudre, on trouve 2 g/jour chez Dubray. Les essais cliniques pointent plus vers les 5 g/jour (Bruneton). Je doute que cela soit efficace pour soulager une arthrose, mais dans ce contexte, je prendrais personnellement dans les 3 à 5 g/jour.

      1. Merci beaucoup de votre réponse.
        Mais il me parait surprenant de ne pas prendre plus de 5fr par jour pr soulager une arthrose lombaire qui me fait beaucoup souffrir.
        Pensez vous que je puisse en prendre davantage?
        Il y a t il des contre indications à en prendre davantage? ?
        Merci beaucoup de votre réponse

        1. Bonjour Constance,
          Je ne pense pas qu’il y ait de problème à en prendre plus, du moins basé sur mes recherches.
          En revanche, on préfère plutôt combiner plusieurs plantes ensemble plutôt que de maxi-doser une en particulier.
          Exemple : curcuma, boswellia, reine des près, saule blanc, bouleau, partenelle, les plantes minéralisantes (ortie et prêle), etc. La liste est longue.

  2. Bonjour,

    Il semblerait que le cynorrhodon soit intéressant pour le sytème immunitaire grâce à sa haute teneur en vitamines C. Il pourrait venir en complément de teinture d’Echinacée j’imagine.

    Je trouve les teinture très pratiques à utiliser. Peut-on donc en faire des teintures ou est-ce moins intéressant qu’en infusion?
    Si oui, peut-on aussi mélanger différentes teintures (ex echinacée – cynorrhodon) et dans quelles proportions serait-ce intéressant?

    Autre question plus générale. Peut-on stocker les feuilles et les fruits que l’on a fait sécher réduit en poudre en les stockant dans des bocaux hermétiques rangés à l’abris de la lumière ou doit-on les laisser entiers pour une meilleure conservation des composants actifs? La forme en poudre serait pratique pour une utilisation rapide et un stockage réduit mais je ne sais pas si cela altère les propriétés.
    D’avance merci.
    Damien

    1. Bonjour Damien,
      Oui on peut faire une teinture de cynorrhodons. Pour le mélange avec l’échinacée, tout dépend de ce que l’on veut accomplir et des doses, prévention ou attaque, etc. En attaque pour une infection hivernale, comme expliqué dans mon article sur l’échinacée, on la prend à la cuillère à café 5 fois par jour. Pour garder ces doses pratiques, je ferais 1/5 églantier et 4/5 échinacée.
      Pour la conservation, on pulvérise à la dernière minute en principe afin d’éviter les problèmes d’oxydation – la plante va vieillir beaucoup plus vite sous forme pulvérisée. Donc oui cela altère les propriétés.

    2. Ne pas oublier quelque chose qu’on oubli souvent apparemment, l’echinacée devrait être prise à court terme, c’est à dire en teinture mère par exemple sur 10 jours avec une pose d’une semaine au moins, Car sinon et pour certains cela devient contreproductif et effet inverse ,baisse de lymphocyte. on a raconté que c’était une rumeur mais je l’ai vérifié en direct.
      L’echynacée est vraiment majestueuse dans son soutien à l’immunité, et dans ce que vous proposez je ferai échynacée + Cyno 10 jours pose d’Echynacée en restant sur Cyno et retour du duo etc..

    1. Bonjour,
      En herboristerie, on recommande en général ce qu’on appelle une « macération à froid ». On démarre avec environ 30 g de cynorrhodons secs et entiers, on laisse macérer dans de l’eau froide toute une nuit, et le lendemain on boit le liquide. La macération à froid permet de ne pas détruire la vitamine C qui est sensible à la chaleur.
      Mais d’autres préparations ont été étudiées aussi. La configure, aussi bizarre que cela puisse paraître, conserve très bien la vitamine C et les propriétés antioxydantes du cynorrhodon.
      La forme la plus problématique est de consommer le fruit entier et frais. Je le fais de temps en temps, j’ai ma manière de grignoter autour du « poil à gratter ». Mais ce n’est pas pratique du tout.

  3. Bonjour Christophe, et bonjour Sabine

    Une question au sujet des cynorrhodons.

    J’aimerais en introduire dans mes mélanges de tisanes . Pour mes mélanges habituels, afin que toutes les plantes soient bien présentes dans une tasse je coupe le tout un peu plus petit afin qu’une pincée de mélange soit complète.

    Comment faire pour le cynorrhodon?
    il va falloir que je le coupe petit pour qu’il soit en plusieurs morceaux et ainsi bien mélangé, mais comment faire?

    Si je fais avant séchage cela risque d’être fastidieux pour enlever tout ses petits akène poilus…

    Si je fais après séchage, comment procéder?

    J’aimerais qu’il n’y ai plus de poils dans la tisane après car cela risque de déplaire à beaucoup de monde 🙂

    Merci d’avance pour votre réponse

    1. Bonjour Maryline
      lorsque vous versez votre tisane , préparez une passoire avec un tissus fin qui retiendra les poils, ce sera plus simple que d’essayer de les enlever avant

        1. si on doit faire avec un couteau c’est que l’on veut vivre une période méditative avec la patience en toile de fond, sinon au moulin à café rapidement 🙂

  4. Bonjour tout le monde…
    En cette saison de l’automne, je cavale pas mal la campagne car je suis un fervent cueilleur, la semaine dernière c’était les noyaux de Gingko Biloba, puis les racines d’orties sauvages et hier entre deux matches de la Coupe Davis, je suis parti ramasser environ deux kgs de cynorhodons et au passage… chaparder quelques branchettes de feuilles d’Olivier qui dépassaient un mur de clôture, se trouvant donc en zone publique et comme je n’en avais plus…mais chut !…
    Je suis venu m’enquérir d’une fiche de recette, pour la fabrication d’un sirop (en complément des méthodes de fabrication parues dans « Recettes secrètes de mon Herbaliste » parues aux Editions La Source Vive par l’ auteur Christophe Bernard lui-même), stimulant pour les périodes hivernales à partir de baies de sureau et de cynorhodons si je me rappelle bien, rédigée et émise par Christophe lui-même, et que je n’arrive plus à retrouver… Si cela vous dit quelque chose pouvez-vous m’aiguiller pour la retrouver ?…et que j’avais expérimenté en son temps avec d’excellents résultats auprès de mes proches (en complément de gouttes d’Echinacée…)
    J’ai regardé rapidement toutes les questions posées par les blogueuses et blogueurs sur le sujet et mon attention a été vivement attirée par une discussion entre les 25 et 26 septembre 2013….(à lire ou à relire…:-)

      1. Hé Non !…. Mais là vous m’avez gâté… je vais pouvoir me faire la main…et doper toute la famille avec toutes les recettes suggérées…. Merci !…
        Mais, moi aussi, entre-temps, j’ai retrouvé ce que je cherchais et je ne sais pas d’où je tiens ce document car je l’ai archivé en PDF… Il provient de l' »Atelier des Plantes » et est intitulé:
        « Recette du sirop immunostimulant
        INGREDIENTS
        •1 portion de fruits de sureau (le sureau est immunostimulant et antiviral)
        •1 portion de cynorrhodons entiers (les fruits de l’églantier sont riches en vitamine C)
        •1 portion racines d’échinacée coupées en morceaux (laracine d’échinacée estimmuno stimuante)
        •6 portions d’eau froide (une portion peut être un verre par exemple, le tout est d’utiliser le même contenant pour les 3 plantes)
        RECETTE « ………………………..
        ETC…ETC… (une page et un quart de la suivante…)

        Pas mal non plus comme « immunostimulant  » !…

        Avec tout çà on va « pèter  » le feu !… et puis à partir d’une des recettes de base, rien n’empêche de rajouter des ingrédients encore plus stimulants !….
        Plus besoin de coin du feu ! Bonne soirée ! ..

        1. J’ai oublié l’essentiel : « L’ATELIER DES PLANTES » pour celles et ceux qui ne connaissent pas c’est bien évidemment l’ATELIER DE CHRISTOPHE BERNARD dont il s’agit….

    1. bonsoir monsieur
      pouvez vous me dire quel est le gout de la poudre d eglantier svp jen ai acheté sur france nature et la poudre est amère est ce normal ?
      merci

      1. Holà !…de prime abord, j’émets deux réserves si vous vous adressez à moi personnellement :
        – je ne suis pas habilité à répondre aux questions du blog de Christophe Bernard. Il m’arrive d’exposer et partager mes contributions et expérimentations personnelles sur certains sujets, mais çà ne va pas plus loin.
        – ensuite je n’ai aucune qualification professionnelle pour émettre un avis quant à un produit, une plante etc… Là, encore la personne habilitée est Christophe Bernard et par délégation Sabine..
        Ceci dit je vous dirais que j’ai déjà croqué des fruits de cynorhodon frais et bien mûrs et que leurs goûts étaient pluton acidulé et sucré … Personnellement je les incorporent dans la composition de sirops avec des baies de sureau et des racines d’échinacée avec du miel, que ma famille et moi-même consommons pour stimuler nos systèmes immunitaires en périodes hivernales. Donc leurs goût est estompé dans ce mélange..

  5. Merci pour votre réponse ! Mais celle-ci en entraîne d’autres 🙂 Premièrement, le séchage ne va-t-il pas entraîner une perte de principes actifs (PA) (je pense surtout à la vitamine C) ? La teinture-mère ne permet-elle pas au contraire de fixer ces principes actifs? Par ailleurs, en cas de préparation d’infusion longue, une eau à 90° n’est-elle pas trop chaude (toujours dans un souci de conservation des PA, notamment de nouveau la vitamine C) ? J’ai lu par ailleurs qu’il ne fallait pas monter au-delà de 60°. Merci pour vos éclairages.

    1. Bonjour Aurélie
      à ma connaissance , l’alcool ne conserve pas la vitamine C
      On peut aller jusqu’à 90° grand maximum (c’est la limite ) pour ma part je fais à 80°, et rien n’empêche de rester à 60°

  6. Bonjour ! J’ai effectué une cueillette de cynorrhodons hier. Que pensez-vous de l’idée de faire une Teinture-mère de cynorrhodons (en les coupant en deux et en enlevant les pépins et poils qui sont à l’intérieur du fruit) ? Ne serait-ce pas une bonne façon d’extraire les principes actifs ? Je vous remercie d’avance pour votre réponse. Belle journée

    1. Bonjour Aurélie
      oui vous pouvez faire une teinture , et dans la mesure où vous aller filtrer soigneusement , vous pouvez peut être faire l’économie d’enlever poils et pépins.
      Sachant quand même que la forme traditionnelle (infusion longue ) est plus optimale (30g/litre , mettre les cynorrhodons secs dans de l’eau froide , faire doucement monter en température, maxi 90°) et laisser infuser au moins 15mn , vous conservez la vitamine C

  7. bonjour,

    pour des infusions et uniquement pour cela, les couper en 2 et les mettre sècher ainsi ( sans enlever les graines et poils), n’est-ce pas suffisant, ? Est-ce vraiment idispensable de les vider, ce travail étant fastidieux ? Merci d’avance.

    1. Bonjour, non pas la peine de les vider. Par contre, au plus vous laissez de gros morceaux pour les infusions (ou autre type d’extraction), au moins l’extraction sera bonne, surtout pour du matériel fibreux comme celui-ci. Il faut augmenter la surface de contact entre la plante et le liquide. S’ils sont secs, vous les faites macérer dans l’eau pendant une heures par exemple, puis vous les concassez à un moment lorsqu’ils sont bien mous, puis vous laissez infuser encore une heure – fastidieux aussi, mais apporte une bonne extraction.

  8. Bonjour,
    Les Cynorrhodons de rosiers d’ornement (non traités bien sur) sont-ils utilisables au même titre que ceux de l’églantier ? Ont-ils les mêmes propriétés ?

    Merci pour votre attention,

    1. Bonjour,
      Je ne sais pas trop, c’est vrai qu’on a toujours utilisé l’églantier (Rosa canina) en herboristerie et pas les autres (depuis la fin du moyen-âge tout de même), je suppose qu’il y a une raison, mais je n’ai pas de données dans mes tablettes au sujet des rosiers.

  9. Bonjour Christophe,
    Est-ce que les cynorhodons sont toujours utilisables quand ils sont totalement mûres, voire quasiment noire sur l’arbuste? Je voulais en cueillir et je vois qu’ils sont bien avancés…

    1. Bonjour Tom,
      Pas de problème s’ils sont un peu ratatinés en principe, par contre je ne connais pas la teneur en vitamine C au fil des mois lorsqu’on laisse le fruit sur la plante, je recherche cette information mais je ne l’ai pas encore trouvée.

  10. Bonjour,

    je pensais qu’on ne consommait que l’enveloppe rouge du fruit, qu’il fallait donc le vider à cause des poils qui peuvent être très irritants pour la gorge. Vous arrivez facilement à vous débarrasser des poils du fruit avec le blender + passoire ? il ne risque pas d’en rester un peu ?
    J’avais lu quelque part que le fait de faire sécher le fruit lui faisait perdre sa vitamine C et bon nombre d’autres principes actifs. D’après l’étude citée dans votre article, ce qui a été donné au patient et séché et pulvérisé. Est-ce réellement encore efficace comparé au fruit frais?

    1. Bonjour Samuel,
      Oui à tous vos commentaires. C’est-à-dire, idéalement :
      1- enlever les poils qui sont irritants
      2- consommer frais pour s’assurer un apport maximal en vitamines et antioxydants

      Pour 1, si l’on pulvérise le fruit pour le passer en gélules par exemple, tout est réduit en poudre, et le contenu est libéré dans l’estomac ou l’intestin selon la nature de la gélule. Il ne devrait donc pas y a voir un facteur irritant pour la gorge.

      Pour 2, ceci est vrai pour tous les fruits. Une étude par exemple montre qu’une tomate fraîche contient environ 800 mg de vitamine C pour 100 g de fruit. Si séché au soleil, on tombe à 150 mg dû à l’oxydation de la vitamine C. Si séché au four à 50°C (pas trop chaud, et bcp plus rapide), on garde quasiment 400 mg. Ce qui détruit la vitamine C :
      – soit une exposition prolongée à la chaleur (au soleil)
      – soit une exposition courte à des températures fortes (four à 80°C par exemple, perte de 92%)

      Cette étude a été faite pour la tomate, et s’applique logiquement aux autres fruits. Mais il faut maintenant revenir à la pratique. On ne peut pas garder indéfiniment le cynorrhodon à l’état frais. Il faut le faire sécher pour en profiter le plus longtemps possible. Certes nous allons perdre une partie de la vitamine C. Mais en contrepartie, nous allons aussi en garder une bonne partie, espérons la moitié au plus si le fruit est bien séché, qui reste une forme de vitamine C naturelle et non transformée.

      1. Bonjour Christophe,
        J’ai fait une récolte importante de cynorrhodon le long de l’estuaire du Saint-Laurent (Québec) et je les ai congelés en attendant d’avoir plus d’informations pour le transformer.
        Je pensais aussi en dégeler quelques-uns chaque jour et en consommer la pulpe pour les vitamines et les antioxydants. Est-ce que la congélation altère ses propriétés?

        Autre question concernant cette fois les teintures-mères: j’aimerais utiliser un Bodum pour faire la macération dans l’alcool de mes plantes. Ceci permettrait de maintenir les plantes sous la surface de l’alcool et de les remuer facilement avec le « piston » du Bodum. Le tout enveloppé à l’extérieur d’un sac en plastique et d’un élastique pour conserver l’étanchéité. Par contre, je me demande si le contact du métal (dont est constitué le « piston ») avec l’alcool et les plantes peut altérer la qualité de la teinture. Merci d’avance!

        1. Bonjour Sophie,
          La congélation est une excellente manière de stabiliser les composants de la plante. Je pense donc que c’est une excellente idée pour conserver vitamines et antioxydants. C’est une méthode très employée par l’industrie du complément alimentaire (faire descendre la plante fraiche à des températures très basses afin de figer leur évolution, puis les pulvériser – le fameux cryobroyage).
          Pour la teinture, la structure elle même est une excellente idée. Le seul problème serait une oxydation possible du métal mais le Bodum est en inox et donc je ne pense pas qu’il y ait un problème avec cela. Cela pourrait même être une idée assez géniale que je vais vous dérober si vous me faites un retour positif – je vous laisse essayer 🙂

          1. Merci Christophe de répondre aussi rapidement!

            Je vais donc consommer la pulpe du cynorrhodon, mais du coup, les graines vont aller au compost, alors qu’elles contiennent sans doute de très bonnes choses. Avez-vous une suggestion à me faire à ce sujet?

            Je vais utiliser un Bodum neuf pour la teinture-mère, mais je ne suis pas certaine que le grillage fin qui le constitue soit en inox… à suivre.
            Je vous en donne des nouvelles dans 3 semaines environ! Et je serais bien heureuse que cette méthode puisse faciliter la vie à tous les amoureux de l’herboristerie 🙂

            1. Bonjour Christophe!

              J’ai utilisé le Bodum pour faire la teinture mère des drupes séchées et broyées de l’aubépine. Étant donné que dans ce mélange le fruit broyé reste au fond du contenant, le Bodum n’est pas nécessaire. Par contre, je vais l’expérimenter avec l’achillée millefeuilles et autres plantes qui ont tendance à remonter en surface du mélange plante/alcool. Je vous en redonne des nouvelles 🙂

            2. Bonjour Sophie,
              J.ai lu dernièrement qu’on peut conserver les graines (et les poils qui sont avec), les faire sécher à des fins de tisane. Par contre je ne me prononce pas au sujet de la conservation des vitamines….
              Hier je me suis fait une confiture avec les cynorhodns (cuite, car cru ça ne fonctionnait pas), passé au moulin à légumes, et j’ai conservé tous les résidus que j’ai fait sécher.
              Et le soir j’ai testé la tisane avec ces résidus et elle a bon goût.

  11. bonjour christophe,

    Est-ce que vous connaissez l’Amla ? voila,j’en consomme. Et celle-ci,qui me fait du bien à la circulation sanguine me fait mal à l’estomac. ca me provoque des crampes.
    Qu’est-il possible de faire pour contrecarrer l’astringence surement dûe aux tanins ?
    Autre question : comment consommer le Chardon Marie pour détoxiquer le foie et être sûre de son efficacité ? Vous aviez parlé de le broyer, à condition qu’il soit frais. Mais comment l’obtenir frais quand on ne le cultive pas ?
    Merci pour vos explications et le temps que vous y consacrez.
    Marie-Eve

    1. Bonjour Marie-Eve,
      En médecine ayurvédique l’amla rallume le feu digestif, il se peut donc que cette stimulation soit un peu trop prononcée pour vous, ou que tout simplement vous n’ayez pas besoin de cette stimulation (en particulier si votre digestion fonctionne déjà bien). Il est fort possible qu’il y ait bien plus que l’effet astringent qui vous cause problème.
      Pour le chardon marie, il existe de bonnes teintures mères ou macérats glycérinés. J’utilise aussi parfois les comprimés standardisés en silybine/silymarine.
      Un commentaire au passage, protection du foie (chardon-marie, desmodium) et dépuration du foie (pissenlit and co) sont deux concepts différents. Certaines plantes seront plus protectrices, d’autres plus dépuratives. Pour une dépuration (comme dirait Leclerc, pour « presser l’éponge du foie »), rien de tel que la racine de pissenlit.

  12. bonjour christophe

    Je viens de ramasser des baies de cynorrhodon et je voudrai savoir combien de temps faut-il les faire sécher à l’air libre. Votre blog est très intéressant. Merci pour votre réponse.

    1. Bonjour Sylvie,
      Cela dépend du temps et de la température. Si les journées sont chaudes et sèches, les cynorrhodons peuvent être secs au bout de quelques jours. Vérifier en en écrasant un pour voir l’état de séchage. Vous pouvez les couper en deux (si vous n’en avez pas beaucoup, sinon fastidieux) afin de faciliter le séchage. Certains font sécher à four très doux (35-40°), thermostat minimal, auquel cas je suppose que quelques heures suffisent.

  13. bonjour Christophe
    donc pour l’instant les cynorhodons sont rouges sur l’arbuste mais restent durs , peut on quand même les cueillir même si pas vraiment mûrs ? car d’après ce que j’ai compris il faudrait attendre les gelées pour qu’ils se ramollissent …

    1. Le gel ramollit mais fais aussi ressortir les sucres, c’est pour cela qu’on les cueille plutôt après le premier gel pour les confitures, etc.
      La vraie question serait de savoir si le fruit est plus riche en constituants actifs (vitamine C, flavonoides) après passage du gel, et cela je ne sais pas, mais je ne pense pas. En ce qui me concerne, si je cueillais pour l’aspect thérapeutique et non pour les configures/pour le goût, je commencerait à cueillir dès qu’ils sont rouges.

  14. Bonsoir Christophe,
    Voilà, la récolte de cynorhodons est faite, mais je me pose une question sur le séchage : je ne vois pas comment faire sécher tout sans que cela pourrisse ?
    J’ai également récolté des fruits d’aubépine, et c’est la même chose : en les mettant à sécher, ne vont-ils pas se ramollir et pourrir ? (Pour les sécher, je ne dispose pas de claies, mais je pose les plantes sur des draps et je les retourne souvent)
    Faut-il pour accélérer les choses les faire sécher en dessiccateur ?
    merci d’avance.

    1. Bonsoir Danielle,
      Pour l’aubépine : pas de problème, si l’air circule et que les fruits ne sont pas empilés les uns sur les autres, ils finiront par sécher.
      Pour les cynorhodons, pareil, mais bcp plus long. Si vous avez un dessiccateur, vous pouvez aussi l’utiliser, en le mettant à la température la plus basse.

  15. bonsoir Christophe
    comme Danielle je regarde avec intérêt les cynorhodons, par contre je ne comprends pas la méthode de cueillette que vous préconisez : « couper la partie haute et basse (morceau de tige restante et partie du haut piquante) »
    je ne capte pas « la partie haute et basse …
    on coupe un morceau de la tige avec les fruits ? on fait aussi sécher le bout de tige ? et on passe aussi la tige au blender ?

  16. Merci beaucoup pour cette réponse. Dès que les fruits seront à maturité j’appliquerai votre recette. Dans l’étude que vous indiquez, les patients durent prendre 40 g par jour de cette poudre. Cela représente pas mal de tisanes ! Aussi, est-il possible de mélanger la poudre aux aliments (chauds ou froids) et doit-on la prendre en cure pendant une certaine durée, ou plutôt sur le long cours ?
    Tous ces éléments détermineront aussi la quantité de cynorrhodons à sécher.

    1. Il n’y a pas de règle définie. Tout dépend votre objectif. Si supplementation en vitamine C pour aider votre système immunitaire pendant l’hiver, alors infusion journalière pendant la période où vous tombez en général malade, disons de novembre à mars par exemple. Ou un jour sur deux. Ou à un rythme qui vous convient (bien que journalièrement soit préférable). La poudre peut s’ajouter aux soupes, yaourts, un verre d’eau froide, etc. La poudre doit être assez fine. Sinon, infusion.

  17. Bonjour Christophe,
    L’époque de récolte du cynorrhodon approche, et j’aimerais savoir comment je dois traiter ces fruits. Habituellement j’en faisais des confitures, mais c’est très sucré, et je préfèrerais une autre solution: séché, puis pulvérisé comme dans l’étude précédemment citée ?
    Merci d’avance pour votre réponse.

    1. Voici comment je procède :
      – couper la partie haute et basse (morceau de tige restante et partie du haut piquante)
      – faire sécher
      – passer au blender pour concasser grossièrement. Ceci libère les poils irritants.
      – passer le tout à la passoire/chinois – les poils tombent et les parties intéressantes restent. D’où le besoin de ne pas moudre trop fin au blender, sinon tout passe au travers. Le but du blender est de libérer les poils tout en concassant le reste.
      – bien remuer dans la passoire tant qu’il reste des poils
      – stocker ce qui reste dans un bocal hermétique
      – consommer en infusion

      Alternative :
      – une fois les poils passés, remettre au blender et pulvériser finement (utiliser moulin à café pour finir la tache si nécessaire)
      – passer à la passoire, cette fois pour garder la poudre passée
      – consommer la poudre dans un verre d’eau

  18. Bonjour Christophe,
    J’ai débuté il y a 1.5 mois un traitement de symvastatines, et j’ai vraiment des effets secondaires (nausées, vômissements…) aussi j’ai arrêté cela. Le médecin voudrait que je continue, malgré une stéatose du foie, en me prescrivant des anti vomitifs pour compenser les effets secondaires du médicament.
    J’aimerais savoir quelles plantes sont à même de m’aider pour lutter contre le cholestérol : nigelle? Cynorrhodon? Racine de pissenlit ? Tous les trois en synergie ? D’autres aussi ?
    Comment prend-on le cynorrhodon (j’en fais de la confiture à l’automne, mais est-il bon sous cette forme, et à quelle dose ?)
    Merci pour vos conseils avisés et votre aide précieuse par le biais de ce site.

    1. Bonjour Danielle,
      Pour lutter contre une hyperlipidémie, il y a plusieurs plantes possibles, mais le plus efficace est une combinaison de plusieurs plantes sélectionnées en fonction des déséquilibres sous-jacent, donc changeant de personne à personne.
      Je puise souvent dans la liste suivante :
      – feuille d’artichaut, racine de pissenlit en 2è choix lorsque faiblesse hépato-biliaire ;
      – tribule terrestre lorsque mauvaise conversion hormonale (en particulier chez l’homme)
      – fenugrec lorsque alimentation glucidique ou problèmes de glycémie
      – amères (gentiane, centaurée, etc) lorsque manque de sucs/manque de tonus digestif
      etc.

      La question essentielle : pourquoi le corps ressent-il le besoin de produire plus de cholestérol, cette substance réparatrice des cellules, et surtout ce précurseur des hormones sexuelles, de la vitamine D, brique de construction de la matière grise ?

      D’une manière nutritionnelle, beaucoup à faire, en laissant tomber les conseils simplistes (et faux) de type « ne mangez pas des oeufs » mais en se tournant vers des vues nous dirons un peu plus modernes et d’actualité.

      N’oublions pas aussi que faire baisser le cholestérol n’est pas un but en soi. Faire baisser les risque d’artériosclérose en est un. Et pour ceci, basé sur l’hypothèse du LDL oxydé, nous amène à des protocoles antioxydants protecteurs des lipides (certaines plantes sont excellents pour cela).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avant de poster, merci de lire les instructions ici

Découvrir plus
Thé de ronces fermentées
Articles

Tisane de ronces fermentées

https://youtube.com/shorts/YJfPrOYSXpI?si=pZTDSH8WKloa1iTb Voici une petite recette de tisane de ronces « fermentées ». Cueillez les feuilles de ronces (choisissez les plus belles et

Mentions légales - Conditions Générales de Vente - Conditions Générales d'Utilisation

Abonnez-vous à la lettre d’information gratuite de Christophe afin de garder ou retrouver la santé grâce aux plantes. En vous abonnant, vous recevrez le livret gratuit « Les 6 plantes pour les petits bobos de tous les jours ».